Navigation – Plan du site

AccueilNuméros155Résumés des conférencesHistoire urbaine de l’Orient roma...

Résumé

Programme de l’année 2022-2023 : I. Malalas et les villes de l’Orient romain tardif : Byzantion / Constantinople. — II. Toponymes urbains et mots de la ville.

Haut de page

Texte intégral

I. Malalas et les villes de l’Orient romain tardif : Byzantion / Constantinople

  • 1 Voir aussi, pour un compte rendu plus synthétique des principales conclusions de cette étude, le bi (...)

1Durant le premier semestre, on a poursuivi l’étude de la Chronographie de Malalas engagée les années précédentes, en se concentrant sur l’histoire, les monuments et l’espace urbain de Byzantion / Constantinople. On a commencé par une évaluation globale de la présence de la ville dans la Chronographie et par une étude de la répartition des occurrences des noms « Byzantion » (Byzance) et « Constantinople » au long du texte. On a ensuite procédé à l’explication des passages mentionnant la ville, dans l’ordre d’une lecture suivie de la Chronographie, du livre I au récit de la fondation de Constantinople au livre XIII1.

2Constantinople apparaît dès le début du texte (I, 1), comme un lieu de savoir. Son statut souverain est annoncé au livre IV, à propos de l’expédition des Argonautes (IV, 9). Alexandre le Grand passe à Byzance pour aller d’Europe en Asie (VIII, 1). La Chronographie est le témoin le plus ancien de cette légende, que Malalas enrichit par des récits fondés sur l’étymologie des toponymes Stratégion et Chrysopolis. Le nom Stratégion peut remonter à l’époque hellénistique, voire à l’époque classique et a dû désigner à l’origine le siège des magistrats de la cité de Byzance. Il s’applique dans l’Antiquité tardive à une place prestigieuse, associée au statut privilégié de Constantinople et à laquelle la légende d’Alexandre confère une nouvelle signification. Octave / Auguste, allant d’Épire à Alexandrie après la bataille d’Actium, passe lui aussi par Byzance (IX, 12). Cette fiction permet de mettre en valeur la situation géopolitique de la ville, au point de jonction entre l’Europe et l’Asie. Le passage fait aussi écho au récit de l’expédition d’Alexandre. Or Alexandre est l’agent d’un plan divin, et la vie et les actions d’Octave / Auguste, dont le règne correspond à l’Annonciation et à la naissance du Christ, s’inscrivent dans la chronologie des relations entre Dieu et les hommes. Byzance joue donc un rôle dans les desseins divins.

  • 2 J.-M. Flambard, « Deux toponymes du Champ de Mars : ad Ciconias, ad Nixas », dans L’Vrbs, espace ur (...)

3Byzance apparaît ensuite dans la Chronographie comme un des lieux d’activité d’Apollonios de Tyane (X, 51). Ce dernier y confectionne plusieurs talismans, brièvement énumérés, sans être décrits, par Malalas. Le talisman des cigognes est décrit plus précisément par Hésychios de Milet (§ 25, Preger p. 11). Il s’agit d’un groupe sculpté représentant trois cigognes se faisant face. Il n’est pas certain qu’il soit possible de le mettre en rapport avec « la » cigogne, au singulier, qui donne au vie s. son nom à une rue (Procope, Aed. I, 9, 15 ; voir aussi p. ex. Sozomène, HE IV, 20, 4). Le rapprochement avec le toponyme Ciconiae à Rome2, s’il est suggestif, ne permet pas de conclusion précise. Le témoignage d’Hésychios montre en tout cas que la légende d’Apollonios s’ancre dans un élément concret de l’espace urbain de Constantinople. Le talisman de la tortue a été mis en relation avec le toponyme « Tortue » attesté dans la littérature patriographique, mais ce toponyme peut aussi avoir une autre origine et rien dans les textes en permet de démontrer que la « Tortue » soit une statue, ou plus généralement un objet architectural ou urbain servant de point de repère. La fonction du talisman des chevaux est précisée au ixe s. par Georges le Moine (p. 444, l. 14-21 de Boor) : l’enjeu est la maîtrise des montures quand plusieurs sont rassemblées. Un talisman de fonction similaire est signalé dans les Patria (II, 28, Preger p. 165-166) sous la forme de deux statues de chevaux, transférées par Justinien d’Éphèse à Constantinople. La comparaison du texte de la Chronographie dont nous disposons avec celui de Georges le Moine montre que soit les deux textes puisent à une même source, utilisée de façon différenciée, soit Georges le Moine a utilisé comme source une version de la Chronographie différente de celle qui nous est parvenue.

