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La venue des congrégations religieuses françaises au Brésil à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle

Maria Alzira da Cruz Colombo
p. 117-132

Résumés

L’éducation des filles est longtemps restée très réduite au Brésil. Des collèges dépendant d’ordres religieux sont pourtant fondés dans la 2e moitié du XIXe siècle, l’Église voulant diffuser l’esprit chrétien par l’enseignement. Cela crée un climat favorable à la venue d’ordres enseignants et les religieuses françaises, en butte chez elles à l’anticléricalisme, en profitent pour s’y installer. L’enseignement qu’elles dispensent est de qualité, quoique d’esprit très conservateur.

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Géographie :

Brésil

Chronologie :

XIXe-XXe siècle
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Texte intégral

1Dans cet article, je tente de relater les étapes qui expliquent le processus de laïcisation de l’éducation française, la lutte pour le contrôle de l’éducation de la jeunesse entre cléricaux et anticléricaux, les lois anticongréganistes, et plus tard, le choix de l’émigration comme une des alternatives des religieuses pour continuer leur mission dans d’autres parties de la planète, avant de finir au Brésil et d’installer des collèges confessionnels, à partir de la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle.

La Troisième République en France 1870-1940

2Entre 1870 et 1905 plus précisément, la France a été soumise à une politique radicale de luttes anticléricales constantes qui s’est reflétée de manière particulière dans le système scolaire du pays. Cet état d’esprit a marginalisé peu à peu les congrégations religieuses de la société française, initiant ainsi un processus de laïcisation.

3Le catholicisme avait été la religion de la grande majorité des Français pendant l’Ancien Régime et l’Église, alors très puissante, se constituait comme un état à part : le Premier État. Néanmoins, elle allait essuyer d’innombrables revers avec la Révolution, perdant et reconquérant son pouvoir à maintes reprises : depuis la Constitution Civile du Clergé en 1791 à l’époque du Concordat de 1802, pendant la restauration des Bourbons, et ce successivement jusqu’à l’avènement de la République, période durant laquelle les conflits se multiplièrent.

4Quant à l’éducation, l’État républicain tenta de dépouiller l’Église de l’influence qu’elle exerçait jusqu’alors, créant un nouveau système qui à travers l’école formerait

  • 1 Germain Sicard, L´Offensive de Laïcisation de 1870-1871. Cité dans L’Enseignement Catholique en Fra (...)

« l’homme nouveau, [...] celui de Rousseau, Condorcet, Lepelletier, Robespierre. Les républicains entendaient affermir la révolution politique par une révolution culturelle, par l’intermédiaire d’instituteurs "patriotes", au moyen de manuels d’histoire, de lecture et d’éducation civique imprégnés du nouvel esprit, des archétypes de ceux qui, jusqu’à nos jours, diffusent la culture "laïque" à l’école publique... »1

5La lutte pour la laïcité faisait partie de la lutte contre le cléricalisme, c’est-à-dire de la lutte contre les tentatives de soumission en matière publique sous l’influence du clergé ou de partis au service de ses intérêts. Cet anticléricalisme politique devenait toujours plus puissant au vu des pressions exercées par les évêques et les fidèles pour que le gouvernement considère et appuie l’autorité morale et sprirituelle de Pie IX (1846-1878), après la publication du Syllabus (1864) et plus tard contre l’obstination du Pape dans sa volonté de conserver sa souveraineté temporelle, à l’époque de l’unification italienne, en 1870. En parallèle à cet esprit anticlérical, les critiques de la bourgeoisie de l’époque envers le pouvoir matériel de l’Église montaient.

6En France, l’anticléricalisme se développa principalement durant la Troisième République (1870/1914), lors de l’affaire Dreyfus et de sa liquidation, en 1899, lorsque les conservateurs, les monarchistes et l’Église perdirent leur crédit. À partir de ce moment, l’éducation de la jeunesse devint un thème constant de discorde entre cléricaux et anticléricaux. L’anticléricalisme, comme composante du nationalisme et du patriotisme, visait à produire une âme commune à la France, si bien que tolérer que l’Église conserve le contrôle sur l’enseignement comme un tout revenait à encourager la division de deux jeunesses en France, comme René Rémond l’a souligné. Vu sous cet angle, les jésuites sont la cible des plus vives critiques, puisqu’on les accuse de l’établissement d’une discipline stricte, d’une obéissance aveugle dans le but de rendre les jeunes plus dociles, soumis et dépourvus de tout esprit critique...

  • 2 Dans Religion et Culture de 1800 à 1914 (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni), Hélène Fréchet (d (...)

7À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, la promulgation d’une série de lois anticléricales par les gouvernements français successifs entraîna l’exil en masse de religieux français. De Jules Ferry (1880) à Waldeck-Rousseau (1889), les lois de laïcisation devinrent toujours plus radicales et ne respectèrent plus les prétentions catholiques et les textes en vigueur comme la Loi Falloux de 1850, qui, selon Louis Sécondy dans « L’Enseignement secondaire catholique de 1850 à 1914 : les grandes options éducatives »2, avait permis de constituer un réseau de collèges chrétiens, de plus en plus dense jusque vers 1900. Sécondy cite Paul Gerbod :

  • 3 Paul Gerbod, La vie quotidienne dans les lycées et collèges au XIXe siècle, Paris, Hachette, 1968, (...)

