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Dossier

Entre Anjou et Poitou, la Casse, à Louzy et Sainte-Verge. Un établissement pérenne de l’Antiquité au Moyen Âge

Between Anjou and Poitou, la Casse, in Louzy and Sainte-Verge. A perennial settlement from antiquity to the Middle Ages
Entre Anjou y Poitou, la Casse, en Louzy y Sainte-Verge. Un establecimiento perenne desde la Antigüedad hasta la Edad Media
Annie Bolle et Bernard Farago
p. 64-71

Résumés

Un important domaine s’installe dans le courant du Ve siècle sur les vestiges partiellement arasés d’une villa antique. Des chemins l’entourent sur deux côtés, au carrefour desquels se situe l’entrée principale, marquée par un porche. Le bâtiment principal de l’exploitation est vaste et perdure jusqu’à la fin du XIe siècle avec quelques modifications architecturales, dont l’ajout d’une cheminée. Plusieurs bâtiments lui sont associés dont un balnéaire antique dont la fonction et le plan sont modifiés. Durant le haut Moyen Âge, la présence de forges et de bas fourneaux indiquent un travail de métallurgie du fer. À partir du VIIIe siècle, des silos sont installés auprès d’un chemin, ainsi qu’un petit cimetière. D’autres constructions apparaissent aux Xe-XIe siècles de l’autre côté du chemin, marquant l’émergence d’un hameau qui ne perdure toutefois pas. L’abandon de cet habitat se situe dès la fin du XIe siècle ou au début du XIIe siècle. Seul un chemin reste en fonction et constitue la limite communale entre Louzy et Sainte-Verge.

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Texte intégral

  • 1 Fouille menée sur 3 ha, sous la responsabilité de Annie Bolle, Inrap.

1À 4 km au nord de la ville de Thouars [ill. 1], important centre économique et politique durant tout le Moyen Âge (Coutant, Bourgeois, 2000), la fouille1 du site de la Casse, en limite des communes de Louzy et de Sainte-Verge (Deux-Sèvres), a permis d’observer une grande partie des occupations successives, même si ces dernières se prolongent hors emprise (Bolle, 2018). Le site est implanté dans une plaine calcaire, tournée vers le bassin de la Loire, au cœur d’un terroir réputé au Moyen Âge pour sa production céréalière et viticole. La production de fer, attestée ici et aux alentours, est rendue possible par la présence de limonite et de forêts. La proximité du ruisseau de la Fontaine chaude, affluent du Thouet, participe à l’attractivité du lieu. L’analyse géomorphologique indique un déplacement du cours d’eau durant la période historique. Ce dernier, actuellement distant d’une cinquantaine de mètres, pouvait ainsi border le site antique au plus près. Les faciès tourbeux les plus profonds semblent se mettre en place à la fin de l’Antiquité et la période médiévale est marquée par un milieu très humide, marécageux.

1. Localisation de Sainte-Verge et Louzy.

1. Localisation de Sainte-Verge et Louzy.

Les deux communes se situent près de la limite nord du diocèse de Poitiers

Blandine Larmignat, Inrap.

La villa antique

2La fouille a permis d’étudier des occupations anciennes (Néolithique, âge du Bronze et âge du Fer). Aucune occupation n’est attestée entre le premier âge du Fer et l’Antiquité, mais la proximité d’un site gaulois (La Tène c et d) suggère une continuité d’occupation que l’emprise des décapages ne permet pas d’appréhender.

3Vers la fin du Ier siècle, une villa est construite. Elle comprend plusieurs bâtiments, dont un balnéaire, adossé à un long mur de clôture, tout comme une grange (ou une étable) localisée à l’opposé du site, près du bâtiment résidentiel. Celui-ci n’est qu’entr’aperçu en limite orientale de la fouille. Un enclos fossoyé quadrangulaire semble l’entourer. Dans l’axe du bâtiment, deux fossés, observés sur 170 m de long, marquent l’emplacement d’un chemin le desservant, tout en permettant le drainage. Cette villa est abandonnée, au moins en partie, dans le courant du IIe siècle ; des niveaux de démolition témoignent de cet épisode. Le bâtiment résidentiel perdure et n’est détruit qu’au IVe siècle. Le balnéaire reste en élévation. Il sera partiellement réutilisé dans le courant des Ve-VIe siècles, sa fonction thermale est alors abandonnée.

