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Notes
On ne reviendra pas ici sur la question de savoir si l’Antiquité, hellénophone autant que latine, a connu des romans ante litteram, voire des romans « tout court ». Il convient toutefois de rappeler que les Romains n’ont jamais identifié ni codifié une catégorie littéraire romanesque et qu’à la suite de György Lukacs (G. Lukács, La théorie du roman, traduction de J. Clairevoye, Paris, Gonthier, « Bibliothèque Médiations, 4 », 1963), les historiens de la littérature font le plus souvent débuter le roman avec le Don Quichotte de Cervantès. Par conséquent, on retiendra ici la définition a minima que René Martin et Jacques Gaillard donnent de ce que pourrait être l’équivalent, sinon l’ancêtre, du roman dans l’Antiquité, à savoir « une œuvre d’imagination (ce qui le distingue de l’histoire), constituée par un récit (ce qui le distingue du théâtre) correspondant à une lecture d’assez longue durée (ce qui le distingue du conte ou de la nouvelle) et écrit, sinon uniquement, du moins principalement en prose (ce qui le distingue de l’épopée) » (R. Martin et J. Gaillard, Les genres littéraires à Rome, Paris, Scodel, 1990, p. 71). Ces caractéristiques semblent effectivement convenir pour rendre compte du genre littéraire des Métamorphoses d’Apulée : voir les différentes études qui sont consacrées à cette question dans E. P. Cueva et S. N. Byrne (éds), A Companion to the Ancient Novel, Maiden (Mass.) / Oxford / Chichester, Wiley Blackwell, « Blackwell Companions to the Ancient World. Literature and Culture », 2014, notamment la contribution critique de P. James, « Apuleius’ Metamorphoses. A Hybrid Text? », p. 317‑329, avec orientations bibliographiques.
Apulée, Apologie, 24. La bibliographie sur Apulée et son œuvre est bien entendu innombrable : on en trouvera un premier aperçu dans Apulée, Les Métamorphoses, D. S. Robertson et P. Vallette (éds), Paris, Les Belles Lettres, « Collection des Universités de France », 3 vol., 1940‑1945, ainsi que dans Apulée, Les Métamorphoses ou l’Âne d’or, D. S. Robertson et O. Sers (éds), Paris, Les Belles Lettres, « Classiques en poche, 82 », 2007 ; voir également les différentes livraisons des « colloques de Groningen » sur le roman ancien consacrés à l’Âne d’or (dont certains sont cités dans cet article). Dans cette contribution, nous suivrons le texte établi par D. S. Robertson ; sauf indication contraire, les traductions sont des auteures de cet article.
Apulée, Métamorphoses, I, 2.
Sur la réputation sulfureuse de la Thessalie, et surtout des Thessaliennes, dans l’Antiquité grecque et romaine, voir J. Cazeaux, « La Thessalie des magiciennes », dans B. Helly (dir.), La Thessalie, Actes de la Table ronde (Lyon, 21‑24 juillet 1975), Lyon, Maison de l’Orient, « Collection de la Maison de l’Orient méditerranéen. Série archéologie, 5 », 1979, p. 265‑275. Pour une approche plus générale de la sorcellerie à l’époque d’Apulée, voir K. A. Fraser, « Roman Antiquity: The Imperial Period », dans D. J. Collins (éd.), The Cambridge History of Magic and Witchcraft in the West: From Antiquity to the Present, Cambridge, Cambridge University Press, 2015, p. 115‑147.
Apulée, Métamorphoses, II, 1‑2.
Ibid., I, 21‑23.
Ibid., II, 7‑10, 16‑17.
Ibid., III, 15.
Ibid., III, 21‑22.
Ibid., III, 24‑25.
Ibid., III, 25‑26.
Ibid., III, 28.
Ibid., XI, 13.
Ibid., XI, 19‑30.
Ibid., I, 5‑21.
Ibid., II, 21‑30.
Ibid., IX, 5‑7.
