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2022

Pierre Larcher, Sur le Coran. Nouvelles approches linguistiques

Manuel Sartori
Référence(s) :

Pierre Larcher, Sur le Coran. Nouvelles approches linguistiques, Limoges, Lambert‑Lucas, 2020, 235 p. ISBN : 978‑2‑35935‑313‑6.

Texte intégral

1Le présent ouvrage, bien loin de donner une image monolithique, figée et fixiste d’un texte pourtant généralement présenté ainsi pour des raisons extrascientifiques, lui réintègre au contraire sa dimension diachronique qui fait alors toute sa place à la variabilité et à l’hétérogénéité du matériau nommé « Coran ». Il s’agit d’un recueil de douze articles publiés par l’auteur entre 2000 et 2018, dont un inédit en français, initialement publié sous forme abrégée en anglais en 2003. L’intérêt de l’ouvrage tient non seulement à la réunion de ces articles en un seul volume, ce qui permettra au lecteur intéressé par ces questions d’avoir, à disposition et en une seule fois, les réponses qu’il cherche, mais également à la ventilation de ces articles en parties qui, elles, offrent une lecture scientifique et rationnelle du texte coranique bien loin de ses lectures habituelles, qu’il s’agisse des traditionnelles qirāāt ou de ce que le vulgum pecus, d’ici ou d’ailleurs, se représente être le Coran de prime abord.

2Précédés d’une introduction (p. 7‑27) et suivis d’une bibliographie (p. 203‑214), d’un index nominum (p. 215‑219), d’un index rerum (p. 221‑229), ces articles sont ventilés en cinq grandes parties. Celles‑ci sont intitulées « Texte » (p. 29‑55) qui comprend les chapitres 1 et 2 ; « Langue » (p. 57‑103), composée des chapitres 3 à 5 ; « Lexique » (p. 105‑142) avec les chapitres 6 à 8 ; « Discours » (p. 143‑171), composée des chapitres 9 et 10 et enfin « Koranphilologie médiévale » (p. 173‑201) qui comprend pour sa part les chapitres 11 et 12. En voici la liste ainsi que la pagination du présent ouvrage :

  • 1 Larcher, Pierre, « Le Coran : le dit et l’écrit », dans Philippe Cassuto et Pierre Larcher (dir.), (...)
  • 2 Larcher, Pierre, « Le Coran : l’écrit, le lu, le récité », dans Mehdi Azaiez (dir.) et Sabrina Merv (...)
  • 3 Larcher, Pierre, « Arabe Préislamique – Arabe Coranique – Arabe Classique. Un continuum ? », dans K (...)
  • 4 Larcher, Pierre, « Qu’est‑ce que l’arabe du Coran ? Réflexions d’un linguiste », Cahiers de linguis (...)
  • 5 Larcher, Pierre, « La langue du Coran : quelle influence sur la grammaire arabe ? », Mélanges de l’ (...)
  • 6 Larcher, Pierre, « Language (Concept of) », The Encyclopaedia of the Qur’ān, III, E. J. Brill, Leid (...)
  • 7 Larcher, Pierre, « Le concept de paix et ses expressions en arabe », Cahiers de la Paix 8, « Redéfi (...)
  • 8 Larcher, Pierre, « Jihâd et salâm : guerre et paix dans l’islam, ou le point de vue du linguiste », (...)
  • 9 Larcher, Pierre, « Coran et théorie linguistique de l’énonciation », Arabica 47/3‑4, « Les usages d (...)
  • 10 Larcher, Pierre, « Négation et rectification en arabe coranique : la structure mā faala… wa‑lākin(...)
  • 11 Larcher, Pierre, « Les Maānī al‑Qurān d’al‑Farrā’ ou la théologie tempérée par la philologie », d (...)
  • 12 Larcher, Pierre, « Neuf traditions sur la langue coranique rapportées par al‑Farrā’ et alii », dans (...)

1. « Le Coran : le dit et l’écrit » (p. 31‑46)1 ;
2. « Le Coran : l’écrit, le lu, le récité » (p. 47‑55)2 ;
3. « Arabe préislamique, arabe coranique, arabe classique : un continuum ? » (p. 59‑71)3 ;
4. « Qu’est‑ce que l’arabe du Coran ? Réflexions d’un linguiste » (p. 73‑90)4 ;
5. « La langue du Coran : quelle influence sur la grammaire arabe ? » (p. 91‑103)5 ;
6. « Le concept de langue dans le Coran » (p. 107‑119)6 ;
7. « Le concept de paix et ses expressions en arabe » (p. 121‑129)7 ;
8. « Ǧihād et salām : guerre et paix en islam ou le point de vue du linguiste » (p. 131‑142)8 ;
9. « Coran et théorie linguistique de l’énonciation » (p. 145‑158)9 ;
10. « Négation et rectification en arabe coranique : la structure mā fa‘alā …wa‑lākin… » (p. 159‑171)10 ;
112. « Les Ma‘ānī al‑qur’ān d’al‑Farrā’ ou la théologie tempérée par la philologie » (p. 175‑188)11 ;
12. « Neuf traditions sur la langue coranique rapportées par al‑Farrā’ et alii » (p. 189‑201)12.

