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Dossier

Implantation d’habitat aux carrefours routiers et fluviaux durant l’Antiquité. Les sites de la moyenne vallée de l’Oise

Habitat settlement at road and river crossroads during Antiquity. Sites in the middle Oise Valley
Asentamiento de hábitat en las encrucijadas viales y fluviales durante la Antigüedad. Los sitios del valle medio del río Oise
Denis Maréchal
p. 28-37

Résumés

À travers différents exemples de sites situés au croisement entre la rivière, ou l’un de ses chenaux, et une voie ou entre deux chemins, il est possible d’établir plusieurs constats qui puisent dans le schéma d’occupation d’une portion de vallée et dans le tissu hiérarchique et social.

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Entrées d’index

Mots-clés :

chenal, chemin, gué

Index géographique :

Hauts-de-France, Oise

Index chronologique :

Antiquité, Haut-Empire romain
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Texte intégral

1La moyenne vallée de l’Oise se situe au nord-est du Bassin parisien, à 60 km de Paris. L’Oise actuelle dessine de larges méandres au sein d’une plaine alluviale dont la largeur varie de 0,8 à 4,3 km. L’ancien système en tresse perdure sous la forme de multiples chenaux datés du Tardiglaciaire. Des buttes sableuses parsèment ces terrains liés à des montilles ou d’anciens cônes sédimentaires aux débouchés des cours d’eau.

2Les recherches locales sur les voies de communication antiques se sont développées durant les années 1970 mais en délaissant le principal axe fluvial : l’Oise (Lambert, 1970-1977 ; Roblin, 1978, p. 43-77 ; Rigault, 2016). Depuis, des travaux archéologiques et historiques permettent de compléter ces informations, en particulier sur les principaux gués (Caux, 1972 et 1973 ; Bostyn et al., 1999 ; Dumont et al., 2002). Plus récemment, un travail a porté sur les chemins de la moyenne vallée de l’Oise, en considérant qu’ils s’échelonnaient selon les cotes d’inondations (crues annuelles, décennales et séculaires) comme cela a déjà été démontré (Robert, 2006 ; Maréchal, 2009b). Une étude sur les sites « routiers » des Hauts-de-France a par ailleurs déjà abordé le thème de la voirie, mais sans aborder la notion de carrefour (Quérel, 2008 ; Maréchal, 2008). Un programme de surveillance et d’étude des sablières a porté essentiellement sur le secteur compris entre Choisy-au-Bac/Compiègne au nord-est, et Pont-Sainte-Maxence au sud-ouest, soit sur 26 km de long [ill. 1]. Dans la plaine alluviale, près de 520 ha ont été sondés ou fouillés, dont près de 265 ha intégralement décapés ; les 255 ha restants étant sondés entre 10 et 17 % (Malrain, Maréchal, 2012 ; Malrain et al., 2018, p. 394-395). En outre, d’autres interventions préventives ont porté sur d’importants projets d’aménagements (tgv Nord, zac…) concernant les plateaux et leurs rebords sur plus de 168 ha supplémentaires sondés entre 10 et 15 % (Malrain et al., 2018, p. 395). Malgré des décapages parfois étendus sur plusieurs hectares, certains sites ont été fouillés partiellement et restent donc incomplets. À cet état de fait s’ajoutent d’autres contingences qui rendent probable que certains chemins nous échappent. Le réseau viaire actuel reprend parfois des axes antiques, et nous n’avons pas accès à ces espaces (Maréchal, 2009b, p. 7). Des cheminements, très discrets, se limitent fréquemment à un unique fossé ou parfois à un simple dénivelé, ce qui rend complexe leur perception. Enfin, certaines formes de délimitation de voies ne laissent pas de traces profondes, en particulier des rideaux d’arbres ou des haies (Chouquer, Favory, 1992, p. 24 et 48 ; Chouquer, Favory, 2001).

1. Carte de localisation des sites gallo-romains dans la moyenne vallée de l’Oise.

1. Carte de localisation des sites gallo-romains dans la moyenne vallée de l’Oise.

Plus d’une trentaine de sites ont été fouillés entre 1988 et 2019.

Denis Maréchal, Inrap

3C’est donc la synthèse de ces études diverses qui permet de préciser les points de croisements entre axes routiers et/ou fluviaux et leur lien avec les implantations d’habitat.

