Reconstruction et construction d’églises à Strasbourg et en Alsace au milieu du XXe siècle : un espace pour l’expertise urbaine dans le monde catholique ?
Résumés
À partir de l’œuvre du chanoine Jules Billing, président de la Caritas alsacienne et fondateur, aux environs de 1945, du Groupement des églises et édifices religieux sinistrés du diocèse de Strasbourg, est menée une réflexion autour du rôle des experts en matière de reconstruction d’églises en zone urbaine et plus largement autour de l’expertise en matière architecturale pratiquée par l’Église. Billing n’était certes pas un théoricien, encore moins un « intellectuel », mais avant tout un praticien, soucieux d’agir sur le réel. À sa manière néanmoins, il développe un certain type d’expertise, une dimension qui se voit reconnue dans certaines des fonctions ou charges honorifiques qui lui sont confiées. D’autres à Strasbourg ont joué un rôle comparable tel Vital Bourgeois, dont la figure est également évoquée.
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- 1 Catherine Maurer, La ville charitable. Les œuvres sociales catholiques en France et en Allemagne au (...)
- 2 Catherine Maurer, Caritas. Un siècle de charité organisée en Alsace. La Fédération de charité-Carit (...)
1À l’origine de cet article, il y a la sollicitation d’Olivier Chatelan qui nous invitait à réfléchir à la question de l’expertise urbaine dans le monde catholique francophone au xxe siècle. J’avais un peu abordé la notion d’expertise dans le monde catholique mais à propos du xixe siècle et pour des villes de France et d’Allemagne. Il s’agissait alors d’examiner comment des catholiques s’étaient saisis de l’instrument de l’enquête pour décrire le plus précisément possible les œuvres caritatives urbaines en plein essor1. Une autre enquête, qui concernait déjà les œuvres caritatives mais au xxe siècle avait été réalisée sur la Caritas alsacienne, la Fédération des œuvres de charité du diocèse de Strasbourg, qui a fêté son centenaire en 2003 et qui est maintenant partenaire du Secours catholique2.
- 3 Voir infra le détail des sources utilisées.
- 4 Tous ces détails figurent dans C. Maurer, Caritas, op.cit., p. 54-55.
- 5 Olivier Chatelan, Les catholiques et la croissance urbaine dans l’agglomération lyonnaise pendant l (...)
2L’une des grandes figures de la Fédération au xxe siècle a été le chanoine Jules Billing (ill. 1), né en 1905, qui en a été le président de 1945 jusqu’à son décès en 1972. Lorsque j’avais établi la biographie de Jules Billing pour l’enquête mentionnée3, j’avais noté rapidement que Billing était considéré comme le fondateur, aux environs de 1945, du Groupement des églises et édifices religieux sinistrés du diocèse de Strasbourg. Il apparaissait aussi que deux coopératives de reconstruction des églises existaient au sein du Groupement diocésain : celle du Haut-Rhin, présidée par Mgr Hincky, et celle du Bas-Rhin, présidée par J. Billing. Dès 1946, Billing était nommé vice-président de la Fédération nationale des groupements d’églises et d’édifices religieux sinistrés : c’était là une grande partie des activités à l’origine de sa nomination en 1955 comme chevalier de la Légion d’honneur par le ministre de la Reconstruction et du Logement4. Dès lors, n’y avait-il pas matière à une réflexion autour du rôle éventuel d’expert joué par Jules Billing en matière de reconstruction d’églises en zone urbaine, notamment à Strasbourg, et plus largement autour de l’expertise en matière architecturale pratiquée par l’Église ? Dans sa thèse, Olivier Chatelan pose la question de la continuité entre la reconstruction des églises sinistrées dans l’agglomération lyonnaise et l’émergence, à partir du milieu des années 1950, d’un service diocésain chargé d’ériger de nouveaux lieux de culte, l’Office diocésain des paroisses nouvelles (ODPN) – un lieu d’expertise urbaine selon O. Chatelan5. Forte de cet appui, la recherche présentée ici est exploratoire : il s’agit surtout de lancer des pistes.
Le chanoine Jules Billing 1905-1972 (années 50 ?).
Président de la Fédération de Charité de 1948 à 1972 et de la délégation diocésaine Caritas d’Alsace-Secours Catholique de 1951 à 1968 (AFCS)
Source : Archives de la Fédération de Charité du diocèse de Strasbourg.
Coopératives et groupements du diocèse
de Strasbourg
- 6 La voix des sinistrés d’Alsace [périodique du Groupement social des victimes de la guerre et des si (...)
- 7 Cet immeuble se trouve au 5, rue Saint-Léon : voir l’article 2 des statuts de l’association dans La (...)
- 8 D’après sa revue, La Voix des sinistrés d’Alsace.
- 9 Article 2 des statuts de l’association (La voix des sinistrés d’Alsace, 1945, 1, p. 3.
