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AccueilNuméros16La vie du CRFJActivités de l’année 2005

La vie du CRFJ

Activités de l’année 2005

p. 5-19

I. Rencontres scientifiques

Approches interdisciplinaires
à l’étude des cultures et des religions

L’atelier « Approches interdisciplinaires à l’étude des cultures et des religions », organisé, les 20 et 21 mars 2005, par le Centre de recherche français de Jérusalem conjointement avec l’EHESS et l’Université hébraïque de Jérusalem, s’est proposé de développer la mise en place de collaborations bilatérales entre les chercheurs de l’EHESS et ceux de l’Université hébraïque de Jérusalem. Les exposés des chercheurs français, dont on trouve ci-dessous la liste, étaient discutés par leurs homologues israéliens :

  • Jean-Loup Amselle, Le renversement du monde ou les enjeux d’une déconstruction de l’Occident ; répondant : Steve Kaplan.

  • Vincent Fourniaux, La russification parmi d’autres facteurs globaux : l’héritage national dans les pays de l’Asie centrale ; répondant : Michal Biran.

  • Jean-Pierre Albert, Le virtuose religieux ; répondant : Guy Stroumsa

  • Michaël Werner, Philologie, culture littéraire et sciences sociales. Des philologues allemands et judéo-allemands en France au xixe siècle face à l’empire du « goût » ; répondant : Christoph Schmidt.

  • Jean Dhombres, Science, religion et politique. Nouveaux développements quant à l’histoire de la recherche et la notion de modernité ; répondant : Yemima Ben-Menahem.

  • Florence Heymann, présentation de l’intervention de Danielle Hervieu-Léger (absente), La figure du converti comme une figure de la modernité religieuse ; et réponse.

L’histoire et la philosophie des sciences françaises
à la lumière de l’œuvre d’Émile Meyerson (1859-1933)

En 2002, s’est tenue la réunion constitutive de l’équipe de recherche internationale qui s’attache à rendre justice à l’œuvre de l’épistémologue Émile Meyerson, injustement disparu de l’enseignement de la philosophie en France. Trois ans après, le Centre de recherche français a organisé les 6 et 7 juin, conjointement avec l’Université hébraïque de Jérusalem et l’université de Paris I, un colloque international « L’histoire et la philosophie des sciences françaises à la lumière de l’œuvre d’Émile Meyerson (1859-1933) ». Venus de France et d’Israël, les intervenants ont étudié la place d’Émile Meyerson dans l’épistémologie française et sa réception dans le monde, essentiellement dans le cercle de Vienne et aux États-Unis.

À l’occasion de cette rencontre ont été définies les modalités de publication de la correspondance et des manuscrits inédits de cette grande figure de l’histoire et de la philosophie des sciences, dont toutes les archives sont déposées aux Archives sionistes centrales à Jérusalem.

Programme du colloque

6 juin 2005, Université hébraïque de Jérusalem, Institut Rothberg

• Meyerson dans son contexte historique

Claude Imbert (École normale supérieure) : Épistémologie et philosophie dans les années 30 : Hésitations et promesses

Simone Schliachter (Archives sionistes centrales) : Émile Meyerson aux Archives sionistes centrales

Eva Telkes-Klein (Centre de recherche français de Jérusalem) : Le premier cercle

• Science et histoire des sciences

Anastasios Brenner (Université Paul Valéry, Montpellier) : Meyerson and the Conventionalist Movement

Bernadette Bensaude-Vincent (Université Paris X-Nanterre) : The Importance of Chemistry in Meyerson’s Philosophy

Sophie Roux (Université de Grenoble) : Les principes de la mécanique et le mécanisme selon Meyerson

7 juin 2005, Centre de recherche français de Jérusalem

• De l’histoire à la philosophie des sciences

Christian Bonnet (Université Paris I-Panthéon-Sorbonne, Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques) : Le Cercle de Vienne et Meyerson

Yemima Ben Menahem (Université hébraïque de Jérusalem) : Meyerson : Reality and Epistemology

Catherine Supé-Hirsch : Meyerson et la troisième voie de l’épistémologie

Sandra Laugier (Université Amiens) : Science et ontologie : l’héritage de Meyerson dans l’épistémologie américaine contemporaine

• La philosophie de Meyerson

Frédéric Fruteau de Laclos (Université Paris I-Panthéon-Sorbonne) : Is Meyerson’s Philosophy of the Intellect a Psychology ?

