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Notes
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Voir J.‑M. Rivière, La guerre hors-champ. Les guerres d’Italie dans les arts visuels péninsulaires (1494‑1525), Paris, Spartacus Idh, 2023.
Lorenza Tromboni, qui analyse avec précision ce phénomène, note ainsi : « Va detto che il ricorso alla fede è frequente anche nei testi scritti in Italia, pur in una prospettiva speculare: non sono più i soggetti attivi a parlare, bensì quelli passivi, coloro che subiscono il passaggio di Carlo ed elaborano delle strategie di assimilazione di questo evento, ognuno secondo una propria ottica. » (L. Tromboni, « La discesa di Carlo VIII in Italia: l’impatto culturale di un evento politico tra XV e XVI secolo », Rinascimento, vol. LIX, 2019, p. 309)
C. Terreaux-Scotto, « Le tragique des guerres d’Italie dans les sermons de Savonarole et de ses émules », Cahiers d’études italiennes (Filigrana), no 19, 2014, p. 84, <https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/cei.2125>, § 6.
Voir J.‑M. Rivière, « Le “bruit visuel” dans les Sermons sur Aggée de Savonarole », dans J.‑M. Rivière et C. Terreaux-Scotto (dir.), L’art de la prédication au xve siècle : efficacité rhétorique et figurative, Cahiers d’études italiennes, no 29, 2019, <https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/cei.6105>.
Sur la puissance de l’homologie en peinture, voir B. Rougé, « Le tableau efficace. Réflexions sur la performativité de la peinture (religieuse) », dans A. Dierkens, G. Bartholeyns et T. Golsenne (dir.), La performance des images, Bruxelles, Éditions de l’Université de Bruxelles, 2010, p. 162.
Cette synthèse complexe entre parole, écoute et regard, par l’intermédiation de l’image, trouve son assise théorique sur la distinction établie au Moyen Âge entre historia, allegoria, tropologia et anagogia, qui conditionne et favorise l’essor de l’exégèse scripturaire. Comme l’explique Umberto Eco, à la suite du synode d’Arras (1025) se développe ainsi une « vaste campagne (qui comptera Suger au nombre de ses plus ardents promoteurs) visant à l’éducation des personnes sans instruction, par le biais de la figuration et de l’allégorie, par le biais de la peinture quae est laicorum litteratura, comme dira Honorius d’Autun » (U. Eco, Arts et beauté dans l’esthétique médiévale, Paris, Grasset, 1997, p. 97).
Voir P. Dubus, « L’invention de l’instantanéité dans la peinture du Cinquecento », dans F. Crémoux, J.‑L. Fournel, C. Lucas Fiorato et P. Civil (dir.), Le présent fabriqué (Espagne / Italie – xve‑xviie siècles), Paris, Garnier, 2019, p. 131.
Se créent ainsi des réseaux d’images, qui s’articulent autour de liens associatifs complexes et font naître des « ponts » entre des ordres de réalités hétérogènes. Lina Bolzoni emploie à ce propos la pertinente expression de « réaction en chaîne » (L. Bolzoni, La rete delle immagini. Predicazione in volgare dalle origini a Bernardino da Siena, Turin, Einaudi, 2002, p. 71).
G. Didi-Huberman, Devant l’image, Paris, Les Éditions de Minuit, 1990, p. 29.
É. Littré, Dictionnaire de la langue française, t. 1, Paris, Hachette, 1873, p. 109.
Nous avons ainsi montré comment deux sous-thématiques sont particulièrement vivaces, celle de Saint-Pierre Martyr et celle du Martyr des Dix Mille (J.‑M. Rivière, La guerre hors-champ, ouvr. cité, p. 285‑289).
G. M. Barbuto, La politica dopo la tempesta. Ordine e crisi nel pensiero di Francesco Guicciardini, Naples, Liguori Editore, 2002.
« Ora per questa passata de’ franciosi, come per una subita tempesta rivoltatasi sottosopra ogni cosa, si roppe e squarciò la unione del Italia ed el pensiero e cura che ciascuno aveva alle cose communi […]. » (F. Guicciardini, Storie fiorentine dal 1378 al 1509, Milan, Rizzoli, 1998, p. 197). La traduction est de notre fait.
L. Marin, « La description du tableau et le sublime en peinture. À propos d’un paysage de Poussin et de son sujet », Communications, no 34, 1981, p. 65.
