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Dossier

Archéologie et raffinage du sucre à La Rochelle aux XVIIe et XVIIIe siècles. Premier état de la question

Archaeology and sugar refining at La Rochelle in the 17th and 18th centuries. A preliminary overview
Arqueología y refinado del azúcar en La Rochela en los siglos XVII y XVIII. Estado inicial de la cuestión
Éric Normand
avec la collaboration de Sébastien Pauly
p. 46-51

Résumés

Des opérations archéologiques récentes à La Rochelle, au-delà des fortifications médiévales, ont mis en évidence une activité florissante de raffinage du sucre aux XVIIe et XVIIIe siècles, conduisant les chercheurs à s'interroger sur l'origine des céramiques liées à cette production. Celles-ci furent en effet trouvée en abondance, notamment dans le quartier portuaire Saint-Nicolas, et en particulier dans un contexte de remblais. Elles se composent de pots à mélasse et de formes coniques. Les perspectives de recherches s'orientent, d'une part, sur l'activité même de raffinage, puisque La Rochelle a compté, selon certains auteurs, jusqu'à une vingtaine d'établissements dans ses murs et, d'autre part, sur l'approvisionnement en céramique des raffineries rochelaises. Orléans, Marseille et Sadirac semblent s'être partagés le marché des céramiques de raffinage, bien que des analyses de pâtes trouvées à La Rochelle montrent leur grande variété d'origine, notamment extra-régionale.

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Texte intégral

  • 1 Collaborateurs : Mickaël Augeron (université de La Rochelle), Fabienne Chiron-Champagne et Bruno Zé (...)

1L’actualité récente de l’archéologie préventive à La Rochelle a permis d’avoir une nouvelle approche de l’histoire de la ville pour la période dite « moderne ». En effet, plusieurs opérations de diagnostic et de fouille réalisées dans les quartiers périphériques du cœur urbain médiéval ont révélé, par la découverte d’un mobilier archéologique abondant, un aspect inédit d’une activité florissante sous l’Ancien Régime en lien étroit avec le commerce outre-Atlantique, celle du raffinage du sucre. Ces découvertes et les questions qu’elles nous font nous poser ont conduit à intégrer la problématique de la céramique de raffinage du sucre aux xviie et xviiie siècles1 au programme du PCR « Production et consommation de la céramique en pays charentais pour la période moderne » initié en 2005. Il en ressort, entre autres, des interrogations sur l’origine des productions céramiques qui ont alimenté les nombreuses raffineries rochelaises.

  • 2 Diagnostics menés par Jean-Paul Nibodeau et Emmanuel Barbier, Inrap ; et fouilles réalisées par l’I (...)
  • 3 5bis et 3 rue du Duc, place du Commandant de la Motte-Rouge.
  • 4 Opération dirigée par Jean-Paul Nibodeau (Inrap). Étude de la céramique : Christian Vallet (Inrap).
  • 5 Fouille de la Zac des Quatre Chevaliers, commune de Périgny (direction Ludovic Soler, CG 17).

2Ces opérations archéologiques ont été menées dans les nouveaux quartiers développés au-delà des fortifications médiévales2 [ill.1] au fur et à mesure de l’édification des nouvelles fortifications qui ont émaillé l’histoire mouvementée de la ville pour la période moderne : l’enceinte protestante à la fin du xvie et au début du xviie siècle, puis la nouvelle enceinte de la fin du xviie siècle, après la démolition des fortifications lors de l’assaut du Grand Siège en 1628-1629. Elles ont un point commun : la découverte, en nombre, de céramiques de raffinage du sucre. Le quartier portuaire Saint-Nicolas, extension médiévale puis moderne de la ville, comprend le plus grand nombre de vestiges en lien direct avec cette activité3, notamment ceux d’une raffinerie du xviie siècle au 23 rue du Duc. Le deuxième secteur livrant une quantité importante de céramiques de raffinage est une extension de la ville qui s’intercale entre les deux lignes de fortification des xvie et xviie siècles. Une fouille récente sur l’ancien hôpital protestant a d’ailleurs montré que ce nouveau quartier est partiellement implanté sur le comblement du fossé d’enceinte de la ville et les espaces fortifiés périphériques4. Dans ces premières zones conquises, parfois sur des terrains impropres à la construction, les remblais, nécessaires à l’urbanisation, comprenaient de très nombreuses céramiques de raffinage. En partie nord de la ville, un dépotoir important, constitué quasi exclusivement de céramiques de raffinage, a été découvert rue Massiou, ainsi que quelques individus dans les comblements supérieurs du fossé d’enceinte, plus à l’est le long de la même rue. Plusieurs exemplaires ont également été retrouvés lors des fouilles ou d’interventions ponctuelles, dans les rues Alcide d’Orbigny et Delayant ainsi que sur la place de Verdun. Deux tessons ont même été identifiés en milieu rural, en proche banlieue, dans le comblement de fossés parcellaires5.

