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Notes
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Je tiens à remercier Paola Di Cori et Luciano Cheles pour la générosité avec laquelle ils ont suivi la rédaction de ce travail et discuté certaines des questions qui y sont abordées. Un immense merci à Francesco Bilotta, Antonio Rotelli, Matteo Winkler, Enzo Cucco, Gianmario Felicetti et Yuri Guaiana pour la disponibilité avec laquelle ils ne cessent de répondre à mes intérrogations ainsi qu’aux couples d’Affermazione Civile qui ont voulu partager avec moi les raisons et les détails de leur engagement.
À l’automne 2012 on a assisté à une relative « déplacardisation » de la question dans l’espace politique pour des raisons liées aux avancées juridiques obtenues par voie judiciaire à partir de 2010, mais aussi au contexte préélectoral (élections primaires du centre-gauche, élections politiques prévues au printemps 2013). Pour une étude historique et épistémologique des enjeux et des stratégies rhétoriques mobilisées par les groupes minoritaires, voir Juliette Rennes, « Illégitimer des distinctions en droit. Stratégies politiques et enjeux épistémologiques », dans Laure Bereni et Vincent Chappe (éds), Discriminations et droit, 2011-2012, p. 35-57.
Au plan international, la décennie 2000-2010 est marquée par une véritable révolution juridique et symbolique pour ce qui concerne la reconnaissance publique des couples homosexuels. Elle s’ouvre avec l’adoption d’une loi reconnaissant le mariage same-sex aux Pays-Bas en 2001 et s’achève avec l’ouverture du mariage pour les couples de même sexe dans deux pays de tradition catholique comme le Portugal et l’Argentine. Voir Virginie Descoutures, Marie Digoix, Éric Fassin et Wilfried Rault (éds), Mariages et homosexualités dans le monde. L’arrangement des normes familiales, 2008 ; David Paternotte, Revendiquer le mariage gay : Belgique, France, Espagne, 2011 ; Manon Tremblay, David Paternotte et Carol Johnson (éds), The Lesbian and Gay Movement and the State: Comparative Insights into a Transformed Relationship, 2011.
Nichi Vendola, très actif dans la militance politique homosexuelle (il est membre du premier cercle Arcigay fondé à Palerme en décembre 1981), est élu député entre 1992 et 2005. En 2001 sont élus au Parlement Titti De Simone, fondatrice de Arcilesbica dont elle a été la présidente entre 1996 et 2002, et Franco Grillini, fondateur d’Arcigay national à Bologne en 1985 et son président de 1987 à 1998. Grillini et De Simone ont été confirmés députés aux élections de 2006 (qui ont vu l’entrée au Parlement du transgenre Vladimir Luxuria), mais non aux suivantes. Paola Concia est la seule parlementaire ouvertement homosexuelle élue au Parlement de la XVIe Législature (avec le Partito Democratico).
Il concerne aussi les couples hétérosexuels non mariés.
Voir les rapports annuels publiés par Ilga-Europe (<www.ilga-europe.com>, consulté le 10 février 2013).
Voir les résultats de la première enquête nationale ISTAT / ministero per le Pari Opportunità consacrée à La popolazione omosessuale nella società italiana rendus publics à l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie en mai 2012, <www.istat.it/it/archivio/62168> (consulté le 10 février 2013).
Camera dei Deputati, Progetto per il codice penale per il Regno d’Italia, vol. 1, Roma, Stamperia Reale, 1887, p. 213-214 (notre traduction).
Giovanni Dall’Orto, « La tolleranza repressiva dell’omosessualità », dans Arcigay (éd.), Omosessuali e Stato, Bologne, Il Cassero, 1988, p. 37-57.
Giampaolo Tolomei, « Dei delitti contro il buon costume e contro l’ordine delle famiglie », Rivista penale, XXX, 1889, p. 319 (notre traduction).
Voir Pierre Bourdieu, « À propos de la famille comme catégorie réalisée », 1993, p. 32-36 ; Rémi Lenoir, « Le Familialisme et le PACS », dans Daniel Borrillo, Éric Fassin et Marcela Iacub (éds), Au-delà du PACS, 1999, p. 45-60, « À l’ombre du mariage », dans Bruno Perreau (éd.), Le choix de l’homosexualité. Recherches inédites sur la question gay et lesbienne, Paris, EPEL, 2003, p. 169-171, Généalogie de la morale familiale, Paris, Éditions du Seuil, 2003 et Chiara Saraceno, Anatomia della famiglia, 1976.
Sur la question minoritaire voir les travaux de Colette Guillaumin, d’Éric Fassin et de Didier Eribon signalés en bibliographie.
Sur ce pouvoir de l’État de faire exister les groupes sociaux et de les hiérarchiser, voir Didier Eribon, De la subversion. Droit, norme et politique, 2010 et Pierre Bourdieu, Sur l’État. Cours au Collège de France 1989-1992, 2012.
