1920-2020 : 100 ans de passion collective autour de la Géographie
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Document 1 – Affiche du Centenaire
Source : Réalisation Sorbonne Université, Service de la Communication
100 ans : qu’il est loin, le monde d’il y a 100 ans !
1Un monde marqué par la fin d’une guerre, dont l’ampleur et l’intensité étaient inimaginables jusqu’alors, et qui laissait une Europe exsangue.
2Cette période amorce – notamment à travers le traité de Versailles – des bouleversements géopolitiques avec la disparition des grands empires centraux et l’émergence de nouvelles frontières auxquelles les géographes ne furent pas étrangers.
3Cette période est aussi marquée par le fait colonial, puisque l’Afrique et une partie du Moyen-Orient et de l’Asie restent encore sous la domination des grandes puissances coloniales.
4En 100 ans, ce monde a connu bien d’autres grandes mutations. Aussi, dès le départ l’Association de Géographes Français (AGF) a été le témoin des transformations et mutations profondes du monde et de la façon de l’appréhender. Conduisant progressivement l’AGF à dépasser le seul champ de la géographie physique pour se pencher du côté des sciences sociales et s’étendre à l’ensemble des branches/des champs de la géographie que nous connaissons aujourd’hui. Il est bien dit que « L’association se veut ouverte à toutes les tendances de la géographie et échappe à toute spécialisation », hostile à tout carcan idéologique.
5L’année du Centenaire est placée sous le signe de la traçabilité scientifique de l’association, support de l’histoire et l’épistémologie de la Géographie.
1920 – 2020 : passé – présent
62020 s’entend assurément comme l’année événement de l’Association de Géographes Français, fondée par Emmanuel de Martonne le 20 mars 1920, sur le modèle de l’American Association of Geographers (AAG) fondée le 29 décembre 1904 à Philadelphie dont le siège est aujourd’hui à Washington. Nous sommes au cœur de l’École Française de Géographie, institutionnalisée à la fin du XIXe siècle, avec pour chef de file Paul Vidal de la Blache, fondateur de la géographie moderne. Un de ses disciples, le fondateur de l’AGF, Emmanuel de Martonne, est considéré comme un grand organisateur de la géographie en France, traceur de frontières, géographe physicien, féru de géomorphologie et de climatologie (on citera « le climat, facteur du relief »), il a cherché à comprendre - bien avant d’autres - les mécanismes responsables des différents degrés d’aridité, notamment à travers son concept de « diagonale aride », démontrant ainsi que les géographes ont été précurseurs dans les phénomènes climatologiques qui nous préoccupent tant aujourd’hui.
7En créant l’Association de Géographes Français, les objectifs d’Emmanuel de Martonne (et de ses collègues) étaient d’entretenir des relations scientifiques entre les géographes : universitaires, étudiants, chercheurs, ingénieurs. Période au cours de laquelle les savoirs géographiques se structuraient en savoirs scolaires et universitaires, l’Association de Géographes Français devait contribuer à ses débuts à prendre en charge la bibliographie géographique, renforçant ainsi la géographie à l’université. Témoignant d’une géographie très parisienne, l’AGF siège depuis 1920 en Sorbonne, Faculté des Lettres, puis à l’Institut de Géographie au 191 de la rue Saint-Jacques dans le 5ème arrondissement de Paris, depuis son ouverture en 1926. Sa vocation bibliographique a enrichi la Bibliothèque de Géographie de l’Institut. On rappellera qu’à la suite de la réforme des universités de 1970, la Sorbonne fut placée dans un régime d’indivision entre différentes institutions : la pérennité de l’AGF à l’Institut témoigne de l’attachement tripartite privilégié et fort de ces institutions, devenues Université de Paris1 Panthéon-Sorbonne, Sorbonne Université (regroupant depuis 2018 les Universités Paris IV-Sorbonne et Paris VI-UPMC) et Université de Paris (regroupant depuis 2019 les Université Paris Diderot – Paris 7 et Paris 5 – Paris Descartes). Reflet de la concentration des pouvoirs politiques, administratifs, économiques et culturels à Paris et se faisant avant tout l’écho de la géographie académique jusque dans les années 1950, c’est à la mort d’Emmanuel de Martonne que l’Association de Géographes Français, sans négliger ses fondements physiques prend résolument le tournant de la géographie humaine avec une orientation sociale, qui n’a cessé de s’amplifier jusqu’à ce jour. Toute une série de changements vont se dessiner, auxquels l’AGF ne sera pas extérieure : de l’enracinement dans la tradition, où la nature fixait les conditions de l’activité humaine, l’espace va être considéré comme une construction humaine. En s’intéressant progressivement aux nouvelles problématiques environnementale, culturelle, socio-économique, politique, afin d’appréhender des dynamiques en relation avec les sciences sociales connexes, l’AGF a accompagné les mutations de la discipline toute entière.
