Bibliographie
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Romanini Fabio, «Se fussero più ordinate, e meglio scritte…». Giovanni Battista Ramusio correttore ed editore delle Navigationi et viaggi, Rome, Viella, 2007.
Romanini Fabio, « Sulla “Lettera a Francesco I Re di Francia” di Giovanni da Verrazzano con una nuova edizione », Filologia italiana, no 9, 2012, p. 127-190.
Squassina Erika, « I privilegi librari a Venezia (1469-1545) », dans Ead. et A. Ottone (éds), Privilegi librari nell’Italia del Rinascimento, Milan, FrancoAngeli, 2019, p. 331-372
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Notes
J.-M. Besse, « Le lieu en histoire des sciences : hypothèses pour une approche spatiale du savoir géographique au xvie siècle », Mélanges de l’École française de Rome, t. 116, no 2, 2004, p. 401-422.
Ibid., p. 404.
Pour les réseaux qui concernent de près cette étude, voir, sur la centralité vénitienne dans la circulation de l’information, P. Burke, « Early Modern Venice as a Center of Information and Communication », dans J. Martin et D. Romano (éds), Venice Reconsidered. The History and Civilization of an Italian City-State, 1297–1797, Baltimore / Londres, The Johns Hopkins University Press, 2000, p. 389-419 ; J. Petitjean, L’intelligence des choses. Une histoire de l’information entre Italie et Méditerranée (xvie-xviie siècles), Rome, École française de Rome, 2013 ; sur la centralité du monde du livre vénitien au début de l’époque moderne, voir C. Kikuchi, La Venise des livres. 1469-1530, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2018.
J.-M. Besse, art. cité, p. 403.
Deux textes modernes échappent à cette catégorisation par le caractère individuel de la démarche viatique de leur auteur et ne sont donc pas pris en compte ici dans la répartition en fonction des contextes de production proposée (il s’agit de ceux de Nicolò de’ Conti et Ludovico da Vartema).
Voir G. B. Parks, « The Contents and Sources of Ramusio’s Navigationi », Bulletin of the New York Public Library, vol. 59, no 6, 1955, p. 279-313 ; l’apparat critique de G. B. Ramusio, Navigazioni e viaggi, M. Milanesi (éd.), Turin, Einaudi, 1978-1988 ; et F. Romanini, «Se fussero più ordinate, e meglio scritte…». Giovanni Battista Ramusio correttore ed editore delle Navigationi et viaggi, Rome, Viella, 2007.
Sur ce sujet, voir F. Lejosne, Giovanni Battista Ramusio et la constitution d’un savoir géographique à Venise au xvie siècle : parcours scientifique et horizon politique, Thèse de doctorat, ENS de Lyon, 2016, chap. 5.
M. Milanesi dans G. B. Ramusio, Navigazioni e viaggi, ouvr. cité, vol. I, p. xxiv-xxix.
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M. Donattini, « Giovanni Battista Ramusio e le sue Navigationi. Appunti per una biografia », Critica Storica, XVII n. s., I, 1980, p. 55-100.
Avisi particolari delle Indie di Portugallo…, Rome, per Valerio & Luigi Dorico alle spese de Battista Rosi, 1552.
Sauf mention contraire, toutes les références aux Navigationi et viaggi proviennent des éditions suivantes : G. B. Ramusio, Navigationi et viaggi, Venise, Giunti, 1554 pour le vol. I, 1559 pour le vol. II et 1556 pour le vol. III. Seuls le volume et le folio seront indiqués en référence.
Dans le premier volume, les gentilés des voyageurs ou auteurs sont systématiquement précisés dans les titres des textes compilés, sauf pour les Anciens (Iambule, Néarque et Arrien, en l’occurrence).
« Giorgio Interiano Genovese della vita de Zychi, altrimenti Circassi », vol. II, n. p. (entre l’adresse aux lecteurs de Giunti et l’« Espositione »).
G. B. Ramusio, Navigazioni e viaggi, ouvr. cité, vol. IV, p. 29 et p. 36. Le recueil de Ramusio connut de nombreuses rééditions aux xvie et début du xviie siècles (au moins cinq pour le premier volume, quatre pour le deuxième et trois pour le troisième). Seule une partie de ces éditions parut de son vivant (première et deuxième édition du premier volume et première édition du troisième). Les continuateurs de son œuvre ne sont pas connus, cependant il pourrait s’agir de son fils Paolo et de l’éditeur Tommaso Giunti ou de ses héritiers (Giunti mourut lui-même en 1566). Les modifications varient d’un volume à l’autre. Dans la plupart des cas, les paratextes et discorsi ont subi des amendements ponctuels (à l’image de l’ajout de « genuensis » pour qualifier Interiano). Les volumes II et III ont été largement augmentés. L’édition moderne (G. B. Ramusio, Navigazioni e viaggi, M. Milanesi (éd.), Turin, Einaudi, 1978-1988) est fondée sur des versions posthumes (vol. I de 1563, vol. II de 1583 et vol. III de 1606).