Elhanan Yakira (Université hébraïque de Jérusalem) : Meyerson and the Question of Intensionality

Frédéric Worms (École normale supérieure, Université de Lille) : Mind and Reality Between Meyerson and Bergson : at the Center of the 1900 Moment of Philosophy

Géodynamique des migrations en Israël :
vers une redéfinition des contours de la société israélienne

Un atelier de recherche a réuni, les 24 et 25 novembre 2005, au Centre de recherche français de Jérusalem, une quinzaine de chercheurs français et israéliens, qui étudient les nouvelles dynamiques migratoires d’Israël : ces dernières années, le pays s’inscrit de plus en plus fortement dans le système migratoire de travailleurs étrangers et de demandeurs d’asile. Cet atelier, organisé par William Berthomière (CR CNRS, UMR 6588, chercheur associé au CRFJ), visait à mettre en place une collaboration entre les spécialistes des évolutions démographiques et sociales dans l’espace israélo-palestinien.

Programme de l’atelier

Mercredi 23 novembre 2005

Opening of the Seminar - Introduction by Claude Klein (Hebrew University of Jerusalem)

• New Demographic and Migratory Dynamics in the Israeli Society

Sergio Della Pergola (Hebrew University of Jerusalem), Israel Demography : The Global and the World Jewish Context

Cedric Parizot (IREMAM, Aix-en-Provence), Going to the Wall : The limits of Israeli control over Palestinians mobility between the Negev and the West Bank

Sari Hanafi (Shaml, Ramallah), Palestinian refugees and State formation. Toward a model of extra-territorial Nation State in Palestinian Territories and Israel

Lecture of Nathalie Zadje (CRFJ, Jérusalem), Ethnopsychiatry as a clinical and democratic approach for immigrants in Israel

Lisa Anteby-Yemini and William Berthomière, Presentation of the New Migration Research Programme of the CRFJ and exchanges about future collaboration

Jeudi 24 novembre 2005

• The ‘closest Other’

William Berthomière (Migrinter, Poitiers), A Geography of the Soviet Jews in Israel as a Mirror of a Divided Society ?

Lisa Anteby-Yemini (Idemec, Aix-en-Provence), Contribution on Ethiopian Jews

Uzi Rebhun (Hebrew University of Jerusalem), The Israeli Jewish Diaspora

• Some new alterities

Adriana Kemp (TAU, Tel Aviv), Contribution on Foreign Workers

Karen Akoka (Migrinter, Poitiers), Israeli UNHCR Refugees

Ben Herzog (Yale University), Soldiers, Refugees, Citizens – Absorbing the South Lebanon Army into Israel

• Conclusion

Gabi Sheffer (Hebrew University of Jerusalem), The Jewish People and Israel as a Transstate Entity

Oren Yiftachel (Ben Gurion University), Jewish Ethnocracy in Israel/Palestine : the Making of Stratified Citizenship

Alain Dieckhoff (CERI-Sc. Po, Paris), Citizenship and Ethnicity in a Globalized Israeli Society

Environmental Change, Human Activity and Faunal Biodiversity in the Mediterranean Habitat — Linking the Past to the Future

Le Centre de recherche français de Jérusalem s’est associé à l’hommage rendu par l’Université hébraïque de Jérusalem à la grande figure du paléozoologue Eytan Tchernov, récemment disparu. Cet hommage s’est traduit par deux journées d’études (17-18 novembre 2005)

II. Séminaires

Les séminaires de recherche du Centre de recherche français de Jérusalem. Ces séminaires, mensuels, sont destinés à la présentation des travaux de tous des chercheurs du Centre, en particulier des boursiers. Les intervenants sont confrontés au questionnement de chercheurs confirmés, éventuellement d’autres disciplines, ce qui permet de préciser la problématique.

