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1. Expériences au long court

Les grands tracés linéaires en région Centre-Val de Loire. Le point de vue du service régional de l’Archéologie

Great linear developments in the Centre-Val de Loire region. The point of view of the regional archaeology department
Los grandes trazados lineales en la región Centro-Valle del Loira. El punto de vista del Servicio Regional de Arqueología
Laurent Bourgeau et Christian Verjux
p. 26-31

Résumés

Au cours des deux dernières décennies, la région Centre-Val de Loire a connu une importante activité liée à la prise en compte du patrimoine archéologique sur dix grands tracés d’infrastructures linéaires. L’article présente les principales étapes de la gestion et du suivi de ces opérations et le rôle du service régional de l’Archéologie pour anticiper puis mettre en œuvre l’ensemble des procédures de l’archéologie préventive, du diagnostic à la fouille et jusqu’à la préparation des publications. Il mentionne également les difficultés rencontrées le plus fréquemment, pour conclure sur l’importance de la diffusion des résultats de ces recherches, tant au niveau du grand public que dans les milieux scientifiques.

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Texte intégral

  • 1 Cf. Article de Pascal Joyeux dans le présent numéro d’Archéopages.

1La mise en œuvre d’opérations préventives sur les tracés autoroutiers s’inscrit, dans notre région, dans la longue durée avec les premiers travaux archéologiques sur l’autoroute A71 dans le Cher dès 1979 (Ferdière, Rialland, 1994, 1995). Au cours des deux dernières décennies, la région Centre-Val de Loire a connu une importante activité liée à la prise en compte du patrimoine archéologique dans dix grands travaux d’aménagement linéaires [ill. 1 et 2]. À ces grands tracés, on pourrait ajouter les nombreuses déviations routières réalisées au cours de cette période dans les 6 départements de la région et la construction de trois lignes de tramway, deux à Orléans1 et une à Tours.

1. Carte des grands tracés linéaires en région Centre-Val de Loire ayant fait l’objet d’opérations d’archéologie préventive.

1. Carte des grands tracés linéaires en région Centre-Val de Loire ayant fait l’objet d’opérations d’archéologie préventive.

C. Verjux, SRA Centre-Val de Loire

2. Historique des opérations d’archéologie préventive sur grands tracés linéaires, par grandes phases opérationnelles.

2. Historique des opérations d’archéologie préventive sur grands tracés linéaires, par grandes phases opérationnelles.

Ce document montre l’augmentation de la durée des opérations de diagnostic et des phases d’exploitation des données.

C. Verjux, SRA Centre-Val de Loire

Un important travail en amont des prescriptions

2Les données de l’inventaire archéologique sont transmises par les Drac-SRA aux bureaux d’études très en amont des projets dans le cadre des études d’impact et ces informations sont reprises dans les divers documents de programmation de ces aménagements.

  • 2 Les procédures en ce domaine reposent désormais sur la circulaire conjointe du ministère de l’équip (...)

3En prévision de ces projets de grands linéaires, il convient donc d’améliorer notre connaissance des territoires traversés. En application de la circulaire du ministre de la Culture en date du 7 novembre 1995, relative à la gestion administrative et au contrôle scientifique des opérations archéologiques rendues nécessaires par la réalisation des travaux soumis à la procédure d’instruction mixte à l’échelon central2, des études archéologiques ont été réalisées en amont de la construction des autoroutes A77 (Loiret), A85 (Loir-et-Cher et Indre-et-Loire) et A19 (Loiret), ou encore en prévision des travaux de mise à 2 x 2 voies de la RN154 en Eure-et-Loir. Dans la perspective du projet de ligne ferroviaire à grande vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA) devant relier Tours à Bordeaux, un programme de prospections-inventaire cofinancé par l’état-Drac et le conseil général d’Indre-et-Loire avait été mis en œuvre dans le sud de la Touraine entre 1992 et 1998 dans les cantons concernés par ces travaux et avait débuté par celui du Grand-Pressigny, particulièrement riche en sites des périodes préhistoriques. Cet état documentaire du patrimoine archéologique est indispensable lors de l’élaboration des prescriptions de diagnostics. À de rares exceptions près, ces données ne modifient pas l’emprise des travaux envisagés, l’évitement d’un site connu pouvant entraîner la découverte d’autres vestiges aussi importants lors des diagnostics sur un tracé modifié. À titre d’exemple exceptionnel, on peut citer le déplacement du tracé de la LGV SEA au droit du dolmen de Doux à Pussigny (Indre-et-Loire) qui a conduit à la découverte d’une nécropole du Néolithique moyen comprenant une centaine de tombes, cas unique dans l’ouest de la France pour cette période (Aubourg et al., 2014).