Quelques exemples de sites de carrefour

  • 1 Les fenêtres réalisées totalisent près de 17 % de l’espace interne.

4Le site des Longues Raies à Verberie a été perçu lors d’un diagnostic (Maréchal et al., 2008, p. 56-63). Les tranchées et la fenêtre complémentaire interne ont permis une bonne appréhension de cet établissement situé sur le plateau1. L’enclos principal dessine un trapèze dont les petits côtés mesurent 36 et 40 m et dont la longueur est de 46 m [ill. 2]. La surface délimitée est donc de 1 750 m2. À 10 m de l’angle nord-ouest, une interruption du fossé sur une largeur de 3,5 m a été mise en évidence. La fouille de la plus grande fosse livre un mobilier du Ier siècle. Un des intérêts de ce site porte sur le fait qu’il est bordé par deux chemins antiques qui se croisent au niveau de l’angle sud-ouest de l’installation. Si l’axe nord-sud est peu marqué à cet endroit, son prolongement a cependant pu être clairement perçu dans d’autres sondages. L’établissement semble en revanche relié au fossé orienté NO-SE qui est l’un des quatre côtés de l’enclos. Un petit fossé le double d’ailleurs à l’intérieur. Il faut noter que la matérialisation du réseau viaire se limite à un seul fossé bordier, phénomène déjà noté à La Tène finale (Malrain et al., 1996).

2. Le site des Longues Raies à Verberie : un petit établissement ou une annexe bordée de deux désertes, détecté lors d’un diagnostic en 2008.

2. Le site des Longues Raies à Verberie : un petit établissement ou une annexe bordée de deux désertes, détecté lors d’un diagnostic en 2008.

La délimitation des chemins se limite à un seul fossé bordier.

Denis Maréchal, Inrap

5Si l’interprétation reste délicate en l’absence de fouille, l’hypothèse d’un petit établissement occupé sur une courte période peut être avancée grâce aux progrès récents dans la mise en évidence de ces « petits  » établissements (Maréchal et al., 2019, fig. 9 et p. 167).

  • 2 Plusieurs indices accréditent un faible statut (cf. ill. 8) : date de création, durée d’occupation, (...)

6Dans la plaine alluviale, aux Quinze Mines dans la commune de Rivecourt, une fouille étendue à 2,4 ha a confirmé la présence d’un habitat détecté durant le diagnostic (Joseph, 2002). Localisé sur une butte sableuse longue de 650 m et large de 150 m, le site est bordé de chenaux de l’Oise (qui est distante de 400 m). Durant le dernier tiers du Ier ou le début du IIe siècle, deux fossés parallèles, longs de 145 m, délimitent une aire de circulation dont la largeur varie de 5 à 7,25 m [ill. 3]. À l’est, le tracé tourne légèrement de 10° vers le nord-est. Ces fossés sont interrompus dans ce même secteur. Leur fouille a permis d’observer que l’on a recreusé leur extrémité durant la première moitié du IIe siècle (Maréchal, 2008, p. 99-100). Un fossé perpendiculaire pourrait matérialiser un chemin. Les recreusements du haut Moyen Âge ont sans doute oblitéré les états plus anciens. Une concentration de douze structures (dont deux vides sanitaires, un puits et un puisard) se développe le long du fossé nord sur 240 m2. De l’autre côté du chemin, il existe une citerne et une fosse atelier. La ferme, qui semble donc « ouverte », et dont la durée d’occupation ne paraît pas dépasser 75 ans (fin milieu IIe siècle) aurait été construite le long d’un seul axe. Toutefois, les deux grandes coupes NO-SE, situées en limite d’emprise sur les longs côtés de l’emprise, ont mis en évidence une petite éminence haute au maximum de 15/20 cm – sur une largeur de 3 ou 4 m – qui traverse le gisement selon une orientation NE-SO. En reliant les deux faits (l’éminence et la concentration de structures), on peut restituer un tracé qui borde exactement la limite est de l’habitat. Ce « troisième » chemin quasiment invisible n’a pas pu être daté. L’emplacement de cet habitat modeste2 serait, comme pour Verberie précédemment, juste au croisement de deux chemins.

