Ancien chef-lieu des Lémovices sur la rive droite de la Vienne, Limoges est, au début de notre ère, une cité créée de toutes pièces sur un site vierge. Elle s’appelle alors Augustoritum, « gué d’Auguste », et se place au croisement des routes qui vont de Saintes à Lyon en passant par Clermont, et de Bourges à Bordeaux en passant par Périgueux. Elle se développe très largement pendant le Haut-Empire selon un plan orthogonal avec forum, thermes, aqueducs et amphithéâtre. Le long de la route de Lyon, la plus importante nécropole de la ville attestée à partir du Bas-Empire, au nord-est, abrite la tombe de saint Martial, mentionné par Grégoire de Tours comme l’un des sept évêques envoyés de Rome en Gaule au milieu du iiie siècle. La ville semble se replier alors sur une hauteur à l’est de la cité antique, le Puy Saint-Étienne. Des fouilles ont révélé en 2005 la construction d’un baptistère sur le flanc nord de la cathédrale, datant du premier quart du ve siècle, doté d’un plan centré de ...
Une réforme sans heurt ? Le chapitre cathédral Saint-Étienne de Limoges de 817 à l’an Mil
Résumés
Le chapitre cathédral de Limoges présente un observatoire intéressant pour examiner l’impact local de la réglementation élaborée par Louis le Pieux lors du concile d’Aix de 816. Son histoire est documentée par 54 actes du cartulaire donnés entre 817 et 988. Après avoir examiné ce corpus d’actes, les relations entre les chanoines et l’évêque et les traits de la gestion du patrimoine, le propos vise à montrer que cette communauté est bien attestée au ixe siècle, avec l’ensemble de ses dignitaires. Il est difficile de savoir combien de chanoines composaient le chapitre, mais il est certain que le recrutement se faisait en grande partie dans l’aristocratie régionale. La vie commune y était présente au moins par le partage de repas mais on ne sait si les habitations étaient individuelles ou communes. Les contours de la vie canoniale sont donc précisés, au sein de ce groupe de clercs desservant l’église-mère, sans qu’il soit réellement possible de dire si celle-là procéda des réformes de 816 ou si elle était un prolongement de coutumes antérieures. En tout cas, la réforme ne semble pas avoir provoqué de changement majeur. Le thème de la vie commune n’est pas alors un sujet polémique et aucun délitement d’aucune sorte ne s’observe au cours du xe siècle.
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Mots-clés :
Limoges, cathédrale, chapitre cathédral, évêque, chanoines, mense capitulaire, vicomtes de Limoges, clergé séculier, haut Moyen Âge, vie commune du clergéKeywords:
Limoges, cathedral, cathedral chapter, bishop, canons, capitular patrimony, viscounts of Limoges, secular clergy, early Middle Ages, common life of the clergyExtrait du texte

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Anne Massoni, « Une réforme sans heurt ? Le chapitre cathédral Saint-Étienne de Limoges de 817 à l’an Mil », Cahiers de civilisation médiévale, 265 | 2024, 119-134.
Référence électronique
Anne Massoni, « Une réforme sans heurt ? Le chapitre cathédral Saint-Étienne de Limoges de 817 à l’an Mil », Cahiers de civilisation médiévale [En ligne], 265 | 2024, mis en ligne le 02 janvier 2026, consulté le 29 avril 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ccm/15788 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/ccm.15788
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