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Résumé

Programme de l’année 2022-2023 : Simulatif, temps périodique et célératif.

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Texte intégral

Introduction

1Dans la continuité avec l’année précédente, qui portait sur une nouvelle catégorie translinguistique, l’estimatif, et avait mené à une publication dans la revue Linguistic Typology (Jacques 2023a), le cours de typologie de l’année 2022-2023 a introduit trois nouvelles catégories, le simulatif, le temps périodique et le célératif, à propos desquels deux articles ont été acceptés et sont parus durant l’année universitaire elle-même (Jacques 2023c, b).

2Nous avons également lu des textes en japhug de la collection Pangloss, en utilisant la grammaire Jacques (2021), et abordé brièvement la phylogénie des langues.

1. Simulatif

3Le cours s’est d’abord intéressé aux dérivations simulatives, signifiant « faire semblant de », qui avaient déjà été mentionnées dans des grammaires de langues individuelles par les terms « simulative » (van der Voort 2004 : 545-546), « factice » (Voisin to appear) ou « pretendative » (Heath 2014), mais n’avaient jamais été étudiées dans une perspective générale.

4On note tout d’abord la différence entre le simulatif prédicatif « faire semblant de » et le simulatif non-prédicatif, marqué sur les noms, qui lui est beaucoup plus répandu, notamment dans les langues d’Europe où le préfixe emprunté au grec pseudo- a une grande productivité dans les langues littéraires contemporaines, et par calque dans les langues non-européennes. La carte 1 montre la distribution des 47 langues ayant des dérivations simulatives prédicatives dans l’échantillon étudié. On remarque une concentration de ces langues dans la famille atlantique en Afrique, leur plus grande fréquence dans les Amériques, et leur absence en Australie.

5Les simulatifs prédicatifs peuvent prendre comme forme de base sont un verbe (« faire semblant de X ») ou un nom (« faire semblant d’être X »), voire les deux (voir fig. 1 ci-dessous).

6Lorsqu’une dérivation simulative est compatible avec les bases verbales et nominales, il peut arriver que les verbes doivent apparaître à une forme participiale ou nominale pour pouvoir s’adjoindre du simulatif, comme l’illustre (1) en quechua de Yauyos (Shimelman 2017 : 205).

(1) asnu-qa wañu-q-tuku-ru-n
donkey-top die-ag.nmlz-simul-personal.interest-3
« The donkey had pretended to be dead. »

7Les marqueurs de simulatif ont de multiples origines diachroniques, dont la plus évidente consiste en composés verbaux contenant un radical signifiant « faire semble de » comme -panya en awtuw (Feldman 1986 : 205 ; 77) dans l’exemple (2a, ci-après).

(2) a. Lamut d-ey’-e-re raew
Younger realis-come-pst-acc 3du
t-ewra-te-nak-panya-klak-e
du-again-du-hold-simul-here.and.there-pst
« When the younger sister came, they pretended to grab fish again. »
b. awtuw, rey də-k-pany’-ey-e
no 3sg.masc realis-ipfv-pretend-ipfv-pst
« No, he was just pretending. »

8On trouve également des cas où un marqueur simulatif provient d’un nom ou d’un adjectif incorporé voulant dire « faux » comme atsa- en hopi (Hopi Dictionary Project 1998 : 38), grammaticalisé ensuite en simulatif, hiiko « boire » donnant atsa-hiko « faire semblant de boire ».

9Les préfixes simulatifs non-prédicatifs peuvent devenir prédicatifs par le biais de dérivations dénominales, comme en grec ancien, où ψευδο-μάρτυς « faux témoin » (de μάρτυς « témoin ») peut être verbalisé en ψευδο-μαρτυρέω « porter faux témoignage », forme qui synchroniquement peut être réinterprétée comme un simulatif de μαρτυρέω « témoignager », même si en grec cette forme n’a pas ensuite été étendue à d’autres verbes.

10Par le biais des calques dans la langue biblique, cette tournure a été empruntée dans d’autres langues, comme le russe où le préfixe simulatif лже- traduisant ψευδο- apparaît dans le verbe лжесвидетельствовать « porter faux témoignage ».