3Il fallait d’abord vérifier un certain nombre de faits. Plusieurs sources confirment que Jules Billing, en tant que directeur diocésain des œuvres sociales et charitables, est l’un des principaux fondateurs, en mars 1945, du Groupement social des victimes de la guerre et des sinistrés d’Alsace et en devient le secrétaire6. Son nom ne l’indique donc pas mais l’association de statut laïc est bien étroitement liée à l’Église ; elle a son siège dans l’immeuble qui abrite à Strasbourg la Fédération de charité présidée par Billing7. Elle serait devenue la plus importante des associations d’Alsace dans le domaine de la prise en charge des victimes de guerre8. Ses statuts indiquent notamment qu’elle a pour but de « coopérer au relèvement de tous les dégâts causés par la guerre »9 et son périodique, La Voix des sinistrés d’Alsace, informe régulièrement ses lecteurs sur les aspects pratiques et techniques de l’œuvre de reconstruction des églises et lieux de culte, même si ce n’est pas son seul objectif.
- 10 « Œuvres des réfugiés et sinistrés », Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1945, n° 64 (...)
- 11 Les coopératives de reconstruction des églises et édifices religieux, créées en décembre 1948 : voi (...)
- 12 Voir La Voix des sinistrés d’Alsace, janvier 1947, n° 6, p. 47-48, avec la publication de la « list (...)
4C’est bien d’elle que naît, à partir de 1945, l’Œuvre des églises dévastées10 qui devient le Groupement des églises et édifices religieux sinistrés du diocèse de Strasbourg, divisé en deux coopératives pour chacun des départements alsaciens11. Mais le Groupement social des victimes de la guerre œuvre aussi dans le domaine de la reconstruction en général en participant activement à l’action des coopératives de reconstruction qui se mettent en place à partir de 1947-194812. À ce titre, il semble bien d’ores et déjà que les animateurs de l’association, laïcs comme ecclésiastiques, jouent un rôle d’experts, dans le domaine de la construction mais pas seulement, en ville mais pas seulement. Ils sont en effet les interlocuteurs des pouvoirs publics au sein des différentes commissions dans lesquelles ils siègent, mais aussi des intermédiaires qui transmettent les informations aux personnes qu’ils représentent : La Voix des sinistrés d’Alsace, tirée à 28 000 exemplaires en 1946, en témoigne, mais aussi l’organe très officiel du diocèse, le Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, qui publie régulièrement des informations à propos des « édifices religieux sinistrés ».
- 13 Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1950, n° 69, p. 374.
- 14 Céline Frémeaux, « La construction d’églises dans la seconde moitié du xxe siècle : une affaire d’É (...)
- 15 Luc Bartmann [chef du service juridique de la ville et de la communauté urbaine de Strasbourg], « L (...)
5Quel est le contenu concret de la mission d’expertise concernant ces derniers ? Devant la maigreur actuelle des sources, il est difficile de le dire avec précision. Le Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg de 1950 indique que le Secrétariat de la coopérative de reconstruction des églises du Bas-Rhin, dont le siège est toujours alors dans l’immeuble de la Fédération de charité à Strasbourg, a limité les jours de réception en semaine « compte tenu des nombreux déplacements sur les chantiers extérieurs de construction13 ». Il apparaît donc clairement qu’il y a un travail important de visites sur site, qui sont souvent faites à la demande des curés. Il faut cependant se souvenir que la loi de Séparation n’est pas entrée en vigueur en Alsace et que les églises, même construites après 1905, y restent la propriété des communes, ce qui suppose un important travail de négociation et de concertation entre autorités publiques et autorités ecclésiastiques, un travail qui fait partie intégrante de l’expertise. Le statut des églises paroissiales est en effet complexe. Elles sont « affectées au culte à perpétuelle demeure » et le curé en est le « gardien » de droit et de fait, mais le maire en est le responsable légal comme il l’est de tous les édifices communaux. Le curé et le maire doivent donc veiller tous deux à la bonne conservation et à la dignité de l’église14. On peut voir une traduction concrète de cette nécessité du travail en commun dans le fait que la ville de Strasbourg adhère en 1951 à la Coopérative bas-rhinoise du groupement des églises et édifices religieux sinistrés du diocèse, devenue progressivement Coopérative de reconstruction des églises et édifices religieux du Bas-Rhin, « pour amorcer la reconstruction des églises sinistrées de Saint-Jean et de Sainte-Madeleine15 ».
6Pour en revenir à la mission d’expertise, qui assure les déplacements dont nous avons la trace ? Dans la source consultée, il n’y a aucune mention nominative mais on sait que Jules Billing, tout en continuant à assurer le secrétariat du Groupement social des victimes de la guerre, est aussi le président de la Coopérative bas-rhinoise de reconstruction et qu’il n’hésite pas à payer de sa personne dans ce domaine, comme dans d’autres. On en revient ainsi à la question de son rôle personnel. Quelles sont ses compétences en matière de construction, d’architecture et plus largement de recherche de crédits ?