15 avril 2005 : Deborah Sebag, L‘architecture et les modes de construction au Levant sud, au Bronze ancien.
6 mai 2005 
: Fanny Bocquentin, La néolithisation au Proche-Orient : un point de vue anthropologique.
20 mai 2005 : Hélène Sallon, La judiciarisation du politique en Israël.
10 juin 2005 : Irène Salenson, Les enjeux du Schéma directeur de Jérusalem, horizon 2020.
16 septembre 2005 : Régis Schlagdenhauffen, La mémoire inscrite dans la pierre : les monuments commémoratifs des victimes des nazis à Berlin
28 octobre 2005 : Deborah Sebag, Excavations of a tomb in the gardens of the Eleona’s basilicin Jerusalem
11 novembre 2005
 : Valentine Roux, Evolutionary trajectories of the wheel fashioning technique in the Southern Levant
25 novembre 2005 
: Élisabeth Marteu, Les associations de femmes arabes en Israël : entre lutte féminine et lutte nationale
16 décembre 2005
 : Hélène Sallon, La judiciarisation du politique en Israël

III. Conférences

Le Centre de recherche français de Jérusalem a inauguré un cycle de conférence mensuel, qui s’est tenu le premier mardi de chaque mois à compter du mois de janvier. Ces conférences, en français, s’adressent à un public éclairé élargi ; les exposés traitent des principaux aspects des recherches en cours.

11 janvier : Pierre de Miroschedji, Naissance des villes, émergence de l’État au Levant méridional.
1er février : Florence Heymann, Un Juif pour l’islam : hybride ou transfuge ?
1er mars : Éva Telkes-Klein, Émile Meyerson dans le monde.
avril : Catherine Weil-Rochant, Tel-Aviv 1908-1948 : mythes et constructions.
3 mai : Élisabeth Marteu, La politisation des femmes bédouines du Néguev.
14 juin : Irène Salenson, Construction et urbanisme alternatif à Jérusalem-est.
26 octobre : Nathalie Zajde (MC Université de Paris-VIII-Saint-Denis, chercheur associé au CRFJ), Guérir de la Shoah ? Psychothérapie des survivants de la Shoah et de leurs descendants.
2 novembre : Katell Berthelot (CR CNRS, CPAF-MMSH, chercheur associé au CRFJ), Éthique humaniste et judaïsme dans l’Antiquité.
14 décembre
 : Françoise Ouzan (MC Université de Reims, chercheur associé au CRFJ), L’impact du procès Eichmann sur la mémoire de la Shoah aux États-Unis et en Israël.

IV. Fouilles

Ain Mallaha

Une campagne de fouille s’est tenue en juillet-août 2005 sur le site de Ain Mallaha (Eynan) sous la direction de F. R. Valla (CNRS) et H. Khalaily (Office des Antiquités d’Israël) avec le soutien du CRFJ. Il s’agissait de la dernière campagne d’une série commencée en 1996 sur ce site exceptionnel où l’on peut étudier, avec les Natoufiens, le processus de sédentarisation au Levant-sud et le mode de vie des premiers chasseurs-cueilleurs sédentaires entre 11 000 et 10 000 av. J.-C.

Il y a environ 12 500 ans, le mode de vie des chasseurs-cueilleurs natoufiens accuse une tendance à la sédentarité qui apparaît comme un premier pas dans ce qu’on appelle le « Processus de Néolithisation ». C’est pourquoi les Natoufiens suscitent l’intérêt depuis plus de 80 ans.

Mallaha (Eynan) est le meilleur site de cette période actuellement connu. Deux campagnes de fouilles y ont été menées en juillet-août 2004 et juillet-août 2005. Ces campagnes sont les dernières d’une série entreprise en 1996. Elles visaient à achever l’étude de plusieurs structures et sépultures dans le Natoufien ancien et dans le Natoufien final. L’étude des sépultures a révélé des différences selon les périodes. Au Natoufien ancien, présence d’un enduit calcité sur la paroi et de parures de coquille et d’os ; au Natoufien final, la seule sépulture fouillée contenait les restes d’au moins 7 individus.

