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Fouilles stratigraphiques sous le forum romain de Gigthis : de l’étude des vestiges et du matériel céramique à l’essai d’histoire régionale

Sami Ben Tahar, Ali Drine et Mekki Aoudi
p. 43-82

Résumés

Les récentes recherches archéologiques conduites sous le forum de Gigthis en automne 2020 ont mis au jour une succession de niveaux d’occupation et de vestiges dont les plus anciens remontent au ves. av.J.-C. Une stratigraphie de référence a pu être établie pour ce site dont le centre urbain semble avoir été abandonné entre la fin du ive et le début du ves. apr.J.-C. L’étude de la culture matérielle laisse voir une ville très ouverte sur la mer et fortement impliquée dans les réseaux méditerranéens : en témoigne la grande diversité des céramiques importées de plusieurs sites méditerranéens, tels que Carthage, Athènes, la Sardaigne, la Grande Grèce et Malte. Les vestiges urbains découverts sous le forum montrent que ce dernier a été aménagé sur une zone densément occupée depuis l’époque punique jusqu’à l’Antiquité romaine.

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Texte intégral

Nos remerciements vont à Tomoo Mukai (centre Camille Jullian, France) pour ses suggestions et remarques pertinentes quant à la partie relative à la céramique romaine.
Tous les dessins et les DAO ont été réalisés par S. Ben Tahar, excepté le plan du site dont le relevé a été effectué par R. Ben Brahim.
Dans le catalogue de la céramique l’astérisque indique les objets résiduels.

Introduction

  • 1 Constans 1914, p. 267.
  • 2 Constans 1914, 1916 ; Zahrnt 1989 ; Gascou 2003.
  • 3 Constans 1914, p. 273. Constans 1916, p. 58.
  • 4 Constans 1916, p. 3.
  • 5 Constans 1916, p. 1.
  • 6 Constans 1916.

1Grâce à ses nombreuses inscriptions1, l’histoire des institutions et de la promotion municipale de Gigthis est bien connue2 tout comme son forum daté du iie s. apr. J.-C. dont les principaux monuments furent bâtis entre les règnes d’Hadrien et de Marc Aurèle3. Ce site, découvert en 1860 par Victor Guérin4, a été exploré au début par Salomon Reinach en 1884, ensuite par Paul Gauckler (1901-1906)5, enfin par Louis Constans après le déclenchement de la Première Guerre mondiale6.

Fig. 1 : Carte de localisation de Gigthis et des autres sites mentionnés dans le texte

Fig. 1 : Carte de localisation de Gigthis et des autres sites mentionnés dans le texte
  • 7 Feuille 1939.
  • 8 Ben Tahar, Fersi 2009.

2Sa nécropole, située au nord du site et constituée de caveaux taillés dans l’argile, a été fouillée intensivement par le lieutenant Drouot en 1896, relayé plus tard par G. L. Feuille en 19367. Seule une partie du mobilier funéraire qui en est issue a été étudiée et publiée en 20098.

  • 9 Ferchiou 1984, p. 65-70. Pour la discussion sur la promotion municipale de Gigthis, voir Gascou 2 (...)

3Dans son article paru en 1984, N. Ferchiou a identifié certains éléments architecturaux qu’elle avait datés de l’époque julio-claudienne. Ce constat semble être justifié par l’implantation en biais de quelques monuments autour du forum. Ce désaxement serait dû à la présence d’édifices plus anciens. La ville de Gigthis semble donc avoir connu deux phases d’aménagement urbain à l’époque romaine : la plus ancienne remonte à la période d’Auguste ; quant à la seconde, elle date de l’époque antonine probablement au moment où cette cité pérégrine a été promue au rang de municipe de droit latin majeur sous Antonin le Pieux9.

  • 10 Smadja 1978, p. 171-181.
  • 11 Bullo 2002, p. 193; Brouquier-Reddé 1992, p. 161.
  • 12 Queyrel 1993; Ben Abid 2021, p. 352.
  • 13 Ritter, Ben Tahar 2022, p. 39 ; Arndt et alii 2022, p. 97 ; Scheding 2022.
  • 14 Pour les éléments architecturaux de la fin de la République et de l’époque julio-claudienne de Ta (...)
  • 15 Ben Abid 2021, p. 358.

4Gigthis fait partie de ces emporia tripolitains qui se sont dotés d’un forum dès l’époque julio-claudienne, à l’instar de Lepcis Magna10, Sabratha11, Zitha12, Meninx13 et vraisemblablement Tacape14. Par ce programme édilitaire, ces cités voulaient manifester « leur loyauté envers Auguste et la dynastie julio-claudienne »15.

  • 16 Ben Tahar, Fersi 2009.
  • 17 Feuille1939 ; Ben 202FTahar 2004.

5Toutefois, nos connaissances quant à l’époque punique demeurent exclusivement tributaires du monde funéraire dont les plus anciennes trouvailles datent de la deuxième moitié du ve s. av. J.-C.16. Ces nombreuses sépultures qui ont livré un mobilier extrêmement riche témoignent de l’existence d’un centre urbain bien développé à l’époque punique moyenne qui reste toujours méconnu17.

  • 18 Simitthus, qui existait déjà au viiie s. av. J.-C., a connu son premier « boom urbain » dès la fi (...)
  • 19 Bulla Regia était une des plus grandes cités de l’Afrique du Nord hellénistique avec une superfic (...)
  • 20 Ferjaoui 2001.
  • 21 Kallala et alii 2008, Althiburos II 2016 ; Kallala et alii 2018.
  • 22 Bullo 2002, p. 157.; Ardeleanu 2022, p. 433-434.
  • 23 Slim, Bonifay, Trousset 1999.

6Ailleurs, exception faite de Carthage et d’Utique, peu de recherches ont été consacrées aux vestiges urbains puniques des villes africaines, même si nous commençons à avoir sur ces derniers quelques informations notamment dans la région des grandes plaines, à l’instar de Simitthus18 et Bulla Regia19, dans le Haut Tell, à savoir Zama20, Althiburos21, Mactar22 et à Neapolis23.

Fig. 2 : Emplacement de la fouille par rapport au village moderne de Boughrara

Fig. 2 : Emplacement de la fouille par rapport au village moderne de Boughrara

7Pour tenter de localiser cette agglomération urbaine préromaine, il nous est apparu pertinent d’implanter un sondage de 10 mètres de long sur 10 mètres de large au cœur du forum romain là où les dalles de la place publique ont été déjà spoliées depuis longtemps. Nous avons opté pour une fouille extensive pour obtenir une idée plus précise sur l’organisation de l’espace et la manière dont il a été occupé à une échelle aussi grande que possible. Les sondages profonds (S1 et S2), quant à eux, visaient à créer une stratigraphie de référence pour Gigthis afin de retracer les principales phases qu’a connues ce site depuis sa fondation jusqu’à son abandon.

  • 24 Voir, entre autres, Byrsa I 1979, Byrsa II 1982.
  • 25 Les vestiges du maqdes de Massinissa construit en 139 av. J.-C. ont été identifiés dans l’angle n (...)
  • 26 Khanoussi, von Rummel 2012.
  • 27 Di Vita 1982, p. 553-556.
  • 28 Kallala, Sanmartí 2011. Des monuments urbains s’étalant chronologiquement du Numide Ancien au Num (...)
  • 29 Arndt et alii 2022.
  • 30 Fouille menée par l’un des auteurs (SBT) en juillet 2021 dont les résultats sont en cours de publ (...)

8Par-delà la localisation de l’aire urbaine punique, cette fouille archéologique cherchait à jeter une lumière nouvelle sur la nature du terrain sur lequel a été implantée la place publique romaine. Le fait de savoir si cette aire était initialement vierge, à vocation publique, sacrée ou dévolue à d’autres activités (commerciales, artisanales ou d’habitat) contribue grandement à mieux appréhender la topographie urbaine de Gigthis dans la longue durée. Rappelons à ce propos que quelques fora seulement en Afrique ont fait l’objet de sondages stratigraphiques : c’est le cas par exemple de Carthage24, Dougga25, Chemtou26, Lepcis Magna27, Althiburos28 et tout récemment Meninx29 et Zitha30. Malgré la différence de nature des vestiges (funéraires pour Carthage et Lepcis Magna), funéraire/sacré pour Chemtou et Dougga, sacré pour Zitha, il semble qu’il y a bien plusieurs points communs entre ces différents sites : tout d’abord aucun forum n’a été implanté ex nihilo, ensuite toutes ces places publiques ont été aménagées sur des traces d’occupations puniques ou libyques très anciennes ; enfin, il semble que ces vestiges avaient une forte signification sociale à l’époque préromaine, étant régulièrement visités ou fréquentés.

9La fouille que nous avons conduite sous le forum de Gigthis visait à répondre aux questions suivantes : y avait-il une vie urbaine sous cette place publique ? De quand date ce substrat préromain ? Comment a-t-il évolué au fil du temps ? De quelle manière l’espace a-t-il été réoccupé, réorganisé et restructuré au fil du temps ? Comment se présentait d’un point de vue archéologique la phase julio-claudienne que l’on connaissait seulement à travers quelques éléments architecturaux ? Pour répondre à ces questions nous avons procédé à une fouille stratigraphique dont l’un des principaux objectifs était de présenter un phasage chronologique à partir d’une étude systématique de la céramique et des différents contextes dans lesquels elle a été recueillie. Ces différentes données sont analysées et interprétées dans une dernière partie pour enrichir la discussion sur l’histoire de Gigthis dans son contexte africain et méditerranéen.

Tabl. 1 : Comptage des céramiques

Classe

Catégorie

NR

NMI

Amphore

Punique

2 949

175

Néo-punique

4 938

415

Magno-grecque

491

57

Étrusque

4

1

Grecque

157

09

Africaine divers

4 856

65

Tripolitaine

79

15

Italique (tyrrhénienne)

286

33

Adriatique

5

3

Sicilienne

5

2

Bétique

19

10

Ébusitaine

3

1

Indéterminée

69

16

Vaisselle

Attique

50

17

Atelier des petites estampilles

1

1

Campanienne

93

30

Vernis noir punique

411

73

Paroi fine italique

23

7

Sigillée sud gauloise

24

7

Sigillée italique

47

16

Sigillée africaine A

16

6

Sigillée africaine A/D

3

2

Sigillée africaine E

2

2

Sigillée africaine C/D

2

2

Sigillée orientale A

2

2

Culinaire italique

13

7

Culinaire africaine C/B

185

27

Culinaire africaine C/A

30

11

Culinaire africaine C/T

05

5

Culinaire africaine C

69

39

Culinaire punique

137

33

Commune italique

3

2

Commune punique

291

31

Commune maltaise

2

2

Commune africaine locale et régionale

1 581

109

Modelée A

34

14

Modelée B

456

80

Modelée P

45

20

Basket Ware

2

2

Divers

Brique

8

5

Jeton

32

32

Bouchon

329

131

Vnguentarium

4

3

Peson de pêche

7

7

Total

17 321

1 342

10L’étude exhaustive des céramiques issues de cette fouille, classées par catégories dont on trouve ci-dessus le tableau de comptage, nous a permis d’établir onze phases principales dont la plus ancienne remonte au ve s. av. J.-C. et la plus récente à la fin du ive ou au début du ve s. apr. J.-C.

[S. B. T., A. D., M. A.]

1. Périodisation générale

1.1. Phase 1 : La paléo-plage (ve s. av. J.-C.)

Fig. 3 : Plan des vestiges sous le forum

Fig. 3 : Plan des vestiges sous le forum

Fig. 4 : Stratigraphie du sondage 1. Façade est

Fig. 4 : Stratigraphie du sondage 1. Façade est

11Les niveaux les plus anciens ont été atteints au fond de deux sondages d’extension assez limitée, l’un au nord de l’aire de fouille (sondage 1 : 4 m × 2,5 m), l’autre (sondage 2 : 2,80 m × 1,50 m) à l’extrémité sud-ouest. Ce sont deux couches de sable compactes de couleur grisâtre à verdâtre ponctuées de zones cendreuses, de fosses et de trous de poteaux atteintes à trois mètres de profondeur. Il s’agit, selon toute vraisemblance, de niveaux de circulation à même la paléo-plage de Gigthis fréquentée d’une manière sporadique au courant du ve s. av. J.-C. La présence de quelques pesons en pierre et en céramique pour lester les filets indique qu’on a probablement à faire à des structures temporaires occupées, entre autres, par des pêcheurs. On aurait là une preuve de la grande stabilité de la ligne de rivage depuis l’Antiquité. Outre ces outils de pêche, nous avons mis au jour dans ces niveaux deux pilons en pierre dont un porte des traces d’ocre rouge.

12D’après les céramiques qui ont été recueillies, deux contextes peuvent être distingués :

1.1.1. Phase 1a : Fréquentation sporadique (480-430 av. J.-C.)

US 98, 102, 103, 104, 106, 107, 109, 117, 118

Fig. 5 : Vestiges de fréquentation sporadique (trous de poteaux)

Fig. 5 : Vestiges de fréquentation sporadique (trous de poteaux)

Fig. 6 : Niveau de circulation avec trou de poteau

Fig. 6 : Niveau de circulation avec trou de poteau
  • 31 Bechtold 2007b, p. 507, fig. 271, cat. 4313 ; Vegas 1987, p. 401, fig. 10, 178.
  • 32 Sghaïer 2018, p. 298, no 376; Ben Tahar 2021, p. 43,
  • 33 Ben Tahar 2014, p. 79, fig. 20, 7 ; p. 80.
  • 34 Slim, Bonifay, Trousset 1999, p. 157.

13Ce contexte se distingue par la présence du vicup, forme bien connue à Carthage, au cours du deuxième quart du ve s. av. J.-C.31, ce qui constitue un terminus post quem pour ce niveau. L’association entre amphores maltaises et vicup est également attestée en Byzacène dans le deuxième quart du ve s., à en juger d’après le matériel d’association d’une tombe découverte à Leptiminus32. Un tel contexte se rencontre également à Ghizène33 et à Neapolis34.

  • 35 Gassner 2003, p. 181-182.
  • 36 Schmitz, Docter, Ben Tahar 2007, p. 69. Pour la diffusion de cette forme en Afrique et en Méditer (...)

14Le bord assez ancien de l’amphore de type Gassner Randform 535 ne contredit pas, a priori, cette datation tout comme certaines amphores maltaises dont le bord est caractéristique des productions du plein ve s. La coupe Stemless-Inset Lip, attestée dans ce contexte, est documentée à Carthage dès le Middle Punic I où elle a été importée avant les sites du sud de l’Espagne d’après R. F. Docter36.

