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3 - Enrichissement du patrimoine national

Un bouquet d’enclos sur le site des Pierrailleuses à Saint-Symphorien (Deux-Sèvres)

A cluster of enclosures at the site of Pierrailleuses at Saint-Symphorien (Deux-Sèvres department)
Un ramillete de recintos en el sitio de Les Pierrailleuses en Saint-Symphorien (departamento de Deux-Sèvres)
Isabelle Kerouanton
p. 354-359

Résumés

Le projet d’extension du parc d’activités économiques des Pierrailleuses à Saint-Symphorien a permis de réaliser la fouille intégrale d’un ensemble d’une cinquantaine d’enclos circulaires protohistoriques. L’organisation spatiale du site, la rareté des sépultures, l’examen des comblements des fossés ou bien encore le dépôt de bois de cerf sont autant d’éléments qui permettent de rouvrir le dossier du statut de ces sites à enclos agglomérés.

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Texte intégral

1S’il est des monuments emblématiques de l’âge du Bronze et du début de l’âge du Fer, l’enclos circulaire en fait certainement partie. Isolé ou regroupé avec d’autres, il est très largement et abondamment illustré par la photographie aérienne depuis les débuts de cette discipline. Dans le nord de la Nouvelle-Aquitaine, plusieurs milliers d’enclos sont référencés, mais bien peu, au regard du nombre de sites, ont été fouillés. Les premiers monuments de ce type sont installés dès le Néolithique, et la forme perdure largement pendant le second âge du Fer, constituant des ensembles plus ou moins denses.

Une fouille d’une ampleur exceptionnelle

  • 1 Responsable d’opération : Jérôme Rousseau, Inrap.
  • 2 Responsable d’opération : I. Kerouanton, Inrap.

2C’est à l’occasion d’un diagnostic mené par l’Inrap à l’automne 2010 sur le projet d’extension du parc d’activités économiques de la plaine de Courance1 qu’un ensemble de quatorze enclos a été mis au jour sur la commune de Saint-Symphorien (Deux-Sèvres), au lieu-dit les Pierrailleuses. Cette découverte a nécessité la mise en place d’une intervention complémentaire, et l’opération de fouille archéologique a débuté le 9 septembre 2019 pour s’achever le 20 août 2020 (avec une interruption de près de quatre mois, au printemps 2020, lors du confinement dû au Covid 19)2. Si la découverte d’enclos, voire de sépultures associées à ceux-ci, n’a en soi rien d’exceptionnel, c’est surtout d’avoir pu mener à bien la fouille, sur 2,1 ha, d’un ensemble comportant une cinquantaine d’enclos bien conservés et présentant une structuration très particulière qui l’est [ill. 1].

1. Vue aérienne des Pierrailleuses par drone et plan général du site fouillé.

1. Vue aérienne des Pierrailleuses par drone et plan général du site fouillé.

Cl. R. Bernard, Inrap ; DAO : I. Kerouanton, Inrap.

  • 3 Responsable d’opération : Sandra Sicard, Inrap, 2008.
  • 4 Responsable principal des opérations : Jean-Pierre Pautreau, CNRS, à partir de 1981.
  • 5 Multiples responsables d’opération, à partir de la fin des années 1970.
  • 6 Responsable d’opération : I. Kerouanton, Inrap.