J’ai développé ces questions dans « Denaturalizzare il normale. L’interrogazione paradossale degli studi di genere e sessualità », dans Enrica Asquer (éd.), Culture della sessualità, 2012, p. 193-229. Sur l’émergence du champ d’études sur la sexualité, voir notamment Martin Duberman, Martha Vicinus et George Chauchey (éds), Hidden from History: Reclaming the Gay and Lesbian Past, New York, Penguin, 1989 ; Henry Abelove, Michele A. Barale et David H. Halperin (éds), The Lesbian and Gay Studies Reader, 1993, et Didier Eribon (éd.), Les études gay et lesbiennes, 1998.
Il faudra attendre 2010 pour qu’une autorité étatique — le New South Wales — délivre un acte de naissance mentionnant un not specified gender, voir le cas de Norrie May-Webly. Quelques semaines après son émission par l’état civil, ce certificat a été annulé à la suite d’une décision parlementaire. Voir Daniel Borrillo, « Pour une théorie du droit des personnes et de la famille émancipée du genre », dans Nicole Gallus (éd.), Droit des familles, genre et sexualité, Limal, Anthémis, 2012, vol. 1, p. 7-24, « Est-il juste de diviser le genre humain en deux sexes ? », dans Equality and Justice, 2011, p. 41-51. La question de l’articulation entre sexe et vérité est au cœur des recherches foucauldiennes, voir La volonté de savoir, 1976, et plusieurs interventions recueillies dans Daniel Defert et François Ewald (éds), Dits et Écrits, Paris, Gallimard, 1994.
Erving Goffman, « The Arrangement Between the Sexes », 1977, p. 315.
Monique Wittig, The Straight Mind and Other Essays, 1992, p. 8 (notre traduction).
Sur l’émergence de la bicatégorisation hétérosexualité/homosexualité, voir Michel Foucault, La volonté de savoir, 1976 ; George Chauncey, Gay New York: Gender, Urban Culture, and the Making of the Gay Male World, 1890-1940, New York, Basic Books, 1994 ; Eve Kosofsky Sedgwick, Epistemology of the Closet, 1990 ; John D’Emilio, « Capitalism and Gay Identity », dans The Lesbian and Gay Studies Reader, 1993, p. 467-476 ; Didier Eribon, Réflexions sur la question gay, Paris, Flammarion, 2012 (première édition 1999).
Voir notamment les études de Alberto M. Banti sur les articulations entre la construction de l’idée de la nation et les représentations légitimes de famille et de sexualité (notamment La Nazione del Risorgimento. Parentela, santità ed onore alle origini dell’Italia unita, Turin, Einaudi, 2000) et de Chiara Saraceno sur les relations entre structure du welfare state italien et les processus de production de la définition dominante de famille (voir bibliographie de référence).
Le dogme de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie est proclamé par Pie IX en 1854.
Pour une analyse des prises de position des partis politiques et des différentes positions exprimées par les catholiques italiens, voir Dominique Memmi, « Le divorce et l’Italienne : partis, opinion féminine et référendum du 12 mai 1974 », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 3, 1983, p. 476-509 et Giambattista Scirè, Il divorzio in Italia. Partiti, Chiesa, società civile dalla legge al Referendum, Milan, Bruno Mondadori, 2007.