  • 37 Pour les caractéristiques de cette pâte, voir Bechtold 2013, p. 83 ; Schmidt 2018, p. 93.
  • 38 Pour l’occurrence de ce type d’amphore à Carthage, voir Maraoui-Telmini 2012, p. 152.
  • 39 Bechtold 2008, p. 86.
  • 40 Ramon 1995, p. 185-186.

15L’amphore punique de type Ramon T-4.1.1.3, produite probablement dans le centre-ouest de la Sardaigne (W-CENT-SARD-A-1)37 est généralement attestée à Bir Messaouda dans les contextes du début du dernier tiers du ve s. av. J.-C.38. Ce type d’amphore a également été recueilli dans un dépôt de la première moitié du ve s. av. J.-C.39. Cette datation s’intègre bien dans la fourchette chronologique un peu plus large proposée par J. Ramon (deuxième moitié ou dernier tiers du ve – début du ive s. av. J.-C.) pour ce type de conteneur40.

Fig. 7 : Céramique. Phase 1a

Fig. 7 : Céramique. Phase 1a

16Catalogue (fig. 7)

  1. Amphore maltaise, type Sagona I, bord (inv. GI.1098.1).

  2. Amphore maltaise, type Ramon T-2.2.1.2, bord (inv. GI.1117.10).

  3. Amphore maltaise, type Sagona I, bord (inv. GI.1117.9).

  4. Amphore punique, type Ramon T-4.1.1.3, bord ; W-Cent Sard A1 (inv. GI.1117.3).

  5. Amphore magno-grecque, type Gassner Randform 5, bord (inv. GI.1117.11).

  6. Céramique à vernis noir attique, type stemless cup with inset lip, bord (inv. GI.1117.5).

  7. Céramique à vernis noir attique, vicup, fond (inv. GI.1117.4).

  8. Céramique commune magno-grecque, coupelle, bord (inv. GI.1098.15).

  9. Céramique commune magno-grecque, couvercle, fond (inv. GI.1098.13).

  10. Céramique commune punique, cruche, bord ; production de Carthage (inv. 1117.18).

  11. Céramique commune punique, cruche, bord ; production de Carthage (inv. GI.1117.74).

  12. Céramique commune punique, forme ouverte, fond, production de Carthage (inv. GI.1117.16).

    • 41 Céramique modelée engobée.

    Céramique modelée A41, bol à profil en S, bord (inv. GI.1117.7).

  13. Céramique modelée A, bol à profil en S, bord (inv. GI.1098.6).

    • 42 Céramique modelée à surface brute.

    Céramique modelée B42, tajine, bord (inv. GI.1098.7).

  14. Céramique modelée B, bol à bord rentrant, bord (inv. GI.1098.21).

  15. Céramique modelée B, forme fermée, fond (inv. GI.1098.5).

  16. Céramique modelée B, bol à bord rentrant, bord (inv. GI.1102.2).

  17. Céramique modelée A, bol à profil en S, bord (inv. GI.1098.6).

1.1.2. Phase 1b : Abandon de la paléo-plage (dernier tiers du ve s. av. J.-C.)

US 71, 75, 77, 83, 84, 90, 93, 112-116

17Cette séquence se présente sous la forme d’un remblai de couleur verdâtre, riche en matériel céramique, en os, en coquillages et en cailloux, sur lequel a été aménagé un autre niveau de circulation mal conservé, en partie chaulé, qui a livré beaucoup de céramiques très brisées : il s’agit là d’une configuration très caractéristique de la street patina.

Fig. 8 : Niveau de circulation

Fig. 8 : Niveau de circulation

18Ce contexte a livré de la céramique attique représentée par des fragments de coupes de type stemless cup with inset lip, des amphores magno-grecques de type Gassner Randform 6 variante ancienne et Gassner Randform 5, des amphores maltaises de type Ramon T-2.2.1.2 et une casserole carthaginoise de type Vegas 68.1. La coupe de type Castulo cup attestée à Gigthis se caractérise par un pied rond moins massif que celui des productions les plus anciennes du deuxième quart du ve s. av. J.-C. ; en plus, il ne comporte pas les cannelures typiques des séries les plus anciennes. De tels traits morphologiques nous incitent à proposer un terminus post quem de la deuxième moitié ou du dernier tiers du ve s. av. J.-C.

  • 43 Bechtold 2013, p. 56.
  • 44 Bechtold 2010, p. 19 ; 2014, p. 85.
  • 45 Bechtold 2007c, p. 692, cat. 5569 ; 2013, p. 62 et 65, fig. 14,1-2.
  • 46 Bechtold 2013, p. 62 et 65, fig. 14, 3. D’un point de vue morphologique, cet exemplaire présente (...)
  • 47 Nous reviendrons plus loin dans le texte sur l’interprétation de ces fragments.
  • 48 Bechtold 2010, p. 16.

19Cette fourchette chronologique peut être corroborée par la présence d’amphores de type Gassner Randform 6 qui ne sont pas attestées à Carthage avant la deuxième moitié du ve s.43. Avec son bord en amande, épaissi sur sa partie supérieure, notre exemplaire fait partie des premières productions de ce type. Une telle chronologie est confirmée par l’attestation d’une lopas de type Vegas 68.1 à engobe rouge interne. Cette forme n’est pas documentée à Carthage avant le milieu du ve s. av. J.-C.44. Le fragment du bord de l’amphore de type Gassner Randform 1, caractéristique à Carthage45 et à Pantelleria46 du vie s. av. J.-C., paraît être résiduel dans notre contexte47, tout comme la coupe phénicienne à engobe rouge de type Vegas 4.1. En ce qui concerne le bord de l’amphore de type Gassner Randform 3, il est moins massif avec un profil plus élancé que sur les exemplaires de la première moitié du ve s. Avec son bord peint de filets rouges, la variante de la cruche du type Vegas 28 s’insère clairement dans le répertoire du Local Painted Ware qui apparaît à Carthage dès le ve s. av. J.-C.48. Ce type de bord avec la même décoration linéaire caractérise également les cruches à deux anses ou les amphores de table de Kerkouane.

Fig. 9 : Céramique. Phase 1b

Fig. 9 : Céramique. Phase 1b

20Catalogue (fig. 9)

  1. Amphore punique, type Ramon T-2.2.1.2, bord ; production de Carthage (inv. GI.1112.1).

  2. Amphore punique, type Ramon T-2.2.1.2, bord ; production de Byzacène ou de Sicile occidentale ? (inv. GI.1112.2)

  3. Amphore magno-grecque, type Gassner Randform 1, bord ; production ION-ADR A4 ? (inv. GI.1093.1)*.

  4. Amphore magno-grecque, type Gassner Randform 6, bord (inv. GI.1093.2).

  5. Amphore magno-grecque, type Gassner Randform 3 ou 6 ?, bord (inv. GI.1112.16).

  6. Amphore magno-grecque, type Gassner Randform 3, bord (inv. GI.1083.1).

  7. Céramique phénicienne à engobe rouge, coupe de type Vegas 4.1 ? paroi (inv. GI.1084.1)*.

  8. Céramique à vernis noir attique, fond (inv. GI.1114.6).

  9. Céramique à vernis noir attique, type stemless cup with inset lip, bord (inv. GI.1112.3).

  10. Céramique à vernis noir attique, fond (inv. GI.1075.1).

  11. Céramique à vernis noir attique, type acrocup ?, paroi (inv. GI.1112.4).

  12. Céramique culinaire punique, type Vegas 67, bord (inv. GI.1112.7).

  13. Céramique culinaire punique, type Vegas 68.1, bord (inv. GI.1112.6).

  14. Céramique commune punique, jatte, bord ; production de Byzacène (inv. GI.1077.1).

  15. Céramique commune punique, cruche type Vegas 28 var, bord (inv. GI.1114.2).

  16. Céramique commune punique, cruche, fond (inv. GI. 1114.16).

  17. Céramique modelée B, bol à bord évasé, bord (inv. GI.1112.8).

  18. Céramique modelée B, bol à bord rentrant, bord (inv. GI.1093.5).

1.2. Phase 2 : Monumentalisation du lieu avec la construction d’un édifice imposant (fin ve – début du ive s. av. J.-C.)

MR 70, 72, FS 73, 74, TR 91, US 92, 111.

21À une époque ultérieure, à situer entre la fin du ve et le début du ive s. av. J.-C., un édifice de dimensions importantes a été construit sur la plage. Ce monument est illustré par la fondation d’un mur imposant (MR 70), dont la tranchée a été creusée dans le substrat naturel. Cette fondation, longue de 6,20 m, large de 0,62 m, orientée grosso modo est-ouest, a été construite avec des moellons villafranchiens liés avec de l’argile ; sa hauteur conservée est de 1,20 m.

22Les dimensions de cette fondation indiquent qu’on a affaire à un monument urbain imposant probablement public, civil ou un lieu de culte ?

Fig. 10 : Mur (MR 70)

Fig. 10 : Mur (MR 70)

Fig. 11 : Niveau de circulation chaulé

Fig. 11 : Niveau de circulation chaulé
  • 49 Fragments amorphes à pâte très micacée de couleur marron

23Le matériel céramique trouvé dans la tranchée de fondation du mur et dans les strates qu’il coupe est constitué pour la plupart de fragments amorphes appartenant à des amphores magno-grecques (ionio-adriatiques), nord-égéennes49, puniques de Carthage, de la Byzacène et de Sardaigne. En plus des amphores, ce contexte a livré de la vaisselle commune de Carthage et de Byzacène et de la vaisselle attique. Seul un bord est identifiable typologiquement : il appartient à une amphore maltaise de type Ramon T-2.2.1.2.

  • 50 Bechtold 2007c, p. 684.
  • 51 Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 85-94.
  • 52 Ben Tahar 2014, p. 88.
  • 53 Ben Tahar 2018, p. 319.

24Cette association de matériel est très caractéristique des contextes de la fin du ve et du début du ive s50 dans les aires soumises à l’influence de Carthage, telles que Zitha (contexte 1)51, Ghizène52 et Henchir Bourgou53. Cette chronologie peut être corroborée par la présence de fragments d’amphores nord égéennes qui ne sont jamais attestées avant le dernier quart du ve s. av. J.-C.

Fig. 12 : Amphore. Phase 2

Fig. 12 : Amphore. Phase 2

25Catalogue (fig. 12)

26Amphore maltaise, type Ramon T-2.2.1.2, bord (inv. GI.1111.5).

1.3. Phase 3 : Nivellement et réaménagement urbain (iiie s. av. J.-C.)

US 55, 108, 109, 110

27Suite à son abandon, à une date indéterminée, le mur a été complètement démonté, ses pierres récupérées jusqu’à la fondation. C’est ce qui explique l’absence de toute assise de construction. On ne sait pas exactement pour quelle raison les matériaux avaient été récupérés si intensivement (pour la qualité de ses blocs de pierre taillés et des matériaux de construction?). Il était en tout cas nécessaire de niveler le terrain probablement pour une vaste opération de réorganisation urbaine. En effet, au cours de la première moitié du iiie s. av. J.-C. le niveau de circulation a été rehaussé, d’où l’aménagement de nouveaux sols chaulés implantés sur des remblais de nivellement qui ont livré des céramiques résiduelles.

Fig. 13 : Sol chaulé

Fig. 13 : Sol chaulé
  • 54 Bechtold 2010, p. 40-41, fig. 22, 4
  • 55 Ramon 1995, p. 205.
  • 56 Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 116-121.

28Parmi les principales formes céramiques qui permettent de dater ce contexte, il importe de signaler l’amphore de type Ramon T-7.1.2.1 et la céramique à vernis noir de type Lamboglia 22/Morel 2686 issue des ateliers de Carthage et de Sicile (ou de l’Italie du sud). Cette forme est attestée à Carthage dans le LP I deposit54 daté du iiie s. av. J.-C. Un terminus ante quem est fourni par l’amphore de type Ramon T-7.1.2.1 qui est datée entre 375/350 et 300/27555. Il y a lieu de noter ici la présence pour la première fois d’amphores régionales et tripolitaines, phénomène déjà constaté à Zitha par exemple dont les conteneurs produits dans la région font leur première apparition dans le contexte 5 daté de la première moitié du iiie s. av. J.-C.56.

29Les importantes quantités de matériel de la fin du ve et du ive s. av. J.-C. qui sont attestées dans ce contexte sont résiduelles et proviennent des contextes antérieurs (phases 1 et 2), s’agissant d’un remblai de nivellement qui a recouvert le MR 70 après l’abandon complet du bâtiment.

1.3.1. Phase 3a : Première moitié du iiie s. av. J.-C. (SL 110, US 55, FS 107, 109)

  • 57 Sghaier 2022, p. 56, fig. 48, T 5-6, 60 ; p. 120, fig. 144, T 21-26.
  • 58 Bechtold 2010, p. 39, 41, fig. 22, 4.
  • 59 Slim, Bonifay, Trousset 1999, p. 192, fig. 25, 2. La paroi de l’exemplaire de Nabeul présente une (...)
  • 60 Ramon 1995, p. 205.

30Le bol de type outturned rim à profil courbe attesté dans ces niveaux trouve des parallèles à El Mansourah dans un contexte daté entre la fin du ive et la première moitié du iiie s.57, à Carthage au courant de la première moitié du iiie s.58 et à Nabeul59. Cette chronologie peut être confirmée par les amphores puniques de type Ramon 7.1.2.1 dont le terminus ante quem est le premier quart du iiie s.60.

Fig. 14 : Céramique. Phase 3a

Fig. 14 : Céramique. Phase 3a

31Catalogue (fig. 14)

  1. Amphore punique, type Ramon T-1.4.2.2, bord ; production de Carthage (inv. GI.1055.4)*.

  2. Amphore punique, type Ramon T-1.4.2.2, bord ; production de Carthage (inv. GI.1055.1)*.

  3. Amphore punique, type Ramon T-7.1.2.1, bord ; production régionale (inv. GI.1055.5).

  4. Amphore maltaise, type Ramon T-2.2.1.2, bord (inv. GI.1055.10).

  5. Amphore punique, type Ramon T-7.1.2.1, bord ; production de Carthage (inv. GI.1110.1).

  6. Céramique à vernis noir punique, bol de type outturned rim, bord (inv. GI.1110.11).

  7. Céramique à vernis noir, bol de type outturned rim, bord ; production d’Italie du sud ou de Sicile ? (inv. GI.1110.10).

  8. Céramique à vernis noir attique, fond (inv. GI.1055.6).

1.3.2. Phase 3b : Deuxième moitié du iiie s. av. J.-C. (US 108)

32Ces niveaux de circulation ont été couverts par une couche assez compacte qui a livré d’importantes quantités de céramiques, d’os animaux et de charbons, ce qui témoigne de la transformation de cet espace en une aire de décharge.