3Du point de vue régional, peu de sites de comparaison sont disponibles, malgré la présence de très nombreux ensembles connus par photographie aérienne. De manière générale, les sites à enclos fouillés dans le Centre-Ouest de la France comptent un petit nombre de structures fossoyées, souvent assez arasées, livrant peu de mobilier archéologique et sans évidence nette de leur fonction funéraire. Très rares sont les ensembles fouillés dans leur intégralité, comme le site de Champ Vallée à Cholet (Maine-et-Loire)3 [ill. 2 : a] (Sicard, Chérel 2015 ; 2018) D’autres ont été fouillés plus anciennement ou partiellement, par exemple la Croix Verte à Antran (Vienne)4 et Cubord à Valdivienne (Vienne)5 (Mataro i Pladelasala 1988). Tous ces sites sont placés à une petite centaine de kilomètres de Saint-Symphorien. À la même distance, mais vers le sud, la fouille préventive du Champ des Rochers à Soyaux (Charente), réalisée en 2007 à l’occasion des travaux du contournement par l’est de la ville d’Angoulême6, restait, avec ses vingt-deux enclos, l’un des plus grands ensembles documentés pour la région avant la fouille des Pierrailleuses et sa cinquantaine d’enclos (Kerouanton 2020). Grâce à l’arrêté du service régional de l’archéologie (SRA) portant prescription d’une fouille d’archéologie préventive pour découverte d’importance exceptionnelle à Saint-Symphorien, tous les enclos ont pu être fouillés intégralement, à la fois manuellement et mécaniquement.

2. Quelques exemples de grands ensembles à enclos ou funéraires de l’âge du Bronze ou du premier âge du Fer.

2. Quelques exemples de grands ensembles à enclos ou funéraires de l’âge du Bronze ou du premier âge du Fer.

a. Champ Vallée à Cholet (Maine-et-Loire) ; b. Plaine du Moulin à Vent à Cesson (Seine-et-Marne) ; c. Fort-Saint-Sébastien à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) ; d. La Gendarmerie à Sainte-Croixen-Plaine (Moselle) ; e. Champ des Grolles à Vivonne (Vienne) ; f. Acy-Romance (Ardennes).

D’après a : Sicard, Chérel 2015, fig. 2 ; b : Legriel et al. 2011, fig. 1 ; c : Kepper 2017, fig. 1c ; d : Koenig et al. 2012, fig. 9 ; e : Landreau 2011, fig. 14 ; f : Lambot 1989, fig. 3.

4Implanté en bordure du plateau calcaire dominant la Plaine niortaise et le Marais poitevin, le site présente une organisation originale, avec des enclos circulaires centraux cernés d’enclos ouverts. Ces monuments sont variés, tant dans leurs plans (circulaires, fermés ou interrompus, en fer à cheval ou en croissant) que par la profondeur des fossés ou le comblement de ceux-ci (avec ou sans plaquettes calcaires, aménagements internes dans les fossés). Quelques rares sépultures ont été mises au jour : un dépôt de crémation en contenant périssable et quatre inhumations, dont deux placées dans de très grandes fosses quadrangulaires creusées au centre de deux enclos, l’un circulaire, l’autre en agrafe. L’étude du site et des mobiliers n’est, à l’heure de la rédaction, qu’à peine initiée, et la datation des différents monuments n’est pas encore affinée, mais les premières observations réalisées sur le terrain indiquent une occupation au moins du ixe jusqu’au iiie siècle avant notre ère, mais peut-être un peu avant et un peu après.

Une structuration « en bouquet », complexe et variée

5Le site des Pierrailleuses a ceci de remarquable qu’il présente une organisation générale parfaitement structurée, avec des enclos fossoyés circulaires en position centrale, fermés ou presque fermés, cernés d’enclos ouverts, positionnés comme autant de pétales de fleurs. Le site est traversé par deux anciennes voies, déjà visibles sur le cadastre de 1830, qui perturbent la lecture, en particulier à la jonction des deux voies. Cela interdit notamment d’examiner le lien entre les trois petits enclos ouverts, alignés au sud à la jonction des deux axes, et les trois autres, de taille un peu plus grande, placés au nord. Un peu plus à l’est, trois autres petits enclos sont encore alignés au sud de l’axe est-ouest, à proximité d’un autre de grand diamètre. La plupart des fossés des enclos sont interrompus ; seuls deux enclos sont totalement fermés. Si certains, ouverts, prennent une forme de fer à cheval ou de croissant, d’autres, circulaires, présentent une ouverture très étroite mais permettant toujours un passage vers la zone enclose [ill. 3]. La fouille, partiellement manuelle, des fossés révèle, pour certains, qu’ils sont creusés non pas en continu, mais par grands tronçons successifs qui finissent par se rejoindre.