3. Le site des Quinze Mines à Rivecourt.

3. Le site des Quinze Mines à Rivecourt.

L’établissement « ouvert » se place au croisement de deux modestes chemins dont l’un juste perçu par un micro-relief bombé. Un troisième axe existe sans doute plus au sud-est. Le franchissement des chenaux se situe hors emprise.

Denis Maréchal, Inrap

  • 3 Classification reprise dans le tableau de cet article : 1 - grande villa, 2 - petite villa/grande f (...)

7Aux Gros Grès IV, à Longueil-Sainte-Marie, le décapage exhaustif sur 9 ha a livré un ensemble remarquable. Positionné sur une butte sableuse correspondant à une montille de l’Oise, l’enclos trapézoïdal de 5 000 m2 s’inscrit dans la moyenne des fermes locales (Maréchal, 2005, p. 180 ; Id., 2009a, p. 208). Cet établissement se distingue surtout par ses diverses ouvertures [ill. 4]. Au sud, le long des berges de l’Oise, l’espace n’est pas fermé sur la moitié orientale de l’enclos. En partant de l’ouest vers l’est, on note d’abord un petit couloir large de 5 m, défini par deux petits fossés (qui sont nettement décalés de l’enclos), daté de la première moitié du Ier siècle. Plus à l’est, il existe une longue plage de 30 m puis une seconde de 14 m séparée par un fossé. Ces aménagements évoquent un débarcadère et un passage à gué. Une probable extrémité de gaffe fait partie du mobilier métallique recensé. À l’opposé de cette zone (au nord), on note la présence de deux corridors délimités par des fossés dont la largeur varie de 3,8 à 8 m. Sur les trois segments, celui au centre n’a pu être daté alors que les deux autres sont datés de la seconde moitié du Ier siècle (Maréchal, 2008, p. 98-99). On peut donc tracer deux chemins globalement orientés nord-sud. Le premier, étroit, n-s 1 (3,8 à 5 m) traverse l’enclos pour se diriger vers l’Oise, alors que le second N-S 2, plus large, aboutit à une zone dense en structures, dont les datations se situent aux IIe et IIIe siècles. On peut émettre l’hypothèse que ce tracé est antérieur à l’implantation des fosses. La présence d’un dépôt monétaire, de plusieurs vides sanitaires correspondant aux reliquats de bâtiments (maisons ?), et une longue durée d’occupation de plus de 300 ans (de 30/20 av. notre ère jusqu’au début du IVe siècle) le définissent comme un établissement relais de rang élevé (rang 2 sur 5 de la classification de Malrain et al., 2018, p. 327-328, soit juste inférieur aux grandes villas3 ; Maréchal, 2018, p. 24-25).

4. Le site des Gros Grès IV à Longueil-Sainte-Marie.

4. Le site des Gros Grès IV à Longueil-Sainte-Marie.

Le(s) chemin(s) nord-sud se dirige(nt) vers un gué (encore utilisé à la période médiévale et moderne, matérialisé par des fossés non représentés ici). Un débarcadère est associé au gué puisqu’une plage attenante existe. Cet établissement rural et/ou relais a un statut élevé.

