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Notes
Restée relativement en friche depuis la nouvelle édition (considérablement revue et complétée), par Ottokar Bonmann, de la biographie de Johannes Hofer, Johannes Kapistran. Ein Leben im Kampf um die Reform der Kirche, 2 vol., Rome-Heidelberg, Kerle, 1964-1965, l’historiographie de Jean de Capistran a été étoffée et renouvelée au cours de ces vingt dernières années, tant par des travaux individuels que par des entreprises collectives. La Grande Mission a été placée au cœur de l’ouvrage tiré de mon Habilitation à diriger des recherches, Les sens de l’observance. Enquête sur les réformes franciscaines entre l’Elbe et l’Oder, de Capistran à Luther (vers 1450-vers 1520), Münster, Lit Verlag, 2014, auquel je me permets de renvoyer pour de plus amples développements et des compléments bibliographiques. On pourra ajouter, parmi les publications les plus récentes, les contributions rassemblées par Bert Roest et James Mixson dans Franciscan Studies, vol. 75, 2017, notamment L. Pellegrini et L. Viallet, « Between christianitas and Europe: Giovanni of Capestrano as an Historical Issue », p. 5-26. Il est difficile de ne pas renvoyer à l’excès à ses propres travaux, lorsque l’on a consacré plusieurs années à un objet d’étude et multiplié les publications à son sujet ; le lecteur voudra bien considérer qu’il s’agit moins, dans ces pages, de céder aux délices de l’autocitation que d’apporter sa pierre à une réflexion issue de la rencontre entre un historien et des « littéraires » autour d’un passionnant terrain d’enquête, celui de la prise de parole à l’aube de la Modernité. Cette contribution retrace ainsi, à sa façon, un itinéraire de recherche, comme en témoigne l’usage volontaire, mais le plus modéré possible, de la première personne du singulier.
Chronica Fratris Nicolai Glassberger Ordinis Minorum Observantium, dans Analecta Franciscana, t. II, Firenze, Quaracchi, 1887, p. 331.
Ibid., p. 346.
Comme le montre notamment l’action de Nicolas de Cues, officiellement légat pontifical (contrairement à Capistran) : si les itinéraires des deux hommes furent parallèles au début de la Grande Mission, ils n’eurent ni les mêmes pratiques, ni sans doute le même succès. Voir L. Viallet, « Les deux bras du pape. Parcours croisés de Nicolas de Cues et Jean de Capistran en terre germanique (1451-1454) », dans Les relations diplomatiques au Moyen Âge. Formes et enjeux, Actes du XLIe congrès de la SHMESP (Lyon, 3-5 juin 2010), Paris, Presses de la Sorbonne, 2011, p. 253-267.
« Predicavit die cinerum in ecclesia sancte Elisabeth deinde in foro salis quasi singulis diebus latine [14 février], dominica judica ostendit speculum terribile alias ein Hirnschedel et imaginem sancti Bernhardi [18 mars] factaque fuit solemnis processio de foro salis per dominum episcopum ambarum ecclesiarum parochialium et patris et fratrum ad novam hereditationem in nova civitate pro fratribus noviter erectam. » (S. Rosicz, « Gesta diversa transactis temporibus facta in Silesia et alibi », dans F. Wachter (éd.), Scriptores rerum silesiacarum, vol. 12 : Geschichtschreiber Schlesiens des XV. Jahrhunderts, Breslau, Josef Max & Comp., 1883, p. 63)
Voir J. Hofer, « Zur Predigttätigkeit des hl. Johannes Kapistran in deutschen Städten », Franziskanische Studien, vol. 13, 1926, p. 149-150 ; J. Neubner, « Die Sachsenfahrt des heiligen Johannes Capistrano », St.-Benno-Kalender, vol. 81, 1931, p. 55. La mort et le Jugement furent des thèmes abordés par Capistran à Leipzig : voir L. Łuszczki, De Sermonibus S. Ioannis a Capistrano. Studium historico-criticum, Rome, Pontificium Athenæum Antonianum, 1961, p. 277-278 (et l’index chronologico-thématique, p. 308), qui souligne le degré d’intensité extrême — rarement atteint selon lui chez Capistran — de cette prédication sur la mort, sans toutefois mentionner l’usage d’un crâne.