3. Les différents types de monuments présents aux Pierrailleuses : enclos fossoyés circulaires, fermés ou interrompus, ouverts, avec palissade ou construction interne, enclos constitué de poteaux, bâtiments quadrangulaires.

3. Les différents types de monuments présents aux Pierrailleuses : enclos fossoyés circulaires, fermés ou interrompus, ouverts, avec palissade ou construction interne, enclos constitué de poteaux, bâtiments quadrangulaires.

DAO : I. Kerouanton, Inrap.

6La datation de chacun des enclos n’est pas encore établie, mais l’extrême rareté des recoupements entre structures prêche pour des monuments visibles pendant toute ou presque toute la durée de l’occupation. Des phases d’entretien pourraient en avoir assuré la pérennité. Il semblerait logique de voir tout d’abord creusés les fossés des enclos fermés centraux, auxquels viendraient s’agglomérer les enclos ouverts, mais les premières observations menées sur le mobilier indiquent une évolution du site bien plus complexe. Certains présentent de petites interruptions de leur tracé, constituant autant de passages vers les aires internes.

7Les profondeurs conservées des fossés sont extrêmement variables, de 0,15 à 1,55 m, les plus profonds étant parmi ceux qui présentent le plus grand diamètre. Cette variabilité, sur un même site, mène à un questionnement sur le sens de l’investissement différencié engagé pour le creusement de chacun d’eux. Les plus profonds sont nécessairement les monuments les plus remarquables, le volume de terre extraite et placée en tas au centre de l’enclos ou en talus, continu ou discontinu, marquant davantage le paysage. Mais quelles sont les raisons de cette différenciation ? Est-elle chronologique ou en lien avec le statut, la fonction de la structure ?

8L’examen des comblements des fossés révèle une architecture complexe des monuments, non seulement en lien avec leur entretien éventuel, mais également avec des aménagements internes, la position des talus ou bien encore le choix des matériaux déposés sur ceux-ci. À l’évidence, un tri de ces matériaux a été réalisé dès le creusement et l’extraction. La rareté des plaquettes calcaires dans certains comblements de fossés indique leur retrait volontaire des talus ou tertres placés à proximité, voire l’absence de ceux-ci et une évacuation plus lointaine des déblais. À l’inverse, les plaquettes sont calibrées dans d’autres comblements et paraissent avoir glissé dans les fossés, avec des empilements qui pourraient témoigner de l’existence de petits murets. Cette architecture complexe est également révélée par la présence d’un enclos constitué non pas par un fossé, mais par un cercle de poteaux régulièrement espacés, disparu lors du creusement d’un enclos fossoyé qui en reprend, à peu de chose près, le tracé. Dans trois autres enclos, une tranchée très étroite et peu profonde placée à quelques dizaines de centimètres des fossés suggère la présence d’une palissade, qui pourrait avoir servi à retenir les terres placées sur l’aire interne, ou à délimiter un espace (sacré ?).

9Les zones encloses ne sont pas dépourvues d’aménagement. Notons en particulier un monument carré implanté sur l’aire interne d’un enclos ouvert. Rien ne permet toutefois de connaître l’élévation de ce bâtiment, de trois mètres de côté, ni même s’il s’agit d’un bâtiment en élévation. Les quatre poteaux pourraient ne pas être reliés, correspondre à une plate-forme ou à une base de portiques. Un deuxième monument quadrangulaire, légèrement plus petit (1,5 sur 2 m), est placé entre deux enclos, ainsi qu’un troisième, d’environ quatre mètres de côté.

Une comparaison encore à mener avec d’autres sites

  • 7 Responsables d’opération : Jacques Legriel, Inrap, 2008 ; Philippe Granchon, Inrap, 2009 ; Anne-Gaë (...)
  • 8 Responsable d’opération : Séverine Hurard, Inrap, 2011-2012.