Denis Maréchal, Inrap

8Le site de la Saule Ferrée à Rivecourt a été diagnostiqué en 2009 et fouillé en 2011 sur une surface de 1,2 ha (Maréchal, Beaujard, 2009 ; Maréchal et al., 2015). Situé à 480 m de l’Oise, l’établissement est implanté sur le rebord de la première terrasse et borde un large paléochenal, encore actif puisqu’occupé par un ru. Il existe deux phases pour les enclos ; le premier, palissadé, est un carré de 71 m (mesure de l’heredium romain) qui couvre 5 036 m2 et le second, rectangulaire, occupe une superficie de 6 175 m2 [ill. 5]. Deux chemins sont supposés. Celui situé au sud-est longe le long côté de l’enclos et l’entrée aménagée avec de petits fossés, que l’on propose être l’entrée principale ( ?). La route actuelle reprendrait quasiment le même tracé. Le diagnostic sur les parcelles situées au nord-ouest en 2013 (Maréchal, Auxiette et al., 2014) a permis de suivre un fossé unique qui s’aligne sur ce tracé mais qui doit délimiter la suite de ce cheminement. Le second chemin, au nord-ouest, est défini par deux fossés de deux enclos sur 75 m de long. Il constitue sans doute le prolongement d’un axe venant du nord et bordant toujours l’enclos secondaire. Sa largeur varie de 4 à 7,5 m. Nous ne connaissons pas la continuation de ces deux voies dans la zone humide puisque cette dernière est hors emprise. Faut-il supposer un franchissement au moyen de remblais, comme sur le site du Chemin de Verberie à Longueil-Sainte-Marie situé 1,1 km en aval et localisé sur le bord du chenal (Maréchal, 2009b, p. 9 et 12) ? Faut-il considérer la présence de pontons ? L’absence de fossé sur le côté aboutissant à la berge amène également à s’interroger sur l’éventualité d’une plage liée à un débarcadère. La question de la navigation permanente ou saisonnière reste en suspens. Plusieurs éléments semblent permettre de voir dans ce site une occupation de rang élevé (2 dans la classification) : sa fondation assez précoce vers 30/50 de notre ère avec l’édification de l’enclos palissadé ; son rapprochement possible avec l’ordonnancement d’une villa (usage de métrologie romaine – heredium, Collart, 1991 et 1996) et la position centrale du supposé logis principal (Collart, 2013a, 2013b, p. 93 et 2013d, p. 96 ; Maréchal, 2018, p. 23-24) ; la consommation d’huîtres, localement rare (Bardot-Cambot, 2014, p. 115 ; Maréchal et al., 2020, p. 134) ; la longue durée d’occupation (environ 280 ans) (Malrain et al. 2018).

5. Le site de la Saule Ferrée à Rivecourt.

5. Le site de la Saule Ferrée à Rivecourt.

Il occupe le carrefour entre des chemins et un important chenal de l’Oise. Plusieurs arguments plaident de nouveau pour un niveau supérieur dans la hiérarchie des sites.

Denis Maréchal, Inrap

  • 4 Fouillée en 2019 par D. Delaporte, Inrap, rapport en cours.

9Dans ce secteur de Rivecourt, investigué sur plus de 105 ha, on peut reconstituer une carte avec les établissements et les différents chemins [ill. 6], notamment les deux établissements-relais de carrefour présentés ci-dessus. On perçoit bien, en particulier, la situation de la Saule Ferrée au débouché du passage sur l’important chenal du Fossé Gaillard vers lequel convergent plusieurs segments de chemins terrestres. La troisième ferme perçue lors du diagnostic de 2013, qui borde le chemin nord-sud, pourrait se placer à un carrefour de deux chemins4.

6. Le terroir de Rivecourt/Longueil-Sainte-Marie (rive droite de l’Oise) et les interventions préventives réalisées entre 1994 et 2014.

6. Le terroir de Rivecourt/Longueil-Sainte-Marie (rive droite de l’Oise) et les interventions préventives réalisées entre 1994 et 2014.

Le fond de carte est basé non sur l’IGN mais sur des fonds locaux de Voie Navigable de France et du ministère des Transports, beaucoup plus précis pour dessiner le microrelief et les chenaux. Les fouilles et les diagnostics permettent de reconstituer le réseau viaire local. Il est bien visible que le site précédent de la Saule Ferrée est implanté au débouché du chenal.

Denis Maréchal, Inrap

  • 5 Repris dans la légende de la martyre Sainte-Maxence « datée » du Ve siècle.
  • 6 Les premières mentions certaines d’un pont datent de 843 et 861 (Roblin, 1978, p. 225-226).
  • 7 Elle pourrait avoir un port à l’écart de la ville, mais il reste pour l’instant inconnu.

