Les dernières années du xviiie siècle français sont marquées par le changement, l’allégement et la simplification des toilettes féminines. Les femmes à la mode, qu’incarnent les Merveilleuses du Directoire (1795-1799), portent notamment des tuniques dites à l’antique, faites de mousseline et d’étoffes blanches et légères. Ne concernant qu’une petite frange de la population féminine restreinte aux classes aisées parisiennes, cette nouvelle manière de se vêtir a pu être, paradoxalement, apparentée à une mise à nu. La mode féminine suscite alors une vive réaction médicale qui perd en intensité à mesure que les robes se font autrement couvrantes, que le corps nu est « traqué » dès l’époque consulaire, et que Napoléon opère un contrôle et une mise en ordre du costume en l’inscrivant dans la vie de cour.
Ce moment au cours duquel les médecins du Directoire entreprennent de réguler les usages vestimentaires et les pratiques du dévêtissement de leurs contemporaines s’inscrit dans une dynamiq...