La découverte la plus intéressante est celle d’une installation où intervient un grand mortier. Cette installation comprend un « bassin » creusé, ovale, en partie bordé de blocs de calcaire. À une extrémité, la bordure inclut un mortier en basalte enterré jusqu’à la lèvre et incliné vers l’extérieur, où il ouvre sur une seconde cuvette, tapissée de dalles de calcaire. Des dallettes de basalte (mais ni pilon ni molette), une cuillère et une gouge en os sont associées à cet ensemble qui pose le problème de la fonction des mortiers et, par ricochet, de l’utilisation des nourritures végétales au Natoufien final.

Parallèlement, les recherches se sont poursuivies au laboratoire. On avait déjà pu montrer que les habitations répondaient à un code de construction retrouvé au Natoufien ancien et au Natoufien récent. Il semble aujourd’hui que ce code s’intègre dans un schème plus vaste qui commande aussi l’orientation des sépultures. Un système symbolique se dessinerait donc par lequel la vie humaine serait ancrée dans l’espace.

Au terme de 9 campagnes de fouille à Mallaha une occupation attribuable à un Kébarien ancien a été mise en évidence.

L’objectif premier consiste à rendre compte dans un quatrième rapport des acquis des trois dernières campagnes. Ce rapport devrait être prêt en 2007. Les résultats les plus évidents auront alors été mis à la disposition de la communauté scientifique. La poursuite des recherches devrait aboutir vers 2010 à la publication de volumes d’analyses et de synthèses plus approfondies.

Tel Yarmouth

Une campagne d’étude du mobilier archéologique de Tel Yarmouth s’est déroulée en août-septembre 2005 sous la direction de P. de Miroschedji assisté d’une équipe franco-israélienne de 7 personnes. Les travaux visaient à la préparation de la publication finale de ce site majeur du Proche-Orient levantin au IIIe millénaire avant notre ère. Ils ont consisté en l’établissement de plans d’architecture et en restauration, dessins et photographies de poteries et d’objets provenant du Palais B (Bronze ancien III) et des habitations domestiques du chantier Ja.

Activités à venir : calendrier 2006

Le retard pris dans la publication de ce numéro explique que nous faisons état des activités qui ont eu lieu au premier semestre 2006

I. Rencontres scientifiques

Centenaire d’Emmanuel Levinas

Le Centre de recherche français de Jérusalem s’est associé au colloque international qui s’est tenu les 16-20 janvier 2006 à l’Université hébraïque de Jérusalem, sous la responsabilité scientifique de J. Hansel, M.-A. Lescourret.

Le philosophe français Emmanuel Levinas, reconnu comme l’un des penseurs majeurs du xxe siècle, a défendu une vision de l’éthique – c’est-à-dire essentiellement la responsabilité de l’autre – comme « première philosophie ». Son travail a eu un impact dans divers domaines, tels que la phénoménologie, l’existentialisme, la théorie politique, la critique littéraire et l’herméneutique. Son œuvre suscite un intérêt croissant ces dernières décennies. En Israël, depuis peu, ses idées éveillent l’attention, grâce à la traduction de plusieurs de ses ouvrages.

À l’occasion du centenaire de sa naissance, l’Université hébraïque de Jérusalem a organisé, conjointement avec le Centre de recherche français de Jérusalem et l’Université Marc Bloch de Strasbourg, un colloque international « A Century with Emmanuel Levinas : Resonances of a Philosophy » pour étudier particulièrement ses écrits philosophiques et ses écrits juifs.

Le judaïsme en Arabie à l’aube de l’islam

Les 5-7 février 2006 a eu lieu le colloque international du CRFJ en coopération avec l’Université hébraïque de Jérusalem, l’Institut Ben-Zvi et le CNRS, organisé par Christian Robin, coordinateur scientifique (DR CNRS, Membre de l’Institut) et al.

