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Comptes rendus

Au croisement des études féministes et de l’espace littéraire post-yougoslave : Tijana Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent: A Feminist Reading of Post-Yugoslav Literature

Bielefeld, Transcript, 2020
Lola Sinoimeri
Référence(s) :

Matijević, Tijana, From Post-Yugoslavia to the Female Continent: A Feminist Reading of Post-Yugoslav Literature, Bielefeld, Transcript, 2020, 274 p., ISBN : 978-3-8376-5209-3.

Texte intégral

  • 1 Voir notamment : Kowollik Eva, Matijević Tijana, Richter Angela (dir.), Schwimmen gegen den Strom? (...)
  • 2 Matijević Tijana, From Post-Yugoslavia to the Female Continent: A Feminist Reading of Post-Yugoslav (...)

1Tijana Matijević est enseignante-chercheuse à l’Université Friedrich Schiller d’Iéna et à l’Université Martin Luther de Halle-Wittenberg (Allemagne). Ses travaux portent sur les littératures et arts de l’espace post-yougoslave et accordent une attention particulière à la place des femmes et à la question de l’engagement féministe1. L’ouvrage From Post-Yugoslavia to the Female Continent: A Feminist Reading of Post-Yugoslav Literature, publié en 2020, est le résultat de la publication de la thèse de doctorat de l’autrice, dirigée par Angela Richter à l’Université Martin-Luther2.

  • 3 Lukić Jasmina, « Gender and Migration in Post-Yugoslav Literature as Transnational Literature », da (...)

2Dans l’introduction de l’ouvrage, l’autrice met en lumière l’objet majeur de sa réflexion, à savoir l’articulation entre l’étude des littératures post-yougoslaves et une perspective féministe. En cela, l’autrice s’inscrit explicitement dans le sillage des travaux de Jasmina Lukić sur le genre dans les littératures post-yougoslaves, considérées comme littératures transnationales3. La thèse principale de Matijević est l’idée d’une

  • 4 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 10.

continuité et d’une interaction entre les thèmes majeurs de l’écriture post-yougoslave – le passé de la Yougoslavie et son interruption par la guerre – avec l’exploration du genre, de la sexualité et du corps dans le récit et dans le processus de production du texte4.

3Elle résume ainsi l’objet de son ouvrage :

  • 5 Ibid.

Ce livre constitue une étude de la littérature post-yougoslave en tant que discours féministe qui se concentre principalement sur le début de la deuxième décennie de ce siècle (2010-2015)5.

  • 6 Ibid., p. 8.
  • 7 Bourdieu Pierre, Les règles de l’art : genèse et structure du champ littéraire, Paris, Seuil, 1998.
  • 8 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 17.
  • 9 Šalgo Judita, Put u Birobidžan [La route de Birobidjan], Beograd, Stubovi kulture, 1997. Traduit en (...)
  • 10 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit, p. 9.
  • 11 Dojčinović Biljana, « Ginokritika: istraživanja ženske književne tradicije » [Gynocritique : explor (...)
  • 12 Grosz Elizabeth, Space, Time and Perversion: Essays on the Politics of Bodies, New York, Routledge, (...)

4Matijević propose ensuite des définitions ou du moins des réflexions autour des concepts clés utilisés dans son livre et, par là-même, expose son ancrage théorique et sa méthodologie. Elle commence par discuter la pertinence du concept de « post-yougoslave », qu’elle entend dans un premier temps comme la réalité d’un héritage et d’une continuité historiques entre la Yougoslavie et le présent espace post-yougoslave6. Cependant, ce dernier constitue également pour elle un champ littéraire dans le sens où l’entend Bourdieu7 – ce qui lui permet de dépasser un définition simplement « étatique8 » – ainsi qu’un espace utopique de résistance face à l’ethno-nationalisme dominant dans les pays de l’ancienne Yougoslavie. L’idée d’un « female continent », d’un « continent féminin », quant à elle empruntée à l’autrice voïvodinienne Judita Šalgo dans son ouvrage Put u Birobidžan9, renvoie, sur un registre similaire, à une utopie littéraire féministe10. L’autrice explicite alors la manière dont elle s’inscrit dans la théorie féministe et les études de genre : elle explique faire usage des méthodologies « gynocritiques », dans le sillage des travaux de Biljana Dojčinovič sur le contexte yougoslave11 et propose, à l’instar d’Elizabeth Grosz, une « lecture féministe » des littératures post-yougoslaves – comme l’indique le sous-titre de l’ouvrage – plutôt que de justifier un corpus qui serait en lui-même féministe12.

