Nelly Las, Voix juives dans le féminisme. Résonances françaises et anglo-américaines
Nelly Las, Voix juives dans le féminisme. Résonances françaises et anglo-américaines, Paris, Honoré Champion, 2011, 288 p.
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1En 1975 se tient à Mexico, du 19 juin au 2 juillet, la conférence mondiale de l’année internationale des femmes, sous l’égide de l’onu. 6 000 déléguées venues de 133 pays y participent pour trouver les moyens d’assurer une complète égalité femme-homme. Si cet événement est une étape hautement symbolique dans le combat féministe, il constitue également un choc profond pour un grand nombre de femmes juives. En effet, sous la pression des déléguées venues du Tiers-Monde, la conférence vote une motion condamnant, sous l’accusation de racisme, l’État d’Israël, bientôt confirmée par la résolution 3379 de l’Assemblée générale des Nations unies.
2Cet évènement n’est pourtant qu’un épiphénomène dans la remise en cause de la théorique sororité. Cette dernière vole en effet en éclat avec le développement du Black Feminism, celui du féminisme tiers-mondiste ou tout simplement la parcellarisation idéologique du féminisme en féminismes avec l’irruption, en particulier, des théories queer déconstruisant la catégorie « femmes ». Cependant du point de vue juif, la conférence de Mexico est centrale. On peut trouver l’origine d’un féminisme juif dans la création de la revue Ezrat Nashim en 1971 aux États-Unis qui s’efforce de combattre les préjugés autour des figures de la mère juive castratrice et de la Jewish American Princess (jap) ou dans la lutte contre les théologies chrétiennes féministes rejetant sur le judaïsme l’invention du patriarcat. Toutefois, la centralité prise par Israël dans les esprits juifs depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et plus particulièrement depuis 1967 fait de Mexico un évènement capital dans la mise en place d’une réflexion problématique autour d’un féminisme juif.
3Ce sont ces liens entre femmes juives et féminisme, ou plus généralement entre le judaïsme et le féminisme, que Nelly Las retrace dans son ouvrage. Elle s’appuie sur des travaux déjà existants ainsi que sur des témoignages publiés ou relevés par elle-même au cours d’entretiens oraux et consacre plus spécifiquement son étude aux cadres français et anglo-saxon. De façon surprenante, si la place d’Israël dans les débats féministes est souvent évoquée, le féminisme israélien ne l’est cependant que de façon marginale. Sur un plan chronologique, l’auteure se concentre sur la période féministe contemporaine, des années 1960 à nos jours, même si elle s’autorise fréquemment quelques retours à un passé plus lointain, la plupart du temps pour faire valoir la permanence de l’engagement des femmes juives dans les mouvements féministes depuis leurs émergences au xixe siècle. Conceptuellement enfin, Nelly Las se confronte, dans son étude de la double altérité femme-juif, aux littératures essentiellement anglo-saxonnes qui, autour des théories féministes et postmodernes interrogent la question de l’identité.
Une implication profonde et lointaine
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- 2 Vincent Vilmain, Féministes et nationalistes ? Les femmes juives dans le sionisme politique (1868-1 (...)
4Dès les origines du mouvement féministe, dans le dernier quart du xixe siècle, les femmes juives furent surreprésentées. Pourtant, les obstacles à leur engagement étaient nombreux. Ainsi, jamais le féminisme ne manifesta de souci particulier à combattre un antisémitisme pourtant omniprésent en Europe à la même époque. Au contraire, la sororité, théorisée dans les années 1970, se brise déjà dans les années 1890 et 1900 sur ces questions. Nelly Las rapporte le développement de l’Union nationaliste des femmes françaises, violemment antidreyfusarde dans la France du début des années 1900. À la même époque des ligues antisémites féminines à Vienne ou à Berlin s’en prennent au féminisme comme doctrine juive. Avec ce leitmotiv, que l’on retrouve aussi bien appliqué à la franc-maçonnerie qu’au socialisme, les femmes juives doivent composer. De surcroît, il est renforcé par une rhétorique antisémite qui, soutenue par les écrits de Weininger, accuse le juif d’être un individu inversé, homme dans un corps de femme et réciproquement1. Cela ne pose pas de problème particulier à celles qui, se plaçant dans une situation d’outsider, combattent frontalement patriarcat et antisémitisme dans une logique révolutionnaire. Quand, en revanche, le féminisme ne prétend être qu’une réforme sans remise en cause systémique de la société bourgeoise, il faut donner des gages de respectabilité afin de ne pas laisser de prise aux antisémites. Enfin, lorsque ce féminisme s’inscrit dans le cadre du sionisme, prônant une régénération masculiniste du judaïsme, ses représentantes doivent prendre garde à respecter les limites des sexes et défendre une égalité différentialiste2.
