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1. Expertiser

Projet de collaboration franco-canadienne et franco-américaine en archéologie préventive : apport à la connaissance des sites nord-américains d’époque moderne

Franco-Canadian and Franco-American collaboration in preventive archaeology: a project to increase our knowledge of modern North American sites
Proyecto de colaboración franco-canadiense y franco-estadounidense en arqueología preventiva: un aporte al conocimiento sobre los sitios norteamericanos de la Edad Moderna
Fabienne Ravoire
p. 57-60

Résumés

Une collaboration fructueuse entre céramologues français et chercheurs nord-américains s'est initiée en 2007 autour de plusieurs sites tels que celui de Cartier-Roberval ou de l’Habitation Champlain. Il s'agissait d'identifier les céramiques françaises retrouvées sur les sites nord-américains (vaisselle de table et nécessaire culinaire), de les dater (XVIe-XVIIe siècle) et d'en déterminer les lieux de fabrication (notamment, Beauvaisis, Saintonge, Normandie). Ces productions n'ont pas été spécifiquement élaborées pour ces destinations d'Amérique du Nord, mais ont fait l'objet d'une circulation commerciale à partir des ports de La Rochelle et de Bordeaux. Deux exemples de collaboration avec l'Inrap sont plus précisément présentés : le premier, par l'archéologue Steven Pendery, concerne des corpus céramiques sur des sites coloniaux (types, datation) ; le second, par Hélène Côté, se rapporte à la provenance et à l'identification des céramiques retrouvées à Cartier-Roberval (Québec).

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Texte intégral

  • 1 Senior Archeologist, Northeast Region, National Park Service.
  • 2 Section 3 : Culture matérielle : de l’objet à l’individu.

1La création d’une session sur la culture matérielle avec Steven Pendery1, dans le cadre du ive Congrès international d’archéologie médiévale et moderne, « Medieval Europe in Paris », en septembre 2007, a constitué, à n’en pas douter, la première manifestation d’une collaboration internationale2. Un an plus tard, celle-ci se poursuivit par la présentation d’une synthèse sur les céramiques françaises des xvie et xviie siècles (cf. p. 60) pour le colloque « Histoire et Archéologie des xvie et xviie siècles », dans le cadre du cxxxiiie Congrès international du Comité des travaux historiques et scientifiques (Cths), dont le thème était « Migrations, transferts et échanges de part et d’autre de l’Atlantique » (Québec, 6-8 juin 2008). Cet article, intitulé « Les céramiques en usage à Paris et dans les grandes villes côtières françaises au xvie siècle et au début du xviie siècle : contribution à l’identification des productions exportées sur les sites coloniaux nord-américains », proposait un panorama de la céramique en usage en France à cette époque et ainsi de faire le lien avec les mobiliers mis au jour sur les nombreux sites canadiens et nord-américains. Il s’agissait d’examiner le problème de la diffusion et de l’utilisation des céramiques à ces époques, en particulier sur la partie occidentale de la France, dans une perspective économique et sociale. Enfin, toujours en 2008, l’expertise du mobilier céramique du site de Cartier Roberval à Cap Rouge, près de Québec, actuellement le plus ancien établissement français du Canada (1541), fut la première collaboration entre l’Inrap et la Commission de la capitale nationale de Québec (cf. p. 60).

Production et datation de céramiques françaises trouvées sur des sites nord-américains