10Classiquement, les enclos fossoyés circulaires, ovalaires ou en fer à cheval sont considérés comme les vestiges de structures funéraires (du type tumulus, tertre), et l’archéologue n’hésite souvent pas à évoquer l’arasement du monument lorsque la dépouille du défunt manque (ce qui, de fait, est très fréquent). Ces ensembles d’enclos fossoyés groupés, connus tant en Centre-Ouest que dans tout le Nord de l’Europe occidentale, sont souvent encore désignés sous l’appellation générique de « nécropole protohistorique à enclos ». Ils sont nombreux et bien documentés, essentiellement dans le sud-est du Bassin parisien et l’Est de la France, avec des ensembles ne livrant que rarement plus de vingt enclos et dont l’utilisation peut parfois débuter au Néolithique et perdurer pendant le second âge du Fer. Dès le Bronze moyen, ils fédèrent de grandes nécropoles à incinérations, comme celles de la plaine du Moulin à Vent à Cesson (Seine-et-Marne)7, avec 170 dépôts de crémation et une quinzaine d’enclos [ill. 2 : b] (Legriel et al. 2011), ou bien encore celle du fort Saint-Sébastien à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines)8, avec ses 162 dépôts de crémation et « seulement » deux enclos [ill. 2 : c] (Kepper 2017). Ces deux ensembles restent cependant exceptionnels, les nécropoles avec enclos présentant très majoritairement un nombre inférieur de sépultures.

  • 9 Responsables des opérations : Claude et Daniel Mordant, 1963-1967 ; Patrick Gouge, 1985-1989.
  • 10 Responsable d’opération : Cécile Véber, Inrap, 2005.
  • 11 Responsables des opérations : Pierre Buzi, Jan Vanmoerkerke, Vincent Blouet, Afan, 1993-1994.

11À la confluence de la Seine et de l’Yonne, ou plus à l’est, de grands ensembles d’enclos sont connus et fouillés, parfois partiellement. Par exemple, sur le site « les Gours aux Lions / les Carrières » à Marolles-sur-Seine (Seine-et-Marne)9, une cinquantaine d’enclos, accompagnés d’une vingtaine d’inhumations et de quelques dépôts de crémation, se répartissent, en bordure de Seine, sur plus de 15 hectares (Gouge et al. 1994, p. 107, fig. 1) ; sur le site de la Gendarmerie à Sainte-Croix-en-Plaine (Haut-Rhin)10, près d’une trentaine d’enclos circulaires ont été fouillés au sein d'un ensemble bien plus vaste [ill. 2 : d] ; celui de Schemerten à Mondelange (Moselle)11 en livre une quinzaine depuis le Bronze moyen jusqu’à La Tène finale (Koenig et al. 2012). Ces derniers ensembles s’organisent en grappes, parfois avec des enclos dotés d’architectures complexes (palissades internes ou externes) telles qu’observées à Saint-Symphorien.

  • 12 Responsable d’opération : Guilhem Landreau, Inrap, 2007.

12L’organisation « en bouquet » (avec un enclos central et des enclos satellites) des Pierrailleuses reste exceptionnelle, même si quelques autres ensembles présentent des plans qui s’en approchent. Ainsi, à une cinquantaine de kilomètres au nord-est, au Champ des Grolles à Vivonne (Vienne)12, cinq enclos ouverts se développent autour de deux enclos circulaires [ill. 2 : e].

Des interrogations persistantes sur la fonction et le statut

  • 13 Responsables des opérations : Jean-Michel Gordien, 1965 ; André Lemoine et Jacques Piette, 1968-197 (...)
  • 14 Responsable d’opération : Bernard Lambot, à partir de 1981.

13La présence de dépôts particuliers (riche mobilier céramique) dans certains enclos dépourvus de sépulture a permis à quelques chercheurs d’évoquer une fonction cultuelle, comme sur le site des Grèves à Barbuise et La Villeneuve-au-Châtelot (Aube)13 (Piette, Mordant dir. 2020), ou encore à Acy-Romance (Ardennes)14 [ill. 2 : f] (Lambot 1989). De ces observations est né le concept de « nécropole-sanctuaire ». Près d’un demi-siècle après et malgré une documentation largement enrichie et rediscutée (Gomez de Soto et al. 2009), la problématique n’a qu’assez peu évolué. La plupart de ces ensembles, qu’ils aient ou non été fouillés, restent le plus souvent considérés comme les vestiges de monuments funéraires dont l’arasement aurait fait disparaître de potentielles sépultures.

