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Notes
Lella Drebblia : AE 2017, 1725 qui remplace AE 2001, 2083 et intègre les remarques de M. Christol (2018). Henchir Hnich : AE 2018, 1935 ; 2020, 1583. Sur ces documents et ce qu’ils nous apprennent de la gestion et de la mise en valeur des terres impériales, González Bordas, France 2017 ; Chérif, González Bordas 2020, p. 217-221 ; Dalla Rosa 2022 ; González Bordas 2022.
Naddari 2020 (AE, 2020, 1553).
Hadrumetum : Christol 1999 ; Theueste : Christol 1990, 1996, articles repris et enrichis dans un recueil plus récent (Christol 2005) ; Lepti Minus : Christol 2008.
Christol 1990, p. 902-903 (= 2005, p. 114) ; 1999, p. 78 (= 2005, p. 119) ; 2005, p. 103. Cette situation s’explique par une histoire et des situations différentes : la Numidie d’Hippone et le territoire de Cirta étaient passés sous le contrôle de Rome à la fin de la République, alors que le sud de la Numidie, où se trouvaient l’essentiel de l’armée d’Afrique et son chef, ne fut pas annexé avant la fin de l’époque julio-claudienne (Christol 1994, p. 302).
Christol 1990, qui emporte sur ce point la conviction malgré les réticences répétées de Y. Le Bohec (1992, 2020).
On peut citer l’exemple d’un service mal connu, la procuratèle at fusa per Numidiam, qui avait à peu près le même ressort territorial que celle de Theueste et certainement des rapports étroits avec elle. Nous savions déjà qu’un avocat du fisc lui était affecté (CIL VIII, 26582 = DFH, p. 182-186, no 70), et qu’elle avait un tabularium à Cirta (Christol 2005, p. 123-124). Sauf à supposer que plusieurs avocats du fisc étaient affectés à ce service, un autre document méconnu retrouvé dans cette ville, l’épitaphe d’Hilarus, alumnus ˹f˺isci aduocati (CIL VIII, 7078 = ILAlg II, 1, 793), apporte quasiment la preuve que son service central y était installé.
Sur ces subdivisions, qui n’étaient jusque-là connues que dans la circonscription domaniale de Carthage (voir infra, n. 12), la référence essentielle demeure l’article de J. Kolendo (1968, notamment aux p. 323-326, complété maintenant dans Christol 2018), qui a démontré que les procurateurs affranchis attestés en Afrique n’étaient pas les responsables de grands domaines mais bien ceux des subdivisions appelées regiones. De façon générale, on a considéré que cette organisation territoriale n’existait pas ailleurs en Afrique. Dans la bibliographie existante, il ne semble y avoir aucune allusion à celles qui auraient pu exister dans la circonscription de Theueste ; en ce qui concerne celle d’Hadrumetum, G. Boulvert (1970, p. 292 et n. 190-191) affirmait à propos d’un procurateur affranchi impérial intervenant dans le saltus Massipianus (CIL VIII, 587) : « … la région domaniale d’Hadrumète … n’est pas subdivisée en régions : il s’agit donc du procurator saltus ».
Anonyme 1933, d’après une copie du commandant Céard, médecin-chef du 7e Régiment de tirailleurs algériens.
Le site (AAAlg, f. 28, sous le no 138 de la carte) est plus couramment appelé Aïn Chabor ou Chabor ; on trouve une description précise des vestiges dans Birebent 1962, p. 219-230.
Cette mention des Dii Mauri est pratiquement le seul point du texte qui a retenu l’attention : Camps 1990, p. 149, no 15, repris par D. M. Beck (2020, p. 270, no 15).
Ce nom est bien attesté, notamment pour des esclaves ou des affranchis (Kajanto 1965, p. 82, 314 ; Solin 1996, p. 131) ; il faut ajouter ce texte aux listes données par M. Abid (2020, p. 486-492) dans son étude des uernae africains. En revanche, le choix de ce nom pour un uerna paraît unique en Afrique, sinon dans le monde romain.
Nous y connaissons en effet les regiones Assuritana (CIL VIII, 12879 = ILS 1486), [---]tana (CIL VIII, 12880), Thug(gensis) (CIL VIII, 12892 = ILS 1510, et ILAfr 568), Thuburb(itana) Maius et Canopitan(a) (ILAfr 246), et maintenant Vag(ensis) et Vilthensis (Naddari 2020 = AE 2020, 1553).
