Jacques SIGOT, Ces barbelés oubliés par l'Histoire. Un camp pour les Tsiganes... et les autres : Montreuil-Bellay, 1940-1945, Chateauneuf-les-Martigues, Éditions Wallada, 1994, 351 p.
Texte intégral
1Même s'il n'émane pas d'un universitaire rompu à toutes les règles de la recherche et de l'écriture historiques, cet ouvrage force la sympathie par sa véracité - archives et témoins - et parce qu'il brise un mur de silence. Dès l'automne 1941, le gouvernement de Vichy enferme ses " nomades ", tziganes, simples commerçants ambulants ou clochards citadins, dans des camps dits " d'internement " puis de " concentration ". Ainsi à Montreuil-Bellay, près de Saumur, sous la surveillance de vieux gendarmes et de jeunes " gardes civils " qui échappent ainsi au STO. Bien traités - vie en famille, assistance médicale, scolarisation sur place des enfants - mais très mal nourris - décès des vieillards -, ils ne sont pas livrés aux Allemands qui d'ailleurs ne les réclament pas et ne pénètrent jamais dans le camp. Ils se dispersent en août 1944 à la faveur des bombardements. Leur succéderont pour une année, de janvier à novembre 1945, des civils allemands transférés de Lorraine et d'Alsace. La concentration des indésirables est bien une affaire française sous tous les régimes.
Pour citer cet article
Référence électronique
Gilbert Garrier, « Jacques SIGOT, Ces barbelés oubliés par l'Histoire. Un camp pour les Tsiganes... et les autres : Montreuil-Bellay, 1940-1945, Chateauneuf-les-Martigues, Éditions Wallada, 1994, 351 p. », Cahiers d'histoire [En ligne], 42-2 | 1997, mis en ligne le 14 mai 2009, consulté le 13 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ch/165 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/ch.165
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