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1Les articles réunis dans ce dossier proviennent pour l’essentiel de la journée d’étude organisée par Elisabetta Basso et Laurent Dartigues le 6 juin 2017 à l’ENS de Lyon, avec le soutien de l’Institut d’études avancées (Collegium) de Lyon, de l’UMR Triangle et de l’ENS de Lyon. Seul fait exception le texte d’Ugo Balzaretti, que nous avons eu plaisir à accueillir dans ce dossier. Cette journée d’étude s’inscrivait dans le contexte du projet de recherche intitulé « Rethinking anthropology in light of phenomenology and psychopathology: Michel Foucault’s 1950s manuscripts (Bibliothèque nationale de France) ». Ce projet, soutenu par le programme EURIAS à l’IEA de Lyon, avait pour but l’édition d’un manuscrit inédit portant sur Ludwig Binswanger et l’analyse existentielle (1953-1954) et correspondant à un projet de publication abandonné par Foucault.

2Ce manuscrit est contemporain de deux manuscrits du début des années 1950, « Connaissance de l’homme et réflexion transcendantale » et « Phénoménologie et psychologie », dans lesquels Foucault s’interroge sur les enjeux théoriques et les conséquences philosophiques de la phénoménologie husserlienne, tout en la mettant à l’épreuve de phénomènes comme la folie, l’imagination, le langage. La critique de la phénoménologie, qui apparaît comme le noyau central de la méthode archéologique à partir des années 1960, est précédée par une décennie tout au long de laquelle Foucault réfléchit en particulier sur les divers modèles du savoir psychologique : la psychanalyse, la médecine mentale française et la psychopathologie phénoménologique allemande. Plusieurs sources d’archives internationales nous permettent désormais de reconstituer non seulement le contexte scientifique, mais aussi le réseau intellectuel à travers lesquels Foucault a contribué de manière active aux débats autour des enjeux épistémologiques des savoirs psychologiques au milieu du XXe siècle.

  • 1 M. Foucault, « Est-il donc important de penser ? » (1981), dans Dits et écrits (1954-1988), D. Def (...)
  • 2 D. Eribon, Michel Foucault (1926-1984), Paris, Flammarion, 1991, p. 44.

3Le travail de Foucault, tout au long de ces années 1950, ne peut se comprendre uniquement au regard d’un pur intérêt philosophique de connaissance, indexé sur l’enseignement dispensé à l’École normale supérieure à la fin des années 1940 et sur les professeurs qui l’ont marqué (Jean Wahl, Jean Hyppolite, Jean Beaufret, Georges Gusdorf, Maurice Merleau-Ponty, Louis Althusser). Foucault a souvent avancé que sa production théorique s’ancrait dans des éléments de son activité de psychologue, aussi bien que dans son expérience du quotidien, et qu’il fallait la nouer à « quelques fragments d’autobiographie »1. Ses collègues à l’ENS supposent du reste que son intérêt pour la psychologie, la psychanalyse et la psychiatrie est solidaire de son profond mal-être à cette époque2.

  • 3 J.-F. Bert, « Michel Foucault défenseur de l’ethnologie : “La magie – le fait social total”, une l (...)

4Le dossier que nous proposons a pour but d’interroger, à partir de Michel Foucault, le lien entre la réflexion épistémologique sur la santé mentale et l’historicité des savoirs qui la cernent en tant qu’objet. Il se veut également une occasion de réfléchir, en partant de l’exemple de l’archéologie foucaldienne, à la manière dont la création de nouveaux concepts et méthodes de recherche en histoire des sciences passe par des transferts de savoirs entre disciplines différentes comme l’histoire, la philosophie, l’anthropologie. Il permet en outre de (re)découvrir un Foucault encore négligé, celui des premières années, qui manifeste un intérêt non seulement pour les savoirs psychologiques, mais aussi pour l’ethnologie, la sociologie et l’anthropologie culturaliste américaine (mis en évidence par Jean-François Bert3), qui hésite par ailleurs à embrasser la profession de médecin psychologue et interroge l’œuvre de Freud qu’il décortique devant ses étudiants de l’ENS en tant que répétiteur.