« Ces écoles ont bénéficié des effets de la rechristianisation de la bourgeoisie esquissée avant 1848 ; l’Ordre moral les a favorisées ; la réputation de certaines maisons donne une sorte de label aux anciens ; l’ampleur du recrutement des séminaires dans des milieux plus humbles contribue à leur réussite »3 .

8Le 7 juillet 1879, la Chambre des Députés vote en faveur de la loi Jules Ferry. Un des articles détermine l’exclusivité de l’État dans la remise des diplômes du secteur universitaire et l’article 7 deviendra fameux pour interdire tout enseignement et toute direction d’école aux membres de congrégations non autorisées. Plus tard, par la Loi de mars 1880, Jules Ferry parvient à supprimer les jésuites et à établir l’obligation pour les autres congrégations de s’inscrire dans les 3 mois si elles veulent obtenir une autorisation d’enseignement, sous peine de dissolution.

9À partir de ce moment, les autres lois Ferry (1881/1882) établirent la neutralité et la gratuité des écoles primaires publiques, l’enseignement religieux étant, dès lors, remplacé par l’éducation morale et civique. En décembre 1882, une nouvelle circulaire supprima tout emblème religieux au sein des écoles publiques. Le mouvement de laïcisation de l’éducation s’accentua avec la Loi sur les Associations de Waldeck Rousseau, laquelle donnait la permission aux Français de se regrouper librement et imposait aux congrégations religieuses d’obtenir une autorisation.

10La mise en congé du Président du Conseil pour raisons de santé permettrait plus tard à Émile Combes de le remplacer de 1902 à 1905 et de mener, à son tour une politique militante et anticléricale, connue plus tard comme le « combisme » et qui aurait pour résultat le contrôle de l’État sur l’éducation, et interdirait l’enseignement de tout ordre et de toute nature aux congréganistes par la loi du 7 juillet 1904.

11Durant cette période, de nombreux établissements furent fermés par décret ; certains ordres optèrent pour des attitudes contradictoires, comme la sécularisation, d’autres choisirent la clandestinité ou la « sécularisation fictive », mais la plupart optèrent pour l’exil.

12Pour couronner et terminer ce long processus de politique de sécularisation, la Loi du 5 décembre 1905 allait séparer définitivement l’Église de l’État en France, ce qui allait enfin permettre la consolidation du pouvoir républicain, du système d’enseignement public à tous les niveaux et garantir la liberté de pensée, plaçant les diverses croyances sur un pied d’égalité.

  • 4 Mona Ozouf L´École, L´Église et la République (1871-1914), Éditions Cana/Jean Offredo, 1982, p. 16.

13Si à la fin du XIXe siècle, la sécularisation eut des répercussions sur les hôpitaux, les funérailles, etc, ce fut dans la sphère scolaire que la querelle s’envenima, justement en raison de l’importance considérable que l’éducation et les éducateurs ont toujours eu en France : « Ce sont les instituteurs de la jeunesse qui font marcher les nations à la liberté ou les précipitent à l’esclavage » disait déjà Mirabeau4.

Un regard sur l’éducation des femmes dans la France du XIXe siècle

14L’éducation des jeunes filles en France évolua lentement puisque, jusqu’au XIXe siècle, comme le dit Françoise Mayeur :

  • 5 Françoise Mayeur, citée dans L’enseignement catholique en France, op. cit., p. 121.

« Les filles restent à la Maison ou vont chez les sœurs. S’y ajoute une situation telle du monde du travail et du partage des tâches que l’instruction des filles peut être ressentie par beaucoup comme inutile et trop coûteuse. »5

15La différence entre l’éducation administrée aux jeunes filles et celle donnée aux garçons est très marquée à cette époque. En créant les écoles normales pour les jeunes filles en 1879, la loi Paul Bert était en retard de 30 ans sur les écoles homologues pour les garçons. En réalité, selon Jean-Marie Mayeur

  • 6 Françoise Mayeur, op. cit. p. 123.

« avant les écoles normales de filles [...] il existait des cours normaux, au cours des années 1870, dans la plupart des départements, qui étaient tenus souvent par des religieuses, mais pouvaient être confiés à des maîtresses de pension. »6

16En réalité, il était généralement accepté dans la société française que l’éducation des filles et des jeunes filles devait être adaptée à leur destin, indépendamment de leur rang social, autrement dit, dirigée vers leur foyer, leur mari et leurs enfants. C’est la raison pour laquelle les programmes d’études féminins incluaient des travaux manuels, mais pas les sciences ou la philosophie. Et il en a été ainsi pendant une bonne période car les Lois Camille Sée (1880) proposaient un enseignement sans le latin, le grec et la philosophie, et ne les préparaient donc pas pour l’université.