14La fouille intégrale de l’ensemble des Pierrailleuses permet de rouvrir ce dossier du statut de ces sites à enclos agglomérés. Si l’hypothèse de l’arasement d’éventuelles sépultures placées dans des tertres ne peut être évacuée, elle ne doit toutefois pas obérer toute autre hypothèse interprétative. Aux Pierrailleuses, il convient de s’interroger sur le déficit en défunts (quatre inhumations et un dépôt de crémation pour plus de quarante monuments) et la position spécifique des deux sépultures les plus remarquables. Toutes deux sont déposées en fosse quadrangulaire de grande taille, creusées sur l’aire interne de monuments spatialement opposés : l’une au centre d’un enclos circulaire placé sur la bordure nord-est du site, avec la tête au nord ; l’autre sur l’aire interne d’un grand enclos en agrafe placé sur la bordure sud-ouest, la tête au sud. Le mobilier accompagnant ces défunts indique une inhumation effectuée entre le vie et le ve siècle avant notre ère. Ces sépultures remarquables ne correspondent pas à la première occupation du site. L’étude n’en est qu’à ses débuts, mais des éléments céramiques plus anciens, recueillis dans les remplissages de fossés d’autres enclos, indiquent une fondation des premiers monuments au moins dès le ixe siècle, et le cercle de poteaux pourrait se trouver parmi ceux-ci. Il est antérieur à un enclos ouvert vers le nord-ouest, au fossé très marqué et au fond duquel étaient déposés, près de l’extrémité la plus occidentale, deux massacres de cerf [ill. 4]. L’examen des stratigraphies des fossés indique une dynamique de comblement complexe, non homogène d’un enclos à l’autre, signant une histoire et un fonctionnement distinct pour chacun d’entre eux, qu’il conviendra de préciser et éclaircir.

4. Massacres de cerf déposés au fond d’un fossé d’enclos.

4. Massacres de cerf déposés au fond d’un fossé d’enclos.

Quelques autres bois de cerf ont été recueillis dans les fossés, mais cet ensemble est le plus remarquable. Il était placé à l’extrémité du fossé, près de l’ouverture de l’enclos.

A.-S. Coupey, Inrap.

15Même si la question du statut de ces ensembles est souvent soulevée, elle reste malgré tout rapidement évacuée avec un classement de ces ensembles dans la sphère funéraire (avec arasement des sépultures). Il est cependant probable que d’autres dimensions sociales et culturelles, voire cultuelles, s’y superposent, le monde des morts n’étant jamais bien éloigné de celui des vivants. L’étude du site des Pierrailleuses ne pourra évidemment pas clore la question du statut de ces ensembles d’enclos protohistoriques, mais elle permet de largement ouvrir le débat, en particulier sur le plan de son évolution spatiale : les intentions des premiers occupants étaient-elles les mêmes que celles de ceux qui leur ont succédé trois à quatre siècles plus tard ?

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Bibliographie

Aprab : Association pour la promotion des recherches sur l’âge du Bronze.

Les rapports d’opération des sites de Champ Vallée à Cholet, de la plaine du Moulin à Vent à Cesson et de Fort-Saint-Sébastien à Saint-Germain-en-Laye sont consultables sur le catalogue des fonds documentaires de l’Inrap : http://dolia.inrap.

Le rapport d’opération du Champ des Rochers à Soyaux est consultable à la Drac Nouvelle-Aquitaine (site de Poitiers).

Gomez de Soto J., Lejars T., Bertrand I., Boulestin B., Ducongé S., Kerouanton I., Robin K. 2009 : Les lieux de culte des âges du Fer en Centre-Ouest, in Bertrand I., Duval A., Gomez de Soto J., Maguer P. (dir.), Les Gaulois entre Loire et Dordogne, Actes du XXXIe colloque international de l’Association française pour l’étude de l’âge du Fer à Chauvigny, 17-20 mai 2007, Chauvigny, Association des publications chauvinoises (coll. Mémoire, XXXIV), p. 227-244.

