Bibliographie
Sources
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Notes
Ulpien, cité par le Digeste, 50, 17, 2 (traduction personnelle).
Tous ces juristes, à savoir Ulpien, Gaius, Paul Diacre ou l’auteur du code de Justinien ont vécu entre le iie et le vie siècle après J.-C., soit plus de deux siècles après la République romaine. Aussi, même si ces juristes sont une formidable source de connaissance du droit pour toute la période romaine, le droit fut-il probablement sujet à une élaboration progressive, et les réalités du iiie ou du iie siècle avant J.-C. purent différer de celles présentées par ces juristes.
Tout au long de cet article, sauf mention contraire, les femmes mentionnées devront être comprises comme étant des femmes libres, filles de citoyens romains. Les autres, telles les esclaves, étaient dénuées de tout droit juridique et n’entrent donc pas en compte dans l’analyse.
La formule de Valère-Maxime est Quid feminae cum contione ? Si patrius mos seruetur, nihil (Faits et dits mémorables, III, 8, 6). L’auteur cherche ici à souligner, selon les usages considérés comme anciens, l’incongruité de la présence de femmes dans des assemblées préparatoires au vote : les contiones. En même temps, la question posée constitue aussi un aveu selon lequel, dans les faits, les femmes pouvaient bel et bien y être présentes.
En dernier lieu : Valentini 2013.
Peppe 1984 ; Thomas 1991.
Notons toutefois la récente thèse de M. Safran sur la figure de la civis Romana dans le premier livre de Tite-Live (2010).
D’autres sources permettent de compléter notre connaissance du droit romain ainsi que son évolution. C’est le cas par exemple de discours et de traités de Cicéron qui abordent des questions aussi bien politiques que philosophiques et juridiques.
Cizek 1990 : 75. Sous la République, la citoyenneté romaine se révèle au travers de textes de loi comme la loi des XII Tables ainsi que dans les récits sur l’histoire de la République, comme c’est le cas de l’Histoire romaine de Tite-Live ou des traités philosophiques et politiques, comme ceux de Cicéron. Sur la citoyenneté à l’époque républicaine, voir en particulier Nicolet 1976.
Humm 2005 : 576-584 et 590-600.
Pour une définition de la citoyenneté sociale en histoire contemporaine, voir Castel 2008 : 135.
L’ensemble de ces droits constitue le ius civile, divisé en droit public (ius publicum) et droit privé (ius privatum).
Nicolet 1976 : 122-149 ; Carrié 1992 : 127-172.
Le tributum est officiellement suspendu à partir de 167 av. J.-C. grâce à l’énorme butin fait par Paul-Émile sur Persée de Macédoine (Valère-Maxime, Faits et dits mémorables, IV, 3, 8 ; Plutarque, Vie de Paul-Emile, 38, 1). Sur le mécanisme du paiement du tributum pour le financement du stipendium des légionnaires, voir Humm 2005 : 375-397.
Gaius, Institutes, 1, 144 et 145.
On peut dater ces dispositions au moins de l’époque des XII Tables. D’après Gaius, Institutes, I, 155 : Quibus testamento quidem tutor datus non sit, iis ex lege XII tabularum agnati sunt tutores, qui vocantur legitimi.
Tite-Live, Histoire romaine, xxxiv, 2-7 ; Valère-Maxime, Faits et dits mémorables, ix, 1, 3. Voir Astin 1978 : 25-27 et 173-174.
Burck 1992 : 161-162 ; Mineo 2006 : 327-330.
Bien que les femmes soient tenues de rester sous tutelle perpétuelle en raison de leur « faiblesse » supposée ou de leur « légèreté d’esprit » (Cicéron, Pro Murena, xii, 17 ; Gaius, Institutes, I, 144), il est très rare, à la fin de la République, qu’elles tombent sous la manus de leur mari, sauf dans de rares cas de nécessité rituelle, comme pour l’épouse du Flamine de Jupiter (Aulu-Gelle, Nuits Attiques, x, 15, 26-30). De fait, juridiquement, l’épouse reste dans sa famille d’origine, et si elle a échappé à la puissance paternelle, elle jouit d’une capacité de droit.