« Quando io considero tutta la Italia e le città di quella, io non veggo se non tenebre, io non veggo se non tempesta, io non veggo se non le tribulazioni. » (G. Savonarola, Prediche sopra Aggeo, Rome, Angelo Belardetti Editore, 1965, p. 58). La traduction est de notre fait.
« Questa nave è la nostra arca, la quale è in mezzo al diluvio; e alcuni vogano innanzi: questi sono e’ buoni che con le orazioni e con digiuni e con le altre buone opere e col fare iustizia aiutano ’andare la nave in porto. Alcuni che tirono indrieto, questi sono certi increduli e cattivi, come debbo dire, arrabbiati; ma lasciate fare a costoro quanto vogliono; tirate pure innanzi voi buoni, non dubitate, ché l’andrà innanzi e la virtù starà di sopra; e tirino quanto vogliono indietro questi cattivi, ché io vi dico che l’andrà innanzi, perché ella è troppo innanzi. » (G. Savonarola, Prediche sopra i Salmi, vol. II, Rome, Angelo Belardetti, 1974, p. 179). La traduction est de notre fait.
Sur l’origine biblique du déluge et son interprétation visuelle à la Renaissance, voir R. Bertazzoli et A. Larcati, « Introduzione », dans R. Bertazzoli, C. Gibellini et A. Larcati (dir.), I volti delle acque. Mitologie del diluvio nelle letterature europee, Florence, Franco Cesati Editore, 2013, p. 9‑14. Sur la fresque de Michel-Ange de la chapelle Sixtine consacrée à cette thématique, voir L. Steinberg, Michelangelo’s Painting. Selected Essays, Chicago, Londres, The University of Chicago Press, 2019, p. 20‑69.
Voir le chapiter 3, intitulé « Nature in Motion: The Depiction of Tempest in the Italian Renaissance », dans L. O. Goedde, Tempest and Shipwreck in Dutch and Flemish Art. Convention, Rhetoric, and Interpretation, University Park, Londres, The Pennsylvania State University Press, 1989, p. 52‑62 ; H. Brunon, « Figurer le tumulte du monde : peinture et météorologie à la Renaissance », dans P. Morel (dir.), L’art de la Renaissance entre science et magie, Paris, Somology, p. 357‑383.
Voir K. Stermole, Venetian Art and the War of the League of Cambrai (1509–1517), PhD, Queen’s University, 2007, p. 11‑20.
Voir P. Dubus, « Du sujet et de la réception des œuvres de peinture. Notes sur La Tempête de Giorgione », Horizons philosophiques, vol. 2, no 1, 1991, p. 10‑13.
Voir E. Wind, Giorgione’s Tempesta with Comments on Giorgione’s Poetic Allegories, Oxford, Oxford University Press, 1969, p. 1‑4.
« Italia, piangi, e prega il gran Monarca / Che in porto salva guidi la tua barca. / El mar turbato vedo, e le tue sponde / A tal fortuna non pon piu durare: / Di quel troppo li noce le grande onde, / Che in breve la vedro periclitare. » « Italie, pleure, et prie le grand Monarque / Pour qu’il guide ta barque saine et sauve à bon port. / Je vois la mer troublée, et tes rivages / Face à une telle fortune ne peuvent plus durer : / Les grandes vagues leur nuisent tant / Que je la verrai bientôt péricliter. » (B. Cordo, La obsidione di Padua, dans M. Beer, D. Diamanti et C. Ivaldi (dir.), Guerre in ottava rima, vol. II : Guerre d’Italia (1483‑1527), Modène, Edizioni Panini, 1989, p. 327‑328)
« It would nevertheless be a mistake to overemphasize the more arcane symbolic aspects of the Tempesta. In the summer and fall of 1509 the meaning of the storm in Giorgione’s picture must have been clear—almost intuitively so—to the Venetian patrician audience for which it was intended. The atmospheric tension of the painting may even have been suggested by a particular moment during the siege of Padua. On 24 September, a week before the imperial assault was suddenly abandoned, the diarist Marino Sanudo recorded: “While the Senate was in session, there came a very great wind and rain with a great fortuna, and it rained all night. Also today we heard the bombarding of Padua.” » (P. Kaplan, « The Storm of War: The Paduan Key to Giorgione’s Tempesta », Art History, vol. 9, no 4, 1986, p. 414). La traduction est de notre fait.
