Ces observations, réalisées de 2002 à aujourd’hui, concernent la vie et les activités ludiques de filles amazighes (berbères) de deux ans à huit ans vivant dans l’Anti-Atlas, une région montagneuse dans le sud-ouest du Maroc. Les enfants de cette catégorie d’âge sont souvent désignées comme des « petites filles » mais j’hésite à appeler ainsi les filles de six à huit ans qui vont à l’école primaire car elles ne veulent pas être identifiées à la catégorie des « petites ». La langue maternelle de ces enfants amazighs est le tachelhit, qui appartient au grand groupe de langues amazighes parlé dans différentes régions de l’Afrique du Nord et du Sahara, notamment dans les populations de montagnes et chez les Touaregs du Sahara. Dès que les filles vont au préscolaire et certainement dans le primaire, elles apprennent l’arabe qui est la langue de l’éducation.
Les filles de ces régions appartiennent à un milieu populaire. Elles vivent dans des villages ou des quartiers de petites ou moyennes...
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