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L’histoire intellectuelle globale et les marxistes humanistes yougoslaves

Una Blagojević
Traduction de Marie Van Effenterre

Notes de la rédaction

Traduit de l’anglais par Marie Van Effenterre

Texte intégral

Un grand remerciement à mes collègues Kristina Andělová et Adela Hîncu, ainsi qu’aux relecteurs pour leurs commentaires précieux sur cet article.

  • 1 Künzli Arnold, « Marxists on the Beach », Dialogue, no 1, 1968, p. 79, cité dans Oskar Gruenwald, « (...)

1« La Yougoslavie est un continent intellectuel qu’il nous reste à explorer », notait Arnold Künzli, un philosophe suisse, après avoir assisté en 1968 à l’école d’été yougoslave de Korčula – une petite île dalmate de l’Adriatique où des intellectuels se sont retrouvés chaque année entre 1964 et 1974. Il s’agissait en effet d’un lieu de rencontre majeur pour les penseurs issus de pays socialistes comme non socialistes1. De nombreux intellectuels de renom y ont participé, tels que Herbert Marcuse, Ernst Bloch, Lucien Goldmann et bien d’autres.

  • 2 Lefebvre Henri, « Socijalizam za vrijeme odmora » [Le socialisme au temps des vacances], Praxis, no(...)
  • 3 Ibid. Voir : Gruenewald Oskar, The Yugoslav Search for Man: Marxist Humanism in Contemporary Yugosl (...)

2En 1964, le philosophe marxiste Henri Lefebvre a décrit l’école d’été, à laquelle il a participé, comme « un endroit particulièrement propice pour rencontrer des personnes qui se comprennent, parlent le même langage et ont les mêmes préoccupations, mais qui se distinguent par leurs expériences et leurs idées2 ». Selon les participants et les organisateurs, l’école était un lieu qui permettait d’aplanir les différences idéologiques entre les intellectuels à une époque où prévalait un « monde divisé », offrant ainsi une plateforme de dialogue et de compréhension mutuelle3.

  • 4 Moyn Samuel, Sartori Andrew, « Approaches to Global Intellectual History », dans Samuel Moyn, Andre (...)
  • 5 Pour une vue d’ensemble, voir : Armitage David, « The International Turn in Intellectual History », (...)
  • 6 Boaventura de Sousa Santos, « From the Postmodern to the Postcolonial – and Beyond Both », dans Man (...)
  • 7 Nygård Stefan, Strang Johan, Jalava Marja, « At the periphery of European Intellectual Space », dan (...)
  • 8 Ibid.

3Comme l’ont affirmé les chercheurs ayant dirigé l’ouvrage Global Intellectual History, l’histoire intellectuelle n’a que récemment rejoint les approches transnationale et globale de l’histoire, et ce malgré le fait que son objet d’étude, ses concepts et ses auteurs soient sans doute « parmi les plus à même d’aborder de vastes horizons géographiques4 ». Si la circulation des idées est incontestable, il existe également toute une gamme d’approches pouvant nous permettre d’appréhender ce qui devrait constituer les objets d’étude de l’histoire intellectuelle globale. Cela implique en premier lieu d’élaborer différents modèles, théories et conceptions du global, avant de les appliquer à différentes sources5. Écrire l’histoire intellectuelle globale depuis la semi-périphérie, par exemple depuis l’Europe centrale et orientale, peut être considéré comme une nécessité méthodologique, afin de réduire les divisions tant spatiales qu’ontologiques en Europe et ailleurs, mais aussi comme un moyen d’intervenir dans les politiques de la connaissance pour réinterroger « qui produit des connaissances, dans quel contexte, et pour qui6 ». Les directeurs de l’ouvrage Decentralizing European Intellectual Space ont souligné l’influence que les perspectives globales et transnationales ont eu sur l’histoire intellectuelle, dans la mesure où celles-ci ont « remis en cause le paradigme national et esquissé une histoire de l’Europe sous les traits d’un espace intellectuel complexe, marqué par des formes d’interdépendance7 ». Dans le même temps, ses auteurs se demandent si insister sur les enchevêtrements, la connectivité, les réseaux et l’hybridité ne comporte pas le risque de « brosser un tableau excessivement harmonieux de l’espace culturel et intellectuel européen, et de reproduire ainsi l’image bien trop familière d’un environnement sans frontières de textes et d’idées, auquel chacun pourrait contribuer sur un pied d’égalité8 ». Selon eux, adopter une perspective globale et transnationale constitue un problème essentiel au sens où celle-ci peut conduire à faire abstraction des asymétries de pouvoir existantes au sein de l’espace européen, ainsi que des différentes hiérarchies politiques, économiques et culturelles à l’œuvre.

