La banque de la Nouvelle-Calédonie. Existence éphémère, expérience oubliée (1874-1877)
Résumés
La Nouvelle-Calédonie, colonie pénale peu peuplée, était en 1870 tributaire des commerçants et du Trésor public pour l'ensemble des opérations bancaires. Née d'une société de colonisation d'initiative privée, la Banque de la Nouvelle-Calédonie fut une expérience distincte des anciennes banques coloniales et dont le nouveau cadre statutaire servit ensuite à la Banque d'Indochine. La banque reçut l'aval du gouvernement sous la forme d'une autorisation puis d'un privilège. Rapidement, la banque avait su créer des facilités de crédits et les transactions avec la proche Australie en furent facilitées. Pourtant, affrontée à des difficultés (conjoncture, organisation) elle perdit rapidement le soutien d'un gouvernement davantage soucieux des apparences que d'une réelle efficacité. La méfiance du gouvernement, par le refus des billets de la banque dans les caisses du Trésor public et l'escompte de chargements de nickel, invendus en Europe, conduisirent la banque aux deux écueils que sont la perte de confiance et la perte de crédit. Conséquence, officiellement, de la crise minière, la faillite de la banque fut ensuite occultée par la révolte canaque de 1878. Ce n'est qu'en 1888 que le gouvernement, après diverses demandes, obtient de la Banque de l'Indochine une succursale à Nouméa. La colonisation française, dont cet établissement bancaire n'est qu'un infime élément, ne bénéficia pas de moyens importants et cohérents, à la hauteur des projets proclamés pour la Nouvelle-Calédonie.
Pour citer cet article
Référence électronique
Catherine Buttet, « La banque de la Nouvelle-Calédonie. Existence éphémère, expérience oubliée (1874-1877) », Cahiers d'histoire [En ligne], 45-1 | 2000, mis en ligne le , consulté le 19 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ch/67 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/ch.67
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