  • 13 Šljukić Dara, « From (Neo-)Avant-garde to Post-Yugoslav Literature », Slavia Meridionalis, vol. 22, (...)
  • 14 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 39.
  • 15 Ibid., p. 32.

5Pourtant, le corpus semble quelque peu désarticulé avec l’idée de départ d’une « lecture féministe ». En réalité, comme le remarque Dara Šljukić dans sa propre recension de l’ouvrage de Matijević13, le choix du corpus – qui rassemble Ildiko Lovaš, Tanja Stupar-Trifunović, Tea Tulić, Ivana Bodrožić, Snežana Andrejević, Luka Bekavac, Olja Savičević Ivančević et Slobodan Tišma – reste motivé par l’idée d’une « écriture féministe ». Les œuvres de ces auteur·ice·s « représentent une production littéraire post-yougoslave, et plus concrètement ces textes “transversaux” qui constituent la littérature post-yougoslave en littérature féministe14 ». L’emphase est donc moins mise, lorsque l’on entre concrètement dans le corpus étudié, sur l’idée d’une lecture féministe que sur le caractère féministe des textes en question. L’idée d’une « lecture féministe » justifierait bien un corpus mixte, comprenant des œuvres écrites par des hommes, mais cela interroge autrement quand leurs ouvrages sont considérés comme faisant partie d’une littérature féministe post-yougoslave. Or, cette question – des hommes peuvent-ils écrire de la littérature féministe ? –, intéressante à bien des égards, n’apparaît pas dans le texte de Matijević. De manière générale, le choix du corpus n’est pas justifié davantage : il s’agit surtout, selon les mots de l’autrice, de rendre visibles des auteur·ice·s récent·e·s (après les années 2010) peu reconnu·e·s, mais qui s’inscrivent dans l’espace littéraire post-yougoslave15.

  • 16 Ibid., p. 35.
  • 17 Ibid., p. 37.
  • 18 Lukić, « Gender and Migration in Post-Yugoslav Literature… », art. cité.
  • 19 Seyhan Azade, Writing Outside the Nation, Princeton, Princeton University Press, 2001.
  • 20 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 46.
  • 21 Ibid., p. 62-63.

6Le chapitre 2 de l’ouvrage s’inscrit bien dans la continuité de l’introduction puisqu’il explore l’idée d’une « nostalgie critique16 » de la Yougoslavie dans trois nouvelles de l’autrice serbo-hongroise Ildiko Lovaš : la Yougoslavie est objet de nostalgie chez l’autrice mais elle est aussi, pour reprendre les mots de Matijević, « une plateforme de critique et de possibilité de concevoir une identité différente de celles qui sont imposées par la matrice ethno-nationale dominante17 ». Ce sont donc des enjeux mémoriaux que la chercheuse entend explorer, et la manière dont ils s’articulent avec une perspective féministe. La nouvelle autofictionnelle « Via del Corso 1 » fait le récit d’une transgression de la frontière à Trieste qui fait voyager la narratrice dans le temps et réactive la mémoire yougoslave : cependant, si Matijević convoque les travaux de Jasmina Lukić18 et d’Azade Seyhan19 pour établir des liens entre féminisme et antinationalisme en littérature20, les outils d’analyse féministes sont peu utilisés dans le cœur de l’analyse textuelle. La nouvelle « Svarni konobar » [Le serveur incarné], quant à elle, joue sur l’ambiguïté entre la fiction et la réalité et désessentialise la catégorie d’identité ethno-nationale pour finalement la désactiver. Ce n’est en réalité que dans son analyse de « Slatna priča » [L’histoire en or], qui traite des femmes internées dans les camps durant la période yougoslave, que Matijević adopte une perspective véritablement féministe, en soulignant la capacité de la littérature à briser le tabou ainsi que la contrainte au silence imposée aux femmes dans ce contexte yougoslave21. Les perspectives post-yougoslave et féministe se rejoignent ici, la seconde constituant un garde-fou qui maintient à distance la tentation d’une simple nostalgie de la Yougoslavie révolue.