5Quoi qu’il en soit, la présence et l’engagement des femmes juives dans les divers mouvements féministes, depuis la fin du xixe siècle jusqu’à aujourd’hui est un fait particulièrement remarquable. À l’ère de l’émancipation, le judaïsme en pleine crise structurelle porte son ambition vers l’ouverture au monde selon un impératif de réparation (Tiqun Olam), développant un universalisme qui devient, pour reprendre le mot de David Biale, un particularisme juif. L’accès à l’éducation supérieure des femmes juives européennes dès le dernier tiers du xixe siècle leur permet de participer, dans ses modalités les plus diverses, à cette action pour le monde.
Enjeux posés par la nouvelle vague féministe
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- 4 Voir à ce sujet le premier ouvrage de Nelly Las, Histoire du Conseil international des femmes juive (...)
6La seconde vague féministe qui émerge à la fin des années 1960 et à laquelle l’auteure consacre la plus large part de son développement, se distingue par un intérêt plus marqué à la recherche des origines culturelles du patriarcat. À ce titre les militantes portent un regard critique sur la religion. Les enjeux sont cependant très divers suivant qu’il s’agit de rejeter la religion ou de l’adapter en une version plus favorable aux femmes. Paradoxalement en effet, alors que les religions, dans leur grande majorité, prônent une vision généralement dégradante des femmes, elles conservent un pouvoir d’attraction chez ces dernières toujours très important. La modernité occidentale a peu à peu au xixe siècle confiné la religion au sein de la sphère privée, conférant ainsi aux femmes un rôle encore plus important en son sein. Pour ce qui concerne le judaïsme, l’assimilation à la culture occidentale a eu des conséquences encore plus fortes, compte tenu que, traditionnellement, la religion était une pratique essentiellement masculine. L’entrée en bourgeoisie du judaïsme occidental bouleverse profondément les rapports hommes-femmes, phénomène longuement décrit par Paula Hyman3. Cette religion délaissée par les hommes constitue un terreau émancipateur. En y développant des pratiques philanthropiques aussi bien en direction de la communauté que vers l’extérieur, les femmes juives créent les conditions d’une première autonomisation (empowerment)4. Cependant, l’immense majorité du judaïsme encore confiné au sein de la Zone de résidence des Juifs en Russie ne connaît pas pareille évolution. La religion reste dans les mains des hommes, l’émancipation une perspective inaccessible. Le féminisme qui s’y développe est donc bien davantage un féminisme révolutionnaire en opposition à la fois à la tradition juive et au despotisme tsariste. Transposées aux États-Unis comme en Israël, ces deux sources du féminisme juif continuent d’exister aujourd’hui.
7Les féministes juives religieuses ont le choix entre deux attitudes : la loyauté ou la révision. Les défenseures de la réforme prônent aussi bien la féminisation du culte et de la liturgie que celle de la théologie. Cependant dans le premier cas, le phénomène est, aux États-Unis, déjà bien avancé depuis l’accès de Regina Jonas au rabbinat en 1935. En matière de théologie en revanche, le féminisme des années 1970 relance les débats. Parmi les revendications : valoriser les matriarches, supprimer les prières infamantes pour les femmes, voire féminiser les appellations divines en s’adressant notamment à Dieu en tant que « Reine de l’univers ». Celles-ci sont loin de faire l’unanimité. La majorité en appelle toujours au respect de la Halakha et considère notamment que la dénomination « reine de l’univers » relève de l’idolâtrie ; Dieu n’ayant aucun sexe.
- 5 Johann Jakob Bachofen, Le Droit maternel. Recherche sur la gynécocratie de l’Antiquité dans sa natu (...)
- 6 Raphael Patai, The Hebrew Goddess, New York, Ktav Pub. House, 1967. Patai affirme que le judaïsme a (...)