Jules Billing, un expert en reconstruction d’églises ?
- 16 Il obtient un doctorat en théologie à l’Université de Strasbourg et une licence en droit canonique (...)
- 17 Sur le parcours de Jules Billing, voir Archives de la Fédération de Charité du diocèse de Strasbour (...)
- 18 Ibid.
7D’après ce que l’on sait de son parcours, ses éventuelles capacités ne proviennent pas véritablement de sa formation qui est restée essentiellement pastorale et théologique, même si, bon élément de sa promotion strasbourgeoise16, il s’est vu proposer des études à l’Institut catholique de Lille où il a obtenu une licence en sciences sociales à l’École des sciences sociales et politiques17. Mais, dès les débuts de sa carrière ecclésiastique, alors qu’il n’a même pas 30 ans, il fait œuvre de bâtisseur à l’orphelinat Saint-Charles, dans la banlieue de Strasbourg, dont il est l’aumônier. Plus largement, c’est incontestablement un homme de terrain, comme en témoigne son action pour les évacués du Bas-Rhin en Dordogne en 1939-194018. Comme on l’a vu, c’est d’ailleurs son aide aux sinistrés, cette fois en Alsace à partir de 1945, qui le ramène aux questions de construction et de reconstruction.
- 19 C. Maurer, Caritas, op.cit., p. 49-73.
- 20 « Der Besuch des Ministre de la Reconstruction M. Dautry in Colmar », La Voix des sinistrés d’Alsac (...)
- 21 « Coopératives de reconstruction et de reconstitution des églises sinistrées du diocèse », Bulletin (...)
- 22 La Voix des sinistrés d’Alsace, 1945, 1, p. 4.
- 23 La voix des sinistrés d’Alsace, 1er trimestre 1951, 19, p. 1. Indice de sa proximité avec l’Église, (...)
- 24 « Coopératives de reconstruction… », op. cit., p. 82.
- 25 C’est nous qui soulignons.
- 26 AFCS, papiers Jules Billing, « Le chanoine Billing… », op. cit., première page.
- 27 Ibid.
8Il n’agit évidemment pas seul. Dans le Haut-Rhin, il est assisté efficacement par Mgr Hincky, curé-doyen de la paroisse Saint-Martin à Colmar, qui, ancien résistant, a l’oreille des pouvoirs publics (davantage peut-être, au moins au départ, que Billing qui, de retour dans Strasbourg annexée, a eu une attitude plus ambivalente à l’égard de l’occupant nazi19). Ainsi, dès la fin de 1945, Mgr Hincky a la possibilité de rencontrer Raoul Dautry, ministre de la Reconstruction, alors en visite à Colmar, et s’exprime au nom du Groupement social des victimes de la guerre dont il est membre du comité directeur20. Un peu plus tard, en 1948, il devient président de la coopérative haut-rhinoise de reconstruction, assurant le même rôle que Jules Billing pour le Bas-Rhin21. À Strasbourg, au sein du Groupement social des victimes de la guerre, Billing peut compter de longues années sur l’appui d’Auguste Glentzinger, un laïc, président du Groupement mais aussi chef du service des biens spoliés à Strasbourg22. Glentzinger est nommé officier de la Légion d’honneur en 195123 ; il est également président de la Coopérative de reconstitution mobilière des églises et édifices religieux du Bas-Rhin, pendant indispensable de la Coopérative de reconstruction des édifices24. Mais Billing a suffisamment de « surface » propre pour être nommé vice-président de la Fédération nationale25 des groupements d’églises et d’édifices religieux sinistrés dès 194626. Et c’est en cette qualité qu’il devient membre du conseil d’administration du Groupement (décidément un mot de l’époque !) emprunteur des églises dévastées de France27.
- 28 C. Frémeaux, op.cit., en particulier p. 168.
- 29 Ibid.
- 30 Ibid.
9Céline Frémeaux, dans un article novateur sur la construction d’églises dans la seconde moitié du xxe siècle dans le Nord de la France, nous permet d’en savoir un peu plus sur la Fédération nationale des groupements d’églises et d’édifices religieux sinistrés 28. Elle précise en effet que, « pour organiser au mieux la reconstruction des églises, tant au point de vue administratif que financier et pratique, l’État suscite la création d’organismes relais, les associations syndicales ou les coopératives de reconstruction29 » déjà mentionnées. Mais l’Église elle-même organise la reconstruction ou construction des lieux de culte : c’est bien dans ce contexte que nous sommes avec la fondation du Groupement des églises et édifices religieux sinistrés et l’œuvre de Billing. C’est le 26 novembre 1946 qu’est créée la Fédération nationale des groupements d’églises et édifices religieux sinistrés. Sa première tâche consiste à « procéder aussi rapidement que possible à la création et à la mise en place d’une organisation générale permettant d’agir efficacement sur la restauration des édifices religieux30 ».