  • 22 Ibid., p. 66.
  • 23 Sur la production états-unienne du « French feminism », lire notamment : Védie Léa, Le sujet politi (...)
  • 24 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 66.
  • 25 Voir en particulier : Cixous Hélène, Le rire de la Méduse : regards critiques, Paris, Honoré Champi (...)

7Le chapitre 3 explore les romans de trois autres autrices, Tanja Stupar-Trifunović, Tea Tulić et Ivana Bodrožić, au prisme des théories de l’écriture féminine. Matijević s’inscrit clairement dans la lignée des travaux de Luce Irigaray, Julia Kristeva et Hélène Cixous. L’autrice rappelle immédiatement les controverses qui entourent ce concept, souvent accusé – à tort selon elle – d’essentialisme, mais il n’empêche qu’elle s’inscrit dans les théories de celles qu’elle nomme les « French poststructuralist feminists22 » sans véritablement faire la généalogie de cette « théorie voyageuse » – pour reprendre l’expression d’Edward Saïd23. Elle définit cette controversée écriture féminine comme la « relation (psychanalytique) entre le langage et la subjectivité (féminine), et la manière dont le discours littéraire reflète et produit cette relation24 » en mettant l’accent en particulier sur la différence sexuelle et la place du corps féminin25. Mais c’est davantage sur les représentations de la filiation et des relations mère-fille que Matijević va insister dans ses analyses des œuvres en question :

  • 26 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 69.

Les figures maternelles sont associées à l’écriture et à l’auctorat dans les œuvres littéraires post-yougoslaves analysées dans cette section : elles contribuent à la constitution du moi féminin, maternel et auctorial des narratrices (autofictionnelles26).

  • 27 Ibid., p. 115.
  • 28 Andrejević Snežana, Životu je najteže [La fatigue de la vie], Beograd, Lom, 2007.
  • 29 Bekavac Luka, Viljevo, Zagreb, Fraktura, 2013 ; Id., Drenje, Zagreb, Profil, 2011.
  • 30 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 118.
  • 31 Ibid.

8C’est justement sur cette question de l’auctorialité féminine (« female authorship27 »), et en particulier son lien avec la mémoire et les traumatismes, que se concentre le chapitre 4, qui porte sur les œuvres de Snežana Andrejević28 et de Luka Bekavac29. L’autrice propose ici une comparaison entre une autrice peu connue qui écrit dans le contexte des guerres dans les années 1990 et un auteur plus reconnu à l’international : leurs œuvres ont en commun de poser la question de la responsabilité face à la guerre et de faire parler les absent·e·s. Cette « écriture des autres30  » ne revient pas uniquement à faire parler les mort·e·s  : elle fait aussi référence dans les romans des deux auteur·ice·s à « l’autre impossible à écrire31» et pose la question d’une auctorialité féminine voire d’une auctorialité ambigüe du point de vue du genre.

  • 32 Savičević Ivančević Olja, Adio, kauboju, Beograd, Samizdat B92, 2010. Traduit en français : Savičev (...)
  • 33 Matijević Tijana, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 154.

9Les chapitres 5 et 6 fonctionnent en réalité ensemble puisqu’ils portent le même titre (« What to do with the Past? Feminist Literary Historiographies ») et que tous deux portent sur l’articulation entre la mémoire post-yougoslave et son usage au présent. Adios, cow-boy, premier roman de l’autrice de renommée internationale Olja Savičević Ivančević32 est l’objet du chapitre 5 : Matijević considère que ce roman est un exemple paradigmatique de l’écriture féministe post-yougoslave puisqu’il traite du passé yougoslave, des conséquences socio-économiques de l’effondrement de la Yougoslavie et de « leur réfraction par et à l’intérieur des questions de sexe/genre33 ». La chercheuse explore en particulier l’usage du genre cinématographique du Western – particulièrement populaire dans les années 1960 en Yougoslavie – en contexte de « transition » post-yougoslave, l’appropriation et la subversion féministes de ses codes dans la confrontation de la narratrice-héroïne à une société où les valeurs ont été renversées, tandis qu’elle enquête sur le suicide de son frère.