Ibid., p. 25.
Toute compréhension de la structuration de la compilation ne peut relever que d’hypothèses, comme le rappelle M. Milanesi dans son introduction à l’édition moderne : cf. M. Milanesi dans G. B. Ramusio, Navigazioni e viaggi, ouvr. cité, vol. I, p. xxiv.
Le quatrième texte espagnol du premier volume, celui de Juan Gaetano (vol. I, fol. 416r.-417v.), confirme que les productions espagnoles compilées ont une vocation critique : ce récit de l’expédition de Villalobos en direction des Moluques sert en effet d’appui à la démonstration du Discorso sopra il commercio delle spezie sur les alternatives possibles au monopole portugais.
Le nombre total de provenances est plus élevé que le nombre total de contextes, pour deux raisons : dans les provenances, j’ai intégré toutes les hypothèses d’origine possible d’un même texte et, de plus, il est avéré que, pour certains textes, Ramusio eut recours à plusieurs versions.
C’est le cas de la navigation de Lisbonne à São Tomé en version manuscrite (obtenue par Raimondo della Torre, à Venise ou Vérone), de Francisco Álvares en version manuscrite (Damião de Góis, depuis Louvain), de Duarte Barbosa en version manuscrite, Tomé Pires en version manuscrite, le Sommario imprimé d’Oviedo, les lettres imprimées de Hernán Cortés, les textes imprimés de Pedro de Alvarado et de Diego de Godoy (d’Andrea Navagero lors de sa mission d’ambassade en Espagne), du manuscrit de Marco Polo (de la famille Ca’ Ghisi, à Venise), de l’Historia d’Oviedo en version manuscrite et la relation de la navigation de Francisco de Orellana (tous deux envoyés par Oviedo lui-même, le second depuis Saint-Domingue). Un cas unique, le manuscrit de Diodore (pour la navigation de Iambule) qui ne provient pas d’une personne mais d’un lieu bien identifié : le fonds Bessarion de la Biblioteca Marciana de Venise.
F. Arrianus, Periplus euxeinu pontu…, Bâle, Hieronymus Froben, 1533.
F. Arrianus, Arrianou Peri Alexandrou anabaseos…, Venise, Bartolomeo Zanetti, 1535.
F. Arrianus, Historion biblia okto. Arriani de expeditione sive rebus gestis Alexandri Macedonum regis libri octo…, Bâle, Robert Winter, 1539.
Elle parut d’abord dans le petit volume vénitien à l’édition duquel Ramusio participa : A. Pigafetta et M. Transilvain, Il viaggio fatto da gli spagniuoli a torno a’l mondo, Venise [?], s. n., 1536. Sur le rôle joué par Ramusio dans cette opération éditoriale et les trois volumes de 1534 cités plus bas, voir M. Donattini, Spazio e modernità. Libri, carte, isolari nell’età delle scoperte, Bologne, Clueb, 2000.
Voir Antonio Pigafetta e la letteratura di viaggio nel Cinquecento, A. Chemello (éd.), Vérone, Cierre Edizioni, 1996.
A. Pigafetta, Le voyage et navigation fait par les Espaignolz es Isles de Mollucques, Paris, Simon de Colines, 1525.
F. Álvares, Ho Preste Joam das Indias. Verdadera informaçam…, Lisbonne, Luís Rodrigues, 1540.
Sur la censure (en particulier pour des motifs religieux) du récit d’Álvares, voir G. Marcocci, « Gli umanisti italiani e l’impero portoghese: una interpretazione della Fides, Religio moresque Aethiopum di Damião de Góis », Rinascimento, no 45, 2005, p. 307-366. Il souligne, à propos de l’imprimé lisboète de 1540, que « si trattava di un’edizione mutila, risultato del sistematico processo di filtraggio a cui furono sottoposte le notizie sull’Etiopia in Portogallo a causa dei sospetti e delle avversioni che si nutrivano verso il contenuto dottrinario del cristianesimo dei sudditi di un sovrano che continuava ad essere identificato comunemente con il Prete Gianni » (ibid., p. 331).
Voir supra.