Loin de faire l’unanimité parmi les militants lgbtqi (je pense notamment aux groupes « antagonistes »), la revendication d’une reconnaissance juridique du couple homosexuel traverse, sous diverses formes et depuis quatre décennies, la galaxie des associations qui militent contre la stigmatisation des personnes homosexuelles. Des prises de position de Angelo Pezzana en faveur du mariage pour les homosexuels exprimées dans une intervention sur la revue Fuori! aux discussions menées au sein de Arcigay depuis sa naissance jusqu’à la création de Famiglie Arcobaleno — Associazione Genitori Omosessuali en 2005 qui a ouvert le débat sur l’homoparentalité. Pour des études sur les homosexualités en Italie, voir notamment Marzio Barbargli et Asher Colombo (éds), Omosessuali moderni, 2001, et Chiara Bertone, Alessandro Casiccia, Chiara Saraceno et Paola Torrioni (éds), Diversi da chi?, 2003. Pour des études historiques du mouvement homosexuel italien et de ses revendications voir les recherches de l’historien Giovanni Dall’Orto, <www.giovannidallorto.com> (consulté le 10 février 2013), ou de l’historienne Nerina Milletti, <www.milletti.com> (consulté le 10 février 2013). Voir aussi Gianni Rossi Barilli, Il movimento gay in Italia, Milan, Feltrinelli, 1999 ; Andrea Pini, Quando eravamo froci. Gli omosessuali nell’Italia di una volta, Milan, Il Saggiatore, 2011 ; Paolo Pedote et Nicoletta Poidimani (éds), We Will Survive. Lesbiche, gay e trans in Italia, Milan, Mimesis, 2007 ; Lidia Cirillo, Fabiola Correale, Paola Guazzo, Claudia Lopresti, Eva Mamini et Anna Muraro (éds), Orgoglio e pregiudizio. Le lesbiche in Italia nel 2010: politica, storia, teoria, immaginari, Rome, Edizioni Alegre, coll. « Quaderni Viola », 2010 ; Charlotte Ross et Susanna Scarparo (éds), « Gender and Sexuality in Contemporary Italian Culture: Representations and Critical Debates », 2010 ; Charlotte Ross, « Collective Association in the LGBT Movement », dans Daniele Albertazzi, Clodagh Brook, Charlotte Ross et Nina Rothenberg (éds), Resisting the Tide: Cultures of Opposition in the Berlusconi Years 2001-06, Londres, Continuum, 2009, p. 204-216 ; Luca Trappolin, Identità in azione. Mobilitazione omosessuale e sfera pubblica, Rome, Carocci, 2004 ; Dario Accolla, I gay stanno tutti a sinistra. Omosessualità, politica e società, 2012 ; Massimo Prearo, « La trajectoire révolutionnaire du militantisme homosexuel italien dans les années 1970 », dans Sylvie Chaperon et Christelle Taraud (éds), « Homosexualités européennes », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique (à paraître). Parmi les témoignages des protagonistes du mouvement gay, Franco Grillini (avec Laura Maragnani), Ecce omo. 25 anni di rivoluzione gentile, Milan, Rizzoli, 2008 ; Angelo Pezzana, Dentro & Fuori. Una autobiografia omosessuale, Milan, Sperling & Kupfer, 1996, Un omosessuale normale. Diario di una ricerca d’identità attraverso il ricordo, la storia, il costume, le vite, Rome, Stampa Alternativa, 2011. Sur les études des (homo)sexualités en Italie, voir les volumes de la collection Omosapiens parus chez Carocci, sous la direction de Domenico Rizzo (2006), de Silvia Antosa (Spazi e identità queer, 2008) et de Luca Trappolin (Per una sociologia dell’omosessualità, 2009), la collection lgbt de l’éditeur Mimesis (dirigée par Francesco Bilotta), Cirus Rinaldi (éd.), Alter-azioni. Introduzione alle sociologie delle omosessualità, Milan, Mimesis, 2012 ; Laura Scarmoncin (éd.), « Gli studi lgbtiq in Italia: uno sguardo multisciplinare », 2012 ; Enrica Asquer (éd.), Culture della sessualità, 2012, et les interventions présentées à la journée d’études « Storia dei lesbismi e studi lgbtq in Italia » organisée par la Società Italiana delle Storiche (<www.societadellestoriche.it/index.php/risorse-e-materiali/73/171-video-della-sis>, consulté le 10 février 2013).
En 2005 la deuxième Commission permanente de la Chambre des députés a consacré une partie des ses travaux à l’élaboration d’un rapport sur les questions liées à l’adoption d’un texte reconnaissant les unions civiles. Voir la note de Francesco Bilotta et le texte des auditions disponibles sur <www.retelenford.it/articolo/lindagine-conoscitiva-sulle-tematiche-riguardanti-le-unioni-di-fatto-ed-il-patto-civile-di-> (consulté le 10 février 2013).
La Cour constitutionnelle a défini la « convivenza more uxorio » comme la situation qui découle du « libre choix du couple de ne pas se soumettre au régime matrimonial » (Corte Cost. n. 166/1998, notre traduction).
Voir Francesco Bilotta (éd.), Le unioni tra persone dello stesso sesso. Profili di diritto civile, comunitario e comparato, 2008, et Matteo M. Winkler et Gabriele Strazio, L’abominevole diritto. Gay, lesbiche, giudici e legislatori, 2011.
Voir les remarques proposées au sujet du contexte français de la fin des années 1990 dans Daniel Borrillo et Pierre Lascoumes, Amours égales ? Le Pacs, les homosexuels et la gauche, 2002. Sur les articulations entre existence et reconnaissance juridique, voir Abdelmalek Sayad, « Exister, c’est exister politiquement », dans L’immigration ou les paradoxes de l’altérité, Paris, Raisons d’Agir, 2006, p. 13-44.
Voir Matteo M. Winkler et Gabriele Strazio, « Il dibattito sui Dico: molto rumore per nulla », dans L’abominevole diritto, p. 157-162.
