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Le procès de Micaela Mutis (1822). Un tournant historiographique de l’Indépendance colombienne

The trial of Micaela Mutis (1822). A turning point in the historiography of Colombian independence
El juicio de Micaela Mutis (1822). Un giro historiográfico de la Independencia colombiana
Gloria Vargas-Tisnés et Laura Buitrago
Traduction de Capucine Boidin
p. 191-198

Résumés

Entre 1822 et 1824, Micaela Mutis, nièce de Don José Celestino Mutis, mène une intense bataille juridique contre son mari pour obtenir la garde de son enfant illégitime et revendiquer ses droits de citoyenne dans la nouvelle République de Colombie ; paradoxalement, elle est condamnée par le nouvel État en vertu des lois de l’Empire espagnol récemment abandonné. Ce cas, découvert et analysé par l’historienne Aída Martínez Carreño, souligne la nécessité de réinterpréter le rôle des femmes dans l’historiographie colombienne ainsi que la relation entre la vie privée et la vie publique et politique de nombre d’entre elles, qui ont été encouragées à devenir citoyennes grâce à leur engagement pour la cause patriotique. Ces dernières années, des chercheuses tels que Judith González et Martha Lux ont contribué à l’histoire des femmes en Colombie avec des résultats qui discutent et démontrent une fois de plus que le rôle joué par les femmes à cette époque est loin du rôle passif que l’historiographie traditionnelle, majoritairement masculine, leur avait accordé.

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Notes de la rédaction

Traduit de l’espagnol par Capucine Boidin

Texte intégral

  • 1 Aída Martínez Carreño (Bucaramanga, 16 avril 1940 – Tabio, 28 mai 2009) diplômée de l’École des B (...)

1En 1991, dans la salle de consultation des Archives générales de la nation de Colombie, alors qu’elle cherchait la voix étouffée des femmes ordinaires, Aída Martínez a trouvé Micaela Mutis1. Les quelques centimètres qui séparaient son dossier judiciaire, daté de 1822, du regard étonné de la chercheuse, ont comprimé près de 200 ans de silence et de longue attente entre les deux femmes ; l’une en tant qu’historienne et l’autre en tant que sujet politique.

  • 2 Naturaliste et médecin espagnol qui a introduit la science moderne dans la vice-royauté de la Nou (...)
  • 3 Martínez 1996a : ix.

Que faisait Micaela Mutis Consuegra (Bucaramanga 1783 – Bogotá 1841), nièce créole du célèbre botaniste Don José Celestino Mutis2, dans la liste déplorable des infanticides, des ivrognes, des fauteuses de troubles et des voleuses ?3 Qu’est-ce qui avait pu produire un dossier de 200 pages – recto verso – avec des documents écrits à Girón, Bucaramanga et Bogotá ? Le titre donnait une première piste
Cause du Docteur Miguel Valenzuela contre sa femme Micaela Mutis et Juan Bautista González pour adultère (f236r à 456v).

2Originaire elle aussi de Bucaramanga, Aída Martínez connaissait les deux familles Valenzuela Mantilla et Mutis Consuegra qui ont participé à la construction politique et sociale de la région de Santander et de la République colombienne naissante. Mais visiblement la réalité historique s’éloignait des conciliations pacifiques que l’histoire officielle a jadis idéalisées tout au long du xixe et du milieu du xxe siècle.

3C’est à partir de ce cas que la chercheuse a développé son travail Extravíos. El mundo de los criollos ilustrados, récompensé en 1995 par le prix d’histoire nationale décerné par l’Institut colombien de la culture. Avec un talent littéraire certain, Martínez raconte la cause de Micaela, qui, en novembre 1822, fut accusée du crime de débauche publique par son ex-mari. Elle s’en était pourtant formellement séparée deux mois auparavant, après lui avoir concédé l’importante somme qu’il réclamait pour le partage des biens en échange de sa liberté, son bien le plus précieux. Trois ans auparavant et en son absence, Micaela avait conçu un enfant hors mariage avec un voisin et parent dans la ville de Giron, lieu de résidence de son couple et d’où Valenzuela était parti rejoindre les troupes royalistes. Micaela quant à elle n’hésitait pas à dire que son fils était le fruit d’un officier de la République dont elle ignorait le nom et que, par conséquent, l’enfant devait porter son propre nom de famille tandis qu’elle avait honte de l’activité royaliste de son mari.

