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Les pendentifs porte-amulettes puniques : une mise à jour

Brigitte Quillard
p. 5-60

Résumés

Tentative d’une mise en place d’un répertoire aussi exhaustif que possible concernant un artefact particulièrement significatif du mobilier funéraire carthaginois et phénico-punique. Il s’agit en l’occurrence d’étuis porte-amulettes – en métal précieux ou non – des plus élémentaires sous forme tubulaire aux plus élaborés illustrés par les exemplaires zoocéphales égyptisants. Dépositaires de bandes enroulées finement imagées à haute valeur protectrice, leurs pouvoirs sont assurés aussi bien pour les vivants que pour les défunts dans leur périple vers l’au-delà. Dans cette catégorie singulière, les investigations ont été poursuivies en Méditerranée orientale et plus particulièrement en Égypte en vue de chercher à définir et à confirmer ou non l’origine de cette conception novatrice sans égale qui, en l’état des connaissances actuelles, semble bien être redevable, tout comme leurs contenus, aux ateliers de Méditerranée occidentale, Carthage et Tharros en particulier.

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Texte intégral

Introduction

1Lorsqu’en 2009 parut une monographie de M. Martinez, Gli astucci porta-amuleti punici portant sur les étuis porte-amulettes puniques, nous nous sommes interrogée sur le bien-fondé du projet de mise à jour de notre propre travail constituant un des chapitres de notre volume II paru en 1987 (p. 2-10, 85-110), il y a donc plus de trois décennies.

2Si la conception de ce livret, abondamment illustré, a le mérite d’être bien structurée et claire grâce à la présence de tableaux correspondant chacun à l’aire géographique des lieux de trouvailles, il faut en regretter l’approximation de l’étude. En effet, la reprise de nos propres recherches aux trop rares tentatives de mises à jour, a été menée la plupart du temps sans renvois bibliographiques pour chacune des multiples pièces citées, de bien trop partielles références à un certain nombre d’ouvrages se trouvant regroupées par secteurs géographiques à la fin de l’étude.

3S’ajoutent à cela des erreurs et des lacunes relatives à de nouvelles découvertes que n’arrive pas à compenser la partie un peu plus innovante consacrée aux bandes magiques.

4Toutes ces raisons nous ont donc décidée à concrétiser notre projet d’actualisation d’autant que la bibliographie de notre volume II était devenue encore plus obsolète suite à un regrettable retard de sept ans dans sa parution. Quand on sait le spectaculaire essor, au cours de ces dernières décennies, des études phénico-puniques menées tant dans les musées que sur le terrain, quand on sait la foisonnante bibliographie qui s’en est suivie, reprendre la problématique des étuis porte-amulettes carthaginois et plus largement puniques nous est apparu comme une exigence incontournable.

5Elle devait constituer un des chapitres de notre publication de 2013 qui avait pour ambition de revisiter toutes les catégories des bijoux puniques conservés au M. N. du Bardo et au M. N. de Carthage, objets de nos deux précédents volumes. La tâche s’étant avérée démesurée, il avait fallu accepter de nous limiter à la reprise des seuls colliers.

6Aujourd’hui, force est de nous borner à celle des étuis porte-amulettes au détriment des autres catégories qui, opportunément, ne nécessitent pas autant d’importantes mises à jour.

7Dans le souci de permettre au lecteur de trouver facilement ses repères entre la publication de 1987 et celle-ci, nous avons choisi de conserver une des articulations initiales de notre précédent travail, à savoir pour les contenants, une étude typologique des 3 grandes catégories définies (étuis tubulaires, zoocéphales et divers) ; on trouvera pour chacune des variétés établies à l’intérieur de ces groupes leur répartition géographique suivie d’une proposition chronologique en permettant ainsi une approche comparative que nous espérons perceptible grâce à la conception de nos planches et l’établissement des tableaux de synthèse 1 et 2.

8Succède l’étude des contenus que sont les bandes roulées à l’intérieur de ces étuis, étude particulièrement développée comparativement à nos travaux antérieurs et dont on trouvera la synthèse dans le tabl. 3.

9Viennent ensuite diverses observations et questionnements avec pour aboutissement une analyse conclusive.

10Ajoutons que c’est par un « voir maintenant » que sont signalées au lecteur les nouvelles références bibliographiques réunies pour chaque étui répertorié comme pour leur contenu, procédé que nous avions adopté pour notre publication de 2013 et qu’il nous a paru utile de maintenir.

11C’est donc un rigoureux inventaire raisonné et actualisé que nous avons tenté d’établir. Il met en lumière, comme on pourra le constater, une manifeste diversité pour ce type d’artefact d’un caractère particulièrement complexe s’agissant des étuis porte-amulettes zoocéphales lesquels, sans équivalents dans le temps comme dans l’espace, sont porteurs d’enseignements parmi les plus riches et significatifs de la bijouterie punique.

12Sous un petit volume ils réunissent toute la série des porte-bonheurs et des phylactères protecteurs du mort et grâce à cette enveloppe rigide et très résistante, ils assurent matériellement aux images des dieux l’inviolabilité et la durée que ceux-ci sont eux-mêmes censés garantir aux défunts (Gauckler 1915, II, p. 451).

1. Les contenants : étude typologique, répartition géographique et chronologie

1.1. Pendentifs porte-amulettes tubulaires

13Nous avions distingué quatre variétés (fig. 1-14, tabl. 1).

Tabl. 1 : Pendentifs porte-amulettes tubulaires

Tabl. 1 : Pendentifs porte-amulettes tubulaires

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1.1.1. À fond hémisphérique et obturateur plat – variété 1 (fig. 1-4)

Pl. 1 : Étuis porte-amulettes tubulaires (voir tableau 1)

Pl. 1 : Étuis porte-amulettes tubulaires (voir tableau 1)

Variété 1 : à fond hémisphérique et obturateur plat. Fig. 1 : Carthage, H. 27 mm (cf. p. 6) (cliché Cl. Perron) ; fig. 2 : Carthage, H. 25 mm (cf. p. 6) (cliché Cl. Perron) ; fig. 3 : Tharros, H. 27 mm (cf. p. 9) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 4 : Almuñecar, argent. H. 32 mm (cf. p. 9) (d’après Blasquez, 1968, pl. 44a).
Variété 2 : à fond plat et obturateur en calotte, fig. 5 : Carthage. H. 35 mm (cf. p. 10) (cliché Cl. Perron) ; fig. 6 : Carthage. H. 36 mm (cf. p. 10) (cliché Cl. Perron) ; fig. 7 : Kerkouane, H. 20 mm (cf. p. 10) (collection B. Quillard) ; fig. 8 : Tharros, H. 31 mm (cf. p. 10) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 9 : Tharros, H. 24 mm (cf. p. 10) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 10 : Cadix, H. 35 mm, bimétallique (cf. p. 10) (d’après Nicolini, 1990, pl. 103f).

  • 1 Cf. Quillard 1987, p. 1 et 86, pl. I et XXVII, 1-3. Voir maintenant Martinez 2009, p.16 et fig. 1 (...)
  • 2 Cf. Quillard 1987, p. 79. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 188.
  • 3 Cf. Quillard 2013a, p. 116 (type G).

14Le corps de l’étui1 peut être cylindrique ou facetté fermé par un opercule riveté2 avec bélière rapportée de type à solénoïde3 caractéristique des viie-vie s.

  • 4 H. 27 mm ; cf. Quillard 1987, p. 1, no 35 et pl. I.
  • 5 H. 25 mm ; cf. Quillard 1987, p. 86 et pl. XXVII, 1. Notre fig. 2, sur laquelle la partie supérie (...)
  • 6 Rappelons que le pendentif (B) du collier no 1 de notre catalogue reste à ce jour un unicum à rat (...)
  • 7 Quillard 1979, p. 87 note 317. Nous pensons que les « deux pendeloques cylindriques terminées à u (...)
  • 8 Tous métaux confondus, les bijoux puniques des réserves du M.N. de Carthage ont fait l’objet d’un (...)

15Seul le no 35 du M. N. du Bardo4 répertorié dans notre précédente publication ainsi qu’un exemplaire conservé au musée du Louvre5 (fig. 1-2) illustrent cette forme d’étui très simple6 dont l’emploi devait être relativement courant mais l’indigence descriptive des rapports de fouilles les concernant ne permet pas d’en établir un inventaire précis7 ; la tâche se révèle encore plus problématique pour les spécimens en argent et en bronze très fragmentaires des réserves du M. N. de Carthage8.

  • 9 H. 22 mm ; cf. Quillard 1987, p. 1, note 73 et p. 86 (à l’intérieur, petit morceau de fer et poud (...)
  • 10 H. 30 mm. Pendant cette visite de courtoisie il nous fut donné de voir brièvement un lot de bijou (...)

16Dans cette variété s’inscrivent deux autres exemplaires en or : le premier, déjà signalé9, à corps facetté et base endommagée connu par un dessin du R. P. Delattre, provient de l’illustre tombe de Yd‘mlk datable du tout début du viie s. et le second, identique mais plus grand et intact, que nous avons eu l’occasion de découvrir lors de notre visite au M.N. de Carthage en 198210.

  • 11 H. 30 mm. Paris 2007, p. 245 et 323, no 100.

17La confrontation de ces deux pièces nous permet d’avancer que l’étui parfaitement conservé présenté en 2007 à l’exposition de l’Institut du monde arabe11 ne peut de ce fait être issu de cette tombe mais plutôt correspondre au spécimen que nous avions pu observer sur place.

Répartition géographique

Sardaigne

18– Tharros

  • 12 H. 27 mm. Quillard 1987, p. 87 et pl. XXVII, fig. 2. Voir maintenant Moscati 1988, p. 51 et pl. X (...)

Rappelons l’unique exemplaire en or conservé au M.N. de Cagliari (fig. 3) très proche de celui du musée du Louvre tout en s’en distinguant par la présence d’une haute bague à décor géométrique granulé dans sa partie supérieure ce qui nous inciterait à le placer aux viie-vie s.12. Ce vaste arc chronologique est – en l’absence complète de données sur les conditions de leurs découvertes au xixe s. – habituellement attribué aux bijoux de Tharros susceptibles d’être les plus anciens.

19– Sulcis/Sant’Antioco

  • 13 H. 30 mm. Montis 2005, p. 101-102, 107 (urne SATH/U50 n6) et pl. 14, c6 et e6. Campagnes de fou (...)
  • 14 Cf. Quillard 1987, p. 79.
  • 15 Cf. Quillard 2013a, p. 116.

Il faut signaler, dans une urne du tophet, la récente découverte d’un spécimen13 en argent et non facetté daté de la fin du viie – début vie s. Il se différencie des exemplaires carthaginois par un obturateur non riveté14 – sorte de coiffe plate dans laquelle vient s’encastrer le corps de l’objet – et par une bélière semblant relever du type D à trois demi-joncs jointifs15.

Sicile

20– Motyé

  • 16 H. 34 et 27 mm ; cf. Quillard 1987, p. 87 note 322. Dans l’ouvrage collectif Collezione Whitaker (...)
  • 17 Dans Culican 1985, p. 126 et pl. 6g, l’auteur en publie un dessin problématique. En effet l’étui, (...)

Au musée Whitaker nous avions répertorié deux exemplaires en argent16 dont l’un, non facetté, présente une bélière où se trouve introduite de façon inattendue une tige d’argent incurvée à double boucle terminale17 qui aurait pu faire office de bracelet.

En l’absence de tout contexte, une datation est difficile à établir pour ce type d’étui ordinaire : viie-vie s. ?

Espagne

  • 18 H. 32 mm ; cf. Quillard 1987, p. 87 et pl. XXVII, fig. 3. Voir maintenant Pellicer Catalán 2007, (...)
  • 19 H. 23,5 mm ; cf. Quillard 1987, p. 87. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 438-441, no 205 (collier (...)
  • 20 H. 30 mm, Menéndez Menéndez, Gibello Bravo, Jiménez Ávila 2015, p. 466, fig. 9 (ils entraient dan (...)
  • 21 H. 30 mm. Bandera Romero, Ferrer Albeda 2014, p. 438, 453, 457, fig. 3, no 5. viie s. (cf. p. 451 (...)