Elsa Fornero, « Matrimonio gay? No, diritti dei singoli », Avvenire, 20 mai 2012, disponible sur <www.avvenire.it/Lettere/Pagine/marimoniogaynodirittideisingoli.aspx> (consulté le 10 février 2013), où l’on peut lire aussi la réponse de Marco Tarquinio, directeur de la publication, qui se félicite de la façon avec laquelle la ministre a choisi de « raisonner avec sagesse et civilement en termes de “droits individuels” (diritti dei singoli individui) » (notre traduction).
Cas de séparation, cas de la mort de l’un(e) des membres du couple.
Voir les remarques de Winkler et Strazio, L’abominevole diritto, ouvr. cité, p. 157-162.
Voir Walter Peruzzi, Il cattolicesimo reale, Rome, Odradek, 2008, p. 305-325 et Ilaria Donatio, Opus Gay. La Chiesa cattolica e l’omosessualità, Rome, Newton Compton, 2010. Sur l’obsession homophobe de Joseph Ratzinger, I discepoli di verità, I triangoli rosa di Benedetto XVI. La fobia antigay di Joseph Ratzinger, Milan, Kaos, 2005.
Voir Chiara Saraceno, « Un diritto non è mai un pericolo », La Repubblica, 21 décembre 2012, et « Monsignore si dia una calmata », La Stampa, 17 mai 2007 en réponse à des déclarations de Mgr Giuseppe Betori semblables à celles proférées par le Pape en décembre 2012.
Depuis deux décennies Joseph Ratzinger a réactualisé cette notion théologique que saint Thomas définissait comme étant la participation de l’être de raison à la loi éternelle (Somme Théologique, I-II, Qu. 91, Art. 2). Toute loi humaine qui serait contraire aux préceptes de la loi naturelle est une loi praeter rationem, donc injuste. L’hétérosexualité est l’une des caractéristiques qui définissent le contenu de la loi naturelle.
<www.corriere.it/Primo_Piano/Politica/2007/02_Febbraio/26/guerzoni.shtml> (consulté le 10 février 2013).
Hervé Rayner, Les scandales politiques. L’opération « Mains propres » en Italie, Paris, Michel Houdiard Éditeur, 2005.
Tony Anatrella, « Le gender, porte ouverte à la légalisation des unions homosexuelles », dans Conseil pontifical pour la famille, Gender. La controverse, 2011, p. 127-148. L’article reprend l’entrée « Homosexualité et reconnaissance juridique des unions homosexuelles » publiée en 2005 dans Conseil pontifical pour la famille, Lexique des termes ambigus et controversés sur la vie, la famille et les questions éthique, 2005, p. 627-638.
Voir aussi Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique du couple homosexuel, 3 juin 2003, Lettre aux évêques sur la collaboration de l’homme et de la femme dans l’Église et dans le monde, 31 mai 2004 ; Benoît XVI, Discours à l’occasion du « Congrès sur la femme au Vatican », 10 février 2008, Discours aux participants au congrès international « Femme et homme, l’humain dans son intégralité », 9 février 2008, Discours à l’occasion des vœux à la Curie romaine, 22 décembre 2008, Discours à l’occasion de la rencontre avec les mouvements catholiques pour la promotion de la femme, 22 mars 2009. Ces textes sont disponibles sur <www.vatican.va> (consulté le 10 février 2013). Pour une analyse de l’antiféminisme du Vatican et les attaques aux recherches féministes et aux études de genre, voir Éric Fassin, « Les “forêts tropicales” du mariage hétérosexuel. Loi naturelle et lois de la nature dans la théologie actuelle du Vatican », Revue d’éthique et de théologie morale, 261, h.-s., 2010, p. 201-222, « The Geopolitics of Vatican Theology », Public Culture, 19, 2, 2007, p. 233-237, « Celibate Priests, Continent Homosexuals. What the exclusion of gay (and gay-friendly) men from priesthood reveals about the political nature of the Roman Catholic Church », Borderlands, 9, 3, 2010 ; Denise Couture, « L’antiféminisme du “nouveau féminisme” préconisé par le Saint-Siège », dans Anne-Marie Devreux et Diane Lamoureux (éds), Les antiféminismes, Cahiers du genre – Recherches féministes, 52, 2012, p. 23-49.
L’entrée « Genre (gender) » est rédigée par Jutta Burggraf, docteur en psychopédagogie, « Genre danger et portée de cette idéologie » par Mgr Oscar Alzamora Revoredo et « Genre (nouvelles définitions) » par la philosophe Béatriz Vollmer de Coles. Ces articles ont été réédités en France au moment de la polémique autour des chapitres introduisant des notions telles que « genre » ou « orientation sexuelle » dans les manuels des lycéens de SVT. Les articles de Burggraf et de Alzamora Revoredo y changent leur titre et deviennent respectivement « L’idéologie du Gender » et « Gender Feminism ». Sur la controverse de la rentrée 2011 et la « théorie du gender », voir Laure Bereni (entretien par Mathieu Trachman), « Genre : état des lieux », <www.laviedesidees.fr> (consulté le 10 février 2013), 5 octobre 2011 ; Éric Fassin, « Genre et SVT : contre un savoir partisan, le parti du savoir », <blogs.mediapart.fr/blog/eric-fassin> (consulté le 10 février 2013), 17 septembre 2011 ; Odile Fillod, « Genre et SVT : copie à revoir », Allodoxia – Observatoire critique de la vulgarisation, <allodoxia.blog.lemonde.fr> (consulté le 10 février 2013), 15 août 2012.