5L’exploration des archives est centrale dans la contribution d’Elisabetta Basso, qui s’appuie sur les manuscrits foucaldiens des années 1950 afin d’analyser le chantier théorique à partir duquel le jeune Foucault inaugure une réflexion qui l’amènera, à travers la critique de toute forme de « psychologie de la folie », à une mise en question radicale du bien-fondé des sciences humaines. Le parcours tracé dans cet article suit la piste offerte par un ouvrage inédit que Foucault a consacré à l’analyse existentielle de Ludwig Binswanger à l’époque de son enseignement à Lille. Selon Elisabetta Basso, ce manuscrit sur Binswanger et l’analyse existentielle représenterait le maillon manquant entre l’« Introduction » à Le rêve et l’existence, que Foucault rédige en 1954 à l’occasion de la traduction française de cet ouvrage, et Folie et déraison, thèse à laquelle le philosophe travaille dans la seconde moitié des années 1950. Tout en adjoignant à l’analyse du manuscrit la lecture de notes et fiches de lecture de la même époque sur la psychologie et la phénoménologie, Elisabetta Basso montre que la critique très sévère que Foucault finit par adresser à l’anthropologie et à la phénoménologie depuis le début des années 1960 serait déjà présente de façon implicite dans son « Introduction » à Le rêve et l’existence. Dans cette étude, en effet, Foucault aurait déjà abandonné son penchant pour le modèle représenté par l’anthropologie phénoménologique de Binswanger pour focaliser plutôt son attention sur le problème de l’historicité des formes d’expérience, le problème du langage et – comme il l’écrit dans son manuscrit de Lille – celui des « formes objectives de l’expression, et [des] contenus historiques qu’elle enferme ».

6Le problème du statut épistémologique des « sciences humaines » revient dans la contribution d’Ugo Balzaretti, qui prend comme point de départ la célèbre conférence prononcée par Georges Canguilhem en 1956, « Qu’est-ce que la psychologie ? », et la relecture qu’en fait Jacques Lacan dix ans plus tard dans sa leçon sur « La science et la vérité » pour introduire la question du rapport entre la psychanalyse, la science moderne et ses effets de normalisation. Dans la psychanalyse de Lacan, la structure foncièrement langagière du sujet révélée par le passage au symbolique déterminerait l’impossibilité de saturer le sujet dans la « fantaisie de la connaissance », et pour cela même la possibilité de le démarquer des techniques de normalisation pratiquées par les sciences humaines. C’est le stade du miroir – par lequel la fonction du je est située au niveau de la physique du sens interne des aristotéliciens et non pas à celui du cogito cartésien, sur lequel Canguilhem fonde la naissance de la psychologie moderne – qui aurait permis à Lacan de « donner sa correcte place au symbolique ». Pourtant, se demande Ugo Balzaretti, dans quelle mesure la psychanalyse de Lacan, sur la base de ce pas inaugural, parvient-elle vraiment à se démarquer de la science de la subjectivité que Canguilhem fait tomber sous les coups de sa critique du technocratisme de la psychologie ? Quel rapport y aurait-il entre la psychanalyse de Lacan et la « science de la subjectivité » reconnue par Canguilhem comme le noyau de la biologie moderne ? L’éclaircissement de cette question amène Ugo Balzaretti à discuter le rapport de la psychanalyse à la biopolitique, rapport qu’il approfondit à la lumière de l’archéologie foucaldienne de la psychanalyse telle qu’elle est développée dans Naissance de la clinique et Les mots et les choses, mais aussi de la généalogie esquissée dans La volonté de savoir.

