Navigation – Plan du site

AccueilNuméros hors-sérieHors-série 62 - Innovation professionnelleDétection de sites de la Préhisto...

2 - Innovation professionnelle

Détection de sites de la Préhistoire ancienne sur le chantier du contournement ouest de Strasbourg

The detection of sites of ancient Prehistory on works on Strasbourg’s western ringroad
Detección de sitios de la Prehistoria antigua en la obra de construcción de la circunvalación oeste de Estrasburgo
Sylvain Griselin, Nathalie Schneider et Frédéric Séara
p. 264-273

Résumés

Les lœss alsaciens ont été identifiés de longue date pour leur potentiel de conservation d’occupations de la Préhistoire ancienne et d’enregistrement de données paléoenvironnementales. Pour la première fois, ils ont fait l’objet d’explorations systématiques, à la faveur du tracé linéaire du contournement ouest de Strasbourg. Inspiré de protocoles méthodologiques largement éprouvés dans le Nord de la France et contraints par les enjeux liés à la prescription de diagnostics dans le cadre de ce projet, plusieurs occurrences du Paléolithique ont été mises au jour. La mutualisation de compétences archéologiques, géoarchéologiques et bioarchéologiques a assuré l’obtention de tels résultats. Outre les références archéologiques obtenues, les nombreuses données acquises contribuent à la mise en place d’un référentiel chronostratigraphique indispensable pour inscrire efficacement la recherche en Préhistoire ancienne, en plein développement du point de vue régional.

Haut de page

Texte intégral

  • 1 Responsable : Patrice Wuscher, Archéologie Alsace, UMR 7362 « LIVE »

1L’Alsace est connue pour son potentiel paléolithique depuis le xixe siècle. Les recherches sur la Préhistoire ancienne connaissent depuis quelques années un nouvel élan dans la région, en particulier dans le cadre du projet collectif de recherche (PCR) « Le Paléolithique et le Mésolithique de la plaine d’Alsace et des collines sous-vosgiennes », dit « PaléoEls »1, dans lequel collaborent géomorphologues et préhistoriens, travaillant en archéologie préventive, à l’université et au Cnrs (Wuscher et al. 2021). Ces collaborations ont permis de discuter des problématiques locales et de justifier un plus grand investissement pour l’identification et la caractérisation de sites paléolithiques. La confrontation des données géomorphologiques aux découvertes réalisées en Alsace, qu’il s’agisse de restes de faune quaternaire ou de vestiges lithiques, a permis de cibler des secteurs plus favorables à la conservation de sites de la Préhistoire ancienne.

  • 2 Établissement public de la collectivité européenne d’Alsace.

2C’est dans ce cadre que les opérations d’archéologie préventive menées par l’Inrap et Archéologie Alsace2, en amont des travaux engagés sur le contournement ouest de Strasbourg (COS), ont visé à diagnostiquer les versants lœssiques des vallées du Kochersberg (Griselin et al. 2021).

  • 3 Voir l’article, « La détection des sites de la Préhistoire ancienne en Hauts-de-France » d’Émilie G (...)

3Les diagnostics du COS ont été engagés en tenant compte de diverses contraintes techniques et méthodologiques dans l’optique de trouver des sites profondément enfouis. Les méthodes adoptées se sont largement inspirées de celles employées dans les Hauts-de-France puis en Île-de-France3. Nous verrons ici quels sont les apports et les limites liés à leur emploi dans le cas alsacien, en lien avec les particularités régionales en termes de géographie et d’historique des recherches.

État des connaissances sur le Paléolithique en Alsace

4L’Alsace est une région riche d’un point de vue sédimentaire. Les contextes stratigraphiques sont bien développés et propices à la conservation de sites paléolithiques dans les plaines, où dominent des apports alluviaux, et sur les plateaux, où se sont accumulés des apports éoliens. Au-delà de la diversité des paysages définis par plusieurs unités morphosédimentaires (Schneider, Wuscher 2019), l’épaisseur, la nature et l’âge des dépôts conditionnent l’existence ou la préservation de sites archéologiques. En Alsace, trois grandes zones témoignent d’accumulations lœssiques préférentielles, propices à la conservation de sites paléolithiques de plein air : au nord de Haguenau, les collines de l’Outre-Forêt ; à l’ouest de Strasbourg, les collines du Kochersberg ainsi que celles de Brumath ; au sud de Mulhouse, la région du Sundgau [ill. 1]. Le rôle du substrat géologique, squelette plus ou moins apparent, est indéniable sur la conservation inégale des sites de la Préhistoire ancienne entre les différentes unités morphosédimentaires : l’ossature en espalier des môles bordiers (Vosges et Forêt-Noire) vers la zone d’effondrement centrale en a tracé la géométrie de rift. Granites, grès, calcaires affleurent sur les reliefs et surplombent la plaine rhénane. Leurs propriétés ont aussi pu jouer un rôle attractif ou répulsif pour les premières sociétés. Ainsi, la fréquentation de certains secteurs au cours du Paléolithique pourrait être liée aux ressources disponibles (roches siliceuses) et à la présence de zones protégées des aléas climatiques.

