Navigation – Plan du site

AccueilNuméros60Une épitaphe bilingue inédite (gr...

Une épitaphe bilingue inédite (grec-latin) de Henchir Fortnat (région de Kalaat Senane, Tunisie)

Ali Chérif et Michèle Coltelloni-Trannoy
p. 9-20

Résumés

Une tournée de prospection effectuée en 2018 dans les environs de Kalaat Senane, à proximité de la « Table de Jugurtha », a permis de repérer à Henchir Fortnat, site archéologique identifié depuis longtemps comme étant le centre d’un domaine privé propriété du sénateur C. Iunius Faustinus Placidus Postumianus, une épitaphe bilingue inédite rédigée en grec et en latin, mise au jour par une fouille clandestine pratiquée au nord du site.

Haut de page

Texte intégral

  • 1 Les mausolées (ou tout autre tombeau monumental) sont généralement considérés comme l’indice de l (...)

1Le site archéologique où a été découverte l’épitaphe bilingue objet de cette note, Henchir Fortnat, est connu, nous le verrons en détail plus loin, comme la propriété privée d’un sénateur du temps de la dynastie sévérienne. L’organisation domaniale de cet établissement n’est attestée par aucun témoignage épigraphique, mais la présence d’un grand mausolée situé à l’écart des villes voisines ne laisse pas de doute quant à son statut de domaine privé1.

  • 2 On consultera, en dernier lieu, à propos du territoire des Musulames, Kallala 2004, p. 407-420 ; (...)
  • 3 J.-P. Laporte et A. M’Charek (2010, p. 5151) écrivent dans ce même sens : « Le bornage matérialis (...)

2La constitution de ce domaine sénatorial a été faite aux dépens du territoire traditionnel de la gens Musulamiorum. Celui-ci est devenu bien plus restreint et discontinu du fait de la colonisation romaine et de l’opération de bornage effectuée sous Trajan2. Ainsi, en plus des terres laissées aux différentes fractions de cette confédération tribale, se trouvaient des domaines impériaux (saltus Massipianus…) et privés (Valeria Atticilla…) et les terres attribuées à des communautés (Ammaedara…)3.

3Comme pour la plupart des ruines de la région, Henchir Fortnat n’a jamais été fouillé ; on se contentait généralement de la mention du mausolée et de l’unique inscription trouvée sur le site, dans les décombres mêmes de ce monument. La publication de la bilingue constitue pour nous l’occasion de donner une description un peu plus détaillée des vestiges et d’en proposer un premier essai de délimitation.

1. Le site

  • 4 Kalaat Senane (Kalaat es Senam au temps du Protectorat) est le nom d’une petite ville située sur (...)

4Henchir Fortnat se trouve à 500 m de la sortie méridionale du village de Kalaat Senane, à droite de la route régionale C79 en direction de Haïdra. Il est situé à 3 km à l’ouest de la fameuse « Table de Jugurtha », sur le flanc oriental de laquelle s’étendaient, en cinq terrasses étagées, les ruines de Bulla Mensa ou Bulla la Table4, à 16 km à l’ouest-sud-ouest de Tituli-Mahjouba et à 22 km au nord-ouest d’Ammaedara (fig. 1).

Fig. 1 : Localisation de Henchir Fortnat

Fig. 1 : Localisation de Henchir Fortnat

(extrait de Desanges et alii 2010)

  • 5 Espérandieu 1883, p. 30. Le nom du site figure sur le croquis donné à la p. 7. Voir aussi Espéran (...)

5Les ruines, parcourues en écharpe par l’oued Fortnat qui prend naissance au pied de la Table de Jugurtha, ont été mentionnées pour la première fois dans un rapport présenté par E. Espérandieu en 1883 à l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres où il récapitule les résultats de ses missions exploratoires effectuées dans un territoire dépendant à l’époque de la subdivision du Kef. L’auteur se contenta d’évoquer le mausolée et quelques fragments de l’elogium consacré au propriétaire du monument par ses deux enfants : « Autour de ce mausolée, dont les ruines commencent déjà à se répandre dans les environs, on rencontre 6 fragments qui, si l’on en juge par la forme des caractères que l’on y remarque, devaient appartenir à une même inscription »5.

  • 6 Kallala 2003, p. 389, n. 40.

6Le nom de l’Henchir ne figure pas sur la carte topographique au 1/50 000 de « Kalaat es Senam », dont le secteur sud-ouest a été exploré par le capitaine Désiré en 1921. Sur la carte topographique au 1/100 000 du même nom, les vestiges sont signalés par quelques traits et pointillés rouges avec la mention de la source, « Ae Fortnate ». Récemment, le site a été sommairement décrit par N. Kallala6.

7On y voit actuellement (en 2018 et 2022) un site fortement arasé mais très vaste qui s’étend sur une superficie estimée à une trentaine d’hectares (fig. 2). À sa limite sud-ouest, a été construite une ferme moderne devant laquelle a été déposé un grand nombre d’objets archéologiques et de blocs récupérés dans différents endroits du site : des éléments d’architecture (fûts de colonnes, chapiteaux, bases…) et des objets en rapport avec le traitement des produits agricoles : contrepoids, pierres d’ancrage, meules, mortiers et un catillus. Sont conservées aussi dans le même lieu des auges de petite taille intactes ou fragmentaires (fig. 3). Non loin du mausolée, gît un plateau de moulin à grain brisé. Ce matériel nous donne déjà une idée sur les deux principales activités agricoles pratiquées dans les terres qui dépendaient du domaine : l’oléiculture et la céréaliculture.

Fig. 2 : Henchir Fortnat : essai de délimitation

Fig. 2 : Henchir Fortnat : essai de délimitation

(vue satellitaire de Google earth du 13-07-2023)

Fig. 3 : Matériel archéologique conservé devant la ferme

Fig. 3 : Matériel archéologique conservé devant la ferme

(clichés A. Chérif)

8Très peu de traces d’édifices sont repérables en surface. Quelques trous de spoliation, pratiqués surtout au nord de l’oued Fortnat, ont dégagé les restes de murs. À la lisière sud-est du site, tout près de la bordure gauche de l’oued, on voit les vestiges d’un monument non identifié dont les parois sont construites en blocage.

9Le seul monument encore reconnaissable est bien entendu le mausolée, situé au milieu du site, à 95 m de la rive gauche de l’oued. L’édifice est orienté selon un axe nord-nord-ouest – sud-sud-est. Les dimensions prises ne sont qu’approximatives car il faudrait, pour les préciser, décaper la surface et les murs devraient être suffisamment nettoyés pour faire apparaître les contours ; dans son état actuel il fait 13 m de long environ sur 10,60 m de large. Les parois sont construites en blocs de grand appareil (fig. 4).

Fig. 4 : Les vestiges du mausolée de C. Iunius Faustinus Placidus Postumianus

Fig. 4 : Les vestiges du mausolée de C. Iunius Faustinus Placidus Postumianus

(cliché A. Chérif)

10Henchir Fortnat n’a livré qu’une seule inscription, celle qui provient du mausolée. Le texte permet d’identifier le propriétaire du monument et par conséquent du domaine :

11CIL VIII, 11763 = EDCS-23200434 : Memoria / C(aii) Iuni(i) Faus[ti]ni Postumiani co(n)s(ulis) praesidis prouinciaru[m] / [His]pani[ae] et Britanniae Iunii [Pl]ac[id]us (ou [Fl]ac[c]us) et Paulina filii / indu[lg]entissimo pa[t]ri.

