Texte intégral
1Il y a tout lieu de s’en féliciter : l’histoire des Juifs de Belgique fait l’objet d’un nombre croissant d’études. Les pages qui suivent, dues aux chercheurs de la Fondation de la Mémoire contemporaine, mais aussi à divers collaborateurs extérieurs qui nous ont fait bénéficier du fruit de leur travail, participent de ce mouvement. Elles offrent des ouvertures sur quelques aspects de cette expérience collective qui surprendront sans doute plus d’un lecteur.
2Outre un ensemble de contributions se focalisant donc une nouvelle fois – mémoire oblige – sur les années 1940 à proprement parler et touchant les composantes mêmes de la communauté juive : itinéraires d’enfants venus d’Allemagne et d’Autriche jusqu’en Belgique avec, en contrepoint, un exemple de l’action du Joint américain après la guerre, l’école horticole et agricole de La Ramée, le home de Linkebeek, la traque et l’arrestation sur le territoire national, le comportement d’une administration communale face à la législation antisémite. Je pointerai également, en guise d’utiles préliminaires, la mise en perspective et en contexte de l’enseignement juif en Belgique depuis 1820…
3Par ailleurs, d’autres traces vives et originales de la présence juive dans notre pays refont surface à travers l’histoire d’une famille, tout entière vouée au cirque, tandis que les panneaux d’une exposition évoquent cette présence au tournant du siècle entre Meuse, Moselle et Rhin. De ce registre “illustré” relève encore la rencontre originale entre Kurt Peiser, peintre d’origine juive, et le critique d’art Robert de Bendère.
4Un appareil critique, désormais habituel, vient compléter ces données.
5On me permettra de signaler que l’étude consacrée ici à La Ramée par Barbara Dickschen (FMC) n’est qu’un fragment des acquis d’une recherche originale plus vaste, qui se traduira par la toute prochaine parution, chez Didier Devillez (Bruxelles), d’un volume de synthèse intitulé L’école en sursis. La scolarité des enfants juifs pendant la guerre.
6Je ne terminerai pas cette introduction sans souligner tout ce que la parution de ces sixièmes Cahiers doit à la générosité renouvelée et à la bienveillance de Mme Ruth Kouperman, ainsi qu’à l’apport décisif de la Fondation Max Wajskop, dont les administrateurs ont souhaité, dans le cadre de sa liquidation, nous faire bénéficier de tous les actifs subsistants.
7Que toutes ces personnes en soient vivement remerciées…
Pour citer cet article
Référence papier
Albert Mingelgrün, « Avant-propos », Les Cahiers de la Mémoire Contemporaine, 6 | 2005, 9-10.
Référence électronique
Albert Mingelgrün, « Avant-propos », Les Cahiers de la Mémoire Contemporaine [En ligne], 6 | 2005, mis en ligne le 01 novembre 2020, consulté le 21 septembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/cmc/953 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/cmc.953
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