La construction des chemins

4Deux chemins traversent la villa arasée, se rejoignant en patte d’oie. Ils constituent les nouveaux éléments structurants de l’espace dès la fin du IVe ou le Ve siècle. L’orientation des chemins diffère assez peu de la trame antique, mais bouleverse totalement l’organisation en traversant la villa. Les fossés sont remblayés et le bâtiment résidentiel détruit.

5L’un des chemins (chemin 1) demeure en service jusqu’à nos jours, avec toutefois quelques modifications de son tracé. D’orientation NE-SO, il constitue la limite communale entre Sainte-Verge et Louzy [ill. 2]. Il a été observé sur 210 m de long. Il est installé sur un remblai de préparation et bordé à l’ouest par un muret. La largeur de la chaussée ne semble pas très régulière ; elle est d’un minimum de 3,50 m. Des cailloutis de calcaire, de quartz et parfois des fragments de tuiles constituent des rechapages ponctuellement observés. Dans un second état, la bande de roulement, large d’environ 6 m, passe sur le muret arasé.

2. Plan de l’occupation de l’Antiquité tardive et du Moyen Âge.

2. Plan de l’occupation de l’Antiquité tardive et du Moyen Âge.

Blandine Larmignat, Inrap.

6Le second chemin (chemin 2), perpendiculaire, vient se raccorder sur le premier qui, dans son état initial, marque une courbe à leur rencontre. Cela suggère une contemporanéité de leur création que ne contredisent ni la stratigraphie, ni le rare mobilier piégé sous leur chaussée [ill. 3].

7Des ornières marquent le passage de véhicules. Les chemins sont élargis et, après leur convergence, le tracé s’incurve encore un peu plus vers le nord-est. Au-delà, la voie a été observée sur 10 m de large, son tracé fluctue au cours du temps. Elle recouvre ainsi l’arase d’un bâtiment (BAT.N) dont l’abandon se situe dans le courant ou à la fin du IXe siècle [ill. 4].

3. Chemin 2, large de 4 m.

3. Chemin 2, large de 4 m.

Il possède, dans son premier état, deux fossés bordiers. Ils sont ensuite comblés, tandis qu’un muret se superpose au fossé méridional. La chaussée est alors considérablement élargie vers le nord.

Inrap.

4. Chemins recouvrant les structures arasées de la villa du Haut-Empire.

4. Chemins recouvrant les structures arasées de la villa du Haut-Empire.

Un trou de poteau au calage bien marqué appartenant à un bâtiment est visible à droite du cliché.

Inrap.

L’établissement d’un nouveau domaine

8À l’ouest du chemin 1, un domaine est installé au Ve siècle avec pour limite nord le chemin 2. Il s’ouvre sur le chemin 1, près du carrefour, par un porche (BAT.L et M). Les murets qui bordent les chemins lui sont possiblement raccordés, mais ils sont ici trop arasés pour le vérifier [ill. 5].

5. Porche (BAT. L et M) relié par un niveau de circulation au chemin 1.

5. Porche (BAT. L et M) relié par un niveau de circulation au chemin 1.

Le chemin apparaît au second plan.

Inrap.

9Deux bâtiments maçonnés (BAT.B et C) constituent le cœur du domaine. Ils prennent place au sein d’un enclos palissadé, dont l’accès se situe face au porche, à une vingtaine de mètres de distance. Au nord, le bâtiment b prend appui contre le balnéaire du Haut-Empire (BAT.A) toujours en élévation, mais dont la fonction est modifiée. Il est composé de salles séparées par un couloir central dont le sol de dalles calcaires est installé sur un remblai qui a livré de la céramique du IVe siècle. Les niveaux d’abandon comportent de nombreux fragments de tegulae pouvant provenir de la couverture, associés à de la céramique du haut Moyen Âge.