  • 4 Martínez 1996b : 13.

4Ce procès, source d’informations historiques extrêmement riches, a changé le cours de l’historiographie du genre pour la période de l’Indépendance et a renforcé les premières approches de l’histoire culturelle en Colombie. Il révèle comment une créole éclairée s’approprie le discours révolutionnaire pour combattre les inégalités entre hommes et femmes tandis que les accusations et les objections, les témoignages des domestiques, des membres de la famille et des voisins mettent au jour les intrications entre la vie privée et la vie publique et politique. Le procès pour adultère « ... est devenu une guerre de villages, de familles et de castes, attisée par les représentants de la justice et du clergé local »4. Cette lutte politise la vie privée et les sentiments deviennent politiques. Dans son indignation manifeste, Micaela cherche à tout prix à empêcher que la richesse de la famille Mutis Consuegra, patriote, ne tombe entre les mains des “traitres” royalistes, demandant à ce que ses biens soient expropriés par le gouvernement.

5L’adultère n’était pas rare à l’époque, mais il est singulier que Micaela revendique le droit « de garder à ses côtés » et de nourrir de « ses seins le fruit de son infamie », une attitude intolérable pour une société où les adultères devaient être cachés.

  • 5 Ibid. : 15.

La femme, jusqu’alors limitée à la perpétuation de l’espèce, constituée comme véhicule de transmission des biens et du patrimoine, statique, protégée et gardée, va commencer à se forger une nouvelle identité en s’assumant comme sujet individuel5.

6Micaela l’affirme de diverses manières, par l’intermédiaire de son avocat : non seulement elle se défend en tant que citoyenne mais elle fait également connaître l’injuste traitement de son affaire, dans laquelle ni les nouveaux principes constitutionnels ni les anciennes règles de droit qui dans les deux cas auraient dû la protéger n’ont été respectés.

  • 6 AGN, Section République, Fonds des affaires pénales, dossier 3, f. 278r. Martínez 1996a : 56.

[...] sans avoir satisfait aux exigences prévues par la Constitution, V m’a arrêtée dans une prison publique et m’a mise au secret, manquant ainsi à son devoir sacré, commettant la plus grande violence, et manquant à la coutume qui favorise les personnes de mon sexe, avec ce fait inconstitutionnel, V m’a privée de ma liberté naturelle. Je revendique la récupération de cet inestimable (bien) et j’exige de V le respect le plus exact de la Constitution et des lois en protestant désormais pour prendre en charge ce qui m’est dû selon la loi6.

7Et dans un autre document, son avocat expose l’histoire de son mariage :

Liée par hasard et non par son libre choix à un mari qui lui témoignait publiquement son estime, mais qui la traitait en secret de façon ignominieuse, vous écrivait-elle dans une lettre que je viens de recevoir ; liée, je le répète, à un homme qui ne pouvait et ne voulait pas la rendre heureuse, sa vie était pitoyable avant la révolution politique de 1810, mais à partir de là et jusqu’en 1819, son malheur fut immense, car elle était patriote et lui était d’un avis contraire, et on sait, bien sûr, quel serait le sort de ma cliente.

  • 7 Lois castillanes du xvie siècle.

8Pour Micaela, la sentence ne pouvait pas être plus désastreuse : jugée avec les Leyes de Toro7, elle fut condamnée en 1824 à la perte de sa dot et de ses gains, à la perte de la garde de tous ses enfants et bien sûr de son fils Domingo, auquel le nom de famille maternel fut refusé ; enfin elle fut condamnée à la prison à vie, peine qui fut commuée en exil à Bogotá, où elle mourut en 1841 en souhaitant que personne ne se souvienne de son nom.

  • 8 Un siglo de moda en Colombia 1830-1930 (1982), Mesa y cocina en el siglo XIX (1985), La prisión d (...)
  • 9 Tipos y costumbres de la Nueva Granada, avec Malcolm Deas et Efraín Sánchez (1989), Placer, diner (...)
  • 10 Rodríguez 2009 : 355. Le 27 avril 2009, la Banque de la République organise un colloque sur la vi (...)