10À Pont-Sainte-Maxence, l’existence d’une agglomération liée à un croisement entre une voie et la rivière a depuis longtemps été avancée, d’abord sans preuves archéologiques (Roblin, 1966 et 1978 ; Durand, 1988, p. 82). Depuis 2014, quatre diagnostics et une fouille préventive ont permis d’attester cette occupation et de mieux la situer, au contact entre le bas de pente de la cuesta d’Île-de-France et le lit mineur de l’Oise, plus précisément dans une ancienne entaille du plateau liée à un affluent de la rivière (Maréchal et al., 2014 ; Fronty, 2016 ; Sarrazin, Maréchal, 2019 ; Charbonnier, 2021 ; Maréchal et al., 2020). La voie qui traverse la vallée pourrait correspondre à l’un des tracés du réseau de la voie de l’Océan, datée d’Agrippa (63-12), qui relie Lyon à Boulogne via Amiens (Collart et al., 2011, p. 57 ; Collart, 2013a, p. 62). La présence du grand mausolée fouillé en 2014, à 1,2 km de la ville actuelle reconstruite sur l’agglomération antique, confirmerait l’importance du tracé qui reste néanmoins critiqué (Nouvel, 2013, fig. 1 ; Brunet-Gaston et al., 2016 ; Monteil et Van Andringa, 2019). Si la voie n’a pas pu être identifiée, une partie d’un habitat « urbain » a été fouillé (Charbonnier et al., 2018 et 2021). Les diagnostics de 2014 et 2020 ont permis surtout de mettre en évidence un aménagement de quai de la seconde moitié du Ier siècle (Maréchal et al., 2020 et Maréchal, 2020) [ill. 7]. L’agglomération s’installe sur la première terrasse, à l’abri des inondations, et sans doute au carrefour entre la voie majeure nord-sud (cardo) et l’axe secondaire est-ouest qui longe la vallée sur la rive gauche. Le port est aménagé 50 m plus au nord et 5 m en contrebas, le long de l’ancienne berge de l’Oise. L’existence d’un gué est assurée5, mais la présence d’un pont reste hypothétique6. Ce port s’avère très certainement tout autant lié au carrefour, qu’à sa position de probable dernier point de rupture de charge pour de grandes barges ou bateaux de transport. La ville de Compiègne n’existant pas à cette époque, l’agglomération la plus proche est Noyon7, à plus de 1,5 km de l’Oise qui dessine dans ce secteur de nombreux méandres (Desachy, 1999 ; Petitjean, 1999).

7. Pont-Sainte-Maxence.

7. Pont-Sainte-Maxence.

Plan interprété à partir du fond cadastral actuel et des données de l’archéologie préventive depuis 2014. Plusieurs tracés restent hypothétiques.

Denis Maréchal, Inrap

Premiers schémas d’occupation

  • 8 Parmi les 10 sites, un tiers restent hypothétiques mais probables.
  • 9 Cet établissement, comme d’autres, n’a pas été fouillé complètement et sa documentation reste donc (...)

11Outre ces cinq exemples, nous avons intégré les autres établissements fouillés ou sondés en moyenne vallée de l’Oise soit un corpus de 30 sites [ill. 8]. Si ce chiffre reste sous le seuil statistique fiable de 33, il semble cependant représentatif et concorde avec les différentes catégories d’établissements et d’agglomérations. À peine un tiers des cas sont, ou seraient8, au croisement de deux axes au minimum. Nous avons exclu du corpus ceux qui ne le sont pas, comme le Pont-à-Brebis à Houdancourt où le chemin délimité par deux fossés est parallèle au chenal9 (Maréchal, 2009a, p. 209).

8. Tableau des principaux sites antiques fouillés dans la moyenne vallée de l’Oise.

8. Tableau des principaux sites antiques fouillés dans la moyenne vallée de l’Oise.

L’ordre de classement suit le rang hiérarchique supposé : HC hors catégorie (agglomérations), rang 1 : grande villa, rang 2 : petite villa/grande ferme, rang 3 : ferme moyenne, rang 4 : petite ferme, rang 5 : modeste ferme/annexe.

Denis Maréchal, Inrap

  • 10 C2/D1 (-120/-80) et non D2 (-80/-50).