10Un grand bâtiment de plus de 300 m2 (BAT.C) se situe à une cinquantaine de mètres du porche. Exceptionnel par ses dimensions (27,50 m x 19 m), il est constitué de trois pièces en enfilade et de deux galeries larges de 4 m [ill. 6]. Édifié aux Ve-VIe siècles, il perdure jusqu’à la fin du XIe siècle, avec des modifications architecturales et peut-être fonctionnelles qui restent difficiles à dater. La construction est soignée, faite de moellons taillés, disposés en assises régulières et liés au mortier. Sous les couches de destruction, les niveaux de sol et de circulation sont peu marqués et n’ont livré que peu de mobilier. Les galeries ont subi des remaniements, leurs maçonneries comprennent des matériaux très variés (calcaire tendre ou coquillé, granite, grès…). Des foyers ont été observés dans les trois pièces du noyau central : simples plaques foyères, ou foyer aménagé et adossé au mur pignon sud-est. Aucune pièce de la galerie nord ne comporte de foyers, contrairement à la galerie sud, où les pièces en disposent toutes : plaque foyère, âtre adossé à un mur et cheminée d’angle. Des silos ont été creusés dans le sol de plusieurs pièces, notamment dans la galerie nord où l’on dénombre une quantité importante de meules. Leur présence, associée à des fours situés à l’extérieur du bâtiment, suggère l’existence d’un fournil.

6. Bâtiment C construit sur les fossés comblés à la fin du IVe siècle.

6. Bâtiment C construit sur les fossés comblés à la fin du IVe siècle.

Ses niveaux de fondation ont livré du mobilier (verre et céramique) attribué aux Ve-VIe siècles. Son occupation perdure jusqu’au XIe siècle.

Inrap.

11Au sud de ce grand bâtiment, une vaste cour est fermée par un mur situé à 70 m. Celui-ci est bordé, à l’extérieur de la cour, par douze tombes alignées, datées du VIIe siècle. Les sépultures s’échelonnent sur une trentaine de mètres de long, sur une étroite bande de terrain en bordure du mur. Un enclos ou bâtiment (BAT.F), constitué de murs de pierres sèches, ferme la cour à l’ouest.

12Le mur sud, le long duquel sont alignées les sépultures, marque, près du chemin 1, un changement d’orientation qui indique la présence d’un accès. Cet espace comprend une zone vide de structures, délimitée à l’ouest par des alignements de trous de poteau, témoins vraisemblables d’une clôture, près de laquelle a été creusé un puits. Il est tentant d’interpréter cet espace vide de structures comme un champ. À partir des VIIIe et IXe siècles, des silos sont groupés à l’ouest de cet espace, près du chemin 1. Une seconde zone de silos, datés des IXe-Xe siècles, est observée 50 m plus au nord, toujours en bordure du chemin 1.

Une tombe remarquable

13Contrairement aux autres tombes, qui occupent une position plutôt périphérique, une sépulture est installée, dans la deuxième moitié du VIIe siècle ou la première moitié du VIIIe siècle, au cœur de l’espace habité. Elle est située au pied de la façade orientale de l’imposante bâtisse qui constitue le noyau de l’établissement (BAT.C), dans l’axe d’une porte peut-être déjà bouchée.

14Cette tombe, celle d’un jeune homme, se présente sous la forme d’une vaste fosse (2 m de long, 1 m de large et 0,40 m de profondeur) au tracé régulier. La sépulture a manifestement été pillée, ce qui a bouleversé les blocs constituant le coffre, parmi lesquels on note un fragment de chapiteau ou de tailloir décoré en remploi. Quatre fragments de fût d’une colonnette incomplète d’environ un mètre de haut y ont également été rejetés, mais ne semblent pas avoir fait partie du coffre. La colonnette porte dans sa partie haute une moulure festonnée ; le décor comporte un motif d’entrelacs à un brin ou ruban et un décor avec des demi-cercles emboîtés. Possible élément de l’architecture décorative du grand bâtiment résidentiel, elle pourrait avoir servi de marqueur funéraire. Cette colonnette, déjà remarquable par son décor, est criblée de perforations et d’incisions qui évoquent des pratiques de dévotion visant à obtenir la protection d’un saint [ill. 7].

