Navigation – Plan du site

AccueilNuméros9MélangesComptes rendus d'ouvragesDominique Avon et Philippe Rocher...

Mélanges
Comptes rendus d'ouvrages

Dominique Avon et Philippe Rocher, Les jésuites et la société française, XIXe-XXe siècles. Des « humanités » à un nouvel « humanisme chrétien », Toulouse, Privat, coll. Hommes et Communautés, 2001, 288 p.

Jean-Pierre Chantin
p. 227-228
Référence(s) :

Toulouse, Privat, coll. Hommes et Communautés, 288 p.

Texte intégral

1La collection « Hommes et Communautés » entend « mettre en évidence des ‘figures’ émergeant de groupes humains identifiables ». Les jésuites sont donc à leur place ici, tant par la méfiance qu’ils ont suscitée que pour l’influence qu’ils ont exercée sur la société française, ou leur rôle dans l’Église des deux derniers siècles marqués par la sécularisation.

2C’est ce que Dominique Avon, maître de conférences à Montpellier, et Philippe Rocher, membre du Centre André-Latreille, ont tenté de mettre en lumière dans ce qu’ils nomment eux-mêmes une synthèse. Ils proposent un parcours en « six étapes », marquées chacune par des questionnements spécifiques ou des tournants significatifs, et axées sur le rapport de la « nouvelle compagnie », restaurée en 1814, avec la modernité.

3Après une phase d’antijésuitisme épisodique, la Compagnie joue à nouveau un rôle important en bénéficiant des nouvelles lois scolaires, en proposant un enseignement moderne ; mais elle se trouve engagée dans l’opposition aux acquis de la Révolution. Elle est donc en première ligne lorsque les Républicains arrivent au pouvoir à la fin du XIXe siècle, ce qui la conduit deux fois à l’exil, en 1880 puis 1901. L’unanimité n’est cependant pas de mise parmi les jésuites français, particulièrement sur les grandes questions théologiques qui traversent alors l’Église ; mais les auteurs notent qu’elles ne sont pas dissimulées, par exemple au moment de la crise moderniste au cours de laquelle se révèlent intransigeants et modérés. La « Reconquête », après la Première Guerre mondiale, est menée dans le but de promouvoir une « nouvelle chrétienté » qui transforme la société de l’intérieur en assumant (et même en dépassant selon les auteurs) les propositions de la modernité. Ils y gagnent leurs galons de penseurs, marqués dans le siècle par les figures de quelques grandes personnalités (Teilhard, de Lubac, de Certeau, etc…), au risque parfois de dissensions avec Rome. La période la plus récente est celle des interrogations sur la « petite compagnie », aux effectifs devenus bien faibles, et surtout son rôle dans la transmission de son héritage spirituel.

4Ce survol se révèle cependant dense et utile. Une heureuse initiative à noter enfin : les portraits des figures les plus importantes de la Compagnie qui émaillent cette étude sont particulièrement bienvenus.

Haut de page

Pour citer cet article

Référence papier

Jean-Pierre Chantin, « Dominique Avon et Philippe Rocher, Les jésuites et la société française, XIXe-XXe siècles. Des « humanités » à un nouvel « humanisme chrétien », Toulouse, Privat, coll. Hommes et Communautés, 2001, 288 p. »Chrétiens et sociétés, 9 | 2002, 227-228.

Référence électronique

Jean-Pierre Chantin, « Dominique Avon et Philippe Rocher, Les jésuites et la société française, XIXe-XXe siècles. Des « humanités » à un nouvel « humanisme chrétien », Toulouse, Privat, coll. Hommes et Communautés, 2001, 288 p. »Chrétiens et sociétés [En ligne], 9 | 2002, mis en ligne le 27 mai 2016, consulté le 24 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/chretienssocietes/4049 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/chretienssocietes.4049

Haut de page

Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search