Frédéric Barbier (1952-2023)
Texte intégral
- 1 Frédéric Barbier, « Les Tischreden (Propos de table) de Luther. Quelques remarques d’histoire du li (...)
1Il n’est sans doute pas courant qu’un directeur d’études rende hommage à son prédécesseur si rapidement – cinq ans seulement – après sa prise de fonction. S’il n’a pas été fauché en pleine jeunesse, Frédéric Barbier l’a du moins été au seuil d’une retraite qui s’annonçait productive, à l’image de sa carrière. Durant la semaine précédant sa mort, il s’inquiétait encore auprès de son ami et fidèle éditeur, Max Engammare, directeur de la Librairie Droz, de savoir si son dernier article, relatif aux propos de table de Luther, les Tischreden, pourrait bien être publié dans la dernière livraison de la Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance1.
- 2 Frédéric Barbier, Trois cents ans de librairie et d’imprimerie : Berger-Levrault, 1676-1830, Genève (...)
2Frédéric Barbier est né le 27 août 1952 à Chatou. Son père Claude est enseignant, sa mère Hélène institutrice, puis directrice d’école. Après des études secondaires à Paris, au lycée Buffon et au lycée Charlemagne, il fait ses Lettres supérieures au lycée Henri IV et entre à l’École des chartes en 1972, en même temps que Jean-Michel Leniaud et Jean-Claude Waquet. Il y suit les enseignements d’Henri-Jean Martin, qui le marquent profondément. Depuis la publication en 1958 de L’Apparition du livre, Martin est considéré comme le fondateur de l’histoire du livre en France, ou plus précisément de ce que l’on appelle, en Europe, « l’histoire du livre à la française » ou encore « l’école française d’histoire du livre », une histoire du livre fortement inscrite dans son contexte social, économique et culturel. Depuis 1963, Martin est directeur d’études à la IVe section de l’EPHE, sur la nouvelle chaire d’Histoire et civilisation du livre, et depuis 1970, professeur de bibliographie et d’histoire du livre à l’École des chartes, sur une chaire spécialement créée pour lui. Les enseignements, mais aussi la très forte personnalité de Martin, marquent profondément le jeune Barbier, qui fait sienne l’idée d’une histoire du livre largement déployée dans l’espace et le temps, avec une prédilection pour la période allant de Gutenberg à la première guerre mondiale. C’est sous la direction d’Henri-Jean Martin et de François Furet que Frédéric Barbier prépare et soutient en 1976 sa thèse d’École des chartes. Intitulée Nouvelles recherches sur l’imprimerie strasbourgeoise (1676-1830), elle est en large partie consacrée à l’imprimerie Berger-Levrault, la plus importante imprimerie de Strasbourg, dont il exploite les archives privées. Dans le choix de ce sujet, on retrouve l’idée que, dans l’histoire de l’édition, la périodisation historique habituelle et le tournant révolutionnaire comptent moins qu’une autre révolution du livre, celle de l’industrialisation des années 1830. On y voit aussi à l’œuvre un tropisme pour les pays de langue allemande et de culture protestante qui ne le quittera jamais, par fidélité à une branche allemande de sa famille à laquelle il était très attaché. La thèse est publiée en 1979 sous le titre de Trois cents ans de librairie et d’imprimerie : Berger-Levrault, 1676-1830, par la Librairie Droz, dans la collection « Histoire et civilisation du livre »2 qui accueille depuis 1966 les travaux menés à l’EPHE par Martin et ses élèves.
- 3 Frédéric Barbier, Jean Degenne, Catalogue des incunables conservés dans les bibliothèques de la rég (...)
3Diplômé de l’École des chartes en 1976, Frédéric Barbier est nommé conservateur de la bibliothèque municipale classée de Valenciennes. À ce poste, il impulse une politique active d’expositions dont les thématiques annoncent des axes forts de ses recherches futures : le livre dans l’histoire urbaine (1678, Valenciennes devient française en 1978 et Valenciennes, de la Réforme au Baroque, 1559-1600 en 1979), l’imprimé et les voyages (L’image du monde : cartes, atlas et livres de voyage, XVe-XVIIIe siècles en 1981). Il lance aussi l’entreprise du Catalogue des incunables conservés dans les bibliothèques de la région Nord-Pas-de-Calais3 dont le premier volume paraît en 1980 et s’accompagne en 1982 de l’exposition itinérante Les débuts du livre imprimé. Cette activité de conservateur se fait sans abandonner ses recherches. En 1980, il soutient sous la direction de Daniel Roche une thèse de 3e cycle consacrée au Monde du livre à Strasbourg de la fin de l’Ancien Régime à la chute de l’Alsace française (1815-1870), qui prolonge et décale vers la période contemporaine ses précédentes recherches sur Berger-Levrault.