7. Éléments sculptés de la sépulture installée près du grand bâtiment C.

7. Éléments sculptés de la sépulture installée près du grand bâtiment C.

Bernard Farago, Inrap.

Un site de forgerons

15Près du chemin 1, des structures et déchets attestent de deux étapes de la chaîne opératoire de fabrication du fer : la réduction et la forge. Deux bas fourneaux à scorie piégée se situent à l’ouest du chemin 1, de part et d’autre du mur de clôture, à proximité des sépultures. Il reste difficile de les dater, les scories de fond de four n’ont livré aucun charbon susceptible de permettre une datation radiométrique. On peut les supposer contemporaines d’autres structures associées à la métallurgie, mais installées de l’autre côté des chemins 1 et 2 et d’une typologie différente.

16La première de ces forges se situe près de la croisée des chemins, au nord du chemin 2. Elle a livré, comme les foyers et sols associés, de la céramique datée de l’Antiquité tardive. Un fourneau muni d’un système d’évacuation des scories lui est associé. Une autre forge, installée à l’est du chemin 1, a livré de la céramique des VIe-VIIe siècles. Elle est associée à une série de fosses de combustion de forme allongée (en moyenne 1,40 m, pour une largeur de 0,25 à 0,50 m) dont les comblements charbonneux comportent des déchets sidérurgiques (minerai grillé, battitures, culots de scories). À proximité, un bâtiment maçonné (BAT.O) pourrait leur être associé. Un foyer lui est adossé à l’est, peut-être sous un appentis, avec au moins une structure de combustion (séchoir ?). Le mobilier est attribuable à l’Antiquité tardive et aux vie-VIIIe siècles [ill. 8].

8. Pinces à feu provenant du comblement des IVe-Ve siècles d’une structure excavée d’environ 3,40 m de côté, comportant un accès (atelier ou cellier ?).

8. Pinces à feu provenant du comblement des IVe-Ve siècles d’une structure excavée d’environ 3,40 m de côté, comportant un accès (atelier ou cellier ?).

Mathieu Linlaud.

De nouveaux bâtiments en bord de route

17La permanence du domaine de la Casse jusqu’au Moyen Âge est liée à un établissement rural dynamique, auprès duquel vont progressivement s’ajouter des maisons et leurs annexes. Les bâtiments se groupent aux abords du chemin 1 et évoquent un village à un carrefour, mais notre vision de l’organisation spatiale est trop restreinte pour qualifier ce hameau.

18Le bâtiment N, situé au nord de la croisée des chemins, est daté des VIIIe-IXe siècles. Dès la fin du IXe siècle, il est arasé et partiellement recouvert par la chaussée élargie.

19Situé en limite nord du décapage, le bâtiment d vient compléter, aux Xe-XIe siècles, les bâtiments a et b. Il empiète sur le tracé du chemin 2, désaffecté ou déplacé. La construction, d’environ 30 m2, est excavée d’une cinquantaine de centimètres. Aucun foyer n’est identifié. Les murs, assez peu réguliers, sont construits sur l’extérieur de la paroi excavée, à l’exception du mur de refend interne. Ils intègrent des poteaux de bois, notamment aux angles. Sur le mur sud, un seuil relie le bâtiment à une cour, dans laquelle ont été creusés des fosses et des silos.

20Les autres occupations se situent à l’est du chemin 1. Isolé au sud, le bâtiment I, de plan approximativement carré, associe des murs sur solins de pierre et sur poteaux plantés. La présence de pierres taillées en tuffeau portant des traces de chauffe suggère l’existence d’une cheminée, non repérée au sol. Le mobilier céramique est assez homogène, compris dans une fourchette large des IXe-XIe siècles, que l’on peut resserrer sur le Xe siècle au regard du mobilier métallique et notamment d’un élément de serrure de coffre, bien calé chronologiquement. Le mobilier correspond à celui d’une maison, abandonnée au XIe siècle.

