Regard sur la ville de la fin de l’âge du Fer : l’organisation spatiale interne de l’agglomération artisanale de Kergolvez à Quimper (Finistère) et de l’oppidum de Moulay (Mayenne)
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22 juin 2020
Université de Tours
Directeur de thèse
Stephan Fichtl, Professeur, université de Strasbourg
Membres du jury
Présidente
Sylvie Crogiez-Pétrequin, Professeure, université de Tours
Rapporteurs
Philippe Barral, Professeur, université de Franche-Comté
Dominique Garcia, Président de l’Inrap
Examinateurs
Olivier Buchsenschutz, Directeur de recherche émérite, CNRS-ENS, UMR 8546 « AOrOc »
Yves Menez, Conservateur régional de l’archéologie de Bretagne, docteur en archéologie et protohistoire
Consultable
Sous format papier à l’université de Tours.
1L’essor de l’archéologie programmée et préventive depuis une quarantaine d’années est venu bouleverser en profondeur notre vision du monde celtique. La période de La Tène est ainsi marquée par des facteurs de croissance importants, tant démographiques qu’économiques, d’où découleront de forts bouleversements structurels et sociaux.
2L’un des éléments marquants de cette période est assurément l’émergence et le développement du fait urbain en Europe tempérée, entre la fin du IIIe et le Ier siècle avant notre ère. Les agglomérations revêtent des formes variées, fortifiées ou non, et les territoires les mieux renseignés en dénombrent plusieurs, avec une distribution parfois resserrée. Cependant, notre appréciation de la réalité est sans nul doute encore largement insuffisante, comme en témoigne le nombre croissant de nouvelles agglomérations identifiées. La recherche reste également régulièrement confrontée à la dimension des sites et aux contextes d’intervention archéologique qui permettent leur étude, et le nombre de sites fouillés demeure encore relativement restreint.
3Les régions atlantiques du Nord-Ouest de la France, centrées sur le Massif armoricain, sont longtemps restées à l’écart de la recherche sur le sujet de l’urbanisation protohistorique et des agglomérations de la fin de la période laténienne, engagée depuis la fin du XIXe siècle en Europe. Cette situation résultait principalement du manque de références connues pour l’Ouest, de la difficulté à reconnaître de grands sites laténiens comparables à ceux des autres secteurs géographiques de l’Europe celtique et du caractère limité des interventions archéologiques sur ceux qui étaient identifiés.
4Des études d’importance, réalisées pour l’essentiel depuis le début des années 2000, permettent désormais de palier en partie les lacunes pour nos régions occidentales (régions Bretagne et Pays de la Loire). Elles révèlent une réalité assez complexe du phénomène d’agglomération, renvoyant à des sites de dimensions, de morphologies, de chronologies et de statuts différents. Les découvertes et fouilles de vastes occupations laténiennes dans le cadre de travaux de déviation routière permettent une approche globale, originale et singulière des agglomérations au travers de grands transects linéaires qui révèlent leur structuration sur une échelle importante. Les sites de Kergolvez à Quimper (Finistère) et de Moulay (Mayenne) s’inscrivent dans ce cadre. Ils appartiennent à cette série de sites majeurs des territoires politiques et économiques anciens, totalement oubliés ou sous-estimés, et révélés par les aménagements routiers contemporains. L’importance des travaux archéologiques engagés sur ces deux occupations permet de bien les caractériser, les deux exemples répondant à des modèles d’occupation bien connus à l’échelle européenne. L’occupation laténienne de Kergolvez à Quimper correspond ainsi à une agglomération artisanale et commerciale de fond de vallée qui se développe sur 12 à 15 hectares ; Moulay est quant à lui un oppidum de 135 hectares qui bénéficie probablement aussi du statut de chef-lieu de territoire.
5Après avoir abordé la question de la caractérisation des agglomérations laténiennes, ce travail de thèse vise à mettre en avant les similitudes ou divergences rencontrées pour les deux sites de référence, dans la chronologie de leur occupation, leur morphologie générale, la nature des aménagements et leur organisation spatiale. La mise en perspective des exemples de Kergolvez et de Moulay avec les autres exemples documentés par la recherche archéologique dans le monde celtique amène ensuite à s’interroger sur la question de la conception des espaces urbains laténiens, leur mise en œuvre, leur morphologie sociale, leur gestion et enfin leur statut — notamment dans la différenciation entre agglomérations fortifiées et agglomérations non fortifiées — et à voir l’impact du statut du site sur la physionomie urbaine rencontrée.
Pour citer cet article
Référence papier
Elven Le Goff, « Regard sur la ville de la fin de l’âge du Fer : l’organisation spatiale interne de l’agglomération artisanale de Kergolvez à Quimper (Finistère) et de l’oppidum de Moulay (Mayenne) », Archéopages, 49 | 2023, 122-123.
Référence électronique
Elven Le Goff, « Regard sur la ville de la fin de l’âge du Fer : l’organisation spatiale interne de l’agglomération artisanale de Kergolvez à Quimper (Finistère) et de l’oppidum de Moulay (Mayenne) », Archéopages [En ligne], 49 | 2023, mis en ligne le 15 janvier 2024, consulté le 22 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/16778 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/archeopages.16778
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