7La manière dont Michel Foucault lit et utilise la psychanalyse est au cœur de l’article de Laurent Dartigues. Il fait remarquer que « si elle est abordée de manière fort pointilliste », sa présence ne concerne pas les seuls écrits des années 1950 et 1960, mais reste constante tout au long de l’œuvre de Foucault, avec le plus souvent « un statut incertain, fluctuant et assez souvent obscur », des usages qui oscillent entre le fragmentaire, le mi-dire ou l’énigmatique. D’autant que certains commentateurs, s’appuyant sur des anecdotes parfois contradictoires, viennent compliquer les pistes que Foucault lui-même, à travers son usage singulier de la référence bibliographique et de la citation, avait déjà passablement embrouillées. Dès lors, comprendre les usages foucaldiens de la psychanalyse doit passer par un repérage des allusions plus ou moins claires aux textes de la psychanalyse, et impose une approche indiciaire. Or, les archives déposées à la BnF montrent sans ambiguïté que le Foucault des années 1950 est un grand lecteur de Freud : il constitue en effet un ensemble de fiches de lecture relatives à ses principaux ouvrages – à l’exception notable de L’interprétation du rêve –, ou élabore à son sujet des notes de synthèse qui forment très certainement les supports des cours de psychologie qu’il donnait en tant que répétiteur à l’ENS. Laurent Dartigues montre que le traitement de la psychanalyse par Foucault relève d’usages instrumentaux qu’il faut rapporter à ses problématiques propres de recherche, notamment à la généalogie du savoir-pouvoir. La psychanalyse se trouve ainsi insérée au sein de différentes « séries », tantôt matrice de toutes les institutions disciplinaires, tantôt forme de dépsychiatrisation extra-asilaire. Prenant le cas de l’inconscient, Laurent Dartigues s’intéresse à une autre modalité d’usage, qu’il nomme « traduction » et qui corrobore l’idée que « la » psychanalyse selon Foucault est « incommensurable » au savoir élaboré par Freud et révisé par Lacan.

  • 4 Voir M. Viltard, « Foucault-Lacan : la leçon des Ménines », L’unebévue, no 12, 1999, p. 57-89.

8Si Michel Foucault est surtout un grand lecteur de Freud, il n’est toutefois pas sans connaître certains textes de Jacques Lacan, en particulier Le stade du miroir, qui l’aurait fasciné, semble-t-il, et à propos duquel il avait sollicité Jean-Claude Passeron afin qu’il y consacre un travail de recherche. La rencontre entre Foucault et Lacan autour de « Qu’est-ce qu’un auteur ? » est documentée et d’aucuns ont envisagé que la théorie des discours élaborée par Lacan avait pu être suscitée par une adresse de Foucault à celui-ci4. À l’inverse, l’article d’Aurélie Pfauwadel s’intéresse à un point d’achoppement qui concerne une des généalogies foucaldiennes de la psychanalyse, celle qui, dans les années 1970, met le freudisme du côté de la normalisation. Aurélie Pfauwadel montre qu’en la matière Foucault n’a qu’une vue très partielle, extérieure et réductrice, de l’histoire de la psychanalyse. Selon elle, il semble ignorer que « la psychanalyse n’est pas une » et qu’elle ne saurait être ramenée aux « versions moralisantes et prescriptrices » des post-freudiens ou de l’ego psychology américaine adossées pour le cas à des dispositifs de pouvoir. Il ignore aussi que Lacan, en « archéologue scientifique de la psychanalyse », a relié l’émergence de la psychanalyse à l’intensification de la société de normalisation, avec l’objectif non pas d’accompagner cette extension de la norme, mais au contraire de la subvertir. Il ignorerait donc que Lacan n’a eu de cesse de penser une pratique analytique « comme absolument étrangère aux normes » dans le séminaire tenu en 1969 et 1970, L’envers de la psychanalyse. Dit autrement, Aurélie Pfauwadel soutient qu’en rabattant le discours psychanalytique tantôt sur le discours médical ou psychiatrique, tantôt sur le discours chrétien ou spirituel, la généalogie foucaldienne cherche à récuser sa « logique propre », la rupture apportée par la psychanalyse freudienne vis-à-vis de ce que Lacan appelait le « discours du maître » ou le « discours de la science ». De fait, les approches de Foucault et de Lacan sont totalement opposées : si le premier, par-delà la distinction entre « vraie » et « fausse » psychanalyses, révèle qu’elles présentent un noyau commun de vérité du côté des effets orthopédiques de pouvoir, le second affirme l’existence d’une « vraie » psychanalyse, dont la vérité réside dans la subversion des normes.