« La théorie du gender sert ouvertement de référence à l’ONU et à ses diverses agences, […] cadre de la pensée de la commission de Bruxelles, du Parlement européen et inspire les législateurs de ces pays » (Tony Anatrella, « Le Genre comme cheval de Troie », dans Gender. La controverse, ouvr. cité, p. 3-26 ; 3).
Béatriz Vollmer de Coles, « Genre (nouvelles définitions) », dans ibid., p. 149.
Tony Anatrella, « Le Genre comme cheval de Troie », ibid., p. 3-26, passim.
Jutta Burggraf, « Genre (gender) », art. cité, p. 575-583.
Parmi les textes fondateurs de cette approche constructionniste des sexes et de la sexualité, voir Cristine Delphy, L’ennemi principal. Tome 2. Penser le genre, 2001 ; Judith Butler, Gender Trouble: Feminism and the Subversion of Identity, 1990, « Imitation and Gender Insubordination », dans Inside/Out: Lesbian Theories, Gay Theories, 1991, p. 13-31, Bodies That Matter: On the Discursive Limits of “Sex”, New York, Routledge, 1993 ; Denise Riley, “Am I That Name?” Feminism And The Category Of “Women” In History, Londres, Macmillan, 1988 ; Joan W. Scott, « Gender: A Useful Category of Historical Analysis », 1986 et « Genere: usi e abusi », dans Sara Garbagnoli et Vincenza Perilli (éds), Non si nasce (donna), 2013.
Oscar Alzamora Revoredo, « Féministes du genre ou gender feminists », art. cité, p. 51.
Tony Anatrella, « Le couple face aux confusions affectives et idéologiques », dans Lexique des termes ambigus et controversés, 2005, p. 200.
Béatriz Vollmer de Coles, « Nouvelles définitions du genre », dans ibid., p. 585-594.
Ibid., p. 594.
Voir Denise Couture, « L’antiféminisme du “nouveau féminisme” préconisé par le Saint-Siège », art. cité.
Jutta Burggraf, « Genre (gender) », Lexiques des termes ambigus, art. cité, p. 581.
Nicole-Claude Mathieu, « Identité sexuelle/sexuée/de sexe », dans L’anatomie politique. Catégorisations et idéologies du sexe, Paris, Côté-femmes, 1991, p. 227-267.
Voir Tony Anatrella, « Homosexualité et reconnaissance juridique des unions homosexuelles », dans Lexique des termes ambigus, ouvr. cité, p. 627-638.
Voir Congrégation pour la Doctrine de la Foi, « Considérations à propos des projets de reconnaissance juridique des unions entre personnes homosexuelles », 3 juin 2003 (<www.vatican.va>, consulté le 10 février 2013).
Tony Anatrella, « Homosexualité et homophobie », dans Lexique des termes ambigus et controversés, ouvr. cité, p. 611-626, passim.
Judith Butler, « Papal Postscript », section de l’article « Afterwords », dans Ellen T. Armour et Susan M. St. Ville (éds), Bodily Citations. Religion and Judith Butler, New York, Columbia University Press, 2006, p. 276-291.
Tony Anatrella, « La théorie du genre comme un cheval de Troie », art. cité, p. 17.
Ibid., p. 3.
Cette exhortation de Jean-Paul II est contenue dans Familiaris Consortio (1981), <www.vatican.va> (consulté le 10 février 2013).
La date du 12 mai a été choisie à dessein : comme le communiqué officiel du Family Day le rappelle, la manifestation a lieu 33 ans après la défaite sur le divorce. Ce choix symbolique inscrit explicitement cette prise de position dans la longue durée au sein de l’espace des interventions de l’Église qui œuvre pour que la définition étatique de famille s’approche le plus asymptotiquement possible à la sienne.
Le Forum des Associations familiales a été créé en 1992 (l’année de la dissolution de la Democrazia Cristiana) et réunit quarante-huit associations qui prônent la mise en œuvre de politiques publiques en faveur de la famille en s’inspirant aux prescriptions de la Charte des droits de la famille rédigée par le Conseil pontifical pour la famille en 1983. En 2001, le manifeste programmatique du Forum a été souscrit par cent soixante-cinq parlementaires (de centre-droit et de centre-gauche).