Sur les différents sens du mot, ThLL V, 2, col. 1135, l. 16 ; 1137, l. 65. La mention d’un autre exactor à Mascula (voir la note suivante), exclut ici la lecture ex actor(e).
CIL VIII, 2228, une dédicace à Cautopates, un des dadophores de Mithra, érigée par un nommé Eutyces, vicaire de Felicissimus, un autre uerna impérial qui exerçait la même fonction, vraisemblablement dans le même service que Verna. Indépendamment du nouveau texte, plusieurs indices montraient déjà que Mascula pouvait être un centre domanial : Dupuis 2020, p. 236 et n. 48 et Dupuis, à paraître.
La seule autre attestation explicite provient d’Éphèse, IK 13, 647 = IK 59, 129, un hommage rendu par un exactor à son supérieur, le procurateur équestre de la ratio priuata des provinces d’Asie, Phrygie et Carie.
Dupuis, à paraître. Il est donc possible que le document publié ici par G. L. Gregori (2024) mentionne un procurateur affranchi de cette regio, puisque le lieu de sa découverte, les environs de Bedjene, se trouve à 32 kilomètres à l’est-sud-est de Khenchela. Sur ce site, voir Guénin 1909, p. 167-168 ; AAAlg, f. 28, nos 160-161, et les Additions et corrections, p. 17, où il est évoqué mais curieusement non localisé précisément ; il ne figure donc ni sur la carte, ni dans l’index. Les sources d’Aïoun Bedjene, qui se trouvent un peu au sud, sont indiquées près de la bordure nord de la f. 39, entre les nos 48 et 87 (fig. 7).
Comme le montre la carte récemment établie par L. Naddari (2020, p. 511, fig. 1), où on voit que l’emplacement des centres domaniaux de Thisiduo, Thugga et Vaga délimite des subdivisions d’une trentaine de kilomètres de rayon environ.
AAAlg, f. 27, no 149.
Outre le CIL, il s’agit de Delamare 1852, p. 65-66, nos II et III, de Renier 1855-1858, nos 1789 et 1790 (qui reprend pour l’essentiel les copies de Delamare en utilisant aussi une copie de Coopman pour le no 1789), et de Payen 1860-1861, p. 121-123, nos 12 et 13 (ces références sont abrégées dans le commentaire du texte). Les deux textes sont repris par Fr. Jacques (1992, p. 136-137, nos 13 et 14).
Kienast, Eck, Heil 2017, p. 150.
Delamare 1852, p. 9 ; Payen 1860-1861, p. 121-122. Il pourrait aussi s’agir d’un « monument à auges » ; sur ces constructions, voir en dernier lieu Leveau 2022. St. Gsell (AAAlg, f. 27, no 149) signale que les ruines avaient déjà pratiquement disparu à la fin du xixe siècle.
Renier 1855-1858, nos 1789, 1790 ; Delamare 1852, p. 9.
Kienast, Eck, Heil 2017, p. 149-151. Le surnom Pius apparaît dès la fin de 195 à Rome (CIL VI, 954 et 31214 = ILS 418), et à Aizanoi en Phrygie (CIG III, 3837 et p. 1065-1066, avec un texte complété et corrigé repris dans les ILS, 8805).
La modicité de la somme, 100 sesterces, montre que l’hommage se limitait à ces deux pierres. Il semble donc exclu qu’il puisse s’agir d’une statue, a fortiori de thermes d’un coût de 100 000 sesterces (suggestion de R. Duncan Jones [1974, p. 91, no 31 et 115] qui les rapprochait d’un texte bien différent des environs de Mastar, AE 1908, 244-245 = ILAlg II, 3, 10323, hypothèse fermement critiquée par Fr. Jacques – 1992, p. 137).
AAAlg, f. 27, no 166 (fig. 2) : CIL VIII, 4363 et p. 956 : Pedatura | steratae | ˹G˺ibbensi<u>m (CIBBENSIM d’après la copie). Pedatura désigne l’étendue d’un territoire (ThLL X, 1, 1, col. 963, l. 61 – 964, l. 18) ; sterata, est un hapax, forme de strata ou dérivé du grec στερεός ? (ThLL X, 1, 1, col. 964, l. 8-10).