33L’association entre amphores puniques de types Ramon T-5.2.3.1, Sabratha 7m, 7f et des bols à vernis noir punique de types Morel 2732, 2714, 2784, des outturned rim et des plats de type rilled rim indique une chronologie à situer vers la deuxième moitié du iiie s. av. J.-C. En ce qui concerne la vaisselle culinaire punique, elle est représentée par la casserole de type Vegas 68.1 et le couvercle de type Vegas 70 ; quant à la vaisselle commune, elle est documentée à travers les bols de types Vegas 54, 52 et 55 et les couvercles-opercules de types Sabratha 116 et 117.

  • 61 Battaglia et alii 2019, p. 16-24; Bechtold 2022, p. 217.
  • 62 Bechtold 2010, p. 45, 47, fig. 27, 5.
  • 63 Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 122-123, fig. 14, 234.
  • 64 Ben Tahar 2018, p. 324, fig. 20, 2.
  • 65 Ritter, Ben Tahar 2020, p. 115, fig. 13-14.
  • 66 Chelbi 1992, p. 139-140, fig. 204-206.
  • 67 Sghaier 2022, p. 66, fig. 63, T 7-5 ; puits 2, p. 81, T-11.1.1 ; p. 175, fig. 203, T 27-7.
  • 68 Ben Tahar, Fersi 2009, p. 83, fig. 6, 5; p. 84, cat. 24.
  • 69 Bechtold 1999, p. 382, C 8B.
  • 70 Bechtold 2010, p. 40-41, fig. 22, 8.
  • 71 Sghaier 2022, p. 110, fig. 136, T 20-20 ; p. 122, fig. 146, T 21-55 ; p. 130 ; p. 169, fig. 195, (...)

34Cette fourchette chronologique peut être confortée par les amphores de type Ramon T-5.2.3.1 qui ne sont jamais attestées avant le milieu du iiie s. av. J.-C. ou peu avant61. La même datation peut être confirmée par la présence de l’amphore de type Ramon T-7.2.1.1/Sabratha 7m caractéristique à Carthage de cette période-là62. L’amphore de type Sabratha 7f trouve un parallèle à Zitha dans le contexte 6 de la deuxième moitié du iiie s. av. J.-C.63, à Henchir Bourgou64 et à Meninx dans le contexte 265. Quant aux bols à bord droit de type Morel 2732, ils se rencontrent à Carthage66, à El Mansourah67, dans les sépultures de Gigthis au courant de la deuxième moitié du iiie s. av. J.-C.68 et à Lilybée69. Les plats de type rilled rim sont documentés également à Carthage dans le LPI au courant de la deuxième moitié du iiie s. av. J.-C.70 et à El Mansourah dans des contextes datés entre la fin du ive et la première moitié du iiie s. av. J.-C.71. Dans ce contexte on retrouve les formes du iiie s., telles que les bols de types outturned rim, Morel 2771 et le bassin du type Vegas 52 qui continuent à être en usage.

Fig. 15 : Céramique. Phase 3b

Fig. 15 : Céramique. Phase 3b

35Catalogue (fig. 15)

  1. Amphore punique, type Ramon T-5.2.3.1, bord (inv. GI.1108.44).

  2. Amphore punique, type Sabratha 7m, bord (inv. GI.1108.4).

  3. Amphore punique, type Sabratha 7m, bord (inv. GI.1108.1).

  4. Amphore punique, type Sabratha 7m, bord (inv. GI.1108.3).

  5. Amphore punique, type Sabratha7f, bord (inv. GI.1108.2).

  6. Amphore punique, type Sabratha 7f, bord (inv. GI.1108.5).

  7. Amphore punique, fond (inv. GI.1108.6).

  8. Céramique à vernis noir punique, bol type Morel 2732, bord (inv. GI.1108.12).

  9. Céramique à vernis noir punique, plat type rilled rim, bord (inv. GI.1108.15).

  10. Céramique à vernis noir punique, plat type rilled rim, bord (inv. GI.1108.16).

  11. Céramique à vernis noir punique, plat type rilled rim, bord (inv. GI.1108.22).

  12. Céramique à vernis noir punique, bol type Lamboglia 22, bord (inv. GI.1108.18).

  13. Céramique à vernis noir punique, bol type Morel 2771, bord (inv. GI.1108.23).

  14. Céramique à vernis noir punique, bol type Morel 2714, bord (inv. GI.1108.17).

  15. Céramique à vernis noir punique, bol, fond (inv. GI.1108.14).

  16. Céramique culinaire tripolitaine, couvercle type Vegas 70, bord (inv. GI.1108.40).

  17. Céramique commune tripolitaine, bassin type Vegas 55, bord (inv. GI.1108.32).

  18. Céramique commune punique, bassin type Vegas 54, bord (inv. GI.1108.29).

  19. Céramique commune punique, bassin, bord ; production de Carthage (inv. GI.1108.31).

  20. Céramique commune punique, bassin type Vegas 52, bord ; production de Carthage (inv. GI.1108.30).

  21. Céramique commune punique, couvercle-opercule type Sabratha 117, bord (inv. GI.1108.34).

  22. Céramique commune tripolitaine, cruche, fond (inv. GI.1108.33).

1.4. Phase 4

1.4.1. Phase 4a : Des niveaux de circulation (première moitié ou deuxième quart du iie s. av. J.-C.)

SL 53, US 50, SL 101 et US 105

36Une couche de couleur blanchâtre bien damée reposant sur un radier de moellons villafranchiens a été identifiée dans plusieurs endroits du secteur fouillé. Il s’agit d’un niveau de circulation chaulé.

  • 72 Bechtold 2007b, p. 537.
  • 73 Bechtold 2007b, p. 562.

37Sur le plan de la culture matérielle, cette phase est caractérisée par l’apparition de la céramique campanienne A, notamment la forme Lamboglia 31, attestée à Carthage à partir de la première moitié du iie s. av. J.-C.72 qui est associée à certaines vaisselles à vernis noir puniques qui imitent des types bien connus dans le répertoire campanien, tel que la Lamboglia 36. Cette forme en céramique à vernis noir punique est présente à Carthage dès le deuxième quart du iie s. av. J.-C.73.

38La plupart des amphores qui sont de production régionale présentent un bord mouluré peu incliné et une petite lèvre de section triangulaire peu tombante. Ces traits morphologiques constituent de bons critères chronologiques qui nous situent vers la première moitié du iie s. av. J.-C.

Fig. 16 : Céramique. Phase 4a

Fig. 16 : Céramique. Phase 4a

39Catalogue (fig. 16)

  1. Amphore punique, type Sabratha 7m, bord (inv. GI.1101.8).

  2. Amphore punique, type Sabratha 7j, bord (inv. GI.1101.9).

  3. Amphore punique, type Sabratha 7m, bord (inv. GI.1105.15).

  4. Amphore punique, type Sabratha 7l, bord (inv. GI.1105.4).

  5. Amphore punique, type Sabratha 7m, bord (inv. GI.1105.5).

  6. Céramique campanienne A, bol type Lamboglia 31/Morel 2574, bord (inv. GI.1105.1).

  7. Céramique à vernis noir punique, bol, bord (inv. GI.1101.11).

  8. Céramique à vernis noir punique, bol type outturned rim, bord (inv. GI.1101.1).

  9. Céramique à vernis noir punique, assiette type Lamboglia 36, bord (inv. GI.1105.2).

  10. Céramique commune punique, couvercle-opercule type Sabratha 116, bord (inv. GI.1105.14).

  11. Céramique commune punique, cruche type Vegas 28.6, bord (inv. GI.1101.4).

  12. Céramique commune punique, cruche type Vegas 28, bord (inv. GI.1050.1).

1.4.2. Phase 4b : Construction d’une salle à banquette(s) (deuxième moitié du iie s. av. J.-C.)

US 100, SL 47, US 68, US 79, SL 82, FS 94, 96, 97, FS 85, FS 87, FS 80, 86, 88, 81, SL 78, 48, 49, 76, SL 99, SL 89.

40À partir de la deuxième moitié du iie s. av. J.-C., une banquette, longue de 3,30 m, haute de 0,25 m et large de 1 m à 1,10 m a été aménagée. Elle est construite avec des moellons de moyennes dimensions taillés sur leur face externe et liés avec un mortier de chaux formant une sorte de caisson. A l’intérieur sont assemblés des petits moellons lutés d’argile mis à plat prêts à recevoir un mortier (fig. 17).

41Vers le nord-est du sondage a été identifié un niveau compact sur lequel reposait probablement un pavement en opus signinum constitué d’un béton de tuileau dans lequel sont insérés des tessons de céramique concassée et des fragments de marbre blanc. Les parois des murs étaient enduites selon toute vraisemblance d’un stuc blanc comme le laissent voir les fragments recueillis dans les couches supérieures. Il s’agit là soit d’une cour, soit d’une pièce construite à la même époque que la salle à banquette.

Fig. 17 : La banquette

Fig. 17 : La banquette
  • 74 Bechtold 2007b, p. 537.

42Cette phase voit apparaître la vaisselle culinaire italique, tel le couvercle de type Lattara it 7A qui est associé aux formes de la campanienne A tardive, à l’instar du plat de type Lamboglia 5. Cette dernière forme, qui n’est pas attestée à Carthage avant la fin du deuxième quart du iie s. av. J.-C., ne deviendra plus fréquente qu’au courant de la deuxième moitié du iie s. av. J.-C.74. Une telle chronologie est confirmée par la cruche de type Cintas 61 caractéristique des contextes de la deuxième moitié du iie s. av. J.-C.

43Le bord des amphores de tradition punique, toujours mouluré, se distingue des exemplaires de la phase précédente par une lèvre plus tombante.

Fig. 18 : Amphores, céramiques commune, de table et modelée. Phase 4b

Fig. 18 : Amphores, céramiques commune, de table et modelée. Phase 4b

44Catalogue (fig. 18)

  1. Amphore punique, type Sabratha 8a, bord (inv. GI.1089.8).

  2. Amphore punique, type Ramon T-7.4.1.1, bord (inv. GI.1089.4).

  3. Amphore punique, type Sabratha 7j, bord (inv. GI.1089.3).

  4. Amphore punique, type Sabratha 8c, bord (inv. GI.1076.1).

  5. Amphore punique, type Sabratha 8c, bord (inv. GI.1076.2).

  6. Amphore punique, type Ramon T-7.3.1.1, bord (inv. GI.1082.4).

  7. Amphore punique, type Sabratha 7m, bord (inv. GI.1089.5).

  8. Amphore punique, type Sabratha 7m, bord (inv. GI.1099.11).

  9. Amphore punique, type Sabratha 8a, bord (inv. GI.1089.8).

  10. Amphore punique, type Sabratha 7j, bord (inv. GI.1089.3).

  11. Amphore punique, type Sabratha 7m, bord (inv. GI.1089.5).

  12. Amphore punique, type Ramon T-7.3.2.1, bord (inv. GI.1082.5).

  13. Amphore punique, type Sabratha 7m, bord (inv. GI.1095.1).

  14. Amphore punique, type Sabratha 7m, bord (inv. GI.1099.10).

  15. Céramique campanienne A, bol type Lamboglia 31, bord (inv. GI.1076.7).

  16. Céramique campanienne C, plat type Lamboglia 5, bord (inv. GI.1076.3).

  17. Céramique campanienne A, plat type Lamboglia 36, bord (inv. GI.1089.1).

  18. Céramique à vernis noir punique, plat type Lamboglia 5, bord (inv. GI.1099.4).

  19. Céramique à vernis noir punique, plat type Morel 2771, bord (inv. GI.1095.2)

  20. Céramique campanienne A, bol type Lamboglia 28, bord (inv. GI.1097.1).

  21. Céramique campanienne A, bol, type Lamboglia 27b, bord (inv. GI.1082.2).

  22. Céramique campanienne A, plat, type Lamboglia 5, bord (inv. GI.1099.3).

  23. Céramique à vernis noir punique, fond (inv. GI.1089.2).

  24. Céramique à vernis noir punique, bol type Lamboglia 1, bord (inv. GI.1097.2).

  25. Céramique culinaire italique, couvercle type Lattara it 7A, bord (inv. GI.1076.4).

  26. Céramique culinaire punique, casserole type Vegas 69, bord (inv. GI.1099.17).

  27. Céramique culinaire punique, marmite type Vegas 68.3, bord (inv. GI.1099.6).

  28. Céramique culinaire punique, couvercle type Vegas70, bord (inv. GI.1099.13).

  29. Céramique commune italique, couvercle-opercule type Sabratha 117, bord ; production de l’Adriatique (inv. 1089.9).

  30. Céramique commune punique, bassin type Vegas 54, bord (inv. GI.1076.5).

  31. Céramique commune punique, couvercle-opercule type Sabratha 117, bord (inv. GI.1082.3).

  32. Céramique commune punique, type Cintas 61, bord (inv. GI.1099.23).

  33. Céramique commune punique, pot, bord (inv. GI.1099.8).

  34. Céramique modelée B, bol à bord évasé, bord (inv. GI.1076.9).

1.5. Phase 5 : Niveau de circulation tardo-républicain (trois premiers quarts du ier s. av. J.-C.)

US 46, 69

45Au ier s. av. J.-C. la salle à banquette a été abandonnée et des sols chaulés de couleur blanchâtre, frustes, mal conservés ont été installés par-dessus. Vu leur état de dégradation avancé, on peut se demander s’ils ne correspondaient pas aux vestiges se rapportant à une cour à ciel ouvert, exposée aux facteurs de détérioration externe, ou à un niveau de circulation (sols de passage ?).

Fig. 19 : Niveau de circulation après l’abandon de la banquette

Fig. 19 : Niveau de circulation après l’abandon de la banquette
  • 75 Bechtold 2007b, p. 537.

46Ce contexte voit l’apparition pour la première fois du bol à vernis noir punique de type Lamboglia 8b dont le modèle en campanienne A, qui n’est jamais attesté avant le dernier quart du iie s., ne deviendra plus fréquent qu’au courant du ier s. av. J.-C.75. Parmi les autres indices qui confirment notre chronologie, il faut signaler l’introduction de quelques formes typiques de la cuisine romaine, à savoir la patina qui imite la vaisselle à vernis rouge pompéienne. Ajoutons à cela la présence de l’amphore à vin italique de type Dressel 1A produite dès le dernier tiers du iie s. av. J.-C. mais qui ne sera largement diffusée en Afrique qu’au courant du ier s. av. J.-C. Quant aux amphores néo-puniques, elles présentent un bord assez évolué, avec une lèvre pendante très caractéristique du ier s. av. J.-C.