10Comme le souligne Céline Frémeaux, comment justifier la création d’une telle organisation alors que les églises sont soumises au même régime de dommages de guerre que les édifices publics ? L’enjeu essentiel est de hâter leur reconstruction : la Fédération obtient de lancer des emprunts à des conditions particulières et c’est très certainement à ce titre que Billing appartient au conseil d’administration du Groupement emprunteur des églises dévastées.
- 31 Ibid.
11Le premier appel de fonds est lancé en 1948, deux autres suivent en 1950 et 1953 et sont rapidement couverts31. Par l’intermédiaire des emprunts, la Fédération permet aux sinistrés d’avoir une avance immédiate en attendant le versement du complément de l’indemnité des dommages de guerre. Ils peuvent ainsi payer les entrepreneurs à temps et échapper aux variations des crédits et des prix des matériaux. Là aussi des qualités d’expert ne sont pas inutiles, même si ce ne sont pas en principe les curés (ou les experts qui les conseillent) qui choisissent les maîtres d’œuvre et les architectes : cette prérogative revient aux maires et au conseil municipal en tant que gestionnaires du lieu de culte propriété de la commune. Mais cela n’empêche évidemment pas les curés d’avoir leur mot à dire, bien au contraire !
- 32 AFCS, papiers Jules Billing, Journal spirituel (Cahier « février 1944-novembre 1948 »), entrée « Lu (...)
- 33 AFCS, papiers Jules Billing, Journal spirituel (Cahier « 1948-1950 », entrée « Plan de travail 1949 (...)
12Pour en revenir à Jules Billing et à sa mission d’expert, en tant que constructeur ou rassembleur de crédits, les quelques documents personnels qui nous sont parvenus grâce aux archives de la Fédération de charité suggèrent l’importance qu’il accordait, non seulement à la question des sinistrés, mais aussi à celle de la reconstruction des églises, au sein des multiples tâches qui étaient les siennes. Dans le « journal de bord » spirituel qu’il tient tout au long de sa vie, en français ou en allemand, Alsace oblige !, il indique ainsi en mars 1946, à propos des sinistrés : « Nous continuerons cette belle action sociale. Y insérer les églises32 ». Deux ans plus tard, en décembre 1948, il n’oublie pas d’inclure dans son « plan de travail » pour 1949 le « développement de la coopérative des églises33 ». Ces remarques sont d’autant plus intéressantes que le journal spirituel de Jules Billing comporte peu de notations concernant son travail « profane ». Ses cahiers se concentrent essentiellement sur ses dispositions spirituelles, ses aspirations et ses bonnes résolutions dans ce domaine.
Expertise et art sacré
- 34 AFCS, papiers Jules Billing, courrier de l’évêque adressé à Jules Billing (21 juin 1961).
- 35 Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1961, n° 81, p. 327-329.
- 36 AFCS, papiers Jules Billing, courrier de l’évêque adressé à Jules Billing (22 février 1964).
- 37 AFCS, papiers Jules Billing, note biographique, 1er février 1965, p. 4.
- 38 Ibid.
13Toujours à partir de nos maigres sources, peut-on discerner, à l’exemple d’Olivier Chatelan, un certain passage de témoin entre l’œuvre de reconstruction des églises sinistrées et l’œuvre plus durable de construction au sein du diocèse de Strasbourg, à partir du fil conducteur que nous fournit Billing ? Grâce à son dossier personnel, nous savons que le 21 juin 1961 il est nommé par Mgr Weber, évêque de Strasbourg, président de la commission diocésaine de construction34. Les prérogatives de cette dernière sont précisées dans le Bulletin ecclésiastique du diocèse35. En 1964, Billing est « prié », toujours par l’évêque, de faire partie de la commission d’art sacré qui vient d’être constituée « selon les prescriptions du Concile36 ». Comme on le verra un peu plus loin, cette commission existait déjà avant 1964 mais il est difficile de savoir si Billing en faisait alors partie. Enfin, dans une note biographique de 1965 probablement rédigée par Billing lui-même, il est indiqué que la Coopérative de reconstruction des églises que Billing a fondée en 1948-1949 « terminera sa mission fin 1965 » et que le Groupement de construction des églises et édifices culturels et sociaux du diocèse qui existe depuis 1963 doit prendre sa succession « pour la construction des églises nouvelles et établissements sociaux et charitables37 ». On ne sait pas exactement le rôle que doit y jouer Billing, ni si le Groupement recouvre exactement la même réalité que la commission diocésaine de construction dont Billing est devenu le président en 1961. La note ajoute d’ailleurs : « Au titre de la reconstruction et de la construction d’églises, [Billing] est “président de la Commission diocésaine de construction” et membre de la Commission diocésaine d’art sacré38 ».