17L’enseignement catholique s’est, à son tour, retrouvé avantagé au XIXe siècle à cause des difficultés à trouver des professeurs femmes ou des professeurs profanes dans certains départements. La Loi Falloux (1850) en est venue à promouvoir « l’invasion des sœurs » pour d’autres raisons, telles que la situation économique et la mentalité des petites villes. De fait, dans les années 1850, 60 et 70, le nombre d’écoles privées augmenta. Certaines d’entres elles se distinguèrent même comme celles fondées par la Congrégation de Notre-Dame de la Compassion, religieuses dont le but principal était d’exprimer la compassion de Dieu pour les hommes et plus particulièrement pour les malades et les enfants, qui se distinguèrent par leur enseignement adressé aux filles, qu’elles considéraient comme une tâche essentielle.

18À l’aube du XXe siècle, l’Église exaltait, néanmoins, le passé face aux avancées du libéralisme et sa position critique envers la modernité s’accentuait :

  • 7 René Rémond, Le XIXe Siècle (1815-1914), Paris, Seuil (coll. Points-Histoire), 1974, p. 200-201.

« L’Église condamne sans appel ni atténuation les erreurs du monde moderne et ce qui se conçoit ou se réalise de neuf dans presque tous les domaines est amené à le faire en dehors de toute influence religieuse, quand ce n’est pas délibérément contraire : systèmes philosophiques, théories scientifiques, régimes politiques. »7

19Une véritable lutte s’opéra entre ceux qui étaient en faveur de l’enseignement catholique et ceux qui étaient déjà désireux d’une éducation laïque. Ce conflit finit par impliquer d’autres pays catholiques comme la Belgique, l’Espagne et le Portugal.

20S’ajoute à cela le fait que l’Église ne cessa de souligner son rôle évangélisateur dans l’éducation, en rapportant les paroles du Christ :

«  Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit, et enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu, chap. 28, 19-20)

21En réalité, l’histoire de l’enseignement catholique en France a traversé les siècles ; voici quelques exemples :

  • Les Filles de Notre-Dame se consacrèrent à l’éducation des filles de la petite bourgeoisie dès le XVIe siècle, lorsque Jeanne de Lestonnac, nièce de Montaigne, fonda la Compagnie de Marie de Notre-Dame. La congrégation est aujourd’hui présente sur les quatre continents.

  • Les religieuses de Notre Dame de Sion apportèrent la tradition de l’enseignement catholique au Brésil, le 20 janvier 1842, à l’initiative des pères Theodor et Affonse Ratisbonne. Actuellement, les religieuses se trouvent dans 21 pays, dans les Amériques, en Europe, en Afrique et en Océanie.

22D’une façon générale, les congrégations religieuses opéraient selon la hiérarchie de la clientèle, ou mieux selon les caractéristiques des endroits où se trouvaient leurs établissements d’enseignement.

23Le Collège du Sacré-Cœur de Jésus attaché aux jésuites, par exemple, se consacrait à l’éducation des jeunes des classes supérieures ; de même, le Collège des Chanoines de Saint Augustin. En revanche, les sœurs de la Compagnie de Marie de Notre-Dame s’attachèrent à l’éducation des filles de la petite bourgeoisie.

24L’éducation des jeunes françaises évolua également lentement jusqu’à obtenir un enseignement identique à celui des garçons en termes de contenus et de droits respectifs. Ce n’est qu’à partir de la Troisième République que les filles ne seront plus oubliées grâce aux Lois Ferry (1882) et seront invitées à l’école laïque, obligatoire, gratuite, bien que l’accès aux universités n’apparaisse qu’en 1919, au début du XXe siècle.

La réalité de l’éducation au Brésil au XIXeet au XXe siècle

  • 8 Miriam Moreira Leite, A condição feminina no século XIX no Rio de Janeiro [La condition féminine au (...)

25De manière semblable à l’éducation française, l’éducation des filles brésiliennes se limitait à un petit nombre d’écoles jusqu’au XIXe siècle, lesquelles « donnaient aux élèves des notions limitées de Portugais, d’histoire, de géographie, de calcul, de travaux manuels et de notions de Français »8. D’une manière générale, les familles brésiliennes ne se préoccupaient pas de l’éducation scolaire pour les femmes, comme le confirmèrent divers voyageurs étrangers de passage au Brésil de l’époque, comme par exemple le Comte de Suzannet. Agassiz et A. Saint-Hilaire, dans leur ouvrage : Voyages par les provinces de Rio de Janeiro et de Minas Gerais, entre 1812 et 1822, écrivent :

« La maîtresse de maison ne s’est pas montrée durant tout le temps que j’ai passé dans la demeure du capitaine Verciani. Cependant, alors que nous mangions, je voyais une ombre féminine sympathique avancer doucement par la porte entrouverte. Mais, dès que je tournais le regard de ce côté, la dame disparaissait. C’est grâce à ce genre de curiosité que les femmes se consolent du peu de liberté dont elles ont le droit de jouir. »

26Ce comportement, reflet de leur timidité et de leur ignorance, était, en vérité, la conséquence d’une vie privée radicalement séparée de la vie publique et perdura après la période coloniale et ce, jusqu’au début du XIXe siècle, pendant la période impériale de l’histoire du Brésil.