E. Jacob, Johannes von Capistrano, Breslau, 1905-1911, II. Teil, Dritte Folge, p. 135, cité par G. Buchwald, « Johannes Capistranos Predigten in Leipzig 1452 », Beiträge zur Sächsischen Kirchengeschichte, Heft 26, 1912, Leipzig, 1913, p. 149.
Voir J. Hofer, Johannes Kapistran, ouvr. cité, t. 1, p. 313-320 (« Die Heiligsprechung Bernhardins »), p. 353-357 (« Große Volksmission in Brescia ») et p. 360 (commentaire de l’illustration : retable réalisé par Jean Figuera pour le couvent de Cagliari, en Sardaigne). Dans la Cronaca (1437-1468) de Cristoforo da Soldo, le passage sur le séjour à Brescia, du 9 au 16 février 1451, se situe aux p. 865-869 de l’édition de Milan, 1732 (Rerum Italicarum Scriptores, XXI-3), aux p. 100-103 de celle de Bologne, 1938.
J. J. Vogel, Leipzigisches Geschichtsbuch oder Annales, Leipzig, 1714, p. 56 : « Und als er einsmahls nach gehaltener Predigt auff dem Marckte einen Kopff eines verstorbenen Heiligen von der Cantzel gezeiget, sind dadurch in die 60 Universitäts-Verwandten bewogen worden, dass sie das weltliche Leben verlassen und zu Franciscaner-Mönchen sich einkleiden lassen. »
Avec une variante : « Jésus et Miséricorde ». Voir J. Bühring, « Johanns von Capistrano, des andächtigen Vaters Aufenthalt in Arnstadt 1452 », Alt-Arnstadt. Beiträge zur Heimatkunde von Arnstadt und Umgebung, vol. 3, 1906, p. 88.
Selon le mot de Grado G. Merlo, « Observance », dans A. Vauchez (dir.), Dictionnaire encyclopédique du Moyen Âge, t. 2, Paris, Cerf, 1997, p. 1095.
P. Eschenloer, « Historia Wratislaviensis », fo 32b, dans Scriptores rerum silesiacarum, vol. 7, Breslau, 1872, p. 5 : « In Wratislavia nostra novum construi claustrum curavit, spurcicia ludorum abstulit, superbiam utriusque sexus repressit, adulteria nauseare fecit et admodum accendit populum Wratislaviensem zelo devocionis, ut non cives sed ferme religiosi cogniti sunt. »
Ce dossier est abordé dans L. Viallet, Les sens de l’observance, ouvr. cité, chap. 3, p. 129-158. Voir aussi M. Rubin, Gentile Tales. The Narrative Assault on Late Medieval Jews, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 2004 (1re éd. Yale University Press, 1999), en particulier p. 119-128 (« Preaching and Incitement : Wrocław, 1453 ») sur le cas de Breslau et plus largement le lien entre prédication et accusations de profanation d’hostie par des Juifs, de Vincent Ferrier à Capistran. Sur le rôle de Capistran dans les massacres de Silésie, il faut être moins nuancé que ne l’est Bert Roest, « Giovanni of Capestrano’s Anti-Judaism Within a Franciscan Context: An Evaluation Based on Recent Scholarship », Franciscan Studies, vol. 75, 2017, p. 134-136.
Voir R. Voltmer, „Die fueßs an dem leichnam der christenhait / seind die hantwercks leüt. Arbeiter / bauleüt / und das gemayn volck…“ Die Straßburger „Unterschichten“ im polit-theologischen System des Johannes Geiler von Kaysersberg », dans S. Schmitt et S. Klapp (dir.), Städtische Gesellschaft und Kirche im Spätmittelalter. Kolloquium Dhaun 2004, Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 2008, p. 189-232, en particulier p. 222-223 ; ou, plus synthétique, R. Voltmer, « Political Preaching and a Design of Urban Reform: Johannes Geiler of Kaysersberg and Strasbourg », Franciscan Studies, vol. 71, 2013, p. 71-88.