4Malalas, contrairement à Hésychios de Milet (§ 36-38, Preger p. 15-16) dissocie soigneusement les activités de Septime-Sévère à Antioche (XII, 20) de la guerre civile contre Pescennius Niger évoquée dans la suite de son récit (XII, 21). L’épisode lui permet d’introduire, plusieurs lieux importants dans la Constantinople de l’Antiquité tardive et / ou dans son propre récit : le bain Zeuxippe, le quadriportique qui lui est associé, l’Acropole et ses temples, liés aux figures fondatrices de Bysas et Phidalia, le théâtre, l’amphithéâtre, l’hippodrome. L’action de Septime-Sévère se situe dans la continuité de celle d’Alexandre (restauration du Stratégion), tout en annonçant celle de Constantin.

5Le récit de la fondation de Constantinople (XIII, 7-10) concentre sur l’année 330 diverses opérations engagées dès 324 et poursuivies au-delà de 330. Après une introduction (p. 245, l. 68-71), il est organisé en deux parties consacrées l’une à la (re)fondation matérielle de la ville, l’autre à sa fondation institutionnelle ou aux innovations institutionnelles associées à cette fondation.

6La première partie (XIII, 7) est articulée en six séquences :

  1. extension du rempart (p. 245, l. 71-73) ;
  2. changement du nom de la ville (p. 245, l. 73-74) ;
  3. construction de trois équipements étroitement associés : hippodrome ; palais ; forum ornée d’une colonne dissimulant le Palladion (p. 245-246, l. 74-86) ;
  4. instauration d’une nouvelle Tychè, avec un excursus historique concernant la Tychè antérieure, ancré dans la toponymie régionale et les traditions locales et conférant un rôle de fondatrice à Phidalia, l’épouse de Byzas (p. 246, l. 86-94) ;
  5. aménagement et désignation de trois lieux de Constantinople : la Regia, le Sénat, l’Augoustiôn (p. 246, l. 95-5) ;
  6. achèvement du Zeuxippe, avec rappel du rôle de Septime Sévère (p. 246, l. 5-9).

7Le passage s’achève par une nouvelle mention de la construction de l’Hippodrome (p. 246, l. 9). Cette redondance peut trahir l’hétérogénéité des sources de Malalas, manifester l’importance qu’il accorde à l’édifice, ou constituer une transition avec ce qui suit.

8La seconde partie est organisée comme une démonstration que l’on pourrait résumer ainsi, en prenant à rebours la fameuse expression « panem et circenses » : « des jeux et du pain : c’est (la nouvelle) Rome ! ». Elle comporte donc trois sections :

  • innovations rituelles liées à l’hippodrome (XIII, 8) :
  1. port du diadème par l’empereur (p. 246-247, l. 10-14 ; le lien entre hippodrome et pouvoir impérial est ainsi réaffirmé),
  2. fête anniversaire de la ville : cérémonie à l’hippodrome, impliquant aussi le Zeuxippe (p. 247, l. 14-29) ;
  • institution d’une annone (XIII, 9) ;
  • statut dérogatoire de Constantinople, dotée d’institutions spécifiques (XIII, 10).

9Dans le passage relatif à l’annone, la mention des « pains palatins » (p. 247, l. 32-33) est certainement interpolée par rapport à un texte de base relativement cohérent concernant les « pains politiques » ; ce texte de base présente lui-même de nombreuses similitudes avec le récit anachronique de l’institution de distributions alimentaires à Antioche par un évergète privé sous le règne de Commode (XII, 12). L’un des deux épisodes a servi de modèle à l’autre ou les deux ont été rédigés en même temps pour se faire écho l’un l’autre. Pour le lecteur, le passage concernant Antioche est premier, car il intervient plus tôt dans la Chronographie.

10Le récit se clôt par la mention de la souveraineté de Constantinople, annoncée au livre IV (IV, 9). Le mot βασιλεύουσα (« régnante ») est le dernier de l’ensemble du passage, dont il forme la conclusion.

11C’est plus loin dans le récit du règne de Constantin qu’intervient la fermeture des temples d’Hélios, Artémis et Apollon (XIII, 13). Cet épisode est donc dissocié du récit de la fondation. Annoncé dès le récit du règne de Septime-Sévère, il prend sens par rapport à la mention de la transformation de ces temples par Théodose Ier (XIII, 38).

12Constantinople prend ensuite une place de plus en plus importante dans la Chronographie.

