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La dîme dans l’Islande médiévale. Sagas, lois et hiérarchies communautaires

Tithe in Medieval Iceland. Sagas, laws and communal hierarchy
Grégory Cattaneo
p. 7-34

Résumés

Située en périphérie du monde catholique, l’Islande médiévale n’est pas si éloignée de l’Occident par son processus de collecte de la dîme, de sa redistribution et du rôle fondamental joué par les communautés d’habitants. La lecture attentive des sources normatives et narratives atteste du changement sociétal que connut l’Islande vers 1100 avec l’acclimatation de cette institution étrangère. Dans le maillage ecclésial imposé par les politiques épiscopales, les communautés deviennent des territoires soumis à la dîmée. De nouveaux centres de pouvoir apparaissent dans ce paysage, les fermes-églises, lieux de collection du prélèvement décimal ; tout comme de nouvelles élites locales comme les décimateurs qui se confondent parfois avec les anciennes élites du monde paysan. Étudier la dîme en Islande revient à se poser la question des hiérarchies communautaires, puisque les sources identifient au sein du groupe des bændr, des indigents et des élites, évoluant dans le cadre territorial offert par la communauté et autour du nouveau centre de pouvoir que représente la ferme-église.

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Extrait du texte

Cairn

Texte intégral en libre accès disponible sur le portail Cairn. Le texte intégral en libre accès sera disponible à cette adresse en janvier 2025.
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Plan

L’acclimatation de la dîme : relire les sources narratives
La composition de la dîme selon les textes normatifs
Imposer les habitants des communautés
La naissance d’un espace ecclésial et communautaire
Les décimateurs : une nouvelle élite communale
L’évêque et les élites locales face à la dîme
La dîme des nécessiteux : un groupe social invisible ?
Conclusion

Aperçu du texte

Les études réalisées sur la dîme dans l’Occident médiéval correspondaient autrefois à des entreprises d’histoire ecclésiastiques, notamment dans les travaux de Paul Viard et de Gabriel Le Bras, qui fondèrent leurs grandes synthèses sur des textes normatifs – qu’il s’agisse de collections canoniques, d’actes de conciles ou de capitulaires –, n’utilisant les actes de la pratique (chartes, narrations, coutumes) que de manière secondaire comme illustration des premiers documents. De leurs synthèses sur l’histoire de la dîme, un découpage thématique selon trois périodes apparaît clairement. Tout d’abord, les origines de l’institution de la dîme sont observées, des premiers temps du christianisme – avec également quelques exemples tirés de l’Ancien Testament – jusqu’à son imposition à l’époque carolingienne. Vient ensuite la période où les autorités laïques ont la mainmise sur les produits de la dîme qui s’inscrivent alors dans les revenus seigneuriaux, ce qui est observé comme une dérive...

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Pour citer cet article

Référence papier

Grégory Cattaneo, « La dîme dans l’Islande médiévale. Sagas, lois et hiérarchies communautaires »Cahiers de civilisation médiévale, 261 | 2023, 7-34.

Référence électronique

Grégory Cattaneo, « La dîme dans l’Islande médiévale. Sagas, lois et hiérarchies communautaires »Cahiers de civilisation médiévale [En ligne], 261 | 2023, mis en ligne le 04 janvier 2025, consulté le 11 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ccm/12697 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/ccm.12697

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Auteur

Grégory Cattaneo

École Pratique des Hautes Études, Section des Sciences Historiques et Philologiques

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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