Fig. 20 : Céramiques. Phase 5

Fig. 20 : Céramiques. Phase 5

47Catalogue (fig. 20)

  1. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d, bord ; production tripolitaine (inv. GI.1046.1).

  2. Amphore italique, type Dressel 1A, bord (inv. GI.1069.6).

  3. Amphore néo-punique, type Sabratha 9k, bord (inv. GI.1069.2).

  4. Amphore néo-punique, type Sabratha 9j, bord (inv. GI.1069.3).

  5. Amphore néo-punique, type Sabratha 9k, bord (inv. GI.1069.2).

  6. Céramique à vernis noir punique, assiette type Lamboglia 36, bord (inv. GI.1046.5).

  7. Céramique à vernis noir punique, assiette type Lamboglia 23, bord (inv. GI.1046.13).

  8. Céramique à vernis noir punique, bol type Lamboglia 27b, bord (inv. GI.1069.12).

  9. Céramique à vernis noir attique, coupe type one handler, bord (inv. GI.1046.6).

  10. Céramique à vernis noir punique, bol à bord droit, bord (inv. GI.1046.15).

  11. Céramique à vernis noir punique, fond (inv. GI.1046.12).

  12. Céramique à vernis noir punique, assiette type rilled rim, bord (inv. GI.1069.13).

  13. Céramique à vernis noir punique, bol type Lamboglia 8b, bord (inv. GI.1069.15).

  14. Céramique culinaire punique, marmite type Vegas 68.3, bord (inv. GI.1069.19).

  15. Céramique culinaire punique, marmite type Vegas 68.3, bord (inv. GI.1046.2).

  16. Céramique culinaire punique, couvercle, bord (inv. GI.1069.20).

  17. Céramique culinaire punique, couvercle, bord (inv. GI.1069.17).

  18. Céramique culinaire de tradition romaine, plat, bord (inv. GI.1069.8).

  19. Céramique commune punique, bassin type Sabratha 208, bord (inv. GI.1069.21).

  20. Céramique commune punique, couvercle-opercule type Sabratha 118, bord (inv. GI.1046.10).

1.6. Phase 6 : Réaménagement urbain et construction d’un nouvel édifice (fin du ier s. av. J.-C.)

SL 19, MR 16, SL 30, 33, 31, 32, 37, 45, MR 54

48Cette phase est documentée par la construction d’une pièce dont il reste un mur (MR 16) orienté nord-sud, édifié avec des moellons de petites et moyennes dimensions, lié à un sol chaulé (US 37) ; ce dernier a été rehaussé un peu plus tard (SL 19). Ce niveau de circulation est traversé par une fosse (septique ?) longue de 1,42 m, large de 1,35 m et profonde de 1,15 m implantée à l’angle ouest du sondage.

Fig. 21 : Mur avec son sol

Fig. 21 : Mur avec son sol

49Ce contexte est marqué par l’apparition de la sigillée italique représentée par les formes Conspectus 16, 20.3 et 1.2, de la paroi fine italique et de la vaisselle commune italique qui côtoient la céramique culinaire de tradition romaine et des amphores néo-puniques à bord rond de type Sabratha 9. Le fond plein de ces conteneurs qui devient assez récurrent est également caractéristique de cette période-là. Les amphores d’importation extra-africaine représentées par des amphores hispaniques (de Bétique), adriatiques et italiques (Dr. 1B) confirment la fourchette chronologique proposée.

Fig. 22 : Céramiques. Phase 6

Fig. 22 : Céramiques. Phase 6

50Catalogue (fig. 22)

  1. Amphore hispanique, Bétique, bord (inv. GI.1037.1).

  2. Amphore italique, type Dressel 1B, bord (inv. GI.1033.1).

  3. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1030.9).

  4. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d, bord (inv. GI.1031.7).

  5. Amphore néo-punique, type Sabratha 7a, bord (inv. GI.1030.4).

  6. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1019.1).

  7. Amphore néo-punique, type Sabratha 7l, bord (inv. GI.1031.9).

  8. Amphore néo-punique, type Sabratha 8c, bord (inv. GI.1031.8).

  9. Amphore néo-punique, type Sabratha 7l, bord (inv. GI.1030.8).

  10. Amphore néo-punique, fond (inv. GI.1030.10).

  11. Amphore néo-punique, type Sabratha 7l, bord (inv. GI. 1030.2).

  12. Amphore néo-punique, type Sabratha 7m, bord (inv. GI.1030.3).

  13. Amphore néo-punique, type Sabratha 7c, bord (inv. GI.1033.5).

  14. Amphore néo-punique, fond (inv. GI.1031.2).

  15. Amphore néo-punique, bord (inv. GI.1033.2).

  16. Vaisselle sigillée italique, plat type Conspectus 16, bord (inv. GI.1031.31).

  17. Vaisselle sigillée italique, plat type Conspectus 20.3, bord (inv. GI.1037.4).

  18. Vaisselle commune, cruche, fond (inv. GI.1030.20).

  19. Vaisselle commune punique, bassin type Sabratha 241, bord (inv. GI.1031.24).

  20. Amphore néo-punique, fond (inv. GI.1033.9).

  21. Vaisselle commune punique, bassin type Sabratha 241, bord (inv. GI.1033.12).

  22. Vaisselle commune italique, bassin type Sabratha 213 ? bord (inv. GI.1031.14).

  23. Vaisselle commune, cruche, fond (inv. GI.1019.6).

  24. Vaisselle commune, couvercle-opercule, bord (inv. GI.1030.14)

  25. Vaisselle commune, couvercle-opercule type Sabratha 116, bord (inv. GI.1037.7).

  26. Vaisselle commune, couvercle-opercule type Sabratha 118, bord (inv. GI.1019.3).

  27. Vaisselle commune, cruche ? bord (inv. GI.1031.23).

  28. Vaisselle commune, cruche, bord (inv. GI.1037.6).

1.7. Phase 7 : Aménagement d’une place dallée et construction d’une pièce adjacente (époque julio-claudienne, première moitié du ier s. apr. J.-C.)

MR 3, MR 6, SL 9, SL 17, SL 36, FS 38, FS 40, FS, 41, FS 43, US 34, 42, 44, 39

51C’est à l’époque julio-claudienne qu’il conviendrait de situer l’aménagement d’une place dallée probablement à portiques, dont il ne reste que les négatifs, les dalles ayant été complètement récupérées (US 17). Non loin de cette esplanade, il y a une pièce à sol chaulé affaissé au milieu, circonscrit à l’ouest d’un mur construit avec des grandes dalles (MR 3) et à l’est d’un autre mur (MR 6) bâti, quant à lui, avec des moellons adossés à une harpe. Le mur du côté nord a été entièrement démantelé.

Fig. 23 : Pièce à sol chaulé

Fig. 23 : Pièce à sol chaulé

52Ces niveaux ont été traversés par des fosses remplies avec un matériel faunique et céramique très riche indiquant soit un changement de vocation du terrain, soit un abandon temporaire ; cet espace aurait été ainsi transformé en dépotoir pour une courte durée.

53Le matériel recueilli dans ces niveaux se caractérise par une association entre amphores italiques de type Dressel 2/4, amphore tripolitaine de type Sabratha 16B, lampe italique type Deneauve 5, amphores néo-puniques tardives types Sabratha 9d et 9f, et vaisselle sud-gauloise (forme Dragendorff 11 datée entre 10 et 40 apr. J.-C.). Parmi les céramiques communes il importe de signaler le bol de type Sabratha 145, le bassin de type Sabratha 216 et le braséro modelé de type Sabratha 91. Ce contexte a livré également, et ce pour la première fois, de la vaisselle sigillée orientale.

Fig. 24 : Amphores, céramiques fine, commune et modelée. Phase 7

Fig. 24 : Amphores, céramiques fine, commune et modelée. Phase 7

54Catalogue (fig. 24)

  1. Amphore italique, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1036.5).

  2. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d, bord (inv. GI.1036.4).

  3. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d/f, bord (inv. GI.1036.1).

  4. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1042.2).

  5. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d, bord, production tripolitaine (inv. GI.1040.3).

  6. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d, bord (inv. GI.1036.29).

  7. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1034.2).

  8. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d, bord (inv. GI.1040.2).

  9. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d/f, bord (inv. GI.1036.2).

  10. Amphore néo-punique, type Sabratha 9l, bord (inv. GI.1034.3).

  11. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1040.5).

  12. Amphore tripolitaine, type Sabratha 16B, bord, Lepcis Magna (inv. GI.1040.1).

  13. Amphore néo-punique, fond (inv. GI.1036.6).

  14. Amphore néo-punique, fond (inv. GI.1036.7).

  15. Amphore néo-punique, fond (inv. GI.1040.8).

  16. Amphore néo-punique, fond (inv. GI.1042.3).

  17. Céramique à vernis noir punique, bol type Lamboglia 27b, bord (inv. GI.1036.21)*.

  18. Vaisselle sigillée sud gauloise, bol type Dragendorff 11 ? bord (inv.GI.1036.23).

  19. Vaisselle sigillée italique, fond (inv. GI.1036.22).

  20. Vaisselle culinaire africaine, couvercle type Sabratha 95, bord (inv. GI.1040.10).

  21. Vaisselle culinaire C, casserole type Sabratha 18, bord (inv. GI.1034.9).

  22. Vaisselle commune africaine, bol type Sabratha 155, bord (inv. GI.1036.20).

  23. Vaisselle modelée de Pantelleria, marmite type Sabratha 290, bord (inv. GI.1034.10).

  24. Vaisselle à vernis noir punique, plat type Lamboglia 55, bord (inv. GI.1034.5).

  25. Vaisselle commune engobée tripolitaine, bol type Sabratha 159, bord (inv. GI.1034.7).

  26. Vaisselle commune africaine, bol type Sabratha 155, bord (inv. GI.1035.47).

  27. Vaisselle commune africaine, bol type Sabratha 145, bord (inv. GI.1036.16).

  28. Vaisselle modelée de Pantelleria, marmite de type Sabratha 303, bord (inv. GI.1042.9).

  29. Vaisselle à vernis noir punique, bol type Lamboglia 1, bord (inv. GI.1042.8).

  30. Vaisselle commune africaine, couvercle-opercule type Sabratha 118 var, bord (inv. GI.1034).

  31. Vaisselle commune africaine, couvercle-opercule type Sabratha 121, bord (inv. GI.1036.12).

  32. Vaisselle commune africaine, couvercle-opercule type Sabratha 120, bord (inv. GI.1036.17).

  33. Vaisselle commune africaine, couvercle-opercule type Sabratha 121, bord (inv. GI.1036.10).

  34. Vaisselle commune tripolitaine, bassin type Sabratha, bord (inv. GI.1036.18).

  35. Vaisselle à vernis noir punique, bol type Morel 1252, bord (inv. GI.1036.15).

  36. Vaisselle modelée, braséro type Sabratha 91, bord (inv. GI.1036.28).

  37. Vaisselle modelée, marmite, bord (inv. GI.1040.11).

1.8. Phase 8 : Des niveaux d’abandon et de remblaiement (troisième quart du ier s. apr. J.-C.)

US 22-29, 4, 8, 10, 18, 20, 35

55Ce contexte est attesté partout dans le secteur de fouille. En effet, huit unités stratigraphiques s’y rapportent. Elles se présentent sous forme de couches tassées argileuses par endroit, riches en moellons comprenant parfois quelques dalles brisées, et moins compactes par d’autres, ayant une couleur orangé clair à blanchâtre. Il s’agit probablement d’un niveau de remblaiement pour préparer la place qui s’apprêtait à une grande opération urbaine, à savoir l’aménagement du forum romain.

56Cette phase voit l’apparition des amphores africaines de type Dressel 2-4 qui sont associées aux variantes les plus tardives des amphores néo-puniques de type Sabratha 9, des sigillées sud-gauloises et italiques, notamment la forme Conspectus 20.4. Quant aux vaisselles communes, elles sont représentées par des types Sabratha 206, 236, 259, 349, 345. Les poteries modelées sont illustrées par des braséros de type Sabratha 91.

Fig. 25 : Amphores. Phase 8

Fig. 25 : Amphores. Phase 8

57Catalogue (fig. 25)

  1. Amphore néo-punique, type Sabratha 8f, bord (inv. GI.1025.3).

  2. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1018.3).

  3. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1010.27).

  4. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1035.25).

  5. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d, bord (inv. GI.1027.1).

  6. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d, bord (inv. GI.1018.2).

  7. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d, bord (inv. GI.1035.9).

  8. Amphore néo-punique, fond (inv. GI.1035.20).

  9. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord ; production tripolitaine (inv. GI.1008.4).

  10. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1027.2).

  11. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1035.4).

  12. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1008.2).

  1. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1008.3).

  2. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1010.21).

  3. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1010.25).

  4. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1035.2).

  5. Amphore néo-punique, fond (inv. GI.1010.15).

  6. Amphore néo-punique, bord (inv. GI.1035.15).

  7. Amphore néo-punique, type Sabratha 7c, bord (inv. GI.1035.12).

  8. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1035.3).

  9. Amphore néo-punique, fond ; production de Byzacène (inv. GI.1035.22).

  10. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord ; production de Byzacène (inv. GI.1010.23).

  11. Amphore néo-punique, type Sabratha 8c, bord (inv. GI.1010.34).

  12. Amphore néo-punique, type Sabratha 9f, bord (inv. GI.1010.29).

  13. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d, bord (inv. GI.1010.31).

  14. Amphore néo-punique, type Sabratha 9d, bord (inv. GI.1010.30).

  15. Amphore néo-punique, type Sabratha 8c, bord (inv. GI.1010.35).

  16. Amphore néo-punique, type Sabratha 9k, bord (inv. GI.1010.33).

  17. Amphore néo-punique, fond (inv. GI.1008.11).

  18. Amphore néo-punique, fond (inv. GI.1018.12).

  19. Amphore punique, type Ramon T-5.2.1.1/2, bord ; Sardaigne du centre ouest (inv. GI.1010.5)*.

  20. Amphore néo-punique, type Sabratha 9l, bord (inv. GI.1018.8).

  21. Amphore africaine, bord ; production de Carthage (inv. GI.1029.1).

Fig. 26 : Amphores. Phase 8

Fig. 26 : Amphores. Phase 8
  1. Amphore africaine, type de transition néo-punique/Dressel 2-4, bord (inv. GI.1010.38).

