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AccueilClio. Histoire‚ femmes et sociétés27Éditorial

Éditorial

Carmen Bernand, Capucine Boidin et Luc Capdevila
p. 5-14

Texte intégral

1Le métissage n’est pas une singularité américaine, certes. Le déplacement des hommes et des femmes, la circulation des idées, le commerce des marchandises, les flux financiers qui vont de pair avec les transferts culturels ont généralement favorisé la rencontre des corps et l’hybridation des imaginaires. Mais l’essor du Nouveau Monde depuis le xvie siècle a constitué un « formidable changement d’échelle »1, élevant l’Amérique en un carrefour des migrations intercontinentales. Théâtre du choc entre conquérants européens et Amérindiens puis de la déportation des Africains; terre d’accueil des masses de migrants venus d’Europe, puis du Moyen Orient et d’Asie aux xixe et xxe siècles, l’Amérique a creusé un lit, sans équivalent, de la rencontre – souvent violente – de populations venues de tous les continents. Il apparaît caractéristique que le sens premier donné au mot « métis » dans le Littré soit: « qui est né d’un blanc et d’une indienne (d’Amérique), ou d’un indien (d’Amérique) et d’une blanche »2. Cette définition du métissage, biologique et limitée aux rapports indiens/blancs est un stéréotype ancré dans le xixe siècle colonial. En effet, c’est dans l’Amérique coloniale que la représentation biologique du métissage s’est peu à peu structurée.

2La conquête de l’Amérique a transformé l’Europe – située à l’occident par rapport à Jérusalem – de marge de la civilisation musulmane en centre du monde3. Ce faisant l’Amérique latine devint le laboratoire dans lequel la hiérarchisation des peuples commença à s’élaborer. Si les préoccupations des Espagnols au xvie siècle tournaient autour de la pureté de leur sang, c’était en référence à des pratiques religieuses: il leur fallait démontrer qu’ils étaient chrétiens sur plusieurs générations. Avec l’expérience de la colonisation américaine, les principes de distinction et de classification des peuples ont progressivement changé de nature et se sont racialisés: trois « nations », espagnole, indienne et noire furent créées, chacune ayant une place, des obligations et des droits distincts. La diversité des peuples du continent fut réduite à une seule catégorie: celle d’Indiens tributaires qui ne relevaient pas de l’Inquisition. Les hommes libres étaient au contraire soumis aux enquêtes du Saint Office et payaient éventuellement des taxes (alcabala). Les esclaves, marchandises, étaient sous l’autorité de leur maître. Les métissages, par rapport auxquels les hommes et les femmes ne se trouvaient pas dans des situations équivalentes – menacèrent cet ordre. Ils permirent des passages d’une catégorie à une autre. Au xviiisiècle, face au brouillage des frontières, les tentatives de mise en ordre s’intensifièrent et les critères de classifications furent modifiés: ils devinrent phénotypiques et généalogiques, tout en conservant de fortes connotations morales.

3Le xviiie siècle, davantage sensible à la question du métissage, est très présent dans ce dossier: c’est à cette époque qu‘elle est la plus débattue, combattue et représentée publiquement parmi les élites (Carmen Bernand). Le travail d’archive révèle aussi l’extrême sensibilité des hommes et des femmes de toutes les catégories sociales à leur réputation: toute atteinte à l’honneur de leur lignage ou de leur image par l’usage d’injures liées à leur métissage est portée devant les tribunaux (Frédérique Langue, Bernard Lavallé, María Eugenia Albornoz). Encore aujourd’hui les mots « raza » et « mestizaje » portent la marque de plusieurs strates de significations. Comme l’écrit Magnus Mörner: « les mots de « race » et de « métissage » n’ont plus de signification biologique précise, et ils sont devenus des formules rhétoriques sans contenu réel »4. Les mots recouvrent aussi des réalités différentes suivant les régions. Entre les Andes de l’Empire Inca, les basses terres des tribus semi-nomades, les plaines des nomades (pampa argentine et plaines nord-américaines), et les empires aztèque et maya, les modes de domination des Espagnols et des Portugais se sont adaptés. Leurs effets furent radicalement différents: métissage des élites dans les anciens empires; élimination physique des Indiens dans les plaines; métissage massif dans les basses terres. Certaines régions et époques ont ainsi, plus que d’autres, vu et parlé de métissage, pour le condamner, s’en désoler, le combattre, ou pour le célébrer et le favoriser; pour le construire comme problème ou comme solution; pour inclure comme pour exclure ceux et celles posés comme extérieurs et/ou subalternes; pour réifier comme pour fluidifier les identités. Devenus « indiens » avec la conquête, puis transformés en paysans et ouvriers, des groupes qui hier encore étaient dits métis deviennent aujourd’hui indigènes ou africains.