Depuis une trentaine d’années, la connaissance de l’Arabie antique a progressé de manière spectaculaire. Consécutifs à l’ouverture de ce pays dans les années 1970, ces progrès sont dus aux prospections et aux fouilles archéologiques qui mettent au jour une quantité énorme de matériaux nouveaux, notamment épigraphiques. Ils sont dus également à l’intérêt croissant que les pays de la Péninsule accordent à leur passé. Les avancées les plus notables concernent la chronologie (avec des dates relativement précises à partir du Ie s. è. chr.), la connaissance des langues anciennes, la céramique, l’architecture ou les techniques d’irrigation. Elles sont évidemment facilitées par les grands progrès de la géographie, grâce aux photographies satellitaires et à la publication de cartes de détail.

Il en résulte un renouveau de l’intérêt pour l’Arabie antique. Il se traduit par l’édition de documents connus de longue date, mais négligés, comme les papyri égyptiens datant des décennies qui suivent la conquête islamique ou les versions secondaires de textes hagiographiques.

Grâce à ces avancées, il commence à être possible d’écrire une histoire de l’Arabie préislamique et de l’articuler avec l’histoire du Proche-Orient et de la Méditerranée orientale.

La position dominante du judaïsme dans le royaume de Himyar (Yémen) est désormais prouvée par des documents qui se comptent par dizaines. L’un, daté d’avril 470, dont l’auteur est un aristocrate himyarite, est particulièrement intéressant : ce personnage se réclame non plus de sa tribu d’origine, mais de « la tribu d’Israël ». C’est probablement l’indice d’une réforme politique et sociale tendant à substituer aux anciennes tribus une communauté unique, comme le fera plus tard Muhammad à Médine.

Deux données nouvelles, de grande portée, sont donc à prendre en compte : ce sont d’une part la puissance du royaume de Himyar (dont les souverains jouissent d’une véritable autorité et qui domine, pendant deux siècles, la moitié de la péninsule Arabique, y compris, selon toute vraisemblance, La Mecque et Médine) et d’autre part la position dominante du judaïsme dans ce royaume. Elles éclairent d’un jour très nouveau la naissance de l’islam et redonnent des couleurs à la thèse de Charles Torrey, relative à une « fondation juive de l’islam ».

Le colloque s’est attaché à faire un bilan des connaissances sur cette période cruciale, avec deux objectifs principaux :

  • Montrer que l’islam est l’héritier d’une longue histoire arabique, qui explique assez bien ses caractères les plus anciens.

  • Mieux cerner les interrogations qui doivent guider les recherches à venir.

Son originalité était de réunir des spécialistes de diverses disciplines (archéologie, philologie, histoire, histoire des religions), qui n’ont pas l’habitude de communiquer : ceux de la période préislamique et ceux des débuts de l’islam. Les participants viennent principalement d’Israël et de France, même si quelques spécialistes d’autres pays ont été sollicités.

Dimanche 5 février 2006

Matin
- Accueil, par Pierre de Miroschedji (directeur du CRFJ).
- Introduction, par Christian Robin (CNRS, Paris IV et Collège de France, UMR 7119).
- Ronny Reich (Université de Haïfa) : La nécropole de Beth Shéarîm (Galilée).
- Yosef Tobi (Université de Haïfa) : Le mikrâb de Hasî (inscription Mafray-Hasî 1).
- Maria Gorea (MdC d’hébreu, Paris VIII) : Les mishmarôt de l’inscription de Bayt Hâdir réexaminées.

Après-midi
- Shaul Shaked (Université hébraïque) : L’inscription de ‘En Avdat, un bilan.
- Zeev Rubin (Université de Tel-Aviv) : Azqir et Tubba.
- Iwona Gajda (CNRS, Paris IV et Collège de France, UMR 7119) : Himyar et l’Arabie déserte.
- Paul Yule (Université d’Heidelberg) : Les fouilles de Zafâr, capitale de Himyar.

