Présentation par Clyde Plumauzille
Déjouant le récit simplificateur d’une exclusion des femmes du monde du travail à l’époque moderne, Angela Groppi propose une autre façon d’appréhender les formes de l’expérience laborieuse féminine et de restituer leurs marges de manœuvre dans un continuum de pratiques formelles et informelles, de la transmission du métier à l’exercice d’une activité professionnelle en passant par les conflits au travail.
Délesté de l’appareil critique habituel des articles scientifiques, ce texte laisse pourtant entrevoir à chacune de ses lignes la connaissance érudite et étendue des archives qu’Angela Groppi a inlassablement traquées et dépouillées pour produire une histoire inscrite dans le quotidien des pratiques sociales du passé. Documents juridiques, archives notariales, recensements, archives judiciaires, ici comme ailleurs dans ses recherches, l’historienne fait feu de tout bois. En filigrane, elle nous invite également à relire les sources du travail, mais...