  2. Amphore africaine, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1035.10).

  3. Amphore africaine, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1035.11).

  4. Amphore italique, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1035.57).

  5. Amphore italique, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1010.39).

  6. Amphore africaine, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1010.37).

  7. Amphore africaine, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1008.6).

  8. Amphore italique, type Dresssel 2-4, bord (inv. GI.1010.7).

  9. Amphore africaine, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1010.8).

  10. Amphore italique, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1035.56).

  11. Amphore africaine, fond (inv. GI.1027.3).

  12. Amphore africaine, type Dressel 2-4 ? fond (inv. GI.1027.4).

  13. Amphore italique, fond (inv. GI.1010.6).

  14. Amphore néo-punique, bord (inv. GI.1018.5).

  15. Amphore néo-punique, type Sabratha 7/Martin-Kilcher K, bord (inv. GI.1010.36).

Fig. 27 : Céramiques fine, culinaire et commune. Phase 8

Fig. 27 : Céramiques fine, culinaire et commune. Phase 8
  1. Céramique sigillée italique, type Conspectus 11.1, bord (inv. GI.1025.4).

  2. Céramique sigillée italique, type Conspectus 20.4, bord (inv. 1035.28).

  3. Céramique sigillée italique, fond (inv. GI.1035.29).

  4. Céramique Eastern Sigillata A, assiette, fond (inv. GI.1018.18).

  5. Céramique à vernis noir punique, type rilled rim, bord (inv. GI.1027.6).

  6. Céramique à vernis noir punique, type Lamboglia 23, bord (inv. GI.1025.5)*.

  7. Céramique à vernis noir punique, bol type outturned rim, bord (inv. GI. 1035.30)*.

  8. Céramique sigillée sud-gauloise, fond (inv. GI.1010.43).

  9. Céramique à paroi fine, bol type Mayet 28, bord (inv. GI.1008.14)

  10. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 155, bord (inv. GI.1035.46).

  11. Céramique commune africaine, couvercle, bord (inv. GI.1018.8bis).

  12. Céramique culinaire punique, casserole type Vegas 69, bord (inv. GI.1018.20).

  13. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 155, bord (inv. GI.1035.48).

  14. Céramique à vernis noir punique, bol type Sabratha 155, bord (inv. GI.1025.12).

  15. Céramique culinaire africaine, casserole type Hayes 191, bord (inv. GI.1029.8).

  16. Céramique commune africaine, bol, bord (inv. GI.1029.3).

  17. Céramique culinaire C, bol type Sabratha 166, bord (inv. GI.1010.100).

  18. Céramique commune africaine, bol, avatar du type Morel 1222, bord (inv. GI.1020.17).

  19. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 155, bord (inv. GI.1020.2).

  20. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 155, bord (inv. GI.1008.19).

  21. Céramique commune africaine, plat, bord (inv. GI.1020.4).

  22. Céramique commune africaine, bassin type Sabratha 214, bord (inv. GI.1018.26).

  23. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 206, bord (inv. GI.1010.63).

  24. Céramique commune tripolitaine, bassin type Sabratha 214, bord (inv. GI.1035.50).

  25. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 206, bord (inv. GI.1018.25).

  26. Céramique commune africaine, marmite, bord (inv. GI.1020.15).

  27. Céramique culinaire de tradition romaine, plat, bord (inv. GI.1020.18).

  28. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 206, bord (inv. GI.1035.54).

  29. Céramique commune africaine, bol, type Sabratha 259, bord (inv. GI.1010.60).

  30. Céramique commune tripolitaine, bol type Sabratha 259, bord (inv. GI.1035.53).

  31. Céramique commune africaine, bassin type Sabratha 206, bord (inv. GI.1035.52).

  32. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 155, bord (inv. GI.1035.47).

  33. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 146, bord (inv. GI.1035.51).

  34. Céramique commune africaine, bassin type Sabratha 214, bord (inv. GI.1035.50)

  35. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 149, bord (inv. GI.1035.55).

  36. Vaisselle modelée de Pantelleria, marmite, bord (inv. GI.1035.86).

  37. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 162, bord (inv. GI.1020.6).

  38. Céramique commune africaine, couvercle type Sabratha 96, bord (inv. GI.1035.75).

  39. Céramique culinaire africaine, couvercle, bord (inv. GI.1020.20bis).

  40. Céramique commune africaine, couvercle type Sabratha 96, bord (inv. GI.1020.13).

  41. Céramique commune africaine, couvercle type Sabratha 96, bord (inv. GI.1029.5).

  42. Céramique culinaire italique, couvercle, bord (inv. GI.1020.3).

Fig. 28 : Céramiques commune et modelée. Phase 8

Fig. 28 : Céramiques commune et modelée. Phase 8
  1. Céramique commune africaine, couvercle-opercule type Sabratha 120, bord (inv. GI.1035.43).

  2. Céramique commune africaine, couvercle-opercule type Sabratha 121, bord (inv. GI.1025.8).

  3. Céramique commune africaine, couvercle-opercule type Sabratha 117, bord (inv. GI.1010.53).

  4. Céramique commune, couvercle-opercule type Sabratha 117, bord (inv. GI.1029.6).

  5. Céramique commune tripolitaine, couvercle-opercule type Sabratha 121, bord (inv. GI.1010.54).

  6. Céramique commune tripolitaine, couvercle-opercule type Sabratha 121, bord (inv. GI.1008.21).

  7. Céramique commune, couvercle-opercule type Sabratha 117 var, bord ; production de Byzacène (inv. GI.1008.24).

  8. Céramique commune tripolitaine, couvercle-opercule type Sabratha 117, bord (inv. GI.1035.44).

  9. Céramique commune tripolitaine, cruche type Sabratha 402, bord (inv. GI.1035.67).

  10. Céramique commune africaine, cruche type Sabratha 349, bord (inv. GI.1018.21).

  11. Céramique commune tripolitaine, cruche type Sabratha 345, bord (inv. GI.1018.22).

  12. Céramique commune, cruche, bord (inv. GI.1035.59).

  13. Vaisselle commune africaine, cruche, bord (inv. GI.1035.58).

  14. Vaisselle commune africaine, cruche, bord (inv. GI.1035.60).

  15. Céramique commune tripolitaine, cruche, fond (inv. GI.1035.61).

  16. Céramique commune africaine, cruche, fond (inv. GI.1010.51).

  17. Céramique modelée B, braséro type Sabratha 91, bord (inv. GI.1035.88).

  18. Céramique modelée de Pantelleria, marmite type Sabratha 307 ? bord (inv. GI.1035.85).

  19. Vaisselle modelée B, marmite, bord (inv. GI.1010.69).

  20. Vaisselle modelée B, marmite type Sabratha 306, bord (inv. GI.1035.89).

1.9. Phase 9 : Aménagement du forum (début du iie s. apr. J.-C.)

  • 76 Constans 1916, p. 33.

58Vers la première moitié du iie s. apr. J.-C., sous le règne d’Hadrien76, une place pavée avec des dalles longues de 1,20 m et larges de 0,75 m est aménagée. Dans le secteur que nous avons fouillé, il n’en reste qu’une partie de la fondation. Il s’agit d’un lambeau de radier très compact, constitué d’un conglomérat de moellons et de chaux long de 3,5 m et large de 1,5 m (US 4).

1.10. Phase 10 : Premier abandon (première moitié du iiie s. apr. J.-C.)

SL 2, 4, 11, 15, FS 12, 13.

59Il s’agit d’une couche compacte riche en cailloux, ponctuée de quelques fosses. Le déblaiement des tranchées de spoliation et le nettoyage des fosses de destruction a mis au jour de très grandes quantités de céramiques de la fin du iie et de la première moitié du iiie s. apr. J.-C.

Fig. 29 : Céramiques. Phase 10

Fig. 29 : Céramiques. Phase 10

Catalogue (fig. 29)

  1. Amphore africaine, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1002.3).

  2. Amphore africaine, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1002.4).

  3. Amphore africaine, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1015.1).

  4. Amphore africaine, type Dressel 2-4, bord (inv. GI.1001.4).

    • 77 Pour les parallèles à Carthage, notamment dans le secteur de Bir Massouda, voir Maraoui-Telmini 2 (...)

    Amphore punique, type Ramon T-4.1.1.3, bord ; production de Carthage77 (inv. GI.1002.12)*.

  5. Céramique sigillée africaine A, assiette, type Hayes 3A, bord (inv. GI.1002.11)*.

  6. Céramique sigillée africaine A/D, type Hayes 33, bord (inv. GI.1001.15).

  7. Céramique sigillée africaine A/D, type Hayes 32, bord (inv. GI.1001.16).

  8. Céramique culinaire B, type Hayes 181.1, bord (inv. GI.1001.24).

  9. Céramique culinaire B, type Hayes 181B, bord (inv. GI.1001.25).

  10. Céramique culinaire C/B, type Hayes 183/Bonifay 17, bord (inv.GI.1001.29).

  11. Céramique culinaire C/B, type Hayes 183/Bonifay 15, bord (inv. GI.1001.26).

  12. Céramique culinaire C/B, type Hayes 183/Bonifay 15, bord (inv. GI.1001.28).

  13. Céramique culinaire C, marmite, type Pupput 1/Sabratha 44, bord (inv. GI.1001.33).

  14. Céramique culinaire C/B, type Hayes 183/Bonifay 17, bord (inv. GI.1001.30).

  15. Céramique culinaire C/B, bord (inv. GI.1002.24).

  16. Céramique culinaire C/B, couvercle type Hayes 196, bord (inv. GI.1015.4).

  17. Vaisselle culinaire A, type Hayes 185 variante, bord (inv. GI.1002.20).

  18. Céramique culinaire C, couvercle, bord (inv. GI.1015.3).

  19. Céramique culinaire C/B, couvercle, bord (inv. GI.1002.23).

  20. Céramique culinaire C/B, couvercle type Sabratha 105, bord (inv. GI.1001.35).

  21. Céramique culinaire C/B, couvercle type Sabratha 104, bord (inv. GI.1002.22).

  22. Céramique commune africaine, bol, bord (inv. GI.1002.26).

  23. Céramique culinaire C, bol, bord (inv. GI.1002.19).

  24. Céramique commune africaine, bol, bord type Sabratha 162 (inv. GI.1002.25).

  25. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 206, bord (inv. GI.1002.29).

  26. Céramique commune africaine, bassin type Sabratha 215, bord (inv. GI.1001.60).

  27. Vaisselle modelée de Pantelleria, casserole type Sabratha 307, bord (inv. GI.1002.33).

  28. Céramique modelée B, braséro type Sabratha 91, bord (inv. GI.1002.32).

1.11. Phase 11 : Destruction et abandon définitif du centre urbain (fin ive – début ve s. apr. J.-C.)

US 0, 1, 7, 14, 51, 52, 56-66

60La situation d’abandon final n’est pas claire, du fait des anciennes fouilles qui ont été effectuées sur le forum à l’époque coloniale et qui ont complètement déblayé la place publique. Sur le terrain, les vestiges se présentent sous forme de fosses de destruction, de tranchées de spoliation et de trous de poteaux indiquant que l’ancienne place du forum a été occupée d’une manière sporadique.

61Au vu de l’ensemble du matériel, il semble qu’il y a un contexte assez homogène qu’on peut dater entre la fin du ive et le début du ve s. apr. J.-C., même s’il y a des céramiques résiduelles, mais ceci est dû au comblement des différentes tranchées et fosses de spoliation.

62En ce qui concerne le fragment de sigillée C/D, de type Hayes 88A et qui date du deuxième quart du vie s. apr. J.-C., il reflète probablement la phase de post-abandon, quand les habitants de environs de Gigthis, dont le centre urbain était déjà tombé en ruine, venaient récupérer les matériaux de construction pour bâtir des édifices à l’époque tardo-antique (fig. 30).

Fig. 30 : Niveaux de destruction

Fig. 30 : Niveaux de destruction
  • 78 Ben Tahar et alii 2022, p. 219, fig. 139, 11 ; p. 221.

63Il importe de signaler que ces niveaux de destruction ont livré beaucoup de céramiques de la fin du iie s. et de la première moitié du iiie s. apr. J.-C. qui se rapportent à la phase précédente. Parmi les céramiques tardives qui permettent de dater ce contexte d’abandon, il y a quelques fragments de sigillée E (Hayes 68) et de la commune africaine tardive, notamment la forme Meninx 5 caractéristique de la fin du ive et du début du ve s. apr. J.-C.78.

64La plupart des formes résiduelles sont représentées par des amphores africaines de type Dressel 2-4, Tripolitaine III et quelques amphores siciliennes de type Ostia II, 522. En ce qui concerne la sigillée africaine, elle est documentée à travers les plats de types Hayes 33 et 32. La céramique culinaire africaine est très variée ; elle est représentée par les marmites de type Hayes 23A, 184, 196, Pupput 1, 182B, 185, 183/Bonifay 17, les bouilloires et les Sabratha 105.

65Les céramiques communes sont illustrées par les bols de types Sabratha 160, 161, 162, 215, Hayes 183/Bonifay 17 et Sabratha 104.

66Les vaisselles modelées sont représentées par les marmites de type Sabratha 307 (de Pantelleria), et les Sabratha 287 et 291. Les lampes africaines sont documentées à travers le type Deneauve VII.

Catalogue (fig. 31)

Fig. 31. Amphores, céramiques sigillée, culinaire et commune ouverte. Phase 11

Fig. 31. Amphores, céramiques sigillée, culinaire et commune ouverte. Phase 11
  1. Amphore tripolitaine, Tripolitaine III, bord (inv. GI.1007.8)*.

  2. Céramique sigillée C/D, type Hayes 88A, bord (inv. GI.1007.24).

  3. Céramique sigillée E, type Hayes 68, bord (inv. GI.1007.27).

  4. Céramique culinaire C/T, type Hayes 183/Bonifay 17, bord (inv. GI.1007.79)*.

  5. Céramique culinaire C/B, marmite type Pupput I, bord (inv. GI.1007.69)*.

  6. Céramique culinaire C/A, casserole type Hayes 23A, bord (inv. GI.1007.60)*.

  7. Céramique commune africaine, bassin, bord (inv. GI.1007.128)*.

  8. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 162, bord (inv. 1001.57)*.

  9. Céramique commune africaine, bol type Meninx 5, bord (inv. GI.1001.46).

  10. Céramique commune africaine, bassin type Sabratha 216, bord (inv. GI.1007.124)*.

  11. Céramique commune africaine, bol type Fontana 3.1.5, bord ; production de Guellala ou de Tarhouna (inv. GI.1001.47).

  12. Céramique modelée africaine, braséro type Sabratha 91, bord (inv. GI.1007.178)*.

  13. Céramique commune africaine, bol type Sabratha 206, bord (inv. GI.1007.133)*.

  14. Céramique modelée de Pantelleria, marmite, bord (inv. GI.1007.77).

Fig. 32 : Céramiques communes fermées et modelées. Phase 11

Fig. 32 : Céramiques communes fermées et modelées. Phase 11
  1. Céramique commune africaine, cruche type Sabratha 393, bord (inv. GI.1007.103)*.