21Notre documentation qui se limitait à trois étuis – l’un facetté en argent18 (fig. 4) datable de la première moitié du viie s., tombe 14 nécropole de La Laurita/Almuñecar (Grenade), les deux autres, simples cylindres en or19, trésor d’Aliseda (Cáceres) – s’est enrichie de deux exemplaires facettés en argent trouvés dans la tombe XLVI de la nécropole orientalisante de Valdelagrulla (Medellín/Badajoz)20 et d’un troisième de même nature recueilli dans la tombe 2 de la nécropole orientalisante d’Angorrilla (Alcalá del Río/Sevilla)21, toutes deux datées de la fin du viie à la fin du vie s.

Chronologie

  • 22 Nicolini 1988, p. 78-79.

22Les étuis porte-amulettes appartenant à cette catégorie sont attestés aux viie et vie s., deux d’entre eux – trouvailles de Carthage et d’Almuñecaroffrant des repères plus précis. G. Nicolini22 a considéré l’exemplaire ibérique comme le plus ancien en le plaçant au début du viie et même à la fin du viiie s. en fonction des traces d’usure qu’il présente.

  • 23 Cf. Quillard 2013a, p. 50 et note 318.

23Si on tient compte de la révision affinée de la datation de la tombe de Yd‘mlk23 – soit 2e quart du viie voire tout début du viie s. – et de l’état usé de l’objet on parvient au même résultat. L’antériorité de l’un par rapport à l’autre nous paraît contestable.

1.1.2. À fond plat et obturateur en calotte – variété 2 (fig. 5-10)

  • 24 Cf. Quillard 1987, p. 88-89. Voir maintenant Martinez 2009, p. 16-17, fig. 3-4 et pl. I, a-b.
  • 25 Cf. Quillard 2013a, p. 118. Bélières en concordance chronologique avec le secteur de découverte.
  • 26 H. 35 et 36 mm. Cf. Quillard 1987, p. 1-2, nos 36-36bis, 37-37bis, pl. I e ; le « bis » se justif (...)
  • 27 H. 35 mm ; cf. Quillard, 1987, pl. XXVII, fig. 5 (à l’intérieur résidu d’une substance noirâtre)  (...)

24Cette variante24 de conception plus recherchée que la précédente – au cylindre bagué à la base, au sommet et au tiers de sa hauteur – est coiffée d’un élément en calotte plus ou moins bombée surmonté d’une bélière sommaire en forme de simple anneau, en demi-jonc ou plat (type I)25, précieux indice d’une datation tardive (ive-iiie s.). Ce descriptif correspond aux cinq exemplaires en or26 recueillis à Carthage dans le secteur récent des Rabs de la nécropole voisine de Sainte Monique ; quatre d’entre eux (fig. 5-6) sont conservés au M. N. de Carthage et le dernier au musée du Louvre27.

  • 28 H. 25 mm. En argent. Cf. Quillard 1987, p. 88 et pl. XXXVII, fig. 4 (= Gauckler 1915, I, tombes 2 (...)

25Pour cette catégorie, attestée dès la seconde moitié du viie s. en version non baguée, rappelons la trouvaille de deux spécimens bien particuliers, une longue tige mobile torsadée avec extrémité courbée à l’image d’une tête de cygne28 se trouvant accrochée au double anneau de la bélière de suspension.

  • 29 H. 20 mm, ø 4 mm, Drouot Paris 1997, p. 7 no 16 et ill. Légende du bijou contestable quant au fil (...)
  • 30 Pour ce type de bélière, voir note 32. Pour le fil perlé, voir note 37.

26Outre ces étuis, nous en signalerons un dernier que nous avons découvert lors d’une vente aux enchères29 ; il provient de Kerkouane et sa sobriété est adoucie par la présence d’un fil perlé agrémentant la bélière mais aussi la bague chapeautant le corps de l’étui pareillement ceinturé au tiers de sa hauteur (fig. 7). Le type F de la bélière30 comme l’utilisation du fil perlé inciteraient à situer cet exemplaire au plus tôt au ive s.

Répartition géographique

27Sardaigne

  • 31 Cf. Quillard 1987, p. 89 et pl. XXVII, 6, 7 et 8 : no 6 (M. N. de Cagliari, H. 24 mm = notre fig. (...)
  • 32 Type de bélière en usage aux ive-iiie s., cf. Quillard 2013a, p. 116.
  • 33 H. 51 mm, ø 15 mm, Campanella 2002, p. 80-81 no 8, p. 91 et 92 fig. 1 no 8, pl. XII, 5-6. Un frag (...)
  • 34 Cf. Quillard 2013a, p. 118.

28Aux quatre exemplaires en or de Tharros31 (fig. 8-9) plus travaillés que ceux de Carthage (bélière avec fil perlé entre deux joncs de type F32, cylindre cannelé pour deux d’entre eux), s’ajoute maintenant, provenant de Monte Sirai33 mais hors contexte, la récente trouvaille d’un étui en bronze innovant de par son obturateur pyramidal à trois degrés. Sa bélière en ruban de type I (2)34 nous paraît être l’indice d’une datation post archaïque à l’égal des précédents.

29Espagne

30– Cadix

  • 35 H. 35 mm ; cf. Quillard 1987, p. 89 ; voir maintenant Nicolini 1990 (= ci-après note 36).
  • 36 Nicolini 1990, p. 402-403, no 171 et pl. 103f.
  • 37 Nicolini 1990, tableau chronologique p. 228-229 (no 171). Le fil perlé (dit « godronato » dans la (...)

Nous avions fait état35 d’un étui bimétallique qui se singularise par un corps cylindrique en bronze ceinturé d’une première virole en or entre deux fils perlés assurant ainsi la transition avec la calotte aplatie en or de l’obturateur ; une seconde virole identique se trouve à la partie inférieure dont l’embout a la particularité de retenir un cabochon d’ambre comme l’a depuis fait remarquer G. Nicolini36 (fig. 10). On retrouve la bélière de type F (fil perlé ente deux joncs) en accord avec la datation37 de l’auteur soit la fin du ve-ive s.

  • 38 H. non précisée. Siret 1909. On trouvera dans Padró i Parcerisa 1983, la reproduction de certaine (...)

Nous étofferons le court dossier ibérique avec deux étuis en argent de datation tardive (iiie s.) issus des anciennes fouilles de L. Siret38 à Villaricos/Baria (Almeria).

Chronologie

31Ce type d’étui porte-amulette, attesté à Carthage dès la seconde moitié du viie s., perdure apparemment jusqu’aux ive et iiie s.

1.1.3. À fond hémisphérique et obturateur en calotte – variété 3 (fig. 11-12)

Pl. 2 : Étuis porte-amulettes tubulaires (voir tableau 1)

Pl. 2 : Étuis porte-amulettes tubulaires (voir tableau 1)

Variété 3 : à fond hémisphérique et obturateur en calotte : fig. 11 : Carthage, H. 22 mm (cf. p. 11) (cliché Cl. Perron) ; fig. 12 : Aliseda, H. 50 mm (cf. p. 11) (d’après Nicolini 1990, pl. 127a-b.). Variété 4 : à fond et obturateur plats : fig. 13 : Tharros. H. 53 mm (cf. p. 13) (cliché M.N. de Cagliari) ;
fig. 14 : Ibiza. H. 30 mm (cf. p. 13) (d’après Almagro Gorbea 1986, pl. LXXXIV, 270).
Documents comparatifs : fig. 15 : Égypte/Dahchour : étui orné de granulations en chevrons, H. 50 mm (cf. note 279) (d’après Aldred 1971, p. 196 et pl. 46) ;
fig. 16 : Égypte, étuis à décret oraculaire amulétique, H. 50 et 56 mm (cf. note 279) (https://www.louvre.fr, nᵒˢ inv. E3316 et 3317).

  • 39 Cette variété ne figure pas chez Martinez 2009. Logiquement, les deux variétés à fond hémisphériq (...)
  • 40 Vitali 1992, chapitres Jewellery/Objects in Silver, p. 10 et Jewellery/Objects in Bronze, p. 6-7.

32L’absence de cette variété39 dans notre catalogue ne signifie pas pour autant son inexistence à Carthage quand on sait la multitude de débris inclassables d’étuis en argent ou en bronze relevés par V. Vitali40 dans les réserves du M.N. de Carthage.

  • 41 H. 22 mm (découvert avec l’étui no 40, note 63), cf. Quillard 1987, p. 2, no 38 et pl. I (pour le (...)
  • 42 On notera la présence de nombreuses amulettes en os, parfois en ivoire, à l’image d’un gland auss (...)

33Nous y avions intégré le no 3841 (fig. 11), spécimen original tant par sa forme trapue et sa coiffe en or à granulations géométriques l’apparentant à un gland42 que par le cristal de roche dans lequel il fut taillé avec aménagement d’une cavité cylindrique dans laquelle se trouve engagé un étroit tube en or pour y recevoir une petite feuille d’or roulée sur elle-même (CA 38Au).

  • 43 Popham, Sackett, Themalis 1979-1980, p. 186 et pl. 186 (nécropole de Toumba, tombe 31) ; Coldstre (...)

34Si cette exceptionnelle pièce du vie s. reste à ce jour sans équivalents dans la sphère phénico-punique, il faut en faire le rapprochement avec un pendentif du ixe s. provenant de Lefkandi (Eubée)43. Plus modeste car sans décor granulé, le corps, plus ventru, est pareillement en cristal de roche avec évidement tubulaire central. Il s’agirait d’une importation phénicienne, hypothèse recevable qui se fonde sur les échanges commerciaux réguliers entre les marchands phéniciens de passage et une clientèle égéenne.

Répartition géographique

35Sicile

36– Motyé

  • 44 Voir note 17.

Si l’on en croit W. Culican44, le musée Whitaker détiendrait un exemplaire en argent s’apparentant à la variété étudiée.

37Espagne (fig. 12)

  • 45 H. 50 mm ; cf. Quillard 1987, p. 90 et note 348. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 438-441, no 20 (...)

Notre documentation45 se limite toujours au seul collier d’Aliseda, déjà cité, dans la composition duquel entrent deux étuis en or relevant de cette troisième variété datés de la fin du vie s. par G. Nicolini.

38Algérie

39– Rachgoun

  • 46 H. 20 mm ; cf. Quillard 1987, p. 90. Voir maintenant Rouen 2003, p. 73, no 72 et Alger 2011, pl.  (...)

Pour les quatre spécimens en argent et datables du ve s. que nous avions relevés chez G. Vuillemot, signalons deux expositions où ils ont figuré46.

40Chronologie

Les plus anciens remontent au début du viie s. Le modèle en cristal de roche est encore attesté au iiie s.

1.1.4. À fond et obturateur plats – variété 4 (fig. 13-14)

  • 47 Voir note 10. Étui au cylindre très mince que nous n’avons pu mesurer mais à l’intérieur duquel n (...)

41Alors que nous n’avions pu identifier cette variante à Carthage, nous sommes en mesure aujourd’hui de faire état d’un exemplaire en or que nous avons découvert lors de notre visite au M. N. de Carthage en 198247 et dont la sobriété évoque celle des exemplaires les plus anciens.

Répartition géographique

42Sardaigne (fig. 13)

43– Tharros

  • 48 H. 33 mm ; cf. Quillard 1987, p. 91 et pl. XXVII, fig. 9. Voir maintenant Oristano 1990, no 155 ; (...)
  • 49 Il s’agit de l’étui léontocéphale de la fig. 31 et des deux étuis hiéracocéphales des fig. 47-48, (...)
  • 50 Dans Guirguis 2017 la datation proposée (vie-ve s.) nous paraît beaucoup trop haute en fonction du (...)

Cette variété est représentée au M.N. de Cagliari par un unique exemplaire en or48, le seul de son espèce. Le cylindre, en effet, a pour particularité d’être cannelé à l’égal du spécimen sarde de la fig. 8 mais ici avec rehauts de festons en filigrane plat dans sa partie supérieure laquelle n’est pas sans évoquer un chapiteau. Ce type de décor, nous le verrons, est présent sur d’autres catégorie d’étuis49. Sa bélière à fil perlé de type F incite à le situer après le ve s.50.