4C’est dans cette optique que ce court article propose d’apporter une contribution à l’historiographie de l’histoire intellectuelle globale à travers l’exemple d’intellectuels yougoslaves, marxistes critiques, réunis autour de la revue internationale Praxis et de l’école d’été de Korčula qui lui était associée. Il s’agit ici d’examiner l’existence – mais aussi le manque – de dialogues intellectuels sur le socialisme international au sens large, dans la revue Praxis comme dans le cadre de l’école d’été. Si ce cas de figure témoigne bien des dialogues internationaux, riches et intenses, qui ont traversé les frontières géopolitiques de la Guerre froide, il permet également d’en souligner les limites, qui s’étendent aussi à la réflexion philosophique des participants.

L’humanisme marxiste yougoslave après 1948 : un bref résumé

5La revue Praxis et l’école d’été de Korčula occupent une place importante, non seulement parce qu’elles ont rendu possible un dialogue intellectuel dans le contexte de la Guerre froide, mais également parce qu’elles ont constitué une plateforme qui a permis aux marxistes critiques de débattre des possibilités d’existence d’une conception du socialisme à visage humain en Yougoslavie et ailleurs. Après la rupture Tito-Staline en 1948, l’élite politique yougoslave s’est engagée dans la création expérimentale d’une variante du marxisme en réaction aux interprétations staliniennes, perçues comme une dérive ayant mené à un type bureaucratique et dogmatique de socialisme. Pour marquer la différence avec l’approche soviétique, le modèle autogestionnaire yougoslave a été érigé comme une forme authentique de socialisme, tourné vers la population, qui témoignait par conséquent d’un caractère humaniste.

  • 9 Archer Rory, Duda Igor, Stubbs Paul, « Bringing class back in: An introduction », dans Rory Archer, (...)
  • 10 Voir : Videkanić Bojana, Nonaligned Modernism Socialist Postcolonial Aesthetics in Yugoslavia, 1945 (...)

6La version officielle du marxisme yougoslave, dévoilée en 1958 dans le programme de la Ligue des communistes de Yougoslavie, « a contribué à donner du socialisme yougoslave l’image d’une “troisième voie” dans un monde divisé par la Guerre froide9 ». Le vocabulaire associé à ce socialisme de type humaniste a également imprégné en 1961 la création du mouvement des non-alignés (dont le projet politique consistait à promouvoir la paix et à soutenir les politiques anticolonialistes et anti-impérialistes à l’œuvre pendant la Guerre froide10). En parallèle, celui-ci a influencé toute une jeune génération de philosophes et de sociologues marxistes, qui allaient jouer un rôle majeur dans les différentes évolutions du marxisme yougoslave à partir des années 1960.

L’école d’été de Korčula et la revue Praxis : des lieux de rencontres globales ?

  • 11 Fonds Rudi Supek, HR-HAD-1780, « Prijedlog za osnivanje stalnog filozofsko-sociološkog seminara/Lje (...)

7En 1963, les sociologues et philosophes de Praxis se sont adressés aux autorités croates afin de leur exposer pourquoi il était selon eux nécessaire d’organiser une école d’été à Korčula, en insistant sur « le manque de liens avec leurs homologues étrangers, notamment marxistes, malgré les fréquentes marques de sympathie que ces derniers exprimaient publiquement à l’égard de [leur] pays11 ». À leurs yeux, ce désintérêt pouvait donner l’impression à la communauté intellectuelle internationale qu’[ils] étaient

  • 12 Ibid.

[…] incapables de coopérer durablement sur le plan culturel avec d’autres pays et qu’[ils] restaient, pour l’essentiel, de braves primitifs, ce qui est totalement faux, car [leurs] contacts avec les marxistes et philosophes étrangers [leur] ont confirmé qu’[ils] ne se situaient pas en dessous de la norme européenne12.