Voir par exemple, au sein d’une abondante bibliographie, Aspects of Apuleius’ Golden Ass, vol. II : Cupid and Psyche: A Collection of Original Papers, Groningen, Egbert Forsten, 1998.
Apulée, Métamorphoses, X, 13‑17.
Ibid., IX, 10‑31.
Ibid., III, 28–VII, 13.
Ibid., VIII, 24–IX, 10.
Ibid., IX, 39–X, 13.
F. Millar, « The World of the Golden Ass », The Journal of Roman Studies, vol. 71, 1981, p. 63‑75.
Cf. les réflexions de Sandra Rae Joshel et Lauren Hackworth Petersen au sujet de l’invisibilité archéologique des esclaves (S. R. Joshel et L. Hackworth Petersen, The Material Life of Roman Slaves, New York, Cambridge University Press, 2014) ou celles de Robert C. Knapp sur les « invisible Romans » (R. C. Knapp, Invisible Romans, Cambridge (Mass.), Harvard University Press, 2011).
X. Colin, « Commerçants itinérants et marchands sédentaires dans l’Occident romain », dans E. Lo Cascio (dir.), Mercati permanenti e mercati periodici nel mondo romano, Atti degli Incontri capresi di storia dell’economia antica (Capri, 13‑15 octobre 1997), Bari, Edipuglia, « Pragmateiai, 2 », 2000, p. 149‑160 ; cf. en particulier p. 157 : « Un passage d’Apulée met en scène un marchand ambulant qui s’approvisionne en miel et fromage pour les distribuer dans les auberges de Thessalie, d’Étolie et de Béotie. »
M. Flohr, The World of the Fullo: Work, Economy, and Society in Roman Italy, Oxford, Oxford University Press, « Oxford Studies on the Roman Economy », 2013. Cf. par exemple p. 117‑120 et p. 265, où l’auteur écrit, dans un passage consacré au personnel des ateliers de foulerie romains : « The fullo featuring in Apuleius’ Metamorphoses lived and worked with his wife in a place described as a taberna. It is unclear whether his wife played an important role in the workshop, and we hear nothing of children or servants, but it is clear that the basis of the fullery in this story was a small household. Unfortunately, there is little other textual evidence. »
A. Daguet-Gagey, Splendor aedilitatum : l’édilité à Rome (ier s. avant J.‑C. – iiie s. après J.‑C.), Rome, École française de Rome, « Collection de l’École française de Rome, 498 », 2015, p. 612‑614 (cf. p. 612 : « Outre Varron, c’est en réalité chez Apulée que l’on trouve la plus vivante et pittoresque description d’une vente de bétail, aux enchères »).
Ibid., p. 125 : « On vit, dans la formule ex imperio aedilium curulium, un écho au passage bien connu d’Apulée, dans les Métamorphoses, où le narrateur rapporte l’incident, qui se produisit sur le marché d’Hypata, en Thessalie. […] Le témoignage d’Apulée parut conforter la lecture donnée de la tablette d’Herculanum. »
« La seconde [mention] apparaît dans les Métamorphoses d’Apulée, quand l’âne est vendu à deux esclaves cuisiniers, dont l’un est notamment spécialisé dans la confection de pâtisseries. Pour autant que ces deux mentions permettent d’en juger, le métier de pistor dulciarius ne constitue guère plus qu’une extension des capacités techniques d’un pistor […]. » (N. Monteix, Les lieux de métier : boutiques et ateliers d’Herculanum, Rome, École française de Rome, « BEFAR/Collection du Centre Jean Bérard, 344/34 », 2010, p. 162)
M.‑A. Le Guennec, Aubergistes et clients. L’accueil mercantile dans l’Occident romain (iiie s. av. J.‑C. – ive s. apr. J.‑C.), Rome, École française de Rome, « BEFAR, 381 », 2019, passim. De même, Stéphanie Guédon fait un grand usage du texte apuléien pour étudier les realia du voyage en Afrique romaine (S. Guédon, Le voyage dans l’Afrique romaine, Bordeaux, Ausonius, « Scripta Antiqua, 25 », 2010).