Remarques et pistes de réflexion dans L. Viallet, « Sous le soleil de Satan. Mouvements réformateurs mendiants et genèse de la chasse aux sorcières au xve siècle », dans S. Simiz (dir.), Prêcher dans les espaces lotharingiens (xve-xixe siècles), Paris, Garnier, à paraître. Sur la notion d’hérésie et sa véritable « dilatation » sous l’impulsion des pouvoirs, voir le récent volume dirigé par Franck Mercier et Isabelle Rosé, Aux marges de l’hérésie. Inventions, formes et usages polémiques de l’accusation d’hérésie au Moyen Âge, Rennes, PUR, 2018, en particulier la contribution de Martine Ostorero, « Des papes face à la sorcellerie démoniaque (1409-1459) : une dilatation du champ de l’hérésie ? », p. 153-185.
« […] nec volebat quod crucem faceret vel Jesum Christum nominaret quia, ut asserit dicta delata […] dyabolus dicebat quod quando audiebant Jesum nominare, ipse et omnes demones Inferni torquebantur et inclinabant se et genua flexunt. » (Archives départementales de l’Isère, B 4356, fo 340)
Voir l’article classique d’Ephrem Longpré, « Saint Bernardin de Sienne et le Nom de Jésus », Archivum Franciscanum Historicum, t. 28, 1935, p. 443-476 ; t. 29, 1936, p. 142-168 et p. 443-477 ; t. 30, 1937, p. 170-192 ; ainsi que l’ouvrage de F. Bruni, La città divisa. Le parti e il bene comune da Dante a Guicciardini, Bologne, Il Mulino, 2003, en particulier le chapitre « Immagini sacre, immagini profane, monogramma di Cristo », p. 343-403.
J. F. Hamburger et B. M. Bedos-Rezak (dir.), Sign and Design. Script as Image in Cross-Cultural Perspective (300–1600 CE), Washington (D.C.), Dumbarton Oaks, 2016, p. 10. Voir en particulier, dans cet ouvrage, les réflexions introductives des deux éditeurs et la contribution de Vincent Debiais, « From Christ’s Monogram to God’s Presence. An Epigraphic Contribution to the Study of Chrismons in Romanesque Sculpture », p. 135-153.
On pensera à la lettre adressée par Vincent Ferrier depuis Genève en décembre 1403 au maître général des dominicains Jean de Puinoix, dans laquelle il racontait avoir rencontré, dans le diocèse de Lausanne, des populations vouant un culte au Soleil. La lettre a été éditée dans P.-H. Fages, Histoire de saint Vincent Ferrier, apôtre de l’Europe, t. 1, Paris, Maison de la Bonne Presse, 1894, pièces justificatives, p. xxxi-xxxiii, puis récemment par P.-B. Hodel, « D’une édition à l’autre. La lettre de saint Vincent Ferrier à Jean de Puynoix du 17 décembre 1403 », dans P.-B. Hodel et F. Morenzoni (dir.), « Mirificus Praedicator ». À l’occasion du sixième centenaire du passage de saint Vincent Ferrier en pays romand, Actes du colloque d’Estavayer-le-Lac (7-9 octobre 2004), Rome, Istituto Storico Domenicano, 2006, p. 199-203.
Le symbole ne nous fait pas connaître ce qu’est une chose, il « donne à penser » au sujet de cette chose, selon le mot de Paul Ricœur (La Symbolique du mal, Paris, Aubier, 1960) ; il nous aide à progresser, par analogie, dans la recherche du sens. Au sujet de la réflexion sur les modi significandi et la différence entre signe et symbole, essentielle pour appréhender la théorie chrétienne des sacrements, voir les travaux d’Irène Rosier-Catach, « “Res significata” et “modus significandi” : les enjeux linguistiques et théologiques d’une distinction médiévale », dans S. Ebbesen (dir.), Sprachtheorien in Spätantike und Mittelalter, Tübingen, Gunter Narr Verlag, Geschichte der Sprachtheorie, 1995, p. 135-168, notamment La Parole efficace. Signe, rituel, sacré, Paris, Seuil, 2004.