Lundi 6 février 2006

Matin
- Mission allemande de Taymâ’ (Deutsches archäologisches Institut, Berlin) : L’oasis de Taymâ’ (nord du Hijâz) pendant l’Antiquité tardive et au début de l’islam.
- Guy Stroumsa (Université hébraïque) : Juifs et chrétiens au VIIe s.
- Françoise Briquel-Chatonnet (CNRS, Paris IV et Collège de France, UMR 7119) : Chrétiens d’Arabie : les sources syriaques.

Après-midi
- Michaël Lecker (Université hébraïque) : The treasury of the Jews of Medina.
- G. R. Hawting (School of Oriental and African Studies, Londres) : The concept of prophethood in the Qur’ân and its possible sources.
- Ella Landau-Tasseron, (Université hébraïque) : Les tribus de l’Arabie déserte et le judaïsme.
- Claude Gilliot (Université de Provence) : Zayd b. Thâbit.

Mardi 7 février

Matin et début d’après-midi
- Visite du Caveau des Himyarites dans la nécropole de Beth Shéarim (Galilée).

Fin d’après-midi
- José Costa (MdC d’hébreu, Paris III) : L’Arabie dans le Talmud.
- Conclusions.

La notion de commandement divin dans le judaïsme et en islam

27-28 mars : Table ronde « La notion de commandement divin dans le judaïsme et en islam », organisé par Katell Berthelot (CR CNRS, MMSH Aix-en-Provence, et chercheuse associée au CRFJ), Sarah Stroumsa (PU et Vice-recteur UHJ).

Fruit d’une collaboration entre le CRFJ, le Centre Paul-Albert Février, l’Institut de recherche et d’étude des mondes arabes et musulmans (deux laboratoires intégrés à la MMSH à Aix-en-Provence) et l’Université hébraïque de Jérusalem, cet atelier s’inscrit dans un programme qui vise à analyser la représentation de la Loi dans le judaïsme et l’islam, deux religions qui ont en commun d’être des « légalismes », sans la connotation négative ordinairement attachée à ce terme.

Ce programme prévoit la constitution d’un groupe de travail mixte, impliquant des spécialistes du judaïsme et de l’islam issus de traditions académiques différentes (françaises et israéliennes) et de champs disciplinaires complémentaires (histoire, théologie, droit et philosophie). Le groupe ainsi constitué se propose de travailler pendant trois ans (2006-2008) comme un séminaire biannuel, se réunissant en alternance à Jérusalem (printemps) et à Aix-en-Provence (automne), à chaque fois pour deux journées consécutives. Les communications seront finalement rassemblées dans un volume collectif.

La première rencontre a eu lieu au CRFJ les 27 et 28 mars 2006, avec la participation de trois chercheurs français, d’une douzaine de professeurs de l’Université hébraïque, et d’une douzaine d’auditeurs comprenant des doctorants et des collègues issus d’autres universités (Université de Tel-Aviv, l’Université McGill au Canada). La rencontre a permis d’entendre six exposés, portant tant sur l’islam que sur le judaïsme, dans l’Antiquité, au Moyen-Âge ou à l’époque moderne, qui ont donné lieu à d’intenses discussions.

Programme

Monday 27 March

Opening of the workshop, presentation of the participants and of their research field
Eric Chaumont (CNRS), General Introduction
Katell Berthelot (CNRS), The Notion of Divine Commandment in the Works of Philo of Alexandria

Tuesday, 28 March

Gideon Libson (Hebrew University), The Notion of Divine Commandment in Judaism and Islam : A Comparative Perspective
Yohanan Friedman (Hebrew University), Shahada : The Muslim Declaration of Faith
Nadjet Zouggar, (Toulouse University), The Notion of Divine Commandment in Ibn Taymiyya’s action theory
Sarah Stroumsa (Hebrew University), God’s Rule, Earthly Polity
Edouard Robberechts (University of Aix-Marseille III), Commandment, decrees and laws in the Star of Redemption of Franz Rosenzweig

Afternoon ; General discussion and conclusion of the workshop

Actualité et enjeux des mobilisations sociales et politiques dans l’espace israélo-palestinien

24-25 avril : la Première Rencontre doctorale du Centre de recherche français de Jérusalem s’est tenue les 24 et 25 avril 2006. Organisée par Elisabeth Marteu, boursière au laboratoire en 2005, cette rencontre a réuni vingt doctorants (dont 7 français, 12 israéliens et 2 palestiniens) qui ont présenté leurs recherches sur les organisations pacifistes, le mouvement des colons israéliens, les organisations communautaires, la professionnalisation des modes d’action des ONG ou encore les relations entre « société civile » et autorités étatiques.