  • 34 Tišma Slobodan, Bernardijeva soba [La chambre de Bernardi], Novi Sad, Kulturni centar Novog Sada, 2 (...)
  • 35 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 190.
  • 36 Ibid., p. 191.
  • 37 Ibid., p. 192.

10C’est l’idée d’une utopie, littéraire et sociale, qui constitue le centre du chapitre 6, portant sur le roman Bernardijeva soba [La chambre de Bernardi] de l’auteur Slobodan Tišma34. L’ouvrage, selon l’autrice, va au-delà d’une « commémoration du passé35 » : son auteur engage un dialogue esthétique avec les néo-avant-gardistes yougoslaves et s’inscrit en cela dans les « concepts et discours de la poste-avant-garde36 ». De plus, le roman, centré autour de l’intériorité d’un personnage qui s’approprie une vieille voiture comme sa maison, procède à une désessentialisation du corps et de la maison37. Selon Matijević, le roman porte sur l’appropriation et sur le dépassement de ces catégories assignées à la naissance, en présentant notamment ce qui semble être une trajectoire transgenre – même si, curieusement, l’autrice n’utilise pas ce terme –, de la sortie d’une communauté masculine à l’entrée dans une communauté féminine que l’autrice associe au fameux female continent de Judita Šalgo.

  • 38 Ibid., p. 253.
  • 39 Ibid., p. 255.

11En conclusion, l’autrice insiste sur les liens esthétiques entre cette littérature post-yougoslave et la néo-avant-garde yougoslave, des littératures dont les histoires restent impossibles et qui sont caractérisées par leur ouverture et leur inachèvement. Cependant, elle admet elle-même qu’elle n’a que partiellement exploré, dans son travail, cette question de l’héritage littéraire de la néo-avant-garde. Faisant ensuite le bilan de l’ouvrage, elle affirme que ce qui rassemble finalement toutes les œuvres de son corpus, c’est le lien entre « écrire le passé » et « écrire le corps38 » : cette caractérisation commune extrêmement large semble être le fait d’une étude très compartimentée de chaque auteur·ice, voire de chaque œuvre. De fait, il aurait peut-être été plus fécond de proposer une structure à vocation comparatiste, qui aurait pu apporter plus d’éléments de définition à cette littérature féministe post-yougoslave, que l’autrice qualifie de « fantôme39 ».

  • 40 Matijević Tijana, « National, Post-national, Transnational: Is Post-Yugoslav Literature an Arguable (...)

12L’ouvrage constitue cependant un apport indéniable dans le champ des littératures post-yougoslaves : mettant en lumière des auteur·ice·s très récent·e·s, parfois peu reconnu·e·s, il participe de fait à la constitution d’une histoire littéraire alternative à la constitution des États ethno-nationalistes dans la région. Pour reprendre l’idée de l’autrice elle-même dans l’un de ses articles, le concept de post-yougoslave « sert d’outil pour contrer à la fois l’agenda nationaliste des sociétés post-yougoslaves et les économies néolibérales qui ont accompagné la formation de tous les États post-yougoslaves respectifs40 ». Dans cette perspective, le geste de la chercheuse a une fonction politique et s’inscrit lui aussi dans cette utopie féministe toujours en devenir.

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Notes

1 Voir notamment : Kowollik Eva, Matijević Tijana, Richter Angela (dir.), Schwimmen gegen den Strom? Diskurse weiblicher Autorschaft im postjugoslawischen Kontext [Nager à contre-courant ? Les discours de l’auctorat féminin en contexte post-yougoslave], Halle, Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg, 2018.

2 Matijević Tijana, From Post-Yugoslavia to the Female Continent: A Feminist Reading of Post-Yugoslav Literature, Bielefeld, Transcript, 2020, p. 4.