Sur ces deux enjeux essentiels des réformes religieuses du xve siècle, celui de la dénomination et celui de la lutte contre la déviance, qui me paraissent liés et en induire bien d’autres, je me permets de renvoyer aux remarques et pistes de réflexion présentées dans L. Viallet, « The Name of God, the Name of Saints, the Name of the Order: Reflections on the ‘Franciscan’ Identity during the Observant Period », dans B. Roest et J. Uphoff (dir.), Religious Orders and Religious Identity Formation, ca. 1420–1620. Discourses and Strategies of Observance and Pastoral Engagement, Leyde-Boston, Brill, 2016, p. 172-190, ainsi que L. Viallet, « Sous le soleil de Satan », art. cité. Si l’on essaie de réfléchir sur la corrélation entre la montée en puissance du discours réformateur et les forces qui ont travaillé à la constitution du crime de sorcellerie satanique (le discours observant ayant amplifié, déformé, contribué à métamorphoser et uniformiser — en particulier par la diabolisation — un matériau culturel aux sources diverses), il n’est pas possible de considérer que le positionnement et le discours de Bernardin de Sienne par rapport à la figure de la sorcière en 1427 aient pu être déterminés par la seule volonté de ce dernier de se réhabiliter auprès de l’opinion toscane après son procès pour hérésie, comme le suggère Émilie Zanone, « De l’attente du jugement divin aux bûchers : le stéréotype de la sorcière dans la prédication en langue vulgaire de Bernardin de Sienne », Cahiers d’études italiennes, no 15, 2012, p. 96-97 (« Faut-il se demander si, au sortir de son procès romain, Bernardin de Sienne, prédicateur franciscain et futur saint, n’apparaît plus comme un modèle chrétien et cherche sa rédemption auprès de ses pères en accusant ses ouailles d’alimenter un dangereux péril pour le salut de la chrétienté ? »).
Mathias Dörings Fortsetzung der Chronik von Dieterich Engelhusen, dans Riedel’s Codex diplomaticus Brandenburgensis. Sammlung der Urkunden, Chroniken und sonstigen Geschichtsquellen für die Geschichte der Mark Brandenburg und ihrer Regenten, 4. Hauptteil, vol. 1, Berlin, 1862, p. 225 : « Et ut videretur coram hominibus in locis prophanis ad hoc in foro civitatum cum multo apparatu preparatis, ubi tamen ecclesiarum solempnium et monasteriorum erat numerus, missas celebrare consueverat, nec in aliquo loco nisi multum exaltato et ornato predicabat. […] et si quis contractus vel claudus ex confidencia orta ex rumore premissorum se putavit melius stare, illum procedere socii sui compulerunt, clamantes et magno cum tumultu populum ad clamandum ihesus provocantes ; tulerunt eorum baculos et sustentacula, suspendentes ea in ecclesia coram ymagine sancti Bernhardi [sic]. Fama tamen erat, quod sic curati recidivantes baculos ut plurimum repecierunt. Hic recepit multos undecunque venientes ad suam familiam, et loca pro construendis monasteriis de observancia nuncupandis, pro illis recolligendis, peciit a Dominis et communitatibus, et optinuit in provincia Saxonie et aliarum magnam turbacionem. »
M. Bloch, Les Rois thaumaturges. Étude sur le caractère surnaturel attribué à la puissance royale particulièrement en France et en Angleterre, Strasbourg-Paris, Istra, 1924, III (« L’interprétation critique du miracle royal »), chapitre unique, § 2, p. 420-429 dans l’édition de 1961 : « Comment on a cru au miracle royal ».
L’épisode est rapporté par Christophe de Varèse, Vita S. Joannis a Capistrano, scripta a Fr. Christophoro a Varisio, ex ms. Aracœlitano, dans Acta Sanctorum octobris, t. 10, Bruxelles, 1861, c. 149, p. 523 : « In ipsa civitate, cum esset vicarius generalis, et appropinquaret festum Pentecostes, memor bonitatis divinae, per quam missus est Spiritus Sanctus in discipulos, coram fratribus, adstantibus brachiis in modum Crucis extensis, vertit se ad quatuor partes mundi, scilicet Orientem et Occidentem, Septemtrionem, et Meridiem dicens : “Vos estis mihi testes, quod omnes fideles, in omnibus mundi partibus existentes, ad nostram confraternitatem recipio, eisque, quantum possum, participationem omnium bonorum concedo”. »
L. Viallet, « Mouvements paupéro-évangéliques, Wanderprediger, Lebensreform… : pour une grammaire du “réveil” religieux », Germanosphères. Recherches clermontoises sur les pays germaniques, publication électronique (<https://hal-clermont-univ.archives-ouvertes.fr/hal-01085061>).