  • 13 Sur le débat paradigmatique qui a eu lieu entre Dobrica Ćosić et Dušan Pirjevec dans les années 196 (...)
  • 14 Supek Rudi, « Some contradictions and insufficiencies of Yugoslav self-managing socialism », Praxis(...)

8Sachant que cette lettre avait pour but de persuader les pouvoirs publics d’accorder un soutien financier à l’école d’été, il était indispensable de souligner que la « norme européenne » était censée s’appliquer aux productions intellectuelles (marxistes) de la Yougoslavie, à l’égal de l’Europe (par opposition à l’Est). Il faut en outre rappeler le contexte dans laquelle la lettre a été écrite : à l’époque, la société et les milieux intellectuels yougoslaves étaient en effet traversés par des débats sur le rapport entre yougoslavisme supranational et nationalismes locaux13. Pour les intellectuels de Praxis, tel Rudi Supek, sociologue de Zagreb qui faisait partie des signataires, « l’ethnocentrisme trouve son origine dans une forme primitive et infantile de mentalité » ; de la sorte, « lutter contre l’ethnocentrisme est une mission permanente de la culture humaine, un effort continu pour élever l’homme d’un niveau sous-humain à humain14 ». Cette insistance sur la coopération internationale permettait également de conférer une place favorable à la Yougoslavie dans l’espace intellectuel européen, puisqu’elle démontrait que les Yougoslaves pouvaient engager un dialogue avec les intellectuels qui en étaient issus.

  • 15 Il s’agit de Shibato Shinga (Japon), José Rafael Núnez Tenorio (Vénézuela), Raul Claro (Chili) et J (...)

9Au cours de leur existence, de 1964 à 1974, la revue et l’école ont été le point de rencontre de différentes perspectives dans les débats portant sur le socialisme, qu’il soit ou non yougoslave. Si la majorité des participants à l’école d’été étaient originaires d’Europe occidentale (Italie, France, Allemagne de l’Ouest, Grande-Bretagne) et des États-Unis, des marxistes critiques venus de Pologne, Tchécoslovaquie, Hongrie et Roumanie ont également pris part aux débats. Quant aux pays extra-européens, ils n’ont été représentés que par quatre participants, en provenance du Japon, d’Argentine, du Chili et du Venezuela15.

10Si nous regardons les essais publiés dans la revue Praxis, ceux-ci montrent que la perspective internationale des marxistes humanistes yougoslaves se caractérisait par un dialogue soutenu avec leurs homologues « occidentaux ». De plus, les thèmes et les sujets abordés à l’école d’été et dans la revue portaient essentiellement sur des questions « européennes » : par exemple, la place de la classe ouvrière dans les pays européens, ou les traditions philosophiques marxistes et non marxistes en Europe. En effet, si l’on trouve dans la revue des réflexions et analyses concernant les mouvements anticolonialistes de l’époque, des débats sur le socialisme et le marxisme en Afrique et en Inde, ou encore sur les pratiques d’autogestion dans des pays extérieurs aux continents européen et nord-américain, elles constituent avant tout une exception à la règle.

Différentes acceptations du « global » et autres enjeux

  • 16 Damodaran K., Čovjek i društvo u indijskoj misli [L’homme et la société dans la pensée indienne], Z (...)
  • 17 Filipović Vladimir, « Sarvepalli Radhakrishnan : Doctor Honoris Causa Zagrebačkog Univerziteta » [S (...)
  • 18 Ibid., p. 935.

11En 1972, Praxis publiait en édition de poche une traduction du livre du penseur marxiste indien K. Damodaran, Man and Society in Indian Thought (1968). La traduction de l’ouvrage a été assurée par Gvozden Flego, membre du comité scientifique de la revue ; dans la postface, celui-ci déclare que le livre constitue un apport important pour le lectorat yougoslave, au sens où il permet de « mieux faire connaître l’héritage culturel indien16 ». En 1965, le département de philosophie de l’Université de Zagreb avait déjà décerné à Sarvepalli Radhakrishnan, un philosophe et homme d’État indien, le titre de docteur honoris causa17.Vladimir Filipović, qui avait suggéré l’idée de décerner le prix à Radhakrishnan, était également membre de Praxis ; son discours à l’occasion de la remise du prix fut également publié dans les pages de la revue. Dans son texte, Filipović souligne l’importance de Radhakrishnan en raison de « ses approches culturelles englobantes et universelles », qui elles-mêmes résultent de sa capacité à allier « la pensée philosophique européenne et sa vocation culturelle avec les questions et les notions de l’esprit philosophique indien18 ».