1. Carte des grandes entités morphosédimentaires de la plaine du Rhin supérieur.

1. Carte des grandes entités morphosédimentaires de la plaine du Rhin supérieur.

D’après Schneider et Wuscher 2019.

  • 4 Concessionnaire : société Arcos (filiale de Vinci).

5Le projet de construction de l’autoroute A3554, à l’ouest de Strasbourg, a généré d’importants décaissement sur 462,4 ha répartis sur un linéaire de 25,6 km qui relie l’échangeur A35/A4, au nord, à l’échangeur A35/A352, au sud [ill. 2]. Ce projet traverse principalement les collines du Kochersberg, situées entre le massif vosgien à l’ouest et la plaine rhénane à l’est. Les extrémités sud et nord du tracé passent respectivement au travers des alluvions de la vallée de la Bruche et du cône de déjection de la Zorn. Entre ces deux cours d’eau et le massif des Vosges, les formations lœssiques pléistocènes reposant sur un soubassement oligocène forment le plateau du Kochersberg.

2. Situation du projet autoroutier.

2. Situation du projet autoroutier.

N. Schneider, Inrap, fond IGN et carte géologique vecteur harmonisés BRGM.

6D’une épaisseur connue oscillant entre 20 et 30 mètres, cette couverture lœssique d’origine éolienne n’a pas fait l’objet d’une nouvelle cartographie géomorphologique depuis les travaux d’Henri Vogt (1992). La principale source de connaissance stratigraphique est corrélée aux travaux menés dans les lœssières d’Achenheim, et seules quelques études ponctuelles alimentent la base de données du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Achenheim, sur le bord sud-est du Kochersberg à moins d’une dizaine de kilomètres au sud de l’emprise du COS, livre des coupes d’une puissance cumulée de plus de 30 mètres d’épaisseur. Étudiées par Paul Wernert (1937 ; 1957), les lœssières ont été exploitées depuis la fin du xixe siècle (Schumacher 1892 ; 1914 ; Forrer 1920). Réparties le long du talus bordant le versant ouest de la Bruche, elles ont livré de nombreux artefacts au sein de différentes strates marquées par l’alternance de cycles glaciaires et interglaciaires (Heim et al. 1984 ; Junkmanns 1995 ; Koehler et al. 2020 ; Lautridou et al. 1985 ; Sommé et al. 1986 ; Sainty, Thévenin 1978 ; Thévenin 1982).

7Un positionnement chronologique de ces dépôts a pu être proposé sur la base de l’étude des restes osseux (ours, mammouths, rennes, rhinocéros…) localisés en stratigraphie, qui sert toujours de référence, tout comme la succession de malacofaunes glaciaires et interglaciaires qui y a été observée (Lautridou et al. 1985, p. 127). Ce n’est qu’à partir des années 1980 que le site a fait l’objet de datations absolues, affinant le cadre chronologique des gisements (Evin et al. 1980 ; Buraczynski, Butrym 1984 ; Packman, Grün 1992 ; Zöller 1995).

8Notons aussi l’apport des diagnostics engagés à l’occasion du chantier de la ligne à grande vitesse (LGV) Est européenne, dont le tracé passe dans le nord du Kochersberg (Ertlen, Schneider 2018). Les données et datations obtenues attestent de la conservation de paléosols anciens à moins de 2 mètres de profondeur dans certains vallons, indiquant un fort potentiel de conservation de sites paléolithiques à des profondeurs limitées dans ces secteurs. Toutefois, seule la partie superficielle des lœss a été sondée à cette occasion, précisant surtout la nature du comblement holocène des vallons traversés (Ertlen et al. 2012 ; 2014 ; Schneider et al. 2015).

9Le dépouillement de données archivistiques réinterrogées dans le cadre de l’archéologie programmée et des découvertes récentes a permis de recenser plusieurs autres indices liés au passage des populations paléolithiques autour du Kochersberg (Griselin et al. 2021). Plusieurs éléments lithiques ont ainsi été trouvés depuis le début du xxe siècle et sont notamment signalés le long des vallées de la Zorn et de la Bruche. De nombreuses découvertes, faites à différentes profondeurs, témoignent comme à Achenheim de la présence de la grande faune quaternaire. De manière emblématique, le site de Mutzig, localisé dans la vallée de la Bruche, livre plusieurs niveaux d’occupation stratifiés, attribués au Paléolithique moyen. Ce site, découvert dans les années 1990, bénéficie de fouilles programmées pluriannuelles depuis 2010 (Koehler et al. 2016). La remarquable conservation des vestiges (lithiques, faune, microfaune, charbons, etc.) a nécessité la constitution d’une équipe pluridisciplinaire pour son étude, abordant ainsi un grand nombre de problématiques de recherche qui se trouvent enrichies et élargies par les résultats des travaux engagés dans le cadre de l’aménagement du COS (Koehler et al. 2020).