- 39 Pour les archives de l’archevêché et celles de la ville de Strasbourg, les renseignements m’ont été (...)
- 40 Paul Winninger, Art sacré et nouvelles églises en Alsace de 1945 à la fin du siècle, Strasbourg, ER (...)
14Ces quelques sources suggèrent une certaine continuité, au moins dans les hommes, entre l’œuvre de reconstruction postérieure à la Seconde Guerre mondiale et celle de construction proprement dite, complétée par l’action spécifique concernant l’art sacré. Cependant, dans l’état actuel des sources d’archives et de mes propres recherches, il est pour le moment difficile d’aller plus loin. D’abord, la Coopérative de reconstruction des églises n’a pas laissé de traces dans les archives de la Fédération de charité, ni dans celles de l’archevêché, ni dans celles de la ville de Strasbourg39. Il faudrait pouvoir consulter les archives départementales mais il ne nous a pas encore été possible de le faire. On sait aussi qu’il existe une brochure illustrée, La Reconstruction des églises dans le Bas-Rhin, publiée en 1971 par la Coopérative de reconstruction des églises au moment de sa disparition définitive, mais bien qu’elle soit référencée sur Internet, elle n’a pu pour le moment être localisée dans les fonds documentaires strasbourgeois. Il faudrait aussi vérifier si la commission diocésaine de construction a des archives propres au sein des archives de l’archevêché. C’est le cas pour la commission diocésaine d’art sacré dont les fonds doivent être explorés. Quelques renseignements complémentaires ont pu être glanés grâce au livre de Paul Winninger, Art sacré et nouvelles églises en Alsace de 1945 à la fin du siècle40.
- 41 Ibid., p. 33. Winninger indique d’ailleurs que l’organisme a changé plusieurs fois de nom.
- 42 Ibid., p. 33-38 et p. 29 pour la commission de 1939.
- 43 C’est nous qui soulignons.
- 44 À propos « des experts et des spécialistes », voir l’article 5 du Directoire, dans P. Winninger, op (...)
- 45 C’est donc peu avant cette fusion qu’est publiée la brochure La Reconstruction des églises dans le (...)
15Winninger confirme que l’évêque de Strasbourg crée en 1963 la commission diocésaine de construction, d’abord sous le nom d’Office de construction et d’équipement pastoral41 : peut-être s’agit-il de l’équivalent de l’Office diocésain des paroisses nouvelles à Lyon ? Cet Office ne comprend d’abord que trois membres, dont Jules Billing qui en est donc président. Parallèlement, existe à nouveau depuis 1946 la Commission diocésaine des monuments et objets d’art sacré (une commission équivalente est mentionnée dès 193942). Rappelons que selon les prescriptions du Code de droit canonique, la commission diocésaine d’art sacré doit être formée par « des experts et des spécialistes43 » qui ont une fonction de conseil auprès de l’évêque : c’est bien ce que stipule le Directoire d’art sacré publié pour le diocèse de Strasbourg en 195544. Bien que très active à partir de la fin des années 1940, la commission d’art sacré reste cependant fort discrète dans les sources imprimées, y compris les publications officielles du diocèse, au point qu’on n’en connaît pas la composition exacte avant 1966 (sauf à regarder les archives) ! À ce moment précis, Billing est effectivement mentionné, en confirmation de sa nomination officielle déjà évoquée. La commission diocésaine de construction et la commission diocésaine d’art sacré qui faisaient un peu double emploi, en ayant de nombreux membres communs, comme Billing, finissent par fusionner en 197245 : seule persiste jusqu’à aujourd’hui la commission d’art sacré.
- 46 Jean-Paul Blatz, « Vital Bourgeois », dans Nouveau Dictionnaire de Biographie Alsacienne, Strasbour (...)
- 47 Vital Bourgeois, L’art chrétien moderne en Alsace, Strasbourg, Éditions Le Roux, 1933.
- 48 P. Winninger, op.cit., p. 39.
- 49 Vital Bourgeois, « Reconstruction et aménagement des églises », Bulletin ecclésiastique du diocèse (...)
- 50 Vital Bourgeois, « La résurrection des cathédrales allemandes », Bulletin ecclésiastique du diocèse (...)
- 51 Par exemple « L’art sacré contemporain en Alsace » en 1957 : voir J.-P. Blatz, op.cit., p. 322.
- 52 Voir par exemple son article « L’activité de la commission diocésaine d’art sacré en 1955 », Bullet (...)
- 53 Renseignement aimablement fourni par Benoît Jordan.
- 54 Jean Ringue publie aussi dans le Bulletin ecclésiastique : voir par exemple « Quelques conseils au (...)