F. da Montalboddo, Paesi novamente retrovati…, Vicence, Enrico Vicentino, 1507. Pour Vespucci, Ramusio aurait aussi utilisé l’édition princeps parue à Florence sans indication de lieu ni d’éditeur : Lettera di Amerigo Vespucci delle isole nuouamente trouate in quattro suoi viaggi. Dans tous les cas, il s’agit de versions remaniées de différents textes dont la paternité n’est pas entièrement reconductible au navigateur florentin. Voir L. Formisano et al. (éds), Amerigo Vespucci. La vita e i viaggi, Florence, Giunti, 1991.
Marco Paulo…, Lisbonne, Valentim Fernandes, 1502.
Les nombreuses sources du texte de Marco Polo auxquelles Ramusio eut recours ont fait l’objet de plusieurs études récentes : voir E. Burgio et M. Eusebi (éds), Giovanni Battista Ramusio “editor” del Milione. Trattamento del testo e manipolazione dei modelli, Atti del Seminario di ricerca, Venise, 9-10 septembre 2010, Rome / Padoue, Editrice Antenore, 2011 ; le dossier dirigé par F. Crifò et A. Rinaldin, « Giovanni Battista Ramusio. Nuove indagini filologiche e linguistiche », Quaderni veneti. Nuova serie digitale, vol. 6, no 2, 2017.
G. M. Angiolello, Breve narrazione della vita e dei fatti degli Scià di Persia Ussun Hassan e Ismaele, Vicence, Leonardo da Basilea, 1490 et F. da Montalboddo, Paesi novamente ritrovati, ouvr. cité. Le texte devait cependant circuler en version manuscrite, car certains traits de la version publiée par Ramusio ne proviennent d’aucune des deux éditions vicentines.
A. Pighius, De Moscouia ad Clementem VII pont. max. Albertus Campensis, Venise, apud Paulum Girardum, 1543.
P. Giovio, Operetta dell’ambascieria de moschouiti…, Venise, per Bartolomeo detto l’Imperatore, 1545.
G. Interiano, La vita, et sito de Zychi, chiamati Ciarcassi, historia notabile, Venise, apud Aldum, 1502.
Hippocrate, Omnia opera Hippocratis, Venise, in aedibus Aldi & Andreae Asulani soceri, 1526.
Ces textes sont issus des éditions suivantes : P. M. d’Anghiera, Libro primo della historia dell’Indie Occidentali cavato da libri scritti dal signor don Pietro Martyre del Consiglio delle Indie della Maestà dell’Imperadore, G. B. Ramusio [?] (trad.), Venise, s. n., 1534 ; G. F. de Oviedo, Libro secondo delle Indie Occidentali. MDXXXIII. Summario della naturale et generale historia dell’Indie Occidentali…, G. B. Ramusio [?] (trad.), Venise, s. n., 1534 ; F. Xerez, Libro ultimo del summario de le cose de le Indie occidentali…, G. B. Ramusio [?] (trad.), Venise, s. n., 1534 ; et A. Pigafetta et M. Transilvain, Il viaggio fatto, ouvr. cité.
A. Manuzio, Viaggi fatti da Vinetia, alla Tana, in Persia, in India, et in Costantinopoli…, Venise, Eredi di Aldo Manuzio, 1543.
Il s’agit des récits de Francisco de Ulloa, Antonio Hurtado de Mendoza, Marcos de Niza, Francisco Vázquez de Coronado et Hernando de Alarcón. Les deux derniers ne sont connus que dans la version publiée par Ramusio.
Voir G. B. Parks, « The Contents and Sources », art. cité ; M. Milanesi dans G. B. Ramusio, Navigazioni e viaggi, ouvr. cité, vol. VI, p. 501.
Les Giunti, grande famille d’imprimeurs-libraires avec qui Ramusio collabora dès les années 1530, possédaient une succursale en Espagne.
Je remercie Guillaume Lelièvre pour les informations partagées à ce sujet. Sur le texte intitulé Discorso d’un gran capitano di mare Francese, je renvoie à sa contribution récente : G. Lelièvre, « Le Discours d’un grand capitaine de Dieppe. Traduction et édition d’un document normand de 1539 », Annales de Normandie, no 2, 69e année, 2019, p. 57-100.
Voir l’article « Giovio, Paolo » de T. C. Price Zimmermann dans le Dizionario Biografico Italiano, disponible en ligne sur <www.treccani.it/enciclopedia/giovanni-battista-giovio_(Dizionario-Biografico)/> (consulté le 25 juillet 2020).