L. Pellegrini, « Faire en disant. Aspects performatifs de la prédication à l’automne du Moyen Âge », dans M. G. Muzzarelli (dir.), From Words to Deeds: The Effectiveness of Preaching in the Late Middle Ages, Turnhout, Brepols, 2014, p. 15-30. Sur le concept de « drame social », « public épisodes of tensional irruption », voir V. Turner, Dramas, Fields and Metaphors: Symbolic Action in Human Society, Ithaca, Cornell University Press, 1974 (ici p. 33).
Voir notamment L. Pellegrini, « Prédication et politique dans la péninsule italienne au xve siècle », dans F. Morenzoni (dir.), Preaching and Political Society. From Late Antiquity to the End of the Middle Ages / Depuis l’Antiquité tardive jusqu’à la fin du Moyen Âge, 16th Symposium of the International Medieval Sermon Studies Society (Saint-Maurice, Suisse, 18-22 juillet 2008), Turnhout, Brepols, 2013, p. 311-329 ; M. G. Muzzarelli, Pescatori di uomini. Predicatori e piazze alla fine del medioevo, Bologne, Il Mulino, 2005.
Voir M. Werner, « Landesherr und Franziskanerorden im spätmittelalterlichen Thüringen », dans D. Berg (dir.), Könige, Landesherren und Bettelorden. Konflikt und Kooperation in West- und Mitteleuropa bis zur Frühen Neuzeit, Werl, Dietrich-Coelde-Verlag, 1998, p. 331-360, en particulier p. 350-353 pour les relations du duc Guillaume III avec Capistran et la rencontre des 5-9 septembre 1452. Son petit neveu fut le protecteur de Luther, le duc de Saxe Frédéric III, qui l’accueillit à la Wartbourg en 1521-1522.
Comme je l’ai montré dans L. Viallet, Les sens de l’observance, ouvr. cité, p. 207-272.
Dans une bibliographie surabondante, voir M. Weber, Wirtschaft und Gesellschaft. Studienausgabe, Tübingen, Mohr Siebeck, 19725 et Id., « Die Stadt. Eine soziologische Untersuchung », Archiv für Sozialwissenschaft und Sozialpolitik, vol. 47, 1921, p. 621-772, trad. française La Ville, Paris, La Découverte, 2014 ; O. G. Oexle, « Les groupes sociaux du Moyen Âge et les débuts de la sociologie contemporaine », Annales ESC, vol. 47, no 3, 1992, p. 751-765.
Voir la contribution stimulante de Peter Blicke à la réflexion, « Der Gemeine Nutzen. Ein kommunaler Wert und seine politische Karriere », dans H. Bluhm et H. Münkler (dir.), Gemeinwohl und Gemeinsinn. Historische Semantiken politischer Leitbegriffe, Berlin, Akademie Verlag GmbH, 2001, p. 85-107.
B. Mœller, Reichsstadt und Reformation, Gütersloh, Gütersloher Verlagshaus, 1962, p. 15 : « Die deutsche Stadt des Spätmittelalters hat eine Neigung, sich als „corpus christianum“ im kleinen zu verstehen. » Il en va de même, d’ailleurs, pour la notion de « communauté sacrée » (Sakralgemeinschaft).
Peter Schuster a bien montré la façon dont, à partir du xve siècle, dans l’Empire, les exécutions ont fait l’objet de véritables mises en scène religieuses. Dans le coutumier de la ville franconienne de Volkach composé en 1504 (le Salbuch), une miniature en couleurs représente une scène de pendaison d’un voleur de vin ; le chemin qui mène à la potence est un Chemin de Croix et l’endroit où a lieu l’exécution est nommé locus calvarie. D’une façon générale, les scènes d’exécution de cette époque contiennent toujours des allusions à la Passion. Quant aux textes, ils témoignent de l’engagement du public, touché par le supplice d’un condamné dont ils avaient régulièrement pitié. L’intégration d’éléments religieux dans les rituels d’exécution (notamment, leur accès à la communion et le fait qu’un clerc accompagnât le condamné sur le chemin de la potence en portant une croix devant lui) montre que dans l’Empire, « vers 1500, le droit des condamnés à être membres à part entière de la communitas christiana s’était imposé », non sans résistances (P. Schuster, « Le rituel de la peine capitale dans les villes allemandes à la fin du Moyen Âge. Ruptures et continuités », dans J. Chiffoleau, C. Gauvard et A. Zorzi (dir.), Pratiques sociales et politiques judiciaires dans les villes de l’Occident à la fin du Moyen Âge, Rome, École française de Rome, 2007, p. 689-712, ici p. 704).