3 Lukić Jasmina, « Gender and Migration in Post-Yugoslav Literature as Transnational Literature », dans Kowollik, Matijević, Richter (dir.), Schwimmen gegen den Strom?, op. cit., p. 319-342.

4 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 10.

5 Ibid.

6 Ibid., p. 8.

7 Bourdieu Pierre, Les règles de l’art : genèse et structure du champ littéraire, Paris, Seuil, 1998.

8 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 17.

9 Šalgo Judita, Put u Birobidžan [La route de Birobidjan], Beograd, Stubovi kulture, 1997. Traduit en anglais : Šalgo Judita, The Road to Birobidzhan, Jihn K. Cox (trad.), Frankfurt am Main, Ceeol Press, 2022.

10 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit, p. 9.

11 Dojčinović Biljana, « Ginokritika: istraživanja ženske književne tradicije » [Gynocritique : explorer les traditions littéraires féminines], Ženske studije, no 5-6, 1996, p. 63-85.

12 Grosz Elizabeth, Space, Time and Perversion: Essays on the Politics of Bodies, New York, Routledge, 1995, p. 16.

13 Šljukić Dara, « From (Neo-)Avant-garde to Post-Yugoslav Literature », Slavia Meridionalis, vol. 22, 2022, en ligne : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.11649/sm.2788.

14 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 39.

15 Ibid., p. 32.

16 Ibid., p. 35.

17 Ibid., p. 37.

18 Lukić, « Gender and Migration in Post-Yugoslav Literature… », art. cité.

19 Seyhan Azade, Writing Outside the Nation, Princeton, Princeton University Press, 2001.

20 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 46.

21 Ibid., p. 62-63.

22 Ibid., p. 66.

23 Sur la production états-unienne du « French feminism », lire notamment : Védie Léa, Le sujet politique du féminisme, de l’ontologie à la pratique : comment la philosophie doit-elle s’emparer des problèmes féministes ?, thèse de doctorat, École normale supérieure de Lyon, 2022.

24 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 66.

25 Voir en particulier : Cixous Hélène, Le rire de la Méduse : regards critiques, Paris, Honoré Champion, 2015.

26 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 69.

27 Ibid., p. 115.

28 Andrejević Snežana, Životu je najteže [La fatigue de la vie], Beograd, Lom, 2007.

29 Bekavac Luka, Viljevo, Zagreb, Fraktura, 2013 ; Id., Drenje, Zagreb, Profil, 2011.

30 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 118.

31 Ibid.

32 Savičević Ivančević Olja, Adio, kauboju, Beograd, Samizdat B92, 2010. Traduit en français : Savičević Ivančević Olja, Adios cow-boy, Chloé Billon (trad.), Paris, JC Lattès, 2020.

33 Matijević Tijana, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 154.

34 Tišma Slobodan, Bernardijeva soba [La chambre de Bernardi], Novi Sad, Kulturni centar Novog Sada, 2011.

35 Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent, op. cit., p. 190.

36 Ibid., p. 191.

37 Ibid., p. 192.

38 Ibid., p. 253.

39 Ibid., p. 255.

40 Matijević Tijana, « National, Post-national, Transnational: Is Post-Yugoslav Literature an Arguable or Promising Field of Study? », dans Nina Frieß, Lenz Gunnar, Erik Martin (dir.), Grenzräume – Grenzbewegungen: Ergebnisse der Arbeitstreffen des Jungen Forums Slavistische Literaturwissenschaft [Espaces frontaliers  mouvements frontaliers : résultats des réunions de travail du Jeune Forum en études littéraires slaves], Potsdam, Universitätsverlag Potsdam, 2016, vol. 1/2, p. 101-112 (105).

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Pour citer cet article

Référence électronique

Lola Sinoimeri, « Au croisement des études féministes et de l’espace littéraire post-yougoslave : Tijana Matijević, From Post-Yugoslavia to the Female Continent: A Feminist Reading of Post-Yugoslav Literature »Balkanologie [En ligne], Vol. 18 n° 2 | 2023, mis en ligne le 01 avril 2024, consulté le 19 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/balkanologie/5483 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/11qfl

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Auteur

Lola Sinoimeri

Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis / Sorbonne Université / Centre français de recherche en sciences sociales (CEFRES)

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