Conc. Carth. a. 411, Lancel 1991, p. 1384.
Not. Episc. Num. 40 et 90 ; Lancel 2002, p. 256, 258 (édition du texte), 347, 352 (commentaire). Le texte mentionne à deux reprises un siège Giluensis, soit par erreur, soit plutôt pour désigner deux évêchés distincts, Gilua que plusieurs documents permettent de localiser près de Calama (Lancel 1984, p. 1100-1102), et Gibba. La forme Giluensis évoque le toponyme actuel, Ksar Kalaba ; on peut également la rapprocher de l’hapax gilbula pour gibbula (ThLL VI, 2, col. 1974, l. 35-36, et col. 1993, l. 21).
Dans cette nomenclature l’indication de la filiation par un nom, et non par le prénom du père, pourrait évidemment indiquer une acquisition récente de la citoyenneté ; toutefois, vu la fréquence de Pomponius et de Faustus, il est préférable penser qu’on a voulu éviter une confusion avec un homonyme.
Solin 1982, p. 207 ; 2003, I, p. 264. Cette forme est rare ; on n’en relève que quatre attestations à Rome, CIL VI, 868 et 1063 (où le même individu apparaît sous la forme Socraten à la l. 8 et Socrates, col. 1, l. 7) et ICVR, n. s. VIII, 22022, 23284, et une cinquième à Bénévent, AE 2013, 365.
Attestée à Boulogne en Belgique (CIL XIII, 3550) et à Ampurias en Citérieure, précisément pour un procurateur impérial, Maturus proqura|tor Augusti (AE 2005, 881a). L’ordre pourrait s’expliquer par l’ajout in extremis de reg(ionis), oublié dans la rédaction initiale.
AAAlg, f. 27, no 277.
Gsell, Graillot 1894, p. 20, no 68 ; Jacques 1992, p. 128 et 135, no 8.
ILS, Index, p. 845-846.
Outre son nom, l’absence de titre montre qu’il ne peut s’agir d’un chevalier. Sans être rare, le nom grec Sporus n’est pas très fréquent (une vingtaine d’attestations dans l’EDCS), et attesté pour l’essentiel à Rome et en Italie (Solin 2003, 2, p. 1043).
Kienast, Eck, Heil 2017, p. 140-142. Il ne faut probablement pas trop descendre la date du texte car Commode porte, parfois dès la fin de 182, les surnoms triomphaux de Sarmaticus et Germanicus maximus qui se généralisent ensuite (Kneissl 1969, p. 113-114, 208-209). On trouve une titulature identique à Suas en Proconsulaire, CIL VIII, 1311 = 14811, l. 1-2 : [--- Imp(eratoris) Caes(aris), diui M(arci) Antonini Pii Germ(anici) Sarmati]ci [[«f(ilii)»]] diui Pii [[« nep(otis) »]] diui Hadria[ni pron(epotis) diui Traiani Parth(ici) abn(epotis) diui Neruae adn(epotis), | M(arci) Aur(elii) Commodi Antonini Pii Aug(usti) Germ(anici) Sarm(atici), pont(ificis) max(imi), trib(unicia)] [[« pot(estate) VII»]]I, [[«imp(eratoris) VI, co(n)s(ulis)»]] [IIII, p(atris) p(atriae)]. Il en est de même dans une inscription de Rhétie, CIL III, 11933, moins détaillée : [Imp(eratori) Caes(ari)] M(arco) Aurel(io) | [[Comm]odo]] Anto|[nino Pio] Aug(usto) Germ(anico) | [Sarma]tic(o), co(n)s(uli) IIII, |5 [coh(ors) I] Breuc(orum), | [Spicio] Ceriale | [leg(ato) Aug(usti)] pr(o) pr(aetore).
AAALg, f. 27, no 247.
CIL VIII, 2439 d’après Renier 1855-1858, no 1578 ; révisée dans Leglay 1966, p. 114, n. 1 ; 1968, p. 222, n. 6 et 229-230, n. 4 (non reprise dans L’année épigraphique). La l. 4 avait été mal lue et donc mal comprise (Aug(usti) l(iberti) l(ibertus), Rog(ati) f(ilius)), et la suivante omise.