1. Carte de répartition des activités de raffinage du sucre à La Rochelle.

1. Carte de répartition des activités de raffinage du sucre à La Rochelle.

Réalisée à partir de céramiques (forme à sucre ou pot à mélasse) et de la mention, lors de ventes immobilières, de raffineries ou de maisons transformées pour cette fonction, rendant difficile la reconnaissance de structures spécifiques.

DAO : Éric Normand, Ministère de la Culture.

3Il ressort de cet inventaire que des céramiques de raffinage du sucre sont régulièrement découvertes dans des contextes de remblais liés à des aménagements urbains. Ces céramiques, parfois de grandes dimensions et produites à une échelle quasi industrielle, vont servir, comme les terres cuites architecturales, de remblais. Leur présence régulière dans les niveaux archéologiques des xviie et xviiie siècles confirme l’importance de cette activité économique dont on peut s’étonner qu’elle n’ait pas été repérée plus tôt en contexte archéologique alors qu’elle a fait l’objet d’études en histoire économique (Delafosse, 1949 ; Delafosse, Trocmé, 1952).

  • 6 Fouille (Bruno Zélie) et diagnostic (Emmanuel Barbier) du 23 rue du Duc.

4Les céramiques de raffinage du sucre comportent deux formes : les pots à mélasse et les formes coniques [ill.2]. Les pots à mélasse rencontrés à La Rochelle peuvent prendre deux types de profil. Apparemment pour les périodes les plus anciennes, mais cette première constatation reste à confirmer, on rencontre un pot parfois de petites dimensions, sans anses, à col haut, avec une lèvre éversée simple. Certains présentent, à l’intérieur, une glaçure plombifère d’une couleur jaune ou rouge-orangée, selon la nature de la pâte, permettant, sans doute, l’étanchéité du pot qui recevait la mélasse ou le jus issus de la cristallisation du sucre. Toutefois, les éléments découverts rue Massiou sont majoritairement non glaçurés, ou de manière partielle [ill.3]. L’autre type de forme rencontrée sur des sites rochelais, et en particulier rue du Duc, sont des pots à lèvre plus épaisse, formant un bourrelet pour des individus de plus grandes dimensions6 [ill.4]. Les plus imposants peuvent avoir trois ou quatre pieds pour des questions de stabilité. La taille de ces pots à mélasse dépendait de l’importance du cône qu’ils accueillaient et du volume de sucre à raffiner ; ceux possédant des pieds s’appelaient des « formes bâtardes » (Collectif, 2007 ; Régaldo-Saint-Blancard, 1986). Les formes à sucre présentent un profil encore plus simple : il s’agit de grands cônes en terre cuite, de taille variable, obtenus principalement par moulage et dont l’extrémité pointue était percée pour laisser s’écouler la mélasse. Ces formes étaient emboîtées dans les pots et maintenues ainsi jusqu’à la fin de la cristallisation.

2. Pot à mélasse et forme à sucre découverts rue Massiou (Archéaunis).

2. Pot à mélasse et forme à sucre découverts rue Massiou (Archéaunis).

Cliché et DAO : Éric Normand, Ministère de la Culture.

3. Ensemble de pots et de formes provenant d’un dépotoir de la rue Massiou (rejet d’une activité de raffinage voisine ?).

3. Ensemble de pots et de formes provenant d’un dépotoir de la rue Massiou (rejet d’une activité de raffinage voisine ?).

Plusieurs éléments présentent des défauts de fabrication. Les pots possèdent des profils singuliers (petite taille, lèvre éversée). Les pâtes sont claires et homogènes.

Cliché : Éric Normand, Ministère de la Culture.