  • 51 H. 17 mm (bélière manquante). Voir maintenant Tharros 1987, 25/18 p. 215, fig. 38a et pl. 123. Po (...)

Au British Museum51 est conservé un autre spécimen en or daté du viie-vie s. ; il est petit et sans décor hormis le fil tors encerclant la partie inférieure.

  • 52 Tharros 1987, en argent : 9/24, p. 162 et fig. 24c ; 16/25 p. 185, fig. 31c et pl. 105 ; en bronz (...)

Fait assez rare, le département détient plusieurs étuis de ce type en argent et en bronze que l’habituelle corrosion a épargnés et il en va de même pour l’un des exemplaires en bronze de Predio Ibba52.

44Espagne

  • 53 Cf. Quillard 1987, p. 91.
  • 54 H. 21 mm ; voir note 19. L’étui correspond au spécimen h de la pl. 127 de Nicolini 1990.
  • 55 H. 30 mm ; voir maintenant Almagro Gorbea 1986, p. 212, no 270 et pl. LXXXIV (datation proposée : (...)
  • 56 H. 19 mm. Fernandez 1992, p. 345-346 (T. I), fig. 199, no 1143 et pl. CLXXVI (T. III). Datation : (...)
  • 57 San Nicolás Pedraz 1991, p. 1223-1224 et fig. 1, f (H. non précisée).

Pour cette variété53, assez bien représentée, nous avions relevé deux exemplaires en or, le premier appartenant à l’un des colliers d’Aliseda54 déjà cité, le second à la collection Vives, Ibiza55 en étant son lieu de provenance (fig. 14). En complément nous pouvons signaler maintenant deux spécimens de même origine, l’un en or56 et l’autre en argent57.

  • 58 Cf. Quillard 1987, note 357 (= Astruc 1951, pl. XXVII, 10–XXXII, 31–XLII, 31).

Pour clore ce dossier rappelons que Villaricos a livré de tels étuis en argent et en bronze58.

45Chronologie

viie s. pour le plus ancien (Aliseda), ve-ive s. pour les autres, ceux de Villaricos devant être les plus tardifs, ive-iiie s.

1.2. Pendentifs porte-amulettes zoocéphales

  • 59 Cf. Quillard 1987, p. 3-8, nos 39-43, p. 91-98, pl. I et XXVIII-XXIX.

46Dans cette catégorie à protomé animal59étui tubulaire surmonté de la tête d’une divinité empruntée au panthéon égyptien – nous avions différencié cinq variétés (fig. 17-61, tabl. 2).

Tabl. 2 : Pendentifs porte-amulettes zoocéphales

Tabl. 2 : Pendentifs porte-amulettes zoocéphales

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1.2.1. À protomé de chatte (Bastet) (fig. 17)

Pl. 3 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

Pl. 3 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

À protomé de chatte : fig. 17 : Tharros, H. 31 mm (cf. p. 13) (cliché M. N. de Cagliari). À protomé de lionne/léontocéphale : fig. 18 : Carthage, H. 32 mm (cf. p. 16) (cliché Cl. Perron) ; fig. 19 : Carthage, H. 46 mm (cf. p. 16) (cliché Cl. Perron) ; fig. 20 : Carthage, H. 44 mm (cf. p. 16) (cliché Cl. Perron) ; fig. 21 : Carthage, H. 42 mm (cf. p. 16) (cliché Cl. Perron).

  • 60 Cf. Quillard 1987, p. 91-92 : en dépit de son état très dégradé, c’est une tête de Bastet que Gau (...)

47L’identification de cette variété reste toujours aussi incertaine dans la mesure où, comme nous l’avions exposé60, la différenciation entre une tête de chatte et celle d’une lionne – pour les étuis léontocéphales ci-après étudiés – nous paraît relever davantage d’une interprétation subjective que d’une improbable analyse anatomique.

  • 61 H. 31 mm ; cf. Quattrocchi Pisano 1974, p. 114, no 171, fig. 7 et pl. XVI, à compléter avec la no (...)

48Hors de Carthage, le même problème s’est posé pour un étui en or de Tharros61 diversement interprété au sujet duquel J. Leclant, que nous avions sollicité, pense avoir levé le doute (fig. 17) en identifiant son protomé à une tête de chatte, en l’occurrence Bastet coiffée ici de la couronne blanche de Haute-Égypte. Cet étui s’avère donc être le seul représentant de son espèce formellement identifié dans la documentation réunie. Hors contexte et sans éléments comparatifs, il est difficile d’assigner une date à cet unicum pour lequel, toutefois, la forme de la bélière (couronne de granulations entre deux joncs, variante du type E de notre classement) nous incite à proposer le vie s.

  • 62 Schubart, Maass-Lindemann 1995, tombe 66a pour ces deux étuis de taille inhabituelle : p. 96, nos(...)

49Même incertitude pour les découvreurs62 de deux nouveaux étuis porte-amulettes qui viennent étoffer notre dossier ; trouvés en Espagne dans la nécropole de Jardín (Vélez-Málaga) et datés du vie s., ils sont bimétalliques, en argent pour le protomé, en bronze pour le cylindre et de ce fait mal conservés (fig. 57).

50Chronologie

51vie, ve et iiie s. proposés pour les quelques exemplaires recensés.

1.2.2. À protomé de lionne (Sekhmet) (fig. 18-40)

  • 63 H. respectives : 32, 46, 44 et 46 mm ; cf. Quillard 1987, nos 39 à 42, p. 3-8, 92-95 et pl. I. Co (...)

52Force est de constater qu’à Carthage les étuis léontocéphales en or parvenus jusqu’à nous sont très peu nombreux – notre catalogue n’en comptant que quatre63 – alors que cette variété se trouve mieux représentée à Tharros comme nous le verrons ci-après. Nous avions pu proposer une datation argumentée à savoir le vie s. pour les deux premiers et, pour les deux autres, la fin du ive – début iiie s.

Pl. 4 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

Pl. 4 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

À protomé de lionne/léontocéphale : fig. 22 : Kerkouane, H. 41 mm (cf. p. 16 et 18), étui-figurine 1, face (d’après Slim, Fauqué 2001, p. 21), dos (d’après Redissi 1990, pl. IV, 39) ; à protomé de lionne : fig. 23 : Kerkouane, H. 25 mm (cf. p. 16 et 18) étui-figurine 1, face et dos (clichés de M. Tillot, don) ; fig. 24 : Carthage, chaton de bague et son empreinte (cf. note 64) (cliché Cl. Perron).

53En revanche, il faut signaler deux exceptionnels étuis sans équivalents connus, figurines miniatures creuses avec bélière, à l’effigie de la déesse Sekhmet. L’une, provenant de Kerkouane, est conservée au M.N. du Bardo (fig. 22) ; l’autre, de même origine sans doute, appartenait à une collection particulière (fig. 23).

  • 64 Cf. Quillard 1987, p. 197 et pl. XLI, 4 où nous les avions rapprochées de la bague no 311 de notr (...)
  • 65 H. 28 mm, Drouot Paris 1997, p. 6, no 15. Cet exemplaire ne se trouve pas illustré dans notre ouv (...)
  • 66 Monique Tillot nous confia que subsistait à l’intérieur du socle un agglomérat fossilisé, peut-êt (...)

54Alors inédites, nous en avions fait état64 mais sans les identifier à des étuis porte-amulettes. C’est en 1997, lors de la mise en vente65 de la seconde figurine que la fonction en est apparue évidente, son socle, à l’égal de celui de l’exemplaire du M.N. du Bardo, s’avérant être pareillement évidé, particularité manifestement non accidentelle et ne pouvant qu’obéir à une vocation bien spécifique, celle d’abriter une amulette66.

55Ces informations données, une analyse précise de ces pièces est nécessaire car elle permet de leur attribuer une datation raisonnée.

56– Figurine 1 (fig. 22 face et dos)

57H. 41 mm. Deux feuilles d’or soudées sur la tranche en constituent le corps. Couronnement, bélière et socle sont rapportés.

  • 67 D’après le descriptif du catalogue de New York (1987), elle serait parée d’un collier ne correspo (...)

58La déesse se tient debout, les pieds joints, le bras gauche ramené sur la poitrine, le droit le long du corps ; dans chaque main une feuille de lierre, dont l'une est encore rehaussée d’une pâte verte remplissant également les triangles de trois des faces du socle cubique et creux. À partir de la taille, elle porte un fourreau en ailes de vautour entrecroisées. Une longue perruque au nattage en petites mèches étagées la coiffe et trois bracelets ornent le haut de ses bras, un seul à ses poignets67. Le disque solaire uré constitue son couronnement et le fil perlé qui le cerne se retrouve sur la bélière soudée à l’arrière de la tête.

59– Figurine 2 (fig23 face et dos)

60H. 25 mm. Technique identique.

  • 68 Très visible sur le cliché de la figurine vue de dos.

61Également identique, la posture de la divinité debout sur un socle différent car à double étage et non décoré. Absence d’attributs dans ses mains. Même fourreau d’ailes mais porté sur une longue jupe plissée68 et même forme de perruque arrondie sur les épaules mais simplification du nattage ici quadrillé. Bras et poignets pareillement ornés. Disque solaire particulier de par la présence, de chaque côté de l’uraeus, d’un petit appendice formant boucle difficile à interpréter. Utilisation du fil perlé en double ligne, appliqué aussi sur la bélière et le socle.

62Finesse d’exécution comparativement à la petitesse de l’objet.

63Datation de ces deux pièces

64Les ve-ive s. ont été attribués à la figurine 1, le vie s. à la figurine 2, vaste séquence chronologique à l’intérieur de laquelle quelques éléments d’ordre à la fois iconographique et technique sont toutefois susceptibles de permettre de mieux situer ces deux objets :

  • 69 Cf. Quillard 1987, p. 66-67, nos 310 et 311 et pl. XXIII. Pour la bague 311 (image frontale de de (...)
  • 70 Cf. Quillard 1987, p. 194-196 et pl. XLI. Voir maintenant Marín Ceballos 1995, p. 836 et pl. I, 3 (...)
  • 71 Ces documents sont référencés dans Quillard 1987, p. 195-197. Pour de plus récentes et meilleures (...)

65– conservées au M.N. de Carthage, deux bagues en or69 (fig. 24) – respectivement de la fin du ive-iiie s. et du iiie s. – nous avaient déjà amenée à commenter70 la particularité vestimentaire des divinités représentées, serrées dans un fourreau de plumes apanage de certaines reines et divinités égyptiennes. La Carthage des ive et iiie s. l’introduira dans son répertoire iconographique comme l’atteste – outre les bagues précitées – un certain nombre de documents71, le sarcophage en marbre dit de la prêtresse en étant le plus exceptionnel.

  • 72 Cf. Quillard 2013a, p. 94-99 et fig. 158-160 ; 2013b, p. 243-255. On remarquera que le nattage de (...)

66– le traitement de la perruque comme la disposition et le nombre des bracelets – trois précisément en haut des bras et un seul aux poignets – nous renvoient à deux pendentifs sardes que nous avons pu dater du ive s.72

  • 73 À ce sujet, cf. Melliti 2006, p. 381-394 et Quillard 2013a, p. 135-137 La feuille de lierre ou co (...)

67– sur la figurine 1, le traditionnel sceptre papyriforme ouadj a fait place, dans les mains de la divinité, à des feuilles de lierre qui témoignent d’un courant hellénistique ambiant73 mettant de ce fait en évidence l’exécution locale de cette pièce égyptisante.

  • 74 Cf. Quillard 2013a, p. 91 et note 731.
  • 75 Quillard 2013a, p. 116 (bélière de type F).

68– enfin, l’utilisation du fil perlé74 présent sur les deux objets ainsi que le type de leur bélière75 caractérisent la bijouterie punique des ive-iiie s.

69Ce faisceau de remarques chronologiquement concordantes nous incite donc à corriger les datations avancées en proposant de situer ces deux rares étuis porte-amulettes aux ive-iiie siècles.