12L’engagement de Praxis à l’égard de la philosophie non occidentale constituait une exception dans le paysage intellectuel yougoslave. Alors que les auteurs en question ne participaient ni à l’école d’été, ni aux débats de la revue sur le marxisme, leurs travaux ont pourtant été présentés par les membres de Praxis à un public yougoslave plus large. Cependant, si nous abordons cet exemple suivant un modèle d’histoire intellectuelle globale s’intéressant aux interactions dans le domaine des idées et des concepts, nous pouvons en déduire que les marxistes yougoslaves n’ont pas engagé de dialogue avec Damodaran et Radhakrishnan au sein de la revue.

  • 19 Kapil Raj, « Beyond Postcolonialism and Postpositivism: Circulation and the Global History of Scien (...)
  • 20 Valiavicharska Zhivka, Restless History: Political Imaginaries and Their Discontents in Post-Stalin (...)

13Dès lors, l’école d’été et la revue ont affirmé le besoin de dépasser les frontières yougoslaves pour aborder les questions relatives au socialisme et au marxisme de manière globale. Ces intellectuels étaient pleinement convaincus de participer à un mouvement dont l’objectif était de rendre le monde plus humain ; néanmoins, le faible nombre d’échanges avec leurs homologues issus du monde « extra-occidental » les a menés à mobiliser une « autre » conception de l’universalisme européen, qui était elle-même issue d’une réflexion « semi-périphérique » sur le capitalisme occidental et le socialisme international. Il ne s’agit pas ici de suggérer qu’il est nécessaire de participer à une discussion universelle pour revendiquer l’universalité ; les échanges, à condition d’être soutenus, constituent néanmoins un site important de coproduction des savoirs19. Comme l’a démontré avec justesse Zhivka Valiavicharska, les marxistes humanistes ont évolué dans des cadres de pensée eurocentriques et ont de la sorte « reproduit les postulats coloniaux » de la pensée européenne sur l’humanisme20.

14Pour conclure, certaines questions méritent d’être soulevées si l’on veut appréhender le rôle des marxistes humanistes dans une perspective globale. On peut tout d’abord s’interroger sur l’absence de participation des intellectuels du Sud global à ces débats : ne témoigne-t-elle pas d’un parti pris des participants européens à cet égard, au sens où ces dialogues se déroulaient surtout selon un axe Ouest-Est, du fait qu’ils s’inscrivaient dans une compréhension principalement européenne de l’humanisme ? Dans quelle mesure cette absence nous renseigne-t-elle sur les limites de leur réflexion concernant la philosophie marxiste humaniste ? Ce manque d’implication vis-à-vis des thématiques non européennes était-il spécifique aux intellectuels qui gravitaient autour de Praxis ? Finalement, surgit également une question d’ordre méthodologique, celle de savoir si les réseaux, les enchevêtrements et les rencontres qui se manifestent à l’échelle globale sont forcément amenés à se reproduire dans l’histoire intellectuelle.

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Notes

1 Künzli Arnold, « Marxists on the Beach », Dialogue, no 1, 1968, p. 79, cité dans Oskar Gruenwald, « The Praxis School: Marxism as a Critique of Socialism? », East European Quarterly, no 2, 1981, p. 227-250.

2 Lefebvre Henri, « Socijalizam za vrijeme odmora » [Le socialisme au temps des vacances], Praxis, no 1, 1965, p. 164-166 et 165.

3 Ibid. Voir : Gruenewald Oskar, The Yugoslav Search for Man: Marxist Humanism in Contemporary Yugoslavia, South Hadley, Mass., J. F. Bergin Publishers, 1983 ; Gerson Sher, Praxis: Marxist Criticism and Dissent in Socialist Yugoslavia, Bloomington, Indiana University Press, 1977.

4 Moyn Samuel, Sartori Andrew, « Approaches to Global Intellectual History », dans Samuel Moyn, Andrew Sartori (dir.), Global Intellectual History, New York, Columbia University Press, 2013, p. 3.

