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Dossier

Rencontre des voies aux abords de la cathédrale du Mans. Un quartier aisé loti par un pouvoir élitaire

The meeting of different traffic routes in the vicinity of Saint-Julien cathedral, Le Mans. An affluent neighbourhood housing an elite power
El cruce de diversos ejes de circulación en las inmediaciones de la catedral Saint-Julien de Le Mans. Un barrio acomodado, favorecido por un poder elitista
Stéphane Augry
p. 72-77

Résumés

Entre le palais comtal et la cathédrale du Mans, la rue Héraud, identifiée dans les sources anciennes entre le XIe et le XIVe siècle, était l’un des axes principaux de la ville, contournant par le sud l’éperon qui accueille le noyau urbain primitif. La rue longeait l’enceinte romaine et servait de jonction avec le réseau reliant les grands centres urbains de l’Ouest (Angers, Tours…). Une fouille a permis de restituer son tracé et de localiser le point de rencontre avec un autre axe de circulation perpendiculaire, la ruelle Saint-Julien. Le quartier organisé autour disparaît avec la mise en défense du secteur au début de la guerre de Cent Ans. La communauté urbaine s’ampute alors non pas d’un faubourg secondaire, mais bien d’une partie d’un quartier de la ville où réside une population privilégiée.

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Entrées d’index

Index géographique :

Pays de la Loire, Sarthe, Le Mans

Index chronologique :

Moyen Âge
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Texte intégral

1La succession de fouilles préventives réalisées récemment dans le secteur de la cathédrale du Mans (Augry et al., à paraître ; Augry 2019), à proximité du noyau urbain primitif, a documenté les différentes mutations de l’espace urbanisé qui n’étaient connues qu’au travers de rares sources écrites, iconographiques et par le biais d’études anciennes [ill. 1]. Le site des Jardins de la cathédrale correspond à un vaste espace au droit du chevet gothique, fermé par un mur de fortification construit dans les années 1350. La place du Jet-d’Eau, attenante, forme un vaste espace public avec la place des Jacobins (Augry et al., 2016). Ces deux ensembles sont situés sur la partie haute de l’ancienne vallée de l’Isaac, en bordure de l’éminence correspondant à l’emprise du vieux Mans, aujourd’hui dénommée « cité Plantagenêt ». Les fouilles du Tunnel et de l’espace Jacobins sont plus éloignées du centre ancien et de la cathédrale, mais éclairent particulièrement l’organisation du tissu urbain médiéval (Chevet et al., 2015). Malgré l’importante surface cumulée des différentes fouilles pour ce secteur de la ville (auxquelles s’ajoutent les fouilles de sauvetage de grande ampleur réalisées au sud de la vallée dans les années 1990, Deschamps, Vaginay, 1990), les synthèses font cruellement défaut. Par ailleurs, le centre ancien n’a connu aucune investigation archéologique d’ampleur, obérant ainsi nos connaissances sur le passé le plus ancien de la ville. Enfin, si les études de l’historien Robert Triger (Triger, 1926) restent incontournables pour l’étude du quartier canonial et épiscopal, certaines de ses interprétations interrogent d’autant plus qu’il est parfois difficile de revenir aux sources primaires.

1. Emprise des différentes fouilles dans le centre urbanisé ancien du Mans.

1. Emprise des différentes fouilles dans le centre urbanisé ancien du Mans.

Stéphane Augry Inrap ; sources : RGE IGN, Atlas des patrimoines, Inrap.

2Peu d’éléments matériels témoignent des occupations entre l’Antiquité et le Moyen Âge. Un fossé défensif est mentionné dans des textes d’archives le long de l’enceinte antique dès le XIe siècle (Deschamps, Vaginay, 1990 ; Meunier, Monteil, 2019). Dans cette partie de la ville, il a été perçu lors d’interventions archéologiques très ponctuelles. Toutefois sa datation et son tracé restent très hypothétiques. Il a été rapidement observé en coupe au niveau des fouilles du Tunnel, quelques indices ténus sont présents au niveau de la place du Jet-d’Eau, mais il disparaît de la stratigraphie dans tout l’espace autour de la cathédrale. Il est pour l’heure impossible de déterminer s’il s’agit d’un biais de conservation ou d’une réelle absence. Une maçonnerie quadrangulaire, datée du Xe siècle par 14C, observée dans le cadre d’un sondage profond ponctuel et par conséquent déconnectée de son contexte, pourrait être correspondre à une « pile » associée à un accès de type pont dormant, desservant une poterne. Mais, pour le haut Moyen Âge, nous manquons cruellement d’éléments tangibles. La topographie est ensuite marquée par la création de couvents d’ordres mendiants, que l’on peut documenter par des données archéologiques, encore peu nombreuses, et des sources historiques. La corrélation des différentes observations permet d’envisager un vaste chantier de nivellement consécutif à l’installation des établissements religieux au début du XIIIe siècle (couvent des Jacobins vers 1217, couvent des Cordeliers vers 1215 et couvent des Filles-Dieu en 1256) et contemporain de la construction de l’imposant chœur gothique de l’église cathédrale, qui débute vers 1217 (Gautier, 2015 ; Bouttier, 2003).