4Or ces termes, qui relèvent de la désignation comme de son déni, sont intériorisés, et participent de ce fait à la construction identitaire permanente des individus. Henri Favre, qui souligne au début des années 1970 que « le problème indien » a été « tantôt interprété en terme racial, tantôt en terme culturel », mais qu’il relève avant tout « d’un problème d’ordre social »5, pourrait ajouter aujourd’hui, à la suite du « tournant ethnique » des années 1970-1980, qu’il est d’ordre politique. À titre d’exemple, les Guarayos de Santa Cruz (Bolivie), qui se définissaient comme paysans (campesinos) dans la Bolivie révolutionnaire des années 1950, se proclament aujourd’hui « indígenas »6. L’évolution de cette auto-désignation traduit un ajustement de l’image de soi. Elle prend sa source dans la réforme constitutionnelle de 1994, qui en définissant la société bolivienne comme pluriethnique et multiculturelle a favorisé l’affirmation du pouvoir des communautés indigènes7. De même, en faisant des groupes ethniques des interlocuteurs privilégiés, les ONG de solidarité internationale aident à leur consolidation actuelle. Au Brésil, le mythe du métissage harmonieux, dit de « démocratie raciale », est aujourd’hui décrié et laisse place à de vastes mouvements culturels, esthétiques et politiques de ré-africanisation. Le mythe est précisément contesté parce qu’il repose sur l’idéalisation des relations sexuelles entre hommes blancs et femmes-esclaves noires. L’analyse de ce « désir destructif » s’accompagnerait de transformations dans les subjectivités et les désirs des femmes « non blanches »8.

5Ces transformations identitaires, caractéristiques des populations circulant dans ces espaces coloniaux et post-coloniaux, entrent dans la composition des identités de genre. C’est l’un des éléments heuristiques du concept de métissage articulé au genre, faisant des mondes américains un laboratoire pour y étudier la fabrique de la différence des sexes. Car plus que dans le mélange des corps, c’est par la rencontre des cultures que l’on observe des ajustements importants dans les rapports de genre.

6Dans le Chaco boréal contemporain (Paraguay), où des relations de type colonial ont continué tardivement de structurer l’occupation de l’espace, les Indiens nivaklé furent évangélisés et sédentarisés par les colonies anabaptistes mennonites au début des années 1960, soutenus dans cette œuvre par la dictature du général Stroessner. Dans la société nivaklé, les femmes chargées en particulier des activités de cueillette détenaient un pouvoir important. Elles l’ont perdu dans la relation avec les Mennonites, où l’ascendance masculine est très forte. Car, en favorisant le contrat politique avec les hommes et les activités salariées, les Mennonites rendirent les femmes dépendantes des hommes pour l’achat de provisions et pour la prise de décisions économiques9. Le métissage culturel associé à des changements économiques et sociaux, induit des transformations dans les rapports de genre et les relations d’alliance matrimoniale. Cette problématique a été posée à propos de la relation qui fut nouée entre les Indiens chiriguano et chané entre le xvie et le xixe siècle dans le piémont andin10. Les Chiriguano, descendants métis de guerriers guaraní et de femmes chané, firent des Chané leurs captifs: « face aux guerriers chiriguano mâles au sens premier », les Chané occupèrent « une position féminine », les relations « maîtres/esclaves » calquant « les relations entre les sexes qui prévalent au sein du groupe chiriguano »11. En travaillant sur des relations asymétriques voisines, cette fois dans le Haut Paraguay au début du xxe siècle, Nicolas Richard isole dans le groupe des captifsil s’agit également de métis amérindiensune classe émergente avec la progression du front pionnier. Les métis, habitués à circuler entre l’espace pionnier et les territoires indiens, s’imposent comme intermédiaires privilégiés entre les colons et le monde indigène, ce qui fait d’eux les caciques des temps nouveaux12.

7Pour analyser les transferts culturels des modèles de genre, les mondes américains présentent une grande variété de contextes et d’expériences. Une variété induite par la culture indienne et celle des envahisseurs, par la sociologie des pôles de colonisation, par la géopolitique amérindienne, par le développement de l’économie coloniale et par l’évolution du peuplement migrant. Deux articles dans ce dossier, situés aux confins de plusieurs empires donnent à voir comment se transforment les idéaux de virilité (Gilles Havard) et les pratiques matrimoniales (Isabelle Combès et Diego Villar). La frontière des confins d’empires en Amérique du Nord oppose des colonies britanniques de peuplement, à une présence française réduite à quelques centaines de trappeurs, négociants, missionnaires et militaires. Elle sépare deux univers fondamentalement différents dans la relation Indiens/Européens, et donc dans le métissage qui en est issu aux xviie et xviiie siècles13. Dans ce contexte, Gilles Havard analyse à travers l’existence des coureurs de bois dans le « Pays d’en Haut » de la Nouvelle France, l’émergence d’une virilité métisse « ensauvagée » parmi les colons français.