  • 7 Hypothèse très vraisemblable envisagée par N. Kallala (2003, p. 389-390), mais déjà proposée par (...)
  • 8 Kallala 2003, p. 381-394, en particulier p. 387.

12C’est un elogium datable du iiie siècle, consacré par Iunius Placidus (ou Flaccus) et Paulina à leur père ; il nous donne trois fonctions de la carrière de C. Iunius Faustinus Placidus Postumianus : le consulat (en 204) puis le gouvernement successif de deux provinces consulaires, l’Hispania suivie de la Britannia. Le cursus de ce sénateur est complété par une dédicace gravée sur une grande base provenant de Mahjouba, dont il est probablement originaire7. L’inscription débitée et en grande partie disparue peu de temps après sa découverte, a fait l’objet dernièrement d’une relecture de la part de N. Kallala après la redécouverte, toujours sur le site de la ciuitas Titulitana (Mahjouba), de deux fragments de cet hommage8. Voici la restitution qu’en donne l’auteur pour les 23 premières lignes :

  • 9 Datation proposée par G. Alföldy (1969, p. 51-52) et reprise par N. Kallala (2003, p. 388) et les (...)

13CIL VIII, 597 = 11754 = AE 1982, 942 = 2003, 1975 = EDCS-30100113 : [C(aio) I]unio Faustino [Pl]a/[ci]do Postumian[o], c(larissimo) u(iro), / [c]o(n)s(uli), adlecto inter co[m]i/[t]es Augg(ustorum) nn(ostrorum), sacerdoti / [F]lauiali Titiali, leg(ato) Augg(ustorum) / pr(o) pr(aetore) prouinciae Mysi/ae inferior[is, leg(ato)] Augg(ustorum) / pr(o) pr(aetore) prouinc[iae Be]l/gica[e, leg(ato)] Augg(ustorum) pr(o) pr(aetore) / prouinciae Luseta/ni[ae, leg(ato) Augg(ustorum) leg]ion[i] s [tri]/[ce]sima[e] V[lpiae Vic]/tricis Pi[ae Fi]delis, i[u]/ridico p[e]r Aemili/am et Etruriam et Tus/ciam, praetori kandi/[dato, leg(ato) pr]ouinc[iae] / [Africae dio]eceseos / [K]ar[tha]g(iniensis), [tri]buno pl[e]b/is candida[to, qu]aestori / prouinc[iae Afric ?]ae, d[ec]em/uiro stlitibus iud[ic(andis)], / [pat]rono perpetuo / -----. Date : 208-211 apr. J.-C.9.

2. La bilingue

  • 10 L’équipe est composée de Riadh Smari (conservateur conseiller du patrimoine), Ali Chérif et Taïeb (...)

14L’autel funéraire portant la bilingue a été repéré le 6 septembre 2018 au nord du site, à 370 m du mausolée, lors d’une mission de prospection effectuée par une équipe de la Carte nationale des sites archéologiques et des monuments historiques au voisinage de Kalaat Senane et de Henchir Fortnat même10. Selon les travailleurs de la ferme proche du lieu de découverte, cet autel aurait été déterré en 2011 à la suite d’une fouille clandestine (fig. 5).

Fig. 5 : L’autel près du trou de spoliation

Fig. 5 : L’autel près du trou de spoliation

En arrière plan, à gauche, la Table de Jugurtha

(cliché A. Chérif)

15Présentons tout d’abord le monument encore conservé sur les lieux (revu le 23 décembre 2022) :

16– Support : autel taillé dans un calcaire local, composé d’un couronnement plat et mouluré haut de 16,5 cm, d’un dé (H. 141,5, 1. 44,5 cm) et d’un socle mouluré haut de 36 cm. Au-dessus du champ épigraphique, est sculptée une demi-couronne végétale très érodée haute de 24,2 cm, extrémités tournées vers le haut et réunies par un ruban ondulé dont les pans tombent de part et d’autre de la couronne (fig. 6).

Fig. 6 : Vue de la face principale de l’autel

Fig. 6 : Vue de la face principale de l’autel

(cliché A. Chérif)

17Dimensions : H. 194 cm ; l. (dé) 44,5 cm ; ép. (dé) 44,5 cm.

  • 11 Le graffito au milieu du champ épigraphique est le nom d’un jeune paysan de la région qui s’appel (...)

18Champ épigraphique : gravé dans un cadre mouluré (H. 72, l. 34 cm) dans lequel prennent place deux textes, le premier en grec, le second en latin, séparés par un large espace11 (fig. 7).

Fig. 7 : Le champ épigraphique

Fig. 7 : Le champ épigraphique

(cliché A. Chérif)

19Il convient de noter, avant de passer à l’étude de cette bilingue, la présence sur la surface épigraphique d’un certain nombre de caractères qui ne faisaient pas partie des deux textes. On remarque en effet juste au-dessous du texte grec les traces, parfois indistinctes, de quelques lettres : peut-être un A au début de la ligne et une haste à la fin ; un N de petit corps sous cette dernière ; deux hastes (peut-être un H) à la fin de la ligne où a été gravé le graffito « Aymen ». Entre celui-ci et le texte latin, il est encore possible de relever deux lignes inscrites. La première est très effacée ; la seconde, très proche de l’invocation aux dieux Mânes (DMS), est constituée seulement de deux lettres grecques bien centrées, un theta et un kappa (ΘΚ).

  • 12 Des passages de Plutarque et de Cicéron attestent la pratique de gratter les manuscrits pour rece (...)
  • 13 À cette époque, le parchemin était un produit très onéreux, d’où la tendance de plus en plus fréq (...)

20Comment interpréter ces traces ? S’agit-il de lettres érodées ou intentionnellement effacées ? Etant donné qu’elles ne présentent aucun lien ni avec la version grecque ni avec la version latine de l’épitaphe, la seconde explication apparaît comme la solution la plus vraisemblable. Le champ épigraphique semble en effet avoir connu deux phases d’utilisation. Ainsi les traces qui demeurent à peine visibles appartiendraient à une première rédaction et nos deux textes à un emploi postérieur du support après grattage de la surface épigraphique. Le grattage a un peu endommagé la surface de la pierre, particulièrement la partie centrale, ce qui expliquerait le choix, au moment du remploi, de ne graver aucun texte à cet endroit mais de cantonner le texte grec dans la partie supérieure du champ épigraphique et le texte latin tout au bas de ce même champ. Ce document peut dans ce cas se définir comme un palimpseste. Le phénomène de stratification de deux textes ou plus sur un même support est surtout attesté pour les manuscrits ; il est connu pendant l’Antiquité par des documents rédigés en grec ou en latin12 et il devient plus fréquent au Moyen Âge13. Cependant, des palimpsestes lapidaires ont aussi existé même si cette pratique paraît à première vue moins fréquente. Un dépouillement rapide des recueils et des publications épigraphiques permet déjà de recenser un nombre non négligeable d’occurrences relevées dans différentes régions de l’empire romain et rédigées aussi bien en latin qu’en grec. Il n’est pas inutile de citer ici quelques exemples en guise d’illustration.