Un carrefour sur l’axe structurant de la cité

3Entre le palais comtal et la cathédrale, la rue Héraud est identifiée dans les sources anciennes entre le XIe et le XIVe siècle (Meunier, 2015). Il s’agit d’un des axes principaux de la ville, contournant par le sud l’éperon qui accueille le noyau urbain primitif. La rue longe l’enceinte romaine et sert de jonction avec le réseau reliant les grands centres urbains de l’Ouest (Angers, Tours...). Les éléments dégagés au niveau de la fouille du Tunnel tendent à prouver la durabilité de cet axe viaire, utilisé depuis la deuxième moitié du Ier siècle (avec la première urbanisation) jusqu’à la guerre de Cent Ans (Pithon et al., 2015 ; Chevet, Pithon, 2015).

4La fouille de la place du Jet-d’Eau a permis de restituer le tracé de la rue Héraud sur plusieurs dizaines de mètres linéaires. Bien que son état de conservation et les conditions de la fouille aient limité les observations, il a pu être établi que l’emprise de la rue a dû être délimitée parfois à l’aide des fossés bordiers. Les matériaux mis en œuvre pour constituer la chaussée sont divers. Les phases de réfection et les traces d’ornières n’ont été observées que sporadiquement. La rue semble en partie pavée mais elle prend surtout la forme d’un chemin.

  • 1 Les grès dits de Sargé sont issus de carrières proches et constituent une ressource abondante que l (...)

5Une des surprises de la fouille a été de pouvoir localiser le point de rencontre avec un autre axe de circulation, perpendiculaire à la rue Héraud, identifié comme la ruelle Saint-Julien, mentionnée dans les archives, qui pourrait avoir fourni l’accès à une poterne dans l’enceinte romaine. Il est tentant de relier ces hypothèses à la pile maçonnée décrite plus haut (Meunier, Augry, 2019). La ruelle Saint-Julien, entièrement pavée, est en bon état de conservation [ill. 2 et 3]. Le croisement entre la grande rue Héraud et la ruelle a été observé dans le détail. La jonction des deux axes est marquée par le changement d’orientation des gros pavés de grès local1 mis en œuvre dans la chaussée. La forte déclivité de la ruelle d’ouest en est, perpendiculaire au flanc de vallon de l’Isaac, permettait l’écoulement des eaux et explique probablement l’absence de fossé ou d’égout ; elle ne devait cependant pas faciliter la circulation.

2. Restitution de l’enceinte antique, et du tracé de la rue Héraud et de la ruelle Saint-Julien, en usage jusqu’à la construction du rempart médiéval au chevet de la cathédrale.

2. Restitution de l’enceinte antique, et du tracé de la rue Héraud et de la ruelle Saint-Julien, en usage jusqu’à la construction du rempart médiéval au chevet de la cathédrale.

Stéphane Augry, Fabien Sanz Pascual, Inrap.

3. Croisement de la ruelle Saint-Julien avec la rue Héraud.

3. Croisement de la ruelle Saint-Julien avec la rue Héraud.

Fabien Sanz Pascual, Inrap.

  • 2 Le petit ruisseau Isaac est signalé comme Merderon dans les textes.