2Ces travaux reposent, d’une part, sur l’identification des mobiliers français dans les sites canadiens et nord-américains et, d’autre part, sur l’analyse de leur distribution en France (production, datation et utilisation). Les fouilles de sites relatifs aux premiers temps de la colonisation par les Européens, et notamment les Français, en Amérique du Nord, sont nombreuses depuis ces trente dernières années. Elles concernent d’un côté des établissements fortifiés établis le long de la côte, dont les plus anciens, celui de Cartier-Roberval à Québec et celui de Charlesfort en Caroline du Sud remontent aux décennies 1540-1560 et les autres au tout début du xviie siècle, comme le fort de l’Île-Sainte-Croix, Maine (Pendery, 2007 a), l’Habitation de Port-Royal, qui devint la capitale de l’Acadie (Nouvelle-Écosse), l’Habitation de Champlain (Niellont, Moussette, 1985) et la ferme du cap Tourmente à Québec (Guimont, 1996 ; Moussette, Moss, 2008), le fort de Pointe à Callière, à Montréal, mais aussi Jamestown, colonie anglaise (Virginie). Ces fouilles portent, d’un autre côté, sur des sites de pêcheries morutières et de chasse à la baleine, situés en bordure des côtes comme celui de Petit Mécatina (Herzog, à paraître) ou du Petit Nord (Pope, 2007) à Terre-Neuve, ainsi que des épaves retrouvées dans l’estuaire du Saint-Laurent comme celle de Red Bay (Grenier et al., 2007). La plupart de ces sites ont livré quantité d’objets relatifs à la culture matérielle européenne (perles, verreries, pipes, bibelots, etc.) et notamment des céramiques françaises. Les mécanismes d’acquisition et de diffusion de ces dernières reflètent des réalités différentes : vaisselle de bord des marins embarqués pour les pêches dans les eaux de Terre-Neuve, vaisselles personnelles des migrants, enfin, à partir du milieu du xviie siècle, quand les établissements furent plus enracinés dans les nouvelles zones conquises, cargaisons de céramiques destinées aux colons.

3Sur les sites fortifiés comme dans les épaves, on retrouve des céramiques embarquées pour leur contenu : pots à beurre en grès bas-normand ; amphores à huile espagnoles ; céramiques culinaires (cuisson et fonte des graisses animales) d’origine bretonne, béarnaise, du Sud-Ouest et peut-être aussi provençale ; vaisselle de table, notamment des écuelles en faïence lustrée espagnole. Sur les sites de pêcheries, la céramique française se compose des mêmes pots à beurre en grès brun bas-normand, parfois d’amphores espagnoles, mais aussi de récipients en grès gris clair originaires du Beauvaisis et destinés au service des boissons (coupelles, gourdes, pichets), à la conservation des salaisons (saloirs) et des médications (albarelles, flacons). La vaisselle culinaire est également attestée sur la plupart de ces sites, mais son origine reste encore à préciser (Normandie, Saintonge). Les études réalisées sur le site de Cartier-Roberval semblent témoigner d’origines normande et bretonne qui sont en cours de validation par des analyses de provenance (cf. p. 60). Outre ces récipients d’usage domestique, la plupart des sites, qu’ils soient liés aux activités de pêche où aux zones d’implantation, ont livré des céramiques ornementales : écuelles espagnoles en faïence lustrée, assiettes à glaçure polychrome de Saintonge et du Midi toulousain (Giroussens, Cox), pichets en grès de Cologne à décor de masques, dits « Bellarmines ». On trouve également des faïences plus exceptionnelles, italiennes et lyonnaises, comme celles du site de Cartier-Roberval, ou des faïences nivernaises dans la première occupation du site de l’Habitation de Champlain.

Circulation et origine des céramiques françaises

  • 3 Le développement des fouilles archéologiques à La Rochelle et dans la région rochelaise a donné lie (...)