À Piazza Farnese le jour même a été organisée par la Rosa nel Pugno, Sdi, les Radicali (le Partito Democratico n’y a pas adhéré) et des associations laïques comme l’UARR (Unione degli Atei e degli Agnostici Razionalisti) la manifestation Coraggio laico en faveur de l’égalité entre les différentes formes de famille. Elle n’a réuni qu’environ dix mille personnes. Un mois après, le 16 juin, les manifestant(e)s du Gay Pride national (environ un million) ont envahi les rues de Rome en demandant « parité, dignité, laïcité ».
Tous les représentants des partis de centre-droit et même deux ministres du gouvernement Prodi, Clemente Mastella, le ministre de la Justice, et Guiseppe Fioroni, le ministre de l’Éducation.
L’événement a été transmis sur la chaîne Sat2000 et un coffret de deux DVD avec sa captation a été édité par le Forum et envoyé gratuitement à toute personne intéressée.
Une première conférence avait été convoquée à Florence par Rosy Bindi, à l’époque ministre de la Famille et co-signataire du texte des DiCo. À la suite de l’exclusion des associations homosexuelles — « les homosexuels n’ont pas de famille » avait déclaré la ministre pour justifier l’exclusion des associations des familles homosexuelles — Chiara Saraceno et Marzio Barbagli ont décidé de ne pas y participer.
Le deuxième porte-parole du Family Day, le syndicaliste Savino Pezzotta, a été élu au Parlement en 2008 dans les listes de l’UdC.
Avvenire, 29 mai 2012.
Chiara Saraceno, « Chi tiene alla famiglia non sfila al Family Day », La Stampa, 27 mars 2007.
« La famille est la cellule originelle de la vie sociale. Elle est la société naturelle où l’homme et la femme sont appelés au don de soi dans l’amour et dans le don de la vie. L’autorité, la stabilité et la vie de relation au sein de la famille constituent les fondements de la liberté, de la sécurité, de la fraternité au sein de la société. La famille est la communauté dans laquelle, dès l’enfance, on peut apprendre les valeurs morales, commencer à honorer Dieu et bien user de la liberté. La vie de famille est initiation à la vie en société. » (Catéchisme de l’Église catholique, 2207, <www.vatican.va>, consulté le 10 février 2013.)
Voir Chiara Saraceno, ouvr. cités (1976, 2007, 2012).
Parmi les vingt-sept pays de l’Union européenne, l’Italie précède seulement la Pologne si l’on considère la part des fonds publics destinée à la famille et à la maternité (4,7 % pour l’Italie contre le 4,5 % de la Pologne, la moyenne européenne s’attestant au 8 %) ; voir la Relazione generale sulla situazione economica del Paese publiée fin 2010 par le ministère de l’Économie. Je renvoie aux travaux de Chiara Saraceno pour l’analyse des paradoxes du familialisme italien.
Voir Chiara Saraceno, Jane Lewis et Arnlaug Leira (éds), Families and Family Policies, Cheltenham, Edward Elgar, 2012. Pour une étude historique du processus d’autonomisation du familialisme de l’État français du familialisme de l’Église catholique, voir Rémi Lenoir, Généalogie de la morale familiale, ouvr. cité.
Entrée 2211 du Catéchisme de l’Église catholique (<www.vatican.va>, consulté le 10 février 2013).
Intervention de Mgr Giacomo Biffi, à l’époque archevêque de Bologne, à la Fondation Migrantes le 30 septembre 2000 (notre traduction).
L’expression de Paul VI dans l’encyclique Popolorum Progressio a été reprise par Benoît XVI.
Je pense, notamment, à l’autonomie formelle vis-à-vis de l’univers des partis politiques, à l’obligation de répondre dans les plus courts délais à tout recours en justice, à l’influence de la production normative des cours européennes.
Le Partito Radicale a été au cœur des luttes de laïcisation de l’État italien (adoption de la loi autorisant le divorce — l. 898/1970, confirmée par référendum en 1974 — et l’IVG — l. 194/1978, confirmée par référendum en 1981 ; voir <www.certidiritti.it>, consulté le 10 février 2013).
Voir <www.retelenford.it> (consulté le 10 février 2013).
En réintroduisant l’enjeu du mariage au cœur de la lutte pour la reconnaissance juridique, ces actions ont radicalement rompu avec une stratégie politique qui avait animé les actions de Arcigay jusqu’à 2007 et qui visait à trouver un compromis avec les partis politiques de centre-gauche qui se disaient disponibles à relayer au sein du Parlement une partie des revendications du mouvement lgbt. L’enterrement politique soudain subi par une proposition si défaillante et insuffisante comme était celle des DiCo a marqué une forte rupture entre le mouvement homosexuel et la majorité de centre-gauche alors au pouvoir. Voir les analyses de Accolla (2012), Guaiana (2011), Tincani (2009).