16Si on revient à la commission d’art sacré de l’immédiat après-guerre, ce n’est pas Billing qui y apparaît comme expert mais un autre ecclésiastique, le chanoine Vital Bourgeois46. Né en 1903, il est d’abord simple prêtre mais il se forme en autodidacte une véritable culture artistique, publiant dès 1933 L’art chrétien moderne en Alsace47. Il s’engage dans une « inlassable pédagogie esthétique48 », notamment en faveur de l’art moderne, dans de nombreux articles, en particulier dans le Bulletin ecclésiastique : l’un de ses premiers grands articles sur la question y paraît dès 194749 et il y publie ensuite vingt-quatre articles qui représentent le volume d’un ouvrage de 150 pages. Bourgeois transpose ainsi en Alsace le grand débat sur l’art sacré qui fait alors rage en France en le situant dans une problématique régionale qui n’oublie pas de regarder du côté de l’Allemagne : on peut ici se reporter à son article sur la « résurrection » des cathédrales allemandes, publié dans le Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg dès 195850. Vital Bourgeois organise plusieurs expositions à Strasbourg51 et, en tant que cheville ouvrière de la commission d’art sacré, joue un rôle réel d’influence dans la rénovation et la construction de nouvelles églises dans le diocèse de Strasbourg et à Strasbourg même52. C’est d’ailleurs Vital Bourgeois qui est le principal rédacteur du Directoire de l’art sacré de 1955. Paul Winninger lui consacre quelques pages dans son ouvrage mais Bourgeois mériterait une étude plus ample, notamment à partir des archives de la commission d’art sacré et de sa correspondance dans ce contexte, correspondance conservée aux archives de l’archevêché de Strasbourg53. Vital Bourgeois décède prématurément en 1959 mais un autre « passionné » poursuit son œuvre, en particulier au sein de la commission d’art sacré, le chanoine Jean Ringue : lui aussi mériterait une étude plus approfondie54.
- 55 Olivier Chatelan, « Introduction. Catholicisme et expertise, catholicisme et expertise urbaine : de (...)
- 56 Il s’agit du programme ANR-DFG Metacult (http://ea3400.unistra.fr/index.php?id=13731).
17S’interroger sur la notion d’expertise, c’est aussi revenir aux hommes au-delà des discours et des institutions. Olivier Chatelan nous y invitait lorsqu’il évoquait à propos de l’expertise urbaine dans le monde catholique un premier travail portant « sur le recensement des personnalités à l’origine de la production des savoirs urbains au cours du siècle55 ». Le personnage que nous avons évoqué le plus longuement, le chanoine Billing, n’est certes pas un théoricien, encore moins un « intellectuel », mais un praticien, ce qui ne l’empêche pas, de temps en temps, de prendre un peu de recul par rapport à sa pratique, ne serait-ce que dans son journal spirituel. À sa manière néanmoins, il développe un certain type d’expertise, notamment dans le domaine de la reconstruction des églises, une dimension d’expert qui se voit reconnue dans certaines des fonctions ou charges honorifiques qui lui ont été confiées. La dimension théoricienne de Vital Bourgeois, bien qu’il s’agisse d’un autodidacte, paraît plus évidente mais il faudrait en décliner les modalités et voir dans quelle mesure elle a eu une influence réelle sur la pratique. Il me semble en effet qu’il ne peut y avoir d’expert ou d’expertise s’il n’y a pas la volonté d’agir directement sur le réel : c’est peut-être un élément important de distinction entre l’expert et l’intellectuel (mais peut-être suis-je ici influencée par la personnalité de Jules Billing…). En tout cas, en ce qui concerne l’expertise urbaine à proprement parler (ici, je me suis parfois un peu évadée de la ville pour m’inscrire dans l’ensemble d’un diocèse ou au moins de l’un des départements qui le subdivisent), j’espère pouvoir en dire davantage dans quelque temps : partenaire d’un programme ANR-DFG qui doit prendre en compte les « transferts culturels dans l’architecture et l’urbanistique » à Strasbourg pour la période 1830-1930, je dois prendre en charge les bâtiments religieux, édifices du culte proprement dits mais aussi bâtiments à vocation sociale56…
Notes
1 Catherine Maurer, La ville charitable. Les œuvres sociales catholiques en France et en Allemagne au xixe siècle, Paris, Éditions du Cerf, 2012, chap. 1.
2 Catherine Maurer, Caritas. Un siècle de charité organisée en Alsace. La Fédération de charité-Caritas d’Alsace 1903-2003, Strasbourg, Éditions du Signe, 2003.