9À travers Micaela, on reconnaît le courage et la ténacité qui sont traditionnellement attribués aux femmes de Santander. Aída Martínez a partagé ces vertus depuis son bureau de chercheur : sans avoir au départ de formation universitaire en histoire, elle signe sept monographies8, coédite quatre livres9 et publie une multitude d’articles10 qui rendent visibles de nouveaux objets et sujets historiques comme les habitudes quotidiennes, les coutumes sociales, la culture matérielle, l’habillement, l’alimentation, les sentiments et les émotions. Mais surtout elle a montré que les femmes du passé ne se sont pas contentées du rôle traditionnel et passif dans lequel l’historiographie traditionnelle les avait cantonnées.

  • 11 Parmi les plus connus, soulignons les travaux de José Dolores Monsalve (1926), Alberto Miramón (1 (...)
  • 12 Selon José Manuel Groot (1889).
  • 13 Bermúdez 1987.
  • 14 Cherpak 1982.

10Au cours du xxe siècle, les chercheurs colombiens, depuis la côte caraïbe jusqu’aux régions andines de Colombie avaient concentré leurs travaux sur “la” femme héroïque du processus d’indépendance11. Ils ne considéraient les criollas qu’en tant qu’épouses et ont rédigé de brèves notices biographiques. À quelques exceptions près, ils ne leur ont pas reconnu de capacité d’agir et surtout de capacité d’agir par et pour elles-mêmes12. Ressortait alors surtout la figure de Manuela Sanz de Santamaría qui a tenu le salon du Bon Goût (Tertulia del Buen Gusto) à Santafé et qui aurait reçu la visite d’Alexander Von Humboldt. À la fin des années 1980, c’est en anthropologie qu’ont été publiés les premiers travaux de recherche historique dans une perspective de genre, comme les analyses de Suzy Bermúdez13, qui prône un récit féminin plus inclusif et moins épique. Pour sa part, et à partir de l’histoire, la chercheuse américaine Evelyn Cherpak écrit le premier ouvrage sur le rôle des femmes du peuple dans les armées libératrices14.

  • 15 Velásquez 1995.
  • 16 Dueñas 1997.
  • 17 Ramírez 2000.

11L’année 1995, avec Extravíos de Aída Martínez, marque une étape importante dans la production historiographique universitaire : des livres tels que Las Mujeres en la Historia de Colombia (Les femmes dans l’histoire de la Colombie)15 sous la direction académique de Magdala Velásquez Toro, développent une vue d’ensemble du rôle social des femmes et des changements de la législation, de la période coloniale au xxe siècle. À partir de ce moment-là et au cours de la décennie 2000, la production historiographique s’est beaucoup accrue grâce des enquêtes à caractère national et régional, parmi lesquelles se distinguent des auteurs comme Guiomar Dueñas16 et María Himelda Ramírez17.

  • 18 Lux 2014.
  • 19 González 2018.

12Après les célébrations du Bicentenaire 2010, la recherche historique se tourne davantage vers les sources primaires et la recherche archivistique, pour mieux comprendre l’importance et le rôle crucial des femmes pendant le processus d’Indépendance, quels que soient leurs choix politiques et leur activité. Dans ce sens, il convient de souligner les recherches de Martha Lux18 et Judith González19, qui ont présenté de nouvelles perspectives sur les femmes de cette période dans l’historiographie colombienne.

  • 20 Discours d’entrée à l’Académie colombienne d’histoire, 8 mars 1989. Archive Aída Martínez Carreño (...)

13Mais c’est le point de vue d’Aída et la voix qu’elle a donnée à Micaela qui ont ouvert la voie et rendues audibles les luttes silencieuses et l’appropriation du discours éclairé par les femmes contemporaines de l’Indépendance. Certes il fallut attendre plus d’un siècle pour qu’elles soient reconnues comme des sujets politiques. La rencontre entre Aída Martínez et Micaela n’est pas une étrange coïncidence, mais plutôt un don insaisissable avec lequel Clio récompense et reconnaît parfois l’effort de ceux qui consacrent avec passion de longues heures de leur temps aux archives dans un « vide immense et perceptible qui a la forme d’une femme »20.

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Bibliographie

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Notes

1 Aída Martínez Carreño (Bucaramanga, 16 avril 1940 – Tabio, 28 mai 2009) diplômée de l’École des Beaux-Arts de Santander a consacré sa vie à la recherche historique et à la récupération de la culture matérielle quotidienne, en particulier du xixe siècle. Elle est devenue membre correspondant de l’Académie colombienne d’histoire depuis le 8 mars 1989.