Voir M. Lucco, Giorgione, Paris, Gallimard / Electa, 1997, p. 86.
Comme le relève Sarah Ferrari, cet éclair est un unicuum dans la peinture vénitienne de cette époque et en devient, de fait, un geste d’une extraordinaire portée artistique et conceptuelle (S. Ferrari, Le ragioni culturali del «dipingere moderno». Paesaggio, ritratto e allegoria a Venezia negli anni di Giorgione, thèse de doctorat, Università degli Studi di Padova, 2014, p. 194).
Voir D. Howard, « Giorgione’s Tempesta and Titian’s Assunta in the Context of the Cambrai Wars », Art History, vol. 8, no 3, 1985, p. 275‑276.
Voir M. Paoli, La ‘Tempesta’ svelata. Giorgione, Gabriele Vendramin, Cristoforo Marcello e la ‘Vecchia’, Lucques, Maria Paccini Fabri Editore, 2011, p. 125‑134.
« La catastrofica sconfitta di Agnadello fu un vero e proprio fulmine a ciel sereno per Venezia, che mai si sarebbe aspettata di arrivare così vicino al pericolo di distruzione totale. Il fatto che molte città della terraferma, in particolare Padova, siano state riconquistate nel giro di pochi mesi, non può in alcun modo compensare l’impatto di quell’evento, che diede luogo ad una serie impressionante di saccheggi e devastazioni tanto nelle città quanto nelle idilliche campagne. » (S. Ferrari, Le ragioni culturali, ouvr. cité, p. 146). La traduction est de notre fait.
Les différentes exégèses proposées par la critique sont énumérées et commentées dans M. Paoli, La ‘Tempesta’ svelata, ouvr. cité, p. 9‑109.
Voir J.‑M. Rivière, La guerre hors-champ, ouvr. cité, p. 216‑217.
Voir G. Fiorenza, Dosso Dossi. Paintings of Myth, Magic, and the Antique, University Park, The Pennsylvania State University Press, 2008, p. 74‑75.
Sur le contexte qui entoure ces recherches graphiques, voir M. Lodone, I segni della fine. Storia di un predicatore nell’Italia del Rinascimento, Rome, Viella, 2021, p. 91‑94 ; P. Dubus, « Du drame à la dramatisation : le motif de la tempête dans la littérature artistique de la Renaissance », dans M. Viegnes (dir.), Imaginaires du vent, Paris, Imago, 2003, p. 34‑41.
Voir J.‑M. Rivière, La guerre hors-champ, ouvr. cité, p. 88‑94.
Voir D. Arasse, Léonard de Vinci. Le rythme du monde, Paris, Hazan, 2011, p. 97‑103.
C. Pedretti et S. Taglialagamba, Léonard de Vinci. L’art du dessin, Paris, Citadelles et Mazenod, 2017, p. 216.
Ces quelques phrases rédigées sur un feuillet conservé à la Royal Library de Windsor (12665v) synthétisent de manière tout à fait évocatrice sa conception visuelle : « Tenebre, vento, fortuna di mare, diluvio d’acqua, selve infocate, pioggia, saette del cielo, terremoti e ruina di monti, spianamenti di città. / Venti revertiginosi che portano acqua, rami di piante e omini infra l’ara. / Rami stracciati da’ venti, misti col corso de’ venti, con gente di sopra. / Piante rotte, cariche di gente. / Nave rotte in pezzi, battute in iscogli. / Grandine, saette, venti revertiginosi. / Delli armenti. Gente che sien sopra piante che non si posson so<s>tenere. / Alberi e scogli, torri, colli pien di gente, barche, tavole, madie e altri strumenti da notare. / Colli coperti d’uomini e donne e animali, e saette da’ nuvoli che allumini<n>o le cose. » « Ténèbres, vent, fortune de mer, déluge d’eau, forêts enflammées, pluie, éclairs du ciel, tremblements de terre et effondrements de montagnes, rasages de villes. / Vents vertigineux qui portent eau, branches de plantes et hommes sous l’autel. / Branchages déchirés par les vents, mélangés par le cours des vents, avec des gens dessus. / Plantes rompues, chargées de gens. / Navires brisés en morceaux, battus par les écueils. / Grêle, éclairs, vents vertigineux. / Des troupeaux. Des gens qui sont sur les plantes et ne peuvent se retenir. / Des arbres et des écueils, des tours, les montagnes emplis de gens, des barques, des tables, des armoires et d’autres outils à remarquer. / Des montagnes couvertes d’hommes, de femmes et d’animaux, et des éclairs depuis les nuages qui illuminent les choses. » (Leonardo da Vinci, Scritti, Milan, Mursia, 1992, p. 179)
S. Wuhrmann et R. Cariel, « “Diluvio e sua dimostrazione in pittura” : les enjeux artistiques du déluge », dans R. Cariel, J.‑C. Lebensztejn, M. S. Seguin et S. Wuhrmann (dir.), Visions du déluge de la Renaissance au xixe siècle, Paris, Réunion des musées nationaux, 2006, p. 13.