6La fouille en aire ouverte a permis de restituer les vestiges de constructions de tout un quartier, aux abords directs des deux rues. Ces données, conjuguées aux sources écrites, renvoient à un parcellaire laniéré organisé autour d’habitations à pans de bois et probablement en encorbellement, comme le suggère la présence d’un fil d’eau dans la partie centrale du pavage de la ruelle Saint-Julien. Quelques noms de notables retrouvés dans les censiers (Meunier, 2015 ; Dubois, à paraître) permettent d’envisager que les habitants étaient des clercs et des nobles profitant d’une situation géographique agréable. Les différentes portions de rues, en particulier celles dotées d’un pavage posé avec soin, témoignent d’une mise en valeur du quartier à la fois d’un point de vue pratique (accessibilité et salubrité), mais également esthétique voire ostentatoire. Les textes mentionnent également à plusieurs reprises la présence de vignes. L’analyse des restes végétaux recueillis dans des latrines corrobore cette hypothèse (Wiethold, 2020). L’établissement des couvents des ordres mendiants a contribué à assainir un paysage associé aux rejets urbains mentionnés à plusieurs reprises dans les archives2.

7Les éléments de datation restent rares et cantonnent l’ensemble du raisonnement stratigraphique à de larges fourchettes en lien avec quelques événements historiques clés. La création du quartier est probablement issue d’une volonté édilitaire dans une période de calme, propice à la conquête d’un vaste espace extra-muros, à proximité de l’enceinte romaine toujours en fonction. Le rapprochement avec le don par Philippe Auguste de la ville du Mans et de sa banlieue à la reine Bérengère (veuve de Richard Cœur de Lion) est assez séduisant. L’étude de la stratigraphie appuie cette hypothèse avec des indices d’un vaste chantier de nivellement lié à la mise en place du lotissement du quartier. L’absence de séquences clairement antérieures au XIIIe siècle pourrait correspondre à ce scénario.

8Lors de la fouille des Jardins de la cathédrale, contre toute attente, la continuité de la rue Héraud a été mise au jour. Les restitutions de Robert Triger se trouvent ainsi invalidées [ill. 4]. La fouille n’a pas atteint les niveaux antérieurs à la rue. Il n’est donc pas possible de savoir si le modèle pérenne observé au niveau des fouilles du Tunnel se reproduit. La voirie est constituée de pavés de grès et, par endroits, de dalles pouvant atteindre des dimensions importantes [ill. 5 et 6]. La voie marque un pendage relativement fort et surtout semble dessiner une patte d’oie. Une partie des grandes dalles ont été récupérées, probablement lors de la remise en défense du secteur. Des matériaux divers sont présents dans la maçonnerie de la courtine, dont des pavés de rue. Toutefois, la fouille a permis de restituer la jonction de la probable rue Héraud avec un autre axe, inconnu jusqu’à présent. Le tracé restitué permet de faire le lien direct avec les observations de la place du Jet-d’Eau malgré les parties détruites par le grand fossé défensif. En revanche, la continuité vers le nord et surtout vers la vallée de l’Isaac n’a pas été perçue par les fouilles. La « patte d’oie » est un « système de raccordement viaire convergeant vers un point de passage obligé » (Gauthiez, 2003, p. 344). La mise en œuvre des matériaux a probablement nécessité d’importants moyens humains et financiers. La forme en « Y » va probablement au-delà d’une simple rencontre de trois axes de communication. La proximité avec la chapelle axiale de la cathédrale ne peut être le fruit du hasard. On s’interroge donc sur cette « monumentalisation » qui témoigne, une fois de plus, du rang social des habitants du quartier. Ces nouvelles données renouvellent fortement les connaissances sur l’urbanisme médiéval au Mans et appellent à une relecture des archives.

4. Relevé des vestiges de la « patte d’oie » médiévale dans le prolongement de la rue Héraud.

4. Relevé des vestiges de la « patte d’oie » médiévale dans le prolongement de la rue Héraud.

Certaines parties de la voirie sont constituées de dalles très imposantes, peut-être pour marquer le lien avec une maison en rive de rue.

Fabien Sanz Pascual, Inrap.

5. Restitution du plan du Mans au XVe siècle par Robert Triger.

5. Restitution du plan du Mans au XVe siècle par Robert Triger.

La ruelle Saint-Julien n’est pas mentionnée et la rue Héraud est située à tort le long de l’enceinte médiévale.

Robert Triger.

6. Vue, depuis les toits de la cathédrale, de la fouille des jardins de la cathédrale.

6. Vue, depuis les toits de la cathédrale, de la fouille des jardins de la cathédrale.

Le paysage urbain actuel a grandement gommé la topographie naturelle très marquée et les vestiges médiévaux.

Carole Lallet, Inrap.