- 4 L’Europe de Gutenberg. Le livre et l’invention de la modernité occidentale, XIIIe-XVIe siècle, Pari (...)
- 5 Frédéric Barbier, L’Empire du livre : le livre imprimé et la construction de l’Allemagne contempora (...)
4En 1982, Frédéric Barbier rejoint le CNRS en tant qu’attaché de recherche à l’Institut d’histoire moderne et contemporaine ; il devient chargé de recherche en 1985 puis directeur de recherche en 1992. Sa thèse d’État ès lettres (thèse ancien régime) soutenue quelques années plus tôt, en 1987, élargit encore l’empan chronologique de ses recherches et l’espace géographique traité. Intitulée Livre, économie et société industrielles en Allemagne et en France au XIXe siècle, 1840-1914, elle est préparée sous la direction de François Caron, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris IV, spécialiste d’histoire économique, d’histoire des techniques et de l’innovation, clés d’analyse que Frédéric Barbier a constamment mobilisées dans sa lecture des grandes respirations de l’histoire du livre, jusqu’à comparer, dans L’Europe de Gutenberg (2006)4, les imprimeurs du xve siècle et les start-up d’aujourd’hui. Le choix de François Caron n’est peut-être pas indifférent au fait qu’il s’agisse aussi d’un spécialiste d’histoire des chemins de fer, qui ont été, avec le livre, l’autre grande passion de Frédéric Barbier. La thèse est publiée en 1995 sous le beau titre de L’Empire du livre : le livre imprimé et la construction de l’Allemagne contemporaine (1815-1914)5. Elle souligne le rôle du livre et des bibliothèques dans le processus de construction des nations, thème qui revient ensuite constamment dans sa production.
- 6 Frédéric Barbier, Le patronat du Nord sous le Second Empire : une approche prosopographique, Genève (...)
- 7 Frédéric Barbier, avec la collaboration de Sabine Juratic et Michel Vangheluwe, Lumières du Nord : (...)
- 8 Frédéric Barbier (dir.), Paris, capitale des livres : le monde des livres et de la presse à Paris, (...)
- 9 Frédéric Barbier (dir.), Est-Ouest : transferts et réceptions dans le monde du livre en Europe, XVI (...)
- 10 Frédéric Barbier, István Monok (dir.), Les bibliothèques centrales et la construction des identités (...)
- 11 Frédéric Barbier, Andrea De Pasquale (dir.), Un’istituzione dei Lumi, la biblioteca: teoria, gestio (...)
- 12 Frédéric Barbier, Thierry Dubois et Yann Sordet (dir.), De l’argile au nuage : une archéologie des (...)
- 13 Frédéric Barbier, István Monok et Andrea De Pasquale (dir.), Bibliothèques, décors, XVIIe-XIXe sièc (...)
5À l’IHMC, Frédéric Barbier développe plusieurs chantiers, dont trois se signalent particulièrement. Le premier concerne l’histoire socio-économique des élites avec une prosopographie du patronat du Nord sous le Second Empire (1989) et une monographie sur la dynastie des Fould (1991)6, intérêt qui se prolonge, d’une certaine manière, dans deux dictionnaires prosopographiques consacrés aux gens du livre au xviiie siècle, dans le Nord (2002) et à Paris (2007–)7. Un second axe est celui du livre dans l’histoire urbaine, marqué par la grande exposition de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris sur Paris, capitale des livres du Moyen Âge au XXe siècle (2007)8. Frédéric Barbier aimait « penser par carte » et commençait toujours ses conférences de l’EPHE par une présentation des paysages, des voies et des frontières naturelles, celles qui portent ou séparent hommes et marchandises, à l’échelle des villes ou des provinces. Cet intérêt pour la localisation des livres s’accompagne ainsi d’une attention particulière aux transferts culturels, en particulier Est-Ouest (2005), un terrain de recherche qu’il partageait volontiers avec Michel Espagne9. Au milieu des années 2000 enfin, ses recherches se sont davantage portées vers l’histoire des bibliothèques, dans une perspective très européenne. Frédéric Barbier a construit la notion de « bibliothèque centrale » qui permet de penser dans la longue durée les transformations des bibliothèques liées au cœur de l’État, des collections des résidences princières aux institutions incarnant au xixe siècle la « construction des identités collectives » (2005)10. Il a ainsi impulsé et conduit à terme plusieurs chantiers novateurs et importants sur la bibliothéconomie des Lumières (2013)11, sur l’archéologie des catalogues, objet d’une exposition à la bibliothèque Mazarine et à la bibliothèque de Genève et d’un catalogue au titre splendide, De l’argile au nuage (2015)12, sur les décors et les bâtiments (2016 et 2019)13 entendus comme observatoires complexes des circulations culturelles et des constructions identitaires.