4. Ensemble de pots et de formes provenant du diagnostic des 3 et 5 bis rue du Duc.

4. Ensemble de pots et de formes provenant du diagnostic des 3 et 5 bis rue du Duc.

À noter, des individus de grande taille avec une pâte semi-grossière plutôt rouge. Ces céramiques proviennent d’un dépotoir qui pourrait dater de la deuxième moitié du XVIIe siècle selon les céramiques associées (Barbier E., 2007, « 5bis et 3 rue du Duc – La Rochelle (Charente-Maritime) », Rapport de diagnostic d’archéologie préventive, Inrap GSO, Pessac, 22 p., 14 fig., 27 ill.).

Cliché : Éric Normand, Ministère de la Culture.

  • 7 Opération dirigée par Bruno Zélie (Éveha) en 2008.

5L’importance quantitative des découvertes amène à s’interroger sur l’activité même de raffinage. Nous ne connaissons pas le taux de perte des cônes lors du démoulage du sucre raffiné. De même, pour la commercialisation à la fois du sucre et de la mélasse ou du sirop, nous ignorons si le transport et la vente du produit (fini ou semi-fini) étaient réalisés avec ou sans contenant. Malgré la morphologie assez robuste des céramiques, favorable au réemploi régulier, l’importante quantité retrouvée sur les sites périphériques de la ville amène à se poser les questions du volume nécessaire à une production moyenne de raffinage, de la chaîne opératoire et des approvisionnements en céramique. Une des explications de ce volume peut naturellement tenir à l’activité même de raffinage à La Rochelle. Le commerce du sucre (en provenance de Madère) dans cette ville est mentionné dès le milieu du xvie siècle (Delafosse, Trocmé, 1952), ce produit arrivant sous forme de pain ou de cassonade pour y être raffiné (Yvon, 2009). La Rochelle, port d’origine médiévale ouvert très tôt au commerce international, s’intéresse très vite à ce produit qui devient l’un des enjeux du commerce transatlantique. À titre d’exemple de l’ampleur de cette activité, la ville est choisie, avec Bordeaux et Rouen, par les fermiers généraux, comme lieu de raffinage du sucre acheté, sur ordre de Colbert, à la Compagnie des Indes occidentales. La répartition des découvertes de céramique de raffinage devrait être confrontée avec une étude historique sur la localisation des raffineries qui se sont succédé dans la ville depuis la deuxième moitié du xvie siècle (attestations textuelles au siècle suivant) jusqu’à la fin du xviiie siècle. La Rochelle a compté, selon certains auteurs, jusqu’à une vingtaine d’établissements dans ses murs (Delafosse, 1985 ; Béraud, 1994). Toutefois, même si on note une forte augmentation du nombre de raffineries à partir de 1680, celles-ci vont connaître des fortunes diverses et de nombreux établissements périclitent au cours du xviiie siècle. Une fouille préventive, rue du Duc, illustre parfaitement ce processus économique. Elle a permis d’identifier les structures maçonnées d’une raffinerie installée dans un quartier en cours d’urbanisation dans la deuxième moitié du xviie siècle, après l’extension de l’enceinte urbaine au début de ce même siècle7 et d’étudier des salles d’atelier et de stockage, comportant des fours, citerne et étuves [ill.5] en mettant en évidence que la raffinerie a fonctionné jusqu’au xviiie siècle avant d’être remplacée par une distillerie d’eaux-de-vie. L’étude en cours du mobilier découvert sur ce site et la confrontation avec la céramique d’autres sites stratifiés pourrait permettre de proposer une typo-chronologie des formes, peut-être plus pertinente pour les pots à mélasse. Cet exercice peut néanmoins s’avérer difficile en raison de la spécificité de cette production et de la période assez courte d’utilisation.

5. Raffinerie du 23 rue du Duc (fouille Bruno Zélie). Vue du four de l’étude et citerne accolée.

5. Raffinerie du 23 rue du Duc (fouille Bruno Zélie). Vue du four de l’étude et citerne accolée.

Cliché : Bruno Zélie.

  • 8 Prospection subaquatique réalisée par André Deconinck.