II. Toponymes urbains et mots de la ville

13Au second semestre, on s’est appuyé sur les travaux de préparation d’un dictionnaire topographique d’Antioche sur l’Oronte (Lexicon Topographicum Antiochenum) pour proposer une réflexion sur le vocabulaire grec et latin de l’architecture et de la ville. La documentation rassemblée fournit en effet un corpus qui permet de comparer les différentes désignations d’un même édifice ou d’un même lieu et de s’interroger sur les raisons de ces variantes (choix stylistique, genre littéraire, évolution des usages linguistiques) et sur les relations entre les différentes langues de rédaction des sources. L’examen de ce corpus met également en évidence les difficultés d’interprétation soulevées par certains mots mais aussi l’apport possible des sources antiochéennes à la lexicographie historique.

  • 3 On s’est intéressé en particulier à trois ouvrages : A. U. De Giorgi, A. A. Eger, Antioch: a histor (...)

14Au préalable, les trois premières séances du second semestre ont été consacrées à une revue critique de la bibliographie récente concernant Antioche3.

15Dans les sources écrites concernant Antioche, les portes urbaines sont désignées le plus souvent par le terme grec πύλη. Malalas se distingue par l’emploi régulier de la transcription du mot latin porta (πόρτα). Il peut s’agir de la désignation officielle des portes urbaines à Antioche dans l’Antiquité tardive. Les remparts sont désignés par le mot τεῖχος, auquel Théodoret et Procope substituent parfois, dans un effort de variété, τείχισμα ou περίβολος. Le mot τειχοποιία est utilisé dans la Vie ancienne de Syméon Stylite le Jeune pour désigner le rempart lui-même.

16Le vocabulaire de la rue est très diversifié. L’emploi par Théodoret du mot λεωφόρος pour désigner la voie passant entre le palais et l’Oronte souligne son caractère extra-urbain. Elle longe en effet les remparts de l’île par l’extérieur. Le terme ἄγυια n’est utilisé dans les sources concernant Antioche que de façon générique. En revanche, Libanios utilise le mot στενωπός pour désigner la rue conduisant à l’Éleusinion. Malalas utilise de façon préférentielle le terme ῥύμη, soit de façon générique, soit pour désigner, dans deux cas, une rue précise. La rue principale est mentionnée à de nombreuses reprises, le plus souvent comme « la » πλατεῖα. L’usage de l’adjectif défini et l’absence de déterminant impliquent qu’il s’agit de la seule voie ainsi désignée, c’est-à-dire que le terme fonctionne comme un nom propre. Le nom Mésè est aussi utilisé, une seule fois, dans la Chronique de Théophane : on peut se demander s’il ne s’agit pas d’une confusion avec Constantinople. La rue principale peut aussi être désignée par le mot ὁδὸς (« voie »). Malalas emploie aussi le terme ὁδοστρωσία, qui renvoie au dallage. Libanios et Malalas désignent souvent la rue principale, par métonymie, comme « les portiques » ou, dans le cas de Libanios, « le portique ».

17Libanios use du terme le plus courant en grec pour désigner un portique : στοά. Malalas, qui ne l’utilise jamais, emploie pour désigner les portiques de la rue principale le mot ἔμβολος. On a comparé les usages des termes ἔμβολος et βασιλική dans la Chronographie. Malalas n’utilise le terme βασιλική qu’à propos du Kaisaréion / Forum de Valens, de la « basilique de Rufin » (désignée comme « portique royal » par Zosime et Évagre le Scolastique), de la « basilique d’Anatolios » (désignée comme un simple « portique » par Évagre le Scolastique) et à Constantinople à propos de l’Augoustiôn et de la citerne-basilique. Il s’agit dans tous les cas d’édifices individualisés par un nom propre et qui jouent un rôle important dans le paysage urbain. Malalas utilise donc les deux mots de façon différente : ἔμβολος pour désigner un portique en tant qu’élément d’un ensemble plus vaste, et en particulier pour désigner un portique de rue, βασιλική pour désigner un édifice qui, quelle que soit sa forme architecturale, a la dignité d’un édifice autonome.

  • 4 Voir aussi « Nouveau document sur un sanctuaire antiochéen (le Tychaion ?) », dans HUORT, 15/03/202 (...)