Cette manifestation, première du genre au CRFJ, sera suivie de rencontres doctorales annuelles réunissant les boursiers doctorants du centre et des doctorants appartenant à des universités israéliennes et palestiniennes. Ces Rencontres poursuivront un double objectif :

  • permettre d’évaluer les recherches menées actuellement par des doctorants français, israéliens et palestiniens sur un même thème ;

  • réunir de jeunes chercheurs des trois communautés scientifiques pour leur permettre d’initier entre eux des projets coopératifs.

Elles seront entièrement organisées par les boursiers doctorants du CRFJ, qui définiront chaque année un thème de recherche interdisciplinaire différent et solliciteront des communications auprès de leurs homologues israéliens et palestiniens.

Le thème retenu cette année était : « Actualité et enjeux des mobilisations sociales et politiques dans l’espace israélo-palestinien ». Il concerne la problématique des mouvements sociaux et de la construction des causes dans l’espace israélo-palestinien. Les sociétés israélienne et palestinienne connaissent aujourd’hui un phénomène majeur et non exceptionnel de développement d’une société civile qui se présente à la fois comme une alternative aux carences ou discriminations des politiques étatiques et comme une arène diverse et variée de prise de parole. L’objectif est d’analyser la nature et les enjeux des différentes structures de mobilisation collective en interrogeant le processus même de construction des identités et des causes.

Dès le début du xxe siècle, les populations juives et palestiniennes se sont constituées en organisations, comités et autres mouvements sociaux et politiques. Néanmoins, les structures et les objectifs ont aujourd’hui changé sous l’effet concomitant des mouvements de populations, des transitions politiques nationales et régionales et de l’ouverture sur la scène internationale. Au côté des répertoires d’action traditionnellement mobilisés par les partis politiques et les mouvements de résistance, des registres d’action parfois plus négociés et consensuels se sont développés en partie dans le champ associatif. L’émergence de ces groupes d’intérêts soulève aussi la question plus large de la nature et de l’avenir des fondements du consensus national. Que ces organisations se distancient, contestent ou contournent l’État, elles ont une influence sur la redéfinition du dialogue gouvernés/gouvernants, qui plus est pour certains groupes ou certaines communautés contestant les fondements politiques, si ce n’est la légitimité, du pouvoir décisionnel en place.

L’action collective se fonde sur différents types de solidarités, d’ancrages sociaux et territoriaux, comme elle mobilise des répertoires d’action variés dépendants tout autant de stratégies internes que des opportunités politiques à saisir. En ce sens, les Rencontres doctorales du Centre de recherche français de Jérusalem s’interrogeront moins sur la formation des identités que sur les raisons et les mécanismes de leur conversion en mobilisation collective.

Linguistique des langues juives

2-3 juillet : Atelier « Linguistique des langues juives », organisé par Frank Alvarez-Pereyre (CNRS, chercheur associé au CRFJ), avec la participation de Moshe Bar Asher (Professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem, Président de l’Académie de la langue hébraïque), Ofra Tiroch-Beker (Professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem), Michaël Rizik (Académie de la langue hébraïque), Ora Schwarzwald (Professeur à l’Université Bar Ilan), David Bunis (Professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem), Joseph Chétrit, (Professeur à l’Université de Haïfa), Marie-Christine Bornes-Varol (Professeur à l’INALCO), Georges Drettas (Chargé de recherche au CNRS), Simone Mrejen-O’Hana (HRD).

Chaque intervenant présente en une vingtaine de minutes les travaux qu’il a menés ces dernières années dans le domaine de la linguistique des langues juives, avant que l’ensemble des participants ne procède à un tour d’horizon qui aboutira à l’établissement d’un programme de travail pour les années à venir.