Ce tableau figure un épisode qui serait advenu durant la nuit du 25 février 1341, lors de laquelle une épouvantable tempête aurait touché la lagune vénitienne. La légende narre comment un vieux pêcheur, qui avait trouvé refuge sous un pont, se serait vu solliciter par un homme venu de l’église de Saint-Marc un passage jusqu’à l’île de San Giorgio, où un second inconnu aurait embarqué. Puis l’embarcation aurait fait une halte à San Niccolò del Lido pour prendre un troisième homme. Face à eux se serait alors présenté un navire chargé d’un grand nombre de démons, décidés à voguer jusqu’à la cité pour la détruire. Grâce à l’intercession des trois passagers, qui se seraient révélés être saint Marc, saint Georges et saint Nicolas, le navire empli de démons aurait alors coulé, préservant Venise de la menace. Sur ce tableau, voir P. Dubus, « La Tempête de Jacopo Palma l’Ancien. Notes sur la réception de l’œuvre du Cinquecento », Revue de l’art, no 145, 2004, p. 55‑61 ; É. Pommier, « La beauté et la tempête. Aspects de la mer à la Renaissance », dans J. Pigeaud (dir.), L’eau, les eaux : Xe Entretiens de La Garenne Lemot, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2006, p. 73‑87, <https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/books.pur.32609>.
Voir P. Sohm, « Palma Vecchio’s Sea Storm: A Political Allegory », Revue d’art canadienne / Canadian Art Review, vol. 6, no 2, 1979‑1980, p. 92‑96.
Voir M. Muraro, « Titien : iconographie et politique », dans D. Arasse (dir.), Symboles de la Renaissance, vol. I, Paris, Éditions Rue d’Ulm, 1976, p. 40.
« Art produced in response to the war was created for a variety of reasons and functioned in equally varied ways—it served to celebrate or to censure, to reassure or to incite, to provoke inspiration or to kindle commitment. » (K. Stermole, Venetian Art, ouvr. cité, p. 370). La traduction est de notre fait.
« Exsurgat Deus et dissipentur inimici eius et fugiant qui oderunt eum a facie eius », Psaumes, 68, 2.
« Ecce Dominus Deus in fortitudine veniet, et brachium ejus dominabitur ecce merces eius cum eo et opus illius coram eo », Livre d’Isaïe, 40, 10.
On retrouve par exemple le dragon, symbole des Aragon, sur une miniature réalisée par Ioan Todeschini pour les Heures de Frédéric d’Aragon (Bibliothèque nationale de France, Lat. 10532, fo 388).
Dans sa neuvième édition, le Dictionnaire de l’Académie française définit l’allégorie comme une « fiction narrative ou descriptive qui, utilisant un ensemble organisé d’éléments métaphoriques, a pour objet de donner indirectement accès à un sens autre que le sens littéral » (<www.cnrtl.fr/definition/academie9/allégorie>, consulté le 18 juillet 2021).
M.‑L. Liberge, Images et violences de l’histoire, Paris, L’Harmattan, 2014, p. 9.
C. Ginzburg, « Ekphrasis et Connoisseurship », dans E. Alloa (dir.), Penser l’image, vol. III : Comment lire les images ?, Dijon, Les Presses du réel, 2017, p. 144.
N. Goodman, Languages of Art. An Approach to a Theory of Symbols, Londres, Oxford University Press, 1969, traduit dans D. Freedberg, Le pouvoir des images, Paris, Gérard Monfort, 1998, p. 57.
H. Bredekamp, Théorie de l’acte d’image, Paris, Éditions de la Découverte, 2015, p. 44‑45.
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