18On est ensuite passé à l’étude des façons de désigner les lieux de culte polythéistes (en laissant tout d’abord de côté le sanctuaire d’Apollon à Daphné). Ils peuvent être désignés par un composé en –(e/a)ion, par le nom de la divinité, par l’article défini suivi du nom de la divinité au génitif, ou par des mots spécifiques : ἱερόν, ναός, τέμενος. Le terme ἱερόν est de loin le plus fréquent, il désigne un lieu de culte de la façon la plus générale ; le mot ναός (ou sa forme attique νεώς, privilégiée par Libanios) n’est employé, de façon remarquablement cohérente et constante, qu’à propos du temple lui-même, comme édifice ; le mot τέμενος est employé exclusivement, à Antioche même, à propos du sanctuaire de la Tyché, par trois auteurs différents. Certes, le caractère lacunaire et ponctuel des sources doit inciter à la prudence, mais cette constatation suggère que ce sanctuaire devait se distinguer des autres par l’existence d’une enceinte délimitant un espace relativement étendu ou complexe4. Les mentions de lieux de culte sont rares dans les textes latins, et c’est toujours le mot templum qui est utilisé.

19Le bois sacré de Daphné est désigné de façon constante dans les sources par les termes ἄλσος en grec, lucus en latin, ou de façon métonymique comme « les cyprès ». Le sanctuaire d’Apollon à Daphné, quant à lui, est désigné tantôt par le mot ἱερόν, tantôt par le terme τέμενος. Le temple lui-même est distingué du sanctuaire. Il est désigné le plus souvent comme un ναός. Théodoret emploie σηκός. Malalas seul utilise ἱερόν. En latin, Ammien Marcellin fait alterner templum et fanum.

  • 5 ACO I, 4, p. 171, l. 18 : in eclesia sancti Zachaei.
  • 6 J. Gascou, Églises et chapelles d’Alexandrie byzantine : recherches de topographie cultuelle, Paris (...)

20Les lieux de culte chrétiens attestés sont nombreux. La diversité des sources rendra possible une étude multilingue dans la longue durée. On s’est limité dans le cadre du séminaire aux sources antiques latines et grecques. Le terme κυριακόν (ou sa traduction latine dominicum) est attesté exclusivement à propos de la Grande Église ou Église d’Or, dans des chroniques qui se fondent sur une source du ive s. L’usage du mot ἐκκλησία est attesté pour Antioche dès le début du ive s. Il n’est jamais associé à l’indication d’un titulaire, à une exception près, dans la traduction latine, effectuée vers 560, des actes d’un concile du ve s.5 De même, à Alexandrie, comme l’a fait remarquer J. Gascou, les ekklésiai n’ont presque jamais de dédicataire6. Le mot οἶκος est aussi utilisé dès le ive s., généralement accompagné d’un adjectif renvoyant à une fonction (εὐκτήριος), un statut religieux (ἅγιος / ἱερός), ou une qualité (σεπτός, ἔνδοξος). Le mot ναός ou νεώς est fréquent durant toute la période. Théodoret et Évagre le Scolastique utilisent aussi le terme σηκός à propos de lieux de cultes martyriaux (dans une tradition d’emploi du mot à propos d’hérôons ou plus généralement de lieux de sépulture consacrés), mais aussi de l’église de la Théotokos. Le terme μαρτύριον est utilisé au ive s. et au début du ve s. pour désigner un édifice sans mention de titulaire, caractérisé par une localisation extra-urbaine ; au vie s. en revanche, un μαρτύριον porte le nom d’un titulaire et peut se trouver en ville : le terme est donc devenu assez peu spécifique et l’édifice concerné peut de fait être désigné par d’autres mots. On peut aussi désigner une église par le seul nom de son titulaire, précédé de ἅγιος. Malalas utilise une fois l’article neutre au pluriel suivi du seul nom du saint. En latin le terme le plus fréquent est basilica.

  • 7 Sur ces deux mots, cf. P. Chantraine, « Étymologie historique et étymologie statique », Bulletin de (...)

21Antioche est un haut lieu des débuts du monachisme. Théodoret désigne l’habitat des solitaires du ive et du ve s. par des termes divers, le plus souvent non spécifiques (maison, cabane…). Les monastères comme lieux de vie cénobitique ne sont attestés que par des sources tardives (vie s.), remontant dans un cas à une source de la première moitié du ve s., et sont désignés par les termes μοναστήριον ou μονή7.

22Une synagogue juive est mentionnée par Flavius Josèphe, qui la désigne comme une συναγωγή ou comme un ἱερόν. Jean Chrysostome et Malalas utilisent également le mot συναγωγή. On a souligné que ce terme n’est jamais appliqué directement par Jean Chrysostome à l’« antre de Matrona », à Daphné, un lieu qu’il associe à des pratiques judaïsantes, mais qui n’en est pas moins tout à fait singulier.