27L’éducation qui jusqu’alors se limitait aux garçons au XIXe siècle, soutenait l’ordre patriarcal, l’ordre établi et colonial. Certaines femmes de famille riche, par exemple, avaient un précepteur à la maison, mais celles qui ne détenaient pas de dots étaient laissées dans des couvents.

28À la fin du XIXe siècle, le Brésil se trouvait confronté à la République et à la Monarchie ; cette première en sortirait victorieuse, en 1889. C’était le résultat d’un mouvement impliquant les cultivateurs de café de l’état de São Paulo, les militaires et les milieux de classe moyenne urbains revendiquant une participation politique plus étendue, pour la défense des valeurs des Lumières importées de France.

29Outre la question politique, l’influence de la France sur les Brésiliens n’était pas chose nouvelle. Aluizio de Azevedo, écrivain renommé de la province de Maranhão, au nord du Brésil écrivit dans une chronique, avec l’engouement de ses vingt et quelques années :

  • 9 Aluizio de Azevedo cité dans Aluizio de Azevedo e a polêmica de O Mulato [Aluízio de Azevedo et la (...)

« La France est le siège de la pensée humaine... Comment ne pouvons-nous pas faire de gallicismes ? Comment ne pouvons-nous pas adopter la France comme notre mentor, si c’est elle qui nous donne ses coutumes, ses leçons, sa nomenclature scientifique, sa littérature moderne, son réalisme, son théâtre, son art, sa politique, le cancan et la débauche ? [...] Si c’est elle qui nous dit comment nous devons marcher dans la rue, vivre à la maison – manger, boire, dormir et même comment nous devons nous multiplier ; si c’est elle qui nous prescrit la mode, qui fait le caractère et les robes de nos femmes et de nos filles, qui taille la pensée et les tenues de nos ministres d’État, de nos conseillers, si c’est elle qui détruit nos crises politiques et nos dyspepsies ? Si c’est elle qui nous fournit les traités d’économie politique et le sirop La Rose ? »9

30Historiquement, l’évolution du processus politico-religieux en France et l’influence de la culture française allaient provoquer la venue de religieux et de religieuses et contribuer à la fondation de collèges confessionnels au Brésil. Les principes libéraux orientant la politique et les sociétés des pays développés européens ont donc ouvert les yeux de l’élite patriarcale brésilienne ; il était impossible de maintenir les femmes ignorantes, sachant à peine s’occuper de la maison et des enfants ; il fallait qu’elles sachent au moins lire, écrire et qu’elles soient au courant de ce qui se passait en dehors du foyer domestique pour au moins discuter avec leurs enfants.

L’arrivée des premiers ordres religieux

31Le souci de l’Église catholique de développer l’esprit chrétien par l’enseignement se traduit par la venue des jésuites, des lazaristes et des salésiens au Brésil, dans un premier temps.

Fig. 1. Ancien Collège Saint Louis de la ville d’Itu

Fig. 1. Ancien Collège Saint Louis de la ville d’Itu

Collection Adolfo Frioli

32Initiative des jésuites italiens, le Collège d’Itu fonctionne dans la province de São Paulo, à partir de 1860. Les jésuites espagnols s’établirent dans les états de Rio Grande do Sul et de Santa Catarina. 1866 voit l’apparition du Collège Anchieta de Nova Friburgo, dans la province de Rio de Janeiro.

Fig. 2. Collège de Caraça dans l’état de Minas Gerais

Fig. 2. Collège de Caraça dans l’état de Minas Gerais

Collection Eduardo P. Galvão

33Les premiers lazaristes portugais vinrent en 1820 et s’établirent dans la région montagneuse de Caraça, dans l’État de Minas Gerais, où ils construisirent un collège qui devint plus tard connu et fréquenté par les premiers Présidents de Minas de la République actuelle. Par la suite, les lazaristes et les premières religieuses françaises s’établirent à Mariana, petite ville de l’arrière pays de l’État de Minas Gerais où ils fondèrent le Collège Providence, en 1849.

34Les salésiens d’origine italienne fondèrent également deux collèges importants durant la période impériale : le Collège Sainte Rose, de Niterói et le Lycée du Cœur de Jésus de São Paulo en 1883 et en 1885 respectivement. Alors que les jésuites et les lazaristes privilégiaient l’éducation des élites, les salésiens se consacrèrent aux couches populaires, en créant des cours professionnels.

35Progressivement, jusqu’à la fin du XIXe siècle, d’autres ordres français débarquèrent au Brésil à cause de la situation politique oppressive de la France, mais aussi en raison des conditions favorables du Brésil qui stimulaient la création d’écoles catholiques, afin de suppléer le nombre insuffisant d’écoles publiques.