Une prescription de diagnostic dûment préparée

10La grande profondeur des excavations liées à l’autoroute a nécessité de revoir les modalités de réalisation des sondages lors des diagnostics archéologiques. Cette réflexion a été engagée dans un cadre pluridisciplinaire et interinstitutionnel, grâce à un dialogue constant entre préhistoriens, géomorphologues, bioarchéologues et personnes en charge de la mise en œuvre technique et administrative du COS.

11Bien que le fort potentiel de conservation d’occupations de la Préhistoire ancienne soit reconnu et partagé de longue date, ce n’est qu’à l’occasion du diagnostic réalisé sur le tracé du COS qu’une véritable stratégie de détection a pu être mise en place. Cette volonté affichée dans le cahier des charges scientifique et technique visait, d’une part, à répondre aux éléments de contexte régionaux et, d’autre part, à s’assurer que cette étape de diagnostic réponde bien à l’ensemble des enjeux scientifiques. La construction de la stratégie de diagnostic à partir d’échanges nourris entre le service régional de l’archéologie (SRA), l’Inrap et Archéologie Alsace a permis de s’assurer que la détection répondrait bien à la recherche de toutes les composantes de l’occupation humaine. Ce projet hors norme se prêtait à cet exercice de détection de sites profondément enfouis, étant donné que les puissances de terrassement dans les lœss devaient atteindre par endroits plus de 20 mètres.

12Les échanges précédant la rédaction de la prescription de diagnostic se sont avérés indispensables afin de contrer certains des biais à l’origine de deux échecs régionaux dans la recherche de sites de la Préhistoire ancienne, à savoir les diagnostics conduits sur la LGV Rhin-Rhône et la LGV Est européenne. Dans le premier cas, des sondages profonds ont été réalisés, en accord avec les protocoles mis en œuvre dans le Nord de la France, mais rapidement interrompus pour des motifs invoqués de sécurité. Les raisons étaient à l’évidence de toute autre nature, économiques pour l’essentiel, mais également liées à une certaine vision de l’archéologie qui laisse peu de place aux occupations appartenant à la Préhistoire ancienne. Quant aux investigations menées sur la LGV Est européenne, elles ont été limitées essentiellement aux sondages de surface, pour des raisons économiques mais également par un défaut de prise en compte dans la prescription des enjeux liés aux contextes sédimentaires. Il n’était donc pas envisageable de retomber dans ces mêmes travers, ce qui explique l’attention portée par le SRA Grand Est au fait que l’argumentaire, principalement économique, justifiant la limitation des sondages profonds voire le renoncement à ceux-ci ne puisse plus être opposé. Cela était d’autant plus déterminant que nous avions affaire localement à l’une des dernières occasions de mener des opérations d’une telle envergure.

13Il convient également de souligner l’évolution notable du contexte des ressources humaines régionales, avec de solides compétences archéologiques et géomorphologiques au sein de l’Inrap et d’Archéologie Alsace. Auparavant, l’absence de spécialistes régionaux du Paléolithique dans les équipes d’archéologie préventive constituait un obstacle à la reconnaissance en diagnostic des témoignages ténus de ces périodes et par conséquent à l’identification de sites anciens. Une approche collective, pluridisciplinaire et pluri-institutionnelle a permis de soutenir une véritable stratégie de détection de ces occupations. Les forces en présence offraient pour partie la garantie que les objectifs affichés seraient bien recherchés, voire mieux, atteints.

14Le principal facteur limitant, d’ordre économique, a impliqué dans l’expression des objectifs la recherche d’un compromis acceptable, permettant de concilier tous les enjeux de détection entre sites de surface, bien présents dans la région, et sites enfouis, largement méconnus. Ce compromis a consisté à introduire une pondération dans la réalisation des sondages de surface, en indiquant dans le cahier des charges que leur quotité ne saurait être inférieure à 5 %. Cette formulation, qui visait à laisser une plus grande latitude au responsable scientifique de l’opération dans la modulation du niveau d’ouverture, s’est avérée pour certains des plus déstabilisantes, faisant perdre l’immuable point de repère des 10 %. Cette rédaction a même valu quelques attaques, d’aucuns jugeant que l’efficacité du diagnostic serait ainsi compromise. Est-ce que la qualité d’un diagnostic se juge à son taux d’ouverture ? Ne faut-il pas par moment moins ouvrir pour mieux détecter et veiller aussi à ne pas compromettre la conservation de certaines structures ou niveaux abusivement décapés ?

15Ce report de quotité d’ouverture a permis de dégager les moyens nécessaires pour que, enfin, une véritable stratégie de détection des sites anciens puisse être mise en œuvre dans la région, sans pour autant empêcher l’identification de sites plus récents, puisque la très grande majorité des trente-quatre fouilles réalisées sur le tracé du COS ont porté sur des vestiges postérieurs au Paléolithique.