F. Dupont, Le plaisir et la loi : du Banquet de Platon au Satiricon, Paris, F. Maspero, « Texte à l’appui. Histoire classique », 1977.
Gilbert-Charles Picard reconnaît ainsi dans l’histoire du riche propriétaire accapareur (Métamorphoses, IX, 33‑38) des « traits d’actualité inspirés par des conflits sociaux tels que celui du Saltus Burunitanus. La concordance entre textes historiques et juridiques d’une part et le témoignage du romancier d’autre part prouve qu’on peut utiliser celui‑ci pour l’histoire de la crise économique et sociale provoquée en Afrique par la guerre Germanique de 169‑180, qui aboutit à l’accaparement des terres par quelques grands propriétaires » (G.‑C. Picard, « Les préoccupations sociales dans les Métamorphoses d’Apulée », Revue des études latines, t. 37, 1959 [1960], p. 54‑55). Cependant le passage des Métamorphoses sur le riche qui tente par tous les moyens de s’approprier les biens de son voisin n’offre que peu de points communs avec le conflit du saltus Burunitanus, connu par une pétition adressée à l’empereur Commode par les paysans d’un domaine impérial pour dénoncer les abus d’un conductor et d’un procurateur (CIL, VIII, 10570, cf. 14464 [ILS, 6870]) ; voir J. Kolendo, Le colonat en Afrique sous le Haut-Empire, Paris, Les Belles Lettres, « Centre de recherches d’histoire ancienne, 107 », 1991 (1976), p. 35‑37, 59, 63‑73. Un autre exemple de la recherche de l’« africanité » dans les Métamorphoses se trouve chez Emmanuel et Nedjima Plantade, qui, dans « Psyché (d’Apulée) », Encyclopédie berbère, vol. 37, 2015, p. 6588‑6602, identifient de façon documentée dans l’histoire de Psyché et Cupidon (cf. supra n. 18) des gestes cultuels et des éléments de contes berbères (lesquels, toutefois, ont été recueillis au xxe siècle, ce qui rend délicate leur utilisation pour expliquer un texte du iie siècle).
Ainsi Miko Flohr écrivait‑il par exemple au sujet de l’industrie de la foulerie à Pompéi au ier siècle apr. J.‑C. : « The integrated situation in the Vesuvian area may nicely fit in with Apuleius’ story about the fuller and his adulterous wife […]. » (M. Flohr, The World of the Fullo, ouvr. cité, p. 272)
Apulée, Métamorphoses, I, 1, 6. Sur cet énigmatique prologue, voir les différentes contributions réunies dans A. Kahane et A. Laird (éds), A Companion to the Prologue of Apuleius’ Metamorphoses, Oxford, Oxford University Press, 2001 ; notamment, pour l’identité du narrateur du prologue et son rapport à Apulée, K. Clarke, « Prologue and Provenance: Quis ille? or Unde ille? », p. 101‑110.
Voir M. Dubuisson, « Graecus, Graeculus, Graecari : l’emploi péjoratif du nom des Grecs en latin », dans S. Saïd (dir.), Ἑλλήνισμος. Quelques jalons pour une histoire de l’identité grecque, Actes du colloque de Strasbourg (25‑27 octobre 1989), Leyde / New York / Copenhague, etc., Brill, « Travaux du Centre de recherche sur le Proche-Orient et la Grèce antiques », 1991, p. 315‑335.
Cf. Varron, De la langue latine, X, 70.
N. Fick, « Ville et campagne dans les Métamorphoses d’Apulée », Revue belge de philologie et d’histoire, t. 69, fasc. 1, 1991, p. 110‑130.