8Autour d’une thématique propre, les séances de l’AGF permettent de réfléchir, discuter, comprendre, revisiter et d’enrichir les savoirs géographiques. En termes de fonctionnement, à ses débuts et jusqu’en 2009, l’AGF pouvait organiser jusqu’à huit séances par an, puis cela a été dégressif, à savoir entre six et quatre séances par an. Ces séances étaient organisées en grande majorité sur une demi-journée. Le passage à quatre séances annuelles a été décidé lors du Conseil de l’association de juin 2009 pour une application en 2010.
9Attachée à la transcription didactique de ses travaux et fidèle à ses quatre séances annuelles, depuis 2011 l’AGF se donne pour mission de proposer une journée (sur les quatre) consacrée à une des (trois) questions aux concours d’enseignement (Agrégation externe d’Histoire, Agrégation externe de Géographie et Capes externe/Cafep d’Histoire-Géographie), laquelle inaugure la première séance de l’année. En peu de temps, en devenant « LA » journée concours, cette séance spécifique est désormais reconnue et attendue, elle s’inscrit dans les agendas des préparateurs et étudiants aux concours.
Document 2 – Personnalité morale et capacité juridique : documents de déclaration de l’association
Document de la Préfecture de police (signé par Lucien Gallois, premier Président) et document du Journal officiel (encadré : 20 mars 1920 Association De Géographes Français. Objet : publication de bibliographies géographiques et de mémoires originaux en langue française. Siège : Institut de géographie, Faculté des lettres, Sorbonne, Paris.
Onze Présidents – Onze Secrétaires Généraux
10En rappelant le nom de tous les Présidents de l’AGF, je tiens à rendre hommage à mes prédécesseurs :
Présidents
11Lucien GALLOIS a été le premier président de l’AGF, de 1920 à 1939. Lucien Gallois a indiscutablement marqué la géographie française : après la mort de Paul Vidal de La Blache (1918), il lui succéda à la direction de la Géographie Universelle, sans cependant rédiger les volumes sur la France, contrairement à ce qui était prévu (c’est Emmanuel de Martonne et Albert Demangeon qui le feront). Ses travaux ont porté et enrichi le concept de régions naturelles.
Emmanuel de MARGERIE, président de 1939 à 1942, était géologue, il a contribué à renforcer l’union des sciences géologiques et de la morphologie.
Emmanuel de MARTONNE, fondateur, secrétaire général puis président de d’association de 1942 à 1955, on citera son Traité de géographie physique (1909) connu et reconnu comme l’ouvrage qui a fondé et orienté la géographie physique en France et dans l’aire culturelle francophone.
André CHOLLEY, président de 1955 à 1967, spécialiste de géographie régionale, a travaillé sur les Préalpes savoyardes, et a exposé ses réflexions sur la discipline dans son guide de l’étudiant en 1942 (réédité en 1951).