Options techniques et méthodologiques de la mise en œuvre

16Le choix des moyens et des méthodes adaptés au cahier des charges défini par l’État, incluant notamment la recherche de sites profondément enfouis, a nécessité un long travail préparatoire. L’équipe de l’Inrap et d’Archéologie Alsace s’est dans ce cadre largement inspirée des travaux réalisés dans d’autres régions.

17La recherche de sites paléolithiques dans les lœss alsaciens est récente. Une première tentative a été réalisée en 2012 par le Pôle d’archéologie interdépartemental rhénan (Pair), en collaboration avec l’Inrap, à l’occasion des diagnostics sur le tracé de la LGV Rhin-Rhône. Une série de sondages profonds a été réalisée au sommet de deux dunes fossiles. Deux sondages en paliers ont été effectués afin de relever les coupes stratigraphiques et de réaliser des prélèvements en sécurité. Plusieurs autres sondages en puits ont aussi été réalisés à l’aide d’une pelle mécanique disposant d’un bras rallongé, dite « pelle girafe ». Afin d’observer les stratigraphies et de mesurer la profondeur des strates, une passerelle a été disposée à l’aplomb des puits avec un ancrage de part et d’autre afin d’assurer sa stabilité.

  • 5 Diagnostics à Oberschaeffolsheim et Eckbolsheim, responsable des opérations : S. Griselin, Inrap.

18Les diagnostics du COS ont été réalisés au cours de l’hiver 2016-2017. Les sondages profonds ont été implantés tous les 50 mètres le long du linéaire. Seule la contrainte de ne pas réaliser ces sondages en bordure d’emprise, à l’emplacement des talus définis par les ingénieurs du futur projet, a imposé de les établir au centre de la trace pour éviter les risques de déstabilisation des terres. Les moyens mécaniques et la nature des sondages ont été adaptés à la profondeur de la cote de fond des travaux. Dans les secteurs en remblais, notamment les fonds de vallon, les sondages étaient limités à 2 mètres de profondeur. Dans les secteurs excavés, jusqu’à 7 mètres de profondeur, l’utilisation d’une pelle mécanique de 20 tonnes était suffisante. L’utilisation d’une « pelle girafe » a été nécessaire dans les secteurs décaissés à des profondeurs supérieures, jusqu’à 12 mètres. L’utilisation d’une nacelle a été privilégiée par rapport à celle d’une passerelle, afin d’avoir un ancrage en retrait des puits en cas d’effondrement des parois. Les premiers tests, pour mieux maîtriser les conditions de mise en œuvre de ce type de sondage, ont été réalisés dans le courant de l’année 2016 à l’occasion de deux diagnostics archéologiques5 [ill. 3].

3. Sondage réalisé à Eckbolsheim.

3. Sondage réalisé à Eckbolsheim.

S. Griselin, Inrap.

19Le suivi des sondages a nécessité la présence d’un géomorphologue et d’un archéologue spécialisé en Préhistoire, en plus d’un technicien et des conducteurs de la pelle mécanique et de la nacelle [ill. 4]. De manière générale, les moyens humains et techniques mobilisés pour l’ensemble du projet ont permis de consacrer des efforts importants à la réalisation des sondages les plus profonds, tout en maintenant un déroulé propre pour les sondages plus classiques.

4. Sondage en puits réalisé à l’aide de la pelle hydraulique à bras rallongé sur le COS.

4. Sondage en puits réalisé à l’aide de la pelle hydraulique à bras rallongé sur le COS.

N. Schneider, Inrap.

  • 6 Travaux d’Olivier Moine, Cnrs, UMr 8591 « LGP », lors du diagnostic à Ittenheim, responsable d’opér (...)

20La descente dans les sondages en puits n’étant pas autorisée pour des raisons évidentes de sécurité, aucune observation fine ni aucun prélèvement n’ont pu être réalisés directement sur les coupes. Les études bioarchéologiques et sédimentaires n’ont donc pu être mobilisées que ponctuellement dans le cadre du diagnostic, notamment afin de mieux renseigner certains niveaux par le biais d’analyses malacologiques6. Certaines coupes dont la profondeur était inférieure à 2,6 m. ont pu être échantillonnées au cours des diagnostics grâce à la mise en place de paliers de sécurité de part et d’autre des sondages. Quelques prélèvements sédimentaires issus de niveaux plus profonds, livrant des restes malacologiques, ont également été effectués en collectant les échantillons dans le godet de la pelle mécanique.