11Une autre origine moins transparente des marqueurs simulatifs est la combinaison du réfléchi et du causatif (« se faire faire X »), qui peut être illustrée par les données tswana en (3) (Creissels 2002 : 420).

(3) a. lìl-à
pleurer-final
« Pleurer »
b. lìd-ɪs̀ -à
pleurer-caus-final
« Faire pleurer »
c. í-tíd-ɪś -à
refl-pleurer-caus-final
« Faire semblant de pleurer »

12Les constructions simulatives à réfléchi causatif sont particulièrement courantes dans les langues atlantiques, même s’il s’agit de dérivations indépendantes qui ne doivent pas être reconstruites dans la proto-langue (tableau 1).

Tabl. 1. — Les suffixes simulatifs en atlantique et leur étymologie (basé sur Voisin to appear)

Langue Simulatif Réfléchi / moyen Applicatif / causatif Référence
Laala -ɗ-uk -iɗ -uk Dieye (2011 : 224)
Wolof -l-u -al -u Diouf (2009 : 32, 56)
Guñaamolo -undiin-a -undiin -a Bao Diop (2013 : 202)
Jóola Fóoñi -lancen-oor -oor Creissels et Bassène (en préparation)
Jóola Karon -an-oolo -an -oolo Sambou (2014 : 470-471)
Pulaar -in-kin -in -- Diallo (2015 : 140)
Sereer -at-oox -oox Heath (2014)

13Ce type de construction n’est pas toutefois limité aux langues d’Afrique, mais se trouve dans d’autres régions du monde, comme en caucasique du nord-ouest et notamment en abaza (Tabulova 1976 : 186-187, Arkadiev et Durneva 2023 : 254, dans l’exemple 4).

(4) čə-j-rə-gʷaa-wa-n
refl.abs-3sg.m.erg-caus-hurry-ipfv-pst
« He pretended to be in a hurry. »

14La combinaison du réfléchi et du causatif (ou d’un radical signifiant « faire ») peut perdre sa motivation, et se transformer en un simulatif synchroniquement opaque. C’est notamment le cas en algonquien, où la majorité des langues ont des suffixes (radicaux finaux) qui si on les projette en proto-algonquien, remonteraient à *-ehka·swi, *-ehka·θwi ou *-ehka·θeswi.

Tabl. 2. — Les radicaux finaux simulatifs dans les langues algonquiennes

Langue Forme Proto-forme Référence
Ojibwe -kaazo *-ehka·-s-wi Valentine (2001 : 413-414)
nibê-kaazo « pretend to sleep »
Plains Cree -hkāso *-ehka·-s-wi Wolvengrey (2001)
okimā-hkāso « pretend to be a chief »
Menominee -hkaso- *-ehka·-s-wi Macauley (2016)
nepǣ-hkaso-w « pretend to be asleep »
Meskwaki -hkaso- *-ehka·-s-wi Goddard et Thomason (2005)
okimâwî-hkâso-wa « pretend to be a chief »
-hkano- *-ehka·-θ-wi
nepê-hkâno-wa « pretend to sleep »
Malécite -hkalsu *-ehka·-θ-eswi LeSourd (1986)
ksinuhke-hkalsu « pretend to be sick »

15Parmi ces formes, seules celles venant de *-ehka·swi sont héritées : il s’agit du réfléchi (en *-wi) du radical *-ehka·θ-, applicatif transitif animé en *-θ- du radical final intransitif animé *-ehke·-/*-ehka·- « faire, fabriquer ». En proto-algonquien, le suffixe applicatif *-θ- alterne dans ce contexte avec *-s- (Bloomfield 1957 : 87), mais cette alternance a été annulée par l’analogie dans la forme -hkano- du meskwaki, remontant à un *-ehka·-θ-wi et en malécite -hkalsu, de *-ehka·-θ-eswi, où le suffixe composé *-s-wi s’ajoute au radical applicatif.

16Cette étude a fait l’objet d’une publication dans la revue Studies in language (Jacques 2023c) et constitue une première introduction à ce type de dérivations, encore incomplète, mais qui pourra servir de base à des travaux futurs, notamment sur des langues dont les données n’ont pas été incluses dans ce travail.