  • 5 Voir M. Foucault, L’herméneutique du sujet : cours au Collège de France (1981-1982), F. Gros, F. E (...)
  • 6 J. Lacan, séminaire « La logique du fantasme », séance du 10 mai 1967, inédit.

9Michel Foucault affirma que les deux grandes philosophies du sujet sont à ses yeux celle de Heidegger et celle de Lacan5. Pour clore ce dossier, Clotilde Leguil propose un contrepoint en examinant ce qu’est le sujet dans la pensée de Lacan, à savoir un « “Je” sans identité », dont elle montre, en creux, qu’il se distingue du sujet foucaldien, même si d’aucuns reconnaîtront dans celui-ci des affinités avec le sujet lacanien. Lors de la célèbre conférence que donne Foucault en 1969 sur la notion d’auteur, Lacan soutient, contre l’idée d’un structuralisme de la négation du sujet, que Freud envisage un sujet dépendant du « signifiant ». Si le sujet foucaldien, comme le sujet lacanien, n’est pas le « sujet de la conscience de la tradition philosophique », le sujet lacanien est le sujet de l’inconscient, un « sujet qui parle là où il ne pense pas », un « sujet vide d’identité, un sujet qui s’identifie à l’autre, précisément pour trouver son être ». À ce titre, Clotilde Leguil fait remarquer que la pensée de Lacan a une dimension politique dans la mesure où elle promeut une « conception anti-identitariste » du sujet appelé à vivre son analyse comme une destitution de ses assignations identitaires reçues de l’Autre, comme une expérience de désidentification à soi conduisant à faire tomber l’idée d’une « croyance sur son être ». À une époque où la question identitaire (nationale, de genre, religieuse, etc.) revient avec force, et parce que l’identité du sujet de l’inconscient « n’est pas de l’ordre d’un rapport de soi à soi, ni de l’ordre d’un rapport de soi à un groupe », mais témoigne par son symptôme d’une « foncière inadaptation aux normes de l’Autre » qu’il ne s’agit pas de rectifier mais de supporter, Clotilde Leguil conçoit le sujet de l’inconscient comme ce « Je » qui, contre le moi, « peut alors résister à toute tentation identitaire ». L’affirmation de Lacan selon laquelle « [l]’inconscient, c’est la politique »6, qui date de 1967, prend ici tout son sens.

10Enfin, nous offrons aux lecteurs la transcription d’un inédit réalisée par Elisabetta Basso. Il s’agit d’une note de synthèse issue des archives Foucault déposées au département des manuscrits de la Bibliothèque nationale de France, qui les a acquises en 2013 auprès de Daniel Defert. Le fonds Michel Foucault est composé de 117 boîtes et comporte, outre ses cours du Collège de France, des notes de lecture, des manuscrits d’œuvres et de cours, mais aussi d’articles et de conférences. Nous pouvons donner un aperçu des archives qui concernent la thématique de ce dossier et les années 1940-1950 pour l’essentiel, à savoir principalement les boîtes no 33 (« La philosophie allemande »), no 37 (« Années de formation : Sorbonne, rue d’Ulm »), no 38 (« Rue d’Ulm, circa 1944-1950 »), no 39 (« Freud. Sexualité. Folie. (cours de Vincennes) »), no 42 (« Littérature, sodomie, hérésie, homosexualité (1952-1955) »), no 43 (« Hegelei »), no 44 (« Neurophysiologie. Lagache. EEG »), no 46 (« Cours à l’Université de Lille » et « Cours pour agrégatifs rue d’Ulm », 1951-1954), no 78 (« La sexualité (cours de Clermont) »). Le fragment du manuscrit autographe transcrit ici est tiré de la boîte 46 (cote NAF 28730) et porte sur la psychanalyse. Il s’agit pour Foucault de mesurer l’apport de la psychanalyse à la « compréhension significative » de la maladie mentale. Il y défend la thèse qu’elle constitue un dépassement des conceptions biologiques alors dominantes, mais qu’en aucun cas elle ne représente une « révolution ». D’une part, parce que la psychanalyse freudienne a plutôt « l’allure d’un virement, progressif et lent, d’une psychobiologie de l’évolution à une psychologie historique de la genèse », et d’autre part, parce que « l’horizon évolutionniste » demeure en dépit de tout « la première patrie de la pensée freudienne ».