21Chaque sondage a fait l’objet d’un relevé stratigraphique à l’échelle 1/20. L’élaboration d’une stratigraphie à partir de la nacelle n’est pas évidente. Cependant, sous certaines conditions, elle permet d’aboutir à une bonne caractérisation d’horizons stratigraphiques repères retrouvés d’un sondage à l’autre. Elle nécessite pour ce faire une étroite collaboration entre la personne effectuant l’enregistrement depuis la nacelle et celle vidant le godet de la pelle. L’enregistrement a été complété par une importante couverture photographique réalisée à partir de la nacelle. Le contenu des godets remontés à la surface a été finement examiné et vidé manuellement afin de caractériser la nature des strates rencontrées et d’y chercher d’éventuels artefacts ou restes fauniques dont l’apparition pouvait avoir été observée depuis la nacelle [ill. 5]. De plus, une caractérisation rapide des sédiments remontés dans les godets de la pelle a été réalisée par susceptibilité magnétique et par l’utilisation d’une sonde Bartington, en collaboration avec Guillaume Hulin (Inrap) et François-Xavier Simon (Inrap). Elle n’a pas donné les résultats escomptés, car les valeurs enregistrées n’étaient pas discriminantes pour identifier la présence de paléosols.

5. Prise de vue du décapage lors du diagnostic d’Ittenheim, montrant l’apparition d’un ossement à environ 4 mètres de profondeur.

5. Prise de vue du décapage lors du diagnostic d’Ittenheim, montrant l’apparition d’un ossement à environ 4 mètres de profondeur.

S. Griselin et N. Scheider, Inrap.

22Bien qu’un cadre chronologique et environnemental détaillé ait été élaboré pour le Quaternaire du Fossé rhénan (Preusser 2004 ; 2008), seuls les travaux engagés à Achenheim apportaient jusqu’ici des informations sur la stratigraphie des lœss alsaciens (Lautridou et al. 1985). Nous manquions donc de séquences repères détaillées et bien datées, permettant de nous orienter chronostratigraphiquement avec précision durant les diagnostics. Nous nous sommes ainsi reportés sur les successions lœssiques observées dans le Nord de la France afin de proposer, à titre d’hypothèse, certaines corrélations et de les utiliser comme aide à la modélisation et au repérage de gisements au sein d’horizons repères, jusqu’ici non identifiés, voire lacunaires en Alsace.

Des apports prometteurs

  • 7 Diagnostics sur les tronçons 2, 3 et 4, responsables d’opération, respectivement : François Schneik (...)

23Le taux d’ouverture pour la recherche de sites profondément enfouis se révèle relativement faible, inférieur à 0,2 % de la surface prescrite [ill. 6]. Malgré tout, plusieurs indices de site ont été trouvés, démontrant l’intérêt de ce type d’approche et surtout le fort potentiel de découverte dans ce secteur marqué par la bonne conservation d’horizons sédimentaires associés à de la faune quaternaire [ill. 7]. Malgré ce taux d’ouverture sur les niveaux susceptibles de livrer des sites de la Préhistoire ancienne extrêmement faible, les sondages ont permis de trouver sept indices de sites, dont trois ont fait l’objet de prescriptions de fouille7 [ill. 8]. La totalité des indices ont été découverts à des profondeurs supérieures à 3 mètres, certains vestiges apparaissant parfois à plus de 10 mètres de profondeur.

6. Nombre et taux d’ouverture des sondages profonds réalisés sur le tracé du COS.

6. Nombre et taux d’ouverture des sondages profonds réalisés sur le tracé du COS.

S. Griselin, Inrap.

7. Dents de cheval et d’un jeune mammouth trouvées lors du diagnostic.

7. Dents de cheval et d’un jeune mammouth trouvées lors du diagnostic.

a. Troisième molaire gauche d’équidé. Weichselien, pléniglaciaire supérieur. Stutzheim-Offenheim. b. Troisième prémolaire déciduale supérieure droite d’éléphantidé. Saalien. Ittenheim.

C. Leduc, Inrap.

8. Informations relatives aux découvertes paléolithiques réalisées lors des diagnostics préalables à l’aménagement du COS.

8. Informations relatives aux découvertes paléolithiques réalisées lors des diagnostics préalables à l’aménagement du COS.

S. Griselin, Inrap.

  • 8 Optical Stimulated Luminescence, luminescence stimulée optiquement.

24Sur les versants, les sondages profonds ont permis d’identifier de grandes masses sédimentaires dans les lœss ainsi que des interruptions liées à des processus érosifs. La présence de paléosols a notamment régulièrement été observée. Les fouilles paléolithiques ont ensuite permis de mieux les définir (des points de vue sédimentaire, pédologique, malacologique et par la datation OSL8, etc.). Il se dessine une localisation préférentielle de sites dans les comblements de paléovallons établis sur des versants exposés au nord. Cependant, ces conditions taphonomiques particulières ne s’appliquent en l’état qu’à de trop rares sites anciens pour avoir valeur de reproductibilité et de prédiction.

25L’autre apport des diagnostics est de disposer de données géomorphologiques spatiales, notamment à l’échelle de certains bassins versants. Elles permettent de discuter de la géométrie des masses sédimentaires, de leur nature et de leur mode de dépôt. Aucun modèle n’a encore pu être établi pour la région, les rythmes et les processus ne pouvant pas directement être corrélés à ceux observés dans les régions limitrophes. Des observations montrent cependant des dépôts où les processus dynamiques ont joué un rôle important : ainsi, des thalwegs incisent régulièrement les séquences lœssiques puis se colmatent, avec des cycles d’écoulement parfois violents. Nous pouvons nous interroger sur l’origine de cette morphogenèse, qui pourrait être liée au cadre tectonique du Fossé rhénan.