CIL VIII, 2438 et 17941 ; Leglay 1966, p. 114, n. 1, suivant J. Schmidt et H. Dessau qui proposaient aussi [seniores pagi], G. Wilmanns avait pensé à [possessores uici]. M. Leglay notait également que la bonne qualité relative des stèles à Saturne suggérait une certaine aisance, qu’expliquerait bien la présence d’un domaine impérial. Le texte, daté précisément par la mention des consuls de 197, a été dédié par Q. Anicius Faustus, légat bien connu de la IIIe Légion en poste de 197 à 201 (Thomasson 1996, p. 170-176, no 50).
AE 1908, 237 ; Thomasson 1996, p. 141-142, no 18.
AAAlg, f. 39, no 114. CIL VIII, 10703 ; Jacques 1992, p. 125-126, et 133, no 2 (AE 1993, 1765).
AE 1982, 960 ; Jacques 1992, p. 133, no 1 : dédicace à Tacite (275-276) érigée par les coloni loci legum Maiorum et {Minorum}). AE 1971, 513 et 1975, 943 ; Jacques 1992, p. 134, no 3 : dédicace à Jupiter Très Bon Très Grand pour le salut de Sévère Alexandre (222-235) par les coloni legum Maioru et Minoru (sic) à Aïn Roumi (AAAlg, f. 39, no 106), à 10 km au nord-ouest.
AAAlg, f. 39, no 120, et Addition et corrections, p. 26 ; le site doit correspondre aux coordonnés 35°12’36.82 N - 7°34’40.49 E, où Google Earth signale des « vestiges romains ». J. Marcillet-Jaubert s’était rendu sur le site vers 1970, et avait revu trois des inscriptions copiées par Fr. Guénin en 1908 (AE 1909, 224-226). Le texte publié ici avait déjà été cité et utilisé par Fr. Jacques (1992, p. 126 et 134, no 4) d’après la copie et les photos de J. Marcillet-Jaubert.
AE 1909, 227, d’après Guénin 1909, p. 154. Il n’existe aucune autre attestation épigraphique de la divinisation de Gallien, mais elle est mentionnée par Aurelius Victor (Caes 33, 27) : Denique Gallienum subacti a Claudio patres, quod eius arbitrio imperium cepisset, diuum dixere, ainsi que par un papyrus d’Oxyrhynque (XXXIV, 2711, l. 8) daté de 271 : ιδ (ἔτους) τῆς θεοῦ Γαλλιηνοῦ βα[σ]ι̣[λείας].
AE 1909, 225, d’après Guénin 1909, p. 154, no 2 ; le texte a également été publié par R. Cagnat (1894, p. 342, no 10) d’après la copie incomplète d’un officier des brigades topographiques, et localisé par erreur à Henchir el Ahzem (AAAlg, f. 39, no 95), puis repris dans le CIL (VIII, 22298), où il est à tort classé parmi les milliaires. La photographie du document suivant montre qu’il s’agit bien de bases. Le texte a été corrigé en tenant compte des différentes copies (l. 1, les lettres SI vues par Fr. Guénin avaient disparu vers 1970 ; l. 4 à la fin TEVII, Cagnat, FVCO, Guénin ; l. 6, ET, Guénin ; l. 9, IDI, Cagnat, IOVIS, Guénin).
AE 1909, 226, d’après Guénin 1909, p. 154, no 3. Le texte a été corrigé d’après le 2e carnet de Fr. Guénin (manuscrit conservé par l’association Aouras et communiqué par P. Morizot et J.-P. Faure que je remercie), et la copie et la photographie de J. Marcillet-Jaubert (l. 4 à la fin, ET a été lu par Fr. Guénin comme par J. Marcillet-Jaubert, mais la photographie suggère de lire plutôt FL ; l. 7, au début ET, Guénin 1909, mais EST dans le carnet manuscrit ; l. 7 à la fin et 8 au début, les lettres IVS et ET, vues par Fr. Guénin avaient disparu vers 1970).
Sur cette rareté voir déjà implicitement Seston 1946, p. 215, nos 6 et 9, qui ne cite que peu d’inscriptions, et Hunnell Chen 2023, p. 76-77, n. 43-44.