8Il est important de souligner, à l’échelle d’une population, en quoi le mélange des cultures peut engendrer une transformation, parfois radicale, dans l’ordre des relations sexuées, induisant le bouleversement des identités de genre à l’échelle individuelle. Ce qui invite à ne pas limiter l’analyse de genre à des relations binaires hommes/femmes, mais à effeuiller la société selon les groupes inscrits dans des rapports de domination, confondus avec une relation sexuée. Car l’une des caractéristiques des sociétés coloniales confrontées aux relations interethniques est d’y avoir répondu par la mise en place d’un dispositif censé les organiser, les réglementer, les contraindre, notamment afin de contrôler les relations hommes/femmes et de suivre leur descendance14. Cette mise en ordre a conduit à la création de casuistiques, qui en multipliant les catégories sociales associant les critères ethniques et généalogiques, a démultiplié en conséquence les identités de genre, produisant autant de relations hiérarchiques intériorisées qu’il existe de catégories codifiées15. Mais il est tout aussi important d’étudier comment les individus négocient avec leur identité de genre, comment les pouvoirs et la société s’ajustent aux conditions du réel, comment les normes sont intégrées dans les pratiques (cf. Maria Eugenia Albornoz-Vasquez, Frédérique Langue, Bernard Lavallé).

9Les xixe et xxe siècles frappent par la récurrence des récits nationaux, qui mettent en scène un couple originel composé d’une femme indigène et d’un homme européen enfantant une nation métisse16. « Riche de toutes les virtualités des races antérieures, la race finale, la race cosmique », selon l’expression de l’intellectuel mexicain José Vasconcelos17, est issue de l’union entre la Malinche et Cortés; le Brésil est né de l’union entre hommes portugais chrétiens et femmes indigènes ou africaines; des femmes guaraní et des conquistadores espagnols naît le Paraguay. L’histoire de Pocahontas et de John Smith en Amérique du Nord18 ne débouche pas de manière significative sur le mythe d’une nation métisse (Carmen Bernand), mais héroïse la médiation d’une Indienne avec les Anglais. Inversement les mythes créés autour des captives blanches parmi les Indiens dans le Rio de la Plata et les plaines nord-américaines symbolisent l’impossibilité du métissage. Nonobstant, tous ces mythes présentent la rencontre selon une même direction, celle de l’union, désirée, négociée ou forcée, entre un homme blanc actif et une femme ethnicisée généralement passive. La relation entre la femme blanche et l’homme de couleur ne pouvant être que taboue ou dénoncée avec effroi. Il est significatif que l’imaginaire colonial masculin de la relation avec les Indiennes ou avec les métisses demeure intensément habité par la représentation du viol légitime, ou pour le moins par le fantasme de la sexualité facile des femmes indigènes ou métisses (cf. José Braunstein et Stéphanie Mulot).

10En ouvrant sur l’espace antique, le dossier pose la problématique du métissage au sein d’une culture étrangère à la notion moderne de race. L’Antiquité pense en termes d’ethnos et génos (allégeances politiques) et non pas en termes de phénotype, de couleur ou de distinctions physiques. La différence de couleur sur les vases est un code de genre: pâle pour les femmes, de couleur pour les hommes. Comme si la différence de genre était la plus signifiante et saillante pour tracer la limite entre soi et les autres: chez les Athéniens, les Barbares sont pensés comme féminins et les Grecs comme masculins. L’article est consacré à un personnage à l’identité ethnique floue (Carienne d’Halicarnasse, autrement dit Grecque et Barbare), qui transgresse a priori son identité de genre en commandant une flotte. Or cette double ambiguïté est différemment perçue et conceptualisée par les auteurs anciens. Violaine Sebillotte Cuchet montre ainsi comment une femme peut, même dans cette Antiquité qui réserve le pouvoir aux hommes, exercer un commandement militaire et civique. Son appartenance à une culture mixte, celle d’une cité du Sud de l’Asie mineure l’explique sans aucun doute. Ce dernier point n’est pas un phénomène étranger au monde américain, où les « métis », selon les contextes, souffrent le déclassement, ou au contraire gagnent en mobilité et en autonomie par leur aptitude à circuler entre les espaces. Le dossier aborde principalement la question du côté des femmes (Stéphanie Mulot, Frédérique Langue, María Eugenia Albornoz), parce que leur honneur était autrement plus rapidement et plus visiblement perdu, avec des conséquences bien plus lourdes pour elles que pour les hommes. « En exaltant la virginité féminine, l’Église et la société créèrent des distinctions entre les femmes: celles, qui d’un côté abusées sexuellement par des hommes – qui en raison de leurs hauts statuts sociaux ne se marieraient jamais avec elles – étaient condamnées à vivre hors mariage, dans le péché et à avoir des enfants non légitimes, et de l’autre les femmes vertueuses dont la sexualité était sévèrement contrôlée au nom de la pureté du lignage »19. Cependant, à l’intérieur d’un cadre apparemment très contraignant, comme le souligne Bernard Lavallé, les catégories du métissage sont, pour le moins, autant manipulées que subies par les acteurs.