3 Voir infra le détail des sources utilisées.
4 Tous ces détails figurent dans C. Maurer, Caritas, op.cit., p. 54-55.
5 Olivier Chatelan, Les catholiques et la croissance urbaine dans l’agglomération lyonnaise pendant les Trente Glorieuses (1945-1975), thèse de doctorat d’histoire, Université Lumière-Lyon 2, p. 253-255 (disponible en ligne) ; L’Église et la ville. Le diocèse de Lyon à l’épreuve de l’urbanisation (1954-1975), Paris, Association française de sciences sociales des religions/L’Harmattan, 2012, p. 77-80.
6 La voix des sinistrés d’Alsace [périodique du Groupement social des victimes de la guerre et des sinistrés d’Alsace], 1945, 1, p. 4 ; Jules Billing, Sur les sentiers de la charité… Caritas. Efforts d’action sociale, sanitaire et charitable dans le diocèse de Strasbourg, Strasbourg, Éditions Caritas, 1949, p. 35-37 ; Jules Billing, Pastorale de la charité. Efforts d’action sanitaire et sociale dans le diocèse de Strasbourg, Strasbourg, Éditions Caritas, 1961, p. 22‑23 et 28-29.
7 Cet immeuble se trouve au 5, rue Saint-Léon : voir l’article 2 des statuts de l’association dans La voix des sinistrés d’Alsace, 1945, 1, p. 3.
8 D’après sa revue, La Voix des sinistrés d’Alsace.
9 Article 2 des statuts de l’association (La voix des sinistrés d’Alsace, 1945, 1, p. 3.
10 « Œuvres des réfugiés et sinistrés », Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1945, n° 64, p. 48-49.
11 Les coopératives de reconstruction des églises et édifices religieux, créées en décembre 1948 : voir « Coopératives de reconstruction et de reconstitution des églises sinistrées du diocèse », Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1949, n° 68, p. 81-82. À cette date, c’est l’appellation de Groupement des églises et édifices religieux sinistrés du diocèse de Strasbourg qui est utilisée.
12 Voir La Voix des sinistrés d’Alsace, janvier 1947, n° 6, p. 47-48, avec la publication de la « liste des représentants du Groupement social dans les commissions de reconstruction », commissions départementales comme commissions locales. Ces représentants rendent aussi régulièrement compte de leur travail dans le périodique.
13 Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1950, n° 69, p. 374.
14 Céline Frémeaux, « La construction d’églises dans la seconde moitié du xxe siècle : une affaire d’État ? », dans Robert Vandenbussche (dir.), De Georges Clemenceau à Jacques Chirac : l’État et la pratique de la loi de Séparation, Lille, IRHiS-CEGES-Université Lille III, 2008, p. 165-194.
15 Luc Bartmann [chef du service juridique de la ville et de la communauté urbaine de Strasbourg], « La pratique de la ville de Strasbourg en matière de financement des édifices cultuels et des logements des ministres des cultes dans le cadre du régime des cultes reconnus », 11 janvier 1996, p. 4 (http://site.juridique.free.fr/doc/cultstbg.pdf).
16 Il obtient un doctorat en théologie à l’Université de Strasbourg et une licence en droit canonique à l’Institut catholique de Paris.
17 Sur le parcours de Jules Billing, voir Archives de la Fédération de Charité du diocèse de Strasbourg (AFCS, conservées au 5, rue Saint-Léon, et classées par Catherine Maurer), papiers Jules Billing. En particulier, le dossier de nomination à la Légion d’honneur (1953-1955) contient plusieurs documents biographiques, probablement rédigés ou dictés par J. Billing lui-même. Nous nous fondons ici sur l’un d’entre eux, daté de décembre 1953.
18 Ibid.
19 C. Maurer, Caritas, op.cit., p. 49-73.
20 « Der Besuch des Ministre de la Reconstruction M. Dautry in Colmar », La Voix des sinistrés d’Alsace, décembre 1945, n° 3, p. 27.
21 « Coopératives de reconstruction et de reconstitution des églises sinistrées du diocèse », Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1949, 68, p. 81-82 ; AFCS, « Le chanoine Billing, Chevalier de la Légion d’Honneur », avec la mention « prière d’insérer dans votre Journal », notice sans date, première page.
22 La Voix des sinistrés d’Alsace, 1945, 1, p. 4.
23 La voix des sinistrés d’Alsace, 1er trimestre 1951, 19, p. 1. Indice de sa proximité avec l’Église, l’ordre de Saint-Grégoire le Grand est aussi conféré à A. Glentzinger en 1949 (ibid.).
24 « Coopératives de reconstruction… », op. cit., p. 82.
25 C’est nous qui soulignons.
26 AFCS, papiers Jules Billing, « Le chanoine Billing… », op. cit., première page.
27 Ibid.
28 C. Frémeaux, op.cit., en particulier p. 168.
29 Ibid.
30 Ibid.
31 Ibid.
32 AFCS, papiers Jules Billing, Journal spirituel (Cahier « février 1944-novembre 1948 »), entrée « Lucelle 19.3.46 – 30.4.46 », point F du 2°) « Je prends les résolutions qui s’imposent ». Au total, 21 cahiers sont conservés, couvrant la période 1924-1967.