6En dehors de la mise en lumière archéologique d’une activité économique spécifique, se pose la question de l’approvisionnement en céramique de ces nombreuses raffineries rochelaises. Au regard des connaissances actuelles, Orléans, Marseille et Sadirac semblent s’être partagé le marché des céramiques de raffinage. Ce dernier centre potier (le seul vraiment étudié) s’est spécialisé, à partir du milieu du xviie siècle, dans la fabrication de ce type de céramiques qui ont été largement diffusées grâce au port de Bordeaux. Ces productions ont notamment alimenté les raffineries antillaises (Régaldo-Saint Blancard, 1986) qui ont également possédé leurs propres ateliers (Yvon, 2009). Toutefois, les céramiques de raffinage découvertes récemment à La Rochelle sont encore antérieures (fin du xvie siècle), contemporaines des premières mentions indirectes d’activité sucrière ou de commerce sucrier dans la ville. Où les négociants vont-ils s’approvisionner en formes à sucre ? Deux actes notariés, datés respectivement de 1551 et 1586, publiés par Jean Chapelot, montrent que les Rochelais cherchent très tôt à s’approvisionner en céramiques de raffinage, afin de mieux contrôler cette nouvelle industrie et, éventuellement, de faire face à une possible concurrence. Ces textes mentionnent les essais de fabrication de formes à sucre par des artisans potiers de La Chapelle-des-Pots et de Champ-Saint-Père en Vendée (Chapelot, 2005 b). D’après les seules sources écrites, ces tentatives n’ont pas eu de succès aux xviie et xviiie siècles, alors que l’activité potière est encore dynamique en Saintonge. Ce constat semble être confirmé par les nombreuses prospections réalisées sur la commune de La Chapelle-des-Pots et aux alentours (Chapelot, 2005 b). Toutefois, des analyses de pâtes trouvées à La Rochelle montrent leur grande variété d’origine (cf. encadré), dont Sadirac et Orléans, où se développent des raffineries à la fin du xviie siècle (Collectif, 2007). Un cône de raffinage8 a été découvert, au cours d’une prospection subaquatique récente dans la Charente, en aval de Saintes. Les observations sommaires de sa pâte, appuyées par des analyses plus poussées, permettent d’envisager un rapprochement avec les productions saintongeaises. Cette hypothèse et le lieu de la découverte relancent l’idée d’un approvisionnement régional. Au regard de ces premiers résultats se pose la question de l’ancienneté, mais aussi de la variété de l’approvisionnement du marché rochelais, qui est apparemment suffisamment important pour intéresser plusieurs centres de production extra-régionaux concurrents. Ces perspectives de recherche ne doivent pas faire oublier les implications économiques de cette production sucrière rochelaise pour l’arrière-pays.

Analyses pétrographiques de céramiques de raffinage
Sébastien Pauly
L’identification pétrographique, au microscope polarisant, des inclusions dans les pâtes céramiques, concerne ici un corpus de 19 échantillons antillais et métropolitains [ill.6]. Sont pris en compte douze individus issus de différents sites rochelais (rue Massiou, place du Commandant de la Motte-Rouge, rue du Duc, rue Delayant), la forme à sucre découverte dans le fleuve Charente, ainsi que deux tessons provenant d’Orléans. Quatre exemplaires guadeloupéens complètent l’échantillonnage.
Les caractéristiques minéralogiques des formes à sucre antillaises se distinguent nettement des productions métropolitaines par l’existence de fragments de roches volcaniques. Les quatre échantillons provenant des manufactures de l’archipel guadeloupéen que sont les sites de Trois-Rivières (Guadeloupe) et Terre-de-Bas (Les Saintes), présentent sans exception de multiples inclusions de rhyolite, une roche magmatique effusive à texture microlithique, comprenant de grands cristaux de feldspaths plagioclases.
Autre production à pâtes rouges à orangées, les céramiques de raffinage d’Orléans, bien que d’aspect macroscopique proche des tessons antillais. Elles se démarquent aisément à une échelle d’observation plus fine. L’absence de fragments lithiques d’origine volcanique constitue la principale discrimination. La suite du cortège minéralogique demeure assez conventionnelle : quartz, feldspaths, mica muscovite, ainsi que divers oxydes métalliques.
Sur les quatre sites rochelais pris en compte dans la présente étude, seul celui de la place du Commandant de la Motte-Rouge témoigne d’une importation orléanaise comprenant, dans les mêmes proportions, formes à sucre et pots à mélasse. Cependant, la majorité des tessons recueillis sur la commune rochelaise s’avère être des productions hexagonales que l’on ne peut pas actuellement rattacher avec certitude à des centres potiers, faute d’échantillons de sites de production. Ainsi, une partie du mobilier céramique de la rue Massiou, de la place du Commandant de la Motte-Rouge et de la rue du Duc ne peut pas être clairement identifiée. Les pâtes présentent un faciès siliceux constitué de quartz et feldspaths, qui se répartissent en deux classes granulométriques distinctes. La fraction fine correspond aux matériaux initialement présents dans l’argile, tandis que les fragments plus importants peuvent être perçus comme un ajout volontaire de la part de l’artisan potier.
La reconnaissance typologique et technique préalable des céramiques consommées à la Rochelle permet toutefois d’émettre l’hypothèse d’un approvisionnement partiel de la part de l’aire de production girondine (commune de Sadirac). Ce groupe est principalement caractérisé par une granulométrie fine et homogène des inclusions siliceuses, ainsi que par un grand nombre d’inclusions métalliques. On retrouve de tels exemplaires sur le site de la rue du Duc ainsi que rue Massiou.
La question d’un approvisionnement régional, qui trouve, entre autres, écho dans l’échantillon découvert à proximité de Saintes (fleuve Charente), se pose également pour la présente étude. L’aspect microscopique de cet exemplaire se rapproche fortement de trois autres tessons rochelais (rue Massiou, rue du Duc, rue Delayant). Hormis les deux classes granulométriques d’inclusions quartzeuses et feldspathiques, de très nombreuses hématites et des nodules calcaires caractérisent un ensemble distinct des autres productions métropolitaines.