  • 14 Duval 1989, p. 419, no 31 et p. 420, fig. 17.
  • 15 Ibba 2006, p. 384, no 214 = AE 2006, 1712 = EDCS-08000849.
  • 16 Salama 1955, p. 12-17 et pl. III a-b ; Benseddik 2020, p. 679 et fig. 8.

21En commençant par l’Afrique, nous évoquerons une « base mutilée (…) portant deux dédicaces impériales (à un Auguste et à un César) recouvrant un texte antérieur », relevée à Sufetula par A. Merlin et signalée par N. Duval14. À Vchi Maius, une petite stèle funéraire comportait l’épitaphe, partiellement incomplète, d’un certain P. Iulius Victor. Sous celle-ci, sont conservées, perpendiculairement au nouveau texte, quelques lettres de l’ancienne inscription15. À 3 km de Rusguniae, en Maurétanie césarienne, une colonne milliaire a été dressée par la ville sur la voie se dirigeant vers Icosium : elle atteste un remploi épigraphique (palimpseste). P. Salama, son éditeur, a d’abord relevé l’inscription ancienne datée d’Elagabal ; il note aussi que, dans un nouveau cadre, trois textes se sont superposés datant successivement de Constantin et ses fils, puis de Magnence, enfin de Valentinien et Valens16.

  • 17 French 2012, p. 177, no 106(C) = AE 2012, 1569 a-b = EDCS-57100120.
  • 18 French 2012, p. 130-131, no 80(C) = AE 2002, 1448 = 2012, 1573 a-b = EDCS-22500737.
  • 19 CIL III, 10418 = AE 1941, 13 = 1955, 8 = 2005, 1251 = EDCS-29400072. Dans la même province, plusi (...)
  • 20 Wescher 1871, p. 276-292 ; Bernand, Bernand 1960.
  • 21 Nous mentionnons, entre autres, les dalles funéraires de Larnaca, une ville portuaire située sur (...)

22Un milliaire d’İlyakut (Galatie, en Asie Mineure) dressé sur la voie qui relie Ancyre à Iuliopolis, présente un palimpseste de deux textes datés de l’époque tétrarchique17. Toujours en Galatie, une autre borne milliaire en l’honneur de Constantin et ses fils fut par la suite regravée aux noms de Valens, Gratien et Valentinien II18. À Budapest, en Pannonie Inférieure, traces d’une inscription palimpseste sur un autel dédié à IOM Teutanus. Le second texte date du règne d’Aurélien19. Un dernier exemple : à Thèbes, en Haute Égypte, les inscriptions grecques et latines gravées sur le Colosse de Memnon présentent de nombreux cas de palimpsestes20. Les palimpsestes lapidaires apparaissent aussi comme une pratique répandue dans plusieurs régions de l’Europe médiévale, notamment en ce qui concerne le remploi des dalles funéraires21.

23L’inscription que nous éditons aujourd’hui s’inscrit dans cette riche série de palimpsestes lapidaires : l’autel de Henchir Fortnat, après avoir reçu un premier texte (ou plus ?), a été récupéré et réutilisé pour la gravure de la bilingue parvenue jusqu’à nous.

24Voici maintenant une présentation de ces deux nouveaux textes.

25a. Texte grec : distribué sur trois lignes placées à l’extrémité supérieure du champ épigraphique. Hauteur des lettres 2,5 à 3,5 cm.

26La ligne 1 est mal centrée ; les lignes 2 et 3 sont plus ou moins alignées à gauche ; les lignes 1 et 2 sont collées l’une à l’autre alors que l’espace est plus large entre les lignes 2 et 3. Les lettres sont bien tracées dans l’ensemble, sans doute pas de la même main que les lettres latines (le M [mu] grec diffère du M latin alors que les deux lettres majuscules ont en réalité le même tracé). Sigma et omega lunaires (fig. 8).

Fig. 8 : Détail de la version grecque de l’épitaphe

Fig. 8 : Détail de la version grecque de l’épitaphe

(cliché A. Chérif)

  • 22 Guarducci 1967, p. 378, fig. 202 ; 1987, p. 83-84.

27Apparat critique : L. 1 : Κ(αταχθονίοις), plus fréquent que Κ(αταγαίοις). L. 2 : le tracé du Ξ, fait de deux barres horizontales courtes entre lesquelles serpente une ligne qui a remplacé la haste centrale anciennement coupée par une barre horizontale, est bien connu à l’époque impériale22.

ΘΚ
CẸΞ̣ΤΩ
ΠΟΜΠHΙΩ
Θ(εοῖς) Κ(αταχθονίοις)

Σɛ̣́ξ̣τῳ
Πομπηΐῳ
« Aux Dieux souterrains, à Sextus Pompeius ».

28b. Texte latin : distribué sur six lignes gravées dans la partie inférieure du champ épigraphique. Hauteur des lettres 1,8 à 3,5 cm (fig. 9).

Fig. 9 : Détail de la version latine de l’épitaphe

Fig. 9 : Détail de la version latine de l’épitaphe

(cliché A. Chérif)

29L’ordinatio est peu soignée : la ligne 1 est mal centrée ; les lignes 2-5 sont alignées à gauche ; les lignes 3 et 5 butent sur la bordure droite de la moulure et, par manque de place, le graveur a dû inscrire le O du mot amico (L. 3) dans le C (lettre incluse). De même, à la ligne 5, la dernière lettre est gravée “en exposant” (taille réduite – haute de 1,1 cm – et située en haut de la ligne) ; la ligne 6, mal centrée, est serrée entre la ligne précédente et la moulure à cause d’une mauvaise organisation de l’espace de la part du lapicide. Traces de cursive dans le tracé des lettres, en particulier les A, M et V. Interponction aux lignes 2 et 5.

DM
SEX•P̣MPEI•
ACHILIS AMICO
VLEPHOVS
AMICVS V•A LXV
HSE

  • 23 Solin 2003, p. 1553.

30Apparat critique : La première lettre du nom qui occupe toute la ligne 4 est très effacée dans sa partie inférieure. La boucle supérieure peut suggérer aussi bien un B qu’un R. Nous avions d’abord déchiffré un R, soit le nom Rulephorus. Le second élément du nom, –phorus (-φορος), « qui porte », est bien connu ; il entre dans la construction de nombreux noms d’origine grecque tels que Anthophorus, Christophorus, Doryphorus, Spendophorus, etc.23. Il est ici orthographié selon la transcription grecque traditionnelle (PH au lieu de F). Cependant le nom Rulephorus serait un hapax en latin, et son équivalent grec Ῥουλεφόρος n’existe pas non plus. Il est donc préférable d’envisager une autre solution qui fait l’économie de cet hapax : l’oblique qui descend vers la droite et incite à lire la lettre R (selon un tracé proche du second R du nom) n’est sans doute qu’une aspérité de la pierre, de sorte que la lettre serait en réalité un B dont la panse inférieure était peut-être moins arrondie que la panse supérieure et n’est plus visible. Dans ce cas, on restitue Bulephorus, ce qui nous oriente cette fois vers un mot grec bien attesté, comme nous le verrons plus loin. C’est cette lecture que nous avons finalement privilégiée.

