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Bulletin bibliographique
148-56

Armin W. Geertz, Margit Warburg, (eds.), New Religions and Globalization

Aarhus, Aarhus University Press, 2008, 277 p.
Véronique Altglas
p. 75-342
Référence(s) :

Armin W. Geertz, Margit Warburg, (eds.), New Religions and Globalization, Aarhus, Aarhus University Press, 2008, 277 p.

Texte intégral

1Cet ouvrage regroupe les communications, actualisées, qui ont présentées en 2002 à la conférence finale du réseau danois de recherches multidisciplinaires sur les nouvelles religions (RENNER), concluant ainsi douze ans de travaux. Penser les rapports qui lient nouvelles religions et globalisation représente un apport significatif, tant pour la sociologie des religions en général que pour la sociologie de la globalisation ; c’est ce que cet ouvrage se propose de montrer.

2La première section de l’ouvrage est théorique, elle débute avec la contribution de J. Beckford. Au fil d’une comparaison franco-britannique, l’auteur analyse l’impact de la globalisation sur les religions, en insistant sur la continuité historique de ces processus et l’importance d’une approche qui vise également à considérer les manières dont les pays filtrent et reformulent les influences dites globales. Ensuite, le chapitre de M. Warburg montre l’intérêt de deux modèles théoriques – le champ global de Roland Robertson ; les réponses religieuses à la globalisation, conservatives et libérales, décrites par Peter Beyer – pour l’analyse des rapports entre nouvelles religions et globalisation. O. Hammer distingue ce qui, dans la globalisation, relève des processus transnationaux objectifs et ce qui a trait à la conscience subjective de la diversité des pratiques et croyances religieuses. Ce dernier aspect est parfois négligé, aussi l’auteur se propose-t-il, à partir d’une analyse de la perception de l’islam par l’anthroposophie, d’insister précisément sur la manière dont est pensée l’altérité dans un monde globalisé. Le chapitre qui suit est une tentative, par L. van der Aa Kühle de penser les rapports entre globalisation et nouvelles religions en appliquant les concepts d’espace social et de champs sociaux de Bourdieu. Enfin, en s’appuyant sur le cas d’une religion japonaise missionnaire en Amérique du Nord, Sejai Kyusei-kyo, J. Spickard veut montrer l’intérêt des analyses sociologiques des entreprises internationales pour mieux comprendre les modifications organisationnelles et les adaptations locales des organisations religieuses devenues transnationales.

3Le second volet de l’ouvrage se compose de deux chapitres ayant en commun une perspective historique qui cherche à faire des parallèles, de manière à mieux cerner les spécificités du contexte global contemporain. Ainsi I. S. Gilhus compare les sociétés modernes avec le monde gréco-romain, tandis qu’U. Berner adopte une stratégie similaire avec pour point de référence la naissance du christianisme et l’empire romain de l’Antiquité tardive. Enfin, le troisième volet de ce livre offre un éventail de cas d’études soulignant la diversité des processus impliqués par la globalisation et leurs effets sur les religions. On insiste en particulier sur les rapport entre les niveaux global et local à partir des exemples des indiens nord-américains (A. Geertz) ou de communautés chrétiennes africaines implantées en Allemagne (A. Adogame) ; l’utilisation d’internet, l’incorporation de nouveaux thèmes sont illustrées par le mouvement Salamullah en Indonésie (F. Mebius Önnersfors) ; enfin les pratiques et croyances du mouvement hindou Swaminarayan en Grande-Bretagne (H. Kim) et la distribution des temples mormons (M. Rothstein), mettent en lumière le fait que les religions sont également des acteurs producteurs de phénomènes globaux. Comme pour bien des livres édités à partir de communications, l’éclectisme des exemples et des analyses dans lesquelles s’engagent les auteurs pourront décontenancer le lecteur. Toutefois ceci illustre bien la complexité et l’hétérogénéité des processus qui lient religions et globalisation, et qui ne peuvent être saisis à partir d’un angle d’attaque unique. Enfin, ce livre offre également une vue d’ensemble sur les nombreuses méthodes qui peuvent être employées pour explorer le sujet.

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Pour citer cet article

Référence papier

Véronique Altglas, « Armin W. Geertz, Margit Warburg, (eds.), New Religions and Globalization », Archives de sciences sociales des religions, 148 | 2009, 75-342.

Référence électronique

Véronique Altglas, « Armin W. Geertz, Margit Warburg, (eds.), New Religions and Globalization », Archives de sciences sociales des religions [En ligne], 148 | octobre-décembre 2009, document 148-56, mis en ligne le 03 juin 2009, consulté le 16 mai 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/assr/21136 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/assr.21136

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Auteur

Véronique Altglas

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