26Ces données, enrichies des études engagées sur les fouilles [ill. 9], apportent des informations bioarchéologiques et géomorphologiques inédites (Griselin et al. 2021). La compilation de ces données sera engagée collectivement dans les prochains mois, en particulier dans le cadre du PCR « PaléoEls », afin de restituer un cadre chronostratigraphique et environnemental pour le Rhin supérieur.

9a. Fouille de Pfulgriesheim.

9a. Fouille de Pfulgriesheim.

RO : François Bachellerie, Archéologie Alsace, octobre 2018 - février 2019 3 750 m2 en surface ≈ 1 500 m2 à 7 m de profondeur.

F. Basoge, Archéologie Alsace.

9b. Fouilles d’Ernolsheim-sur-Bruche.

9b. Fouilles d’Ernolsheim-sur-Bruche.

RS : François Bachellerie, Archéologie Alsace. RO : Alexandra Cony, Archéologie Alsace, mars-juin 2019 2 000 m2 en surface ≈ 1 000 m2 à 5 m de profondeur.

F. Bachellerie, Archéologie Alsace.

9c. Fouille d’Ittenheim.

9c. Fouille d’Ittenheim.

RS : S. Griselin, Inrap RO : P. Lefranc février-mai 2019 2 fenêtres de 1 200 m2 en surface ≈ 100 m2 à 7 m de profondeur.

S. Griselin, Inrap.

Haut de page

Bibliographie

AFEQ : Association française pour l’étude du Quaternaire
BSPF : Bulletin de la Société préhistorique française

Pour les opérations archéologiques citées dans cet article, les références, notices et documents liés des rapports sont consultables sur le catalogue des fonds documentaires de l’Inrap : https://dolia.inrap.fr ou dans les SRA.

Buraczynski J., Butrym J. 1984 : La datation des loess du profil d’Achenheim (Alsace) à l’aide de la méthode de thermoluminescence, Bulletin de l’AFEQ, 21-4, p. 201-209.

Ertlen D., Gebhardt A., Schneider N., Durand F., Thomas Y., Michler M., Schneikert F., Boës E., Schwartz D. 2012 : Anthropisation et érosion agraire dans un paysage loessique (Bas-Rhin, France), in Bertoncello F., Braemer F. (dir.), Variabilités environnementales, mutations sociales : nature, intensités, échelles et temporalités des changements, Actes des XXXIIes rencontres internationales d’archéologie et d’histoire d’Antibes, 20 octobre 2011, Antibes, Association pour la promotion et la diffusion des connaissances archéologiques, p. 85-92.

Ertlen D., Schneider N. 2018 : Séquences sédimentaires du Pléistocène supérieur et de l’Holocène : données récentes dans la partie alsacienne du Fossé rhénan supérieur (France), Quaternaire, 29-2, p. 149-167.

Ertlen D., Schneider N., Gauthier E., Wiethold J., Richard H., Thomas Y., Boës E. 2014: Human environmental impact from the Neolithic to the Middle Ages: a pluridisciplinary approach focused on a small catchment area at the Kochersberg (Bas-Rhin, France), Quaternaire, 25-3, p. 195-208.

Evin J., Marechal J., Pachiaudi C., Puisségur J.-J. 1980: Conditions Involved in Dating Terrestrial Shells, Radiocarbon, 22-2, p. 545-555.

Forrer R. 1920 : Un foyer de chasseurs de mammouth à Achenheim et les autres gisements paléolithiques de l’Alsace, Cahiers d’archéologie et d’histoire d’Alsace, 41-44, p. 1128-1150.

Griselin S., Bachellerie F., Moine O., Schneider N., Wuscher P., Sévêque N., Leduc C., Koehler H., Boës É. 2019 : Des mammouths sous l’autoroute. L’exploitation des données environnementales et leurs apports pour diagnostiquer et étudier les sites paléolithiques : l’exemple des fouilles du contournement ouest de Strasbourg (Bas-Rhin), in Carpentier C., Arbogast R.-M., Kuchler P. (dir.), Bioarchéologie : minimums méthodologiques, référentiels communs et nouvelles approches, Actes du IVe séminaire scientifique et technique de l’Inrap, Sélestat, 28-29 novembre 2019.

Heim J., Lautridou J.-P., Maucorps J., Puisségur J.-J., Rousseau D.-D., Sommé J., Thévenin A., Van Vliet-Lanoë B. 1984 : Achenheim : Loess et formation fluviatiles quaternaires d’Alsace. Livret-guide, 13 septembre 1984. Symposium « Relations dynamiques et chronologiques entre dépôts glaciaires et périglaciaires », 13-19 septembre 1984, Lille, Sous-commission de stratigraphie du Quaternaire européen de l’INQUA, 90 p.