  2. Céramique commune africaine, cruche type Sabratha 391, bord (inv. GI.1007.101)*.

  3. Céramique commune africaine, cruche type Sabratha 411, bord (inv. GI.1007.99)*.

  4. Céramique commune africaine, cruche type Sabratha 391, bord (inv. GI.1007.102)*.

  5. Céramique commune tripolitaine, cruche type Sabratha 385, bord (inv. GI.1007.100)*.

  6. Céramique commune africaine, cruche type Sabratha 413, bord (inv. GI.1001.62)*.

  7. Céramique modelée B, marmite, bord (inv. GI.1007.188)*.

  8. Céramique modelée de Pantelleria, marmite type Sabratha 292, bord (inv. GI.1007.76)*.

  9. Céramique modelée B, marmite type Sabratha 286, bord (inv. GI.1007.187)*.

  10. Céramique modelée B, marmite, bord (inv. GI.1007.195)*.

  11. Céramique modelée B, marmite, bord (inv. GI.1007.199)*.

  12. Céramique modelée B, braséro type Sabratha 92, bord (inv. GI.1007.182)*.

  13. Céramique modelée B, braséro type Sabratha 91, bord (inv. GI.1007.179)*.

  14. Céramique modelée de Pantelleria, marmite type Sabratha 287, bord (inv. GI.1007.184)*.

  15. Céramique modelée B, marmite, bord (inv. GI.1007.191)*.

  16. Céramique modelée B, braséro type Sabratha 326, bord (inv. GI.1052.2)*.

  17. Céramique modelée B, marmite type Sabratha 327 var, bord (inv. GI.1057.4)*.

67[S. B. T.]

2. Interprétation archéologique et historique des données

2.1. Vers une approche diachronique : les vestiges urbains de l’époque punique jusqu’à l’Antiquité romaine

  • 79 Slim, Bonifay, Trousset 1999, p. 157.
  • 80 Ben Tahar 2014, p. 66-69.

68Les données stratigraphiques montrent que le rivage a été occupé au départ d’une manière sporadique, à l’instar de plusieurs autres sites côtiers, tels que Neapolis79 et Ghizène80, dès le ve s. av. J-C., avant de connaître une phase de monumentalisation vers la fin du même siècle ou au début du ive s. av. J.-C.

  • 81 Maraoui-Telmini et alii 2014, p. 123.
  • 82 Fantar 1985.
  • 83 Pour les temples urbains « Stadttempel », voir Kamleh 2009, p. 83. Pour la typologie des temples (...)

69La hauteur de la fondation du mur qui se rapporte à cette première phase constructive (1,20 m) indique qu’on a affaire à un monument imposant qui était implanté sur le rivage. Il s’agit là d’un urbanisme parallèle à la côte, à l’image de plusieurs villes et agglomérations urbaines africaines, telles que Carthage (quartier Magon)81 et Kerkouane82. L’orientation générale des murs et les axes d’urbanisme ont été plus ou moins respectés et gardés de l’époque punique jusqu’à l’époque augustéenne ; la seule différence est que ce quartier a été reconstruit avec une trame urbaine plus dense. Au vu de ses dimensions, il est probable qu’il s’agisse d’un édifice public, civil ou religieux : un temple urbain (?)83.

  • 84 Ardeleanu 2022, p. 165
  • 85 Bourgeois 1988, p. 10, Ben Abid 2010, p. 688, Ardeleanu 2022, p. 166.
  • 86 Ardeleanu 2022, p. 166.

70Vers la deuxième moitié du iie s. av. J.-C. a été aménagée une pièce large de 2,20 m pourvue sur sa paroi est d’une longue banquette. Il est possible que le long du mur ouest qui lui fait face une autre banquette ait été construite, mais la structure étant dans un mauvais état de conservation, son identification en tant que telle est loin d’être assurée. L’hypothèse de l’existence d’une troisième banquette sur la paroi sud ne peut pas être vérifiée non plus, étant donné que le reste de la pièce se trouve sous la fondation du forum. Il faut signaler toutefois que son sol était couvert, au moment de son abandon, d’ossements animaux qui pourraient constituer les traces d’un ou de plusieurs banquets. Les restes d’offrandes ou de consommation de viandes animales associés à des céramiques ont été trouvés autour de l’autel de Hoter-Miskar à Mactar dans un contexte daté entre la deuxième moitié du iie et le début du ier s. av. J.-C.84, mais qui a continué jusqu’à la fin du ier s. apr. J.-C.85. Parmi ces restes, il y avait des marmites modelées pour la cuisson des viandes86.

  • 87 Pour Kamid-el-Loz, voir Perra 1998, p. 24 ; Fantar 1986, p. 188.
  • 88 Les banquettes se rencontrent dans le temple de Tinnit-Astart à Sarepta : Vella 1998, p. 97 ; Pri (...)
  • 89 Vella 1998, p. 98-99, 129 (Meniko-Litharkes), à Kition-Kathari, Area II, fig. 43 et 362 (450-312 (...)
  • 90 Perra 1998, p. 109, 195, fig. 10-11.
  • 91 Perra 1998, p. 126.
  • 92 Vellla 1998, p. 363, fig. 49-50 : présence de foyers.
  • 93 Vella 1998, p. 248, Temple K, fig. 108. Ce temple date du iie s. av. J.-C. : Vella 1998, p. 249.
  • 94 Tang 2005, p. 82.
  • 95 Maraoui-Telmini et alii 2014, p. 124, fig. 7.6.
  • 96 Fantar 1985, p. 279, pl. CIX.
  • 97 Voir Ben Tahar 2009, p. 104, fig. 8.11.
  • 98 Pour Mahdia, voir Ben Younès 1995, p. 79, fig. 5, 4.
  • 99 Deyrolle 1904, p. 154-159 ; Fantar 1986, p. 189.
  • 100 Carton 1929, p. 5 ; Ferchiou 1987a, p. 17 ; Vella 1998, p. 268 et fig.120a ; Mancini 2010, p. 61.
  • 101 Merlin 1919, p. 179 ; Fantar 1986, p. 189 ; Mancini 2010, p. 62 ; Vella 1998, p. 272 ; banquettes (...)
  • 102 Fantar 1986, p. 188-190, 228, pl. LVII ; Vella 1998, p. 276 ; Fantar 2009, p. 195, fig. 2.
  • 103 Picard 1957, p. 28 ; Dridi-Sebaï 2008, p. 106.
  • 104 Fantar 1986, p. 189 ; pour les banquettes dans les sanctuaires puniques, voir Picard 1954, p. 19.

71Les banquettes sont attestées dans plusieurs sanctuaires en Orient depuis l’Âge du Bronze87 et durant l’Âge du Fer88, à Chypre89, à Tell Qasile en Palestine90, à Tell Ashdod91, à Kommos92. On les rencontre également à Tharros en Sardaigne93. En Afrique, de telles banquettes ont été découvertes dans le quartier Hannibal94 et à Bir Massouda à Carthage95 et dans des maisons puniques à Kerkouane96. Elles sont également attestées dans les contextes funéraires, notamment dans les sépultures de Souk el Guébli à Jerba97 et au Sahel98 et dans quelques haouanet libyques99. Mais les parallèles les plus proches se trouvent dans la chapelle Carton à Carthage100, à Sidi Bousaid101, à Kerkouane102 et à Thinissut103. Les banquettes étaient un élément constant de l’architecture sacrée punique104.

  • 105 Picard 1954, p. 156 ; Ferchiou 1987, p. 14.
  • 106 Dridi, Sebaï 2008, p. 111. Kamleh 2012, p. 527-528.

72Bien que nous ne sachions pas si cette banquette était liée à un baldaquin ou à un quelconque équipement rituel, on peut supposer qu’elle servait à recevoir soit des offrandes105 soit des objets liturgiques106 à l’instar des autres sanctuaires néo-puniques, soit qu’elle était utilisée par les symposiastes au cours de leurs banquets.

  • 107 Mancini 2010, p. 64.

73Si l’hypothèse d’un espace sacré est appelée à être retenue, la question qui en ressort est la suivante : a-t-on affaire à un culte public ou privé ? Sans pouvoir trancher, nous tenons à rappeler que le culte domestique privé s’est particulièrement développé dans le monde carthaginois dès la fin du iiie s. et surtout à l’époque néo-punique107.

  • 108 Cette technique est attestée dans la villa rurale de Gammarth : Fantar 1985, p. 53, pl. IX, b.

74Dans une couche de remblai au-dessus du sol chaulé de cette pièce à banquette, on a trouvé quelques fragments de pavements qui se répartissent en deux types : le premier, réalisé selon la technique de l’opus signinum, est constitué d’un béton de tuileau dans lequel sont insérés des fragments de calcaire blanc anguleux. Sa surface régulière, très lisse, bien conservée, brillante par endroits serait due à son utilisation probable pour couvrir la banquette. Quant au second, il consistait en un pavement fait de tessons de céramique disposés d’une manière irrégulière (opus figlinum)108. Leur surface extérieure légèrement usée pourrait être expliquée par le fait d’avoir été piétinée. La présence de deux types de sol peut s’expliquer également par l’existence de deux phases : une qui aurait précédé la banquette et une autre qui lui aurait été concomitante.

75On accédait à cette pièce probablement par l’est à travers une porte dont il reste un seuil (US 121). A cette même phase appartient un autre fragment de seuil (US 78) situé à l’est du mur (MR 6) et qui se trouve dans l’axe de la banquette.

  • 109 Les villes d’époque romaine ont souvent été implantées sur des vestiges puniques ou hellénistique (...)

76Le forum a donc été implanté au cœur du centre urbain punique densément occupé par des bâtiments (publics et privés ?) d’une manière continue109.

  • 110 Pour les éléments d’architecture d’époque augustéenne, voir Ferchiou 1984.
  • 111 Ferchiou 1989, p. 140-141, 150, 165 ; pl. XVId, XXXIIa, XXXVId, XLIIIa-b.
  • 112 Queyrel 1993.
  • 113 Scheding 2022 ; Ritter, Ben Tahar 2022, p. 39-42.
  • 114 Ben Romdhane 2023, p. 171-172.

77Un grand aménagement urbain a été effectué à l’époque julio-claudienne et qui sera poursuivi pendant la période flavienne. Cela confirme les observations faites par la regrettée N. Ferchiou à propos de quelques éléments architecturaux retrouvés sur le forum110. Gigthis, à l’instar des autres villes de la Petite Syrte, était donc fortement réceptive de la culture romaine déjà à l’époque julio-claudienne comme le laissent voir les données archéologiques issues de Tacape111, Zitha112 et Meninx113. Les travaux urbanistiques publics remontant à la phase julio-claudienne documentés dans plusieurs villes africaines attestent l’existence d’une communauté civique qui ordonnait et organisait de tels projets114.

78La superposition de tels monuments témoigne de l’intérêt qu’a revêtu cette aire depuis l’époque punique jusqu’à l’époque romaine impériale.

  • 115 Gómez Bellard 2009, p. 474.
  • 116 Pour Carthage, un puits a été signalé dans une maison datée du dernier quart du viiie s. av. J.-C (...)
  • 117 López Castro et alii 2016, p. 119, fig. 1.
  • 118 Famà et alii 2002, p. 95, fig. 122.
  • 119 Ben Tahar 2014, p. 65-66.

79L’un des critères majeurs du choix de ce site réside dans la topographie du terrain protégé par deux collines, en plus de son emplacement au fond d’une large baie qui n’est pas sans rappeler plusieurs établissements phéniciens, tel que Sa Caleta115. C’est un endroit propice au mouillage des bateaux pour s’approvisionner en produits nécessaires avant de repartir vers la Tripolitaine. L’existence d’une nappe d’eau douce a dû être également un critère décisif pour le choix de ce site à l’instar des autres installations phéniciennes, telles que Carthage116, Utique117, Motyé118 et Ghizène119.

80L’emplacement du forum romain n’est guère arbitraire ; le terrain sur lequel il a été implanté avait une signification sociale importante : il était très urbanisé, ayant été densément occupé et fréquenté depuis longtemps. Ce programme romain s’inscrivait donc dans la continuité d’une vie urbaine punique particulièrement dense.

81[S. B. T., A. D., M. A.]

2.2. La culture matérielle sur la longue durée : principaux enseignements

82L’étude céramologique laisse voir que ce site portuaire a développé des relations commerciales variées avec le monde méditerranéen dès le ve s. av. J.-C. comme en témoignent les nombreuses importations d’amphores et de vaisselles de table de Carthage, d’Athènes, de Sardaigne, de la Grande Grèce et de Malte. Il a été, en effet, profondément impliqué dans les circuits d’échanges à l’instar des autres emporia de la région, tels que Lepcis Magna, Sabratha, Meninx et Ghizène.

  • 120 Pour le faciès céramique de Carthage du Middle Punic I, voir Bechtold 2010, p. 7-21.

83Le faciès céramique de la phase 1a, qui s’insère parfaitement dans le répertoire de la phase Middle Punic I de Carthage120, reflète la forte implication de la métropole punique dans ces contrées syrtiques et l’intérêt qu’elle lui accordait dès cette époque-là pour des raisons diverses: tout d’abord Gigthis constituait une étape ou une échelle maritime vers la Tripolitaine de l’est; ensuite, elle était dotée d’un arrière-pays limitrophe au désert; enfin son écosystème maritime favorisait le développement d’activités halieutiques importantes.

  • 121 Parmi les rares amphores maltaises attestées à Carthage il y a lieu de signaler le fragment de Bi (...)
  • 122 Ben Jerbania 2011, p. 92-93, fig. 4, 23-24.

84Un changement s’opère à partir de la phase 1b : un nouveau faciès émerge qui se démarque clairement de celui de Carthage. En effet, les amphores de Malte deviennent particulièrement nombreuses à Gigthis, alors qu’elles sont peu documentées dans la métropole punique121. à partir de la fin du ve s. les amphores magno-grecques de type Gassner 6 de Reggio Calabria, extrêmement rares à Carthage mais bien présentes au Sahel122, deviennent très nombreuses à Gigthis. C’est dès ce moment-là que la vaisselle de la Byzacène commence à être importée dans cette région.