4Les céramiques des sites nord-américains, datés entre le milieu du xvie et le début du xviie siècle, trouvent-ils un écho en France ? Sans entrer ici dans les détails, il ressort de l’analyse que les assemblages de céramiques mis au jour sur les sites coloniaux ne sont pas spécifiques à ces derniers, mais reflètent la circulation des céramiques en France septentrionale. Dans les principales villes côtières, les études menées à Rouen, Rennes, Dieppe, Nantes et surtout La Rochelle, révèlent la présence de ces contenants en grès normand, de cette vaisselle en grès du Beauvaisis et même de la faïence espagnole et italienne. Cependant l’étude de la distribution de ces mobiliers n’en est encore qu’à ses prémisses3. En revanche, les céramiques issues de fouilles parisiennes, principalement du Grand Louvre, ont fourni un référentiel pour appréhender la distribution de la céramique à cette époque (Ravoire, 1997 et 2009). Outre les productions régionales qui constituent l’essentiel des céramiques parisiennes et des alentours, on recense des productions exogènes issues des ateliers du Beauvaisis, différentes de la céramique commune (cadeaux, biens de prestiges). À Paris ont été trouvés des faïences d’origine espagnole, italienne, lyonnaise, anversoise, mais aussi des faïences fines (Palissy, Saint-Porchaire, Pré-d’Auge, Avon), des porcelaines chinoises et des grès rhénans. Le cas des faïences lustrées espagnoles [Fig.1] est assez significatif des décalages qui peuvent exister dans la circulation de certaines catégories de céramique : considérées comme luxueuses dans la première moitié du xve siècle, elles ne semblent plus l’être après, ce qui explique l’absence de généralisation de leur usage malgré la large diffusion de ce produit. On trouve cette catégorie de céramique dans un seul château de la région parisienne et à Paris, dans des maisons urbaines et péri-urbaines d’artisans et de commerçants (apothicaires ?). On la retrouve également chez des pêcheurs, dans un village du xve siècle (Walraversijde) près d’Ostende, en Belgique (Pieters, 1993) et sur les sites de pêche de Terre-Neuve au xvie siècle. La faïence italienne ou de tradition italienne (produite à Lyon ou Rouen), distribuée à Paris au xvie siècle, est peu nombreuse et se trouve majoritairement dans des milieux aristocratiques ou de la haute bourgeoisie, malgré quelques découvertes dans des milieux plus modestes (habitat péri-urbain). Ce tableau s’achèvera sur l’interprétation de la présence des céramiques en grès du Beauvaisis. Cette vaisselle constitue, durant toute cette période, une production majeure à Paris comme en Normandie et en Picardie, diffusée dans de moindres proportions dans tout le quart nord-ouest de la France [Fig.2]. Les plus beaux récipients en grès sont ornés d’un décor rapporté, moulé et glaçuré au cobalt [Fig.3], dont témoigne François Rabelais en 1545 « (…) noz beaulx flascons de Beauvais qui sont azurez et bons à merveilles, et se garde mieulx le vin en iceulx longuement frais et corrompre, comme i’ay tousjours ouy dire à ceulx de nostre ville de Beauvais et à ceulx de Savignie et de Leraule qui sont les lieux la ou on les faict » (Chami, 1963).

[Fig.1] Albarelle en faïence lustrée valencienne, fin du xve siècle.

[Fig.1] Albarelle en faïence lustrée valencienne, fin du xve siècle.

F. Ravoire, Inrap

[Fig.2] Carte de diffusion des grès du Beauvaisis.

[Fig.2] Carte de diffusion des grès du Beauvaisis.

F. Ravoire et P. Pihuit del, Inrap

[Fig.3] Pichet en grès du Beauvaisis glaçuré aux armes d’Anne de Bretagne, premier tiers du xvie siècle.

[Fig.3] Pichet en grès du Beauvaisis glaçuré aux armes d’Anne de Bretagne, premier tiers du xvie siècle.

Chr. P. Charniot, Inrap

5La question de l’origine des céramiques françaises, depuis les premières implantations jusqu’à la perte de la Nouvelle-France (milieu du xviiie siècle), constitue un axe prioritaire des recherches futures. Leur présence provient d’un véritable commerce. Dès le milieu du xviie siècle, la majeure partie des céramiques utilisées en Nouvelle-France provient du sud-ouest de la France et fait l’objet d’un âpre négoce entre le port de La Rochelle, qui diffuse les productions de Saintonge et sans doute aussi celles de la Nièvre (faïence et grès) et celui de Bordeaux, qui distribue celles de Sadirac et de Midi-Pyrénées. À partir de la fin du xviie siècle, ce sont les productions provençales de Vallauris et de Biot qui font également l’objet d’un commerce international.

  • 4 En 2000, Laurier Turgeon, professeur d’histoire et d’ethnologie à l’Université de Laval (Québec), s (...)
  • 5 Nous remercions Steven Pendery, Geneviève Duguay (conservatrice des parcs, Canada), Hélène Côté (Co (...)

6Grâce à l’archéologie préventive, nous disposons de contextes urbains riches et variés, à Paris, Rouen, Rennes, La Rochelle, Bordeaux, mais également Poitiers ou Tours. Ces deux dernières villes ont pu constituer un lien avec les lieux d’origines des marins et des premiers migrants (Normands, Franciliens et populations du Centre-Ouest). Les importantes collections de mobiliers, provenant de contextes stratifiés et bien datés, constituent donc un atout exceptionnel pour une collaboration à venir4. Si, durant de longues années, les fouilles québécoises servirent de référence pour dater les mobiliers découverts en France, la tendance s’inverse et c’est aujourd’hui la communauté archéologique canadienne et américaine qui attend les données issues de l’archéologie française5. On est en droit d’espérer qu’une collaboration, sur la base de projets de publication des collections de référence, entre Nord-Américains, Canadiens et Français, permettra de faire progresser la recherche sur la céramique, mais aussi, plus largement, sur la culture matérielle des sites d’époque moderne (Pendery, 2007 b) pour étudier la part des traditions et des innovations dans les pratiques culturelles et sociales des populations du Nouveau Monde.