2. Temps périodique

17Le cours a introduit la notion de temps périodique, qui désigne l’encodage de la période de la journée (aube, matin, soir, etc.) ou de l’année (hiver, été, etc.) où le prédicat a lieu, par opposition au temps linguistique tel qu’on le conçoit habituellement, que je propose d’appeler temps déictique, à savoir la relation temporelle entre l’action du prédicat et un point de référence (en particulier le moment présent).

18Le temps périodique, qui peut être une catégorie inflectionnelle dans certaines langues, et dérivationnelle dans d’autres, peut s’illustrer par les exemples suivants du nez percé, langue sahaptienne (Aoki 1994 : 751-752), qui distingue les temps matutinal, diurne, vespéral, nocturne et hivernal.

(5) a. méy-tip-se
mat-eat.meal-prs:sg
« I am having breakfast. »
b. halx̣pa-típ-sa
diu-eat.meal-prs:sg
« I am eating lunch. »
c. kulewí·-tip-se
vesp-eat.meal-prs:sg
« I am eating supper. »
d. te·w-c͗íq-ce
noct-talk-prs:sg
« I am talking at night. »
e. ʔelíw-tin̉k-ce
hib-die-prs:sg
« I am starving in winter. »

19Les langues ayant un temps périodique marqué sur le verbe peuvent l’employer de façon redondante avec des adverbes de temps, comme le montre l’exemple (6) en yimas (Foley 1991 : 402), où wut « nuit » apparaît avec un verbe suffixé du marqueur de temps nocturne -kia encodant la même information.

(6) wut am-kia-k na-ma-ŋka-pu-kia-k
night eat-noct-irr 3sg.s-in-go.by.land-away-noct-irr
« At night he went inside to eat. »

20Ce type de redondance rappelle les phénomènes d’écho concernant le mouvement associé (Wilkins 1991 : 251, Guillaume 2016 : 91, n. 11), où un verbe de mouvement peut apparaître proche d’un verbe portant un marqueur de mouvement associé faisant référence à la même action de mouvement, ou bien même à l’accord en personne et en nombre, où un pronom libre et une marque d’indexation sur le verbe encodent eux aussi la même information deux fois.

Fig. 2. — Distribution géographique des langues ayant des marqueurs de temps périodique.

21La distribution géographique de ces marqueurs est extrêmement restreinte : comme le montre la carte 2 (fig. 2, ci-dessus), ils apparaissent en Amérique du Nord, dans la région de l’Ouest de l’Amazonie, en Nouvelle-Guinée, et sinon uniquement en guwinyguan en terre d’Arnhem en Australie et en tchoukotkokamtchatkan. Le temps périodique est complètement absent de l’Afrique, et de l’essentiel de l’Eurasie.

22En revanche, les marqueurs de temps périodique sont apparentés et potentiellement reconstructibles dans au moins cinq familles de langues : le sahaptien, l’algonquien, le panoan, le tacana et le guwinyguan.

23En sahaptien, les préfixes matutinal mey- et nocturne tew- du nez percé (5) sont cognats de may- et taw- de même sens en yakima sahaptien (Jansen 2010 : 222-223) et remontent à des proto-formes *mêy- et *têw- en protosahaptien (Aoki 1962).

24Si les préfixes matutinaux mey-/may- sont apparentés aux noms signifiant « matin » en nez percé (mé·ywi et en sahaptien máytsk̠i, les préfixes nocturnes sont en revanche sans rapport avec les noms signifiant « nuit » dans ces deux langues. Il est possible que *têw- soit historiquement apparenté avec la première syllabe de la racine verbale táwta- « be in bed » (Aoki 1994 : 694), mais il doit avoir été grammaticalisé avant la séparation des langues sahaptiennes actuelles. Les autres marqueurs de temps périodique en nez percé sont dérivés de façon plus transparente de noms temporels.