  • 123 Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 85-95 et fig. 4-5.
  • 124 Ben Tahar 2016-2017, p. 18-41.
  • 125 Keay 1989, p. 5-12

85Ce tableau que l’on vient de brosser rappelle Zitha (contexte 1)123, Ghizène124 et Sabratha125.

  • 126 Pour cette hypothèse, voir Ben Tahar et alii 2021b, p. 50

86La présence d’amphores maltaises en grandes quantités à Gigthis dès les niveaux les plus anciens n’est pas sans susciter quelques interrogations. Comment interpréter, en effet, de telles données ? Rappelons de prime abord que les amphores maltaises constituent à elles seules, en termes de nombre de restes, 14 % de l’ensemble des amphores puniques et 24 % à en juger d’après le nombre minium d’individus. La rareté des amphores maltaises à Carthage laisse supposer a priori un autre circuit qui n’impliquait pas la métropole punique ; en ce cas deux voies maritimes peuvent être envisagées : la première correspondrait à une route directe de l’archipel maltais vers la Petite (et/ou la Grande) Syrte. Cela expliquerait les grandes quantités d’amphores maltaises mises au jour dans les contrées syrtiques. La deuxième possibilité est une connexion maritime directe avec un ou plusieurs ports de la Byzacène (Hadrumète, Leptiminus ?). Ces derniers se seraient chargés de redistribuer les marchandises maltaises par cabotage aussi bien vers le nord que vers le sud en direction des Syrtes126.

  • 127 Pour les caractéristiques techniques de ce groupe de pâtes, voir Bechtold 2018a, p. 259.
  • 128 Bechtold 2018a, p. 262, fig. 2, 1 et 2.
  • 129 Bechtold 2018a, p. 263.
  • 130 Sourisseau 2013, p. 111-115, fig. 51.

87Certaines des amphores maltaises présentent des pâtes qui s’apparentent au groupe Malta A1127 caractéristique des contextes archaïques. Avec leur profil « estroflesso », les fragments (fig. 7,1 et 7,3) ne sont pas sans rappeler le type Sagona I: 1128 dont des exemplaires sont attestés à Cossyra dans des contextes datés entre la deuxième moitié du viie s. et le début du vie s. av. J.-C.129. Ce type se rencontre également à Camarina dans la nécropole de Rifriscolaro dans un contexte du début du viie s. av. J.-C.130.

  • 131 Bechtold 2018a, p. 264.
  • 132 Bechtold 2018a, p. 267.

88En Afrique, un seul fragment d’amphore maltaise archaïque a été trouvé à Carthage (Bir Messouda)131. Gigthis est donc le second site africain à avoir livré des amphores maltaises archaïques. Reste le problème des routes maritimes : ces conteneurs sont-ils arrivés par le sud-est de la Sicile, pour débarquer à Carthage via Pantelleria ?132 C’est possible. Mais au vu de la nouvelle documentation, on peut supposer l’existence d’une deuxième route maritime archaïque reliant Malte à la Petite Syrte ou à la Byzacène, comme ce fut le cas pour le ve s. av. J.-C.

89Outre les conteneurs maltais, la phase archaïque est documentée à travers un fragment d’une amphore de type Gassner Randform 1 (du vie s.) et un fragment d’une coupe carénée à engobe rouge d’importation carthaginoise, dont la chronologie remonte au moins au viie s. av. J.-C.

  • 133 Mattingly 1995, p. 117.
  • 134 Ben Tahar et alii 2021a, p. 329-331.
  • 135 Ben Tahar et alii 2021b, p. 44, 64-66.
  • 136 Fentress, Docter 2008, p. 108.
  • 137 Cela n’exclut pas le fait que Carthage a exporté des amphores à l’époque archaïque vers plusieurs (...)

90Ces trouvailles, bien que résiduelles, se rapporteraient à un noyau urbain archaïque qui reste à localiser. Rappelons que dans l’état actuel de la documentation, parmi les emporia libyphéniciens, seuls les sites de Lepcis Magna133, Henchir Bourgou134 et Mezraya135 ont livré un matériel aussi ancien. L’absence ou l’extrême rareté d’amphores puniques archaïques de production carthaginoise à Gigthis et dans la Petite Syrte d’une manière générale confirme l’hypothèse émise par R. F. Docter concernant le fait que Carthage n’a commencé à exploiter d’une manière intensive son hinterland agricole, et à produire un surplus, qu’à partir de la deuxième moitié du vie s. av. J.-C.136. Cette hypothèse est d’autant plus plausible que les exportations carthaginoises des viiie – première moitié du vie s. vers la Petite Syrte se limitent à de la vaisselle fine, le plus souvent à engobe rouge (Red Slip)137.

  • 138 Expression empruntée au titre du livre paru récemment édité par J. Lehman et P. Scheding: Explain (...)

91Aux ve et ive s. av. J.-C. Gigthis est une cité qui dépendait largement des villes méditerranéennes d’où elle importait l’essentiel de ses denrées agricoles. Cette ouverture s’explique également pour l’« Urban Boom »138 qu’elle aurait connu à cette époque-là.

  • 139 Van Dommelen 2006, p. 18 ; Fentress, Docter 2008, p. 108.
  • 140 Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 171.
  • 141 Van Dommelen 2006, p. 18 ; Fentress, Docter 2008, p. 117.
  • 142 Van Dommelen 2006, p. 23.
  • 143 Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 170.

92La grande profusion des amphores régionales à partir du iiie s. est probablement due au développement de l’agriculture autour de la région de Gigthis et de toute la Tripolitaine occidentale. Ce phénomène a été déjà constaté à Carthage139, à Zitha140 et à Jerba141 et pourrait s’expliquer par l’installation de nouveaux colons puniques fuyant la Sicile après la première guerre punique142. Cela donne l’impression d’une restructuration du paysage agricole avec un développement à grande échelle des fermes et des uillae dont la production suffisait aux besoins des habitants143. Il semble donc que Gigthis, à partir du iiie s. av. J.-C., dépendait moins de la Méditerranée qu’elle ne le faisait dans les siècles précédents.

93Sa vaisselle de table est constituée au iiie s. av. J.-C. de céramiques à vernis noir en grande partie importées de Carthage, même si elles reprennent des formes attiques, telles les plats de type rilled rim et les bols de type outturned rim.

  • 144 Jerray 2015, p. 318 ; Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 156-168 et fig. 24-28.
  • 145 Ben Tahar et alii 2021a, p. 336, 343, 366-368, fig. 36-38.
  • 146 Ben Tahar et alii 2022, p. 217-218, fig. 138.
  • 147 Ben Tahar 2010, p. 84.
  • 148 Observations de Tomoo Mukai et Sami Ben Tahar sur le matériel provenant du comblement d’un puits.
  • 149 Ben Tahar et alii 2021b, p. 45-46, 80-89.
  • 150 Observations faites sur le terrain suite à une fouille effectuée en janvier 2023 par Sami Ben Tah (...)
  • 151 Observations faites sur le terrain par l’un des auteurs (SBT).

94Par ailleurs, le premier « abandon » momentané précoce du forum de la première moitié du iiie s. apr. J.-C. n’est pas sans rappeler les cas d’autres sites, notamment Zitha (contexte 11)144, Henchir Bourgou (phase 10)145, Meninx (contexte 7)146, Souk el Guébli147, Ghizène148, Mezraya149, Gabès150 et la nécropole de Gigthis151. Un tel « abandon » provisoire reflète une restructuration de l’espace urbain survenue à l’époque sévérienne et non une désaffection totale, puisque nous savons que ce site a continué à être occupé, mais d’une manière différente, pendant l’Antiquité tardive.

  • 152 Constans 1915, p. 343.
  • 153 Constans 1915, p. 334.
  • 154 Constans 1916, p. 37.
  • 155 Constans 1916, p. 39.

95Rappelons à ce propos que plusieurs chantiers ont été ouverts au courant de la première moitié du iiie s. dans la région. En effet, la voie entre Gigthis, Zitha et Sabratha a été réaménagée en 216 sous le règne de Caracalla152, le temple de Mercure a été reconstruit à Gigthis153, la tribune aux harangues a été restaurée154 et la basilique a été réaménagée155 : tous ces travaux ont bien eu lieu à l’époque des Sévères.

96[S. B. T.]

Conclusion

97L’aire du forum a été implantée au cœur de la ville punique dont l’urbanisme s’est particulièrement développé et intensifié dès la fin du ve s. comme en témoignent les vestiges d’une construction imposante parallèle au rivage. De ce point de vue, Gigthis s’intègre parfaitement dans la dynamique de fondation des emporia libyphéniciens qui a été mise en place à cette époque-là. En témoignent les céramiques qui illustrent l’ampleur des rapports commerciaux qu’avait Gigthis avec les autres sites méditerranéens : une image qui rappelle les autres villes tripolitaines, telles que Sabratha, Meninx et Ghizène.

  • 156 Fantar et alii 2012, p. 2245, fig. 28.

98Toutefois, la mise au jour de céramiques plus anciennes remontant aux viie et vie s. av. J.-C., dans des contextes secondaires, laisse supposer l’existence d’un noyau urbain ou proto-urbain archaïque quelque part dans le site. Gigthis était probablement une escale maritime fréquentée par les navigateurs phéniciens dans leur périple qui reliait l’Orient à l’Occident à l’époque archaïque. Ainsi que nous l’avons démontré, Gigthis offrait toutes les conditions requises pour une escale (golfe bien protégé doté d’eau douce). Cette situation n’est pas sans rappeler d’ailleurs Neapolis, dont on ignore l’emplacement du premier noyau urbain, où trois fragments de céramiques puniques archaïques remontant à la fin du viiie s. ont été recueillis dans une strate romaine au-dessous du quartier des salaisons156.

99A l’époque néo-punique les activités constructives n’ont fait que s’amplifier. L’aménagement d’une salle à banquettes qui était probablement liée à un monument religieux témoigne du souci de garder la même vocation pour ce terrain.

  • 157 Trousset 1998, p. 2.

100Un programme urbain de grande envergure s’est mis en place dès l’époque augustéenne. On ne sait pas comment interpréter les fosses de décharge comblées de matériel de la première moitié du ier s. apr. J.-C. qui traversent les niveaux de circulation augustéens. S’agit-il de niveaux d’abandon se rapportant aux troubles consécutifs à la révolte de Tacfarinas contre l’armée romaine à laquelle ont pris part les Cinithii qui avaient fait cause commune avec les Musulames et les Garamantes ?157 L’hypothèse nous paraît séduisante, mais il faudrait poursuivre les travaux de terrain pour mieux documenter ces niveaux d’abandon et voir s’ils s’étalent sur une large étendue de terrain ou non pour apporter une réponse convaincante.

  • 158 Trousset 1998, p. 6.

101On ne sait pas non plus à quel moment exactement le centre urbain de Gigthis a été complètement abandonné. Il n’est pas impossible qu’il ait été désaffecté à partir de la fin du ive s. comme en témoignent les quelques fragments de céramiques recueillies dans les fosses et tranchées de spoliation. Si cette hypothèse est appelée à être confirmée, on peut se demander si cet abandon n’est pas tout simplement lié aux razzias et incursions menées par les tribus du Sud à cette époque-là158, bien avant l’arrivée des Vandales en Afrique.

102La question qui en découle, alors, est la suivante : comment le paysage urbain a-t-il évolué dans l’Antiquité tardive ? S’est-il déplacé à l’instar de quelques cités africaines, telles que Meninx ou bien est-il resté en place ? De plus amples investigations sont nécessaires pour répondre à de telles questions et à bien d’autres.

[S. B. T.]

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Notes

1 Constans 1914, p. 267.

2 Constans 1914, 1916 ; Zahrnt 1989 ; Gascou 2003.

3 Constans 1914, p. 273. Constans 1916, p. 58.

4 Constans 1916, p. 3.

5 Constans 1916, p. 1.

6 Constans 1916.

7 Feuille 1939.

8 Ben Tahar, Fersi 2009.

9 Ferchiou 1984, p. 65-70. Pour la discussion sur la promotion municipale de Gigthis, voir Gascou 2003.

10 Smadja 1978, p. 171-181.

11 Bullo 2002, p. 193; Brouquier-Reddé 1992, p. 161.

12 Queyrel 1993; Ben Abid 2021, p. 352.

13 Ritter, Ben Tahar 2022, p. 39 ; Arndt et alii 2022, p. 97 ; Scheding 2022.

14 Pour les éléments architecturaux de la fin de la République et de l’époque julio-claudienne de Tacape, voir Ferchiou 1991, p. 60-70.

15 Ben Abid 2021, p. 358.

16 Ben Tahar, Fersi 2009.

17 Feuille1939 ; Ben 202FTahar 2004.

18 Simitthus, qui existait déjà au viiie s. av. J.-C., a connu son premier « boom urbain » dès la fin du iie s. av. J.-C. Sa superficie était estimée à cette époque-là à 15 hectares : Khanoussi, von Rummel 2012 ; von Rummel, Broisch, Schöne 2013 ; von Rummel et alii 2016, p. 105-107 ; Ardeleanu 2022, p. 437 ; 2023, p. 119. Plusieurs sondages effectués dans l’aire du forum impérial ont révélé des vestiges d’un urbanisme en damier avec des maisons organisées autour d’une voirie régulière et des tombes monumentales de type bazina et d’autres en forme de temples.

19 Bulla Regia était une des plus grandes cités de l’Afrique du Nord hellénistique avec une superficie de 31 hectares ; elle était dotée d’un plan orthogonal, d’un temple qui donne sur une grande place et de murailles : Ardeleanu 2023, p. 119 ; Bullo 2002 ; Ardeleanu 2022, p. 435-436.

20 Ferjaoui 2001.

21 Kallala et alii 2008, Althiburos II 2016 ; Kallala et alii 2018.

22 Bullo 2002, p. 157.; Ardeleanu 2022, p. 433-434.

23 Slim, Bonifay, Trousset 1999.

24 Voir, entre autres, Byrsa I 1979, Byrsa II 1982.

25 Les vestiges du maqdes de Massinissa construit en 139 av. J.-C. ont été identifiés dans l’angle nord-est du forum sous le niveau du capitole : Saint-Amans 2004, p. 44-49 ; Dougga 2016, p. 51-58. Il s’agit d’un monument honorifique sacré en l’honneur de Massinissa. D’autres sondages ont été effectués dans l’aire du forum : ils ont révélé des structures numides diverses : Dougga 2016, p. 64-70.

26 Khanoussi, von Rummel 2012.

27 Di Vita 1982, p. 553-556.

28 Kallala, Sanmartí 2011. Des monuments urbains s’étalant chronologiquement du Numide Ancien au Numide Récent ont été mis au jour dans la zone du forum. Ils ont beaucoup influencé l’orientation des murs d’époque romaine qui étaient implantés par-dessus. Sur les influences de Carthage sur l’urbanisme d’Althiburos, voir Althiburos 2016, p. 16.