8Toutefois, comme le montre Nelly Las, c’est essentiellement hors du judaïsme et parfois hors des sphères religieuses que se nouent les principaux enjeux concernant les rapports entre féministes et religions. Les années 1970 voient en effet émerger une théologie féministe chrétienne, particulièrement active en Allemagne et aux États-Unis. Or, celle-ci, dans son souci de démythologiser la Bible et d’en chasser le patriarcat, s’en prend essentiellement au judaïsme, créant une nouvelle accusation dans l’arsenal antijuif du christianisme. Le judaïsme est ainsi incriminé pour avoir inventé la domination masculine, transmise ensuite au christianisme en dépit des positions de Jésus, considéré comme féministe. Tout aussi inconséquente qu’elle soit, cette théologie, proche du marcionisme, qui fait de Paul de Tarse un juif lorsqu’il tient des propos misogynes et un chrétien quand il se montre favorable aux femmes, trouve une singulière résonance dans les travaux d’une certaine anthropologie des religions qui, elle aussi, s’en prend au judaïsme comme initiateur du patriarcat. S’appuyant sur les travaux de Johann Jacob Bachofen (1815-1887)5, pourtant réfutés par Claude Lévi-Strauss et Françoise Héritier, ou encore sur ceux de Raphaël Pataï6, les courants féministes antireligieux affirment l’existence d’une société matriarcale prébiblique foncièrement pacifiste que le judaïsme aurait contribuée à remplacer par le patriarcat encore dominant au xxe siècle. Les contestations proviennent bien davantage des rangs des féministes juives laïques que des religieuses, à l’instar de Susannah Heschel qui dénonce, à travers cette théologie dressant un parallèle entre les meurtres de la « déesse » et de Jésus, le retour du thème du judaïsme assassin.
9À tout point de vue, Nelly Las constate une surprenante différenciation entre la sphère anglo-saxonne et la France concernant le développement d’un féminisme juif. Pourtant, en France comme aux États-Unis, les femmes juives sont nombreuses dans les rangs des mouvements révolutionnaires des années 1960 et dans ceux des associations féministes qui en émergent. Par ailleurs, la communauté juive française, concomitamment à son homologue outre-Atlantique, voit se développer d’une part la mémoire de la Shoah et, d’autre part, l’identification à l’État d’Israël. Cependant, aucun féminisme juif ne point en France. Cette affirmation ne vaut en réalité que pour les prises de position publiques de ces femmes. En effet, un des points les plus intéressants de cet ouvrage est d’avoir mis à jour des sources originales, extraites des archives privées de Régine Dhoquois-Cohen, comprenant les fac-similés de discussions de féministes autour de leur judéité. Des débats ont donc bel et bien lieu dans les années 1970, en particulier autour de l’émergence des thèses négationnistes. Toutefois, si la plupart de ces femmes juives regrettent que les féministes négligent l’importance de l’antisémitisme, elles se refusent tout autant, à l’image de Liliane Kandel, à développer un quelconque « multiculturalisme féministe ». Sans doute la tradition universaliste française joue-t-elle encore un rôle, mais l’auteure retient surtout l’absence de « challenge » à la sororité tel que celui posé par le Black Feminism aux États-Unis. Quant à savoir si les débats de la dernière décennie, autour du voile islamique notamment, et l’émergence d’un féminisme musulman sont en mesure de jouer le rôle tenu par Audre Lorde et les féministes afro-américaines dans l’apparition d’un féminisme juif à la française, il est sans doute encore trop tôt pour conclure.
De la centralité d’Israël
10Les féministes juives sont loin de se ranger toutes derrière Israël et de proposer un soutien inconditionnel à l’État hébreu. Au contraire, certaines d’entre elles font partie des plus intransigeantes face à ce qu’elles considèrent comme des dérives coloniales du sionisme et n’hésitent pas à remettre en cause le caractère juif de l’État ou l’utilisation que celui-ci fait de la mémoire de la Shoah. Au sein des rangs des femmes juives féministes, s’échelonne toute une galaxie d’attitudes vis-à-vis d’Israël qui, tout à la fois, empêche la constitution d’un féminisme juif homogène, mais dans le même temps, témoigne de la place prise par l’État hébreu dans l’imaginaire juif à travers le monde.
- 7 Sur le thème de la difficulté de mettre en place la sororité, il s’agit pourtant d’un cas remarquab (...)