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Bibliographie

Augeron M., Guillemet D. (dir.), 2004, Champlain ou les portes du Nouveau-Monde. Cinq siècles d’échanges entre le Centre-Ouest et l’Amérique du Nord xvie-xxie siècles, La Crèche, Geste Éditions, p. 414.

Chami E., 1963, « L’art céramique du Beauvaisis aux xve et xvie siècles », Revue de la céramique, du verre et des arts du feu, 30, p. 95-96.

Côté H., à paraître, « La collection archéologique du site Cartier-Roberval : témoignage unique d’un projet colonial français en Amérique », in Pendery S., Ravoire F. (éd.), Histoire et Archéologie des xvie et xviie siècles, actes du colloque 2, Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Québec, 2008, CTHS.

Grenier R., Bernier M.-A., Stevens W. (éd.), 2007, L’archéologie subaquatique de Red Bay : La construction navale et la pêche de la baleine basque au xvie siècle, vol. II, p. 120-130.

Guimont J., 1996, La Petite-Ferme du cap Tourmente. De la ferme de Champlain aux grandes volées d’oies, Septentrion, 230 p.

Herzog A., à paraître, « L’Île du Petit Mécatina sur la Basse-Côte-Nord du Québec – résultats préliminaires des analyses céramiques d’un site voué aux activités de pêche saisonnière dans le golfe du Saint-Laurent entre le xvie et le xviiie siècle », in Pendery S., Ravoire F. (éd.), Histoire et Archéologie des xvie et xviie siècles, actes du colloque 2, Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Québec, 2008, CTHS.

Moussette M., Moss W., 2008, « Québec au temps de Champlain », in Rêves d’Amériques : Regard sur l’archéologie de la Nouvelle-France, Archéologiques, collection Hors Série 2, Association des Archéologues du Québec, p. 18-37.

Niellon Fr., Moussette M., 1985 (rééd. 1995), L’Habitation de Champlain, Les publications de Québec, Collection Patrimoines, Dossier n° 58, 531 p.

Niellon Fr., 2008, « Québec au temps de Champlain », in Rêves d’Amériques : Regard sur l’archéologie de la Nouvelle France, Archéologiques, collection Hors Série 2, Association des Archéologues du Québec, p. 1-17.

Pendery S., 2007 a, « Île Sainte-Croix, Lieu historique international, Calais (Maine) (1604-1605), Histoire, Archéologie, Interprétation », in Medieval Europe in Paris, Colloque INHA, Paris, septembre 2007. Cf. http://medieval-europe-paris-2007.univ-paris1.fr.

Pendery S., 2007 b, « La vie matérielle aux centres urbains des colonies anglaises », in Medieval Europe in Paris, Colloque INHA, Paris, septembre 2007. http://medieval-europe-paris-2007.univ-paris1.fr.

Pendery S., à paraître, Ravoire F. (éd.), Histoire et Archéologie des xvie et xviie siècles, actes du colloque 2, Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Québec, 2008, CTHS.

Pieters M., 1993, « Laat-middeleeuwse landelijke bewoning achter de Gravejansdijk te Raversijde (stad Oostende, prov. West-Vlaanderen) », in Archeologie in Vlaanderen, III, p. 281-298.

Pope P., 2007, « Le temps des pêches lointaines : vestiges des rythmes vernaculaires transatlantiques », http://medieval-europe-paris-2007.univ-paris1.fr/P.Pope.pdf.

Pope P., Batt M., 2008, « Post-medieval Breton earthenwares in Newfourndland », Post-medieval Archaeology, 42/1, p. 48-74.