  • 13 Larcher, Pierre, « Une “rime cachée” dans Cor. 23, 12‑14 ? Histoire du texte et histoire de la lang (...)
  • 14 Il n’est du reste qu’à noter que le texte du Coran comme il se présente dans le codex dont on dispo (...)

3À cela, il convient désormais (et déjà !) d’ajouter un autre article du même auteur13 qui trouverait sa place dans la première partie de ce recueil. Paru récemment, il aborde une fois de plus le sujet de l’arabe coranique, et l’objet même de cette variabilité ou hétérogénéité que montre le texte du Coran à qui veut bien lui reconnaître cette dimension tout à la fois historique et sociolinguistique. Cette variation ou hétérogénéité se note tout autant dans les approches qu’il est possible de faire du Coran que dans celui‑ci au sein de ces approches, ce que le présent ouvrage s’attache à montrer : le Coran n’est ainsi pas uniquement un texte, encore est‑il une langue, un lexique et un discours, mais, plus, le texte comme la langue, le lexique ou le discours sont eux‑mêmes pluriels. N’oublions en effet pas que l’histoire joue un rôle et que le texte du Coran comme son établissement ont, pour un regard scientifique, une histoire14.

4Aussi, le Coran est évidemment un texte, ce qui fera l’objet de la première partie de l’ouvrage, encore est‑ce un texte qui se dit, se lit et se récite, ce qui n’est déjà plus exactement la même chose, et, là, est d’ores et déjà abordée la question de la variabilité et de l’hétérogénéité du Coran. Cette partie développe deux hypothèses, fortes, le conflit d’oralités d’une part, le phénomène de « désaǧ‘isation » d’autre part, permettant de faire remarquer l’existence de beaucoup plus de rimes (appelées dans le Coran fawāil, pour ne pas les confondre avec les qawāfī de la poésie, si bien entendu on est ou feint d’être dupe), et donc de bien réattribuer au texte une dimension proprement orale dans le cadre d’une oralité multiple.

  • 15 Thème auquel il consacre un autre ouvrage : Larcher, Pierre, L’invention de la luġa al‑fuṣḥā. Une h (...)

5La question se pose ensuite de la langue de ce texte, ce qui fait l’objet de la deuxième partie, l’auteur y argumentant notamment pour une remise en cause de l’acception dogmatique selon laquelle il s’agirait d’al‑luġa al‑fuṣḥā « à peu près “la manière de parler la plus châtiée” »15.

  • 16 Larcher, Pierre, Le système verbal de l’arabe classique, 2e édition revue et augmentée, Presses Uni (...)
  • 17 Cf. entre autres, Ḥamlāwī (reprint), Šaā = ’Aḥmad al‑Ḥamlāwī, 1894, Kitāb Šaā al‑urf fī fann al‑(...)

6Ayant en quelque sorte traité de phonologie, avec les phénomènes de lecture et de récitation, dans la première partie, puis de morphologie et de syntaxe dans la deuxième partie, ce qui, rassemblé, constitue une grammaire, il était naturel de rappeler qu’une langue est aussi un lexique, ce à quoi s’attache la troisième partie. Là, sont traités les concepts de langue, de paix et de guerre, et notamment de ǧihād qui, comme sa morphologie même l’indique, en tant que nom verbal de forme III à valeur d’insistance16, est bien un guerre menée contre autrui avec constance (la fameuse valeur arabe dite muwālāt17), et doit donc bien être distinguée, à ce titre, de l’iǧtihād qui, lui, se fait sur soi comme effort personnel (l’infixe ‑t‑ indique une réflexivité, ici indirecte et de sens moyen) d’interprétation (i.e. « faire un effort sur soi et pour soi »). L’effort contre soi se dit par contre ǧihād al‑nafs quand ǧihād n’est mis, par ellipse, que comme ǧihād fī sabīli llāh, c’est‑à‑dire « combat [contre autrui] pour Allah » et donc « guerre sainte » : le premier mot prend la valeur de la collocation tout entière par effet d’incorporation (tamīn), de même que ālib « étudiant » est en fait mis pour ālib al‑ilm « qui cherche le savoir » (p. 133‑134). De son côté, salām est l’équivalent du salus romain et donc de « salut » en tant que souhait de préservation à l’endroit d’autrui. Si désormais il signifie « paix », c’est d’une « paix par soumission », la « paix par négociation » se disant ul (p. 128). On le voit, la philologie vient, comme l’auteur l’indique, contredire les propositions apologétiques (p. 16).