Georges CHABOT, président de 1967 à 1972, géographe physicien, a contribué aux études régionales, notamment sur la Bourgogne, et a progressivement apporté des éléments nouveaux en travaillant sur les villes, leurs aires d’influence, et en produisant avec Jacqueline Beaujeu-Garnier un traité de géographie urbaine (paru en 1964).
12Pierre BIROT, de 1972 à 1982, a relié les divers éléments constitutifs de la géographie physique, contribuant à développer la notion de zonalité. Il a largement étendu le champ d’étude du géographe en montrant combien les travaux de géographie pouvaient s’enrichir au contact des sciences dites « annexes ».
Ce Centenaire est aussi le moment de rendre hommage à la fille de Pierre Birot, Monique Birot-Leprette, à qui l’AGF doit tant dans son fonctionnement depuis 1982.
Jean DEMANGEOT, président de 1982 à 1986, à qui l’on doit une véritable géographie de l’environnement avec ses travaux sur les milieux naturels du globe, un véritable « maître-livre ».
Bernard BOMER, président de 1986 à 1994, ses travaux ont porté principalement sur l’activité des cours d’eau et sur les milieux forestiers. Il a réalisé une 50aine de séances pour l’AGF.
Alain METTON, président de 1994 à 2001, spécialiste du commerce, de l’aménagement du territoire et de la périurbanisation. Il est à l’origine de l’ajout du sous-titre du BAGF » Géographies ».
Roland POURTIER, président de 2001 à 2016 et désormais président d’honneur, ses recherches portent sur les questions de développement, notamment en Afrique centrale.
Edith FAGNONI, signe des temps, une femme devient Présidente de l’AGF en 2016, spécialiste des questions de tourisme-loisirs et de patrimoine, ses travaux se nourrissent principalement des terrains en crise, supports de stratégies de développement/redéveloppement articulées entre « mémoire » et « projet ».
13L’Association ne fonctionnerait pas si elle ne pouvait compter sur l’énorme travail fourni par son Secrétaire Général, notamment dans le cadre du travail éditorial de la revue.
Secrétaires Généraux
14Emmanuel de MARTONNE, Secrétaire Général de 1924 à 1942
André CHOLLEY, Secrétaire Général de 1942 à 1955
Pierre BIROT, Secrétaire Général de 1956 à 1962
André GUILCHER, Secrétaire Général de 1962 à 1970
Pierre BIROT, Secrétaire Général de 1970 à 1972
Jean DEMANGEOT, Secrétaire Général de 1972 à 1982
René NEBOIT-GUILHOT, Secrétaire Général de 1982 à 1992
Alain METTON, Secrétaire Général de 1992 à 1994
Jean-Paul CHARVET, Secrétaire Général de 1995 à 1997
Gérard HUGONIE, Secrétaire Général de 1998 à 2007
Yves BOQUET, Secrétaire Général depuis 2008.
15Un gros travail collectif – le bureau et le conseil – permet de construire conjointement des projets autour de la Géographie. Parmi l’équipe élue actuellement, rappelons le rôle important des Vice-Présidents (Samuel Depraz et Bénédicte Thibaut), du trésorier (Christian Grataloup) qui veille à la rigueur budgétaire, des membres du Conseil (François Bost, Alain Cariou, Claire Delfosse, Monique Fort, Frédéric Leriche, Monique Poulot, Colette Renard-Grandmontagne, Bertrand Sajaloli, Alexis Sierra, Florence Smits), et de la responsabilité administrative assurée rigoureusement par Monique Leprette. C’est une équipe aux échanges constructifs, supports d’un travail collégial et collaboratif, dont l’objectif est de participer au rayonnement de la géographie dans sa pluralité créatrice.
16Un hommage appuyé à l’ensemble de l’équipe accompagne cet éditorial.
Naissance de la revue : le Bulletin de l’Association de Géographes Français (BAGF)
- 1 Mars 1924 – décembre 2019 : 473 numéros. Le présent numéro, 2020-1, est le 474e numéro de la revue, (...)