4L’une des premières priorités est de convaincre nos interlocuteurs, aménageurs et services de l’État et des collectivités territoriales, de la nécessité d’anticiper au mieux les interventions archéologiques dans le calendrier des travaux et en particulier de permettre l’accès aux terrains.

5En accompagnement de cette anticipation administrative, il est nécessaire de sensibiliser les maires, les propriétaires et les exploitants agricoles concernés de la nature des travaux archéologiques et des modalités de leur mise en œuvre. En effet, les diagnostics peuvent intervenir très en amont du chantier de terrassement, généralement dans le cadre d’occupations temporaires des terrains. Pour l’autoroute A19, des réunions d’explication ont été systématiquement organisées dans les communes traversées par le futur projet en coordination avec l’aménageur, la société Arcour/Vinci-Autoroutes et l’Inrap. Elles ont également permis de sensibiliser des agriculteurs ayant des données inédites et de mobiliser les associations archéologiques.

La mise en œuvre des diagnostics archéologiques

6Cette anticipation des travaux archéologiques est néanmoins problématique quand l’emprise définitive du projet n’est pas totalement arrêtée. Pour la LGV SEA, un premier diagnostic a été mis en œuvre sur environ 300 ha correspondant à la bande de roulement élargie définie par Réseau Ferré de France (RFF) avant la concession de la construction à la société COSEA (Groupe Vinci). Ce n’est qu’après les études complémentaires relatives aux aménagements paysagers, aux installations de chantiers et aux zones de dépôt de terre que de nouveaux diagnostics ont été prescrits et réalisés sur environ 600 ha, soit les deux tiers de l’emprise définitive. Pour des contraintes de délais, la réalisation de ces derniers diagnostics n’a pu intervenir qu’après l’édiction des premières prescriptions de fouilles sur l’emprise initiale. Cette situation a nettement compliqué le choix des sites à étudier et la définition de leurs emprises (Aubourg et al., 2014).

7Dans notre région, dès le début des années 2000, avec les opérations archéologiques sur l’autoroute A85, il a été décidé de prescrire une reconnaissance des terrains par tranchées mécaniques réparties sur l’ensemble des terrains et représentant environ 10 % de la surface des travaux. Les diagnostics ont été conduits sur la totalité des emprises, y compris sur les zones devant faire l’objet d’un remblaiement, afin d’établir un état complet des vestiges conservés et d’envisager au mieux les mesures d’étude ou de protection. Cette exigence devait permettre une analyse complète des témoins conservés de l’occupation humaine des territoires traversés. La publication récente des sites archéologiques de l’autoroute A19 dans le Loiret (Ferdière, Guiot, 2015) présente, pour ce tracé de 101 km et de 1450 ha, la totalité des sites découverts en diagnostic et ceux concernés par les 29 fouilles réalisées. Pour les diagnostics archéologiques plus récents, il a été décidé de prescrire des sondages profonds afin d’identifier les vestiges de la Préhistoire ancienne pouvant être conservés au sein des formations quaternaires, mais aussi de mettre en œuvre des équipes pluridisciplinaires pour la Préhistoire récente et notamment pour détecter les sites néolithiques sur les substrats limoneux, souvent de lecture difficile (Verjux et al., 2014).

Le choix des opérations d’archéologie préventive

8Après les phases de diagnostics, l’enjeu principal pour les services régionaux de l’Archéologie est le choix raisonné des sites découverts qui devront faire l’objet de prescriptions d’archéologie préventive : fouilles ou mesures de protection des vestiges mis au jour.

