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20 | 2019
Les dissonances du doux commerce

The Discordances of the doux commerce
Sous la direction de Arnault Skornicki et Eva Debray

Dans un célèbre petit volume, Les passions et les intérêts, l’économiste Albert O. Hirschman retrace la formation du lieu commun opposant commerce et violence à l’époque moderne. Se concentrant en particulier sur la manière dont Montesquieu et James Steuart se sont emparés du thème du « doux commerce » pour justifier le libre essor des activités marchandes en leur attribuant des vertus pacificatrices, il évoque également, plus rapidement, des versions « dissonantes » du thème. Ce dossier interdisciplinaire propose d’explorer plus spécifiquement ces versions, afin d’éprouver la plasticité de ce thème. Qu’il s’agisse de marchands, d’économistes, d’experts ou de philosophes, ce thème a donné lieu à diverses variantes et stratégies argumentatives dans de multiples contextes théoriques et politiques, notamment au moment de l’émergence de la société marchande aux XVIIe-XVIIIe siècles, lors de la révolution industrielle ou encore à l’avènement du capitalisme néolibéral au XXe siècle. Des mercantilistes à la rhétorique de l’Union européenne en passant par Rousseau, les Lumières écossaises, les industrialistes de la Restauration et la relecture hayékienne du doux commerce, ces contributions donnent ainsi à voir sur une longue durée la pluralité des usages de ce thème.

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