Contra par exemple J. Colin, « Apulée en Thessalie : fiction ou vérité ? (Métam., II, 21 sq. ; II, 32 – III, 10 ; X, 6‑12 ; X, 23, 1 sq.) », Latomus, t. 24, fasc. 2, 1965, p. 330‑345, dont le point de vue est résolument opposé à celui représenté par N. Fick, et du reste plus traditionnel au sein des études apuléiennes. L’article s’ouvre significativement sur ces mots : « Dans le présent article, nous nous proposons d’abord de montrer les observations vivantes, en Thessalie, d’Apulée — de l’étudiant et du juriste —, les documents véridiques qui se cachent derrière l’affabulation cocasse des Métamorphoses. Nous voulons ensuite considérer ces témoignages — ce qui provoquera l’étonnement de nos collègues — comme une source précieuse pour la connaissance approfondie du monde hellénique sous l’Empire romain. » (p. 330)
Notamment au droit romain : citons par exemple le clin d’œil malicieux à la lex Iulia de adulteriis coercendis, que Jupiter reproche à Cupidon de lui avoir fait enfreindre dans le conte d’Amour et Psyché (Apulée, Métamorphoses, VI, 22). Pour d’autres exemples, cf. O. Sers, « Apulée par lui‑même », dans Apulée, Les Métamorphoses ou l’Âne d’or, D. S. Robertson et O. Sers (éds), ouvr. cité, p. xxv‑xxvi.
« Lu les Métamorphoses de Lucius de Patrae, ouvrage en plusieurs livres. Sa langue est claire, pure et d’une grâce étudiée. Il fuit le néologisme et montre un goût immodéré pour les histoires merveilleuses. C’est comme qui dirait un autre Lucien. Les deux premiers livres, en tout cas, ont été presque littéralement transcrits par Lucius du livre de Lucien intitulé : Lucius ou l’Âne. Ou par Lucien d’après les livres de Lucius. C’est plutôt Lucien qui paraît copier l’autre, à en juger par conjecture (nous ne sommes pas en mesure de décider lequel est le plus ancien en date). Lucien, en effet, a taillé en pleine matière dans l’œuvre de Lucius, il a retranché ce qui ne lui paraissait pas utile à son dessein propre ; puis, gardant les mêmes mots et les mêmes tours de phrase, il a assemblé le reste en un seul livre et a donné le titre de Lucius ou l’Âne à ce qu’il avait ainsi dérobé. L’un et l’autre ouvrage est plein de peintures empruntées à la mythologie et de honteuses obscénités. Mais, tandis que Lucien, dans cet écrit comme dans ses autres œuvres, raille et bafoue les superstitions des Grecs, Lucius ajoute foi sérieusement aux métamorphoses d’hommes en hommes et de bêtes en hommes ou inversement, ainsi qu’à tout l’antique fatras de niaiseries mythologiques, qu’il mettait par écrit et tissait en une trame. » (Photius, Bibliothèque, 129, texte établi par R. Henry, Paris, Les Belles Lettres, « Collection des Universités de France, Série grecque, 142 », 1960 ; trad. P. Vallette dans Apulée, Les Métamorphoses, D.S. Robertson et P. Vallette (éds), ouvr. cité)
H. J. Mason, « Greek and Latin Versions of the Ass-Story », dans W. Haase et H. Temporini (éds), Aufstieg und Niedergang der römischen Welt. Teil II: Principat. Band 34.2, Berlin / New York, W. de Gruyter, 1994, p. 1665‑1707, en particulier p. 1677‑1681 avec rappel des hypothèses en présence.
Pseudo-Lucien, Onos, 56.
« Mon père est […] ; mon nom est Lucius, celui de mon frère Gaius […] Notre patrie est Patrae, en Achaïe. » (Pseudo-Lucien, Onos, 55)
B. E. Perry, The Metamorphoses Ascribed to Lucius of Patrae, Its Content, Nature and Authorship, Lancaster, The New Era Printing Company, 1920.
H. van Thiel (éd.), Abenteuer eines Esels, oder, Die Verwandlungen des Lukios. Der griechische Eselsroman, Munich, Heimeran Verlag, « Tusculum-Schriften », 1972.
E. Cocchia, Romanzo e realtà nella vita e nell’attività letteraria di Lucio Apuleio, Catane, F. Battiato, « Biblioteca di filologia classica, 13 », 1915.