Il faut cependant noter qu’il existe d’autres mentions épigraphiques de ces signa en Numidie, par exemple sur deux milliaires de Constance Chlore Herculius à Mascula et aux environs (CIL VIII, 10183, 10187). Ils apparaissent également à Henchir el Ahzem (AAAlg, f. 39, no 95), sur un milliaire du 36e mille depuis Theueste : Sacratissimo at|que inuictissimo | Fl(auio) Val(erio) Constan|tio Herculeo |5 Caes(ari) ; | mil(ia passuum) | XXXVI (Guénin 1909, p. 138, 224 ; Leschi 1931, p. 276-278 = 1957, p. 288-289, non repris dans L’année épigraphique). Une autre borne du 38e mille trouvée à Henchir el Abiod (AAAlg, f. 39, no 94, Additions et corrections p. 26) les indique aussi pour les deux Césars, dans un formulaire proche de celui d’Henchir el Abtine : Sacra|tissim|is atq|ue in|5uictis|simis | Caess(aribus), Fl(auius) | Val(erius) Cons|tantius Iu[ni]|10or (?) Herculius | et C. Val(erius) Ma|ximianus Io|uius, Caess(ares) (Cagnat 1894, p. 342, no 10 = CIL VIII, 22298, d’après une copie défectueuse et mal localisée à Henchir el Ahzem ; Guénin 1909 p. 150 et 227, no 8 ; Leschi 1931, p 283-284, no 4 = 1957, p. 291). Enfin, à 8 kilomètres à l’est d’Henchir el Abtine, à Henchir Ras Feïd el Mehari (AAAlg, f. 39, nos 175-176, Additions et corrections, p. 27), Fr. Guénin a copié une inscription gravée « sur un dé d’autel à tête ornée de moulures », dont le formulaire est là aussi proche de celles d’Henchir el Abtine : Inuictissimis | atque sacra|tissimis Fla(uio) | Val(erio) Constan|5tio Herculio | [[---|---|---]] (le nom de Galère a été martelé) ; sur un autre dé très fragmentaire on lisait : ------ | [---Constan]|tio Hercu[lio |[---]N[---], dont la fin a également été martelée (Guénin 1909, p. 111-112, non repris dans L’année épigraphique).
A. Hunnell Chen (2023, p. 91) suggère que le message envoyé par ces signa pouvait être adressé à des populations qu’on savait plus réceptives que d’autres. Cela conviendrait parfaitement à un domaine impérial.
On la trouve sous le lien suivant : https://edh.ub.uni-heidelberg.de/edh/foto/F002213. Elle figure également dans la photothèque de Wikimedia Commons (https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Roman_Inscription_in_T%C3%A9bessa,_Algeria_(EDH_-_F002213).jpeg). L’EDCS (EDCS-75100004), qui la reprend sans en indiquer l’auteur, en propose une lecture qui ne correspond pas à ce qu’on lit sur la pierre (------ | Dardani[us(?) ---] | dioicesis Ti[---] | praep(ositus) rat[ionis XX (uicesimae)] | lib(ertatis) [---] |5 patrimoni(i) [---] / expungu[nt ---]). Nous n’en connaissons pas la provenance précise, mais si des inscriptions de divers sites des alentours ont été apportés à Tébessa (par exemple AE 1995, 1774, 1775), son texte, comme on le verra, montre que la pierre ne peut guère avoir été découverte qu’à Theueste.
En effet l’absence apparente de boucle inférieure exclut un B, et la forme de celle des P du texte ne correspond pas à ce qui est visible sur la pierre (fig. 13). Identifier un E ou un F serait théoriquement possible, mais il n’existe guère de mots commençant par rae--- et aucun par raf---.
A Cirta, on trouve la mention d’un proc(urator) Aug(usti) dioecesos regionis Hadrumetinae et Theuestinae (CIL VIII, 7039 (ILS 1437) = ILALg II, 1, 665) ; à Sufetula l’épitaphe d’un procurateur affranchi de la région domaniale de Lepti Minus le qualifie de proc(urator) diocoesis (sic) Leptitanae (ILAfr 135 ; sur ce texte, voir en dernier lieu Christol 2008, p. 2060-2067) ; la même expression est attestée en grec à Pergé, ἐπίτροπος Ἄφρικος διοικήσεως Λειπτειτάνης (AE 2004, 1484).