Ministère de l’Intérieur, Département pour les affaires territoriales, n. 55, prot. n. 15100/397/009861 du 18 octobre 2007. Sur son inapplicabilité après la sentence n. 4184/2012 de la Cour de cassation, voir Salvatore Patti, « I diritti delle persone omosessuali e il mancato riconoscimento del matrimonio contratto all’estero », Famiglia, Persone e Successioni, 6, 2012, p. 456-458.
Voir les analyses et les documents présentés dans Yuri Guaiana, Dal cuore delle coppie al cuore del diritto, 2011.
L’audience a eu lieu le 23 mars 2010 et les motivations ont été publiées dans la Gazzetta Ufficiale le 21 avril 2010.
Voir les contributions publiées sur <www.giurcost.org/decisioni/2010/0138s-10.html> (consulté le 10 février 2013) et notamment Andrea Pugiotto, Una lettura non reticente della sentenza n. 138/2010: il monopolio eterosessuale del matrimonio, et aussi Guaiana, Winkler et Strazio, ouvr. cités (2011).
Winkler et Strazio, ouvr. cité (2011).
Roberto Bin et al. (éds), La «società naturale» e i suoi «nemici». Sul paradigma eterosessuale del matrimonio, 2010 ; Barbara Pezzini et Anna Lorenzetti (éds), Unioni e matrimoni same-sex dopo la sentenza 138 del 2010, 2011 ; Barbara Pezzini, « Un paradigma incrinato: la faticosa rielaborazione di categorie concettuali tra le sentenze della Corte costituzionale 138/2010 e della Corte di cassazione 4184/2012 », <www.forumcostituzionale.it> (consulté le 10 février 2013).
C. Cost. 138/2010, §8.
Comme établi (ex. article 21) par la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
Voir la discussion à la Chambre des députés du 13 octobre 2009 et le rôle essentiel joué par les députés catholiques de l’UdC. En juillet 2011, une deuxième tentative de faire approuver une loi contre l’homophobie a été bloquée par la majorité des parlementaires en arguant qu’introduire dans la loi une discrimination en raison de l’orientation sexuelle aurait produit une discrimination contre d’autres catégories défavorisées telles que les personnes âgées ou porteuses d’handicaps. « Les gays sont des citoyens comme les autres […], pour cela nous nous opposons à tout traitement juridique spécifique qui entérinerait une inégalité inconstitutionnelle » a déclaré le sénateur Fabrizio Cicchitto du PdL à la suite de la votation (notre traduction). En novembre 2012, pour la troisième fois au cours de la même Législature, la Commission Justice de la Chambre a rejeté, avec les votes des représentants du PdL, de la Lega Nord et de l’UdC, le texte-base d’une proposition d’extension de la loi Mancino (l. 205/93) aux délits commis en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre de la victime. Pour des données et des analyses sur la situation italienne, voir Stefano Bolognini (éd.), Report. Omofobia in Italia 2011, <www.arcigay.it> (consulté le 10 février 2013) ; Luciana Goisis, « Omofobia e diritto penale: profili comparatistici », Diritto penale contemporaneo, <www.penalecontemporaneo.it> (consulté le 10 février 2013) ; Matteo M. Winkler, « L’omofobia è razzismo », Il Fatto Quotidiano, 6 juillet 2010.
L’argumentation s’appuie sur le fait que les rédacteurs de la Constitution en formulant l’article 29 n’auraient pas envisagé d’y inclure les couples du même sexe. La même chose demeure sans aucun doute vraie pour l’article 2, sous la tutelle duquel la Cour a choisi d’inscrire la protection juridique des couples same-sex.
C. Cost. 138/2010, §8. L’arrêt ne mentionne aucun terme ad quem pour l’action du Parlement différemment de ce qui s’est récemment passé en Colombie. En juillet 2011, la Cour constitutionnelle colombienne a fixé à deux ans le terme avant lequel le Parlement doit approuver une loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe. Après cette date et à défaut de la promulgation d’une telle loi, la Cour l’autorisera directement.
C. Cost. 138/2010, §9.
Ibid.
Voir Matteo M. Winkler, « Italy’s High Court Rules on Recognition Claim by Same-Sex Couple Married in the Netherlands », Lesbian/Gay Law Notes, avril 2012, p. 108, « Coppie gay, cosa dice la Cassazione », Il Fatto Quotidiano, 16 mars 2012 et Salvatore Patti, art. cité (2012).
Voir C. Cost. 138/2000, §6.