Pour un bilan plus détaillé des hypothèses en présence, voir H. J. Mason, « Greek and Latin Versions of the Ass-Story », art. cité, p. 1686‑1692.
K. Bürger, De Lucio Patrensi, sive de Ratione inter Asinum Q. F. Lucianeum Apuleique Metamorphoses intercedente, dissertatio inauguralis philologica, quam… defendet Carolus Bürger…, Berlin, Lette-Verein, 1887.
Voir l’essai de Simon Swain, qui, empruntant aux catégories d’analyse de Jean Genette, parle à ce sujet d’hypertextualité : par l’imitation consciencieuse et consciente du texte grec, Apulée ferait démonstration de son bilinguisme et de sa maîtrise de codes culturels doubles, grecs et romains, pour des raisons de distinction sociale et de jeu littéraire (S. Swain, « The Hiding Author: Context and Implication », dans A. Kahane et A. Laird (éds), A Companion to the Prologue of Apuleius’ Metamorphoses, ouvr. cité, p. 55‑63).
A. Mazzarino, La Milesia e Apuleio, Turin, Chiantore, 1950, p. 134.
E. Fraenkel, Plautinisches im Plautus, Berlin, Weidmannsche Buchhandlung, « Philologische Untersuchungen, 28 », 1922.
Apulée, Les Métamorphoses, D. S. Robertson et P. Vallette (éds), ouvr. cité, p. ix.
« en me frappant avec ce fouet fait d’une chaîne d’osselets » (Apulée, Métamorphoses, VIII, 30, 2).
Voir par exemple la liste d’ajouts d’Apulée proposée par O. Sers, qui assigne au Madaurien l’essentiel des sous-récits du roman (O. Sers, « Apulée par lui‑même », art. cité, p. xxii‑xxiii).
C’est l’hypothèse défendue par Jennifer Hall, selon qui les Metamorphoseis comprenaient bien plus de deux livres. De son point de vue, il faudrait comprendre des propos de Photius que seuls les deux premiers de ces livres avaient trait à l’histoire de Lucius, l’homme transformé en âne, et auraient été résumés par l’épitomé ; dans cette perspective, Apulée aurait pu emprunter, sinon tous, du moins certains de ses récits enchâssés, aux livres suivants des Métamorphoses grecques (J. Hall, Lucian’s Satire, New York, Arno Press, « Monographs in Classical Studies », 1981).
« at ego tibi sermone isto Milesio uarias fabulas conseram » ; « mais moi, à la manière milésienne, je vais t’enchaîner les contes variés » (Apulée, Métamorphoses, I, 1, 1).
Voir A. Mazzarino, La Milesia e Apuleio, ouvr. cité.
Voir G. C. Fiske, Lucilius and Horace: A Study in the Classical Theory of Imitation, Madison, University of Wisconsin, « University of Wisconsin Studies in Language and Literature », 1920.
En son temps, Louis Robert avait mené une tentative de ce type à propos de l’œuvre de Lucien, dont de nombreuses obscurités avaient pu être dissipées par un croisement rigoureux et détaillé avec les sources primaires (voir L. Robert, « Lucien en son temps », dans Id., À travers l’Asie Mineure. Poètes et prosateurs, monnaies grecques, voyageurs et géographie, Athènes, École française d’Athènes, « BEFAR, 239 », 1980, p. 393‑436, en particulier p. 427‑432 au sujet de l’Histoire vraie qui relève du genre romanesque.
Apulée, Métamorphoses, I, 5 – I, 20.