Pour la seule procuratèle de Theueste, on trouve le plus souvent regio (CIL XIV, 5351 ; IRT 395 et 424 ; AE 1956, 123), mot qui désigne aussi les subdivisions des circonscriptions domaniales ; tractus est également employé (CIL VIII, 7053 = ILAlg II, 1, 668), et à deux reprises apparaît l’expression plus complexe de proc(urator) Aug(usti) praediorum | saltum (sic) Hipponiensis et Theuestini, ou a[d pr]aedia saltum Hipponien]s(is) | et Theue[st]ini (ILAlg I, 285 et 3992). Prouincia est attesté pour celles de Carthage et d’Hadrumetum (AE 1969-1970, 704 ; CIL XIII, 1684a). Sur la polyvalence de ces mots et expressions, qui semblent en fait n’avoir aucune signification administrative particulière, Pflaum 1960-1961, 1, p. 547.
Christol 1999, p. 79 (= 2005, p. 119).
On la trouve dans un hommage collectif rendu à Hippo Regius (Annaba) à un procurateur domanial de Theueste par le collegium Larum Caesaris n(ostri) | et liberti et familia item conduc|tores qui in regione Hipponi[ensi] | consistent (ILAlg I, 3992). Il en est de même près de Thysdrus (El Djem) pour un procurateur responsable de la ratio priuata en Tripolitaine puis du patrimonium de la regio Leptitana, M. Aemilius Clodianus : [o]mnium uirtutum | [et t]otius iustitia[e] | uiro, | [prae]posito incompar[abili, | lib]erti et famil[ia] | Caesar(um) n⟦n(ostrorum)⟧ (CIL VIII, 11105, cf. ILTun 128).
Sur l’emploi de ce mot, attesté exactement dans le même contexte par un texte des environs de Thysdrus cité à la note précédente, voir Pflaum, 1960-1961, 2, p. 855 ; Christol, 1990, p. 898-899 ; 2005, p. 113 ; 2008, p. 2042-2043.
Si ce superlatif est bien plus fréquemment employé dans la sphère privée, notamment dans les épitaphes, on le trouve aussi dans des hommages à caractère plus officiel, par exemple pour des procurateurs gouverneurs de Sardaigne (CIL X, 7580, 7583), pour un légat du proconsul d’Afrique (IRT 113), pour des légats légionnaires à Lambèse (CIL VIII, 2749 ; AE 1915, 16 ; 1917-1918, 51 ; 1969-1970, 706), pour des gouverneurs d’Arabie (IGLS 13, 2, 9079, 9488 et 9953) ou de Pannonie inférieure (CIL V, 4344).
L’EDCS en signale environ 40, dont la moitié à Rome et une douzaine dans le Latium et en Campanie.
C’est le signum d’un notable de Giufi en Proconsulaire (CIL VIII, 859 = 12376), et celui d’un préfet de Mésopotamie et d’Osrhoène, donc au iiie siècle, à Pouzzoles (AE 1969-1970, 109).
Par exemple Dardania genitus (CIL XIII, 8371 à Cologne), natione Dardana (CIL III, 5283 à Celeia), milites ex Dardania (CIL VI, 2845 = 32605 à Rome), natus in Dardania (CIL V, 898 à Aquilée). Il existait aussi un municipium Dardanorum et une colonia Flauia Felix Dardanorum (AE 2004, 1226 ; 1984, 747).
Si on suit l’EDCS son nom apparaît ou apparaissait sur une quarantaine de diplômes, le dernier publié en 2018 (AE 2018, 1993) ; huit autres inscriptions au moins mentionnent des officiers équestres, des gradés ou des soldats de cette unité, qui était cantonnée en Mésie inférieure, à Arrubium (Mӑcin) au sud-est de la Roumanie.