Ravoire F., 1997, La Céramique de terre cuite en Île-de-France entre la fin du xve et la première moitié du xviie siècle : définition d’un faciès régional, Thèse de doctorat nouveau régime de l’Université Paris I-Panthéon Sorbonne, 4 vol. , 974 p.

Ravoire F., 2008, « Pour une archéologie du quotidien : objets et céramiques modernes », in Constructions de l’archéologie, Archéopages, Hors-Série, Inrap, p. 33-35

Ravoire F., 2009, « Du vaisselier médiéval au vaisselier moderne : modalités et formes d’une évolution en Île-de-France (xive-xvie s.) », dans Ravoire F., Dietrich A. (dir.), La Cuisine et la table en France à la fin du Moyen Âge : contenus et contenants du xive au xvie siècle, Actes du colloque de Sens (8-10 janvier 2004), Caen, édition du Crahm, p. 249-270.

Ravoire F., à paraître, « Les céramiques en usage à Paris et dans les grandes villes côtières françaises au xvie s. et au début du xviie s. : contribution à l’identification des productions exportées sur les sites coloniaux nord-américains », Pendery S., Ravoire F. (éd.), Histoire et Archéologie des xvie et xviie siècles, actes du colloque 2, Congrès national des sociétés historiques et scientifiques, Québec, 2008, CTHS.

Ravoire F., à paraître, « Les céramiques de France septentrionale », in Belan G., Journot F., Archéologie moderne et contemporaine en France, Paris, Éditions La Découverte.

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Notes

1 Senior Archeologist, Northeast Region, National Park Service.

2 Section 3 : Culture matérielle : de l’objet à l’individu.

3 Le développement des fouilles archéologiques à La Rochelle et dans la région rochelaise a donné lieu à un Pcr (dirigé par E. Normand, Sra Poitou-Charentes) sur les céramiques modernes. Ce Pcr et la fouille programmée de l’habitat Champlain à Brouage (dirigée par A. Champagne) devraient apporter des informations précieuses sur ces productions.

4 En 2000, Laurier Turgeon, professeur d’histoire et d’ethnologie à l’Université de Laval (Québec), spécialiste des contacts et des échanges entre population amérindienne et européenne, avait ainsi réalisé une étude comparative à partir des lots de perles mis au jour lors des fouilles des Jardins du Carrousel. Voir 2001, « Material Culture and Cross-Cultural Consumption: Beads, Bodies, and Regimes of Value in France and North America During the Sixteenth and Seventeenth Centuries », Studies in the Decorative Arts, vol. 9, n° 1, p. 85-107, et 2001, « French Beads in France and Northeastern North America During the Sixteenth Century », Historical Archaeology, vol. 35, n° 4, p. 58-81.

5 Nous remercions Steven Pendery, Geneviève Duguay (conservatrice des parcs, Canada), Hélène Côté (Commission de la capitale nationale), Françoise Niellon, Peter Pope (professeur et chef du département d’Archéologie de la Memorial University à Terre-Neuve) et Brad Loewen (professeur d’anthropologie, Université de Montréal) pour les discussions fructueuses que nous avons eues au sujet de la recherche céramologique de ces périodes au Québec et aux États-Unis.

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Table des illustrations

Titre [Fig.1] Albarelle en faïence lustrée valencienne, fin du xve siècle.
Crédits F. Ravoire, Inrap
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/771/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 148k
Titre [Fig.2] Carte de diffusion des grès du Beauvaisis.
Crédits F. Ravoire et P. Pihuit del, Inrap
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/771/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 140k
Titre [Fig.3] Pichet en grès du Beauvaisis glaçuré aux armes d’Anne de Bretagne, premier tiers du xvie siècle.
Crédits Chr. P. Charniot, Inrap
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/771/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 236k
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Pour citer cet article

Référence papier

Fabienne Ravoire, « Projet de collaboration franco-canadienne et franco-américaine en archéologie préventive : apport à la connaissance des sites nord-américains d’époque moderne »Archéopages, Hors-série 2 | 2010, 57-60.

Référence électronique

Fabienne Ravoire, « Projet de collaboration franco-canadienne et franco-américaine en archéologie préventive : apport à la connaissance des sites nord-américains d’époque moderne »Archéopages [En ligne], Hors-série 2 | 2010, mis en ligne le 01 octobre 2010, consulté le 19 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/771 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/archeopages.771

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Fabienne Ravoire

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