P. Monnet, « Ville et citoyenneté. En guise d’introduction », dans M. Caesar et M. Schnyder (dir.), Religion et pouvoir. Citoyenneté, ordre social et discipline morale dans les villes de l’espace suisse (xive-xviiie siècles), Neuchâtel, Alphil, 2014, p. 28.
La Chronica Fratrum Minorum de Observancia Provincie Bohemie est conservée à la bibliothèque du Musée national de Prague, Sign. VIII F 75 et devrait bientôt être éditée. Je la cite ici d’après F. Doelle, Die Observanzbewegung in der sächsischen Franziskanerprovinz bis zum Generalkapitel von Parma 1529, Münster, Verlag der Aschendorffschen Verlagsbuchhandlung, 1918, p. 226 (Beilagen, 7) : « Allegantes contra nos, quod non haberemus studia neque horas caneremus, ipsi essent de vera et regulari observancia, nostram observanciam non mediocriter infamantes, asserentes nos verecundari paterni nominis sancti Francisci, et faceremus nos nuncupari Bernnardinenses et ipse sanctus Bernhardinus, si non esset canonisatus propter separacionem a conventualibus, nunquam canonisaretur, quasi ecclesia errasset in sua canonisacione. Ecce perfidia pessimorum obstinatorum deformatorum ! »
Cité par M. Bihl, « Fra Bonifacio da Ceva († 1517) e i suoi giudizi su Bernardino da Siena », Studi Francescani, vol. 42, 1945, p. 171.
Colette de Corbie rencontra Jean de Capistran, entre Besançon et Dôle, en novembre 1442, mais l’entrevue ne se déroula pas forcément dans l’atmosphère de parfaite convergence de vues qu’évoqua naguère le père Hugolin Lippens, « S. Jean de Capistran en mission aux États bourguignons, 1442-1443. Essai de reconstitution de ses voyages et négociations à l’aide de documents inédits », Archivum Franciscanum Historicum, t. 35, 1942, p. 263-66. Il y eut véritablement, dans les années 1440, un choix des frères et de leur « mère », Colette, en forme de refus.
Présentation de ces mouvements dans L. Viallet, « L’autre Observance : les Reformati sub ministris et les “Colétans” », dans Identità francescane agli inizi del Cinquecento, Atti del 45o Convegno internazionale della Società internazionale di studi francescani (Assisi, 19-21 octobre 2017), Spolète, Centro Italiano di Studi Sull’Alto Medioevo, 2018, p. 121-139.
« O filii dilectissimi, haecne est doctrina quam vos, cum adhuc vobiscum essem, pluribus sermonibus docui ? Nonne praemissa omnia a vobis esse servanda, quantum potui, persuasi ? An forte tacui vobis, illa per patres nostros Italicos hactenus servata fuisse, et modo quidem servari ? » Cette lettre fut envoyée par Jean de Capistran aux observants de Cracovie le 2 janvier 1455 afin de les ramener à plus de rigueur. Éditée par L. Wadding, Annales Minorum seu trium ordinum a S. Francisco institutorum, t. 12, éd. J. M. Fonseca, Firenze, Quaracchi, 1932, p. 341-343, elle vient de faire l’objet d’une nouvelle édition dans P. Kras, H. Manikowska, M. Starzyński et A. Zajchowska-Bołtromiuk (dir.), Corpus epistolarum Ioannis de Capistrano / Correspondence of John of Capistrano, Vol. 1 : Letters Related to the History of Poland and Silesia (1451–1456), Varsovie-Lublin, Académie polonaise des Sciences / Wydawnictwo KUL, 2018, lettre no 36.
Pour reprendre le titre de la thèse désormais classique de Nicole Bériou, L’avènement des maîtres de la parole. La prédication à Paris au xiiie siècle, 2 vol., Paris, Institut d’études augustiniennes, 1998.
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