25En algonquien, en dépit d’une grande quantité de marqueurs de temps périodiques, ceux-ci sont transparents, et rarement partagés par des langues différentes. Le marqueur auroral « à l’aube », attesté par l’ojibwe waaban- (Livesay et Nichols 2021), le meskwaki wâpan(wi)- (Goddard et Thomason 2005 : 175), le cheyenne vóon- (Fisher et al. 2017) et l’arapaho nóókon- (Cowell et Moss 2006 : 460), remonte à une seule proto-forme *wa·pan- malgré les différences phonétiques superficielles de ses réflexes dans les différentes langues (concernant les changements phonétiques en arapaho et en cheyenne, voir Goddard 1974 et Goddard 1988). Néanmoins, cette proto-forme signifiant « être l’aube » pourrait avoir été grammaticalisée comme marqueur auroral indépendamment dans ces langues, et il n’est pas possible de reconstruire cette catégorie en proto-algonquien.

26En tacanan, les marqueurs de temps périodiques diurne, nocturne, auroral et vespéral se correspondent (tableau 3), à quelques détails près, d’après les règles phonétiques exposées dans Girard (1971).

Tabl. 3. — Suffixes de temps périodique en tacanan

Langue diu noct aur vesp Référence
Cavineña -chinepe -sisa -wekaka -apuna Guillaume (2008 : 126)
Araona -tseiñe -sisa -huena -niapona Pitman (1980 : 28)
Tacana -tsine -dhidha -(sa)wena Guillaume (2009-2012) field notes
Reyesano -tsine -(a)tsitsa Guillaume (2012 : 209)
Proto-tacanan *cịne « day » *ziza « night » *ue « light » *apu « dark » Girard (1971 : 71 ; 138 ; 128 ; 54)

27Néanmoins, comme ces formes correspondent aussi à des noms ou à des adjectifs homophones en proto-tacanan, il reste incertain que la grammaticalisation avait déjà eu lieu en proto-tacanan : on ne peut exclure la possibilité qu’il s’agisse de grammaticalisations parallèles récentes.

28En pano, famille lointainement apparentée au tacanan, on trouve également des suffixes apparentés encodant le temps périodique, apparentés, qui suivent les lois phonétiques présentées dans Oliveira (2014 : 407), sur la base desquelles je propose les reconstructions proto-pano indiquées.

Tabl. 4. — Suffixes diurnes et nocturnes en panoan

Langue diu noct Référence
Yaminahua -fain -shin Faust et Loos (2002 : 235)
Yora -fai -shĩ Lord (2016 : 51)
Chácobo =baʔiná =ʃiná Tallman (2018)
Proto-Pano *βaʔinV- *sinV

29Enfin, en guwinyguan, les préfixes nocturnes du dalabon kangH- (Evans 2017 : 767) et du bininj gunwok gak- (Evans 2003 : 532) remontent à des formes apparentées, mais le premier vient du nom kangH-no « nuit », avec la nasalisation de la coda due à l’assimilation avec le suffixe possessif de troisième personne -no, tandis que le second provient de gun-gak « nighttime, darkness » Evans (2003 : 531) (où gun- est le préfixe de la classe IV, Evans 2003 : 185). Ainsi, le fait que le préfix nocturne en dalabon a la même nasalisation que le nom correspondant suggère ici que la grammaticalisation de ces préfixes s’est faite de façon indépendante dans les deux langues.

30Ce travail sur le temps périodique a été soumis pendant l’année universitaire, puis accepté et publié par la revue Folia linguistica (Jacques 2023b).

3. Célératif

31La notion de célératif, introduite tout d’abord dans une présentation à une école d’été (Jacques 2022) a aussi fait l’objet d’une discussion durant l’année.

32Il s’agit des marqueurs encodant la vitesse de l’action du verbe, signifiant soit « rapide(ment) », soit « lent(ement) » (tardigressif). Un problème particulièrement aigu concerne la définition précise de cette catégorie, car de nombreux marqueurs encodent non seulement la vitesse, mais co-grammaticalisent des notions proches telles que la soudaineté, l’intensité ou la hâte.

33Une partie des marqueurs encodent à la fois le mouvement associé et le célératif, comme le suffixe -nyeyene « go quickly and do » en kaytetye (Koch 2021 : 240), illustré par l’exemple (7).