« Je prends ma besace, et la clé enclenchée, tire le pêne ; mais ces honnêtes et fidèles battants qui s’étaient déverrouillés de leur propre chef pendant la nuit, ce coup‑ci, c’est avec peine et bon gré mal gré qu’ils s’ouvrent, en y introduisant à plusieurs reprises la clé. ‟Hé toi, où es‑tu donc ?”, dis‑je, ‟Ouvre les portes de l’auberge, je veux partir avant le lever du jour.” Le portier, qui dormait par terre derrière la porte, me dit, encore plongé dans un demi-sommeil : ‟Quoi ? Tu ne sais donc pas que les routes sont infestées de brigands, pour te mettre en route comme ça de nuit ?” […] Lui, tout ensommeillé, sur le point de se rendormir, se retourne de l’autre côté et me dit : ‟Et d’où est‑ce que je sais que ce compagnon de route avec qui tu es descendu à l’hôtel hier au soir, tu ne lui as pas tranché la gorge et que tu ne cherches pas ton salut dans la fuite ?” » (Ibid., I, 14, 6 – 15, 1‑4)
Voir par exemple A. Buonopane, « Inter vias latrones sum passus (CIL, VIII, 2728, 18122): morire lungo le strade romane », dans P. Basso et E. Zanini (dir.), Statio amoena. Sostare e vivere lungo le strade romane, Oxford, Archaeopress, 2016, p. 39‑48 ; C. Wolff, Les brigands en Orient sous le Haut-Empire romain, Rome, École française de Rome, « Collection de l’École française de Rome, 308 », 2003.
Voir ainsi le cas des établissements pompéiens dans I, 1, 6.7.8.9 et VI, 9, 1.14, qui présentent des systèmes de fermeture proches de celui évoqué par Apulée (M.‑A. Le Guennec, Aubergistes et clients, ouvr. cité, p. 186).
Cf. par exemple pour des éléments de comparaisons en contexte grec : A. Glazebrook et B. Tsakirgis (éds), Houses of Ill Repute. The Archaeology of Brothels, Houses, and Taverns in the Greek World, Philadelphie (Penn.), University of Pennsylvania Press, 2016.
Ainsi par exemple Philostrate, Vie d’Apollonios de Tyane, IV, 39 ; Achille Tatius, Leucippé et Clitophon, VII, 3.
« Alors que nous nous trouvions en Italie, il nous arrivait de temps à autre d’entendre des histoires semblables au sujet d’une région de ces contrées, où l’on disait que des femmes qui exerçaient la profession d’aubergiste, versées dans les arts maléfiques, avaient l’habitude de mettre dans du fromage destiné aux voyageurs qu’elles choisissaient ou qui leur tombaient sous la main, des substances destinées à les transformer sur-le-champ en bêtes de somme et à les forcer à porter ce dont elles avaient besoin ; après quoi, leur besogne achevée, ils revenaient à leur état normal ; pourtant leur esprit ne devenait pas animal, mais restait humain, de même qu’Apulée, dans le livre qu’il a intitulé L’Âne d’or, dit avoir lui‑même, de manière véridique ou inventée, été transformé en âne tout en gardant un esprit humain, après avoir bu une potion magique. » (Augustin, La Cité de Dieu, XVIII, 18). Contra N. Moine, « Augustin et Apulée sur la magie des femmes d’auberge », Latomus, t. 34, fasc. 2, 1975, p. 350‑361, selon qui ce passage n’est qu’une transposition inexacte par Augustin des Métamorphoses d’Apulée, les différences entre les deux versions étant dues, selon l’auteure, a une mauvaise remémoration des détails du roman par l’évêque d’Hippone. S’il est évident que la seconde partie du passage fait référence, au prix d’une confusion entre auteur et narrateur, au personnage de Lucius qui, après sa transformation en âne, conserve sa raison humaine, la mention des fromages maléfiques est, pour sa part, inédite.
Apulée, Apologie, 56‑73. Pour la date, B. E. Thomasson, Fasti africani. Senatorische und ritterliche Amtsträger in den römischen Provinzen Nordafrikas von Augustus bis Diokletian, Stockholm, Svenska Institutet i Rome, « Skrifter utgivna av Svenska Institutet i Rom, 53 », 1996.
H. Pavis d’Escurac, « Pour une étude sociale de l’Apologie d’Apulée », Antiquités africaines, t. 8, 1974, p. 89‑101.
Apulée, Apologie, 55 ; Florides, XVII, 4 ; cf. P. Vallette, « Introduction », dans Apulée, Apologie. Florides, P. Valette (éd.), Paris, Les Belles Lettres, « Collection des Universités de France, Série latine, 16 », 1960 (1924), p. x, n. 3.
