Présentation
Texte intégral
1Cette publication est le fruit du colloque qui a eu lieu les 27 et 28 novembre 2014 à l’université de Grenoble, organisé avec le soutien et l’aide de Leonardo Casalino. Vingt-cinq chercheurs ont participé à ce colloque, qui a été inauguré par le consul général d’Italie à Lyon, Giulio Marongiu, en présence de Gian Giacomo Migone, ancien président de la Commission Affaires étrangères du Sénat italien, de Pascal Clouaire, représentant le maire de Grenoble, de Lise Dumasy, présidente de l’université, et de Serge Stolf, directeur du GERCI (Groupe d’études et de recherches sur la culture italienne).
2En raison du nombre et de la qualité des contributions, nous avons décidé de scinder en deux la publication des actes, en consacrant ce volume aux relations diplomatiques, politiques, sociales et économiques entre la France et l’Italie, et un autre ouvrage, destiné à être ultérieurement publié, aux rapports culturels.
3La première des trois sections de ce volume aborde le contexte général des rapports franco-italiens, dominés par la construction européenne, par le retour au pouvoir de Charles de Gaulle et par la formation du centre-gauche italien. Sante Cruciani retrace les positions de la France et de l’Italie face à la naissance du Marché commun européen et de l’Euratom. Élisabeth Yverneau-Glasser étudie la figure de Gaston Palewski, fidèle du Général et ambassadeur à Rome de 1957 à 1962. Michele Marchi insère les cas italien et français dans le cadre des relations européennes et atlantiques, avant d’étudier le regard que la presse française a porté sur le centre-gauche italien pendant son long parcours qui aboutit en 1963-1966. Raffaella Cinquanta aborde les désaccords entre les fédéralistes français et italiens pendant la présidence du général de Gaulle, puis leur réconciliation qui donne lieu à la naissance du Mouvement fédéraliste européen. Enfin, Roberto Colozza décrit comment de Gaulle et le gaullisme ont été perçus en Italie de 1958 jusqu’à nos jours.
4La deuxième section du volume est consacrée à la guerre d’Algérie. Bruna Bagnato analyse les prises de position de la politique italienne vis-à-vis du conflit algérien, les insérant à l’intérieur du cadre des rapports internationaux, dans cette phase particulièrement complexe de la décolonisation. Pauline Picco présente un panorama des attitudes des mouvements d’extrême-droite français et du MSI face à cette guerre, et se concentre sur l’intégration du combat de l’OAS dans la mythologie néofasciste. La contribution de Marta Musso étudie les politiques pétrolières entreprises au Sahara par les compagnies françaises et l’ENI d’Enrico Mattei.
5La troisième section aborde la question des rapports sociaux et économiques entre la France et l’Italie au cours des Trente Glorieuses. Stéphane Mourlane analyse la question migratoire, qui occupe une place importante dans les relations bilatérales. Daniele Caviglia retrace les relations politico-monétaires entre l’Italie et la France, caractérisées par des approches diversifiées face au problème du dollar et de la crise du système monétaire international. Bruno Settis propose une synthèse des interprétations du fordisme et du néocapitalisme par le patronat, les sociologues et les syndicalistes français et italiens. Enfin, Cesare Panizza étudie les rapports de Nicola Chiaromonte avec la France, et ses désillusions face à une société civile française qui ne réagit guère contre le gaullisme.
6Nous tenons à remercier Enzo Neppi, qui a veillé à la qualité de cette publication, ainsi que les membres du comité scientifique du colloque pour leur aide lors de la sélection, puis de la relecture des contributions publiées dans le présent volume : Frédéric Attal (Université de Valenciennes), Antonio Bechelloni (Université Charles-de-Gaulle – Lille 3), Leonardo Casalino (Université Grenoble Alpes), Luciano Cheles (Université de Poitiers), Lisa El Ghaoui (Université Grenoble Alpes), Olivier Forlin (Université Grenoble Alpes), Marie-Anne Matard-Bonucci (Université Paris 8), Gian Giacomo Migone (Università di Torino), Ugo Perolino (Università di Chieti-Pescara), Maurizio Ridolfi (Università della Tuscia-Viterbo), Laurent Scotto (Université Grenoble Alpes), Paolo Soddu (Università di Torino) et Éric Vial (Université de Cergy-Pontoise).
Pour citer cet article
Référence papier
Alessandro Giacone et Marco Maffioletti, « Présentation », Cahiers d’études italiennes, 22 | 2016, 5-6.
Référence électronique
Alessandro Giacone et Marco Maffioletti, « Présentation », Cahiers d’études italiennes [En ligne], 22 | 2016, mis en ligne le 01 janvier 2017, consulté le 17 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/cei/2781 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/cei.2781
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