Cicéron, Pro Murena, 27.
Gaius, Institutes, 1, 190. Il est vraisemblable que cette situation soit déjà d’actualité à l’époque de Cicéron.
Ulpien, Tituli ex corpore Ulpiani, 11, 1.
Paul, cité par le Digeste, 5, 1, 12, 2.
Les plus célèbres cas sont ceux de Fannia de Minturnes, Maesia de Sentinum et Afrania (ou Carfania) rapportés par Valère-Maxime (Faits et dits mémorables, 8, 2-3) ainsi que le cas de Manilia, rapporté par Juvénal (Satires, 6, 242-5 et 2, 51-2). À ce sujet et sur la présence des femmes au tribunal sous la République, voir Marshall 1989 ; Marshall 1990 et Bauman 1992.
Cette évolution se situe entre le iie et le ier siècle avant J.-C. L’exemple le plus ancien de femme ayant reçu une éducation poussée est Cornélie, la mère des Gracques (Cicéron, Brutus, 211 ; Quintilien, Institution oratoire, I, 1, 6 ; Plutarque, Vie de Caius, 19).
Dans ses commentaires sur l’Édit du préteur au sujet des restrictions relatives à la représentation d’autrui lors d’un procès, Ulpien (Digeste, 3, 1, 1, 5) cite l’exemple de Carfania, qui aurait été à l’origine de la mention concernant l’interdiction des femmes de représenter une personne autre qu’elles-mêmes.
Thomas 1991 : 197-200.
Ibid. : 136-140.
Un tel cas s’est posé en 171 avant J.-C. lorsque les habitants de Cortéia demandent au Sénat la citoyenneté pour leurs enfants nés de femmes indigènes, en dehors du conubium (Tite-Live, Histoire romaine, xliii, 3, 1-4). Voir à ce sujet Humbert 1976 : 221-242 ; Cels-Saint-Hilaire 1985 : 354-360 et Humm 2005 : 223-226.
Cette disposition (ius adipiscendae civitatis per magistratum), issue du droit latin (ius Latii), est clairement exposée dans la lex Irnitana datant de l’époque de Domitien et réglant l’accès à la magistrature pour les magistrats des municipes provinciaux, ainsi que leur épouse et leurs enfants (voir Kremer 2006 : 146-148). L’existence de ce droit remonte cependant à la République, quoique sa datation précise soit sujette à débat. Sherwin-White (1973 : 111-112) date sa création à une période proche du début de la guerre sociale (91-88 avant J.-C.), tandis que Mouritsen (1998 : 104-105) la conçoit après la guerre sociale. Pour une datation de ce droit au dernier quart du iie siècle avant J.-C., ainsi que sur l’inclusion des femmes et des enfants dans ce droit, voir l’analyse de Luraschi (1979 : 303-329) et de (Piper 1988 : 59-68).
Tite-Live, Histoire romaine, i, 9, 10-16 ; 13, 1-7 ; Denys d’Halicarnasse, Antiquités Romaines, ii, 30, 3-6 ; 47, 1-4 ; Plutarque, Vie de Romulus, 14, 1-8 ; 19, 8-10.
Tite-Live, Histoire romaine, i, 13, 6.
Cicéron, De la République, ii, 4. Cette légende est également reprise par Tite-Live (Histoire romaine, i, 13, 6) et par l’auteur antiquaire Festus Paulus (Lindsay 1913 : 42). Cette interprétation tardive pourrait provenir d’une extrapolation de nature étiologique à partir du nom de la curia Rapta (voir Heurgon 1969 : 214).
Voir Poucet 1967 : 214-240.
Humm 2005 : 375-397.