9Le contrôle scientifique effectué sur le terrain par les archéologues du service et la connaissance des sites découverts qui en résulte sont des éléments déterminants pour ce choix. Celui-ci prend également en compte l’avis scientifique de la Commission interrégionale de la recherche archéologique (Cira) sur chaque rapport de diagnostic. Compte tenu du nombre et de la diversité des découvertes, il faudrait pouvoir hiérarchiser l’intérêt scientifique des sites par période et par nature sur la totalité des emprises de chaque tracé. Un examen conjoint de l’ensemble des rapports permettrait d’évaluer chaque découverte par rapport à son environnement archéologique et aux problématiques de recherche régionales et nationales, ce qui n’est pas possible en raison de l’étalement dans le temps de l’engagement des diagnostics et de la remise des rapports à notre service.

10Ce calendrier archéologique n’est par ailleurs pas totalement compatible avec les contraintes de réalisation de l’ouvrage, ce qui a nécessité l’organisation, en urgence, de quelques réunions de la Cira Centre-Nord. Pour l’autoroute A19, il a même été nécessaire d’auditionner des responsables d’opérations pour avoir l’avis des experts de la Cira. Nous insistons sur la valeur ajoutée de cet examen scientifique et collectif des rapports de diagnostics et de l’avis de cette commission sur les propositions d’opérations préventives des conservateurs régionaux de l’archéologie. Cet avis argumenté, notamment sur les modalités précises de leur réalisation, contribue à l’élaboration du cahier des charges scientifique des prescriptions des opérations préventives à mettre en œuvre.

11À ces difficultés s’ajoute la demande fréquente de régulation du nombre des fouilles par des aménageurs, mais aussi par d’autres services de l’État qui doivent faire respecter les délais de réalisation des ouvrages et parfois le budget prévisionnel de ces aménagements. C’est néanmoins le préfet de région qui garantit la bonne prise en compte de l’archéologie dans ces travaux. Dans un cas extrême, c’est même un arbitrage interministériel qui a statué sur la mise en œuvre de la fouille préventive de deux sites importants sur le tracé de la LGV SEA.

12Pour les fouilles, nous avons, autant que possible, privilégié les larges décapages qui permettent d’étudier les sites dans leur globalité et d’identifier leurs limites. Ainsi, pour les 24 fouilles de la LGV SEA, la surface cumulée des fouilles réalisées est de 52 ha, soit une surface moyenne de plus de 2 ha par site.

Une nouvelle perception des territoires

13Ces opérations archéologiques sur tracés linéaires, en complément des autres opérations préventives, ont considérablement renouvelé nos connaissances et montré la forte densité de sites, y compris dans des territoires réputés peu propices à l’occupation humaine, comme ceux de la Sologne en Loir-et-Cher, traversés par l’A85. Pour le nouveau tracé de la RN 154 dans le département de l’Eure-et-Loir au sud de Chartres, les diagnostics sur les deux déviations d’Ymonville et de Prunay-le-Gillon, représentant un linéaire total de 15 km pour une centaine d’hectares, ont révélé pas moins de 25 sites, dont 11 ont fait l’objet de fouilles préventives. Ces nouvelles données complètent et précisent les informations recueillies sur les nombreux sites détectés en prospection aérienne et au cours des opérations menées sur de vastes surfaces dans les carrières exploitant le calcaire dans ce secteur. Elles ont confirmé la très forte occupation humaine depuis le Néolithique, et en particulier pendant la Protohistoire et l’Antiquité, au cœur du plateau de Beauce, avec près de deux sites au kilomètre, ainsi qu’un très bon état de conservation des vestiges sur ce substrat de limons de plateau.

14Dans d’autres configurations, ces grands transects ont permis d’aborder des secteurs peu touchés par l’urbanisation, les grandes zones d’activités ou les exploitations de matériaux. Ainsi, pour la LGV SEA, au sud de Tours, en Indre-et-Loire, les sites recensés dans la carte archéologique étaient plutôt concentrés autour de l’agglomération tourangelle et des principales vallées alluviales, alors que les occupations humaines semblaient moins denses sur les plateaux, comme celui de Sainte-Maure-de-Touraine. Les nombreux sites, de toutes périodes, découverts au cours des diagnostics sur ce tracé, sur cette commune et sur celle de Sainte-Catherine-de-Fierbois, ont montré les lacunes de l’inventaire archéologique [ill. 3]. Ce constat confirme tout l’intérêt d’un diagnostic systématique de l’emprise des travaux.