C. Cass. n. 4184/2012 (notre traduction) ; voir Costanza Nardocci, « La posizione giuridica della coppia omosessuale: tra riconoscimento e garanzia. A commento di Cassazione civile, 15 marzo 2012, Sez. I, n. 4184 », Associazione Italiana dei Costituzionalisti, 3, 2012, <www.associazionedeicostituzionalisti.it> (consulté le 10 février 2013) ; Matteo M. Winkler, « I matrimoni same-sex stranieri di fronte alia Cassazione », Int’l Lis, 11, 2012, p. 7-8 ; Fabio Chiovini et Matteo M. Winkler, « Dopo la Consulta e la Corte di Strasburgo anche la Cassazione riconosce i diritti delle persone omosessuali », Giustizia Civile, 7-8, 2012, p. 1691-1717.
Maurizio Gasparri et Carlo Giovanardi ont écrit une lettre à Giorgio Napolitano (le président de la République est aussi le président du Conseil supérieur de la Magistrature) pour lui demander de sanctionner le juge qui a rédigé l’arrêt en raison du fait qu’il aurait exprimé « des opinions personnelles […] envahissantes la compétence parlementaire » (notre traduction).
La Cour s’appuie sur une décision de la Cour européenne des droits de l’homme (24 juin 2010, Schalk et Kopf v. Autriche) qui, tout en affirmant que la Convention européenne des droits de l’homme n’oblige pas un État signataire à ouvrir le droit au mariage à un couple homosexuel, établit qu’un couple formé par deux personnes de même sexe qui vit une liaison stable relève de la notion de vie familiale et que le droit de se marier n’est pas limité au mariage entre deux personnes de sexe opposé. Pour la Cour européenne c’est donc du ressort des législations nationales de prévoir ou non si, dans leur ordre juridique de pertinence, le mariage homosexuel doit être permis.
L’impossibilité de transcrire l’acte ne dépendrait, donc, pas de sa « contrariété à l’ordre public » comme l’officier de l’état civil avait affirmé (en accord avec la circulaire du ministère de l’Intérieur de 2007), mais de sa « non-reconnaissabilité comme acte de mariage dans le système juridique italien » (voir Salvatore Patti, art. cité, 2012).
Avec le d.d. 13/02/2012 le tribunal a accueilli le recours d’un citoyen extra-européen marié en Espagne à un citoyen italien auquel la préfecture avait nié l’émission d’une carte de séjour. <www.certidiritti.it/notizie/comunicati-stampa/item/1433-questura-rilascia-permesso-di-soggiorno-a-uruguayano-sposato-in-spagna-con-italiano-che-aveva-vinto-ricorso-al-tribunale-di-reggio-emilia> (consulté le 10 février 2013).
Sans passer par un tribunal.
Il s’agissait de la cinquième demande adressée à la préfecture : différemment des quatre premières (toutes refusées), la demande était cette fois accompagnée d’une copie du texte du décret du tribunal de Reggio Emilia.
Sur la démocratisation des questions sexuelles, voir Éric Fassin, « A Double-Edged Sword. Sexual Democracy, Gender Norms and Racialized Rhetoric », dans Judith Butler et Elizabeth Weed (éds), The Question of Gender. Joan W. Scott’s Critical Feminism, Bloomington (IN), Indiana University Press, 2011, p. 143-158, Démocratie précaire. Chroniques de la déraison d’État, Paris, Éditions La Découverte, 2012, et Le sexe politique. Genre et sexualité au miroir transatlantique, 2009.
Pour une présentation critique des analyses produites autour des articulations entre mouvements sociaux, droit et changement de l’ordre social, voir Didier Eribon, De la subversion. Droit, norme et politique, ouvr. cité (2010) ; Liora Israël, L’arme du droit, 2009 ; Éric Agrikoliansky, « Les usages protestataires du droit », dans Éric Agrikoliansky, Isabelle Sommier et Olivier Fillieule (éds), Penser les mouvements sociaux. Conflits sociaux et contestations dans les sociétés contemporaines, 2010, p. 225-243 ; Laure Bereni et Vincent Chappe (éds), Discriminations et droit, ouvr. cité (2011-2012).
George Chauncey, Why Marriage? The History Shaping Today’s Debate over Gay Equality, 2004.
Didier Eribon, De la subversion. Droit, norme et politique, ouvr. cité (2010).
Daniel Borrillo, ouvr. cité (2011).
Voir sur ces questions Henry Abelove, Michele A. Barale et David H. Halperin (éds), The Lesbian and Gay Studies Reader, ouvr. cité (1993), ainsi que les travaux de Monique Wittig et de Eve Kosofsky Sedgwick cités en bibliographie.
Voir sur ce point les analyses de Colette Guillaumin et de Pierre Bourdieu, ouvr. cités (1992 et 2012), et Loïc Wacquant, « Symbolic Power and Group-Making: On Bourdieu’s Reframing of Class », 2013.
Colette Guillaumin, ouvr. cité (1992), p. 238.
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