Techniques and People : Anthropological Perspectives on Technology in the Archaeology of the Protohistoric and Early Historic Periods in the Southern Levant

16-18 novembre : Atelier « Techniques and People : Anthropological Perspectives on Technology in the Archaeology of the Protohistoric and Early Historic Periods in the Southern Levant »

Dans le prolongement des contacts établis lors de son précédent séjour (« mois-chercheur »), Valentine Roux (Directrice de recherche au CNRS, UMR7055, MAE, Université Paris X et chercheuse associée au CRFJ) organise avec Steve Rosen ( Prof. Université Ben Gourion du Néguev) un atelier qui se tiendra au Centre de recherche français de Jérusalem du 16 au 18 novembre 2006 avec la participation d’une quinzaine d’intervenants. Cette réunion s’attachera à poser les bases d’une étude des trajectoires évolutives des techniques en relation avec les structures socio-économiques et le changement culturel durant la préhistoire récente et les époques historiques anciennes.

II. Séminaires du CRFJ

Les séminaires de recherche du CRFJ ont lieu une fois par mois. Les chercheurs de l’unité, les chercheurs associés et les boursiers y exposent le sujet de leur étude. On trouvera ci-dessous le titre des séminaires du premier semestre 2006

27 janvier : Yona Zianga (doctorant à Université Marc Bloch) : Les Lemba, peuple juif : discours sur les origines ?
24 février
 : Bernadette Bensaude-Vincent (professeur, Université Paris X-Nanterre) : Chimique ou naturel ?
24 mars : Karine Lamarche (doctorante, boursière du CRFJ) : Les dynamiques identitaires chez les militants israéliens opposés à l’occupation.
28 avril 
: Ilaria Simonetti (doctorante, mois-chercheur du CRFJ) : Les mouvements de femmes en Israël
19 mai 
: François Valla (directeur de recherches au CNRS) : Mallaha et la sédentarité.

III. Conférences du premier semestre 2006

4 janvier : Florence Heymann (ingénieur de recherche CRFJ-CNRS), Czernowitz comme paradigme des identités juives de la Mitteleuropa.
15 février : Mireille Hadas-Lebel (professeur à l’Université de Paris IV) : Y a-t-il un messianisme juif avant le ier siècle de notre ère ?
1
er mars : Bernadette Bensaude-Vincent (professeur, Université Paris X-Nanterre) : Les nanotechnologies vont-elles reconfigurer les rapports entre science et grand public ?
21 mars : Michaël Jasmin (chercheur associé) : La route de l’encens.
15 mai : Tilla Rudel : Walter Benjamin, l’ange assassiné.
7 juin : David Khalfa (boursier doctorant du CRFJ) : Le plan de désengagement unilatéral : l’échec historique du mouvement des colons.

IV. Fouilles

La Mission archéologique de Tel Yarmouth (Israël) organise pendant l’été de 2006 sa seizième campagne de fouilles sous les auspices du Centre de recherche français de Jérusalem et de l’Institut d’archéologie de l’Université hébraïque de Jérusalem. Les travaux auront lieu du 17 juillet au 11 août avec la participation de volontaires venus de France et d’autres pays européens.

Tel Yarmouth est situé à 30 kilomètres au sud-ouest de Jérusalem, au pied des monts de Judée. Composé d’une acropole et d’une ville basse de près de 16 hectares, le site a été fondé vers la fin du IVe millénaire et occupé jusqu’à l’époque byzantine. C’est l’une des plus anciennes et des plus importantes villes fortifiées de Palestine au Bronze ancien (IIIe millénaire), contemporaine des tous débuts de l’urbanisation dans cette région du Proche-Orient.

En 2006, deux grands chantiers seront en activité dans la ville basse avec pour objectif d’achever le dégagement d’un vaste complexe palatial de la fin du Bronze ancien III (vers 2500-2400 av. J.-C.), et de poursuivre la fouille d’un quartier d’habitations voisin et d’une porte monumentale de la ville.

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