Supra n. 33.
On trouve cependant chez Lucien le thème du voisin accapareur et celui des conflits de bornage : Nauigium, 38 ; Icaromenippus, 18 ; Kataplus, 21. G. Anderson, Studies in Lucian’s Comic Fiction, Leyde, Brill, « Mnemosyne. Supplementum, 43 », 1976, p. 64 (cité dans B. L. Hijmans et M. Zimmerman (éds), Apuleius Madaurensis Metamorphoses, Book IX, Groningen, E. Forster, « Groningen Commentaries on Apuleius », 1995, p. 296).
Apulée, Métamorphoses, IX, 33‑38.
Ibid., IX, 35.
Ibid.
Ibid. Les liens familiaux figurent en bonne place dans ce qu’il est convenu d’appeler « l’autoreprésentation des élites », que traduisent les inscriptions érigées dans l’espace public, où l’on trouve fréquemment le rappel de la généalogie, des hommages rendus par les membres de la famille à l’un des leurs, notamment à l’occasion de l’obtention d’une fonction municipale, ou l’association des enfants aux évergésies de leurs parents.
Notamment dans l’Occident romain : ainsi P.‑A. Février, « Villes et campagnes des Gaules sous l’Empire », Ktèma, no 6, 1981, p. 359‑372. D. Lengrand, « Les notables et leurs propriétés : la formule “in his praediis” dans l’Empire romain », Revue des études anciennes, t. 98, no 1‑2, 1996, p. 109‑131. M. Christol, « Le patrimoine des notables en Gaule méridionale. Apports et limites de l’épigraphie », Histoire et Sociétés rurales, vol. 19, 2003, p. 133‑150. E. Melchor Gil, « Entre la urbs y el fundus: conmemoración funeraria y honorífica de las élites locales hispano-romanas en sus propiedades rústicas », Veleia, no 30, 2013, p. 119‑142.
G. P. Burton, « The Resolution of Territorial Disputes in the Provinces of the Roman Empire », Chiron, no 30, 2000, p. 195‑215.
Apulée, Métamorphoses, IX, 36, 1.
Ainsi Agennius Urbicus, Controverses sur les terres. Corpus Agrimensorum Romanorum VI, O. Behrends et al. (éds), Luxembourg, Office des publications officielles des Communautés européennes, 2005, en particulier p. 199‑203, sur les mesures prises par les Flaviens.
Ibid., 84‑86, 103, 113‑114.
Ibid., 86, 88, 125‑126.
Ibid., 92.
Supra n. 33.
Apulée, Métamorphoses, IX, 39‑42.
F. Millar, « The World of the Golden Ass », art. cité, p. 67, n. 27.
Pseudo-Lucien, Onos, 44.
Apologie, 98. Deux siècles et demi plus tard, Augustin offre à son tour un témoignage célèbre sur les paysans de Numidie parlant uniquement punique : Augustin, Lettres, CCIX, 3 ; Lettre 20*. S. Lancel, « L’affaire d’Antoninus de Fussala : pays, choses et gens de la Numidie d’Hippone saisis dans la durée d’une enquête épiscopale (Ep., 20*) », dans Les Lettres de saint Augustin découvertes par Johannes Divjak, communications présentées au colloque des 20 et 21 septembre 1982, Paris, Études augustiniennes, « Études augustiniennes. Série Antiquité, 98 », 1983, p. 267‑285. C. Lepelley, « Témoignages de saint Augustin sur l’ampleur et les limites de l’usage de la langue punique dans l’Afrique de son temps », dans C. Briand-Ponsart (dir.), Identités et cultures dans l’Algérie antique, Mont-Saint-Aignan, Publications des Universités de Rouen et du Havre, « PURH, 377 », 2005, p. 127‑153.