Gouge P., Mordant C., Pihuit P. 1994 : Nécropoles de la Bassée. Âge du Bronze. Présentation analytique des ensembles fouillés (1960-1994), Centre départemental de la Bassée, Bazoches-les-Bray, 192 p.

Kepper A. G. de 2017 : Une nécropole de l’âge du Bronze sous les pieds des Mousquetaires. État des connaissances au sortir du terrain, in Lachenal T., Mordant C., Nicolas T., Véber C. (dir.), Le Bronze moyen et l’origine du Bronze final en Europe occidentale, XVIIe-XIIIe s. av. J.-C., Actes du colloque international de l’Aprab, Strasbourg, 17-20 juin 2014, Strasbourg, Association pour la valorisation de l’archéologie du Grand Est (coll. Mémoires d’archéologie du Grand Est, 1), p. 787-794.

Kerouanton I. 2020 : Au pied du Camp de Recoux, le Champ des Rochers à Soyaux (Charente). De l’occupation néolithique au complexe funéraire et/ou cultuel de la fin de l’âge du Bronze et de l’âge du Fer, Bulletin de la Société préhistorique française, 17-1, p. 103-132.

Koenig M.-P., Plouin S., Vanmoerkerke J., Véber C. 2012 : Continuité et discontinuité de l’espace funéraire dans le temps : quelques exemples en Alsace, en Lorraine et en Champagne humide, in Bérenger D., Bourgeois J., Talon M., Wirth S. (dir.), Paysages funéraires de l’âge du Bronze, Actes du colloque international de Herne, 15-18 octobre 2008, Darmstadt, Philipp von Zabern (coll. Bodenaltertümer Westfalens, 51), p. 317-344.

Lambot B. 1989 : Les sanctuaires du Bronze final et premier âge du Fer en France septentrionale, in Ulrix-Closset M., Otte M. (dir.), La Civilisation de Hallstatt : bilan d’une rencontre, Liège 1987, Actes du colloque international, 22-24 novembre 1987, Liège, Université de Liège (coll. Études et recherches archéologiques de l’Université de Liège, 36), p. 201-273.

Landreau G. 2011 : Vivonne (Vienne), un groupement d’enclos protohistoriques à vocation funéraire ?, RFO de fouille préventive, Inrap, 158 p.

Legriel J., Granchon P., Kepper, A. G. de 2011 : La nécropole à incinération de l’âge du Bronze moyen de Cesson « plaine du Moulin à Vent » (Seine-et-Marne), Bulletin de l’Aprab, 8, p. 5-8.

Mataro i Pladelasala M. 1988 : Civaux - Valdivienne, Les nécropoles protohistoriques et structures néolithiques – I – Cubord, contribution à l’étude des enclos en Centre-Ouest, Chauvigny, Société de recherches archéologiques, artistiques, historiques et scientifiques du pays chauvinois (coll. Mémoire, III), 91 p.

Piette J., Mordant, C. (dir.) 2020 : Nécropoles du Bronze final dans le Nogentais. Barbuise, La Villeneuve-au-Châtelot, La Motte-Tilly, Nogent-sur-Seine (Aube), Bulletin de la Société archéologique champenoise, 112-3.

Rousseau J. 2011 : Saint-Symphorien, Deux-Sèvres, Les Pierrailleuses, RFO de diagnostic, Inrap, 64 p.

Sicard S., Chérel A. F. 2015 : Le vaste ensemble protohistorique de Champ Vallée à Cholet (Maine-et-Loire) : une vocation funéraire et rituelle ?, Bulletin de l’Aprab, 13, p. 107-122.

Sicard S., Chérel A. F. 2018 : Le vaste ensemble funéraire protohistorique de Champ Vallée à Cholet (Maine-et-Loire), in Boulud-Gazo S., Mélin M. (dir.), Contributions à l’archéologie de l’âge du Bronze dans les espaces atlantiques et Manche - mer du Nord, volume 2, Actes des Séminaires archéologiques de l’Ouest (2008, 2009 et 2010), Dijon, Aprab (coll. Suppl. au Bulletin de l’Aprab, 4), p. 63-73.