D(iis) M(anibus) s(acrum)
Sex(ti) P̣ọmpei(i)
Achilis amico
ulephoṛus
amicus u(ixit) a(nnis) LXV
H(ic) s(itus) e(st)

« Consacré aux dieux Mânes de Sextus Pompeius Achiles. À son ami, Bulephorus son ami ; il a vécu 65 ans. Il se trouve ici ».

31Datation : La nature du support (autel), le formulaire (DMS du texte latin et son équivalent grec) et le décor (couronne à lemnisques) suggèrent une chronologie entre le milieu du iie siècle et le milieu du iiie siècle apr. J.-C. La constitution du domaine aux dépens du territoire des Musulames se situerait vers la première de ces deux limites chronologiques.

32Commentaire : Le texte grec est très concis, moins renseigné que le texte latin : il se borne à donner l’identité du défunt, mais en omettant son cognomen, alors que le texte latin fournit son nom complet, mentionne aussi le dédicant et souligne les liens d’amitié qui l’attachaient à Pompeius. Il est très rare, en milieu latinophone, que le texte grec soit gravé avant le texte latin, d’autant qu’ici il est assez clair que le latin était plus familier au rédacteur (épitaphe plus détaillée). Le défunt était peut-être d’origine hellénique ; il est encore moins certain que le dédicant l’ait été (voir infra) : à la fois en raison de son nom, et parce que le texte grec, qu’il a tenu à faire paraître en première place sur l’épitaphe en mémoire de son ami (peut-être à sa demande), réduit les informations à leur minimum.

  • 24 Il est par exemple bien présent dans la colonie flavienne d’Ammaedara, cité proche de Henchir For (...)
  • 25 Thieling 1964, p. 116 ; Solin 2003, p. 504-506.
  • 26 Sicca Veneria (CIL VIII, 16047 = EDCS-26900278) ; Fej Berkouch (CIL VIII, 17079 = ILAlg I, 791 = (...)

33Le défunt était un citoyen romain portant les tria nomina ; son gentilice est parfaitement latin et très diffusé24 ; le cognomen Achiles indique qu’il s’agit soit d’un affranchi, mais pas nécessairement d’origine grecque (les maîtres ou les marchands donnaient souvent des noms grecs aux esclaves), soit d’un pérégrin grec ayant reçu la citoyenneté romaine. Ce nom est assez fréquent dans l’Occident romain, notamment à Rome où il apparaît comme cognomen d’hommes libres et d’affranchis ou comme nom unique d’esclaves25. En Afrique, on compte seulement huit attestations, dont sept concentrées en Afrique proconsulaire ; une seule est connue en Numidie (Lambèse), qui est aussi la seule à mentionner le statut d’affranchi (libertus)26.

  • 27 Dans ce cas, l’inscription ne dépasserait pas l’année 212 apr. J.-C., date de l’édit de Caracalla (...)
  • 28 Symm., epist., IX, 116: Non pergam longius, cum hoc aenigma nostrum frater meus Bulephorus possit (...)
  • 29 Cod. Theod. IX, 30, 2 + XV, 15, 1 (5 octobre 364) ; VIII, 5, 24 (24 mars 365). Cf. PLRE I, Buleph (...)
  • 30 Cod. Iust. III, 26, 7. Cf. PLRE I, Bulephorus 1, p. 165.
  • 31 La tradition s’est transmise jusqu’au xvie siècle, puisque l’un des personnages qui animaient le (...)
  • 32 Miletos 9 = SEG 15.680 ; Milet VI, 3 1225 (Ἀρτέμιδι Βουληφόρωι).

34Le dédicant n’ayant qu’un nom unique, il peut s’agir d’un esclave ou d’un affranchi qui a omis son praenomen et son nomen ; l’hypothèse d’un pérégrin27 d’origine hellénique est douteuse. Bulephorus ne semble attesté par aucune inscription latine ni grecque, même si la forme latine existait puisqu’elle est attestée par Symmaque28, par le Code Théodosien qui mentionnait un Bulephorus, gouverneur de rang consulaire de la province de Campanie29, et par le Code Justinien qui fait état d’un Bulephorus, rationalis summae rei des empereurs Constance et Constant30. Ce nom transpose l’adjectif grec βουληφόρος qui signifie « celui qui porte conseil », « le conseiller »31: c’était à l’origine une épithète archaïque qualifiant les rois et les princes, surtout dans l’Iliade, et qui devint plus tard un équivalent poétique de βουλευτής32. Il faut en conclure que le dédicant portait un nom issu d’un répertoire grec qui n’était pas à l’origine un répertoire onomastique, mais qui fut à la source de nombreux noms de personnes à l’époque impériale, tout particulièrement en milieu servile.

  • 33 Trois cas relevés au CIL VIII, en Proconsulaire (1307, Sidi Nasser ; 24629, Carthage), et en Numi (...)

35Quel est à présent le statut de Bulephorus ? Il n’est pas rare que le nomen des affranchis et la mention du maître soient passés sous silence quand ces données paraissaient évidentes à leur entourage. Dans le cas de ce dédicant, le nomen pourrait être identique à celui de son ami défunt, même si habituellement les anciens esclaves d’un même maître se signalaient par le terme colibertus/a, absent ici. En revanche, l’amitié mutuelle qui liait les deux hommes est soulignée avec insistance, amico …amicus. Or, l’amicitia n’existait qu’entre personnes de même statut, ce qui est un indice supplémentaire allant dans le sens de l’appartenance de Sex. Pompeius Achiles et de Bulephorus au même milieu. Elle s’accompagnait parfois de la transmission de l’héritage du défunt à l’ami qui était donc en même temps son heres33. Ce fait n’est pas mentionné ici.

  • 34 Sur l’usage du grec et sur l’hellénisme en Afrique romaine, on consultera par exemple Desanges 19 (...)
  • 35 Voir par exemple, à Ammaedara, Benzina Ben Abdallah 2013, p. 374-378 (Cognomina grecs).
  • 36 Benzina Ben Abdallah, Naddari 2012, p. 2118-2120 et fig. 5-6 (d’où AE 2012, 1853 = EDCS-58200024) (...)
  • 37 Benzina Ben Abdallah, Naddari 2012, p. 2116-2118 et fig. 3-4 (d’où AE 2012, 1852 = EDCS-65600109) (...)
  • 38 Sur la diffusion de cette culture et ses différents aspects à Ammaedara et dans sa région, voir B (...)
  • 39 Christol, Pont 2017.
  • 40 Pour M. Ben Abbès (2018, p. 401-402) Paulina était originaire d’Aradi, cité de Proconsulaire. B. (...)

