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Regards complémentaires

Plus nue qu’Isadora Duncan. La nouvelle danse russe après la révolution d’Octobre

More naked than Isadora Duncan. New dance in Russia after the October Revolution
Polina Manko
p. 143-156

Résumés

Cet article aborde le rôle de la nudité sur scène dans l’émergence des modernités en danse, en se penchant plus particulièrement sur le contexte peu étudié de la Russie après la révolution d’Octobre 1917. À travers l’étude des discours et de la réception de l’œuvre de deux protagonistes de la « nouvelle danse » russe des années 1920, Kassian Goleïzovski et Lev Loukine, cette contribution interroge le sens que ces chorégraphes cherchaient à construire autour du dénudement de couple et de groupe sur scène. On montre que ce dénudement reflétait une rupture non seulement avec l’héritage impérial de la danse classique et ses relations genrées entre partenaires, mais aussi avec la « danse libre » introduite auparavant par Isadora Duncan lors de ses tournées dans le pays.

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Cairn

Texte intégral en libre accès disponible sur le portail Cairn. Le texte intégral en libre accès sera disponible à cette adresse en janvier 2025.
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Plan

La danse russe au seuil du « siècle de la nudité »
1922 : l’apogée de la libération du corps
La nudité sur scène dans les débats publics

Aperçu du texte

Selon un lieu commun, les modernités européennes en danse ont émergé au début du xxe siècle sous l’influence d’Isadora Duncan, de ses pieds nus et de sa légère tunique grecque, dans l’esprit d’une libération du corps. Mais la question des relations entre danse moderne (ou nouvelle danse) dans ses premières éclosions et nudité sur scène reste complexe, et n’a produit à ce jour que peu d’études. En Russie, la réforme duncanienne a certes marqué l’évolution de la danse grâce aux premières tournées de la danseuse dans le pays en 1904-1905 ; elle a notamment suscité toute une série de pratiques – principalement féminines – de la « plastique libre » et du mouvement dit « naturel ». Néanmoins, après la révolution d’Octobre 1917, lorsque Duncan s’installe à Moscou pour y fonder son école, sa conception du corps féminin idéalisé et inspiré du canon sculptural antique est déjà vue comme dépassée par la nouvelle génération de danseurs et danseuses des années 1920, ainsi que par de nombreux cri...

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Pour citer cet article

Référence papier

Polina Manko, « Plus nue qu’Isadora Duncan. La nouvelle danse russe après la révolution d’Octobre »Clio, 54 | 2021, 143-156.

Référence électronique

Polina Manko, « Plus nue qu’Isadora Duncan. La nouvelle danse russe après la révolution d’Octobre »Clio [En ligne], 54 | 2021, mis en ligne le 02 janvier 2025, consulté le 10 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/clio/20588 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/clio.20588

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Auteur

Polina Manko

Polina Manko est diplômée de master en arts du spectacle vivant de l’université Paris 8–Vincennes-Saint-Denis/université libre de Bruxelles et se spécialise également en analyse du mouvement (diplôme du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris). Actuellement doctorante en danse, geste et corporéité à l’université Paris 8–Vincennes-Saint-Denis (école doctorale EDESTA – esthétique, science et technologies des arts), elle consacre sa thèse à la danse d’avant-garde russe dans le contexte de la révolution d’Octobre 1917. polina.manko[at]gmail.com

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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