(7) Aylanthe atne-nyeyene-nhe akngerrake
1du-incl-nom stand-go.quick&do-pst east
« The two of us went quickly and stood to the east. »

34Certaines langues ont des marqueurs célératifs grammaticalisés de verbes de mouvements, peut-être par un stade intermédiaire de mouvement associé célératif, comme l’awtuw -imya (8) du verbe imya « courir » (Feldman 1983 : 122-123).

(8) a. rey lape-ke d-imy’-e
3sg.masc village-loc realis-run-pst
« He ran in the village. »
b. rey aeye rokr’-imy’-e
3sg.masc food cook-quickly-pst
« He cooked the food quickly. »

35Les marqueurs de célératif sont particulièrement courants dans les langues des Amériques et de Nouvelle-Guinée (fig. 3, ci-après), et cette étude a permis d’identifier un universel implicationnel : toutes les langues ayant un marqueur grammaticalisé exprimant la lenteur en ont également un exprimant la rapidité ; si en revanche une langue n’a qu’un seul marqueur de célératif, il encode nécessairement la rapidité.

36Ce travail a été accepté par la revue STUF, et devrait paraître en 2024 (Jacques).

4. Phylogénie

37Quelques séances ont été consacrées à la phylogénie, utilisant le chapitre Pellard et al. en cours de rédaction, j’ai introduit les notions de tri des lignées incomplet et de nativisation des emprunts (Jacques et List 2019) et ai expliqué comment interpréter les résultats des phylogénies bayésiennes en prenant comme exemple ceux de Sagart et al. (2019).

Fig. 3. — Distribution géographique des langues ayant un ou plusieurs marqueur(s) célératif(s).

5. Sino-Vietnamien et phonologie historique du chinois

38Le cours de phonologie historique du chinois a porté cette année en priorité sur le sino-vietnamien, en utilisant notamment les travaux de Ferlus (1992, 1997, 1998) pour comprendre la nature de l’opposition de 重纽 chongniu en chinois moyen, l’origine des tons et la lénition des consonnes initiales dans le cadre de la reconstruction de Baxter et Sagart (2014).

Références

39Aoki, Haruo. 1962. « Nez Perce and Northern Sahaptin: A binary comparison », International Journal of American Linguistics, 28(3), p. 172-182.

40Aoki, Haruo. 1994. Nez Perce dictionary, Berkeley, University of California Press.

41Arkadiev, Peter et Sonia Durneva. 2023. « Reflexive constructions in abaza », dans Katarzyna Janic, Nicoletta Puddu et Martin Haspelmath (éd.), Reflexive constructions in the world’s languages, Berlin, Language Science Press, p. 233-257.

42Bao Diop, Sokhna. 2013. Description du baynunk guñaamolo, langue minoritaire du Sénégal : analyse phonologique, morphologique et syntaxique, thèse de doctorat, Inalco.

43Baxter, William H. III et Laurent Sagart. 2014. Old Chinese: A new reconstruction, Oxford, Oxford University Press.

44Bloomfield, Leonard. 1957. Eastern Ojibwa: Grammatical sketch, texts and word list, Ann Arbor, The University of Michigan Press.

45Cowell, Andrew et Alonzo Moss, Sr. 2006. The Arapaho language, Boulder, University Press of Colorado.

46Creissels, Denis. 2002. « Valence verbale et voix en tswana », Bulletin de la société linguistique de Paris, 97, p. 371-426.

47Creissels, Denis et Alain Christian Bassène. Grammaire du jóola fóoñi (en préparation).

48Diallo, Abdourahmane. 2015. Précis de grammaire et de lexique du peul du fouta djallon, Tokyo, Research Institute for Languages and Cultures of Asia and Africa.

49Dieye, El Hadji. 2011. Description d’une langue cangin du Sénégal : le laalaa (léhar), thèse de doctorat, Inalco.

50Diouf, Jean-Léopold. 2009. Grammaire du wolof contemporain, Paris, L’Harmattan.

51Evans, Nicholas. 2003. Bininj Gun-wok: a pan-dialectal grammar of Mayali, Kunwinjku and Kune, Canberra, Pacific Linguistics.

52Evans, Nicholas. 2017. « Polysynthesis in Dalabon », dans Michael Fortescue, Marianne Mithun et Nicholas Evans (éd.), The Oxford handbook of polysynthesis, Oxford, Oxford University Press, p. 759-781.

