Navigation – Plan du site

AccueilLes numéros29

29 | 2006
Figures de l’urgence et communication

Actes du colloque de Bordeaux 5 & 6 décembre 2006

Les organisations se pensent souvent sous le signe du projet, de l'anticipation, de la pro­activité et de la veille stratégique. On valorise l'anticipation de l'avenir, voire le développement durable qui conjugue à la fois éthique de la responsabilité et éloge de la pérennité. Le discours de la planification et de la maîtrise du temps est omniprésent dans les discours institutionnels. En même temps et simultanément, sans jouer sur les mots, les acteurs sur le terrain éprouvent des difficultés grandissantes dans leurs pratiques professionnelles du fait de l'accélération des rythmes de travail et l'on observe ce que certains ont appelé une tyrannie de l'urgence bien souvent synonyme d'épuisement et de stress professionnel. Cette situation est quelquefois mise en rapport avec l'usage intensif des TIC au point que les technologies sont souvent considérées comme étant la première cause du sentiment "d'urgence généralisée" qui sévit en entreprise. Que penser de cette affirmation ? L'urgence n 'est-elle pas utilisée comme un argument d'autorité bien commode parce qu 'elle est la figure d'un pouvoir sans centralité et sans consistance ? Peut-elle être utilisée de manière stratégique comme certains manuels de gestion le préconisent ? N'est-elle pas le signe d'une crispation sécuritaire qui serait le signe de l'avènement de cette société du risque dont parle Ulrich Beek ? Pour étudier ces questions et ces paradoxes, nous avons donc souhaité convier des chercheurs à réfléchir sur le sujet et nous sommes très heureux de voir que cette sollicitation a rencontré un très bon écho.
 

Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search