Tite-Live, Histoire romaine, i, 43, 9. Cicéron (De la République, ii, 20) mentionne également le paiement d’un tel impôt par des veuves, auxquelles il ajoute les orphelins (orbi). Ainsi, dans le cas où la mère n’est plus vivante, la taxe semble avoir pu peser sur les descendants mineurs du chevalier. Toutefois, cela tend à confirmer l’idée selon laquelle l’aes hordearium faisait figure de taxe « de remplacement » du chef de famille.
Voir Nicolet 1966 : 36-45 ; Humm 2005 : 168-169.
Tite-Live, Histoire romaine, xxxiv, 2, 6-11.
Un exemple célèbre est celui de Terentia, l’épouse de Cicéron, qui joua un rôle dans le dénouement de l’affaire Catilina en 63 avant J.-C. après qu’elle ait vu la flamme de l’autel de Bona Dea se rallumer Plutarque rapporte cet épisode en ajoutant que Terentia « avait de l’ambition et, comme le dit Cicéron lui-même, prenait part à ses soucis politiques plus qu’elle ne lui faisait part des affaires domestiques » (Plutarque, Vie de Cicéron, xx). Voir Bauman (1992).
Tite-Live, auteur de la fin du ier siècle avant J.-C., écrit son Histoire romaine dans une perspective de glorification de l’histoire de Rome, au moment où s’installe le nouveau régime impérial. Républicain de conviction, il appuie néanmoins la politique d’Auguste, notamment en matière de restauration des mœurs anciennes. Si l’épisode du discours de Caton contre la lex Oppia permet de rendre compte d’un fait de l’histoire romaine, l’auteur met également en scène le conservatisme notoire de Caton l’Ancien et son attachement au mos maiorum, qu’Auguste souhaite voir remis au goût du jour.
Tite-Live, Histoire romaine, xxxiv, 2, 6.
Sur l’organisation des matrones en ordre (ordo matronarum), voir Gagé 1963 ; Nicolet 1976 : 193-195 ; Boëls-Janssen, 1993 : 275 et 2008 : 223-264, et plus récemment Valentini (2013 : 44-49). Une définition de ce qui semble s’apparenter à un ordo matronarum peut être trouvée chez Plaute pour la période républicaine (Plaute, Cistellaria, 23-41). Sous l’Empire, Suétone rapporte un conventus matronarum (Vie de Galba, V, 1) qui fait écho à une convocation par le sénat de l’ensemble des matrones chez Tite-Live (xxvii, 37, 9). Plus tard, sous Elagabale, un sénat des femmes (senaculus sive senatus matronis) est cité dans l’Histoire Auguste (Vie d’Aurélien, 49, 6), qui se moque des débats et décisions futiles qui s’y seraient tenu. Voir Gagé 1963 : 100-101 et Valentini 2013 : 49-53.
Le vocabulaire employé par Tite-Live ne permet pas de discerner, dans ce cas, si ces femmes sont toutes libres et citoyennes. Les contiones pouvaient vraisemblablement être fréquentées par des hommes non citoyens, il ne peut donc pas être totalement exclu que des femmes non citoyennes y aient également pris part. Sur la difficulté de vérifier que seuls des citoyens participent aux contiones, voir Hiebel 2009 : 58-59.
Tite-Live, Histoire romaine, xxii, 7, 1.
Tite-Live, Histoire romaine, xxii, 60, 1.
Valère Maxime, Faits et dits mémorables, iii, 8, 6.
Appien, Guerre civile, iv, 32-34.
Voir note 4.
Hiebel (2009 : 57-58) considère que les femmes sont exclues des contiones car juridiquement incapables.
Tite-Live, Histoire romaine, ii, 56, 12 : Si uobis uidetur, discedite, Quirites. Sur le mode de convocation des citoyens aux comices, voir aussi Varron, De la Langue Latine, VI, 9.
Tite-Live, Histoire romaine, ii, 56, 10 : « Laetorius commande d’écarter tous ceux qui n’ont pas droit de voter » (Submoueri Laetorius iubet, praeterquam qui suffragium ineant).