70Répartition géographique

71Sardaigne

Pl. 5 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

Pl. 5 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

À protomé de lionne/léontocéphale : fig. 25 : Tharros, H. 40 mm (cf. p. 18) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 26 : Tharros, H. 21 mm (cf. p. 18) (d'après Hölbl 1986, pl. 164, 5) ; fig. 27 : Tharros, H. 35 mm, argent (cf. p. 18) (d'après Hölbl 1986, pl. 165, 3) ; fig. 28 : Tharros, H. 30 mm (cf. p. 18) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 29 : Tharros, H. 33 mm (cf. p. 15) (d'après Marshall 1911, pl. XXIV, 1560) ; fig. 30 : Tharros, H. 38 mm (cf. p. 18) (d'après Oristano 1990, no 150) ; fig. 31 : Tharros, H. 46 mm (cf. p. 18) (d'après London 1976, p. 216, no 253) ; fig. 32 : Tharros, H. 40 mm (cf. p. 18) (https://collections.vam.ac.uk, no inv. 8836-1863) ; fig. 33 : Tharros (?), H. 45 mm (cf. p. 21) (d'après Christie's N.Y. 2008, no 220).

  • 76 Le site a livré un type d’étui zoocéphale tout à fait original caractérisé par un double protomé (...)

72– Tharros76 (fig. 25-33)

  • 77 D’après G. Spano (1858, p. 36) une cinquantaine d’étuis simples ou zoocéphales auraient été recue (...)
  • 78 Cf. Quillard 1987, p. 93 (et notes 369-375), pl. XXVIII, fig. 1-2. Pour l’étui référencé en note (...)
  • 79 Cf. Quillard 1987, p. 93 et pl. XXVIII, fig. 3-4. Pour l’étui référencé en note 377a (H. 33 mm = (...)
  • 80 Cf. Quillard 1987, p. 94. Pour l’étui référencé en note 378 (H. 40 mm = notre fig. 32), voir main (...)
  • 81 H. résiduelle : 35 mm. M.N. de Cagliari. Cf. Quillard 1987, p. 93 et note 375. Voir maintenant (...)

73Au récapitulatif77 des 7 exemplaires en or parvenus jusqu’à nous, attribuables au vie s. pour ceux des fig. 25-26, 28-30 et conservés tant au M.N. de Cagliari78 qu’au British Museum79 et au Victoria & Albert Museum80 de Londres, il faut ajouter un spécimen fragmentaire en argent81 (fig. 27) ; assignable au vie s. de par sa bélière à deux joncs jointifs, il est d’un grand intérêt puisqu’il abritait un rouleau d’argent porteur d’une inscription.

74L’étui de la fig. 31 attire l’attention aussi bien par son décor festonné en fil plat, présent sur le disque uré comme sous la virole du cylindre cannelé, que par le traitement en écailles de l’arrière du protomé ; en forme d’alvéoles, elles étaient destinées à être remplies d’une pâte vitreuse colorée dont nous avons pu observer par nous-même quelques traces bleuâtres. Ces particularités jointes à l’utilisation du fil perlé signant une datation post archaïque, nous proposons de le situer aux ve-ive s.

  • 82 H. 45 mm. Christie’s New York 2008, Lot 220, p. 14. Provient d’une collection privée française.
  • 83 Dans la catégorie étudiée, voir fig. 31 (ex. du Victoria & Albert Museum ci-dessus mentionné) ; v (...)

75Il nous faut par ailleurs signaler un exemplaire en or de facture médiocre mis en vente en 2005 chez Christie’s à New York82 (fig. 33) que nous sommes tentée de rattacher à un atelier de Tharros : du dernier exemplaire, on retrouve en effet le décor festonné en fil plat – aussi bien sur le disque uré qu’en haut du cylindre facetté et à l’arrière du protomé – une des caractéristiques de certains étuis83 qui y ont été produits (outre celui de la fig. 31, ceux des fig. 13, 47 et 48). Cette particularité nous incite à avancer une datation bien postérieure aux viie-vie s. qui lui a été assignée et donc voisine de celle de l’étui précédent, soit les ve-ive s.

Pl. 6 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

Pl. 6 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

À protomé de lionne/léontocéphale : fig. 34 : Sulcis, H. 43 mm (cf. p. 21) (d'après Bernardini 1991, pl. IV, 3-4)  ; fig. 35 : Bitia, H. 39 mm, argent (cf. p. 21) (d'après Bartoloni 1996, pl. XIV, 4-5) ; fig. 36 : Birgi, H. 45 mm, argent (cf. p. 21) (d'après Spano Giamellaro 2008, p. 120, no 161) ; fig. 37 : Ibiza, H. 40 mm (cf. p. 21) (d'après Nicolini 1990, pl. 207) ; fig. 38 : Ibiza, H. 33 mm (cf. p. 22) (d'après Fernández 1981, pl. 7, 3836) ; fig. 39 : Ibiza, H. 39 mm, bimétallique (cf. p. 17) (d'après Nicolini 1990, pl. 102) ; fig. 40 : Moraleda de Zafayona, H. 44 mm (cf. p. 22) (d'après Madrid 2001, p. 223, no 40).

76– Sulcis/Sant’Antioco (fig. 34)

  • 84 H. 43 mm. Voir Hölbl 1986, pl. 165, fig. 1; Venezia 1988, p. 692, no 643 ; Bartoloni 1989, p. 91 (...)

77Les deux exemplaires qui y furent recueillis viennent enrichir notre dossier sur la Sardaigne. Ils sont en or mais un seul d’entre eux, à notre connaissance, a été publié84.

78Le ve s. lui a été attribué, datation que nous aurions tendance à ouvrir sur le ive s. en fonction du fil perlé qui ourle les deux viroles du cylindre cannelé, la bélière et le disque solaire sans compter le nattage en mèches décalées de la perruque identique à celle des nos 41-42 de Carthage (fig. 20-21).

79– Bitia

  • 85 H. 39 mm ; Bartoloni et alii 1996, p. 185-186, no 173 et pl. XIV, 4-5 (tombe 23) ; trouvé collé à (...)

80Un étui léontocéphale très sommaire en argent85 vient maintenant compléter notre inventaire et a pour avantage d’avoir été daté précisément du 2e quart du vie s. (fig. 35).

81Sicile

  • 86 H. 45 mm ; cf. Quillard 1987, p. 94 et note 379. Voir maintenant Culican 1985, p. 125-126 et pl.  (...)
  • 87 H. 40 mm ; cf. Quillard 1987, p. 94 et note 380 (= Bisi 1971-1972, p. 698 et 709, fig. 44b).
  • 88 H. 45 mm ; cf. Spanò Giammellaro 2008, p. 111, fig. 4 et p. 120, no 161 (= fig. 36). Cet étui abr (...)

82Le porte-amulette, qu’il soit simple étui tubulaire ou zoocéphale, ne semble pas y avoir été en faveur : apparemment et seulement, trois étuis léontocéphales seraient à signaler. Ils sont en argent, l’un de provenance incertaine86 que nous avions répertorié au M.A.R. Antonino Salinas de Palerme, les deux autres recueillis respectivement dans les nécropoles de Lilybée87 (ive-iiie s.) et de Birgi88 (milieu-fin viie-vie s.) (fig. 36). Mais ce dernier, conservé au musée palermitain, s’avérant correspondre strictement à l’exemplaire déjà noté sur place, seuls deux spécimens, dans l’état actuel de nos connaissances, seraient donc à attribuer à la Sicile.

83Espagne (fig. 37-40)

84– Ibiza

  • 89 H. 40 mm, poids : 5 g. À l’intérieur, rouleau de métal oxydé. Cf. Quillard 1987, p. 94, note 381 (...)
  • 90 H. 33 mm ; poids : 2,28 g. Importantes traces d’usure. Cf. Quillard 1987, p. 94, note 382. Voir m (...)
  • 91 H. 41 mm et traces de dorure pour l’un. H. résiduelle : 32 mm et à l’intérieur présence d’un roul (...)

85Si les quatre exemplaires que nous avions signalés – deux en or, les deux autres en argent et mal conservés – restent à notre connaissance les seuls témoignages à ce jour de ce type de porte-amulette dans l’île, ils ont, depuis nos propres repérages, fait l’objet d’un examen attentif permettant d’en mieux cerner la datation. L’étui en or du M.A.N. de Madrid89 étant hors contexte (fig. 37), celui du M.A. d’Eivissa y Formentera90également en or et trouvé en 1922 à la nécropole de Puig des Molins dans l’hypogée 14 non violé datable de la fin du ve s. (fig. 38) – est en effet le seul à nous apporter un repère chronologique précis. C’est à cette même période qu’ont été situés les deux étuis en argent à l’origine doré91.

86– Cadix (Punta de la Vaca) (fig. 39)

  • 92 Ces quatre étuis conservés au musée de Cadix sont respectivement léontocéphale, criocéphale, hiér (...)

87Pour l’exceptionnelle trouvaille en 1891 de quatre porte-amulettes déjà signalés92à l’origine suspendus ensemble à un fil d’or torsadé vendu à l’époque – il faut renvoyer aujourd’hui à l’analyse technique novatrice et très précise qu’en a faite G. Nicolini.

  • 93 H. 39 mm ; cf. Quillard 1987, pl. XXVIII, fig. 6 = Nicolini 1990, p. 398, no 167 (descriptif ici (...)

88Zoocéphales pour trois d’entre eux dont un léontocéphale93, ils ont la particularité d’être en or à l’exception du corps de l’étui, en bronze jadis plaqué or, où se trouvait encore une feuille d’argent enroulée. On jugera de la délicatesse et de la minutie du façonnage du protomé léonin en se référant au descriptif de G. Nicolini : « [il est] constitué de cinq feuilles d’or assez épaisses, découpées, mises en forme à froid sur un moule, soudées et retouchées au ciselet. L’observation des joints permet de dénombrer : deux feuilles pour la partie supérieure, avec joint médian, deux pour la partie antérieure, également avec joint médian, une pour les babines et le menton rapportés ».

  • 94 Notre datation s’oppose à celle de García Martinez, référencé en note 92 (début du ve s.). Pour l (...)

89Les fines proportions de cet étui comme le méticuleux travail de la perruque en mèches décalées, le précis rendu de la tête au mufle allongé au-dessus des trois protubérances définissant babines et menton sans oublier l’utilisation du fil perlé pour les viroles sont autant de caractéristiques qui ne sont pas sans rappeler celles des étuis carthaginois nos 41-42 (fig. 20-21). Ces considérations stylistiques, de même que la bélière à fil perlé de type F, nous amènent donc à dater du ive s. au plus tôt cet étui (plus précisément le début de ce siècle pour G. Nicolini) et par conséquent la trouvaille dans son ensemble94.

90– Puente de Noy (Almuñecar)

  • 95 H. 50 mm. Molina Fajardo, 1982, p. 56, nos 2-3, fig. 24 et p. 192 avec rouleau en argent à l’inté (...)

91La campagne de fouilles 1979-1980 est venue enrichir le dossier ibérique, la tombe 17 (secteur B) – datable de la fin du vie-début ve s. – ayant livré quatre porte-amulettes en argent très oxydés dont deux léontocéphales95.

92– Moraleda de Zafayona (Granada) (fig. 40)

  • 96 Madrid 2001, p. 223, no 40 (notice de M. Almagro-Gorbea).
  • 97 H. 44 mm, ø 8 mm, poids 7,04 g. Cf. Ruiz Cabrero 2003, p. 86-87 en particulier. Simple signalemen (...)
  • 98 Bande ES-1Au, voir p. 42 et fig. 85.
  • 99 Ruiz Cabrero 2003, p. 90-95 en particulier et 2010, p. 873. Dans Amadasi Guzzo 2007, p. 201, affi (...)