Une restructuration avec pérennité relative des axes

  • 3 Le nom de la tour n’a pas de rapport avec une activité métallurgique mais avec le clerc en charge d (...)

9De manière bien plus évidente, un terminus assez remarquable est placé avec la mise en défense du secteur au début de la guerre de Cent Ans. L’approche archéologique montre avec acuité les mesures radicales prises par les autorités face à la menace anglaise. Le quartier organisé autour de la ruelle Saint-Julien est entièrement rasé afin de défendre le chevet gothique qui débordait largement de l’enceinte romaine lors de sa construction en 1220. Un grand fossé défensif est creusé en avant de la courtine romaine, les terres sont rabattues contre la cathédrale. Une nouvelle ligne de fortification maçonnée est construite « en charge » : les fondations s’ancrent ainsi dans le talus crée par les terres du fossé. Le fractionnement du chantier commence par la création ex nihilo de la tour neuve, avec peut-être une équipe plus aguerrie que pour le reste du chantier. La construction apparaît solide et les aménagements intérieurs nécessitent une bonne connaissance des techniques de construction. Les courtines, qui viennent se raccrocher à la tour dans un second temps, font appel à des équipes moins formées. Les différents traits morphologiques des organes du système défensif renvoient à une situation d’urgence et à une mise en œuvre peu soignée et somme toute parfois hasardeuse. Le tracé du fossé peut être restitué en grande partie, en s’appuyant notamment sur les résultats des fouilles attenantes. Les recherches archéologiques abordent ainsi l’enceinte de ville sur une large portion en incluant la tour Saint-Michel (héritage antique) et la tour neuve (ultérieurement tour du Forgeur3) à l’angle [ill. 2]. Le creusement du fossé et la construction de la tour du Forgeur sont datés du milieu du XIVe siècle.

10La défense d’une place nécessite d’en dégager les abords afin de surveiller les déplacements et enlever toute possibilité d’avancer à couvert (Contamine, 1999, p. 215). Les destructions défensives en contexte urbain lors de la première partie du conflit semblent légion (voir en général Salamagne, 2002, p. 28, et, pour des exemples Lecroère, 2014 ; Béghin, Rapone, 2016 ; Celly, 2019). Au Mans, ce phénomène a déjà été observé lors de la fouille de l’école Chappe (Guilleux, 2006). L’évolution du système défensif au Mans s’inscrit ainsi dans un vaste mouvement de fortification avec une rénovation active des périmètres fortifiés des espaces urbanisés.

11Le fossé constitue l’élément clé du nouveau système défensif. Mais on ne peut le dissocier de la levée de terre consécutive au creusement. Dans le contexte de l’ordonnance royale de 1358, qui place les forteresses sous contrôle royal, et du traumatisme de la bataille de Poitiers, le rempart du Mans n’est qu’un exemple des grands ouvrages réalisés dans l’urgence de la première partie du conflit franco-anglais. Le rempart de Charles V fouillé dans les jardins des Tuileries à Paris (Faucherre, 1998) est, de son côté, peut-être l’archétype de ces fortifications très présentes dans le nord du royaume, en Belgique et aux Pays-Bas. L’estampe d’Étienne Martellange bien que datée de 1624 évoque de manière assez précise la nouvelle configuration du paysage urbain [ill. 7]. Le réseau de rue est entièrement arasé et le système défensif vient remplacer le quartier qui s’était probablement déployé durant un XIIIe siècle relativement paisible.

12La genèse et l’évolution de la rue Héraud représentent un des traits majeurs de l’histoire urbaine de la ville du Mans que l’archéologie préventive a permis de réinterroger, dans une approche renouvelée du réseau viaire et plus largement du tissu urbain médiéval. On devine une dynamique urbaine variable, parfois héritée de l’Antiquité et souvent en lien avec des politiques édilitaires. L’évolution de l’espace urbanisé qui se révèle n’est ni linéaire et ni uniforme ou répondant à un schéma préétabli. La cité du Mans présente ainsi certaines caractéristiques qui lui sont propres. Au XIVe siècle, la communauté urbaine s’ampute non pas d’un faubourg secondaire, mais bien d’une partie d’un quartier de la ville où réside une population privilégiée. Ailleurs, ce sont souvent des faubourgs qui sont sacrifiés, car trop éloignés du centre. Enfin, que ce soit dans la genèse du quartier ou bien dans sa destruction, le rôle du chapitre cathédral s’avère déterminant. Ces découvertes appellent à un réexamen plus global de la topographie médiévale de la ville. À titre d’exemple, les fouilles du XIXe siècle ont mis au jour un escalier maçonné interprété à l’époque comme un escalier gaulois : la similitude avec la chaussée des jardins de la cathédrale est aujourd’hui frappante.