21Les bâtiments h et k se situent en limite orientale de l’emprise, à une vingtaine de mètres de la voie. Ils se superposent, au Xe siècle, à une occupation longue de quatre siècles (VIe-IXe siècles), caractérisée par de nombreuses structures en creux, dont un puits, mais dont l’organisation reste difficile à percevoir. Le bâtiment k, d’une superficie d’environ 70 m2, présente des solins en pierre. Les nombreux blocs de calcaire retrouvés dans le niveau de destruction suggèrent qu’au moins une partie des murs pouvait avoir une élévation en pierre. Le bâtiment H, daté des Xe-XIe siècles, possède une superficie de 30 m2 ; il est excavé sur 2 m de profondeur. Des aménagements (ressaut du décaissement, trous de poteau) témoignent de l’existence d’un plancher laissant une hauteur d’environ 1,20 m au-dessus d’une cave qui occupe quasiment toute la surface du bâtiment. L’accès à cette cave s’effectue depuis l’extérieur de la maison, par un étroit couloir long de 6 m couvert de grandes dalles calcaires. Depuis cette cave, on accède à un petit souterrain. De très nombreuses fosses, des silos et des structures de combustion entourent le bâtiment H, avec une concentration particulière vers l’entrée du couloir permettant d’accéder à la cave. Leur comblement comporte de la céramique des Xe-XIe siècles. Une vaste carrière médiévale recoupe cet ensemble au sud.

22Le site de la Casse est déserté à la fin du XIe ou au début du XIIe siècle, peut-être au profit des villages de Louzy et de Sainte-Verge, dont les églises sont mentionnées au XIe siècle. Sur la carte de Cassini, seul le chemin 1 est mentionné sous l’appellation de « chemin de Sainte-Verge à Magé ». Le chemin 2 semble désaffecté en même temps que l’habitat ; la croisée des chemins disparaîtrait donc en même temps que l’habitat qui s’y était installé. Le chemin 1 perdure jusqu’en 2012, date des travaux de réaménagement routier. Des carrières marquent une dernière fréquentation du site aux XIVe-XVe siècles. Mais surtout, la construction au XVIIIe siècle de la route de Bordeaux à Rouen (actuelle rd 938) déclasse notre chemin en simple voirie rurale, marquant toutefois toujours la limite communale entre Louzy et Sainte-Verge. Un nouveau croisement se met en place, aujourd’hui remplacé par un rond-point qui relie les déviations de Thouars et de Brion-près-Thouet, dont l’aménagement est à l’origine de la prescription archéologique. Toujours en position de carrefour, le site de la Casse est aujourd’hui une zone d’activités.

23Avec son grand bâtiment maçonné précédé d’un porche, l’habitat rural de la Casse reste exceptionnel dans le répertoire des sites du haut Moyen Âge de l’ancienne région Poitou-Charentes. Il est comparable aux habitats élitaires de Pouthumé (Vienne) fondé au VIIe siècle (Cornec et al., 2010), de Nancras (Charente-Maritime, IXe siècle ; Nibodeau, 2007) ou bien encore, dans la région voisine, au site des Murailles, à Distré (Maine-et-Loire) qui a livré une série de bâtiments, dont il manque certainement le bâtiment principal (Valais, 2012). L’ampleur du bâtiment qui constitue le cœur du domaine conduit à s’interroger sur le statut de ses occupants successifs. Sa position, aux marges de l’Anjou et du Poitou, l’intègre dans une zone d’échanges.

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Bibliographie

Bolle A. (dir.), 2018, Deux-Sèvres, Louzy et Sainte-Verge, la Casse, rapport d’opération, Inrap-SRA Nouvelle-Aquitaine, 3 vol. , 693 p. https://dolia.inrap.fr/flora/ark :/64298/0153530.