7Mais outre d’être une langue, composée d’un lexique et d’une grammaire (encore à faire à l’époque puisque l’arabe coranique est, par définition même, préclassique, les premiers travaux grammaticaux ne lui étant que postérieurs), mais encore d’un lexique et d’une grammaire plurielle et hétérogène, le Coran est également un discours, c’est‑à‑dire une parole, une énonciation à comprendre dans une perspective de pragmatique linguistique, ce à quoi s’attache la quatrième partie.

8Enfin, la cinquième et dernière partie s’occupe de philologie coranique pour montrer que même chez les grammairiens et linguistes arabes médiévaux, la posture apologétique ou dogmatique peut n’être qu’une posture, commandée par les réalités politiques de l’époque, sans éteindre pour autant totalement les lumières de la science et de l’honnêteté intellectuelle qui, à date ancienne, reconnaît, plus ou moins implicitement, la variation textuelle et linguistique du Coran et qui s’accommode plus ou moins bien des thèses grammaticales ou dogmatiques postérieures au texte quand il s’agit de traiter de celui‑ci.

9Même si l’auteur prie le lecteur de bien vouloir « excuser d’inévitables redites », qui « tiennent à la nature même des chapitres de cet ouvrage, qui sont à l’origine des articles dont, bien souvent, l’un a appelé l’autre » (p. 27), il faut insister sur un point : ces redites sont en fait d’autant plus excusables (et excusées) qu’elles ont au moins une vertu, celle de la pédagogie. De fait, comme me l’a si souvent répété ma mère, l’instruction est un clou qu’on enfonce, équivalent français du proverbe arabe al‑takrār yuallimu l‑imār (« la répétition, [c’est ce qui] enseigne à l’âne »). Si Pierre Larcher n’avait pas dit et redit, écrit et écrit à nouveau sur ces sujets, en plus de certains autres des savants qui ont pu se pencher sur ces questions coraniques dans une perspective linguistique, nous en serions certainement encore à voir dans ce texte une forme anhistorique et homogène, de fait bien loin de la réalité. À ce titre, ce recueil d’articles permet de faire le point sur la question et se montrera d’une redoutable efficacité pour ceux des enseignants qui auront à aborder ces questions et pour les étudiants, pour qui il éclairera d’un jour bien plus heuristique les données scripturaires de l’Islam.

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Notes

1 Larcher, Pierre, « Le Coran : le dit et l’écrit », dans Philippe Cassuto et Pierre Larcher (dir.), Oralité et Écriture dans la Bible et le Coran, Presses Universitaires de Provence, Aix‑en‑Provence, 2014, p. 53‑67.

2 Larcher, Pierre, « Le Coran : l’écrit, le lu, le récité », dans Mehdi Azaiez (dir.) et Sabrina Mervin (collab.), Le Coran. Nouvelles approches, Actes de la Journée d’étude Les études coraniques aujourd’hui. Méthodes, enjeux, débats, Paris, IISMM, 26 et 27 novembre 2009, CNRS Éditions, Paris, 2013, p. 243‑55.

3 Larcher, Pierre, « Arabe Préislamique – Arabe Coranique – Arabe Classique. Un continuum ? », dans Karl-Heinz Ohlig et Gerd-Rüdiger Puin (dir.), Die dunklen Anfänge: neue Forschungen zur Entstehung und frühen Geschichte des Islam, Verlag Hans Schiler, Berlin, 2005, p. 248‑265.

4 Larcher, Pierre, « Qu’est‑ce que l’arabe du Coran ? Réflexions d’un linguiste », Cahiers de linguistique de l’INALCO 5 [2003-2005, années de tomaison], « Linguistique arabe », Georgine Ayoub et Jérôme Lentin (dir.), 2008, p. 27‑47.

5 Larcher, Pierre, « La langue du Coran : quelle influence sur la grammaire arabe ? », Mélanges de l’institut français d’archéologie orientale 8, « Mélanges offerts à Madiha Doss. La linguistique comme engagement », Aziza Boucherit et al. (dir.), 2018, p. 91‑107.

6 Larcher, Pierre, « Language (Concept of) », The Encyclopaedia of the Qur’ān, III, E. J. Brill, Leiden, 2003, p. 108‑109.

7 Larcher, Pierre, « Le concept de paix et ses expressions en arabe », Cahiers de la Paix 8, « Redéfinir la paix à l’aube du xxie siècle. Actes du colloque de l’Université de la Paix, Verdun 2, 3 et 4 décembre 1999 », 2001, p. 95‑105.