36Voici quelques Pionniers que l’on peut citer :

  • Les Sœurs de Saint-Joseph (São José) de Chambéry qui arrivèrent au Brésil en 1858 et fondèrent le Collège du Patronage d’Itu, São Paulo.

  • Le travail pédagogique et social des sœurs a été étudié par l’historien Ivan Manuel dans un ouvrage sur la période de 1859 à 1919. Manuel a souligné la contradiction entre le désir des oligarchies d’éduquer les filles selon les normes conservatrices, loin de tout projet professionnel et féministe, et les émanations favorables du libéralisme social et politique ressenties par les cultivateurs de café. Cette Congrégation a ensuite étendu son œuvre en érigeant de nouveaux établissements à Taubaté, Franca et dans la capitale de l’état de São Paulo.

    • 10 Geovana Melo Moura et Geraldo Inácio Filho, Educação feminina na Escola Confessional entre 1940/60 (...)

    Les Sœurs Dominicaines du Saint Rosaire qui, en 1885, fondèrent le Collège Notre-Dame des Douleurs, à Uberaba, dans l’arrière pays de l’état de Minas Gerais et le Collège Santana en 1889, dans la ville de Goiás, dans la province du même nom.
    « On y excellait par une éducation raffinée, imprégnée de valeurs religieuses, de sensibilité, d’images et de gestes construits avec soin, traçant les contours de la "fille de famille" bien préparée pour assumer sa fonction sociale d’épouse – mère. »10

37Les normes strictes de l’enseignement européen, tant morales que culturelles, déterminèrent pour ainsi dire les bases du prestige dont les ordres religieux, et notamment les ordres français jouirent au Brésil à la fin du XIXe siècle et au début du XXe.

38Confirmant l’affirmation ci-dessus, une autre congrégation se détache durant cette période au Brésil : les Sœurs de la Congrégation de Notre Dame de Sion qui arrivèrent au Brésil en 1888, à l’invitation de la Comtesse Cecília Monteiro de Barros qui, au nom de la haute société de Rio de Janeiro, décida de contribuer à l’éducation des filles des élites brésiliennes, lesquelles quittaient habituellement le pays pour étudier en France, principalement au Collège Sacré Cœur de Jésus. Les religieuses de Sion apportèrent la culture française, alors très appréciée, surtout à Rio de Janeiro.

39Le premier siège du Collège Notre Dame de Sion fut installé à Rio de Janeiro, mais l’épidémie de fièvre jaune obligea le transfert des Sœurs vers la ville la plus proche : Petrópolis. Plus tard, avec les installations sanitaires de Rio de Janeiro, d’autres maisons surgirent au cours des premières décennies du XXe siècle.

Fig. 3 Collège Notre Dame de Sion - São Paulo

Fig. 3 Collège Notre Dame de Sion - São Paulo

Collection de la Bibliothèque du Collège de Sion (São Paulo, 2006)

40Les autres ordres religieux, d’origine italienne, espagnole ou allemande se joignirent à ceux d’origine française dans la création de collèges pour les jeunes, à partir de la fin du XIXe siècle. Le type de fonctionnement des collèges différait d’une manière générale comme suit :

  1. internats pour les élites nationales ;

  2. semi-internats pour les classes moyennes locales ;

  3. externats pour les classes moyennes et les classes les plus simples.

41De nombreux établissements maintenaient ces types ensemble, d’autres pas.

42L’ordre et la discipline régnaient dans ces établissements et contribuaient à ce que les familles des oligarchies rurales confient leurs filles aux religieuses européennes.

  • 11 Gilberto Freyra, Vida social no Brasil nos meados do século XIX [Vie sociale au Brésil aux alentour (...)

« À l’âge de huit ou neuf ans, la fille de famille patriarcale la plus opulente était envoyée à un institut religieux, où elle demeurait jusqu’à treize ou quatorze ans. Une fois cet âge atteint, elle continuait l’éducation qu’elle avait commencé à la maison. Elle apprenait l’art délicat d’être une femme, la musique, la danse, la broderie, les oraisons, le Français, parfois même l’Anglais et des notions élémentaires de littérature constituaient les éléments de l’éducation d’une fille de tout internat scolaire. »11

43Non seulement les écoles catholiques rejoignaient les intérêts des oligarchies du café du sud-est du Brésil se caractérisant par une éducation féminine plus conservatrice, loin du féminisme et de la professionnalisation de la femme, mais l’État brésilien lui-même appuya la venue et l’expansion des établissements catholiques pendant l’Empire et la République, pour combler justement les déficiences des écoles publiques naissantes.

44L’officialisation des collèges catholiques durant les premières décennies du XXe siècle rapprocha peu à peu l’éducation catholique de la réalité brésilienne. Durant cette période ces établissements coopérèrent dans les commémorations civiques prévues par le gouvernement républicain brésilien. Les évêques brésiliens, de leur côté, encouragèrent également l’ouverture d’écoles catholiques durant la période de l’immigration allemande, pour empêcher la dissémination de collèges protestants.