17Devenir membre de l’Association de Géographes Français supposait en termes de modalités, d’une part un parrainage et, d’autre part, d’avoir écrit au moins un article scientifique. L’attachement bibliographique de ses débuts a naturellement conduit l’AGF à la création de sa revue. Ainsi, le Bulletin de l’Association de Géographes Français a accompagné, quasiment dès la naissance de l’AGF, à savoir en 1923 pour un premier numéro en 1924, le processus de construction de l’association et la structuration de la géographie en champ scientifique et académique. Depuis son origine, le BAGF accompagne les différentes étapes de l’évolution de la discipline. 473 numéros depuis la sortie du premier numéro en mars 19241 : les tables des matières permettent de suivre la dimension actualisante de la discipline et indiquent que les savoirs géographiques s’inscrivent dans le présent.
18Les séances ayant longtemps été organisées sur le modèle de demi-journées, la revue publiait alors deux séances dans un numéro. Pendant un temps, le nombre variable de séances par an impactait sur le nombre de numéros de la revue : c’est à la demande de la Commission Paritaire des Publications et Agences de Presse (CPPAP) que la revue est passée à une parution fixe de cinq puis - à partir de 2010 - de quatre numéros par an afin que la revue devienne trimestrielle, sur le modèle une séance thématique, un numéro.
- 2 Site Persée : http://www.persee.fr/collection/bagf: 445 numéros accessibles
- 3 Site OpenEdition : http://www.openedition.org. Le BAGF est accessible sous l’URL https://journals.o (...)
19Après la mise en ligne sur Persée des années 1924-20122, la revue a été accueillie sur le portail OpenEdition3, instituant pour toutes les séances les modalités classiques préconisées pour les publications scientifiques (appel à communication, relecture en double expertise anonyme des textes remis, liste des relecteurs). Le BAGF, classé second sur les quinze revues sélectionnées, est désormais accessible en ligne sur ce portail depuis le 29 janvier 2018 avec une barrière mobile d’un an. Publication associative indépendante depuis sa naissance, non adossée à un éditeur, le BAGF a indiscutablement gagné en lisibilité et en conformité avec les normes recommandées pour les publications scientifiques, témoin d’un progrès considérable et l’occasion de mesurer l’évolution de l’AGF depuis 100 ans.
Document 4 – Bulletin de l’Association de Géographes Français : 1ère année, n° 1 (mars 1924), et n° 2 (juin 1924)
20https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/bagf/
"Le Bulletin de l’Association de Géographes Français (BAGF) est une revue qui a toujours privilégié l’entrée thématique pour ses numéros, permettant ainsi un dialogue approfondi entre contributions. Elle présente l’originalité de s’appuyer principalement sur des journées d’étude préalables qui fournissent ainsi aux auteurs un premier retour critique sur leurs contributions. Elle défend aussi, parmi ses enjeux scientifiques et épistémologiques le fait de regrouper des chercheurs confirmés et des jeunes chercheurs qui croisent ainsi leurs analyses, d’abord à l’oral, puis par écrit.
Sa profondeur historique en fait également un pilier pour rendre compte de l’évolution épistémologique de la discipline géographique sur près d’un siècle. D’un simple bulletin associatif, elle s’est muée en miroir de la discipline, en veillant à un équilibre thématique surveillé entre thématiques environnementales, humaines et régionales grâce à son comité éditorial régulièrement renouvelé.
Depuis quelques années, elle a renforcé sa portée pédagogique en lien avec les concours d’enseignements en géographie (CAPES et Agrégations (Histoire et Géographie) et en s’ouvrant à un lectorat enseignant.
Elle a développé une coopération annuelle avec le CNFG (Comité National Français de Géographie) en reprenant les contributions issues des journées d’étude co-organisées avec l’une des commissions du CNFG.