11On observera la grande diversité de sources à partir desquelles le thème est travaillé: récits historiques, récits d’administrateurs coloniaux, de voyageurs et d’ethnographes masculins, archives juridiques (annulations de mariage, procès, certificats de pureté de sang, etc.), tableaux, romans, dictons et observations ethnographiques féminines! La question est par ailleurs souvent traitée au niveau individuel en montrant comment sont actualisées et manipulées des catégories sociales et des imaginaires politiques. En effet, les métis constituent difficilement des groupes d’intérêt et des entités politiques autonomes. Si au Canada20 et en Amérique latine, ils ont pu avoir un début d’existence, les États-Unis ont plus systématiquement combattu les unions interraciales et l’émergence de la figure des métis21. Certes, aujourd’hui leur recensement inscrit la possibilité de se reconnaître mixed blood, et toute une littérature académique (histoire juridique et histoire culturelle) se développe sur ce sujet, prenant davantage en compte les questions de genre22.

12Les études historiques et anthropologiques consacrées à l’espace américain interrogent ainsi trois grandes thématiques. La première est celle de la rencontre sexuée entre des populations et les mythologies qui en sont issues: rencontres entre Indiens (Isabelle Combès/Diego Villar), rencontres entre Indiens, Européens et Africains dans la longue durée (Carmen Bernand, Stéphanie Mulot, José Braunstein). De ce fait, l’état de la recherche montre la prégnance de la sexualité dans la réflexion sur genre et métissage. Le deuxième thème est celui du métissage dans la construction des identités de genre. Qu’il s’agisse des identités acquises à partir desquelles les individus négocient avec la société, où les caractères de race et de classe prennent une place importante dans la structuration de l’image de soi (Frédérique Langue, Stéphanie Mulot, Bernard Lavallé, María Eugenia Albornoz); ou de la dynamique des identités de genre liées au métissage culturel, notamment à partir de l’étude des phénomènes transculturels (Gilles Havard). La troisième aborde la question de la codification des relations hommes/femmes dans les sociétés coloniales et post-coloniales (Carmen Bernand, Bernard Lavallé, María Eugenia Albornoz, Stéphanie Mulot), la problématique de l’ordre et du désordre dans la construction du genre, notamment autour des angoisses de la pureté (Isabelle Combès/Diego Villar), et celle des écarts inhérents au développement des sociétés entre normes, pratiques et représentations mentales (Bernard Lavallé, Maria Eugenia Albornoz, Frédérique Langue). Les Amériques métisses offrent ainsi un espace riche et varié pour étudier les dynamiques de genre dans la longue durée. Les articles reçus pour Varia prolongent la réflexion sur le sol français. La transformation des modèles de genre à Paris par l’importation des danses américaines au cours de l’entre-deux-guerres (Sophie Jacotot) et l’homosexualisation des Algériens dans l’imaginaire des policiers français à Paris dans les années 1950 (Emmanuel Blanchard) permettent de mieux comprendre comment les identités de genre sont réagencées et manipulées lors de transferts culturels et de migrations.

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Notes

1 Bernand et Gruzinski 1993.
2 Littré 1877.
3 Dussel 1994.
4 Mörner 1971 : 176.
5 Favre 1971 : 10.
6 Combès 2006.
7 Lacroix 2005.
8 Ferreira da Silva 2006.
9 Loewen 1966 cité dans Harder Horst 2007 : 51.
10 Combès et Saignes 1991.
11 Combès et Saignes 1991 : 70.
12 Richard 2008.
13 Havard 2003; Balvay 2006.
14 Leys Stepan 1996.
15 Dorlin 2006.
16 Skidmore 1997.
17 Vasconcelos 1926.
18 Vincent 1992.
19 Stolke 2006 : 10.
20 Voir les travaux sur l’histoire des métis du Canada par Denis Gagnon, tenant de la Chaire de recherche du Canada sur l’identité métisse.
21 Voir Williamson 1984; Peterson et Brown 1985; Davies 1991; Wade 1993.
22 Sabbagh 2000; Regester 2006.
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Pour citer cet article

Référence papier

Carmen Bernand, Capucine Boidin et Luc Capdevila, « Éditorial »Clio, 27 | 2008, 5-14.

Référence électronique

Carmen Bernand, Capucine Boidin et Luc Capdevila, « Éditorial »Clio [En ligne], 27 | 2008, mis en ligne le 09 juillet 2008, consulté le 07 octobre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/clio/7283 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/clio.7283

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