6. Photographies des groupes techniques de formes à sucre découvertes à La Rochelle.

6. Photographies des groupes techniques de formes à sucre découvertes à La Rochelle.

De haut en bas, de gauche à droite : groupes pétrographiques guadeloupéen, orléanais, hypothétiquement sadiracais, potentiellement saintongeais (x4, LPNA).

Clichés : Sébastien Pauly, université de la Rochelle.

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Bibliographie

Adams A.E., Mac Kenzie W., 1996, Initiation à la pétrographie, Paris, Dunod, 192 p.

Beraud R., 1994, Petite Encyclopédie monumentale et historique de La Rochelle, La Rochelle, Rupella, 193 p.

Chapelot J., 2005 a, « Quelques aspects de la production céramique à la lumière des sources écrites, ou comment pratiquer l’archéologie médiévale », Archéologie médiévale, t. 35, p. 141-173.

Chapelot J., 2005 b, « Le raffinage du sucre dans la deuxième moitié du xvie s. à La Rochelle et ses relations avec les ateliers céramiques régionaux », Archéologie médiévale, t. 35, p. 167-174.

Collectif, 2007, Sucre brun, sucre blanc – Histoire d’un négoce, Catalogue d’exposition, Collégiale Saint-Pierre-le-Puellier, Orléans, 63 p.

Delafosse M., 1949, « La Rochelle et les Isles au xviie siècle », Revue d’Histoire des colonies, t. XXXVI, n° 127-128, p. 238-281.

Delafosse M. (dir.), 1985, Histoire de La Rochelle, Toulouse, Privat, 310 p.

Delafosse M., Trocmé D., 1952, Le Commerce rochelais de la fin du xve siècle au début du xviie siècle, Paris, Sevpen, 231 p.

Descantes Chr., Glascock M., Hauser M., Kelly K., 2008, « Compositional analysis of French colonial ceramics : implications for understanding trade and exchange », Journal of Carribean Archeology, special publication n° 2, p. 85-108.

Échallier J.-C., 1984, Éléments de technologie céramique et d’analyse des terres cuites archéologiques, Documents d’archéologie méridionale, série « Méthodes et techniques », n° 3, Lambesc, 40 p.

Foucault A., Raoult J.-F., 2005 (6e édition), Dictionnaire de Géologie, Paris, Masson, 328 p.

Hebert R., 1998, Guide de pétrologie descriptive, Paris, Nathan-université, 160 p.

Orton C., Tyers P., Vince A., 1993, Pottery in Archaeology, Cambridge, Cambridge university press, p. 114-151.

Regaldo-Saint-Blancard P., 1986, « Les céramiques de raffinage du sucre : typologie, technologie », Archéologie du Midi Médiéval, t. 4, p. 151-168.

Yvon T., 2009, « La provenance des céramiques de raffinage en Guadeloupe, ustensiles indispensables à l’industrie sucrière du xviie au xixe siècle », Bulletin de la société d’Histoire de la Guadeloupe, n° 154, Gourbeyre, p. 9-28.

Zelie B., 2010 « Le site du 23, rue du Duc à La Rochelle : du sucre à l’eau-de-vie jusqu’au Cognac ! », La Lettre d’Archéaunis, n° 34, p. 34-51.

