Christian Sorrel (sous la direction de), L’engagement social des croyants : lignes de force, expériences européennes, itinéraires alsaciens, Strasbourg, ERCAL-Publications, 2004, 346 p.
Texte intégral
1Cet ouvrage réunit les Actes de la XIe Université d’été d’Histoire religieuse organisée par l’association Carrefour d’Histoire religieuse. Sont rassemblées vingt-trois contributions complétées par une grande conférence de Mgr Claude Bressolette sur « le statut des fidèles laïcs de Vatican I à Vatican II ». Le thème général est l’engagement social au nom de la foi à l’époque contemporaine. Seules deux interventions ouvrent sur le Moyen Age (Francis Rapp) et les temps modernes (Stefano Simitz). Il s’agit avant tout de l’engagement de catholiques, une communication porte sur les orphelinats juifs du Bas-Rhin en 1850-1950 (Claude Heymann). Malheureusement les interventions de Frank Fregosi sur les musulmans d’Alsace et de Bernard Vogler sur le pasteur Jean-Frédéric Oberlin ne figurent pas dans les Actes.
2L’ouvrage est structuré en trois parties : les lignes de force, des expériences européennes, et des itinéraires alsaciens.
3Parmi les lignes de force, on trouve des personnalités – Georges Goyau (Jérôme Grondeux), le père Cavallera (Jean Chaunu) – des médecins (Étienne Thèvenin) et des infirmières (Évelyne Diébolt), le mouvement œcuménique (Elisabeth Parmentier) mais aussi les contestations (Paul Airiau, Denis Pelletier) et les nouveaux défis (Mgr Roland Minnerath). À travers les « expériences européennes » le lecteur s’engage dans un parcours qui part des syndicalismes chrétiens (Bruno Béthouart) et offre des réflexions sur des expériences belges (Emmanuel Gérard), françaises avec le Sillon (Olivier Prat), la Jeune Droite Catholique (Véronique Auzepy-Chavagnac) et le MRP (Laurent Ducerf), allemandes avec les Katholikentage (Stefan Grüner) et l’économie sociale de marché (Michel Hau), autrichiennes enfin à travers la politique de Mgr Seppel (Jean-Paul Bled). Les « itinéraires alsaciens » apportent des éclairages sur des personnalités – Paul Müller-Simonis (Catherine Maurer) et Jean-Julien Weber (Jean-Noël Grandhomme), et sur des institutions – les orphelinats juifs déjà évoqués, le Foyer de l’Etudiant catholique et le mouvement des Intellectuels chrétiens sociaux tous deux fondés par le frère Médard (Jean-Luc Hiebel) et sur le CCFD dont Luc Perrin fait émerger les origines alsaciennes.
4Ce rapide parcours permet de mesurer la richesse d’un ouvrage qui éclaire d’un jour nouveau bien des aspects de l’engagement social chrétien. La plupart des contributions apportent un regard neuf sur des sujets parfois bien connus (par exemple Laurent Ducerf qui renouvelle l’approche du MRP à travers son féminisme) ou qui ouvrent des pistes à approfondir (par exemple Luc Perrin sur le CCFD).
Pour citer cet article
Référence électronique
Jean-Dominique Durand, « Christian Sorrel (sous la direction de), L’engagement social des croyants : lignes de force, expériences européennes, itinéraires alsaciens, Strasbourg, ERCAL-Publications, 2004, 346 p. », Chrétiens et sociétés [En ligne], 12 | 2005, mis en ligne le 29 mars 2010, consulté le 15 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/chretienssocietes/2302 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/chretienssocietes.2302
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