33 AFCS, papiers Jules Billing, Journal spirituel (Cahier « 1948-1950 », entrée « Plan de travail 1949 », point C « Sinistrés »).
34 AFCS, papiers Jules Billing, courrier de l’évêque adressé à Jules Billing (21 juin 1961).
35 Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1961, n° 81, p. 327-329.
36 AFCS, papiers Jules Billing, courrier de l’évêque adressé à Jules Billing (22 février 1964).
37 AFCS, papiers Jules Billing, note biographique, 1er février 1965, p. 4.
38 Ibid.
39 Pour les archives de l’archevêché et celles de la ville de Strasbourg, les renseignements m’ont été aimablement fournis par Benoît Jordan, conservateur aux Archives de la ville et de la communauté urbaine de Strasbourg.
40 Paul Winninger, Art sacré et nouvelles églises en Alsace de 1945 à la fin du siècle, Strasbourg, ERCAL, 1994. L’ouvrage est extrêmement utile et précis mais ne présente pas de véritable appareil critique (bibliographie et surtout notes de référence).
41 Ibid., p. 33. Winninger indique d’ailleurs que l’organisme a changé plusieurs fois de nom.
42 Ibid., p. 33-38 et p. 29 pour la commission de 1939.
43 C’est nous qui soulignons.
44 À propos « des experts et des spécialistes », voir l’article 5 du Directoire, dans P. Winninger, op.cit., p. 36. Sur le Directoire dans son ensemble, voir p. 36-38 et p. 48-62. Il est aussi publié intégralement en supplément du Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1955, n° 75.
45 C’est donc peu avant cette fusion qu’est publiée la brochure La Reconstruction des églises dans le Bas-Rhin, déjà mentionnée.
46 Jean-Paul Blatz, « Vital Bourgeois », dans Nouveau Dictionnaire de Biographie Alsacienne, Strasbourg, Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace, vol. 4, 1984, p. 321-322 ; P. Winninger, op.cit., p. 39-47.
47 Vital Bourgeois, L’art chrétien moderne en Alsace, Strasbourg, Éditions Le Roux, 1933.
48 P. Winninger, op.cit., p. 39.
49 Vital Bourgeois, « Reconstruction et aménagement des églises », Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1947, n° 66, p. 76-82.
50 Vital Bourgeois, « La résurrection des cathédrales allemandes », Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1958, n° 78, p. 486-493.
51 Par exemple « L’art sacré contemporain en Alsace » en 1957 : voir J.-P. Blatz, op.cit., p. 322.
52 Voir par exemple son article « L’activité de la commission diocésaine d’art sacré en 1955 », Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1956, n° 76, p. 60-75.
53 Renseignement aimablement fourni par Benoît Jordan.
54 Jean Ringue publie aussi dans le Bulletin ecclésiastique : voir par exemple « Quelques conseils au sujet des soins les plus élémentaires à apporter à nos églises », Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1961, n° 81, p. 199-205 ; « Les activités de la commission d’art sacré en 1959, 1960, 1961 », Bulletin ecclésiastique du diocèse de Strasbourg, 1962, n° 82, p. 51-71 (cette chronique se poursuit dans les années qui suivent). Sur Jean Ringue, voir P. Winninger, op.cit., p. 63-72.
55 Olivier Chatelan, « Introduction. Catholicisme et expertise, catholicisme et expertise urbaine : des objets à penser », journée d’études « L’expertise urbaine dans le monde catholique francophone au xxe siècle », 7 février 2013.
56 Il s’agit du programme ANR-DFG Metacult (http://ea3400.unistra.fr/index.php?id=13731).
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Titre | Le chanoine Jules Billing 1905-1972 (années 50 ?). |
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Légende | Président de la Fédération de Charité de 1948 à 1972 et de la délégation diocésaine Caritas d’Alsace-Secours Catholique de 1951 à 1968 (AFCS) |
Crédits | Source : Archives de la Fédération de Charité du diocèse de Strasbourg. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/chretienssocietes/docannexe/image/3670/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 336k |
Pour citer cet article
Référence papier
Catherine Maurer, « Reconstruction et construction d’églises à Strasbourg et en Alsace au milieu du XXe siècle : un espace pour l’expertise urbaine dans le monde catholique ? », Chrétiens et sociétés, 21 | -1, 51-63.
Référence électronique
Catherine Maurer, « Reconstruction et construction d’églises à Strasbourg et en Alsace au milieu du XXe siècle : un espace pour l’expertise urbaine dans le monde catholique ? », Chrétiens et sociétés [En ligne], 21 | 2014, mis en ligne le 16 juin 2022, consulté le 03 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/chretienssocietes/3670 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/chretienssocietes.3670
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