Cornec T., Farago B. , Brisach B., Gil V., 2010, «  L’habitat et les cimetières du haut Moyen Âge de Pouthumé à Chatellerault  », in Bourgeois L. (dir.), Wisigoths et Francs autour de la bataille de Vouillé (507), Recherches récentes sur le haut Moyen Âge dans le Centre-Ouest de la France, Actes des XXVIIIes journées internationales d’archéologie mérovingienne, Vouillé et Poitiers, 28-30 septembre 2007, Saint-Germain-en-Laye, t. XXII des Mémoires publiés par l’Association française d’Archéologie mérovingienne, p. 97-111.

Coutant R., Bourgeois L., 2000, « Thouars Deux-Sèvres », in Bourgeois L. (dir.), Les petites villes du haut-Poitou de l’Antiquité au Moyen Âge : formes et monuments, Chauvigny, Association des publications chauvinoises, mémoires XVII, vol. 1, p. 107-135.

Nibodeau J.-P., 2007, Nancras « la Coudrée » (Charente-Maritime), rapport d’opération, Inrap-SRA Nouvelle-Aquitaine, vol. 1, 236 p. https://dolia.inrap.fr/flora/ark :/64298/0113058.

Valais A., 2012, Distré « les Murailles », in Valais A. (dir.), L’habitat rural au Moyen Âge dans le Nord-Ouest de la France, Rennes, pur, t. 2, p. 119-140.

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Notes

1 Fouille menée sur 3 ha, sous la responsabilité de Annie Bolle, Inrap.

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Table des illustrations

Titre 1. Localisation de Sainte-Verge et Louzy.
Légende Les deux communes se situent près de la limite nord du diocèse de Poitiers
Crédits Blandine Larmignat, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10220/img-1.png
Fichier image/png, 255k
Titre 2. Plan de l’occupation de l’Antiquité tardive et du Moyen Âge.
Crédits Blandine Larmignat, Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10220/img-2.png
Fichier image/png, 325k
Titre 3. Chemin 2, large de 4 m.
Légende Il possède, dans son premier état, deux fossés bordiers. Ils sont ensuite comblés, tandis qu’un muret se superpose au fossé méridional. La chaussée est alors considérablement élargie vers le nord.
Crédits Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10220/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 512k
Titre 4. Chemins recouvrant les structures arasées de la villa du Haut-Empire.
Légende Un trou de poteau au calage bien marqué appartenant à un bâtiment est visible à droite du cliché.
Crédits Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10220/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 432k
Titre 5. Porche (BAT. L et M) relié par un niveau de circulation au chemin 1.
Légende Le chemin apparaît au second plan.
Crédits Inrap.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10220/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 412k
Titre 6. Bâtiment C construit sur les fossés comblés à la fin du IVe siècle.
Légende Ses niveaux de fondation ont livré du mobilier (verre et céramique) attribué aux Ve-VIe siècles. Son occupation perdure jusqu’au XIe siècle.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10220/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 720k
Titre 7. Éléments sculptés de la sépulture installée près du grand bâtiment C.
Crédits Bernard Farago, Inrap.
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Fichier image/jpeg, 704k
Titre 8. Pinces à feu provenant du comblement des IVe-Ve siècles d’une structure excavée d’environ 3,40 m de côté, comportant un accès (atelier ou cellier ?).
Crédits Mathieu Linlaud.
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10220/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 76k
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Pour citer cet article

Référence papier

Annie Bolle et Bernard Farago, « Entre Anjou et Poitou, la Casse, à Louzy et Sainte-Verge. Un établissement pérenne de l’Antiquité au Moyen Âge »Archéopages, 48 | 2021, 64-71.

Référence électronique

Annie Bolle et Bernard Farago, « Entre Anjou et Poitou, la Casse, à Louzy et Sainte-Verge. Un établissement pérenne de l’Antiquité au Moyen Âge »Archéopages [En ligne], 48 | 2021, mis en ligne le 14 avril 2023, consulté le 17 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/10220 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/archeopages.10220

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Auteurs

Annie Bolle

Inrap, UMR 7302 «CESCM »

Bernard Farago

Inrap

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Droits d’auteur

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