5 Pour une vue d’ensemble, voir : Armitage David, « The International Turn in Intellectual History », dans Darrin M. McMahon, Samuel Moyn (dir.), Rethinking Modern European Intellectual History, Oxford, Oxford University Press, 2014, p. 232-252 ; Herbjørnsrud Dag, « Beyond decolonizing: Global intellectual history and reconstruction of a comparative method », Global Intellectual History, vol. 6, 2019, p. 1-27.

6 Boaventura de Sousa Santos, « From the Postmodern to the Postcolonial – and Beyond Both », dans Manuela Boatcă, Gutiérrez Rodríguez Encarnación, Costa Sérgio (dir.), Decolonizing European Sociology: Transdisciplinary Approaches, Farnham (Royaume-Uni), Ashgate Publishing Company, 2010, p. 228.

7 Nygård Stefan, Strang Johan, Jalava Marja, « At the periphery of European Intellectual Space », dans Stefan Nygård, Johan Strang, Marja Jalava (dir.), Decentering European Intellectual Space, Leiden, Brill, 2018, p. 1.

8 Ibid.

9 Archer Rory, Duda Igor, Stubbs Paul, « Bringing class back in: An introduction », dans Rory Archer, Igor Duda, Paul Stubbs (dir.), Social Inequalities and Discontent in Yugoslav Socialism, Routledge, Abingdon, 2016, p. 4.

10 Voir : Videkanić Bojana, Nonaligned Modernism Socialist Postcolonial Aesthetics in Yugoslavia, 1945-1985, Montreal, McGill-Queen’s University Press, 2019 ; ou encore Stubbs Paul (dir.), Socialist Yugoslavia and the Non-Aligned Movement. Social, Cultural, Political, and Economic Imaginaries, Montreal, McGill-Queen’s University Press, à paraître (2023).

11 Fonds Rudi Supek, HR-HAD-1780, « Prijedlog za osnivanje stalnog filozofsko-sociološkog seminara/Ljetna škola » [Proposition pour un projet de séminaire / école d’été en philosophie et sociologie], Zagreb, décembre 1962, p. 2.

12 Ibid.

13 Sur le débat paradigmatique qui a eu lieu entre Dobrica Ćosić et Dušan Pirjevec dans les années 1960, voir : Cosovschi Agustín, « Between the Nation and Socialism in Yugoslavia. The Debate between Dobrica Ćosić and Dušan Pirjevec in the 1960s », Slovenský přehled, no 2, 2015, p. 41-65.

14 Supek Rudi, « Some contradictions and insufficiencies of Yugoslav self-managing socialism », Praxis, édition internationale, no 3-4, 1971, p. 395.

15 Il s’agit de Shibato Shinga (Japon), José Rafael Núnez Tenorio (Vénézuela), Raul Claro (Chili) et José Szabón (Argentine). Mentionné dans Supek Rudi, « Deset godina Korčulanske ljetne škole (1963-1973) » [L’école d’été de Korčula : dix ans d’existence], Praxis, no 5-6, 1973, p. 568-569.

16 Damodaran K., Čovjek i društvo u indijskoj misli [L’homme et la société dans la pensée indienne], Zagreb, Hrvatsko filozofsko društvo, 1972, p. 157.

17 Filipović Vladimir, « Sarvepalli Radhakrishnan : Doctor Honoris Causa Zagrebačkog Univerziteta » [Sarvepalli Radhakrishnan : docteur honoris causa de l’Université de Zagreb], Praxis, no 6, 1965, p. 933.

18 Ibid., p. 935.

19 Kapil Raj, « Beyond Postcolonialism and Postpositivism: Circulation and the Global History of Science », Isis, vol. 104, no 2, 2013, p. 337-347.

20 Valiavicharska Zhivka, Restless History: Political Imaginaries and Their Discontents in Post-Stalinist Bulgaria, Montréal, McGill-Queen’s University Press, 2021, p. 10.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Una Blagojević, « L’histoire intellectuelle globale et les marxistes humanistes yougoslaves »Balkanologie [En ligne], Vol. 17 n° 2 | 2022, mis en ligne le 01 décembre 2022, consulté le 17 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/balkanologie/4326 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/balkanologie.4326

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Auteur

Una Blagojević

Central European University, Vienne
Blagojevic_Una[at]phd.ceu.edu

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Droits d’auteur

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