93Portée à la connaissance du public grâce à une exposition96 qui eut lieu à Madrid en 2001, la pièce majeure de la mise à jour de ce dossier est un exemplaire en or97 de grande qualité, remarquablement bien conservé comme l’exceptionnelle bande roulée en or98 qu’il abritait. Découvert fortuitement en 1950 et appartenant à une collection privée, il fit l’objet d’un don au Gabinete de Antigüedades de la Real Academia de la Historia de Madrid où il se trouve désormais. Le propriétaire de ce précieux porte-amulette – sans doute notable ou personnage de haut rang – était un homme d’après le déchiffrement de l’inscription99 présente sur cette bande que l’étude paléographique situe, selon les auteurs, entre la moitié du vie s. et la fin du ive s. mais c’est dans la seconde moitié du vie s. que nous daterions son étui. Stylistiquement, il s’apparente en effet au no 40 de Carthage (fig. 19) : même monumentalité, mêmes proportions, même sobriété – tempérée toutefois ici par une fine granulation bordant les deux viroles (l’utilisation du fil perlé eut été un indice de datation plus récente) – et enfin même facture expressionniste quant au rendu du protomé léonin.

  • 100 Ruiz Cabrero 2010, p. 874.

94En nous gardant de toute extrapolation, rappelons toutefois que l’étui ibérique recelait, tout comme l’exemplaire carthaginois, une longue bande d’or porteuse d’une procession de divinités décanales et d’une inscription. L.A. Ruiz Cabrero100 en est d’ailleurs venu à avancer une origine carthaginoise pour cette trouvaille, ce qui nous paraît plausible.

95– Barcelona, Museu Arqueòlogic de Catalunya

  • 101 H. 32 mm, no inv. 9101. Il est à regretter que cet exemplaire ne figure pas dans le catalogue de (...)

96À signaler dans ce musée un étui101 en argent ou en bronze mal conservé mais au protomé léontocéphale identifiable, couronné comme toujours du disque solaire uré. Aucune information quant à sa provenance. Il est daté du ve s.

1.2.3. À protomé de bélier (Amon-Rê) (fig. 41-45)

Pl. 7 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

Pl. 7 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

À protomé de bélier/criocéphale : fig. 41 : Carthage, H. 53 mm (cf. p. 22) (cliché Cl. Perron)  ; fig. 42 : Carthage, H. 37 mm, plomb (cf. p. 24) (d'après Vercoutter 1945, pl. XXIX, 930) ; fig. 43 : Tharros, H. 20 mm (cf. p. 24) (cliché M.N. de Cagliari)  ; fig. 44 : Cadix, H. 40,5 mm, bimétallique (cf. p. 24) (d'après Nicolini 1990, pl. 102a-f) ; fig. 45 : Tyr, H. 41 mm (cf. p. 24) (d'après Müller 1964, no A169).

  • 102 H. 53 mm ; poids 16 g. Cf. Quillard 1987, p. 6-8 et pl. I. Voir maintenant Venezia 1988, p. 627, (...)

97De Carthage, le seul exemplaire en or (fig. 41) qui nous soit parvenu est le no 43 de notre catalogue102, particulier de par sa grande taille, son poids peu courant et l’absence de tout couronnement contrairement à celui de Cadix ci-après mentionné ; il renfermait les débris d’un rouleau d’argent. La datation à la charnière du vie-ve s. est envisageable mais sans certitude.

98Répartition géographique

99Sardaigne

100– Tharros (fig. 43)

  • 103 H. résiduelle : 20 mm ; cf. Quillard 1987, p. 96 et pl. XXIX, fig. 1. Voir maintenant Hölbl 1986, (...)

101Ce type d’étui est tout aussi rare dans les collections du M.N. de Cagliari où nous n’en avions relevé qu’un seul en or103 ; il n’en subsiste que le protomé d’un type tout à fait inédit : disque solaire particulier à trois uraei discophores et base tronconique décorée d’une frise de triangles granulés qui signe un travail du vie s. au plus tard.

102Espagne

103– Cadix (Punta de la Vaca) (fig. 44)

  • 104 H. 40,5 mm ; cf. Quillard 1987, p. 96 et pl. XXIX, fig. 2. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 399- (...)

104Cet exemplaire104 en or et bronze, d’une grande finesse et le seul à être coiffé de la couronne hemhem, s’apparente, tant sur le plan technique que stylistique, aux deux autres étuis – léontocéphale et hiéracocéphale (fig. 39 et 56) – avec lesquels il fut trouvé. Comme eux il recelait une feuille d’argent enroulée et comme eux il est à situer au début du ive s.

105– Puente de Noy (Almuñecar)

  • 105 H. 50 mm. Molina Fajardo 1982, p. 58, no 5, fig. 24 et p. 192 ; Padró i Parcerisa 1995, p. 129, n(...)

106Depuis nos travaux, c’est l’unique trouvaille105 qui vient compléter notre documentation relative à cette catégorie. En argent comme le rouleau qu’il renfermait, et recueilli avec trois autres étuis c’est, après l’exemplaire de Tharros, un des plus anciens – fin vie-début ve s. – de cette courte série.

107Vente PIASA Paris 2005 et collection privée

  • 106 H. 32 mm ; PIASA Paris 2005, Lot 449.

108Dans le catalogue de cette vente, se trouvait un intéressant étui criocéphale en or assez bien conservé. La tête non couronnée, très réaliste de par ses vigoureuses cornes annelées encadrant un long mufle busqué, n’est pas sans évoquer celle du no 43 de Carthage. La notice rattache cet étui à l’« art cananéen » et le date des vie-ve s.106.

  • 107 H. 41 mm ; cf. Quillard 1987, p. 96 et pl. XXIX, fig. 3 (= Müller 1964, p. 118, no A 169 et ill.) (...)
  • 108 Voir p. 49-51.

109Nous sommes dans l’ignorance des éléments à l’origine de ces informations qui pourraient se révéler pertinentes si on accepte comme acquise l’origine proche-orientale (Tyr) d’un autre étui criocéphale en or déjà signalé107 très proche de celui-ci et appartenant à une collection privée suisse (fig45). Leur présence dans cette partie du bassin méditerranéen – associée à quelques autres que nous verrons ci-après (tabl. 2) – soulève la légitime question liée à l’origine géographique de la conception du porte-amulette zoocéphale qui divise les chercheurs et sur laquelle nous reviendrons108.

110Chronologie

  • 109 Cf. Quillard 1987, p. 96, notes 391-392 ; en note 390 est signalé le seul étui criocéphale – en b (...)
  • 110 Vitali 1992, chapitre Jewellery/Objects in Lead, p. 5-6. Ils sont décrits comme étant complets et (...)

111Extrêmement rares sont les exemplaires recensés à l’époque archaïque dont relève le spécimen fragmentaire en or de Tharros sans doute antérieur au no 43 du M.N. du Bardo. Mais il semblerait d’après les comptes rendus de fouilles109 que ce modèle alors en plomb le plus souvent et parfois doré, fut – du moins dans la capitale africaine – particulièrement en vogue aux ive-iiie s. comme le confirment les 13 exemplaires que détiennent les réserves du M.N. de Carthage110 (fig. 42).

1.2.4. À protomé de faucon (Horus) (fig. 46-53)

Pl. 8 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

Pl. 8 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

À protomé de faucon/hiérocéphale : fig. 46 : Carthage, H. 43 mm (cf. p. 24) (d'après Paris 1995, p. 94, ill. 2)  ; fig. 47 : Tharros, H. 43 mm (cf. p. 26) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 48 : Tharros, H. 43 mm (cf. p. 26) (clichés M.N. de Cagliari, profil et face)  ; fig. 49 : Tharros, H. 36 mm (cf. p. 26) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 50 : Tharros, H. 39 mm, bimétallique (cf. p. 26) (d'après Hölbl 1986, pl. 164, 3) ; fig. 51 : Tharros, H. 41 mm (cf. p. 26) (https://collections.vam.ac.uk, no inv. 8836-1863) ; fig. 52 : Tharros, H. ?, argent (cf. p. 26) (d'après Antiquarium Arborense 1988, p. 29, fig. 22) ; fig. 53 : Bitia, H. 38 mm (cf. p. 26) (d'après Bartoloni 1996, pl. XIV, 4-5).

  • 111 H. 43 mm ; cf. Quillard 1987, p. 97 (= Vercoutter 1945, pl. XXIX, no 924). Voir maintenant Paris (...)
  • 112 Pour ce type d’étui apparemment rare, seulement deux signalements relevés dans Delattre 1906, p.  (...)
  • 113 Benichou-Safar 1982, p. 385-393.

112Dans le catalogue de l’exposition de 1995 au Petit Palais se trouve illustré un exemplaire en or conservé au M. N. de Carthage111 (fig. 46), le seul de sa catégorie en métal noble à nous être parvenu112 et dont on connaissait toutefois l’existence grâce à une photographie non commentée de J. Vercoutter. Nous n’en savons guère plus sur cette trouvaille si ce n’est qu’elle proviendrait de la nécropole de Sainte-Monique et daterait du vie s. ce qui apparaît incohérent quand on sait que ce secteur113 relève des ive et surtout des iiie-iie s.

  • 114 Nous ne suivons pas Nicolini 1990, p. 440 note 37 où l’auteur fait un rapprochement improbable en (...)

113L’analyse du style particulier de cet étui au rendu très simplifié loin de toute recherche réaliste n’est guère éclairante pour en cerner la datation. En fonction de ses proportions massives qui s’opposent à la gracilité des étuis plus tardifs comme les nos 41-42 de Carthage (fig. 20-21) ou bien encore ceux de Cadix (fig. 39, 44, 56), nous serions tentée de proposer à nouveau le vie s. mais sans aucune certitude114.

114Répartition géographique

115Hors Carthage, cette catégorie d’étuis est mieux représentée.

116Sardaigne

  • 115 Nous avons classé dans une catégorie différente le porte-amulette à double protomé (lionne et fau (...)

117– Tharros115 (fig. 47-52)

  • 116 H. 43 mm (= notre fig. 47) ; cf. Quillard 1987, p. 97, note 401a (proposition d’une datation post (...)
  • 117 H. 39 mm ; cf. Quillard 1987, p. 92 et notes 362-363, p. 97 et note 400 (on a reconnu dans le pro (...)
  • 118 H. 41 mm ; cf. Quillard 1987, p. 97 et note 404. Voir maintenant Martinez 2009, Sa 18a-b, p. 20 e (...)
  • 119 H. non précisée dans Antiquarium arborense 1988, p. 29, fig. 22.
  • 120 Culican 1985, p. 126 et pl. 6f (dessin de l’auteur).

118Nous avions répertorié cinq exemplaires : quatre au M.N. de Cagliari dont deux en or à situer après le vie s.116 (fig. 47-48), un autre en or également, trop détérioré pour être daté (fig. 49), un dernier117 bimétallique (or et argent) apparemment le plus ancien (fig. 50), le cinquième, en or et sans doute plus récent de par ses viroles à fil perlé, se trouvant au Victoria & Albert Museum118 (fig. 51) ; il faut leur associer aujourd’hui, conservé à l’Antiquarium Arborense d’Oristano119, un spécimen en argent à l’aspect massif comme celui de Carthage et daté du vie s. (fig. 52). Enfin, dans ce même musée, W. Culican120 en signale un autre en argent à la base curieusement arrondie.

119– Bitia (fig. 53)

  • 121 H. 28 mm. Bartoloni et alii 1996, p. 185-186, no 174 et pl. XIV, 4-5. Pour l’autre étui, voir p. 21

120Le site a livré un petit étui hiéracocéphale très sommaire en argent121 trouvé collé à un autre de type léontocéphale, découverte précisément datée du 2e quart du vie s.

121Espagne

Pl. 9 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

Pl. 9 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)

À protomé de faucon/hiérocéphale : fig. 54 : Ibiza, H. 38 mm (cf. p. 26) (d'après Nicolini 1990, pl. 207a-c)  ; fig. 55 : Aliseda, H. 42,5 mm (cf. p. 26) (d'après Nicolini 1990, pl. 127c) ; fig. 56 : Cadix, H. 39 mm, bimétallique (cf. p. 26) (d'après Nicolini 1990, pl. 103)  ; fig. 57 : Jardín, H. 53 mm, bimétallique (cf. p. 26) (d'après Schubart, Maass Lindemann 1995, fig. 25, no 438) ; fig. 58 : Malte, H. 48,5 mm, bronze (cf. p. 28) (d'après Hölbl 1989, pl. 16, 1a-b). À double protomé : fig. 59 : Tharros, H. 39 mm (cf. p. 28) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 60 : Tharros, H. 33 mm (cf. p. 28) (d'après Moscati 1987, pl. XXXI, D13 et Oristano 1990, no 151, détail) ; fig. 61 : Tyr, H. 39 mm (cf. p. 30) (d'après Müller 1964, no A170).