Enfin elle s’est ouverte à un réseau de chercheurs européens et internationaux par des publications ponctuelles, notamment en anglais, et par la participation de collègues étrangers au comité scientifique, donc au processus d’évaluation par double expertise anonyme des articles."
Document 5 – Évolution du Bulletin de l’Association de Géographes Français
Nouvelles couvertures en 1970, 1974, 2002, 2005 et 2018 : du Bulletin ronéotypé (1924) à une revue scientifique reconnue (2018)
100 ans et plus … 2020 et plus …
21Ce numéro spécial du BAGF en l’honneur du Centenaire de l’association, exceptionnellement numéro double, est l’occasion de proposer une rétrospective de la géographie, tant dans la diversité de ses courants, de ses objets, de ses implications et ses applications, de ses problématiques, de sa transmission, de sa relation aux autres sciences. Au fil des articles, la mobilisation de la revue vient enrichir cette traçabilité scientifique de la pensée géographique et illustre l’évolution des savoirs spatiaux : écrire la géographie, écrire en géographie permet de croiser géographie(s) et géographes et rappelle l’importance des enjeux théoriques qui traversent la discipline. L’AGF n’a jamais été absente des débats théoriques. Les travaux de l’AGF ont été marqués à leurs débuts par la prédominance de la géomorphologie, support de la géographie physique, ces travaux ont accompagné l’histoire et l’épistémologie de la discipline. Variations, mutations, évolutions, bifurcations sont devenues le support de cette construction au service d’un enrichissement de la discipline. Le BAGF accompagne l’historicisation des savoirs géographiques. La revue est largement diffusée dans le monde avec des abonnements dans 50 pays.
22Ce numéro du Centenaire permet de suivre les rapports que la géographie entretient avec les concepts fondamentaux de spatialité, de saisir le tournant disciplinaire et ses tensions (années 1970), et de comprendre comment l’organisation spatiale des sociétés jusqu’aux interactions sociétales ont joué et continuent à jouer sur cette évolution, contribuant à réaliser la couture entre le « physique » et « l’humain », une alchimie sans cesse revisitée et désormais réussie et reconnue. Aussi, l’Association De Géographes Français a su être attentive durant son premier centenaire à la question fondamentale : quelles formes prennent les savoirs géographiques ? Réfléchir, chercher, étudier, penser, explorer, découvrir, comprendre, expliquer, douter, débattre, enseigner, échanger … le rôle de la recherche universitaire est multiple et les chercheurs et enseignants-chercheurs ont un regard sur le monde qui nous entoure. La recherche constitue un véritable miroir, un miroir dont le reflet nous permet d’imaginer le monde de demain en comprenant le passé. Elle s’adresse aux professeurs d’histoire-géographie en s’inscrivant dans la transmission scolaire et en influençant et inspirant les programmes.
23Cette rétrospective rappelle, d’une part, la constante du terrain en géographie - institutionnalisé depuis la deuxième partie du XIXe siècle en tant que pratique géographique, le « Bulletin » de l’AGF consacrait jusque dans les années 1950 une large part aux excursions de géographie physique - permettant de rentrer de « plain-pied », à toutes les échelles, dans le monde, en le parcourant, le découpant pour décliner des lieux et des pratiques de formation des savoirs de l’espace, et d’autre part, l’importance des outils et des techniques, qui rendent compte de l’évolution de la pensée et de l’écriture des espaces : à l’exemple des paysages lus du ciel, les outils ne cessent d’évoluer et nous ne doutons pas que l’AGF s’intéresse - au cours du prochain centenaire - aux nouveaux codes d’écriture de l’espace et aux nouvelles questions qui se posent au monde auxquelles le raisonnement géographique saura contribuer à l’exemple des nouvelles problématiques portées par la révolution numérique support de l’intelligence artificielle, entrainant une course mondiale à l’innovation. Aussi, à côté des autres sociétés savantes, l’Association de Géographes Français poursuit son rôle dans la fabrique de la connaissance géographique.