11L’auteure elle-même, en conclusion, reconnaît la place que tient désormais Israël dans sa conscience et cela se ressent auparavant dans son œuvre. Ainsi, le contraste est parfois saisissant entre les analyses souvent pertinentes des quatre premiers chapitres et celles, plus contestables, des deux derniers sur les rapports du sionisme au féminisme et du féminisme à l’État d’Israël. Par souci sans doute de valoriser un sionisme si souvent dénigré, et en dépit du titre même du chapitre sur les liens conflictuels entre nationalisme juif et féminisme, Nelly Las reprend des présentations mythifiées et, paradoxalement, très androcentriques. Ainsi évoque-t-elle un sionisme qui « accorde » l’égalité aux femmes au congrès dès 1898 ou un État d’Israël qui « tout naturellement » vote la loi d’égalité homme-femme en 1951. Or, dans les deux cas, sans le combat de femmes déterminées à faire valoir leur place et leurs droits, jamais ces décisions n’auraient été prises. Tout prouve en effet le faible intérêt sinon le dédain de la plupart des dirigeants sionistes à l’égard des questions féminines. De surcroît, jusqu’aux années 1970 et à l’irruption de la nouvelle vague féministe en Israël que l’auteure étrangement n’évoque pas7, c’est essentiellement un féminisme différentialiste qui a cours au sein du sionisme. Cependant, si le sionisme et ses dirigeants masculins se montrent si réservés à l’égard des femmes et du féminisme, c’est d’abord qu’il est un nationalisme viriliste, mais surtout qu’il constitue, comme le socialisme dans un tout autre genre, une idéologie d’émancipation collective subordonnant les revendications spécifiques, comme celles des femmes, à la réalisation du projet global. Or, les impératifs sionistes et israéliens de réalisation d’une unité, de constitution d’un État puis de sécurisation de celui-ci dans un contexte hostile ont largement primé et priment encore sur des revendications, jugées minoritaires, en dépit d’avancées importantes mais ponctuelles. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre l’imprégnation du pacifisme dans les associations féminines et féministes israéliennes. Si toutes ne vont pas aussi loin que Simona Sharoni qui affirme que « chaque femme est un territoire occupé », la plupart établissent un lien entre leur sort et la perpétuation depuis plus de 60 ans d’un état de conflit quasi-permanent.
12Leur combat pacifiste est aussi la marque d’une grande lassitude à l’égard de la virulence d’un antisionisme féministe à l’extérieur de l’État hébreu. Selon Nelly Las, celui-ci est plus fort dans le monde anglo-saxon, avec des auteures juives telles que Jacqueline Rose en Grande-Bretagne ou Judith Butler, qu’en France où la plupart des entretiens réalisés par l’auteure montrent plus de tempérance face à Israël, dans une tradition beauvoirienne mais également dans le contexte plus vif du souvenir de la Shoah et des motifs originaux d’Israël. Ce climat plus favorable justifierait d’ailleurs en partie l’inexistence en France d’un courant féministe juif. Toutefois, sans contester le constat de fond, on peut se demander si l’approche méthodologique, qui privilégie pour le monde anglo-saxon l’analyse de conférences publiques et pour la France celle d’entretiens privés, n’a pas un peu tendance à exagérer la dichotomie. Quant à cette violence antisioniste chez certaines féministes juives, elle répond à un refus de se voir imposer Israël ou ce qu’elles considèrent comme un rejet de l’universalisme juif. Ainsi préfèrent-elles défendre de « vrais » opprimés à travers des particularismes qu’elles dénient pour elles-mêmes.
Dangers des raisonnements analogiques
- 8 Charles Patterson, Un éternel Treblinka, trad. de l’anglais par Dominique Letellier, Paris, Calmann (...)
- 9 Colette Guillaumin, Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de nature, Paris, Côté-femmes, 1992.