53Faust, Norma et Eugene E. Loos. 2002. Gramática del idioma Yaminahua, Lima, Instituto Lingüístico de Verano.

54Feldman, Harry. 1983. A grammar of Awtuw, thèse de doctorat, Australian National University.

55Feldman, Harry. 1986. A grammar of Awtuw, Canberra, Pacific Linguistics.

56Ferlus, Michel. 1992. « Histoire abrégée de l’évolution des consonnes initiales du vietnamien et du sino-vietnamien », Mon-Khmer studies, 20, p. 111-125.

57Ferlus, Michel. 1997. « Le maleng brô et le vietnamien », Mon-Khmer Studies, 27, p. 55-66.

58Ferlus, Michel. 1998. « Les systèmes de tons dans les langues viet-muong », Diachronica, 15(1), p. 1-27.

59Fisher, Louise, Wayne Leman, Leroy Pine Sr. et Marie Sanchez. 2017. Cheyenne dictionary, Lame Deer, Chief Dull Knife College <http://www.cdkc.edu/​cheyennedictionary/​index.html>.

60Foley, William A. 1991. The Yimas language of New Guinea, Stanford, Stanford University Press.

61Girard, Victor. 1971. Proto-Takanan phonology, Berkeley, University of California Press.

62Goddard, Ives. 1974. « An outline of the historical phonology of Arapaho and Atsina », International Journal of American Linguistics, 40(2), p. 102-116.

63Goddard, Ives. 1988. « Pre-Cheyenne *y », dans William Shipley (éd.), In honor of Mary Haas: From the Haas festival conference on Native American Linguistics, Berlin, Mouton de Gruyter, p. 345-360.

64Goddard, Ives et Lucy Thomason. 2005. A Meskwaki-English and English-Meskwaki dictionary, Sudbury, Johns and Barlett Publishers.

65Guillaume, Antoine. 2008. A grammar of Cavineña, Berlin, New York, Mouton de Gruyter.

66Guillaume, Antoine. 2012. « Maropa (reyesano) », dans Mily Crevels et Pieter Muysken (éd.), Lenguas de Bolivia, vol. 2. Amazonía, La Paz, Plural Editores, p. 191-229.

67Guillaume, Antoine. 2016. « Associated motion in South America: Typological and areal perspectives », Linguistic Typology, 20(1), p. 81-177.

68Heath, Jevon. 2014. « Assertive verb doubling in Sereer: Reduplication or repetition? », UC Berkeley PhonLab Annual Report, 10(10), p. 209-229.

69Hopi Dictionary Project. 1998. Hopi dictionary/Hopìikwa lavàytutuveni: A Hopi-English dictionary of the Third Mesa dialect, Tucson, University of Arizona Press.

70Jacques, Guillaume. 2021. A grammar of Japhug, Berlin, Language Science Press <https://langsci-press.org/​catalog/​book/​295>.

71Jacques, Guillaume. 2022. « Associated motion and celerative », dans Semantic shifts from lexicon to grammar – diachronic and typological perspectives, Fréjus.

72Jacques, Guillaume. 2023a. « Estimative constructions in crosslinguistic perspective », Linguistic Typology, 27(1), p. 157-194 <doi:10.1515/lingty-2021-0054>.

73Jacques, Guillaume. 2023b. « Periodic tense markers in the world’s languages and their sources », Folia Linguistica, 57(3), p. 539-562.

74Jacques, Guillaume. 2023c. « Simulative derivations in crosslinguistic perspective and their diachronic sources », Studies in Language, 47(4), p. 957-988 <doi:10.1075/sl.22054.jac>.

75Jacques, Guillaume. « Celerative, the encoding of speed in verbal morphology », STUF (à paraître).

76Jacques, Guillaume et Johann-Mattis List. 2019. « Save the trees: Why we need tree models in linguistic reconstruction », Journal of Historical Linguistics, 9(1), p. 130-169.

77Jansen, Joana Worth. 2010. A grammar of Yakima Ichishkíin/Sahaptin, thèse de doctorat, University of Oregon.