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Notes

1 Collaborateurs : Mickaël Augeron (université de La Rochelle), Fabienne Chiron-Champagne et Bruno Zélie (Éveha), Sébastien Pauly (service archéologique de Bourges), Anne-Marie Fourteau-Bardaji (SRA Guadeloupe). Des analyses pétrographiques en cours ont reçu le soutien financier de la Drac et du Conseil régional de Guadeloupe. Une publication sur cette thématique est prévue prochainement.

2 Diagnostics menés par Jean-Paul Nibodeau et Emmanuel Barbier, Inrap ; et fouilles réalisées par l’Inrap (responsable, Jean-Paul Nibodeau), par Éveha (Bruno Zélie, Guillaume Demeure, Thomas Guérin) et par Hadès (responsable, Armelle Guériteau).

3 5bis et 3 rue du Duc, place du Commandant de la Motte-Rouge.

4 Opération dirigée par Jean-Paul Nibodeau (Inrap). Étude de la céramique : Christian Vallet (Inrap).

5 Fouille de la Zac des Quatre Chevaliers, commune de Périgny (direction Ludovic Soler, CG 17).

6 Fouille (Bruno Zélie) et diagnostic (Emmanuel Barbier) du 23 rue du Duc.

7 Opération dirigée par Bruno Zélie (Éveha) en 2008.

8 Prospection subaquatique réalisée par André Deconinck.

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Table des illustrations

Titre 1. Carte de répartition des activités de raffinage du sucre à La Rochelle.
Légende Réalisée à partir de céramiques (forme à sucre ou pot à mélasse) et de la mention, lors de ventes immobilières, de raffineries ou de maisons transformées pour cette fonction, rendant difficile la reconnaissance de structures spécifiques.
Crédits DAO : Éric Normand, Ministère de la Culture.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/18967/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 824k
Titre 2. Pot à mélasse et forme à sucre découverts rue Massiou (Archéaunis).
Crédits Cliché et DAO : Éric Normand, Ministère de la Culture.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/18967/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 300k
Titre 3. Ensemble de pots et de formes provenant d’un dépotoir de la rue Massiou (rejet d’une activité de raffinage voisine ?).
Légende Plusieurs éléments présentent des défauts de fabrication. Les pots possèdent des profils singuliers (petite taille, lèvre éversée). Les pâtes sont claires et homogènes.
Crédits Cliché : Éric Normand, Ministère de la Culture.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/18967/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 476k
Titre 4. Ensemble de pots et de formes provenant du diagnostic des 3 et 5 bis rue du Duc.
Légende À noter, des individus de grande taille avec une pâte semi-grossière plutôt rouge. Ces céramiques proviennent d’un dépotoir qui pourrait dater de la deuxième moitié du XVIIe siècle selon les céramiques associées (Barbier E., 2007, « 5bis et 3 rue du Duc – La Rochelle (Charente-Maritime) », Rapport de diagnostic d’archéologie préventive, Inrap GSO, Pessac, 22 p., 14 fig., 27 ill.).
Crédits Cliché : Éric Normand, Ministère de la Culture.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/18967/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 544k
Titre 5. Raffinerie du 23 rue du Duc (fouille Bruno Zélie). Vue du four de l’étude et citerne accolée.
Crédits Cliché : Bruno Zélie.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/18967/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 716k
Titre 6. Photographies des groupes techniques de formes à sucre découvertes à La Rochelle.
Légende De haut en bas, de gauche à droite : groupes pétrographiques guadeloupéen, orléanais, hypothétiquement sadiracais, potentiellement saintongeais (x4, LPNA).
Crédits Clichés : Sébastien Pauly, université de la Rochelle.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/18967/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 1,1M
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Pour citer cet article

Référence papier

Éric Normand, « Archéologie et raffinage du sucre à La Rochelle aux XVIIe et XVIIIe siècles. Premier état de la question »Archéopages, 31 | 2011, 46-51.

Référence électronique

Éric Normand, « Archéologie et raffinage du sucre à La Rochelle aux XVIIe et XVIIIe siècles. Premier état de la question »Archéopages [En ligne], 31 | 2011, mis en ligne le 20 août 2024, consulté le 19 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/18967 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12724

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Auteur

Éric Normand

Service Régional de l’Archéologie Poitou-Charentes, UMR 6223 « Centre d’Études Supérieures de Civilisation Médiévale »

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Collaborateur

Sébastien Pauly

Université de La Rochelle, UMR 6250 « Littoral environnement et sociétés »

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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