3. Les sites archéologiques découverts lors des opérations de la LGV SEA (étoiles) et les sites déjà inventoriés dans le sud Touraine (carrés).

3. Les sites archéologiques découverts lors des opérations de la LGV SEA (étoiles) et les sites déjà inventoriés dans le sud Touraine (carrés).

V. Aubourg, SRA Centre-Val de Loire

15La nature des sites découverts lors des diagnostics, leur densité, tout comme les périodes d’occupation, peuvent également varier en fonction des contextes géographique, géomorphologique et pédologique, ou encore des ressources en matière première [ill. 4]. Sur le tracé de l’A19 dans le Loiret, traversant d’ouest en est les plateaux de Beauce et du Gâtinais, en franchissant à l’est la vallée du Loing, environ 190 sites ont été découverts sur les 1 450 ha diagnostiqués (Ferdière, Guiot, 2015). La proportion des établissements agricoles gaulois et gallo-romains, qui représentent près des deux tiers de cet ensemble, témoigne d’une forte exploitation de ces riches terrains. En Indre-et-Loire, sur les 52 km du tracé de la LGV SEA, se développant sur les plateaux et vallées du sud Touraine, près de 200 sites ont été découverts sur les 920 ha touchés par les travaux. La forte proportion de sites préhistoriques, et en particulier du Néolithique, peut être mise en relation avec l’approvisionnement en silex issu de la région du Grand-Pressigny. Pour ce même tracé, les nombreux sites semi-encavés ou souterrains du Moyen Âge ont tiré profit du substrat particulier que constitue le tuffeau (Aubourg et al., 2014).

4. Les grandes périodes chronologiques représentées sur les sites archéologiques découverts sur l’autoroute A19 (Loiret) et sur la LGV SEA (Indre-et-Loire).

4. Les grandes périodes chronologiques représentées sur les sites archéologiques découverts sur l’autoroute A19 (Loiret) et sur la LGV SEA (Indre-et-Loire).

C. Verjux, SRA Centre-Val de Loire

16Ces transects ne permettent, sauf exception, que la fouille d’une partie limitée des sites et, dans certains cas, il serait souhaitable d’en compléter la connaissance par l’engagement à leurs abords de prospections spécialisées ou de fouilles. Ce fut notamment le cas pour la vaste résidence aristocratique gauloise « les Pierrières » à Batilly-en-Gâtinais dans le Loiret, identifiée sur plus de 19 ha, fouillée en partie sur le tracé de l’autoroute A19 de juillet 2006 à mars 2007 sur une surface de 4,7 ha puis étudiée ces dernières années dans le cadre d’une fouille programmée pluriannuelle (Liégard, Fichtl, 2015).

L’importance des aménagements linéaires en Centre-Val de Loire

17Ces aménagements linéaires ont fortement mobilisé les agents du SRA pour leur suivi sur le terrain, en phase d’exploitation des données et également pour l’expertise des rapports, l’élaboration des avis pour la Cira et la rédaction des cahiers des charges scientifique des prescriptions. Pour la LGV SEA, la diversité des opérateurs d’archéologie préventive a complexifié ce travail pour le diagnostic et les fouilles. Pour la première fois dans notre région, six opérateurs différents sont ainsi intervenus au cours des 24 fouilles, dont 14 ont été attribuées à l’Inrap, une au service du conseil départemental d’Indre-et-Loire et 9 à des entreprises privées (Eveha, Arkémine, Paléotime et ArchéoLoire). La participation de notre service aux nombreuses réunions de comité de suivi, chez les aménageurs et en préfectures de département et de région, a notamment permis de faire respecter les délais de fouilles ainsi que les modalités de protection des sites archéologiques ayant fait l’objet d’une prescription de modification de la consistance de projet.