12Si on opère un distinguo entre la vallée et les plateaux, il faut constater que sur ces derniers, peu représentés il est vrai (6 exemples), un seul site sur sept se positionne à un croisement. Les lacunes des décapages expliquent-elles ce décalage ? L’érosion a-t-elle pu effacer des fossés bordiers ? En se calant sur l’exemple de Venette ou sur celui du Parc des autoroutes à Saint-Quentin (Aisne), sur ces plateaux, les sites sont à distance d’une voie majeure (Collart et al., 2011 ; Malrain et al., 2018). Dans la vallée de l’Oise, excepté l’axe qui passe par Pont-Sainte-Maxence, les voies sont locales. Plus de 80 % des sites de ce secteur bordent l’Oise ou l’un de ses chenaux. En revanche, seuls 35 % (7) sont placés à un croisement. Les Quinze Mines à Rivecourt est l’unique site au croisement de deux chemins, tous les autres associant voie fluviale et terrestre. D’ailleurs, il faut souligner ici que ces derniers sites sont majoritairement des sites élevés dans la hiérarchie (l’agglomération de Pont-Sainte-Maxence, très probablement le village du Bois Harlé à Longueil-Sainte-Marie et le hameau des Près des Grisards à Longueil-Sainte-Marie, et les fermes de rang 2 des Gros Grès IV à Longueil-Sainte-Marie et la Saule Ferrée à Rivecourt). L’exception est la ferme de Jonquoire à Pont-Sainte-Maxence de niveau 3 (moyen). Pour cette dernière, le chemin qui la jouxte et traverse l’Oise doit être cependant un axe mineur, contrairement aux deux précédents – les Gros Grès à Longueil et la Saule Ferrée à Rivecourt – qui sont sur des routes traversant la vallée. En ce qui concerne la datation de ces sites de carrefour, cinq sur sept sont créés à la fin du Ier siècle avant notre ère ou dans la première moitié du Ier siècle. Seules les deux agglomérations de Longueil-Sainte-Marie sont plus tardives (deuxième moitié du Ier siècle). Il faut donc estimer que ces sites de carrefour occupent des points importants dans le réseau viaire mis en place très tôt après la conquête. Il n’y a que l’établissement du Jonquoire qui succède à une ferme datée de La Tène moyenne/finale10 (Malrain, Maréchal, 1995). Quant à l’agglomération de Pont, actuellement il n’a pas été mis en évidence d’indices gaulois, mais les découvertes restent encore très ponctuelles.

13Ce sont donc des sites plutôt précoces et de niveau élevé que l’on identifie à ces carrefours entre une voie fluviale et un axe terrestre. Le village et le hameau de Longueil-Sainte-Marie qui s’implantent un peu plus tard, en limite de terrasses, s’inscrivent sans doute dans une volonté d’exploitation de cette zone humide, plus tardive, à partir de la seconde moitié du Ier siècle (période flavienne ?), reconnue sur d’autres sites (Malrain et al., 2018, p. 322). Passé le IIIe siècle, le rôle de ces établissements de carrefours disparaît pour tout notre corpus, à quelques réserves près. Aux Gros Grès iv à Longueil-Sainte-Marie, le gué reste utilisé aux époques médiévale et moderne (Maréchal, 2008, p. 99). La raison de la pérennité de l’agglomération de Pont-Sainte-Maxence jusqu’à la période contemporaine est sans doute partiellement liée à son positionnement sur la voie et donc son carrefour (Carolus-Barré, 1954 ; Thuillot, 1983 ; Maréchal et al., 2020).

14Ce bref recensement des sites de carrefour antiques connus en moyenne vallée de l’Oise montre qu’ils sont assez peu nombreux, et que ceux qui perdurent le doivent à leur lien avec un axe majeur : l’Oise. L’agglomération de Pont-Sainte-Maxence est quant à elle placée à la jonction de deux axes principaux ; outre l’Oise s’y ajoute le passage de la probable voie de l’Océan. Elle est restée un lieu d’activité et d’échanges jusqu’à aujourd’hui. Le croisement des deux petites désertes locales, où s’est implantée la modeste ferme des Longues Raies à Verberie, n’a rien généré de tel.

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Bibliographie

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Notes

1 Les fenêtres réalisées totalisent près de 17 % de l’espace interne.

2 Plusieurs indices accréditent un faible statut (cf. ill. 8) : date de création, durée d’occupation, surface estimée… (Malrain et al., 2018).

3 Classification reprise dans le tableau de cet article : 1 - grande villa, 2 - petite villa/grande ferme, 3 - ferme, 4 -petite ferme, 5 - modeste occupation/annexe ?