36L’usage du grec en Afrique n’est point une pratique isolée34 et sa préséance sur le latin est un fait qui mérite d’être souligné. Cette réalité ne se limite d’ailleurs pas au seul port de noms grecs35 ou à la gravure d’inscriptions grecques, mais s’accompagne de l’existence, dans cette région de la Proconsulaire, de véritables érudits. Non loin de Henchir Fortnat, toujours sur l’ancien territoire des Musulamii, se trouvait l’un des principaux foyers de la culture hellénistique à l’échelle provinciale, la colonie d’Ammaedara. Le rayonnement de ce centre, notamment en ce qui concerne la vie littéraire et intellectuelle, est bien documenté. Un petit site antique situé à 3,5 km au nord de cette ville (Henchir Bit Taïeb), donc dans son emprise territoriale, a livré un elogium gravé sur un cippe hexagonal dédié à Q. Caecilius Vitalis par ses deux fils, datable du iiie siècle apr. J.-C. Le défunt est qualifié d’omnium litterarum scientissimo et in utraque lingua tam graeca quam latina peritissimo36. Une autre épitaphe du même lieu, gravée sur un support analogue, désigne le père de ce Vitalis – qui est un homonyme complet – par l’expression institutor omnis huius regionis, c’est-à-dire « précepteur de chacun dans cette région »37. Père et fils étaient donc des maîtres de la culture gréco-latine et ont contribué à sa diffusion dans leur région à travers l’enseignement38. L’influence culturelle de cette grande ville, qui disposait d’un très vaste territoire, atteignait aussi bien les agglomérations urbaines voisines que les centres domaniaux possédés par l’aristocratie sénatoriale. Or l’élite africaine comprenait des membres issus du monde gréco-oriental, qui ont contribué à la transmission de la culture grecque et favorisé la formation ou l’accueil d’érudits tels ceux que nous avons mentionnés. Des réseaux familiaux unissaient les Appii, les Aelii, les Pompeii, les Maeuii de Lambèse, de Dougga, de Thubursicu Bure et de Carthage à plusieurs cités asiatiques (Éphèse au premier chef, peut-être Smyrne)39. Ce pourrait être aussi le cas d’une Paulina Aradeia qui serait originaire d’Arados en Phénicie : elle est connue par une épitaphe grecque versifiée, trouvée à Henchir Dallagi, d’un couple d’affranchis, eux aussi d’origine phénicienne, dont elle a orné le tombeau de portraits ; elle pourrait être l’épouse du sénateur C. Iunius Faustinus Postumianus, dont le mausolée a été signalé supra, à Henchir Fortnat40.

37À côté de ces élites bilingues, le milieu plébéien était lui aussi assez familier du grec : sa culture était parfois d’un très bon niveau, parfois plus limitée et modeste, et cette bilingue en est un nouveau témoignage.

Haut de page

Bibliographie

Alföldy G. 1969, Fasti Hispanienses. Senatorische Reichbeamte und Offiziere in den spanischen Provinzen des römischen Reiches von Augustus bis Diokletian, Wiesbaden.

Ballu A. 1905, « Rapport sur les travaux de fouilles opérés en 1904 par le service des monuments historiques en Algérie », BCTH, p. 75-103.
https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/ark:/12148/bpt6k2033339/f124.item

Barbieri G. 1952, L’albo senatorio da Settimio Severo a Carino (193-285), Roma (Studi pubblicati dall’Istituto per la Storia antica 6).

Ben Abbès M. 2018, « L’épigramme grecque de Iunius Héliodoros trouvée près d’Ammaedara (Haïdra en Tunisie) », dans S. Sehili, L. Naddari, M. Grira, H. Abid (éd.), Mélanges d’histoire et d’archéologie de l’Afrique antique offerts à Sadok Ben Baaziz, Tunis, p. 395-404.
https://www.academia.edu/41610921

Benseddik N. 2020, « Un lapidaire à l’École Supérieure des Beaux- Arts d’Alger », dans S. Aounallah, A. Mastino (éd.), L’epigrafia del Nord Africa: novità, riletture, nuove sintesi, Faenza (Epigrafia e Antichità 45), p. 673-696.

Ben Baaziz S. 2005, Carte nationale des sites archéologiques et des monuments historiques. Thala 067, Tunis.
https://inp.rnrt.tn//Carte_archeo/pdf/Fr/067ThalaFr.pdf

Benzina Ben Abdallah Z. 2011, Inscriptions de Haïdra et des environs (Ammaedara et vicinia) publiées (CIL, ILAfr, ILTun) et retrouvées, Tunis.

Benzina Ben Abdallah Z. 2013 (avec la collaboration de A. Ibba et L. Naddari), Mourir à Ammaedara. Épitaphes latines païennes inédites d’Ammaedara (Haïdra) et sa région, Ortacesus (Studi di storia antica e di archeologia, 11).

Benzina Ben Abdallah Z., Naddari L. 2012, « “Omnium litterarum scientissimus…” : à propos d’une famille de lettrés des environs d’Ammaedara », dans L’Africa romana XIX 2012, p. 2113-2134.
https://0-hdl-handle-net.catalogue.libraries.london.ac.uk/11388/156347

Bernand A., Bernand É. 1960, Les inscriptions grecques et latines du Colosse de Memnon, Le Caire (Institut français d’Archéologie orientale, Bibliothèque d’étude, XXXI).
https://archive.org/details/lesinscriptionsg0000bern/page/n5/mode/2up

Beschaouch A. 2004, « Aspects de l’hellénisme africo-romain », CRAI 148, 1, p. 53-65.
https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_2004_num_148_1_22689

Callu J.-P. 2002, Édition de Symmaque, Lettres, Livres IX-X, Paris (Collection des Université de France).

Castillo C. 1991, « Relaciones entre Hispania y África en época alto-imperial : documentación epigráfica », dans L’Africa Romana VIII 1991, p. 79-99.
https://0-hdl-handle-net.catalogue.libraries.london.ac.uk/11388/263183

Chatelain É. 1904, « Les palimpsestes latins », Annuaire de l’EPHE, Section des sciences historiques et philologiques, p. 5-42.
https://www.persee.fr/doc/ephe_0000-0001_1904_num_1_1_2436

Chérif A. 2015, « Note préliminaire sur le transfert des domaines agricoles en Afrique romaine à la lumière de données nouvelles », dans J. Ben Nasr, N. Boukhchim (éd.), Montagne et plaine dans le bassin méditerranéen, Actes du quatrième colloque international, Kairouan, 5-7 décembre 2011, Tunis, p. 119-147.
https://www.academia.edu/100386569

Chérif A. 2024, « Un domaine des Catapaliani de Thugga, Henchir Lamsane, dans la vallée de l’oued Ellouz (Région du Krib, Tunisie) », REA, 126, 1, p. 165-176.

Christol M., Pont A.-V. 2017, « Autour des Appii d’Asie : réseaux familiaux, ascension sociale, carrières et cités au cours du IIIe siècle », JS, p. 51-92.
https://www.academia.edu/34683765

Coltelloni-Trannoy M. 2005, « L’usage du grec dans les royaumes et les provinces romaines d’Afrique », dans Cl. Briand-Ponsart (éd.), Identités et cultures dans l’Algérie antique, Actes du colloque organisé par l’Université de Rouen, mai 2003, Rouen, p. 69-117.