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Notes

1 Responsable d’opération : Jérôme Rousseau, Inrap.

2 Responsable d’opération : I. Kerouanton, Inrap.

3 Responsable d’opération : Sandra Sicard, Inrap, 2008.

4 Responsable principal des opérations : Jean-Pierre Pautreau, CNRS, à partir de 1981.

5 Multiples responsables d’opération, à partir de la fin des années 1970.

6 Responsable d’opération : I. Kerouanton, Inrap.

7 Responsables d’opération : Jacques Legriel, Inrap, 2008 ; Philippe Granchon, Inrap, 2009 ; Anne-Gaëlle de Kepper, Inrap, 2016.

8 Responsable d’opération : Séverine Hurard, Inrap, 2011-2012.

9 Responsables des opérations : Claude et Daniel Mordant, 1963-1967 ; Patrick Gouge, 1985-1989.

10 Responsable d’opération : Cécile Véber, Inrap, 2005.

11 Responsables des opérations : Pierre Buzi, Jan Vanmoerkerke, Vincent Blouet, Afan, 1993-1994.

12 Responsable d’opération : Guilhem Landreau, Inrap, 2007.

13 Responsables des opérations : Jean-Michel Gordien, 1965 ; André Lemoine et Jacques Piette, 1968-1976 ; Hervé Bocquillon, Inrap, 2013.

14 Responsable d’opération : Bernard Lambot, à partir de 1981.

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Table des illustrations

Titre 1. Vue aérienne des Pierrailleuses par drone et plan général du site fouillé.
Crédits Cl. R. Bernard, Inrap ; DAO : I. Kerouanton, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/14263/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 518k
Titre 2. Quelques exemples de grands ensembles à enclos ou funéraires de l’âge du Bronze ou du premier âge du Fer.
Légende a. Champ Vallée à Cholet (Maine-et-Loire) ; b. Plaine du Moulin à Vent à Cesson (Seine-et-Marne) ; c. Fort-Saint-Sébastien à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) ; d. La Gendarmerie à Sainte-Croixen-Plaine (Moselle) ; e. Champ des Grolles à Vivonne (Vienne) ; f. Acy-Romance (Ardennes).
Crédits D’après a : Sicard, Chérel 2015, fig. 2 ; b : Legriel et al. 2011, fig. 1 ; c : Kepper 2017, fig. 1c ; d : Koenig et al. 2012, fig. 9 ; e : Landreau 2011, fig. 14 ; f : Lambot 1989, fig. 3.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/14263/img-2.png
Fichier image/png, 527k
Titre 3. Les différents types de monuments présents aux Pierrailleuses : enclos fossoyés circulaires, fermés ou interrompus, ouverts, avec palissade ou construction interne, enclos constitué de poteaux, bâtiments quadrangulaires.
Crédits DAO : I. Kerouanton, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/14263/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 126k
Titre 4. Massacres de cerf déposés au fond d’un fossé d’enclos.
Légende Quelques autres bois de cerf ont été recueillis dans les fossés, mais cet ensemble est le plus remarquable. Il était placé à l’extrémité du fossé, près de l’ouverture de l’enclos.
Crédits A.-S. Coupey, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/14263/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 748k
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Pour citer cet article

Référence papier

Isabelle Kerouanton, « Un bouquet d’enclos sur le site des Pierrailleuses à Saint-Symphorien (Deux-Sèvres) »Archéopages, Hors-série 6 | -1, 354-359.

Référence électronique

Isabelle Kerouanton, « Un bouquet d’enclos sur le site des Pierrailleuses à Saint-Symphorien (Deux-Sèvres) »Archéopages [En ligne], Hors-série 6 | 2022, mis en ligne le 03 août 2023, consulté le 06 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/14263 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/archeopages.14263

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Auteur

Isabelle Kerouanton

Inrap

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Droits d’auteur

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