Junkmanns J. 1995 : Les ensembles lithiques d’Achenheim d’après la collection de Paul Wernert, BSPF, 92-1, p. 26-36.

Koehler H., Diemer S., Moine O., Wuscher P. 2020 : Nouvel essai de synthèse sur le Paléolithique moyen alsacien, Revue archéologique de l’Est, 69, p. 19-50.

Koehler H., Wegmüller F., Detrey J., Diemer S., Hauck T., Pümpin C., Rentzel P., Seveque N., Stoetzel E., Wuscher P., Auguste P., Bocherens H., Lutz M., Preusser F. 2016 : Fouilles de plusieurs occupations du Paléolithique moyen à Mutzig-Rain (Alsace) : premiers résultats, BSPF, 113-3, p. 429-474.

Lautridou J.-P., Sommé J., Heim J., Puisségur J.-J., Rousseau D.-D. 1985 : La stratigraphie des loess et formations fluviatiles d’Achenheim (Alsace) : nouvelles données bioclimatiques et corrélations avec les séquences pléistocènes de la France du Nord-Ouest, Bulletin de l’AFEQ, 22-2, p. 125-132.

Packman S. C., Grün R. 1992: TL analysis of loess samples from Achenheim, Quaternary Science Reviews, 11-1, p. 103-107.

Preusser F. 2004: Towards a chronology of the Late Pleistocene in the northern Alpine Foreland, Boreas, 33-3, p. 195-210.

Preusser F. 2008: Characterisation and evolution of the River Rhine system, Netherlands Journal of Geosciences, 87-1, p. 7-19.

Sainty J., Thévenin A. 1978 : Le sol 74, in Vogt H. (dir.), Géomorphologie et préhistoire dans la région de Strasbourg, Strasbourg, Association géographique d’Alsace - université Louis-Pasteur (coll. Recherches géographiques à Strasbourg, 7), p. 99-112.

Schneider N., Damien E., Durand F., Nocus N., Gebhardt A., Thomas Y., Michler M., Schneikert F., Boës E. 2015 : Diagnostic LGV Est Européenne en Alsace (France)., in Carcaud N., Arnaud-Fassetta G. (dir.), La géoarchéologie française au XXIe s., Cnrs Éditions (coll. Alpha), p. 35-45.

Schneider N., Wuscher, Patrice 2019 : Les éléments du relief, in Kammerer O. (dir.), Atlas historique du Rhin supérieur : essai d’histoire transfrontalière, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg.

Schumacher E. 1897: Ueber das erste Auftreten des Menschen im Elsass, Mittheilungen der Philomathischen Gesellschaft in Elsass-Lothringen, 5-3, p. 93-117.

Schumacher E. 1914: Achenheim als Geologisch-Praehistorische Station, Die Vogesen, 12, p. 144-146.

Sommé J., Lautridou J.-P., Heim J., Maucorps J., Puisségur J.-J., Rousseau D.-D., Thévenin A., Van Vliet-Lanoë B. 1986 : Le cycle climatique du Pléistocene supérieur dans les loess d’Alsace à Achenheim, Bulletin de l’AFEQ, 23-1, p. 97-104.

Thévenin A. 1982 : Informations archéologiques. Circonscription d’Alsace. Bas-Rhin. Achenheim, Gallia Préhistoire, 25-2, p. 293-294.

Vogt H. 1992 : Le relief en Alsace : étude géomorphologique du rebord sud-occidental du Fossé rhénan, Strasbourg, Oberlin, 239 p.

Wernert P. 1937 : La station paléolithique d’Achenheim dans le cadre des formations pléistocènes de la vallée du Rhin, Colmar, Impr. des Dernières Nouvelles de Colmar, 13 p.

Wernert P. 1957 : Stratigraphie paléontologigue et préhistorique des sédiments quaternaires d’Alsace, Achenheim, Strasbourg, Impr. de l’Université (coll. Mémoires du Service de la carte géologique d’Alsace et de Lorraine, 14), 262 p.

Wuscher P., Bachellerie F., Diemer S., Koehler H., Griselin S., Goudissard S., Fabre M., Pracht A., Scheider N., Boës É., Moine O. 2021 : Du nouveau à l’Est : les recherches récentes sur le Paléolithique en Alsace menées dans le cadre du PCR PaléoEls, in Blaser F., Chaussé C., Djema H., Locht J.-L. (dir.), De l’Île-de-France à l’Europe du Nord-Ouest. Les peuplements humains avant le dernier maximum glaciaire. Bilan, objectifs et perspectives de la recherche, Actes de la table ronde tenue à la MAE, Nanterre, 15-16 octobre 2018, Amiens, Société archéologique de Picardie (coll. Revue archéologique de Picardie, numéro spécial 36), p. 305-320.