29 Arndt et alii 2022.

30 Fouille menée par l’un des auteurs (SBT) en juillet 2021 dont les résultats sont en cours de publication.

31 Bechtold 2007b, p. 507, fig. 271, cat. 4313 ; Vegas 1987, p. 401, fig. 10, 178.

32 Sghaïer 2018, p. 298, no 376; Ben Tahar 2021, p. 43,

33 Ben Tahar 2014, p. 79, fig. 20, 7 ; p. 80.

34 Slim, Bonifay, Trousset 1999, p. 157.

35 Gassner 2003, p. 181-182.

36 Schmitz, Docter, Ben Tahar 2007, p. 69. Pour la diffusion de cette forme en Afrique et en Méditerranée occidentale, voir Ben Jerbania 2013, p. 125-126.

37 Pour les caractéristiques de cette pâte, voir Bechtold 2013, p. 83 ; Schmidt 2018, p. 93.

38 Pour l’occurrence de ce type d’amphore à Carthage, voir Maraoui-Telmini 2012, p. 152.

39 Bechtold 2008, p. 86.

40 Ramon 1995, p. 185-186.

41 Céramique modelée engobée.

42 Céramique modelée à surface brute.

43 Bechtold 2013, p. 56.

44 Bechtold 2010, p. 19 ; 2014, p. 85.

45 Bechtold 2007c, p. 692, cat. 5569 ; 2013, p. 62 et 65, fig. 14,1-2.

46 Bechtold 2013, p. 62 et 65, fig. 14, 3. D’un point de vue morphologique, cet exemplaire présente beaucoup de similitude avec le fragment de Gigthis.

47 Nous reviendrons plus loin dans le texte sur l’interprétation de ces fragments.

48 Bechtold 2010, p. 16.

49 Fragments amorphes à pâte très micacée de couleur marron

50 Bechtold 2007c, p. 684.

51 Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 85-94.

52 Ben Tahar 2014, p. 88.

53 Ben Tahar 2018, p. 319.

54 Bechtold 2010, p. 40-41, fig. 22, 4

55 Ramon 1995, p. 205.

56 Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 116-121.

57 Sghaier 2022, p. 56, fig. 48, T 5-6, 60 ; p. 120, fig. 144, T 21-26.

58 Bechtold 2010, p. 39, 41, fig. 22, 4.

59 Slim, Bonifay, Trousset 1999, p. 192, fig. 25, 2. La paroi de l’exemplaire de Nabeul présente une forme quasi anguleuse, étant probablement plus évoluée.

60 Ramon 1995, p. 205.

61 Battaglia et alii 2019, p. 16-24; Bechtold 2022, p. 217.

62 Bechtold 2010, p. 45, 47, fig. 27, 5.

63 Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 122-123, fig. 14, 234.

64 Ben Tahar 2018, p. 324, fig. 20, 2.

65 Ritter, Ben Tahar 2020, p. 115, fig. 13-14.

66 Chelbi 1992, p. 139-140, fig. 204-206.

67 Sghaier 2022, p. 66, fig. 63, T 7-5 ; puits 2, p. 81, T-11.1.1 ; p. 175, fig. 203, T 27-7.

68 Ben Tahar, Fersi 2009, p. 83, fig. 6, 5; p. 84, cat. 24.

69 Bechtold 1999, p. 382, C 8B.

70 Bechtold 2010, p. 40-41, fig. 22, 8.

71 Sghaier 2022, p. 110, fig. 136, T 20-20 ; p. 122, fig. 146, T 21-55 ; p. 130 ; p. 169, fig. 195, T 26-2 ; p. 168 (première moitié du iiie s. av. J.-C.).

72 Bechtold 2007b, p. 537.

73 Bechtold 2007b, p. 562.

74 Bechtold 2007b, p. 537.

75 Bechtold 2007b, p. 537.

76 Constans 1916, p. 33.

77 Pour les parallèles à Carthage, notamment dans le secteur de Bir Massouda, voir Maraoui-Telmini 2012, p. 160, fig. 167.

78 Ben Tahar et alii 2022, p. 219, fig. 139, 11 ; p. 221.

79 Slim, Bonifay, Trousset 1999, p. 157.

80 Ben Tahar 2014, p. 66-69.

81 Maraoui-Telmini et alii 2014, p. 123.

82 Fantar 1985.

83 Pour les temples urbains « Stadttempel », voir Kamleh 2009, p. 83. Pour la typologie des temples en Orient phénicien, voir Kamleh 2009, p. 94.

84 Ardeleanu 2022, p. 165

85 Bourgeois 1988, p. 10, Ben Abid 2010, p. 688, Ardeleanu 2022, p. 166.

86 Ardeleanu 2022, p. 166.

87 Pour Kamid-el-Loz, voir Perra 1998, p. 24 ; Fantar 1986, p. 188.

88 Les banquettes se rencontrent dans le temple de Tinnit-Astart à Sarepta : Vella 1998, p. 97 ; Pritchard 1975, p. 16, 290: pièce 71 : trois banquettes avec une table (Âge du Fer II : 1000-586 av. J.-C.) et une entrée en chicane et Perra 1998, 130 ; Kamleh 2009, p. 93.

89 Vella 1998, p. 98-99, 129 (Meniko-Litharkes), à Kition-Kathari, Area II, fig. 43 et 362 (450-312 av. J.-C.), dans le temple 1 à Kition, phase 3 : Perra 1998, p. 106-107 et 193, fig. 9.

90 Perra 1998, p. 109, 195, fig. 10-11.

91 Perra 1998, p. 126.

92 Vellla 1998, p. 363, fig. 49-50 : présence de foyers.

93 Vella 1998, p. 248, Temple K, fig. 108. Ce temple date du iie s. av. J.-C. : Vella 1998, p. 249.

94 Tang 2005, p. 82.

95 Maraoui-Telmini et alii 2014, p. 124, fig. 7.6.

96 Fantar 1985, p. 279, pl. CIX.

97 Voir Ben Tahar 2009, p. 104, fig. 8.11.

98 Pour Mahdia, voir Ben Younès 1995, p. 79, fig. 5, 4.

99 Deyrolle 1904, p. 154-159 ; Fantar 1986, p. 189.

100 Carton 1929, p. 5 ; Ferchiou 1987a, p. 17 ; Vella 1998, p. 268 et fig.120a ; Mancini 2010, p. 61.

101 Merlin 1919, p. 179 ; Fantar 1986, p. 189 ; Mancini 2010, p. 62 ; Vella 1998, p. 272 ; banquettes appartenant à un vestibule, p. 360 ; temple plus long que large : p. 361.

102 Fantar 1986, p. 188-190, 228, pl. LVII ; Vella 1998, p. 276 ; Fantar 2009, p. 195, fig. 2.

103 Picard 1957, p. 28 ; Dridi-Sebaï 2008, p. 106.

104 Fantar 1986, p. 189 ; pour les banquettes dans les sanctuaires puniques, voir Picard 1954, p. 19.

105 Picard 1954, p. 156 ; Ferchiou 1987, p. 14.

106 Dridi, Sebaï 2008, p. 111. Kamleh 2012, p. 527-528.

107 Mancini 2010, p. 64.

108 Cette technique est attestée dans la villa rurale de Gammarth : Fantar 1985, p. 53, pl. IX, b.

109 Les villes d’époque romaine ont souvent été implantées sur des vestiges puniques ou hellénistiques : pour la Numidie, voir Ardeleanu 2022, p. 113.

110 Pour les éléments d’architecture d’époque augustéenne, voir Ferchiou 1984.

111 Ferchiou 1989, p. 140-141, 150, 165 ; pl. XVId, XXXIIa, XXXVId, XLIIIa-b.

112 Queyrel 1993.

113 Scheding 2022 ; Ritter, Ben Tahar 2022, p. 39-42.

114 Ben Romdhane 2023, p. 171-172.

115 Gómez Bellard 2009, p. 474.

116 Pour Carthage, un puits a été signalé dans une maison datée du dernier quart du viiie s. av. J.-C. : Docter 2007, p. 93, 101, fig. 6. Trois puits ont été recensés dans les maisons archaïques de la métropole punique : Fumadó Ortega 2019, p. 174.

117 López Castro et alii 2016, p. 119, fig. 1.

118 Famà et alii 2002, p. 95, fig. 122.

119 Ben Tahar 2014, p. 65-66.

120 Pour le faciès céramique de Carthage du Middle Punic I, voir Bechtold 2010, p. 7-21.

121 Parmi les rares amphores maltaises attestées à Carthage il y a lieu de signaler le fragment de Bir Massouda : Maraoui-Telmini 2006, 53, fig. 25-d ; 2012, p. 163, fig. 170.

122 Ben Jerbania 2011, p. 92-93, fig. 4, 23-24.

123 Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 85-95 et fig. 4-5.

124 Ben Tahar 2016-2017, p. 18-41.

125 Keay 1989, p. 5-12

126 Pour cette hypothèse, voir Ben Tahar et alii 2021b, p. 50

127 Pour les caractéristiques techniques de ce groupe de pâtes, voir Bechtold 2018a, p. 259.

128 Bechtold 2018a, p. 262, fig. 2, 1 et 2.

129 Bechtold 2018a, p. 263.

130 Sourisseau 2013, p. 111-115, fig. 51.

131 Bechtold 2018a, p. 264.

132 Bechtold 2018a, p. 267.

133 Mattingly 1995, p. 117.

134 Ben Tahar et alii 2021a, p. 329-331.

135 Ben Tahar et alii 2021b, p. 44, 64-66.

136 Fentress, Docter 2008, p. 108.

137 Cela n’exclut pas le fait que Carthage a exporté des amphores à l’époque archaïque vers plusieurs sites phéniciens et grecs. Pour la présence de conteneurs carthaginois en Sicile de l’est, voir par exemple Bechtold 2018, p. 16-19 (Himère) ; pour Camarina, voir Sourisseau 2013, p. 116-117.

138 Expression empruntée au titre du livre paru récemment édité par J. Lehman et P. Scheding: Explaining 2023.

139 Van Dommelen 2006, p. 18 ; Fentress, Docter 2008, p. 108.

140 Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 171.

141 Van Dommelen 2006, p. 18 ; Fentress, Docter 2008, p. 117.

142 Van Dommelen 2006, p. 23.

143 Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 170.

144 Jerray 2015, p. 318 ; Ben Tahar et alii 2020-2021, p. 156-168 et fig. 24-28.

145 Ben Tahar et alii 2021a, p. 336, 343, 366-368, fig. 36-38.

146 Ben Tahar et alii 2022, p. 217-218, fig. 138.

147 Ben Tahar 2010, p. 84.

148 Observations de Tomoo Mukai et Sami Ben Tahar sur le matériel provenant du comblement d’un puits.

149 Ben Tahar et alii 2021b, p. 45-46, 80-89.

150 Observations faites sur le terrain suite à une fouille effectuée en janvier 2023 par Sami Ben Tahar et Ali Drine.

151 Observations faites sur le terrain par l’un des auteurs (SBT).

152 Constans 1915, p. 343.

153 Constans 1915, p. 334.

154 Constans 1916, p. 37.

155 Constans 1916, p. 39.

156 Fantar et alii 2012, p. 2245, fig. 28.

157 Trousset 1998, p. 2.

158 Trousset 1998, p. 6.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 : Carte de localisation de Gigthis et des autres sites mentionnés dans le texte
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Titre Fig. 2 : Emplacement de la fouille par rapport au village moderne de Boughrara
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Fichier image/jpeg, 3,8M
Titre Fig. 3 : Plan des vestiges sous le forum
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Fichier image/jpeg, 742k
Titre Fig. 4 : Stratigraphie du sondage 1. Façade est
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Fichier image/jpeg, 420k
Titre Fig. 5 : Vestiges de fréquentation sporadique (trous de poteaux)
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Titre Fig. 6 : Niveau de circulation avec trou de poteau
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Titre Fig. 7 : Céramique. Phase 1a
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Titre Fig. 8 : Niveau de circulation
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Titre Fig. 9 : Céramique. Phase 1b
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Titre Fig. 10 : Mur (MR 70)
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Titre Fig. 11 : Niveau de circulation chaulé
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Titre Fig. 12 : Amphore. Phase 2
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Titre Fig. 13 : Sol chaulé
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Titre Fig. 14 : Céramique. Phase 3a
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Titre Fig. 15 : Céramique. Phase 3b
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Titre Fig. 16 : Céramique. Phase 4a
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Titre Fig. 17 : La banquette
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Titre Fig. 18 : Amphores, céramiques commune, de table et modelée. Phase 4b
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Titre Fig. 19 : Niveau de circulation après l’abandon de la banquette
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Titre Fig. 20 : Céramiques. Phase 5
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Titre Fig. 21 : Mur avec son sol
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Titre Fig. 22 : Céramiques. Phase 6
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Titre Fig. 23 : Pièce à sol chaulé
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Titre Fig. 24 : Amphores, céramiques fine, commune et modelée. Phase 7
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Titre Fig. 25 : Amphores. Phase 8
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Titre Fig. 26 : Amphores. Phase 8
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Titre Fig. 27 : Céramiques fine, culinaire et commune. Phase 8
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Titre Fig. 28 : Céramiques commune et modelée. Phase 8
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Titre Fig. 29 : Céramiques. Phase 10
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Titre Fig. 30 : Niveaux de destruction
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Titre Fig. 31. Amphores, céramiques sigillée, culinaire et commune ouverte. Phase 11
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Titre Fig. 32 : Céramiques communes fermées et modelées. Phase 11
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Pour citer cet article

Référence papier

Sami Ben Tahar, Ali Drine et Mekki Aoudi, « Fouilles stratigraphiques sous le forum romain de Gigthis : de l’étude des vestiges et du matériel céramique à l’essai d’histoire régionale »Antiquités africaines, 60 | 2024, 43-82.

Référence électronique

Sami Ben Tahar, Ali Drine et Mekki Aoudi, « Fouilles stratigraphiques sous le forum romain de Gigthis : de l’étude des vestiges et du matériel céramique à l’essai d’histoire régionale »Antiquités africaines [En ligne], 60 | 2024, mis en ligne le , consulté le 18 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/7712 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12qua

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Auteurs

Sami Ben Tahar

Institut National du Patrimoine, Djerba (samibtfr[at]yahoo.fr)

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Ali Drine

Institut National du Patrimoine, Tunis (drineali2[at]gmail.com)

Mekki Aoudi

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines, Sfax (aoudimk[at]yahoo.fr)

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