18Néanmoins, ces opérations linéaires, aussi importantes soient-elles, ne représentent qu’une partie de l’activité archéologique en région Centre-Val de Loire. Ainsi, entre 2003 et 2015, un total de 1 935 diagnostics a été réalisé sur l’ensemble des six départements, pour une surface d’environ 12 800 ha. Les grands tracés ont couvert environ 2 100 ha, soit 16,5 % du total des surfaces diagnostiquées. De même sur 505 fouilles préventives engagées sur la même période, 98 ont concerné les tracés de l’A28, de l’A85, de l’A19, des deux déviations de la RN154 et de la LGV SEA, soit environ 20 % de l’ensemble de ces opérations.

L’indispensable valorisation du résultat des recherches

  • 3 Expositions « Archéologie de l’autoroute A 85 en Sologne » au musée de Sologne à Romorantin-Lanthen (...)
  • 4 Signature en décembre 2011, par Arcour/Vinci-Autoroutes, le conseil général du Loiret, l’Inrap et l (...)

19Les opérations archéologiques sur les autoroutes A85 et A19 ont fait l’objet, en lien avec l’Afan puis l’Inrap, d’un important accompagnement sous la forme d’expositions3 et de cycles de conférences pour les populations concernées. Forte de ces expériences, pour la LGV SEA, la Drac Centre-Val de Loire a mis en place un programme de valorisation en Indre-et-Loire avec notamment, de juin à juillet 2014, quinze conférences conjointes avec les responsables des fouilles sur les différentes communes traversées par le tracé et l’édition de neuf plaquettes dans la collection Archéologie en région Centre. Pour tous les grands chantiers d’archéologie préventive, surfaciques ou linéaires, la préparation de la publication des résultats est encore aujourd’hui une phase délicate. En effet, ce travail de synthèse et de rédaction, intervenant après la remise aux Drac-SRA des rapports finaux d’intervention, du mobilier et de la documentation scientifique, n’est pas aujourd’hui pris en compte dans le financement des opérations préventives par les aménageurs et il peut s’étaler sur plusieurs années. Les responsables d’opération, leurs équipes et les différents spécialistes sont alors engagés sur différents chantiers et il est parfois difficile de les regrouper. Cette phase nécessite également la recherche de nouveaux financements de l’état (Drac), des collectivités territoriales et parfois des aménageurs et/ou des opérateurs. La mise en place de la collection Archéologie de l’autoroute A19 dans les suppléments de la Revue archéologique du Centre de la France est une première réponse à cette difficulté4. à la suite du premier volume de synthèse (Ferdière, Guiot, 2015), deux premiers volumes sont déjà terminés (Froquet-Uzel, 2015 ; Creusillet, Bourne, à paraître). Un projet similaire est en cours d’élaboration pour la LGV SEA en Touraine. Il devrait être mis en œuvre avec l’ensemble des opérateurs et de leurs équipes et en collaboration avec les autres chercheurs régionaux. En plus de la présentation des différents sites, l’objectif de ces publications est de replacer les résultats obtenus dans un contexte plus général et de permettre une mise en perspective des acquis au-delà du cadre restreint, et artificiel, de ces longs transects.

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Bibliographie

Aubourg V., Schneider A., Verjux C., 2014, « Présentation préliminaire des résultats des opérations archéologiques sur le tracé de la LGV en Indre-et-Loire », Bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. LX, p. 75-100.

Creusillet M.-F., Bourne S., (à paraître), « Production et diffusion des haches de la vallée du Loing. Les ateliers de Corquilleroy et de Fontenay-sur-Loing (Loiret) », Supplément à la Revue archéologique du Centre de la France, FERACF.

Ferdière A., Guiot T. (dir.), 2015, Les sites archéologiques de l’autoroute A 19 (Loiret), 54e Supplément à la Revue archéologique du Centre de la France, FERACF, 517 p.

Ferdière A., Rialland Y., 1994, « La prospection archéologique systématique sur le tracé de l'autoroute A 71 (section Bourges-sud du Cher) », Revue archéologique du Centre de la France, 1re partie, 33, p. 7-86.

Ferdière A., Rialland Y., 1995, « La prospection archéologique systématique sur le tracé de l'autoroute A 71 (section Bourges-sud du Cher) », Revue archéologique du Centre de la France, 2e partie, 34, p. 5-87.

