Hélène Laffont, Patrick Bachschmidt, L’anglais pour l’ingénieur. Guide pratique de la communication scientifique et technique
Laffont, Hélène et Patrick Bachschmidt. 2010. L’anglais pour l’ingénieur. Guide pratique de la communication scientifique et technique. Paris : Éditions Ellipses. 215 p. ISBN 978-2-7298-5238-2.
Full text
1H. Laffont et P. Bachschmidt ont conçu un livre destiné aux ingénieurs, élèves ingénieurs et techniciens qui doivent communiquer en anglais dans leur milieu professionnel. L’objectif de l’ouvrage est double : permettre au lecteur d’acquérir des connaissances communicationnelles professionnelles et techniques, mais aussi de s’approprier des connaissances pratiques pour une meilleure compréhension du monde ingénieur international.
2L’introduction est une « petite leçon d’histoire et de civilisation en 10 questions » qui propose au lecteur de mieux saisir les différences culturelles entre l’ingénieur français et l’ingénieur américain ou britannique, à travers l’histoire et l’évolution du métier au cours des siècles, ainsi que la formation et les institutions qui régissent la profession dans leurs pays respectifs.
3L’ouvrage se compose de deux grandes parties, elles-mêmes divisées en deux sous-parties, chacune subdivisée en quatre chapitres. La première partie, intitulée « Communiquer en anglais. Compétences professionnelles générales » propose une aide à la communication en présentiel (« comment présenter et faire visiter une entreprise, mener à bien une présentation, conduire une réunion, passer de l’écrit à l’oral et de l’oral à l’écrit ») dans un premier temps, puis à distance (« comment s’exprimer au téléphone, rédiger un courrier électronique, une lettre et un CV papier ou un CV électronique ») par la suite.
4Dans la deuxième partie, intitulée « Communiquer en anglais. Compétences scientifiques et techniques », l’accent est mis sur les compétences langagières plus spécifiques à l’ingénieur ou au technicien. La première sous-partie aborde la présentation des données scientifiques et techniques (« comment commenter des représentations graphiques, des éclatés et schémas techniques, des données mathématiques, comment parler de qualité et de sécurité ») alors que la deuxième sous-partie traite de la rédaction de documents scientifiques et techniques au cours de quatre chapitres : « comment rédiger un rapport technique, une réponse à un appel d’offres, un contrat, un cahier des charges et des caractéristiques techniques », et enfin, « comment rédiger un article de recherche ».
5Chaque chapitre débute par une introduction mise en valeur dans un cadre grisé qui aborde, de manière générale, dans quelles circonstances l’ingénieur pourra être amené à utiliser la compétence traitée et ses caractéristiques principales. Cette introduction est suivie de trois à cinq « règles d’or », appelées « Quoi », qui sont ensuite détaillées en « Pourquoi », c’est-à-dire pourquoi il est important pour un ingénieur d’acquérir cette compétence, et en « Comment » qui aborde l’aspect méthodologique, l’apport lexical et culturel. Prenons le chapitre « comment rédiger un courrier électronique » en guise d’exemple. Les quatre règles d’or sont : « garder à l’esprit les forces et les faiblesses du courrier électronique, connaître les formules standard, adapter le niveau de langue à l’interlocuteur et organiser le contenu du message ». Pour chacune des règles énoncées, des conseils et du vocabulaire sont donnés de manière structurée en a, b, etc.
6Lorsque les règles d’or ont été traitées, une rubrique intitulée « Le + » apporte des informations complémentaires, qu’elles soient d’ordre lexical (le vocabulaire de la sécurité par exemple), culturel (utiliser l’humour ou manier le calembour), grammatical ou phonétique, pour les lecteurs qui souhaitent atteindre un niveau de maîtrise plus élevé.
7Ensuite des exercices d’entraînement sont proposés dans une rubrique « Entraînez-vous ». Ce sont des exercices d’application directe de la compétence qui vient d’être traitée. Il peut s’agir d’exercices de reformulation, par exemple, ou bien de rédaction. Le chapitre se termine par une webographie qui dirige le lecteur vers des sites Internet pouvant apporter des informations pratiques sur le sujet traité.
8Un glossaire en fin d’ouvrage regroupe les termes techniques utilisés et matérialisés par la lettre « g » en exposant, au fil des pages. Enfin une bibliographie offre d’autres références sur les sujets abordés dans le livre, en particulier des ouvrages d’anglais technique ou de spécialité (secteur automobile ou aviation), d’origine française, américaine ou britannique.
9Les qualités de ce guide de communication sont nombreuses. Tout d’abord, il recense de manière quasi exhaustive toutes les situations professionnelles dans lesquelles un (futur) ingénieur pourrait avoir à utiliser l’anglais, de l’animation d’une réunion jusqu’à la rédaction, beaucoup plus technique, d’un cahier des charges. De plus, outre l’apport lexical non négligeable, cet ouvrage propose une aide méthodologique certaine. Les auteurs se sont en effet concentrés sur l’aspect didactique et toutes les étapes sont détaillées avec beaucoup de précision et une grande rigueur, tant dans la présentation que dans le contenu. Un lecteur qui suit pas à pas les recommandations aura toutes les clés en main pour mener à bien son projet de communication en anglais. Enfin, un dernier atout qui singularise cet ouvrage est la grande place réservée aux différences culturelles qui ont pu empêcher nos ingénieurs francophones d’occuper une place de choix sur la scène internationale. Des remarques ou conseils permettent au lecteur de se positionner dans une logique et un raisonnement anglo-saxons et de pouvoir saisir les subtilités de la communication professionnelle en anglais. Les auteurs abordent, par exemple, le fonctionnement plus inductif ou bien l’approche par l’humour des Anglo-Saxons. Des exemples concrets issus de conférences illustrent régulièrement les conseils donnés.
10Le livre propose aussi des conseils de bureautique sur les règles de base d’un diaporama ou bien la conversion d’un document Word en format PDF, par exemple.
11C’est un ouvrage innovant dans la mesure où ce n’est ni un livre de grammaire ni un recueil de vocabulaire comme il en existe déjà sur le marché, c’est un véritable « pas à pas » de la communication en anglais, qui pourra être utile non seulement à l’élève ingénieur ou à l’ingénieur en fonction qui veulent trouver leur place dans des relations industrielles mondialisées, mais aussi à l’enseignant qui peut s’appuyer sur une progression graduée pour les trois années d’enseignement en école d’ingénieur.
12Par ailleurs, la mise en forme graphique de ce guide est remarquable ; les introductions et les compétences traitées sont disposées dans un cadre qui se détache nettement du texte, le vocabulaire en anglais apparaît systématiquement en italique et un grand soin a été apporté à sa rédaction et à sa relecture.
References
Bibliographical reference
Sabrina Poujade, “Hélène Laffont, Patrick Bachschmidt, L’anglais pour l’ingénieur. Guide pratique de la communication scientifique et technique”, ASp, 59 | 2011, 142-144.
Electronic reference
Sabrina Poujade, “Hélène Laffont, Patrick Bachschmidt, L’anglais pour l’ingénieur. Guide pratique de la communication scientifique et technique”, ASp [Online], 59 | 2011, Online since 01 March 2011, connection on 01 December 2024. URL: http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/asp/2238; DOI: https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/asp.2238
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