24Animée par la passion de la recherche, de la transmission, des rencontres et la passion de faire ensemble et de construire ensemble, l’AGF a toujours veillé à respecter les multiples facettes d’une discipline vivante et ouverte dans le panorama de la géographie française conduisant à l’enrichissement des savoirs géographiques.
25Les quatre rencontres annuelles sont ouvertes autant aux chercheurs, aux enseignants-chercheurs, aux enseignants, aux étudiants, aux doctorants, ainsi qu’aux professionnels qui s’intéressent au champ spatial, aux aménageurs et acteurs du développement, aux praticiens intéressés par les regards scientifiques.
26Merci à vous tous, membres de l’AGF et lecteurs de son « Bulletin », désormais revue scientifique reconnue, et Ami(e)s de la Géographie, qui permettez à l’association de vivre et d’imprimer durablement sa marque.
27Ces 100 ans ont permis de bâtir un socle solide. Nous devons aujourd’hui assurer l’avenir de nos activités en nous donnant les moyens de nos ambitions. Une réflexion à ce sujet anime les administrateurs de notre Association.
28« 19 – 20 » - « 20 – 20 » : confiante dans l’avenir de l’Association de Géographes Français, qui doit continuer à participer au rayonnement de la discipline dans sa pluralité créatrice, je lui souhaite un avenir multiséculaire !
29La Présidente, Edith FAGNONI
Notes
1 Mars 1924 – décembre 2019 : 473 numéros. Le présent numéro, 2020-1, est le 474e numéro de la revue, consacré au Centenaire de l’association.
2 Site Persée : http://www.persee.fr/collection/bagf: 445 numéros accessibles
3 Site OpenEdition : http://www.openedition.org. Le BAGF est accessible sous l’URL https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/bagf/. 28 numéros accessibles à ce jour (jusqu’au n° 2019-4).
Haut de pageTable des illustrations
Titre | Document 1 – Affiche du Centenaire |
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Crédits | Source : Réalisation Sorbonne Université, Service de la Communication |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/bagf/docannexe/image/6213/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 3,6M |
Titre | Document 2 – Personnalité morale et capacité juridique : documents de déclaration de l’association |
Légende | Document de la Préfecture de police (signé par Lucien Gallois, premier Président) et document du Journal officiel (encadré : 20 mars 1920 Association De Géographes Français. Objet : publication de bibliographies géographiques et de mémoires originaux en langue française. Siège : Institut de géographie, Faculté des lettres, Sorbonne, Paris. |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/bagf/docannexe/image/6213/img-2.png |
Fichier | image/png, 260k |
Titre | Galerie de portraits : 11 présidents en 100 ans |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/bagf/docannexe/image/6213/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 68k |
Titre | Document 4 – Bulletin de l’Association de Géographes Français : 1ère année, n° 1 (mars 1924), et n° 2 (juin 1924) |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/bagf/docannexe/image/6213/img-4.jpg |
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Titre | Document 5 – Évolution du Bulletin de l’Association de Géographes Français |
Légende | Nouvelles couvertures en 1970, 1974, 2002, 2005 et 2018 : du Bulletin ronéotypé (1924) à une revue scientifique reconnue (2018) |
URL | http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/bagf/docannexe/image/6213/img-5.jpg |
Fichier | image/jpeg, 72k |
Pour citer cet article
Référence papier
Édith Fagnoni, « 1920-2020 : 100 ans de passion collective autour de la Géographie », Bulletin de l’association de géographes français, 97-1/2 | 2020, 3-13.
Référence électronique
Édith Fagnoni, « 1920-2020 : 100 ans de passion collective autour de la Géographie », Bulletin de l’association de géographes français [En ligne], 97-1/2 | 2020, mis en ligne le 15 octobre 2020, consulté le 09 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/bagf/6213 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/bagf.6213
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