7. La « veue de l’église de Saint Jullien au Mans » en 1624 par Étienne Martellange figure, à l’angle du rempart médiéval, la tour du Forgeur construite au XIVe siècle.

7. La « veue de l’église de Saint Jullien au Mans » en 1624 par Étienne Martellange figure, à l’angle du rempart médiéval, la tour du Forgeur construite au XIVe siècle.

BnF, RESERVE UB-9-BOITE FT 4.

13Des comparaisons s’imposent également avec la trame intra-muros, structurée par les chanoines, qui semble très stable (Meunier, 2018). Les opérations archéologiques au sein du castrum sont plus rares, mais restent déterminantes dans la compréhension de la genèse et des évolutions de l’espace urbanisé. Les modalités d’organisation du pavage des rues et de l’organisation urbaine sont probablement déterminées par des enjeux économiques. L’exemple du Mans démontre que ce n’est pas le seul facteur, des comparaisons avec d’autres villes s’imposent également mais les opportunités restent rares (Béghin, 2018).

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Bibliographie

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Notes

1 Les grès dits de Sargé sont issus de carrières proches et constituent une ressource abondante que l’on retrouve dans de nombreux édifices de l’époque médiévale.

2 Le petit ruisseau Isaac est signalé comme Merderon dans les textes.

3 Le nom de la tour n’a pas de rapport avec une activité métallurgique mais avec le clerc en charge de la trésorerie de la fabrique, institution liée au chapitre cathédral.

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Table des illustrations

Titre 1. Emprise des différentes fouilles dans le centre urbanisé ancien du Mans.
Crédits Stéphane Augry Inrap ; sources : RGE IGN, Atlas des patrimoines, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10311/img-1.png
Fichier image/png, 992k
Titre 2. Restitution de l’enceinte antique, et du tracé de la rue Héraud et de la ruelle Saint-Julien, en usage jusqu’à la construction du rempart médiéval au chevet de la cathédrale.
Crédits Stéphane Augry, Fabien Sanz Pascual, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10311/img-2.png
Fichier image/png, 296k
Titre 3. Croisement de la ruelle Saint-Julien avec la rue Héraud.
Crédits Fabien Sanz Pascual, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10311/img-3.png
Fichier image/png, 343k
Titre 4. Relevé des vestiges de la « patte d’oie » médiévale dans le prolongement de la rue Héraud.
Légende Certaines parties de la voirie sont constituées de dalles très imposantes, peut-être pour marquer le lien avec une maison en rive de rue.
Crédits Fabien Sanz Pascual, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10311/img-4.png
Fichier image/png, 158k
Titre 5. Restitution du plan du Mans au XVe siècle par Robert Triger.
Légende La ruelle Saint-Julien n’est pas mentionnée et la rue Héraud est située à tort le long de l’enceinte médiévale.
Crédits Robert Triger.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10311/img-5.jpg
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Titre 6. Vue, depuis les toits de la cathédrale, de la fouille des jardins de la cathédrale.
Légende Le paysage urbain actuel a grandement gommé la topographie naturelle très marquée et les vestiges médiévaux.
Crédits Carole Lallet, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10311/img-6.jpg
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Titre 7. La « veue de l’église de Saint Jullien au Mans » en 1624 par Étienne Martellange figure, à l’angle du rempart médiéval, la tour du Forgeur construite au XIVe siècle.
Crédits BnF, RESERVE UB-9-BOITE FT 4.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10311/img-7.jpg
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Pour citer cet article

Référence papier

Stéphane Augry, « Rencontre des voies aux abords de la cathédrale du Mans. Un quartier aisé loti par un pouvoir élitaire »Archéopages, 48 | 2021, 72-77.

Référence électronique

Stéphane Augry, « Rencontre des voies aux abords de la cathédrale du Mans. Un quartier aisé loti par un pouvoir élitaire »Archéopages [En ligne], 48 | 2021, mis en ligne le 28 mars 2023, consulté le 19 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/10311 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/archeopages.10311

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Auteur

Stéphane Augry

Inrap, UMR 6566 « CReAAH »

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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