13L’ouvrage de Nelly Las, construit autour des similitudes entre le vécu juif et celui de femme – même si, tout en s’inscrivant dans les théories de l’identité de Stuart Hall, son auteure se refuse à tomber dans la caricature en assimilant les différences – permet également de revenir sur les impasses des raisonnements analogiques. Utiliser « la » femme ou « le » Juif comme métaphore de l’altérité a certes quelques vertus didactiques dans la construction de raisonnements analytiques sur l’universalisme occidental, mais surtout beaucoup de défauts. En effet, cette unification à travers les figures métaphoriques du Juif ou de la femme sert surtout une construction victimaire et passive à l’image de celle que Sartre appliquait au Juif, heureusement dépassée par la philosophie lévinassienne et la nécessité d’un judaïsme d’affirmation. Elle a tendance également à caricaturer et dissoudre le véritable vécu féminin ou juif. La construction de ces « identités entre guillemets » constitue donc une abstraction préjudiciable, à l’image des analogies entre la Shoah et la souffrance féminine défendues par Betty Friedan et Mary Daly qui rappellent celles reprises par Patterson à Singer entre le sort des animaux et celui des Juifs exterminés à Treblinka8. Dans le même genre, si l’analyse brillante du sexisme dans son rapport au racisme, en particulier dans l’œuvre de Colette Guillaumin9 reste pertinente, néanmoins ces idéologies, si elles comportent des dynamiques d’exclusion et de marginalisation conjointes, ont des origines et des finalités si différentes qu’elles ne doivent pas en définitive être assimilées. C’est une tendance malheureusement trop courante du raisonnement analogique. En prétendant parfois lutter contre la hiérarchisation des vécus, autre plaie de la pensée, l’assimilation par analogie n’aboutit qu’à une caricature des vécus identitaires ainsi que, généralement, à une fuite en avant victimaire.
Notes
1 L’auteure y voit une reprise des attaques chrétiennes médiévales, mais David Biale a montré que l’accusation infamante de féminité était également centrale dans le judaïsme à l’égard du christianisme, David Biale, Le Sang et la foi. Circulation d’un symbole entre juifs et chrétiens, trad. de l’anglais par Sylvie Courtine-Denamy, Paris, Bayard, 2009.
2 Vincent Vilmain, Féministes et nationalistes ? Les femmes juives dans le sionisme politique (1868-1921), Thèse de Doctorat, Paris, EPHE, 2011.
3 Paula Hyman, Gender and Assimilation in Modern Jewish History. The Roles and Representation of Women, Seattle, University of Washington Press, 1995. Paula Hyman est décédée en décembre 2011 à l’âge de 65 ans, laissant une œuvre capitale dans le domaine de l’histoire des femmes juives.
4 Voir à ce sujet le premier ouvrage de Nelly Las, Histoire du Conseil international des femmes juives de 1899 à nos jours, Paris, L’Harmattan, 1996.
5 Johann Jakob Bachofen, Le Droit maternel. Recherche sur la gynécocratie de l’Antiquité dans sa nature religieuse et juridique, trad. de l’allemand par Étienne Barilier, Lausanne, L’Âge d’homme, 1996 [1861].
6 Raphael Patai, The Hebrew Goddess, New York, Ktav Pub. House, 1967. Patai affirme que le judaïsme a conservé quelques marques des figures féminines divines, précédant sa transition du polythéisme au monothéisme, dans quelques « aspects » de Dieu : la Shekhinah (demeure divine), la Hokhmah (sagesse) ou la Rahamah (pitié, compassion).
7 Sur le thème de la difficulté de mettre en place la sororité, il s’agit pourtant d’un cas remarquable. Ainsi outre les très difficiles relations entretenues avec le féminisme palestinien, le féminisme israélien a toujours eu les plus grandes peines à faire converger les attentes ashkénazes et sépharades. Voir à ce sujet Marcia Freedman, Exile in the Promised Land. A Memoir, Ithaca [N.Y.], Firebrand Books, 1990; Barbara Swirski & Marilyn Safir (eds), Calling the Equality Bluff. Women in Israel, New York, MacMillan, 1991; Susan Starr Sered, What Makes Women Sick. Maternity, Modesty, and Militarism in Israeli Society, Hanover [N.H.], University Press of New England, coll. « Brandeis Series on Jewish Women », 2000; Kalpana Misra & Melanie S. Rich (eds), Jewish Feminism in Israel. Some Contemporary Perspectives, Hanover [N.H.], University Press of New England, coll. « Brandeis Series on Jewish Women », 2003 ; Valérie Pouzol, Clandestines de la paix. Israéliennes et Palestiniennes contre la guerre, Paris, Complexe, 2008.
8 Charles Patterson, Un éternel Treblinka, trad. de l’anglais par Dominique Letellier, Paris, Calmann-Lévy, 2008 [2002].
9 Colette Guillaumin, Sexe, race et pratique du pouvoir. L’idée de nature, Paris, Côté-femmes, 1992.
Top of pageReferences
Electronic reference
Vincent Vilmain, “Nelly Las, Voix juives dans le féminisme. Résonances françaises et anglo-américaines”, Clio [Online], 36 | 2012, Online since 19 April 2013, connection on 04 October 2024. URL: http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/clio/10918; DOI: https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/clio.10918
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