Pina Polo 1989 : 71-72.
Bauman 1992 : 82.
Cicéron, Pro Balbo, 55. Des occurrences similaires existent chez Plaute (Persa, 475 : civi femina ; Poenulus, 372 : civis Attica ; Rudens, 742 : civis tuas, qui signifie concitoyenne). Voir Peppe 1984 : 14. D’autres occurrences chez Térence, dans un contexte de comédie, ne peuvent être rattachées à la citoyenneté romaine puisqu’elles désignent à chaque fois des personnages qui sont étrangers.
Il est intéressant de noter que c’est en tant que spécialiste d’un culte grec qu’elle reçoit le privilège de la citoyenneté. Voir, en dernier lieu, Isayev 2011.
Pailler 1995 : 43. L’auteur fait référence à l’expression utilisée par De Polignac (1984) pour qualifier une forme de citoyenneté dans le monde grec.
Aulu Gelle, Nuits Attiques, i, 12, 9 ; Gaius, Institutes, 1, 130 ; Ulpien, Tituli ex corpore Ulpiani, 10, 5. Les vestales étaient dotées d’un statut juridique exceptionnel du fait de la captio initiale, une « captation » que le grand pontife exerçait afin de soustraire les vestales à la potestas du père sans pour autant devenir un tuteur pour celles-ci. Sur le statut juridique des vestales, voir Van Haeperen 2008 : 311-315.
Cicéron, Lettres à Atticus, i, 12, 3 ; i, 13, 3 ; De Domo Sua, xxix, 77 ; De Haruspicum Responsis, xvii, 37 ; Sénèque, Ad Lucilium Epistolarum Moralium, xvi, 97, 2.
Cette situation évolue sous l’Empire. Avec la création du culte impérial, les flaminiques de ce culte y étaient habilitées. Des femmes sont également en charge de sacrifices lors des jeux séculaires. En outre, contrairement aux rites de Bona Dea et de Cérès, ces sacrifices sont désormais réalisés en public, et ne sont plus cachés (comme c’est ce cas des rites réalisés pour Cérès) ou réalisés secrètement dans la maison du consul, une forme de compromis entre l’espace privé et l’espace public. Voir Šterbenc Erker 2014 : 224-225.
Notamment en 218, 217 et 207 avant J.-C. Voir Tite-Live, Histoire romaine, xxi, 62, 8 (218 av. J-C.) ; xxii, 1, 18 (217 av. J.-C.) et xxvii, 37, 5-12 (207 av. J.-C.).
Voir Šterbenc Erker 2014 : 224.
Tite-Live, Histoire romaine, xxxviii, 36, 5.
Gaius Institutes, I, 29, 30, 32, 56, 66-68, 70, 71, 74, 75, 77, 78, 80, 84, 84, 88, 90-92 ; ii, 142 ; Ulpien, cité par les Institutes de Justinien, 1.
Peppe (1984 : 14-16) arrive également à la même conclusion, en axant son argumentation sur l’appartenance des femmes à l’identité nationale et collective.
Sur l’histoire de la civitas sine suffragio, voir Humbert 1978 : 151-220 ; et Oakley 1998 : 538-559, notamment 544-554.
Bauman 1992 : 220. Concernant la ciuitas sine suffragio comme punition et instrument de domination, voir Ando 2013 : 186-188.
Cicéron, i, 43 et I, 47.
Ando 2013 : 185-186.
Ibid. : 185.
Patterson 2009 : 64.
CIL, iv, 111 ; CIL, iv, 7863 ; CIL, iv, 7864 ; CIL, iv, 7841. Voir ici l’article de Philippe Akar dans la rubrique « Documents ».
Tite-Live, Histoire romaine, iii, 7 ; v, 18 et 23 ; Denys d’Harlicarnasse, 8, 22, 2 ; 9, 39, 1 ; Polybe, Histoires, 9, 16 ; Appien, Hannibalique, 27.
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