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Notes

1 M. Foucault, « Est-il donc important de penser ? » (1981), dans Dits et écrits (1954-1988), D. Defert et F. Ewald éd., avec la collab. de J. Lagrange, t. II, Paris, Gallimard, 2001, p. 1001.

2 D. Eribon, Michel Foucault (1926-1984), Paris, Flammarion, 1991, p. 44.

3 J.-F. Bert, « Michel Foucault défenseur de l’ethnologie : “La magie – le fait social total”, une leçon inédite des années 1950 », Zilsel, no 2, 2017, p. 281-303.

4 Voir M. Viltard, « Foucault-Lacan : la leçon des Ménines », L’unebévue, no 12, 1999, p. 57-89.

5 Voir M. Foucault, L’herméneutique du sujet : cours au Collège de France (1981-1982), F. Gros, F. Ewald et A. Fontana éd., Paris, Gallimard, Seuil, 2001, p. 182.

6 J. Lacan, séminaire « La logique du fantasme », séance du 10 mai 1967, inédit.

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Pour citer cet article

Référence électronique

Elisabetta Basso et Laurent Dartigues, « Introduction »Astérion [En ligne], 21 | 2019, mis en ligne le 12 décembre 2019, consulté le 13 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/asterion/4140 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/asterion.4140

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Auteurs

Elisabetta Basso

ENS de Lyon, Triangle (UMR 5206) • Elisabetta Basso est docteure en philosophie de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et de l’université Ca’ Foscari de Venise. Ancienne boursière de la fondation Alexander von Humboldt, elle est actuellement chercheuse Marie Curie à l’ENS de Lyon et membre associé du CAPHÉS (UMS 3610, Paris). Elle a publié plusieurs articles sur Michel Foucault et sur l’histoire du mouvement phénoménologique en psychiatrie. Parmi ses publications : Michel Foucault e la Daseinsanalyse (Milan, Mimesis, 2007), le volume collectif Foucault à Münsterlingen : à l’origine de l’Histoire de la folie, avec J.-F. Bert (Paris, EHESS, 2015) ; le numéro « Philosophie de la psychiatrie », avec M. Delbraccio (Revue de synthèse, vol. CXXXVII, no 1-2, 2016), le numéro « Archives des sciences : contribution à l’histoire de la psychiatrie », avec M. Delbraccio (Revue d’histoire des sciences, vol. LXX, no 2, 2017). Elle est membre du comité éditorial pour la publication des « Cours et travaux de Michel Foucault avant le Collège de France » (Seuil, EHESS, Gallimard), et membre du projet ANR « Foucault fiches de lecture » (ENS de Lyon).

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Laurent Dartigues

ENS de Lyon, Triangle (UMR 5206) • Ingénieur agronome (INA Paris-Grignon) et docteur en anthropologie historique (EHESS), Laurent Dartigues travaille sur Michel Foucault et la psychanalyse, Edward Said et le postcolonialisme, le neurodroit. Il codirige la collection « Gouvernement en question(s) » chez ENS Éditions. Parmi ses récentes publications, signalons : Orientalismes/Occidentalismes : à propos de l’œuvre d’Edward Said, M. Abbès et L. Dartigues éd., Paris, Hermann, 2018 ; « Une irrésistible ascension ? Le neurodroit face à ses critiques », Zilsel, no 3, 2018, p. 65-105 ; « Le retour d’une “demi-erreur” ? De la physiognomonie selon Dagognet à la nouvelle psychiatrie », Astérion, no 18, 2018 ; « Paul Mus et l’expérience de la guerre : la pensée d’un orientaliste sur la violence de la situation coloniale », dans Ethnologues en situations coloniales, C. Laurière et A. Mary éd., 2019, Paris, Lahic, DPRPS-Direction générale, p. 182-205.

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