2 Naturaliste et médecin espagnol qui a introduit la science moderne dans la vice-royauté de la Nouvelle-Grenade à la fin du xviiie siècle et a formé de nombreux héros de l’Indépendance colombienne.

3 Martínez 1996a : ix.

4 Martínez 1996b : 13.

5 Ibid. : 15.

6 AGN, Section République, Fonds des affaires pénales, dossier 3, f. 278r. Martínez 1996a : 56.

7 Lois castillanes du xvie siècle.

8 Un siglo de moda en Colombia 1830-1930 (1982), Mesa y cocina en el siglo XIX (1985), La prisión del vestido: aspectos sociales del traje en América (1995), Extravíos. El mundo de los criollos ilustrados (1996), Presencia femenina en la historia de Colombia (1997), La guerra de los mil días: testimonios de sus protagonistas (1999), Crónicas históricas (2002).

9 Tipos y costumbres de la Nueva Granada, avec Malcolm Deas et Efraín Sánchez (1989), Placer, dinero y pecado. Historia de la prostitución en Colombia, avec Pablo Rodríguez (2002), Gun Club Bogotá: más de 120 años (2004), avec Marina González de Cala. Josefa Acevedo de Gómez avec Ana Cecilia Ojeda Avellaneda et Rocío Serrano Gómez (2009).

10 Rodríguez 2009 : 355. Le 27 avril 2009, la Banque de la République organise un colloque sur la vie et l’œuvre de Aída Martínez pendant lequel Rodríguez souligne la reconnaissance des historiens Margarita Garrido et Armando Martínez.

11 Parmi les plus connus, soulignons les travaux de José Dolores Monsalve (1926), Alberto Miramón (1934), Samuel Bernal (1959), Luis Martínez (1969), Horacio Rodríguez Plata (1969), Carlos Arturo Díaz (1977) et Roberto Velandia (1996), sur les femmes dans les indépendances et en particulier les héroïnes nationales. Des chercheuses comme Libia S. Melo L. (1966), Elvia Gutiérrez Isaza (1972) et Amanda Gómez Gómez (1978), ont aussi travaillé selon la perspective de l’héroïne nationale.

12 Selon José Manuel Groot (1889).

13 Bermúdez 1987.

14 Cherpak 1982.

15 Velásquez 1995.

16 Dueñas 1997.

17 Ramírez 2000.

18 Lux 2014.

19 González 2018.

20 Discours d’entrée à l’Académie colombienne d’histoire, 8 mars 1989. Archive Aída Martínez Carreño (MSS4477), caja 6, Biblioteca Luis Ángel Arango, Bogotá.

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Pour citer cet article

Référence papier

Gloria Vargas-Tisnés et Laura Buitrago, « Le procès de Micaela Mutis (1822). Un tournant historiographique de l’Indépendance colombienne »Clio, 53 | 2021, 191-198.

Référence électronique

Gloria Vargas-Tisnés et Laura Buitrago, « Le procès de Micaela Mutis (1822). Un tournant historiographique de l’Indépendance colombienne »Clio [En ligne], 53 | 2021, mis en ligne le 02 janvier 2024, consulté le 08 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/clio/19873 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/clio.19873

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Auteurs

Gloria Vargas-Tisnés

Gloria Vargas-Tisnés est conservatrice et restauratrice du patrimoine culturel (Université Externado en Colombie). Elle a publié La Nación de los Mosaicos: relaciones de identidad, literatura y política en Bogotá (1856-1886) (Universidad Externado de Colombia, 2016). Depuis 1997, elle travaille comme professeure et chercheuse à l’Université Externado. Elle a été directrice des archives de Bogotá entre 2016 et 2018. Doctorante en histoire et études humanistes à l’Université Pablo de Olavide de Séville, sous la double direction de Jose María Miura Andrades et Heraclio Bonilla. Gmvati[at]yahoo.com.mx

Laura Buitrago

Laura Buitrago est historienne de l’Université Externado de Colombie. Actuellement doctorante en sciences humaines à l’Université Carlos III de Madrid sous la direction de Mirella Romero Recio et membre du projet de recherche « Recepción e Influjo de Pompeya y Herculano en España e Iberoamérica 1738-1936 » (PGC2018-093509-B-I00, Ministerio de Ciencia e Innovación / AEI / FEDER / UE). Ses recherches portent sur l’Antiquité classique en Amérique latine, l’histoire des femmes en Colombie et l’analyse de la culture. Labuitra[at]hum.uc3m.es

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