Coltelloni-Trannoy M. 2007, « Les épitaphes grecques versifiées d’Afrique du Nord (I) : le milieu social », Ktèma 32, p. 207-232.
https://www.persee.fr/doc/ktema_0221-5896_2007_num1_1055

Coltelloni-Trannoy M. 2012, « Jeux de mots, jeux de langues en Afrique romaine », dans J.-Chr. Couvenhes (éd.), L’Hellénisme, d’une rive à l’autre de la Méditerranée. Mélanges offerts à André Laronde, Paris (De l’Archéologie à l’Histoire), p. 541-560.
https://www.academia.edu/41990845

Corbier M. 1973, « Les circonscriptions judiciaires de l’Italie, de Marc-Aurèle à Aurélien », MEFRA 85/2, p. 609-690.
https://www.persee.fr/doc/mefr_0223-5102_1973_num_85_2_959

Desanges J. 1995, « Quelques considérations sur l’usage du grec dans les ports de l’Afrique romaine », dans Graeco-Arabica, 6, Athènes, p. 27-36 (= J. Desanges, Toujours Afrique apporte fait nouveau, Scripta minora, Paris, 1999, p. 173-179).

Desanges J. et alii 2010, J. Desanges, N. Duval, Cl. Lepelley, S. Saint-Amans (éd.), Édition de la Carte des routes et des cités de l’est de l’Africa à la fin de l’Antiquité d’après le tracé de Pierre Salama, Turnhout.

Dussart C. et alii 2021, Dussart C., Ingrand-Varenne E., Villano M. A., Mavromatidis S., Grégor T, Agrigoroaei V., Olympios M., Debiais V., « L’inscription “palimpseste” du château de Larnaca. Tour de force méthodologique interdisciplinaire », Museikôn 5, p. 51-89.
http://www.museikon.ro/journal/MUSEIKON-5.pdf

Duval N. 1989, « Inventaire des inscriptions latines païennes de Sbeïtla », MEFRA 101, 1, p. 403-488.
https://www.persee.fr/doc/mefr_0223-5102_1989_num_101_1_1638

Espérandieu É. 1883, Notes sur quelques ruines romaines de la subdivision du Kef (Tunisie), Paris.
https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/ark:/12148/bpt6k5806724m.texteImage

Espérandieu É. 1884, Épigraphie des environs du Kef (Tunisie). Inscriptions recueillies en 1882-1883, Paris.
https://archive.org/details/pigraphiedesenv00espgoog

French D. H. 2012, Roman Roads and Milestones of Asia Minor, 3. Milestones, 2. Galatia, Ankara, London (Electronic Monograph 2).
https://page.hn/qiq3ie

Grafton A. 2003, « Les lieux communs chez les humanistes », dans É. Decultot (dir.), Lire, copier, écrire. Les bibliothèques manuscrites et leurs usages au xviiie siècle, Paris (De l’Allemagne), p. 31-42.
https://0-books-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/editionscnrs/34933?lang=it

Guarducci M. 1967, Epigrafia greca, I. Caratteri e storia della disciplina. La scrittura greca dalle origini all’età imperiale, Roma.
https://page.hn/5m2pi5

Guarducci M. 1987, L’epigrafia greca dalle origini al tardo impero, Roma.

Ibba A. 2006, Le iscrizioni, Sassari (Uchi Maius 2).
https://www.researchgate.net/publication/293651737_Uchi_Maius_2_Le_iscrizioni

Kallala N. 2003, « La dédicace d’un sénateur africain retrouvée : Caius Iunius Faustinus Placidus Postumianus (CIL, VIII, 597 + 11754 (cf. p. 2729) – AE, 1982, 942) », dans SEMPAM Tabarka 2003, p. 381-394.

Kallala N. 2004, « Musulamii et Siccenses », dans L’Africa romana XV 2004, p. 407-420.
https://0-hdl-handle-net.catalogue.libraries.london.ac.uk/11388/261817

Laporte J.-P., M’Charek A. 2010, « Musulames », dans Encyclopédie Berbère XXXII (Mgild – Mzab), p. 5144-5155.
https://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/encyclopedieberbere/670

Mausolées 2016, J.-N. Castorio, Y. Maligorne (éd.), Mausolées et grands domaines ruraux à l’époque romaine dans le nord-est de la Gaule, Bordeaux (Scripta antiqua 90).

M’Charek A. 1999, « De saint Augustin à al-Bakri. Sur la localisation de l’Ager Bullensis dans l’Africa latino-chrétienne et de “Fahs Boll” en Ifriqiya arabo-musulmane », CRAI 143, 1, p. 115-142.
https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1999_num_143_1_15968

M’Charek A. 2001, « Kalaat Senane / Bulla Mensa : une forteresse-refuge de l’Antiquité aux temps modernes », Pallas 56, p. 83-92.

M’Charek A. 2006, « Faustiana en Byzacène : un ancien domaine de Q. A(nicius) F(austus) en pays musulame », dans F. Béjaoui (éd.), Actes du 4e colloque international sur l’histoire des Steppes tunisiennes (Sbeïtla 2003), Tunis, p. 61-82.

M’Charek A. 2008, « L’identification des Musulamii Magarenses, (ancêtres des “Mager” de la steppe tunisienne ?) », dans Steppes 5 2008, p. 141-156.

Monchicourt Ch. 1906, « Kalaat Senane. Note sur l’orthographe et le sens de ce dernier mot », RT, p. 213-216.

Monchicourt Ch. 1913, La région du Haut Tell en Tunisie (Le Kef, Teboursouk, Mactar, Thala). Essai de monographie géographique, Paris.
https://0-gallica-bnf-fr.catalogue.libraries.london.ac.uk/ark:/12148/bpt6k56728015

Naddari L. 2008, « Entre coloni et Musulamii. Une opération de délimitation des terres sous Trajan dans la vallée de l’oued Sarrat », dans Steppes 5 2008, p. 157-183.
https://www.academia.edu/9058196

PLRE I, Jones A. H.-M., Martindale J.-R., Marris J. 1971, The Prosopography of the Later Roman Empire, I (A.D. 260-395), Cambridge.
https://archive.org/details/plre-01-260-395/PLRE01_260-395/

Salama P. 1955, « La colonie de Rusguniae d’après les inscriptions », RAf 99, p. 5-52.

Solin H. 2003, Die griechischen Personennamen in Rom. Ein Namenbuch. Zweite, völlig neu bearbeitete Auflage, I-III, Berlin-New York.

Steppes 5 2008, F. Béjaoui (éd.), Actes du 5e colloque sur l'histoire des steppes tunisiennes (Sbeïtla 2006), Tunis.

Thieling W. 1964, Der Hellenismus in Kleinafrika. Der griechische Kultureinfluss in den römischen Provinzen Nordwestafrikas, Roma (Studia Historica 3) réimpression de l’édition de 1911.