122– Ibiza (fig54)

  • 122 H. 38 mm. Cf. Quillard 1987, p. 97 et note 407. Voir maintenant Nicolini 1990, pl. 207a-c (juste (...)

123Provenance probable mais non confirmée pour cet unique exemplaire en or conservé à l’Instituto del Conde de Valencia de Don Juan à Madrid122. Les proportions comme la facture soignée du protomé ne sont pas sans rappeler celles de l’étui léontocéphale ébusitain en or de notre fig. 37 ; par ailleurs les viroles à fil perlé et les bélières (de type F) sont à l’identique pour ces deux spécimens, autant d’éléments qui nous inciteraient à penser qu’ils ont pu être produits par le même atelier à la même époque soit fin du ve s., le début du ive s. n’étant pas à exclure.

124– Aliseda (Cáceres) (fig. 55)

  • 123 H. 42,5 mm ; cf. Quillard 1987, p. 97-98 et pl. XXIX fig. 1. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 43 (...)
  • 124 Nicolini 1990, tableau chronologique p. 234.

125Le trésor d’Aliseda a, depuis nos travaux123, fait l’objet d’une étude très précise de la part de G. Nicolini qui en a affiné la datation. C’est donc au 1er ou au 2e quart du viie s.124 qu’appartiendraient les deux étuis hiéracocéphales en or entrant dans la composition d’un des trois colliers du trésor.

126– Cadix (Punta de la Vaca) (fig. 56)

  • 125 H. 39 mm ; cf. Quillard 1987, p. 98 et pl. XXIX, fig. 6. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 401, n(...)
  • 126 H. 38 mm, García Martinez 2001, p. 43-44, pl. IV, 02.29 et XIV. L’auteur précise que le mauvais é (...)
  • 127 Nous avions noté cet étui difficilement lisible sur la très mauvaise photographie de la pl. XI de (...)
  • 128 Ce couronnement se retrouve sur un seul étui, à tête de Bastet, d’origine sarde (fig. 17), voir n (...)

127À l’exemplaire125 en or et bronze du début ive s. trouvé avec les deux autres étuis zoocéphales (lionne et bélier) signalés précédemment (fig. 39 et 44) il faut ajouter, découvert lors d’une ancienne fouille à la Playa de los Numeros, un curieux spécimen que la compilation des objets de type égyptien menée en territoire ibérique par M.A. García Martinez126 nous a permis d’identifier127. L’étain est associé à l’argent dans la fabrication de ce spécimen et c’est la couronne blanche de Haute-Égypte qui le coiffe ce qui est inhabituel pour ce type d’objet128. L’auteur le date du ive – début iiie s.

128– Jardín (Vélez-Málaga) (fig. 57)

  • 129 H. 53 mm, voir note 62.

129C’est à la catégorie des porte-amulettes hiéracocéphales que nous avons choisi de rattacher cet étui trouvé avec un autre d’identification encore plus problématique129.

130Bimétallique (argent pour la tête, bronze pour le corps cylindrique), il est coiffé d’un disque uré dont la particularité est de reposer sur un très fin croissant lunaire, pointes en haut, qui caractérise également les deux étuis hiéracocéphales du trésor d’Aliseda cités précédemment (fig. 55). Ce détail iconographique commun ne se trouve pas attesté, à notre connaissance, en dehors de la péninsule ibérique.

131Daté du vie s. par ses inventeurs, il est plus récent que ces derniers mais tous trois relèvent de la phase archaïque.

132Malte (fig. 58)

133– Rabat

  • 130 H. 48,5 mm. Conservé au M.N. d’Archéologie de la Valette à Malte. Cf. Quillard 1987, p. 97 (= Gou (...)
  • 131 Voir p. 46 (MA-2pap).

134Cet étui en bronze130 trouvé en 1968 hors contexte à Tal-Virtú près de Rabat, est particulièrement important pour avoir abrité un rare petit rouleau fragmentaire de papyrus131, porteur d’une inscription d’un grand intérêt.

  • 132 Gouder, Rocco 1975, p. 3 mais, p. 11, il est précisé que l’étude paléographique du papyrus datera (...)

135viie-vie s. d’après T.C. Gouder et B. Rocco132, vaste séquence chronologique qui pourrait se limiter au vie s. et même au ve s. en fonction de son étude paléographique.

136Exemplaires hiéracocéphales : vente Christie’s New York 2005 et collection privée (sans illustrations) (voir tabl. 2)

  • 133 H. 44 mm. Christie’s New York 2005, p. 48, Lot no 52.

137– Pour le premier étui en argent très oxydé133 la notice du catalogue de vente précise qu’il provient d’une collection française privée et qu’il contenait une bande en argent ; fragmentée en deux morceaux, un cortège de figures décanales s’y déploie sur trois registres qui n’ont pas fait l’objet d’une quelconque étude.

138On ne sait sur quels critères lui a été attribuée une origine phénicienne qui pourrait fort bien être phénico-punique. Le vie s. proposé nous semble convenir pour cet exemplaire dont les proportions massives comme son précieux contenu le rattachent aux étuis de cette période.

  • 134 H. 47 mm. Lozachmeur, Pezin 1994, p. 361 et p. 363, fig. 1. Pour la bande qu’il contenait, voir T (...)

139– Le second134 en argent également fort dégradé, acquis sur le marché international des antiquités et appartenant aujourd’hui à une collection privée, proviendrait de Tyr ou de sa région. Il renfermait une bande en électrum (TyrAu) ornée d’une procession de figures décanales et d’une inscription datable du vie s. Il vient compléter la très courte liste des étuis porte-amulettes zoocéphales recueillis en Méditerranée orientale qui soulèvent la problématique de l’ascendance de leur originale conception sur laquelle nous reviendrons.

140Chronologie

141viie-vie s. pour les plus anciens exemplaires, la trouvaille de Bitia offrant un repère chronologique précis (2e quart du vie s.).

  • 135 Voir note 112.

142Les étuis porte-amulettes postérieurs à cette date, comme ceux de Tharros, Ibiza ou Cadix (fig. 47, 48, 51, 54 et 56), sont beaucoup moins massifs et plus ouvragés. À Carthage135, ils sont encore attestés au iiie s.

1.2.5. À protomé de chacal ?

  • 136 Cf. Quillard 1987, p. 98 (= Delattre 1906, p. 26).
  • 137 Quattrocchi Pisano 1974, p. 114, no 171, fig. 7 et pl. XVI (chacal) = Quillard 1987, p. 98 (chaca (...)

143C’est ainsi qu’un étui porteur d’un rouleau d’argent et recueilli dans la nécropole des Rabs, fut identifié par le R.P. Delattre136. Ce serait le seul de son espèce à Carthage mais acceptons avec prudence cette lecture, un étui en or de Tharros137 considéré comme tel ayant en effet donné lieu à de multiples interprétations (fig. 17).

1.2.6. À double protomé (fig. 59-61)

144La particularité de ces étuis bifaces, alors dispersés dans notre précédente publication, nous conduit aujourd’hui à les classer dans une catégorie distincte. Ce type non attesté à Carthage d’après le matériel recueilli, l’est en revanche à Tharros qui a livré deux exemplaires en or.

  • 138 H. 39 mm ; cf. Quillard 1987, p. 92-93 (note 364) et pl. XXVIII, fig. 7. Voir maintenant Venezia (...)

145– Le premier138 (fig. 59) conservé au M. N. de Cagliari, présente deux protomés antithétiques de lionne et de faucon partageant le même disque solaire biface et uré, le tout surmonté d’une bélière. Il contenait un rouleau en or (bande TH-2Au). Concernant sa datation, on trouve viie-vie s. ou vie-ve s., le vie s. de la phase la plus ancienne nous paraissant plus approprié.

  • 139 H. 33 mm ; cf. Quillard 1987, p. 93, note 376 (omission involontaire quant à la nature des protom (...)

146– Le second139 (fig. 60) conservé au M. N. G. A. Sanna di Sassari, se définit par deux protomés antithétiques de lionne ; seul l’un d’eux est couronné du disque solaire uré au revers duquel est soudée une bélière de type F (fil perlé entre deux joncs), critère d’une fabrication postérieure à celle de l’étui précédent mais de datation difficile à cerner. À l’intérieur se trouvait un rouleau d’argent réduit à une masse de métal oxydé.

  • 140 H. 39 mm ; cf. Quillard 1987, p. 98 et pl. XXVIII fig. 8 (= Müller 1964, p. 118, no A 170, et ill (...)

147– Un troisième porte-amulette en or de ce type140 (fig. 61), peu connu, vient compléter cette catégorie singulière. Appartenant à une collection particulière suisse, il proviendrait de Tyr. On retrouve les deux protomés antithétiques de lionne et de faucon, chacun couronné d’un disque uré que sépare l’un de l’autre, un ingénieux et discret petit élément tubulaire transversal pouvant faire office de bélière. Il est à notre avis plus récent que les précédents de par la finesse du corps cylindrique, la facture précise et réaliste des protomés et le fil perlé des viroles qui rappellent notamment certains étuis de Carthage et de Cadix tous postérieurs au ve s. (fig. 20-21, 39, 44 et 56).

Pl. 10 : Étuis porte-amulettes zoocéphales

Pl. 10 : Étuis porte-amulettes zoocéphales

Documents comparatifs : fig. 62 : Égypte, H. ?, étui en bois (cf. p. 50) (d'après Edwards 1960, fig. p. XIX) ; fig. 63 : Carthage, H. 25 à 25,5 mm (cf. p. 50) (d'après Vercoutter 1945, pl. XXIX, nos 925 à 929) ; fig. 64 : Égypte/Soudan, El Kurru, H. 89 mm, pendentif criocéphale en cristal de roche et électrum (cf. p. 50) (d'après Dunham 1950, pl. LXI, A-C)  ; fig. 65 : Égypte, H. 88, pendentif léontocéphale en faïence émaillée (cf. p. 50) (cliché Ashmolean Museum d'Oxford) ; fig. 66 : Égypte, H. ?, spécimen criocéphale sous bélière en faïence émaillée (cf. p. 51) (d'après Petrie 1975, pl. XXXVIII, 212, t) ; fig. 67 : Égypte, H. 42 mm, spécimen androcéphale sans bélière en faïence émaillée (cf. p. 51) (d'après Leiden 2003, p. 67, no 78).

  • 141 Cf. Quillard 1987, p. 108 et pl. XXIX, fig. 8-10. Voir p. 50.

148Rappelons une importante découverte dans les secteurs archaïques de Carthage, sur laquelle nous reviendrons. Elle est à mettre en parallèle avec les étuis de cette catégorie car il s’agit de cinq petits objets cylindriques de pâte ajourée à double protomé animal141 (fig. 63) ; l’un d’eux encore amovible servait d’obturateur désignant ainsi leur fonction de porte-amulette.

149Chronologie

150vie s. proposé pour le premier exemplaire sarde, ive s. pour celui de Tyr.

1.3. Pendentifs porte-amulettes de types divers

1.3.1. En forme d’obélisque (fig. 68-71)

Pl. 11 : Étuis porte-amulettes en forme d'obélisque

Pl. 11 : Étuis porte-amulettes en forme d'obélisque

Fig. 68 : Carthage, H. 20 mm (cf. p. 30) (d'après Vercoutter 1945, pl. XXII, 815) ; fig. 69 : Tharros, H. 26 mm (cf. p. 30) (d'après Oristano 1990, nos 157) ; fig. 70 : Tharros, H. 30 mm (cf. p. 30) (https://www.britishmuseum.org, no inv. 133155) ; fig. 71 : Cadix, H. 24 mm, bimétallique (cf. p. 30) (d'après Nicolini 1990, pl. 103). Étui porte-amulette anthropomorphe (apparenté). Fig. 72 : Malte, H. 50 mm (cf. p. 32) (d'après Hölbl 1989, p. 106, fig. 3).