78Koch, Harold. 2021. « Associated motion in the Pama-Nyungan languages of Australia », dans Antoine Guillaume et Harold Koch (éd.), Associated motion, Berlin, de Gruyter Mouton, p. 231-324.

79LeSourd, Philip S. 1986. Kolusuwakonol, Passamaquoddy-Maliseet and English dictionary, Pleasant Point, Micmac-Maliseet Institute.

80Livesay, Nora et John D. Nichols (éd.). 2021. Ojibwe people’s dictionary <http://ojibwe.lib.umn.edu>, University of Minnesota.

81Lord, Mary Ann. 2016. Some features of Yora grammar, Lima, Instituto Lingüístico de Verano.

82Macauley, Monica (éd.). 2016. Menominee-English dictionary, Mawaw Cenesiyah <http://www.menomineelanguage.com/​dictionaries-word-lists>.

83Oliveira, Sanderson Castro Soares de. 2014. Contribuições para a reconstrução do protopáno, thèse de doctorat, Universidade de Brasília.

84Pellard, Thomas, Robin J. Ryder et Guillaume Jacques. « The family tree model », dans Adam Ledgeway, Edith Aldridge, Anne Breitbarth, Katalin E. Kiss, Joseph Salmons et Alexandra Simonenko (éd.), Wiley blackwell companion to diachronic linguistics, Hoboken, Wiley Blackwell (à paraître).

85Pitman, Donald. 1980. Bosquejo de la gramática araona, Riberalta, Instituto Lingüístico de Verano.

86Sagart, Laurent, Guillaume Jacques, Yunfan Lai, Robin J. Ryder, Valentin Thouzeau, Simon J. Greenhill et Johann-Mattis List. 2019. « Dated language phylogenies shed light on the ancestry of Sino-Tibetan », Proceedings of the National Academy of Sciences, 116(21), p. 10317-10322 <doi:10.1073/pnas.1817972116>.

87Sambou, Pierre. 2014. Relations entre les rôles syntaxiques et les rôles sémantiques dans les langues joola, thèse de doctorat, Dakar, université Cheikh Anta Diop.

88Shimelman, Aviva. 2017. A grammar of Yauyos Quechua, Berlin, Language Science Press.

89Tabulova, N. T. 1976. Грамматика абазинского языка. Фонетика и морфология [A grammar of Abaza. phonetics and morphology], Tcherkessk, Karachaevo-Cherkesskoe otdelenie Stavropol’skogo knizhnogo izdatel’stva.

90Tallman, Adam J. 2018. A grammar of Chácobo (Pano), a southern Pano language of the northern bolivian Amazon, thèse de doctorat, University of Texas at Austin.

91Valentine, J. Randolph. 2001. Nishnaabemwin reference grammar, Toronto, University of Toronto Press.

92Voisin, Sylvie. « Verbal extensions of Atlantic languages », dans Lüpke Friederike (éd.), The Oxford guide to the Atlantic languages of West Africa, Oxford, Oxford University Press (à paraître).

93Voort, Hein van der. 2004. A grammar of Kwaza, Berlin, Mouton de Gruyter.

94Wilkins, David P. 1991. « The semantics, pragmatics and diachronic development of “associated motion” in Mparntwe Arrernte », Buffalo Papers in Linguistics, 1, p. 207-257.

95Wolvengrey, Arok. 2001. Nêhiyawêwin: itwêwina, Cree, Words ; Regina, Canadian Plains Research Center.

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Légende Fig. 2. — Distribution géographique des langues ayant des marqueurs de temps périodique.
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Légende Fig. 3. — Distribution géographique des langues ayant un ou plusieurs marqueur(s) célératif(s).
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Pour citer cet article

Référence papier

Guillaume Jacques, « Typologie linguistique »Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques, 155 | 2024, 502-511.

Référence électronique

Guillaume Jacques, « Typologie linguistique »Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques [En ligne], 155 | 2024, mis en ligne le 13 juin 2024, consulté le 08 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ashp/7588 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/11t57

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Auteur

Guillaume Jacques

Directeur d’études, École pratique des hautes études-PSL — section des Sciences historiques et philologiques

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  • Typologie linguistique [Texte intégral]
    Paru dans Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques, 154 | 2023
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