45L’éducation transmise par les collèges religieux catholiques visait la formation de la classe dirigeante du pays. C’est d’ailleurs pour cela que la majorité d’entre eux rassemblaient les garçons et filles de l’aristocratie rurale traditionnelle et de la bourgeoisie émergente des principales capitales.

46Parmi les principales caractéristiques de l’éducation catholique de cette période, on peut signaler : l’accent mis sur la spiritualité, le rigorisme moral, la militarisation, le caractère autoritaire du processus éducatif, le sérieux de la discipline, la qualité de l’enseignement, ainsi qu’une attention particulière à l’éducation artistique et sportive.

47La qualité de l’enseignement des collèges dirigés par des nonnes ou des pères a été, de fait, l’aspect le plus positif de l’éducation catholique, outre les aspects de discipline mentionnés ci-dessus. Ces apports se reflétèrent dans la multiplication des établissements confessionnels dans les diverses régions du pays, même dans les villes de l’arrière-pays.

Une vision de l’éducation laïque et catholique au cours des premières décennies de la République brésilienne

  • 12 Le Patronat correspondait au régime découlant de l’union église-état, selon lequel, conformément à (...)

48La proclamation de la République au Brésil le 15 novembre 1889 annonça la fin du Patronat12, et la religion catholique cessa d’être la religion officielle de l’État, de même que dans l’État républicain français.

49Fig. 4 Allégorie des Républiques française et Brésilienne in Reconnaissance de la

  • 13 Pedro A. Ribeiro de Oliveira, « Catholicisme populaire et hégémonie bourgeoise au Brésil », Archive (...)

« Séparée du pouvoir civil et constituée comme un appareil privé d’hégémonie sociale, l’Église va s’allier à la bourgeoisie agraire. Cette alliance de l’appareil religieux catholique avec la bourgeoisie agraire ne signifie pas que cette classe sociale soit catholique. Ses enfants vont fréquenter les écoles catholiques, où ils recevront une éducation moderne, de style européen ; ses femmes fréquenteront l’Église et prendront part aux activités caritatives et aux associations religieuses ; mais la bourgeoisie agraire, en général, demeure en retrait de l’Église. »13

50Une des lettres envoyées aux Sœurs de la maison mère en France, le 12 mars 1897, par la sœur Marie-Jeanne Thérèse, de la Congrégation de Sion au Brésil, illustre parfaitement cette situation :

  • 14 Ir. M. Jeanne Therèse de Sion citée dans Lettres Sioniennes (janvier1897/avril 1900) Juiz de Fora.A (...)

« Malheureusement, les idées des gros fermiers ou des grands propriétaires brésiliens sont un peu étranges quant à l’éducation. Certains sont d’avis que six mois passés dans un bon pensionnat suffisent pour que nos élèves acquièrent des connaissances scientifiques et littéraires [...] Une jeune de 17 ans par exemple, fille d’un gros fermier de l’état de Minas Gerais, après avoir passé quelques mois avec nous, et ne sachant toujours ni lire ni écrire, était attendue avec impatience par sa famille, au mois de décembre, pour administrer sa ferme, ce qui fait qu’elle a même perdu ses heures de loisirs. »14

51Bien que collaboratrices de l’épiscopat brésilien, les congrégations religieuses, tant féminines que masculines n’eurent pas de difficultés à accepter la structure socio-économique du pays. La plupart de ces religieux manquaient, néanmoins, de vision critique de la réalité brésilienne, comme l’historien Riolando Azzi l’a bien souligné, même si bien des collèges cherchaient à s’adapter aux cursus officiels pour que leurs élèves puissent entrer en cours supérieur, indépendamment de leur sexe.

52L’Église, qui avait joui de privilèges pendant la période impériale, tenta de se rapprocher de l’État pendant la période républicaine en collaborant davantage, mais sans jamais se subordonner. On en a une preuve après la Révolution de 1930, lorsque le gouvernement brésilien a non seulement autorisé l’enseignement religieux dans les écoles publiques, mais a cédé à d’autres revendications, comme la mention du nom de Dieu dans le prologue de la Constitution, à une époque où l’Église contribua également à orienter l’opinion publique à soutenir le gouvernement.

53Dans les années 30, les nouvelles réformes de l’éducation, faisant l’apologie du monopole de l’éducation par l’État et défendant l’école mixte, provoquèrent une résistance des autorités catholiques. Mais en dépit des restrictions à la modernité, par exemple en matière d’éducation sexuelle, l’éducation féminine a continué d’obéir aux moules conservateurs et l’idée selon laquelle la femme a été créée pour les tâches domestiques subsista encore : vie familiale, zèle pour la famille et le mariage :

  • 15 Gustavo Capanema. Conferência proferida por ocasião do centenário do Colégio Pedro II [Conférence p (...)