  • 8 Pour une étude linguistique du mot, attesté sous deux formes (προάστιον et προάστειον) cf. J. du Bo (...)

23On a ensuite pris le temps d’examiner de plus près la désignation de Daphné comme un προάστειον8. Elle se justifie, plus encore que par la relative proximité de la localité par rapport à Antioche, par une relation de subordination, car Daphné ne semble pas avoir eu d’organisation institutionnelle propre, et de complémentarité fonctionnelle. Elle ne semble cependant s’être imposée que progressivement. Dans la Géographie de Strabon, la localité est désignée par le mot de κατοικία. Les premiers exemples assurés de la qualification de Daphné comme προάστειον figurent dans l’Histoire romaine de Dion Cassius, puis dans l’œuvre de Libanios, qui utilise aussi le terme à propos d’une autre localité des environs d’Antioche, Méroé. Daphné elle-même peut aussi être désignée comme un χωρίον, aussi bien par Libanios que par Julien, et les deux mots alternent dans l’Homélie sur Babylas de Jean Chrysostome comme dans les récits de Philostorge ou Sozomène. À partir de la fin du ve s. en revanche, et jusqu’au début du viie s., Daphné est désignée exclusivement et de façon quasiment formulaire comme un προάστειον ou un προάστιον par Zosime, Étienne de Byzance, Olympiodore le Diacre, Procope, Évagre le Scolastique et dans la Vie de sainte Marthe, mais curieusement, jamais par Malalas.

24Une dernière séance a été consacrée aux termes utilisés pour désigner les bains.

Haut de page

Notes

1 Voir aussi, pour un compte rendu plus synthétique des principales conclusions de cette étude, le billet de blog « Byzantion/Constantinople dans la Chronographie de Malalas », dans HUORT, 03/02/2023, https://huort.hypotheses.org/915. Les références au découpage en paragraphes, à la pagination et à la numérotation des lignes renvoient à l’édition de H. Thurn : Ioannis Malalae Chronographia, Berlin, New York, De Gruyter, 2000 (CFHB 35).

2 J.-M. Flambard, « Deux toponymes du Champ de Mars : ad Ciconias, ad Nixas », dans L’Vrbs, espace urbain et histoire, Rome, EFR, 1987, p. 191-210.

3 On s’est intéressé en particulier à trois ouvrages : A. U. De Giorgi, A. A. Eger, Antioch: a history, Londres, New York, Routledge, Taylor & Francis Group, 2021 ; K. M. Neumann, Antioch in Syria: a history from coins (300 BCE-450 CE), Cambridge (Royaume-Uni) ; New York, Cambridge University Press, 2021 (voir C. Saliou, « Faire l’histoire d’Antioche sur l’Oronte », Journal of Roman Archaeology. First view [en ligne], 2024,  p. 1‑17) ; B. Garstad, Bouttios and late antique antioch: reconstructing a lost historian, Washington, Dumbarton Oaks Research Library and Collection, 2022.

4 Voir aussi « Nouveau document sur un sanctuaire antiochéen (le Tychaion ?) », dans HUORT, 15/03/2023, https://huort.hypotheses.org/1006.

5 ACO I, 4, p. 171, l. 18 : in eclesia sancti Zachaei.

6 J. Gascou, Églises et chapelles d’Alexandrie byzantine : recherches de topographie cultuelle, Paris, Amis du Centre d’histoire et de civilisation de Byzance, 2020, p. 4.

7 Sur ces deux mots, cf. P. Chantraine, « Étymologie historique et étymologie statique », Bulletin de l’Académie royale de Belgique, 56 (1970), p. 80-95.

8 Pour une étude linguistique du mot, attesté sous deux formes (προάστιον et προάστειον) cf. J. du Bouchet, « Le vocabulaire du périurbain en grec ancien : bilan », dans H. Ménard, R. Plana-Mallart (dir.), Espaces urbains et périurbains dans le monde méditerranéen antique, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, 2015, p. 27‑32. Dans les textes concernant Daphné, la forme προάστειον est la plus fréquente.

Haut de page

Pour citer cet article

Référence papier

Catherine Saliou, « Histoire urbaine de l’Orient romain tardif »Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques, 155 | 2024, 197-202.

Référence électronique

Catherine Saliou, « Histoire urbaine de l’Orient romain tardif »Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques [En ligne], 155 | 2024, mis en ligne le 13 juin 2024, consulté le 06 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ashp/7105 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/11t41

Haut de page

Auteur

Catherine Saliou

Directrice d’études, École pratique des hautes études-PSL — section des Sciences historiques et philologiques

Articles du même auteur

Haut de page

Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search