Logiquement un préfet d’aile n’accédait pas directement à un poste centenaire comme l’était celui de Theueste, mais il existe un certain nombre d’exceptions, pour l’essentiel entre l’époque flavienne et le début du iiie siècle (Pflaum 1950, p. 216-219, 226-227, 261). A Tingi (Tanger), une inscription donne précisément l’exemple d’un préfet de l’aile des Dardaniens promu directement au poste centenaire de procurateur de la monnaie à Rome pendant le règne de Trajan (CIL VIII, 9990 (ILS 1352) = IAM 2, 5 ; Pflaum 1960-1961, p. 168-169, no 73).
ThLL V, 2, col. 1813, l. 32 - 1814, l. 54, et surtout les remarques de R. Marichal sur pungere et ses dérivés, et leur emploi dans les ostraca du camp de Bu Njem (Marichal 1992, p. 88-92, notamment p. 90 et 92 pour expungere). C’est également dans le sens de « rayer des cadres » qu’il apparaît sur une tablette provenant de celui de Vindolanda en Bretagne (Tab. Vindol., 345, 1, l. 3-5 : te rogo fra|ter continuo illọs expun|gas), donc dans un contexte totalement différent de l’inscription présentée ici.
Vlp., dig. 50, 16, 56 : dispungere est conferre accepta et data, définition qui fait écho à un passage de Sénèque : apud me istae expensorum acceptorumque rationes dispunguntur (Sen., benef. 4, 32, 4).
Hermog., dig. 44, 3, 13, 1. Hermogénien est un juriste de l’époque de Dioclétien.
Mod., dig. 50, 8, 10, 1. Modestin est un élève d’Ulpien, actif vers 220-240 ; l’ajout de rationes est une correction de Th. Mommsen.
Supra, n. 54.
Il est vrai qu’on n’en connaissait que six au total (liste actualisée dans Christol 1996, p. 35-36, reprise dans Christol 2005, p. 109).
Christol 2008, p. 2074-2075, qui rappelle que si la mention du patrimonium apparaît à plusieurs reprises dans l’énoncé de la titulature des responsables de la regio Leptitana (CIL VIII, 11105 près de Thysdrus, et 16542, 16543 = ILAlg I, 3063, 3062 à Theueste), ce n’est pas le cas pour celle de Carthage où elle n’est mentionnée que dans certains des « témoignages relatifs à des avocats du fisc ».
CIL VIII, 10570 = 14464 (ILS 6870). De façon plus indirecte c’est peut-être une affaire de ce genre qui explique que le nom d’un tabularius ait été martelé à Cirta (CIL VIII, 7039 = ILAlg II, 1, 665). Dans la même ville, trois adiutores tabularii fusae ont rendu hommage à un procurateur par intérim, en précisant qu’ils avaient été amore eius semper et dignatione protecti, ce qui implique qu’ils s’étaient sentis, ou avaient été effectivement, menacés (CIL VIII, 7053 = ILAlg II, 1, 668).)
Dupuis 2000, p. 289-290, sur les fonctions de ces agents en Afrique et en Illyricum.
Cette précision apparaît sur deux épitaphes d’affranchis d’Antonin le Pieux, provenant du cimetière des officiales à Carthage, CIL VIII, 13188 (ILS 1498) et 12883 ; le premier précise qu’il était affecté ad (sic) men(sa) Thisiduensi, et l’autre a mensa Vagensi. Dans cette acception (Andreau 1987, p. 452-455, 457), mensa n’apparaît que sur trois autres textes épigraphiques. À Rome, un affranchi de Trajan était tabularius a rationibus mese Caliarum (sic pour mensae Galliarum) (CIL VI, 8581). À Ostie, un affranchi d’Hadrien avait été praepositus mensae nummul(ariae) f(isci) f(rumentarii) Ost(iensis) (CIL XIV, 2045 ; ILS 1534). Enfin dans la région de Thysdrus, une inscription récemment publiée mentionne un affranchi impérial, adiutor tabul(arii) a rationibus mensae transmarinarum (AE 2020, 1508 ; sur ce texte et le service concerné, Ghaddhab 2020).
Il faut en revanche renoncer définitivement à l’hypothèse que Timgad aurait été le siège d’une circonscription domaniale confiée à un procurateur équestre ; elle ne repose en effet que sur une interprétation, remontant à L. Renier et à notre avis erronée, d’un texte de de Lambèse de lecture difficile, CIL VIII, 2757 (Dupuis 2016).
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