« or, c’est la femme qui fonde et conserve la famille, comme c’est également de ses mains que la famille se détruit. Il revient donc à l’État de faire en sorte que son éducation soit administrée en vue de la préparer sciemment à cette grave mission. »15

54dit dans un discours le ministre de l’éducation de l’époque (1937-1945), Gustavo Capanema.

55Les garçons, en revanche, se devaient de se préparer à la vie professionnelle, scientifique et au monde des affaires.

56L’adoption de l’enseignement unique surgira uniquement avec l’apparition de la loi organique de l’enseignement secondaire (9 avril 1942), mais avec de nombreuses recommandations pour un traitement différentiel entre les jeunes filles et les jeunes garçons :

« Il est recommandé que l’enseignement secondaire des femmes se fasse dans des établissements d’enseignement exclusivement féminins ;
Dans les établissements d’enseignement secondaire fréquentés par des hommes et des femmes, l’éducation sera administrée dans des classes exclusivement féminines. Ce précepte cessera uniquement d’être en vigueur pour des raisons pertinentes, et sur autorisation spéciale du Ministère de l’éducation.
Il faudra inclure au programme des 3e et 4e séries [années] du cours de niveau collège et dans toutes les séries [années] des cours du cursus classique et scientifique, la discipline d’économie domestique.
L’orientation méthodologique des programmes sera en fonction principalement de la nature de la personnalité féminine mais aussi de la mission de la femme au foyer. »

57La matière « Économie Domestique » a perduré jusque durant la décennie suivante dans les écoles secondaires d’éducation féminine, et plus particulièrement dans les écoles catholiques. Le programme comprenait des notions de base de nutrition, de santé, d’hygiène, d’infirmerie et d’ « administration domestique » en vue de préparer la femme au mariage et aux tâches domestiques.

58Petit à petit une diversification est apparue grâce à l’adoption de nouvelles attitudes, comme la présence de professeurs laïques dans les écoles catholiques, et celle-ci s’étendra plus encore avec la venue d’une clientèle plus pauvre, cassant, pour ainsi dire, l’exclusivité des familles plus fortunées.

59Le champ d’action des congrégations religieuses inclura la création de Facultés de Philosophie, de Sciences et de Lettres dès la première moitié du XXe siècle, ou plus précisément dans les années 40, avec l’ouverture des Facultés de Droit et de Philosophie qui deviendront vite des centres de formation des élites dirigeantes. En 1946, les Facultés Catholiques furent élevées au rang d’Université, laquelle reçut, en 1947, le titre d’Université Catholique Pontificale.

Considérations finales

  • 16 Élisabeth Dufourcq, Les Aventurières de Dieu, Paris, Jean-Claude Lattès, 1993.

60Reprenant le thème abordé en introduction, l’idée principale de cet article a été de démontrer le caractère missionnaire de cette émigration au XIXe et au XXe siècle comme étant, avant tout chose, une conséquence et non la cause de l’exil des congrégations religieuses. La situation politique en France durant cette période a obligé à une émigration très différente de celle du XVIIe siècle, époque où des centaines de religieuses quittèrent la France pour se rendre vers d’autres continents en mission exclusivement religieuse, comme nous le relate si bien Élisabeth Dufourcq dans son livre Aventurières de Dieu16.

  • 17 Paris, Le Cerf, 2005.
  • 18 André Lanfrey, « Expatriations et sécularisations congréganistes », dans Patrick Cabanel, Jean-Domi (...)

61Les objectifs complémentaires de cet article visaient à établir les effets historiques de cet exil, ce qui n’est pas un thème connu au Brésil et qui n’a pas non plus été très exploité par l’historiographie, soit en raison du souhait républicain de faire tomber dans l’oubli cet épisode si grave de la lutte anticléricale en Europe, soit en raison de l’Église Catholique elle-même qui a également préféré simplement tourner la page comme Patrick Cabanel l’a fort bien souligné dans l’introduction du livre intitulé Le Grand exil des congrégations religieuses françaises (1901-1914)17. Selon André Lanfrey18, l’État n’a expulsé personne, mais l’année de 1903 est considérée comme le point de départ de l’« exil opportun », et ce processus d’expansion aurait pu être mieux orienté, en vérité, car cette expansion avait commencé déjà au XIXe siècle.

62Il faut considérer que bon nombre de religieux et de religieuses étaient préparés à une situation contradictoire, car malgré l’angoisse du départ, de la séparation de leurs parents et face à l’inconnu, ils estimaient répondre à un signe de la Divine Providence. Ceux qui refusaient la sécularisation, voyaient donc une nouvelle opportunité de sauver l’habit et la vocation ; cette situation n’était qu’en partie privilégiée car ils pourraient également trouver à l’étranger de nouveaux recours, une nouvelle chance, mais également un peu de soutien.

63Bien que ce thème ne soit pas très courant au Brésil, celui-ci a été étudié par des auteurs connus comme René Rémond, Jean-Dominique Durand, Patrick Cabanel, André Lanfrey, Sofie Leplae, Nicola Raponi, pour n’en citer que quelques uns.