  • 142 Lapeyre 1939, p. 301. Pour cet objet décrit comme étant une « pyramide renfermant une statuette d (...)
  • 143 H. 20 mm ; cf. Quillard 1987, p. 98-99 (= Vercoutter 1945, p. 292, no 815 et pl. XXII, b : erreur (...)
  • 144 Voir p. 33 pour la nature de talismans autres que le rouleau métallique.
  • 145 Vitali 1991, chapitre Jewellery/Objects in Bronze, p. 7.

151Une terminologie inadéquate utilisée par G.G. Lapeyre associée à une erreur d’identification de l’amulette142 qui s’y trouvait ne nous avait pas permis de faire le rapprochement entre la découverte qu’il avait faite en 1937 dans un tombeau des viie-vie s. de la colline de Byrsa et l’unique exemplaire en or du M.N. de Carthage publié par J. Vercoutter143 (fig. 68). De petite taille, sans base ni décor et pourvu d’une bélière sur un des côtés du pyramidion, il abritait une fine plaquette en or porteuse d’une représentation égyptisante ainsi qu’un Ptah-patèque en pâte dure144. Deux autres exemplaires fragmentaires, en bronze, sont conservés dans les réserves du M.N. de Carthage145.

  • 146 Cf. Quillard 1987, p. 99 (= Musée Alaoui 1922, no 163 et Merlin 1919, p. 202).

152Pour compléter, rappelons que la nécropole punique de Sidi Yahia (près de Bizerte, ve-ive s.) a livré un étui de cette catégorie en argent mais avec un corps cylindrique et un pyramidion à degrés146.

153Répartition géographique

154Sardaigne

155– Tharros

  • 147 H. 26 mm ; cf. Quillard 1987, p. 99 et pl. XXIX, fig. 2. Voir maintenant Venezia 1988, p. 693, no(...)
  • 148 H. 25 mm ; cf. Quillard 1987, p. 99. Voir maintenant Oristano 1997, no 159.
  • 149 H. 30 mm ; cf. Quillard 1987, p. 99 et pl. XXIX, fig. 13. Voir maintenant Tharros, 1987, 1/41 p.  (...)
  • 150 Nous devons cette précision technique à G. Nicolini (1990, p. 402) ; pour le fil bobine utilisé e (...)
  • 151 Les datations autrefois proposées par G. Tore (1972-1973, p. 258) sont aujourd’hui à revoir.

156Cette catégorie y est beaucoup mieux représentée. Le M.N. de Cagliari détient deux étuis de ce type – l’un147 en or (fig. 69) et l’autre en argent148 plus grand avec base ceinturée d’une plinthe – tout aussi sobres que celui de Carthage. Un troisième149 conservé au British Museum (fig. 70) est en or avec base identique mais il est beaucoup plus raffiné de par le fil bobine150, ici très identifiable, qui souligne les arêtes de son pyramidion et agrémente sa bélière de type F, indice d’une datation postérieure au vie s. en opposition aux viie-vie s. que l’on a pu lui attribuer151.

157Espagne

158– Cadix (Punta de la Vaca et calle Tolosa Latour)

  • 152 H. 24 mm ; cf. Quillard 1987, p. 99 et pl. XXIX, fig. 14. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 401-4 (...)
  • 153 Voir p. 22, 24 et 26.

159Ce porte-amulette en or et bronze152 avec base ici à degrés (fig. 71) fut trouvé avec trois autres de type zoocéphale datables du début du ive s. et précédemment étudiés153 (fig. 39, 44 et 56).

  • 154 H. 26 mm. Perdigones Moreno, Muñoz Vicente, Pisano 1990, p. 39, tombe D1.1 et fig. 38, 3 ; p. 74 (...)

160Pour cette variété d’étuis, considérée par G. Nicolini comme un unicum dans la Péninsule, on mentionnera toutefois un autre exemplaire154 également trouvé à Cadix lors de la campagne de fouilles de 1987 ; en argent et mal conservé il provient d’un secteur (calle Tolosa Latour) daté du début du ve s.

161– Puente de Noy (Almuñecar)

  • 155 H. 50 mm. Molina Fajardo, Ruiz Fernández, Huertas Jiménez 1982, p. 58, no 4, fig. 24 et p. 192 ; (...)

162Un dernier encore vient compléter ce dossier ; en argent, il provient de la tombe 17 avec trois autres étuis zoocéphales signalés précédemment155. Fin vie – début ve s. pour ces quatre objets.

  • 156 Tore 1971-1972, p. 249-268. Pour exemple, l’amulette carthaginoise de la seconde moitié du vie s. (...)
  • 157 Voir López-Grande et alii 2019, p. 1427-1428 qui renvoie à Prados Martínez 2006, p. 20-24, à l’or (...)

163L’aspect particulier de ce type d’étuis en forme d’obélisque n’est pas sans évoquer toute une série d’amulettes, elles-mêmes traductions miniatures en fritte de petits monuments lapidaires dont G. Tore156 fut le premier à faire le rapprochement. Mais au-delà de l’originalité de leur forme, peut-être faudrait-il y reconnaître une forte connotation religieuse associée aux cippes funéraires dont ils s’inspirent157 et, pour le porteur d’un tel bijou, une matérialisation du lien entre le monde terrestre et l’univers céleste.

164Chronologie

165Du viie s. au ive s, le plus ancien étant probablement l’exemplaire de Carthage et le plus récent celui de Cadix.

1.3.2. Anthropomorphe et apparenté (fig. 72)

  • 158 Lapeyre 1939, p. 300 (= Quillard 1987, p. 100). Ce tombeau riche en bijoux a livré deux étuis por (...)

166De tels étuis sont manifestement très rares mais rappelons que nous en avons un témoignage à Carthage sous la forme d’une petite figurine creuse en or du dieu Horus à tête de faucon trouvée dans un tombeau de Byrsa158 (viie-vie s.) ; à l’intérieur, un papyrus réduit en poussière. Elle semble avoir été perdue.

  • 159 Dans Quillard 1987, p. 100, note 428, le renvoi à Euting 1871 est une regrettable erreur.

167Aucun équivalent à Tharros159 dont la production est pourtant si proche de celle de Carthage.

  • 160 H. 38 mm ; Myres 1914, p. 386, no 3283 et ill. p. 385. Accession Number : 74.51.3286 ; www.metmus (...)

168Dans cette catégorie, mentionnons avec prudence, une pièce conservée au Metropolitan Museum de New York : petite figurine masculine en or dite chypro-phénicienne160 qui aurait fait office de porte-amulette.

  • 161 H. 50 mm. Signalé dans Quillard 1987, p. 100 et note 429. Voir maintenant Gouder, Rocco 1975, p.  (...)
  • 162 Bulifon 1698, p. 116.
  • 163 Voir p. 44.

169Disparu également un étui161 en or trouvé à Malte en 1693 dans une tombe de Ghar Barka près de Rabat. Le corps facetté de cette curieuse pièce va en s’évasant vers sa partie supérieure fermée par un opercule bombé tandis que, diamétralement opposée à la bélière de suspension, se trouve appliquée une tête d’homme barbu (fig. 72) ce qui nous a amenée, par défaut, à la classer dans cette catégorie. Sans équivalent à ce jour, elle nous est connue grâce à une eau-forte162, faite à cette époque, de l’étui lui-même et du développement du rouleau d’or qu’il contenait. Dans un tel contexte, il serait bien hasardeux d’attribuer une date à cet objet dont la longue bande d’or (MA-1Au) ornée d’un défilé de figures décanales (fig. 87) offre toutefois de grandes similitudes avec celle de Carthage (CA-44Au) (fig. 73-74) ce qui a conduit raisonnablement R. Ben Guiza à la dater du vie s.163.

1.3.3. Divers

  • 164 H. de l’étui : 44 mm. H. de l’amulette : 15 mm ; cf. Oristano 1997, p. 274, no 215.

170Le site sarde d’Antas a livré un très curieux porte-amulette cylindrique en bronze au sommet duquel se dresse un uraeus couronné du disque solaire164. À l’intérieur, une minuscule amulette en fritte à l’image d’un personnage debout, le bras gauche ramené sur la poitrine, les doigts touchant la bouche semble-t-il (peut-être Horus Harpocrate). Cet unicum daterait du ive s.

  • 165 Long. 4 mm. Delattre 1905, p. 15. L’auteur précise que « les Carthaginois déposaient parfois en n (...)

171Bien qu’il n’ait pas la forme d’un étui mais sa fonction étant celle d’abriter une amulette, nous ferons donc état d’une trouvaille tout aussi étonnante car en forme d’osselet décrit ainsi par le R.P. Delattre : « Il est creusé sur une face. L’entaille représente un dauphin qui devait y être incrusté en une autre matière. À la partie opposée, cet osselet porte un trou carré fermé par une petite lamelle d’os et destiné à renfermer quelque ingrédient talismanique »165. Datable du iiie s.

172Au terme de cet inventaire typologique, sinon exhaustif du moins le plus complet possible en fonction de la documentation existante, on peut constater également que la nature des talismans que ces étuis pouvaient abriter devait être variée.

2. Les contenus : nature, formes et fonction

  • 166 Pour la première étude sur ce sujet, cf. Quillard 1973, p. 5-32, pl. I-V; reprise et développemen (...)
  • 167 Cf. Quillard 1987, p. 101-103 (limitées alors au matériel de Carthage). Voir maintenant, en note (...)
  • 168 Seuls étaient amovibles les protomés de cinq petits étuis en pâte ajourée trouvés à Carthage, voi (...)
  • 169 Voir notes 9, 26, 27 et 28 (= Quillard 1987, p. 101). C’est un fragment de charbon qui a été iden (...)

173Si les étuis par eux-mêmes n’ont guère soulevé l’intérêt des chercheurs166, il en va tout autrement pour les amulettes qu’ils renfermaient167 ; précisons que celles-ci étaient introduites par la base de l’étui fermé par un opercule, le sommet – contrairement aux étuis tubulaires – n’étant en aucun cas un obturateur amovible168 comme certains ont pu le penser pour les porte-amulettes zoocéphales. De nature sans doute très diverse, la plupart d’entre elles n’a pas survécu hormis quelques-unes issus d’étuis tubulaires et réduits à un amas noirâtre, blanchâtre ou verdâtre169 qu’une analyse en laboratoire saurait sans doute définir.

  • 170 Voir supra réf. en notes 143 et 164.

174On a pu observer170 qu’un étui carthaginois en forme d’obélisque a livré une petite plaquette en or accompagnée d’une amulette à l’image d’un Ptah-patèque et que c’est une figurine anthropomorphe qui se trouvait dans l’étui sarde d’Antas.

175Ces deux exemples préservés nous permettent d’imaginer la variété des fétiches choisis par les détenteurs de ces étuis en dehors de la bande – métallique ou périssable – préalablement enroulée.

176Néanmoins, c’est cette dernière qui fut sans doute la plus utilisée à toute époque, les plus anciennes recueillies datant du vie s. Nous en avons un aperçu grâce aux quelques exceptionnels exemplaires en or ou en argent parvenus jusqu’à nous sans oublier ceux en matière destructible (papyrus ou étoffe) plus accessibles car peu coûteux ; moins spectaculaires, ils sont tout aussi remarquables de par leur extrême rareté.

2.1. Les rouleaux-amulettes ou bandes en métal précieux, état de la question

  • 171 J. Vercoutter (1945, p. 313) précise, au sujet de la bande CA-44Au, que « le travail est exécuté (...)

177Carthage et Tharros sont les deux sites majeurs d’où sont issus ces phylactères, longues et étroites bandes imagées171, en or ou en argent voire en bronze ou en plomb, étroitement enroulées sur elles-mêmes pour en permettre l’introduction dans leur étui protecteur. Elles sont également attestées en Espagne, à Malte et dans l’Est méditerranéen (Tyr).

  • 172 Il s’agit du spécimen ibérique ES-3Ag et d’un autre dit « phénicien », voir respectivement p. 44 (...)

178Dans ce domaine fort bien exploré, notre apport – en dépit toutefois du signalement de deux bandes fragmentaires en argent jusqu’ici ignorées172, de quelques mises au point et observations personnelles ainsi que d’un relevé synthétique des bandes subsistantes (tabl. 3) – sera de ce fait restreint mais il nous a paru inconcevable pour notre étude d’en faire abstraction, contenants et contenus étant indissociables.