6En parallèle de ses travaux, Frédéric Barbier enseignait dans plusieurs institutions. Il a assuré pendant plusieurs années le cours de bibliographie à l’École des chartes, en complément du cours d’histoire du livre assuré par Henri-Jean Martin, et a conçu une certaine amertume de ne pas avoir pu lui succéder dans cette institution. En 1993 en revanche, il a remplacé son maître sur la chaire d’Histoire et civilisation du livre de l’EPHE, maintenant presque religieusement l’horaire initial de la conférence, le lundi à 16 h, à défaut de pouvoir en conserver la salle dans l’escalier E de la Sorbonne. De 2000 à 2004, il enseigne à l’Enssib sur la première chaire d’histoire du livre. Bon orateur, soucieux de transmission, drôle et volontiers caustique, il remplissait aisément ses salles de cours et de conférences d’étudiants de tous pays, de conservateurs et d’anciens typographes, de collègues chercheurs et enseignants-chercheurs invités à présenter leurs travaux. Si les livres étaient dématérialisés dans son enseignement, Frédéric Barbier entretenait l’exigence d’un contact avec les objets, les lieux et les institutions et organisait tous les ans une « séance foraine » au cours de laquelle il menait son auditoire vers une bibliothèque provinciale, à Auxerre, Amiens, Chantilly, Lyon ou Troyes. Ce souci de transmission s’est aussi manifesté dans les nombreuses directions de thèse et dans la publication de plusieurs manuels publiés chez Armand Colin, plusieurs fois réédités et traduits dans de nombreuses langues : Histoire des médias, de Diderot à Internet avec Catherine Bertho-Lavenir (1re éd. 1996), mais surtout Histoire du livre (1re éd. 2000) et Histoire des bibliothèques (1re éd. 2013) qui ont longtemps constitué les seuls instruments de travail commodes sur ces thématiques.
7Frédéric Barbier était un historien du livre européen, et un historien européen du livre. Voyageur infatigable, organisateur de manifestations scientifiques importantes partout en Europe, le long de toutes les voies de chemin de fer menant vers l’Europe centrale, à Strasbourg, à Francfort-sur-le Main, Leipzig, Prague ou Budapest, dont il connaissait aussi bien les gares que les bibliothèques, les incunables et les livres rares. On peut retenir sa longue collaboration avec l’historien hongrois et ami fidèle Istvan Monok. Il était très fier de ses affiliations institutionnelles, de son passage à l’Institut d’études avancées à Strasbourg (2013-2015), de ses titres de docteur honoris causa des universités hongroises de Szeged (2011) et Eger (2017). Il était également très fier de la revue qu’il avait fondée en 2005 et dirigée jusqu’en 2014, Histoire et civilisation du livre. Revue internationale, publiée par la Librairie Droz, qui s’est rapidement imposée comme une des principales revues du champ et dont son ami Yann Sordet, directeur de la bibliothèque Mazarine, a repris à sa suite la direction.
- 14 Frédéric Barbier, Le rêve grec de monsieur de Choiseul : les voyages d’un Européen des Lumières, Pa (...)
- 15 Frédéric Barbier, Histoire d’un livre : la Nef des fous de Sébastien Brant, préface de Michel Espag (...)
8Il était revenu ces dernières années à des objets plus circonscrits, presque intimes, qui le décrivaient comme le bibliothécaire d’Arcimboldo : le Voyage pittoresque de la Grèce de Choiseul-Gouffier dans Le rêve grec de monsieur de Choiseul, les voyages d’un Européen des Lumières (2010)14, l’Histoire d’un livre : la Nef des fous de Sébastien Brant (2018)15 et, récemment donc, les Tischreden de Luther. Au moment de son décès, des suites d’une longue maladie qui s’était récemment aggravée, nous étions en train de préparer, avec Jean-Dominique Mellot, conservateur général à la BNF, précédemment chargé de conférence à l’EPHE sur la chaire d’Histoire et civilisation du livre, les mélanges offerts par ses nombreux amis, collègues et élèves. Grâce à la complicité de son épouse Elsa, il a pu prendre connaissance de la table des matières quelques jours avant sa disparition, à Rueil-Malmaison, le 28 mai 2023.
9Emmanuelle Chapron
Notes
1 Frédéric Barbier, « Les Tischreden (Propos de table) de Luther. Quelques remarques d’histoire du livre (1566-1575) », Bibliothèque d’Humanisme et Renaissance, 85-2 (2023-2).