4 Fouillée en 2019 par D. Delaporte, Inrap, rapport en cours.

5 Repris dans la légende de la martyre Sainte-Maxence « datée » du Ve siècle.

6 Les premières mentions certaines d’un pont datent de 843 et 861 (Roblin, 1978, p. 225-226).

7 Elle pourrait avoir un port à l’écart de la ville, mais il reste pour l’instant inconnu.

8 Parmi les 10 sites, un tiers restent hypothétiques mais probables.

9 Cet établissement, comme d’autres, n’a pas été fouillé complètement et sa documentation reste donc incomplète.

10 C2/D1 (-120/-80) et non D2 (-80/-50).

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Table des illustrations

Titre 1. Carte de localisation des sites gallo-romains dans la moyenne vallée de l’Oise.
Légende Plus d’une trentaine de sites ont été fouillés entre 1988 et 2019.
Crédits Denis Maréchal, Inrap
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10060/img-1.png
Fichier image/png, 500k
Titre 2. Le site des Longues Raies à Verberie : un petit établissement ou une annexe bordée de deux désertes, détecté lors d’un diagnostic en 2008.
Légende La délimitation des chemins se limite à un seul fossé bordier.
Crédits Denis Maréchal, Inrap
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10060/img-2.png
Fichier image/png, 84k
Titre 3. Le site des Quinze Mines à Rivecourt.
Légende L’établissement « ouvert » se place au croisement de deux modestes chemins dont l’un juste perçu par un micro-relief bombé. Un troisième axe existe sans doute plus au sud-est. Le franchissement des chenaux se situe hors emprise.
Crédits Denis Maréchal, Inrap
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10060/img-3.png
Fichier image/png, 163k
Titre 4. Le site des Gros Grès IV à Longueil-Sainte-Marie.
Légende Le(s) chemin(s) nord-sud se dirige(nt) vers un gué (encore utilisé à la période médiévale et moderne, matérialisé par des fossés non représentés ici). Un débarcadère est associé au gué puisqu’une plage attenante existe. Cet établissement rural et/ou relais a un statut élevé.
Crédits Denis Maréchal, Inrap
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10060/img-4.png
Fichier image/png, 154k
Titre 5. Le site de la Saule Ferrée à Rivecourt.
Légende Il occupe le carrefour entre des chemins et un important chenal de l’Oise. Plusieurs arguments plaident de nouveau pour un niveau supérieur dans la hiérarchie des sites.
Crédits Denis Maréchal, Inrap
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10060/img-5.png
Fichier image/png, 259k
Titre 6. Le terroir de Rivecourt/Longueil-Sainte-Marie (rive droite de l’Oise) et les interventions préventives réalisées entre 1994 et 2014.
Légende Le fond de carte est basé non sur l’IGN mais sur des fonds locaux de Voie Navigable de France et du ministère des Transports, beaucoup plus précis pour dessiner le microrelief et les chenaux. Les fouilles et les diagnostics permettent de reconstituer le réseau viaire local. Il est bien visible que le site précédent de la Saule Ferrée est implanté au débouché du chenal.
Crédits Denis Maréchal, Inrap
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10060/img-6.png
Fichier image/png, 481k
Titre 7. Pont-Sainte-Maxence.
Légende Plan interprété à partir du fond cadastral actuel et des données de l’archéologie préventive depuis 2014. Plusieurs tracés restent hypothétiques.
Crédits Denis Maréchal, Inrap
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/docannexe/image/10060/img-7.png
Fichier image/png, 478k
Titre 8. Tableau des principaux sites antiques fouillés dans la moyenne vallée de l’Oise.
Légende L’ordre de classement suit le rang hiérarchique supposé : HC hors catégorie (agglomérations), rang 1 : grande villa, rang 2 : petite villa/grande ferme, rang 3 : ferme moyenne, rang 4 : petite ferme, rang 5 : modeste ferme/annexe.
Crédits Denis Maréchal, Inrap
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Pour citer cet article

Référence papier

Denis Maréchal, « Implantation d’habitat aux carrefours routiers et fluviaux durant l’Antiquité. Les sites de la moyenne vallée de l’Oise »Archéopages, 48 | 2021, 28-37.

Référence électronique

Denis Maréchal, « Implantation d’habitat aux carrefours routiers et fluviaux durant l’Antiquité. Les sites de la moyenne vallée de l’Oise »Archéopages [En ligne], 48 | 2021, mis en ligne le 31 mars 2023, consulté le 20 mars 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/archeopages/10060 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/archeopages.10060

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Denis Maréchal

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