64De toute façon, les conclusions sont claires :

  • Les religieux exilés parvinrent à créer des établissements d’enseignement non seulement au Brésil, mais aussi dans plusieurs continents, et à reconstruire l’éducation catholique à l’étranger.

    • 19 Guy Laperrière, Les Congrégations religieuses, de la France au Québec 1880-1914, Sainte-Foy, Presse (...)

    De manière globale, les frères et sœurs qui optèrent pour l’exil répandirent l’héritage culturel, la langue et la religion sans aucun ressentiment antirépublicain, chantant et diffusant, bien au contraire, la gloire de la France, selon un autre grand historien spécialiste de ce sujet, Guy Laperrière19.

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Notes

1 Germain Sicard, L´Offensive de Laïcisation de 1870-1871. Cité dans L’Enseignement Catholique en France au XIXe et au XXe siècle. Sous la direction de G. Cholvy et de N. Chaline, Paris, Le Cerf, 1995, p. 35.

2 Dans Religion et Culture de 1800 à 1914 (Allemagne, France, Italie, Royaume-Uni), Hélène Fréchet (dir.), Nantes, Editions du temps, 2001, p. 71-92.

3 Paul Gerbod, La vie quotidienne dans les lycées et collèges au XIXe siècle, Paris, Hachette, 1968, p. 180.

4 Mona Ozouf L´École, L´Église et la République (1871-1914), Éditions Cana/Jean Offredo, 1982, p. 16.

5 Françoise Mayeur, citée dans L’enseignement catholique en France, op. cit., p. 121.

6 Françoise Mayeur, op. cit. p. 123.

7 René Rémond, Le XIXe Siècle (1815-1914), Paris, Seuil (coll. Points-Histoire), 1974, p. 200-201.

8 Miriam Moreira Leite, A condição feminina no século XIX no Rio de Janeiro [La condition féminine au XIXe siècle, à Rio de Janeiro], São Paulo, 1984. p. 68.

9 Aluizio de Azevedo cité dans Aluizio de Azevedo e a polêmica de O Mulato [Aluízio de Azevedo et la polémique du métis] de Josué Montello, Brasília, 1975, p. 89.

10 Geovana Melo Moura et Geraldo Inácio Filho, Educação feminina na Escola Confessional entre 1940/60 [L’éducation féminine à l’École Confessionnelle, de 1940 à 1960], Thèse sur l’éducation féminine UFU et ILES/UBRA.

11 Gilberto Freyra, Vida social no Brasil nos meados do século XIX [Vie sociale au Brésil aux alentours du XIXe siècle], Rio, 1977. p. 86.

12 Le Patronat correspondait au régime découlant de l’union église-état, selon lequel, conformément à la Constitution de 1824 (période impériale) il revenait au Gouvernement de nommer les prêtres aux différentes fonctions ecclésiastiques de l’Empire.

13 Pedro A. Ribeiro de Oliveira, « Catholicisme populaire et hégémonie bourgeoise au Brésil », Archives des Sciences Sociales des Religions, 1979, p. 75.

14 Ir. M. Jeanne Therèse de Sion citée dans Lettres Sioniennes (janvier1897/avril 1900) Juiz de Fora.Arch. Colégio Sion São Paulo

15 Gustavo Capanema. Conferência proferida por ocasião do centenário do Colégio Pedro II [Conférence prononcée à l’occasion du centenaire du Collège Pierre II].(2/12/1937)

16 Élisabeth Dufourcq, Les Aventurières de Dieu, Paris, Jean-Claude Lattès, 1993.

17 Paris, Le Cerf, 2005.

18 André Lanfrey, « Expatriations et sécularisations congréganistes », dans Patrick Cabanel, Jean-Dominique Durand (dir.), Le Grand exil des congrégations religieuses françaises 1901-1914, Paris, Cerf, 2005, p. 183-197.

19 Guy Laperrière, Les Congrégations religieuses, de la France au Québec 1880-1914, Sainte-Foy, Presses de l’Université Laval, 1996.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1. Ancien Collège Saint Louis de la ville d’Itu
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Titre Fig. 2. Collège de Caraça dans l’état de Minas Gerais
Crédits Collection Eduardo P. Galvão
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Titre Fig. 3 Collège Notre Dame de Sion - São Paulo
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Pour citer cet article

Référence papier

Maria Alzira da Cruz Colombo, « La venue des congrégations religieuses françaises au Brésil à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle »Chrétiens et sociétés, 13 | 2006, 117-132.

Référence électronique

Maria Alzira da Cruz Colombo, « La venue des congrégations religieuses françaises au Brésil à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle »Chrétiens et sociétés [En ligne], 13 | 2006, mis en ligne le 16 juin 2022, consulté le 13 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/chretienssocietes/2136 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/chretienssocietes.2136

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Auteur

Maria Alzira da Cruz Colombo

Collège Notre Dame de Sion São Paulo - Brésil

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