2 Frédéric Barbier, Trois cents ans de librairie et d’imprimerie : Berger-Levrault, 1676-1830, Genève, Droz, 1979 (Histoire et civilisation du livre, 11).
3 Frédéric Barbier, Jean Degenne, Catalogue des incunables conservés dans les bibliothèques de la région Nord-Pas-de-Calais, vol. 1. Bibliothèques municipales d’Arras, de Bergues, Lille et Valenciennes, Lille, 1980.
4 L’Europe de Gutenberg. Le livre et l’invention de la modernité occidentale, XIIIe-XVIe siècle, Paris, Belin, 2006.
5 Frédéric Barbier, L’Empire du livre : le livre imprimé et la construction de l’Allemagne contemporaine, 1815-1914, préface d’Henri-Jean Martin, Paris, Le Cerf, 1995.
6 Frédéric Barbier, Le patronat du Nord sous le Second Empire : une approche prosopographique, Genève, Droz ; Paris, Champion, 1989. Du même, Finance et politique : la dynastie des Fould, XVIIIe-XXe siècle, préface de François Caron, Paris, Armand Colin, 1991.
7 Frédéric Barbier, avec la collaboration de Sabine Juratic et Michel Vangheluwe, Lumières du Nord : imprimeurs, libraires et « gens du livre » dans le Nord au XVIIIe siècle (1701-1789). Dictionnaire prosopographique, Genève, Droz, 2002 (Histoire et civilisation du livre, 25). Frédéric Barbier, Sabine Juratic, Annick Mellerio, Dictionnaire des imprimeurs, libraires et gens du livre à Paris, 1701-1789. A-C, Genève, Droz, 2007 (Histoire et civilisation du livre, 30).
8 Frédéric Barbier (dir.), Paris, capitale des livres : le monde des livres et de la presse à Paris, du Moyen Âge au XXe siècle [exposition, Paris, Bibliothèque historique de la Ville de Paris, 16 novembre 2007 – 3 février 2008], Paris, PUF, 2007.
9 Frédéric Barbier (dir.), Est-Ouest : transferts et réceptions dans le monde du livre en Europe, XVIIe-XXe siècles, Leipzig, Leipziger Universitätsverlag, 2005.
10 Frédéric Barbier, István Monok (dir.), Les bibliothèques centrales et la construction des identités collectives, Leipzig, Leipziger Universitätsverlag, 2005.
11 Frédéric Barbier, Andrea De Pasquale (dir.), Un’istituzione dei Lumi, la biblioteca: teoria, gestione e pratiche biblioteconomiche nell’Europa dei Lumi. Convegno internazionale, Parma, 20-21 maggio 2011, Parme, Museo Bodoniano, 2013.
12 Frédéric Barbier, Thierry Dubois et Yann Sordet (dir.), De l’argile au nuage : une archéologie des catalogues. IIe millénaire av. J.-C. – XXIe siècle [exposition, Paris, Bibliothèque Mazarine, 13 mars-13 mai 2015, Genève, Bibliothèque de Genève, 18 septembre-21 novembre 2015], Paris, Bibliothèque Mazarine, Éditions des Cendres ; Genève, Bibliothèque de Genève, 2015.
13 Frédéric Barbier, István Monok et Andrea De Pasquale (dir.), Bibliothèques, décors, XVIIe-XIXe siècle [actes du colloque d’Eger, 2013], Budapest, Bibliothèque de l’Académie hongroise des sciences ; Rome, Bibliothèque nationale centrale de Rome ; Paris, Éditions des Cendres, 2016. Frédéric Barbier, István Monok et Andrea De Pasquale (dir.), Bibliothèques décors, années 1780-années 2000. Nationalités, historicisme, transferts, Budapest, Bibliothèque de l’Académie hongroise des sciences ; Bibliothèque du Parlement de Hongrie ; Rome, Bibliothèque nationale centrale de Rome, 2019.
14 Frédéric Barbier, Le rêve grec de monsieur de Choiseul : les voyages d’un Européen des Lumières, Paris, Armand Colin, 2010.
15 Frédéric Barbier, Histoire d’un livre : la Nef des fous de Sébastien Brant, préface de Michel Espagne, postface de István Monok, Paris, Éditions des Cendres, 2018.
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Référence papier
Emmanuelle Chapron, « Frédéric Barbier (1952-2023) », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques, 155 | 2024, XVII-XX.
Référence électronique
Emmanuelle Chapron, « Frédéric Barbier (1952-2023) », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques [En ligne], 155 | 2024, mis en ligne le 13 juin 2024, consulté le 07 décembre 2024. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/ashp/6724 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/11t2z
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