Wescher C. 1871, « Notice de plusieurs textes palimpsestes qui se rencontrent parmi les inscriptions grecques de l’Égypte », CRAI 15, 1, p. 275-292.
https://www.persee.fr/doc/crai_0065-0536_1871_num_15_1_67790

Haut de page

Notes

1 Les mausolées (ou tout autre tombeau monumental) sont généralement considérés comme l’indice de la présence de domaines privés quand ils sont isolés dans un contexte rural et nettement éloignés des nécropoles urbaines. En Afrique, sont très nombreux les monuments de ce type rattachés à des propriétés privés. Nous citerons, en guise d’illustrations, deux cas : le mausolée élevé à l’époque sévérienne par C. Passienius Septimus sur son domaine agricole à Bir Tersas, près de Téboursouk (cf. Chérif 2015, p. 134-141 = AE 2015, 1817), et le mausolée du chevalier C. Iulius Annius Maximus Catapalianus, membre de la famille des Catapaliani originaire de Thugga, construit à Henchir Lamsane, dans la vallée de l’oued Ellouz, à 2,5 km au nord-est de Henchir el-Beji, antique Thacia (cf. Chérif 2024). Sur ce type de rapport entre mausolées et domaines ruraux, nous renverrons, pour des exemples de la Gaule romaine, à Mausolées 2016.

2 On consultera, en dernier lieu, à propos du territoire des Musulames, Kallala 2004, p. 407-420 ; M’Charek 2006 ; 2008 ; Naddari 2008 ; Laporte, M’Charek 2010.

3 J.-P. Laporte et A. M’Charek (2010, p. 5151) écrivent dans ce même sens : « Le bornage matérialisait en fait la séparation de zones de statuts juridiques différents. On distinguait d’un côté des territoires appartenant à des Romains (empereurs, sénateurs, grands latifundiaires et colons vétérans d’Ammaedara), de l’autre des villes ou communautés civiques d’origine musulame mais désormais romanisées qui possédaient leur propre territoire. Restaient enfin les territoires de fractions restées fidèles à leur mode de vie traditionnel… ».

4 Kalaat Senane (Kalaat es Senam au temps du Protectorat) est le nom d’une petite ville située sur la ligne ferroviaire reliant Tunis à Kalaat Khasba, une délégation (sous-préfecture) qui dépend administrativement du Gouvernorat (préfecture) du Kef. Mais ce toponyme est beaucoup plus ancien, il fait son apparition sous les Hafsides, au xiiie siècle, pour désigner l’immense plateau dit « Table de Jugurtha ». Ce sont les « Européens du Kef (qui) ont gratifié la Kalaat du titre de Table de Jugurtha » (Monchicourt 1913, p. 417). C’est à l’emplacement de cette Kalaat (forteresse-refuge de tout temps) qu’A. M’Charek a localisé la cité antique de Bulla Mensa, mentionnée entre autres dans la Géographie de Ptolémée : M’Charek 1999 ; 2001. Cf. aussi Desanges et alii 2010, p. 123. Sur le nom de Kalaat Senane, on consultera également Monchicourt 1906.

5 Espérandieu 1883, p. 30. Le nom du site figure sur le croquis donné à la p. 7. Voir aussi Espérandieu 1884, p. 26-28 (= p. 68-69).

6 Kallala 2003, p. 389, n. 40.

7 Hypothèse très vraisemblable envisagée par N. Kallala (2003, p. 389-390), mais déjà proposée par C. Castillo (1991, p. 92). Sur la carrière de ce sénateur, voir PIR2 IV, p. 1751-1752 ; Barbieri 1952, p. 76-77, no 312 ; Alföldy 1969, p. 49-53 et 147 ; Corbier 1973, p. 650-651 ; Castillo 1991, p. 92, no 15 ; Kallala 2003, p. 381-394.

8 Kallala 2003, p. 381-394, en particulier p. 387.

9 Datation proposée par G. Alföldy (1969, p. 51-52) et reprise par N. Kallala (2003, p. 388) et les rédacteurs de l’Année épigraphique.

10 L’équipe est composée de Riadh Smari (conservateur conseiller du patrimoine), Ali Chérif et Taïeb Ben Gharbia (chauffeur).

11 Le graffito au milieu du champ épigraphique est le nom d’un jeune paysan de la région qui s’appelle Aymen.

12 Des passages de Plutarque et de Cicéron attestent la pratique de gratter les manuscrits pour recevoir de nouveaux textes (sources citées par Wescher 1871, p. 275-276, n. 1). Voir aussi Chatelain 1904.

13 À cette époque, le parchemin était un produit très onéreux, d’où la tendance de plus en plus fréquente de réutiliser d’anciens parchemins après en avoir effacé l’écriture.

14 Duval 1989, p. 419, no 31 et p. 420, fig. 17.

15 Ibba 2006, p. 384, no 214 = AE 2006, 1712 = EDCS-08000849.

16 Salama 1955, p. 12-17 et pl. III a-b ; Benseddik 2020, p. 679 et fig. 8.

17 French 2012, p. 177, no 106(C) = AE 2012, 1569 a-b = EDCS-57100120.

18 French 2012, p. 130-131, no 80(C) = AE 2002, 1448 = 2012, 1573 a-b = EDCS-22500737.

19 CIL III, 10418 = AE 1941, 13 = 1955, 8 = 2005, 1251 = EDCS-29400072. Dans la même province, plusieurs autres textes palimpsestes sont connus : AE 2008, 1133, 1193, 1198, 1199 ; AE 2009, 1083, 1115, 1120, 1153, 1154, 1218 ; AE 2010, 1298, 1299, 1326.

20 Wescher 1871, p. 276-292 ; Bernand, Bernand 1960.

21 Nous mentionnons, entre autres, les dalles funéraires de Larnaca, une ville portuaire située sur la côte méridionale de l’île de Chypre. Voir sur ces textes, Dussart et alii 2021.

22 Guarducci 1967, p. 378, fig. 202 ; 1987, p. 83-84.

23 Solin 2003, p. 1553.

24 Il est par exemple bien présent dans la colonie flavienne d’Ammaedara, cité proche de Henchir Fortnat. Cf. Benzina Ben Abdallah 2013, p. 154.

25 Thieling 1964, p. 116 ; Solin 2003, p. 504-506.

26 Sicca Veneria (CIL VIII, 16047 = EDCS-26900278) ; Fej Berkouch (CIL VIII, 17079 = ILAlg I, 791 = EDCS-13002961) ; Théveste (AE 1995, 1749 [épitaphe chrétienne], CIL VIII, 1998 = ILAlg I, 3391 = EDCS-13000765, AE 1969-1970, 667 = EDCS-09701244) ; Timgad (Ballu 1905, p. 98) ; Naraggara-Sakiet Sidi Youssef (CIL VIII, 16818 = ILAlg I, 1194 = EDCS-13002731) ; Lambèse (CIL VIII, 3001 = EDCS-21100004) ; Saldae (CIL VIII, 8957 = EDCS-25100055).

27 Dans ce cas, l’inscription ne dépasserait pas l’année 212 apr. J.-C., date de l’édit de Caracalla qui a donné la citoyenneté romaine à toutes les personnes libres (sauf cas particuliers).

28 Symm., epist., IX, 116: Non pergam longius, cum hoc aenigma nostrum frater meus Bulephorus possit aperire, cui ut amicitia mea cara, ita querella comperta est. « Je ne continuerai pas plus avant, puisque mon frère Buléphorus pourra débrouiller notre présente énigme : mon amitié lui est chère et il sait de quoi je me plains » (Callu 2002). Ce Bulephorus pourrait être identifié, selon J.-P. Callu (2002, p. 127), au consulaire de Campanie de 364-365. Cf. note suivante.