Fabio Romanini exclut que le manuscrit de Giovio, dit manuscrit M par les philologues, puisse avoir été celui utilisé par Ramusio. En revanche, il fait l’hypothèse que Ramusio « poté disporre all’epoca di una copia italiana della lettera », notamment auprès des milieux marchands lyonnais et florentins où elle avait circulé. Cf. F. Romanini, « Sulla “Lettera a Francesco I Re di Francia” di Giovanni da Verrazzano con una nuova edizione », Filologia italiana, no 9, 2012, p. 153. On peut ajouter que soit, effectivement, la version utilisée par Ramusio arriva en Italie par le même biais que le manuscrit M (les milieux marchands franco-italiens, dans ce cas peut-être par la succursale des Giunti à Lyon), soit Ramusio eut connaissance de l’existence de ce texte par le manuscrit M (Ramusio ayant des contacts plus ou moins proches avec Giovio) et il chercha de ce fait à s’en procurer une version.
Voir E. Squassina, « I privilegi librari a Venezia (1469-1545) », dans Ead. et A. Ottone, Privilegi librari nell’Italia del Rinascimento, Milan, FrancoAngeli, 2019, p. 331-372.
Voir le dossier dirigé par P. Carta et R. Descendre, « Géographie et politique au début de l’âge moderne », Laboratoire italien, no 8, 2008.
Ainsi, le géographe vénitien fit parvenir au chroniqueur des Indes occidentales un ouvrage sur la Scandinavie qui alimenta le livre XXXVIII de son Historia : O. Magnus, Opera breue, la quale demonstra, e dechiara, ouero da il modo facile de intendere la charta…, Venise, per Giouan Thomaso, 1539. Voir A. Gerbi, La natura delle Indie Nove. Da Cristoforo Colombo a Gonzalo Fernandez de Oviedo, Milan / Naples, Riccardo Ricciardi, 1975, Partie II, chap. ii.
La correspondance entre Ramusio et Bembo (disponible en version imprimée dans P. Bembo, Lettere, E. Travi (éd.), Bologne, Commissione per i testi di lingua, 1987-1993 et A. Del Ben, G. B. Ramusio cancelliere e umanista, con l’edizione di quarantacinque lettere al Bembo, Trieste, Edizioni Goliardiche, 2004), offre de très nombreux exemples de textes fournis par le secrétaire au patricien. Un recueil manuscrit de la Biblioteca Marciana (It. X, 143), contenant différentes copies de lettres dont Ramusio est le destinataire ou l’expéditeur, apporte d’autres exemples encore. Les interlocuteurs auxquels Ramusio envoie des textes sont notamment le cardinal Gregorio Cortese (Polybe, la Historia delle Sette Cittadi) et Andrea Navagero (la grammaire de Chrysoloras, Virgile).
Il faudrait ajouter à cette représentation le facteur de diffusion supplémentaire des Navigationi et viaggi que représenta sa traduction partielle en français (G. B. Ramusio, Historiale description de l’Afrique…, Lyon, Jean Temporal, 1556). La ville de Lyon apparaîtrait alors comme relais ultérieur de cette redistribution du savoir géographique sur le territoire européen avec, toutefois, un réancrage spécifique des enjeux de ce savoir. Voir O. Goldman, Faire connaître le monde au xvie siècle. Traductions et appropriations des savoirs sur le monde dans la France de la Renaissance, Thèse de doctorat, EHESS, 2019. L’Historiale description de l’Afrique est le seul cas connu de traduction publiée (même si partielle) du recueil de Ramusio vers une autre langue vernaculaire au xvie siècle.
Les deux principales sources utilisées ici sont : F. Ambrosini, Paesi e mari ignoti. America e colonialismo europeo nella cultura veneziana (secoli XVI-XVII), Venise, Deputazione Editrice, 1982 ; O. Goldman, Faire connaître le monde au xvie siècle, ouvr. cité. Je remercie Oury Goldman d’avoir partagé avec moi le résultat de ses recherches.
Sans compter que l’indice de la possession d’un ouvrage ne nous donne aucune indication sur sa lecture. Voir ibid., p. 397-399 pour les précautions méthodologiques qui doivent présider à l’exploitation de ces données.
Sur la reprise par Hakluyt du projet compilatoire de Ramusio, voir J.-P. Rubiés, From the “History of travayle” to the History of Travel Collections: The Rise of an Early Modern Genre ; M. Small, « A World Seen through Another’s Eyes: Hakluyt, Ramusio, and the Narratives of the Navigationi et Viaggi », dans D. Carey et C. Jowitt (éds), Richard Hakluyt and Travel Writing in Early Modern Europe, Farnham, Ashgate, 2012, respectivement p. 25-41 et p. 45-55.
Ibid., p. 5.
Sur la dimension vénitienne du recueil, voir F. Lejosne, Giovanni Battista Ramusio, ouvr. cité, chap. 8.
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