8 Larcher, Pierre, « Jihâd et salâm : guerre et paix dans l’islam, ou le point de vue du linguiste », dans Isabelle Chave (dir.), Faire la guerre, faire la paix : approches sémantiques et ambiguïtés terminologiques, 136e Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Perpignan, 2011, Éd. du Comité des travaux historiques et scientifiques, Paris, 2012, p. 63‑74. Ce chapitre bénéficie malencontreusement du même en‑tête en page impaire que le chapitre précédent : « le concept de paix et ses expressions en arabe ».

9 Larcher, Pierre, « Coran et théorie linguistique de l’énonciation », Arabica 47/3‑4, « Les usages du Coran. Présupposés et méthodes : Formgebrauch des Korans. Voraussetzungen und Methoden », 2000, p. 441‑456.

10 Larcher, Pierre, « Négation et rectification en arabe coranique : la structure mā faala… wa‑lākin… », dans Mohammed Nekroumi et Jan Meise (dir.), Modern Controversies in Qurānic Studies, Bonner Islamstudien herausgegeben von Stephan Conermann, Band 7, E. B. Verlag, Hambourg, 2009, p. 123‑40. Le présent ouvrage présente une petite coquille avec mā fa‘alā au lieu de mā fa‘ala.

11 Larcher, Pierre, « Les Maānī al‑Qurān d’al‑Farrā’ ou la théologie tempérée par la philologie », dans Andrew Rippin et Boberto Tottoli (dir.), Books and Written Culture of the Islamic World, Studies Presented to Claude Gilliot on the Occasion of His 75th Birthday, E. J. Brill, Leiden, coll. « Islamic History and Civilization Studies and Texts », 2015, p. 39‑55.

12 Larcher, Pierre, « Neuf traditions sur la langue coranique rapportées par al‑Farrā’ et alii », dans B. Michalak-Pikulska et A. Pikulski (dir.), Orientalia Lovaniensia Analecta, Proceedings of the 22nd Congress of L’Union européenne des Arabisants et Islamisants, Authority, Privacy and Public Order in Islam, Cracow, Poland, 2004, 148, Peeters, Louvain, 2006, p. 469‑484.

13 Larcher, Pierre, « Une “rime cachée” dans Cor. 23, 12‑14 ? Histoire du texte et histoire de la langue », Arabica 68, 2021.

14 Il n’est du reste qu’à noter que le texte du Coran comme il se présente dans le codex dont on dispose n’est pas la stricte « parole d’Allah » en ce sens qu’il n’en est pas la fidèle reproduction chronologique, le texte étant en fait arrangé selon un ordre décroissant des sourates, seule la liminaire (al‑Fātia) ne répondant pas à ce principe organisationnel.

15 Thème auquel il consacre un autre ouvrage : Larcher, Pierre, L’invention de la luġa al‑fuṣḥā. Une histoire de l’arabe par les textes, Peeters, Louvain, coll. « Association pour la Promotion de l’Histoire et de l’Archéologie Orientales, Mémoires » 13, 2021.

16 Larcher, Pierre, Le système verbal de l’arabe classique, 2e édition revue et augmentée, Presses Universitaires de Provence, Aix‑en‑Provence, coll. « Manuels », 2012 [2003], p. 57‑61.

17 Cf. entre autres, Ḥamlāwī (reprint), Šaā = ’Aḥmad al‑Ḥamlāwī, 1894, Kitāb Šaā al‑urf fī fann al‑arf, éd. Muḥammad ’Aḥmad Qāsim, al‑Maktaba al‑‘aṣriyya, Bayrūt, 12e éd., 2000, p. 49‑50. L’auteur emploie pour sa part le terme de mubālaġa « insistance » qu’il puise chez Raḍī al‑Dīn al‑’Astarābāḏī (m. 688/1289 ?) (cf. ’Astarābāḏī (Al‑), ŠŠ = Raḍī al‑Dīn Muḥammad b. al‑Ḥasan al‑’Astarābāḏī, Šar Šāfiyat Ibn al‑āǧib maa šar šawāhidi‑hi li‑l‑ālim al‑ǧalīl Abd al‑Qādir al‑Baġdādī āib izānat al‑adab al‑mutawaffī fī ām 1093 h., éds. Muḥammad Nūr al‑Ḥasan et al., m. 686/1287 ou plus sûrement 688/1289, Dār al‑kutub al‑‘ilmiyya, Bayrūt, 4 tomes, s.d.).

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Pour citer cet article

Référence électronique

Manuel Sartori, « Pierre Larcher, Sur le Coran. Nouvelles approches linguistiques »Bulletin d’études orientales [En ligne], Comptes rendus d’ouvrages de linguistique, mis en ligne le 02 octobre 2022, consulté le 15 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/beo/8129 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/beo.8129

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Auteur

Manuel Sartori

Aix-Marseille Université, CNRS, IREMAM. Aix-en-Provence, France

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Droits d’auteur

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