29 Cod. Theod. IX, 30, 2 + XV, 15, 1 (5 octobre 364) ; VIII, 5, 24 (24 mars 365). Cf. PLRE I, Bulephorus 2, p. 165.

30 Cod. Iust. III, 26, 7. Cf. PLRE I, Bulephorus 1, p. 165.

31 La tradition s’est transmise jusqu’au xvie siècle, puisque l’un des personnages qui animaient le dialogue satirique écrit par Érasme, intitulé Ciceronianus, s’appelait Bulephorus et il avait entre autres rôles celui de conseiller. Cf. Grafton 2003.

32 Miletos 9 = SEG 15.680 ; Milet VI, 3 1225 (Ἀρτέμιδι Βουληφόρωι).

33 Trois cas relevés au CIL VIII, en Proconsulaire (1307, Sidi Nasser ; 24629, Carthage), et en Numidie (1966, Tébessa).

34 Sur l’usage du grec et sur l’hellénisme en Afrique romaine, on consultera par exemple Desanges 1995 ; Beschaouch 2004, p. 53-65 ; Coltelloni-Trannoy 2005, p. 69-117 ; 2012, p. 541-560.

35 Voir par exemple, à Ammaedara, Benzina Ben Abdallah 2013, p. 374-378 (Cognomina grecs).

36 Benzina Ben Abdallah, Naddari 2012, p. 2118-2120 et fig. 5-6 (d’où AE 2012, 1853 = EDCS-58200024) : D(iis) M(anibus) s(acrum) / Q(uintus) Caecilius / Vitalis uix(it) / ann(is) LXXV m(ensibus) II. / H(ic) s(itus) e(st). / Caecilii Vitali/anus Barba/rus et Rusticu/lus filii pa/tri optimo / omnium litte(ra)/rum scientissi/mo et in utra/q(ue) lingua tam / graeca quam / latina peritis/simo propa/gatori huius / surculi bono / uiro fece[ru]nt. Voir aussi Benzina Ben Abdallah 2013, p. 213-214, no 238.

37 Benzina Ben Abdallah, Naddari 2012, p. 2116-2118 et fig. 3-4 (d’où AE 2012, 1852 = EDCS-65600109) : D(iis) M(anibus) s( acrum). / Q(uintus) Caecilius / Vitalis uix/it annis / LXXVIII. H(ic) s(itus) e(st). / Q(uintus) Caecilius / Vitalis filius / patri opti/mo et insti/tutori om/nis huius / regionis / et surculi / bono uiro / fecit. Voir aussi Benzina Ben Abdallah 2013, p. 212, no 237.

38 Sur la diffusion de cette culture et ses différents aspects à Ammaedara et dans sa région, voir Benzina Ben Abdallah, Naddari 2012, p. 2130-2134. À propos des épigrammes funéraires grecques (carmina) trouvées dans cette ville ou dans ses environs, cf. Coltelloni-Trannoy 2007, p. 226, no1 ; Benzina Ben Abdallah 2011, p. 113, no147 ; Ben Abbès 2018 (d’où AE 2019, 1940. Voir aussi ILTun 490).

39 Christol, Pont 2017.

40 Pour M. Ben Abbès (2018, p. 401-402) Paulina était originaire d’Aradi, cité de Proconsulaire. B. Puech, qui commente ce texte dans l’AE 2019, 1940, propose l’origine phénicienne de Paulina et suppose que « la pierre provient certainement du domaine, voisin (voir la carte), de C. Iunius Faustinus Postumianus [PIR2, I, 752] : Iunius Hèliodôros était un affranchi du sénateur. Paulina doit être l’épouse de Faustinus (dont le monument funéraire CIL, VIII, 11763 fait connaître une fille nommée Paulina) ». Nous ne pouvons pas souscrire à cette hypothèse qui ne tient pas compte des réalités du terrain et des données archéologiques. Henchir Fortnat n’est pas « voisin » de Henchir Dallagi, lieu de découverte de l’épitaphe, puisqu’entre les deux sites se trouvaient, d’une part, l’immense territoire de la colonie flavienne et, d’autre part, un grand domaine impérial, le saltus Massipianus. Par conséquent, il faut complètement écarter l’idée d’un déplacement de la pierre. Néanmoins, l’éloignement des deux sites n’exclut pas l’appartenance d’Heliodôros et d’Alexandria à la familia de C. Iunius Faustinus Postumianus et une seconde propriété de celui-ci à Henchir Dallagi, qui pourrait être le centre d’un domaine privé. Sur ce site, voir Ben Baaziz 2005, site no 192.

Haut de page

Table des illustrations

Titre Fig. 1 : Localisation de Henchir Fortnat
Crédits (extrait de Desanges et alii 2010)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/6942/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 619k
Titre Fig. 2 : Henchir Fortnat : essai de délimitation
Crédits (vue satellitaire de Google earth du 13-07-2023)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/6942/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 532k
Titre Fig. 3 : Matériel archéologique conservé devant la ferme
Crédits (clichés A. Chérif)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/6942/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 695k
Titre Fig. 4 : Les vestiges du mausolée de C. Iunius Faustinus Placidus Postumianus
Crédits (cliché A. Chérif)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/6942/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 1,1M
Titre Fig. 5 : L’autel près du trou de spoliation
Légende En arrière plan, à gauche, la Table de Jugurtha
Crédits (cliché A. Chérif)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/6942/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 1,0M
Titre Fig. 6 : Vue de la face principale de l’autel
Crédits (cliché A. Chérif)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/6942/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 877k
Titre Fig. 7 : Le champ épigraphique
Crédits (cliché A. Chérif)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/6942/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 811k
Titre Fig. 8 : Détail de la version grecque de l’épitaphe
Crédits (cliché A. Chérif)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/6942/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 795k
Titre Fig. 9 : Détail de la version latine de l’épitaphe
Crédits (cliché A. Chérif)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/6942/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 875k
Haut de page

Pour citer cet article

Référence papier

Ali Chérif et Michèle Coltelloni-Trannoy, « Une épitaphe bilingue inédite (grec-latin) de Henchir Fortnat (région de Kalaat Senane, Tunisie) »Antiquités africaines, 60 | 2024, 9-20.

Référence électronique

Ali Chérif et Michèle Coltelloni-Trannoy, « Une épitaphe bilingue inédite (grec-latin) de Henchir Fortnat (région de Kalaat Senane, Tunisie) »Antiquités africaines [En ligne], 60 | 2024, mis en ligne le 30 novembre 2024, consulté le 18 janvier 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/6942 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/12qu7

Haut de page

Auteurs

Ali Chérif

Université de Jendouba, Institut supérieur des sciences humaines. Laboratoire Histoire des économies et des sociétés méditerranéennes, Université de Tunis (alicherif.isshj[at]gmail.com).

Articles du même auteur

Michèle Coltelloni-Trannoy

Sorbonne Université, Faculté des Lettres (michele.trannoy[at]sorbonne-universite.fr).

Articles du même auteur

Haut de page

Droits d’auteur

CC-BY-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search