Épictète, Entretiens, IV, i, 79 ; F. Millar, « The World of the Golden Ass », art. cité, p. 67‑68, n. 26 ; cf. M. Rostovtzeff, The Social and Economic History of the Roman Empire, vol. II, Oxford, Oxford University Press, 1957, chap. viii, n. 37). Cf. également B. Rossignol, « Élites locales et armées : quelques problèmes », dans M. Cébeillac-Gervasoni et L. Lamoine (dir.), Les élites et leurs facettes. Les élites locales dans le monde hellénistique et romain, Rome / Clermont-Ferrand, École française de Rome / Presses universitaires Blaise-Pascal, « Collection de l’École française de Rome/ERGA, 309/3 », 2003, p. 350 avec la bibliographie.
Requêtes des habitants de Skaptopara (Thrace), à Gordien III, en 238 (CIL, III, 12336 ; SIG3, II, 888 ; AE, 1994, 1552), d’Aragua (Phrygie), à Philippe l’Arabe (CIL, III, 14191 ; OGIS, II, 519) et de Kavacɪk, en Lydie (TAM, V.1, 419 ; AE, 1964, 231) ; réponse du gouverneur gravée sur le jambage de la porte d’un bâtiment public à Phaina (Syrie) sous Commode, en 185‑187 (CIG, III, 4551 ; OGIS, II, 609 ; IGLS, XV.1, 13) ; lettre d’un tribun militaire après sollicitation du proconsul d’Asie à Kilter en 187‑191, en Phrygie (SEG, XLVIII, 1514 ; MAMA, XI, 134) ; lettres de Pertinax et du proconsul aux magistrats, au conseil et au peuple de Tabala en Lydie, en 193 (SEG, XXXVIII, 1244 ; XLIII, 870 ; AE, 1990, 949) ; décision du proconsul concernant la cité d’Euhippè, en Carie en 211‑213 (SEG, XIII, 492) ; dossier sur les réquisitions illégales opérées par des soldats à Takina, en Phrygie, en 212‑213 (SEG, XXXVII, 1186 ; AE, 1989, 721) ; voir également la requête des habitants de Dagis (Mésie inférieure) au gouverneur, sous Antonin le Pieux, en 159‑160, pour obtenir une réglementation des prestations auxquelles ils sont astreints semblable à celle dont bénéficie la localité voisine (SEG, XIX, 476, cf. AE, 1960, 334 et les références citées par B. Rossignol, « Élites locales et armées », art. cité, p. 352, n. 13). Voir aussi T. Hauken, Petition and Response: An Epigraphic Study of Petitions to Roman Emperors, 181–249, Bergen / Jonsered, Norwegian Institute at Athens / P. Åstrøms förlag, « Monographs from the Norwegian Institute at Athens, 2 », 1998. Pour la documentation papyrologique sur le même sujet, voir par exemple la lettre du préfet d’Égypte Subatianus Aquila en 206 (Papyrus Oxyrhynchus 1100).
B. Rossignol, « Élites locales et armées », art. cité, p. 352, avec la bibliographie.
S. Mitchell, « Requisitioned Transport in the Roman Empire: A New Inscription from Pisidia », The Journal of Roman Studies, vol. 66, 1976, p. 106‑131.
T. Hauken, Petition and Response, ouvr. cité, p. 217‑243. E. Meyer-Zwiffelhoffer, Πoλιτικῶς ἂρχειν. Zum Regierungsstil der senatorischen Statthalter in den kaiserzeitlichen griechischen Provinzen, Stuttgart, F. Steiner, « Historia. Einzelschriften, 165 », 2002, p. 74‑91.
Cf. Pétrone, Satiricon, 48. Les auteurs des Groningen Commmentaries soulignent par exemple le parallèle entre l’accapareur d’Apulée et le riche qui empoisonne les abeilles de son voisin pauvre, sujet d’une declamatio du Pseudo-Quintilien (Declamationes maiores, XIII). Cf. B. L. Hijmans et M. Zimmerman (éds), Apuleius Madaurensis Metamorphoses, Book IX, ouvr. cité, p. 297.
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