Zöller L. 1995 : Würm- und Rißlöß- Stratigraphie und Thermolumineszenz-Datierung in Süddeutschland und angrenzenden Gebieten, thèse d’habilitation, Ruprecht-Karls-Universität, 223 p.

Haut de page

Notes

1 Responsable : Patrice Wuscher, Archéologie Alsace, UMR 7362 « LIVE »

2 Établissement public de la collectivité européenne d’Alsace.

3 Voir l’article, « La détection des sites de la Préhistoire ancienne en Hauts-de-France » d’Émilie Goval et Jean-Luc Locht dans ce numéro.

4 Concessionnaire : société Arcos (filiale de Vinci).

5 Diagnostics à Oberschaeffolsheim et Eckbolsheim, responsable des opérations : S. Griselin, Inrap.

6 Travaux d’Olivier Moine, Cnrs, UMr 8591 « LGP », lors du diagnostic à Ittenheim, responsable d’opération : Philippe Lefranc, Inrap, 2021.

7 Diagnostics sur les tronçons 2, 3 et 4, responsables d’opération, respectivement : François Schneikert, Inrap, 2017 ; Aurélie Carbillet, Inrap, 2017 ; Christophe Croutsch, Archéologie Alsace, 2017

8 Optical Stimulated Luminescence, luminescence stimulée optiquement.

Haut de page

Table des illustrations

Titre 1. Carte des grandes entités morphosédimentaires de la plaine du Rhin supérieur.
Crédits D’après Schneider et Wuscher 2019.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/13438/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 832k
Titre 2. Situation du projet autoroutier.
Crédits N. Schneider, Inrap, fond IGN et carte géologique vecteur harmonisés BRGM.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/13438/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 1,2M
Titre 3. Sondage réalisé à Eckbolsheim.
Crédits S. Griselin, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/13438/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 431k
Titre 4. Sondage en puits réalisé à l’aide de la pelle hydraulique à bras rallongé sur le COS.
Crédits N. Schneider, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/13438/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 1007k
Titre 5. Prise de vue du décapage lors du diagnostic d’Ittenheim, montrant l’apparition d’un ossement à environ 4 mètres de profondeur.
Crédits S. Griselin et N. Scheider, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/13438/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 344k
Titre 6. Nombre et taux d’ouverture des sondages profonds réalisés sur le tracé du COS.
Crédits S. Griselin, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/13438/img-6.png
Fichier image/png, 47k
Titre 7. Dents de cheval et d’un jeune mammouth trouvées lors du diagnostic.
Légende a. Troisième molaire gauche d’équidé. Weichselien, pléniglaciaire supérieur. Stutzheim-Offenheim. b. Troisième prémolaire déciduale supérieure droite d’éléphantidé. Saalien. Ittenheim.
Crédits C. Leduc, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/13438/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 416k
Titre 8. Informations relatives aux découvertes paléolithiques réalisées lors des diagnostics préalables à l’aménagement du COS.
Crédits S. Griselin, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/13438/img-8.png
Fichier image/png, 130k
Titre 9a. Fouille de Pfulgriesheim.
Légende RO : François Bachellerie, Archéologie Alsace, octobre 2018 - février 2019 3 750 m2 en surface ≈ 1 500 m2 à 7 m de profondeur.
Crédits F. Basoge, Archéologie Alsace.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/13438/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 491k
Titre 9b. Fouilles d’Ernolsheim-sur-Bruche.
Légende RS : François Bachellerie, Archéologie Alsace. RO : Alexandra Cony, Archéologie Alsace, mars-juin 2019 2 000 m2 en surface ≈ 1 000 m2 à 5 m de profondeur.
Crédits F. Bachellerie, Archéologie Alsace.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/13438/img-10.jpg
Fichier image/jpeg, 593k
Titre 9c. Fouille d’Ittenheim.
Légende RS : S. Griselin, Inrap RO : P. Lefranc février-mai 2019 2 fenêtres de 1 200 m2 en surface ≈ 100 m2 à 7 m de profondeur.
Crédits S. Griselin, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/13438/img-11.jpg
Fichier image/jpeg, 492k
Haut de page

Pour citer cet article

Référence papier

Sylvain Griselin, Nathalie Schneider et Frédéric Séara, « Détection de sites de la Préhistoire ancienne sur le chantier du contournement ouest de Strasbourg »Archéopages, Hors-série 6 | -1, 264-273.

Référence électronique

Sylvain Griselin, Nathalie Schneider et Frédéric Séara, « Détection de sites de la Préhistoire ancienne sur le chantier du contournement ouest de Strasbourg »Archéopages [En ligne], Hors-série 6 | 2022, mis en ligne le 03 août 2023, consulté le 15 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/13438 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/archeopages.13438

Haut de page

Auteurs

Sylvain Griselin

Inrap, UMR 8068 « TEMPS »

Articles du même auteur

Nathalie Schneider

Inrap, UMR 7362 « LIVE »

Frédéric Séara

Drac Grand Est, SRA, UMR 7044 « Archimède »

Articles du même auteur

Haut de page

Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search