Froquet-Uzel H. (dir.), 2015, Archéologie de l’A.19 (Loiret). Les nécropoles de l’Âge du Bronze de Courcelles (Loiret), 56e Supplément à la Revue archéologique du Centre de la France, FERACF, 319 p.

Liégard S., Fichtl S., 2015, « Batilly-en-Gâtinais “les Perrières”, établissement aristocratique de la fin de l’âge du Fer », in Ferdière, Guiot, 2015, p. 187-194.

Verjux C., Creusillet M.-F., Dupont F., Hamon H., Irribarria R., Landreau C., Leroy D., 2014, « Les recherches sur le Néolithique en région Centre (1985-2010) », in Sénépart I., Billard C., Bostyn F., Praud I., Thirault É. (dir.), Méthodologie des recherches de terrain sur la Préhistoire récente en France, Nouveaux acquis, nouveaux outils, 1987-2012, Actes des premières rencontres Nord/Sud de Préhistoire récente, Marseille 23-25 mai 2012, Toulouse, Éditions Archives d’Écologie Préhistorique, p. 395-406.

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Notes

1 Cf. Article de Pascal Joyeux dans le présent numéro d’Archéopages.

2 Les procédures en ce domaine reposent désormais sur la circulaire conjointe du ministère de l’équipement et du ministère de la Culture, en date du 24 novembre 2004, relative à la concertation entre services aménageurs et services régionaux de l’Archéologie et à la perception de la redevance au titre de la réalisation d’infrastructures linéaires de transport.

3 Expositions « Archéologie de l’autoroute A 85 en Sologne » au musée de Sologne à Romorantin-Lanthenay (Loir-et-Cher) de mai 2002 à janvier 2003 et « Aux origines du Loiret, de la Préhistoire à l’A19 » au château de Chamerolles (Loiret) de septembre 2009 à mars 2010. Cette dernière exposition a accueilli pendant sept mois plus de 23 000 visiteurs.

4 Signature en décembre 2011, par Arcour/Vinci-Autoroutes, le conseil général du Loiret, l’Inrap et l’état d’une convention pour la publication d’une collection d’ouvrages consacrés aux recherches archéologiques du projet de l’A19.

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Table des illustrations

Titre 1. Carte des grands tracés linéaires en région Centre-Val de Loire ayant fait l’objet d’opérations d’archéologie préventive.
Crédits C. Verjux, SRA Centre-Val de Loire
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/7187/img-1.png
Fichier image/png, 667k
Titre 2. Historique des opérations d’archéologie préventive sur grands tracés linéaires, par grandes phases opérationnelles.
Légende Ce document montre l’augmentation de la durée des opérations de diagnostic et des phases d’exploitation des données.
Crédits C. Verjux, SRA Centre-Val de Loire
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/7187/img-2.png
Fichier image/png, 64k
Titre 3. Les sites archéologiques découverts lors des opérations de la LGV SEA (étoiles) et les sites déjà inventoriés dans le sud Touraine (carrés).
Crédits V. Aubourg, SRA Centre-Val de Loire
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/7187/img-3.png
Fichier image/png, 835k
Titre 4. Les grandes périodes chronologiques représentées sur les sites archéologiques découverts sur l’autoroute A19 (Loiret) et sur la LGV SEA (Indre-et-Loire).
Crédits C. Verjux, SRA Centre-Val de Loire
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/7187/img-4.png
Fichier image/png, 82k
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Pour citer cet article

Référence papier

Laurent Bourgeau et Christian Verjux, « Les grands tracés linéaires en région Centre-Val de Loire. Le point de vue du service régional de l’Archéologie »Archéopages, Hors-série 4 | 2016, 26-31.

Référence électronique

Laurent Bourgeau et Christian Verjux, « Les grands tracés linéaires en région Centre-Val de Loire. Le point de vue du service régional de l’Archéologie »Archéopages [En ligne], Hors-série 4 | 2016, mis en ligne le 11 juillet 2022, consulté le 17 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/7187 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/archeopages.7187

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Auteurs

Laurent Bourgeau

Ministère de la Culture et de la Communication

Christian Verjux

Ministère de la Culture et de la Communication

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