179Pour la traduction souvent incertaine des inscriptions présentes sur quatre d’entre elles sans oublier celle du papyrus maltais, nous nous sommes appuyée sur les travaux de spécialistes notamment ceux de M. G. Amadasi Guzzo, A. Lemaire et Ph. C. Schmitz et, quand nécessaire, c’est logiquement que nous avons eu souvent recours, par défaut, à la datation de l’étui qui les abritait ce qui fut le cas pour la bande ibérique ES-1Au.

180Pour chacune de ces bandes, nous nous bornerons donc à en rappeler les éléments essentiels pour en retenir quelques enseignements majeurs et, par souci tant de commodité que de clarté pour le lecteur, nous indiquerons leurs correspondances dans les synthèses de Ben Guiza et Martinez déjà signalées.

Tabl. 3 : Bandes en métal précieux et papyrus fragmentaire

Tabl. 3 : Bandes en métal précieux et papyrus fragmentaire

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2.1.1. Carthage (CA-) (fig. 73-79)

  • 173 Gauckler 1915, II, p. 426-461, tombes 212, 100 et 90.

181C’est à P. Gauckler173 que l’on doit, en 1899, la trouvaille dans la nécropole de Dermech de trois rouleaux-amulettes en or représentant à eux seuls tous ceux perdus ou détruits de par la nature même de leur matériau. C’est dire leur importance d’autant qu’au développement l’une de ces bandes (CA-44au), aux formules les plus complètes, s’est révélée avoir l’avantage de faciliter la compréhension des autres spécimens recueillis à Carthage et plus largement dans la sphère phénico-punique.

  • 174 Vercoutter 1945, p. 311-337.
  • 175 Ben Guiza 2005, p. 49-81 et pl. I-IV (en dépit d’un certain nombre d’erreurs et de lacunes, l’uti (...)

182Quelques décennies plus tard, en 1945, parut à leur sujet l’étude fondamentale de J. Vercoutter174 qui ouvrit la voie à d’autres chercheurs. On citera en dernier lieu une étude de synthèse175 dans laquelle l’auteur reconsidère les longues processions de figures décanales dont sont couvertes toutes ces bandes magiques qu’elles proviennent de Carthage ou d’autres sites méditerranéens.

183Les bandes en or (CA-Au)

184Elles sont au nombre de quatre :

  • 176 Voir note 41.
  • 177 Gauckler 1915, II, p. 454 (un croquis en a été fait par l’auteur, ibid., I, pl. LXVI (= Quillard (...)

185– La première, CA-38Au, issue de l’étui no 38 (vie s.) de notre catalogue176 (fig. 11), est en fait une très petite feuille rectangulaire imagée (17 × 10 mm) aujourd’hui perdue, décrite ainsi par P. Gauckler : « Au centre Osiris assis sur un trône à dossier que supporte l’Oudja ; à droite un ibis aux ailes éployées présenté de biais […] à gauche uraeus à corselet de phalène »177.

  • 178 M.N. du Bardo ; cf. Quillard 1987, 8-11 et pl. II-V. Toutes appartenaient à des étuis léontocépha (...)

186– Les trois autres – CA-44Au, CA-45Au et CA-46Au (fig. 77) – correspondent aux nos 44, 45 et 46 de notre catalogue178 ; elles se présentent sous la forme d’étroits rubans souples, longs respectivement de 280, 136 et 205 mm et de 0,2 à 0,3 mm d’épaisseur.

  • 179 Tombe 212 de la nécropole de Dermech. Voir Vercoutter 1945, bande no 934, p. 313-334 et pl. XXIX  (...)

187Bande CA-44Au179 (fig. 73-74)

Fig. 73 : Bande en métal précieux

Fig. 73 : Bande en métal précieux

Carthage, CA-44Au ; 280 × 25 mm, cf. p. 34.

(clichés Cl. Perron)

Fig. 74 : Bande CA-44Au

Fig. 74 : Bande CA-44Au

Carthage, restitution graphique.

(d’après Vercoutter 1945, p. 318, fig. 30)

  • 180 Pour l’étui, note 63. Nous sommes revenue sur notre première proposition de datation beaucoup tro (...)

188Elle provient de l’étui léontocéphale en or no 40 datable de la 2e moitié du vie s.180 (fig. 18). Ses 280 mm de long et ses 25 mm de hauteur la désignent comme la plus grande.

  • 181 Vercoutter 1945, p. 319-334. Dans l’analyse de ce long défilé, l’auteur (p. 313) a « pour des rai (...)

189Couverte d’une procession de deux cent quarante figures décanales minuscules associant décans, divinités et démons – hauts de 4 mm pour les plus petits et étagés sur quatre registres – elle contient, nous l’avons dit, les formules les plus développées ; et comme s’est attaché à le démontrer J. Vercoutter181 le premier registre reproduit 36 décans tels qu’ils sont figurés sur la frise des parois ouest, nord et est de la chambre du temple de Denderah (Égypte).

  • 182 CIS I, 6067 a-b et RES 19-20. Lecture par P. Gauckler (1915, II, p. 456-457) et par Ph. Berger (i (...)

190C’est la seule aussi à porter deux inscriptions182, l’une à la fin du 2e registre, après la 106e figure : « Protège et garde Ḥillesbaa(l), fils d’Arištbaa(l) » ; l’autre au quatrième registre, 190e et 191e figures : « Garde et protège Ḥilleṣbaal fils d’A(š)i ». La graphie pourrait se situer dans la 2e moitié du vie s. en concordance avec la datation de l’étui.

  • 183 Cf. Vercoutter 1945, p. 325-326, fig. 33-34, Ben Guiza 2005, p. 55-56 et pl. II, 1-2, Martinez 20 (...)

191Pour cette iconographie décanale à la base des premiers calendriers égyptiens, la découverte en 1939 par P. Montet à Tanis de deux pièces importantes – en l’occurrence les bracelets183 ayant appartenu au prince Hornakht fils d’Osorkon II (XXIIe dynastie) – nous apporte un éclairage significatif sur l’imagerie à haute teneur protectrice des bandes magiques puniques.

  • 184 Tombe 100 de la nécropole de Dermech. Voir Vercoutter 1945, p. 334-335, fig. 36 et pl. XXIX, 936. (...)

192Bande CA-45Au184 (fig. 75-76)

Fig. 75 : Bande en métal précieux

Fig. 75 : Bande en métal précieux

Carthage, CA-45Au. 136 × 15 mm ; cf. p. 37

(clichés Cl. Perron)

Fig. 76 : Bande CA-45Au

Fig. 76 : Bande CA-45Au

Carthage, restitution graphique.

(d’après Vercoutter 1945, p. 335, fig. 36)

  • 185 Pour l’étui, note 63. Voir maintenant, Ben Guiza 2005, p. 69 (Or II) qui suit P. Gauckler pour l’ (...)

193Elle se trouvait dans l’étui léontocéphale en or no 39185 (fig. 18) datable de la première moitié du vie s. Elle est moins longue et moins haute (136 × 15 mm) que la CA-44Au.

194Les 53 petites figures décanales sont réparties sur deux registres et correspondent au premier registre de la CA-44Au. De ce fait la composition beaucoup moins dense en permet une lecture plus aisée.

Fig. 77 : Bandes en métal précieux

Fig. 77 : Bandes en métal précieux

Carthage, CA-44Au, CA-45Au et CA-46Au.

(cliché Cl. Perron)

  • 186 Tombe 90 de la nécropole de Dermech. Voir Vercoutter 1945, p. 333-334, fig. 35 et pl. XXIX, 935. (...)

195Bande CA-46Au186 (fig. 78-79)

  • 187 Affinement de notre datation grâce à Benichou-Safar 1982, p. 300.

196Elle était contenue dans un étui également léontocéphale non pas en or mais en argent et très mal conservé. Datation : vie s. (1re moitié)187.

197Ses dimensions (205 × 21 mm) la situent entre les deux précédentes bandes.

198Tout comme sur la CA-45Au, les 38 figures décanales (de 8 à 10 mm de haut) sont disposées sur deux registres mais c’est au second registre de la CA-44Au qu’elles correspondent. Très lisibles, le trait en est vigoureux, incisif bien éloigné du style plus classique des précédentes théories décanales.

Fig. 78 : Bande en métal précieux

Fig. 78 : Bande en métal précieux

Carthage. CA-46Au. 205 × 21 mm ; cf. p. 37.

(clichés Cl. Perron)

Fig. 79 : Bande CA-46Au, restitution graphique

Fig. 79 : Bande CA-46Au, restitution graphique

(d’après Vercoutter 1945, p. 334, fig. 35)

199Les bandes en argent

  • 188 Voir note 28.
  • 189 Voir respectivement notes 63 et 102.
  • 190 Voir note 60 (tombes 90 et 196).
  • 191 Voir notes 112 et 136.

200Si à Carthage, contrairement à Tharros, nous n’en avons aucun témoignage conservé, du moins en avons-nous quelques échos dans les comptes rendus de fouilles. C’est ainsi que P. Gauckler nous dit avoir reconnu des débris oxydés d’un rouleau dans deux étuis tubulaires188 en argent, de même dans les étuis189 en or léontocéphale et criocéphale de nos fig. 20 et 41 – ainsi que dans deux autres encore dits à protomé de Bastet (?), l’un en argent et le second en bronze190. Chez le R.P. Delattre191 on en trouve le signalement dans deux étuis zoocéphales du iiie s.

2.1.2. Sardaigne (Tharros) (TH-) (fig. 80-84)

201Les bandes en or (TH-Au)

202Elles sont trois à nous être parvenues.

Fig. 80 à 84 : Bandes en métal précieux

Fig. 80 à 84 : Bandes en métal précieux

Tharros, TH-1Au, 188 × 15 mm ; TH-2Au, 199 × 18 mm ; TH-3Au dim. ? ; TH-4Ag, 146 × 15 mm, cf. p. 40 ; TH-5Ag, 119 × 13 mm. Restitutions graphiques.

(d’après Hölbl 1986, fig. 59, 57, 58 et 60)

203Bande TH-1Au (fig. 80)

  • 192 Étui référencé note 117. Pour la bande, voir maintenant Hölbl 1986, p. 351 et p. 349, fig. 59 (pu (...)

204Cette première bande se trouvait dans un étui hiéracocéphale bimétallique192 datable du vie s. (fig. 50). Sa longueur est de 188 mm pour une hauteur de 15 mm, la procession des 27 divinités représentées se répartissant sur un seul registre ; parmi elles – au-dessus d’un petit personnage trônant – on note l’exceptionnelle présence d’une barque, représentation que l’on retrouve, ci-après, sur deux autres bandes en argent, les TH-5Ag et TH-6Ag.

205Bande TH-2Au (fig. 81)

  • 193 Étui référencé note 138.
  • 194 Hölbl 1986, p. 348-349 et p. 350, fig. 57. Le relevé graphique respecte le sens du défilé, de la (...)

206Cette seconde bande provient d’un étui193 en or à double protomé de lionne et faucon datable lui aussi du vie s. (fig. 59). Elle a pour longueur 199 mm et hauteur 18 mm. Le cortège décanal compte 78 figures réparties sur deux registres, 45 au supérieur et 33 à l’inférieur. G. Hölbl194 s’est attaché à montrer les similitudes iconographiques entre la bande sarde et la carthaginoise CA-44Au dont les deux premiers registres ont servi de modèle à la première.

207Bande TH-3Au (fig. 82)

  • 195 Pour l’étui voir 116 (le premier cité). Pour la bande voir Hölbl 1986, p. 347-348 ; Ben Guiza 200 (...)
  • 196 Seul nous est parvenu un relevé graphique, cf. Spano 1858, pl. 1, 24, reproduit dans Hölbl 1986, (...)

208Cette troisième et singulière bande appartenait comme la bande TH-1Au à un étui hiéracocéphale ici tout en or et plus récent car manifestement postérieur au vie s.195 (fig. 47). On n’en connaît pas les dimensions196 ; visiblement très petite, elle devait faire partie d’une bande plus importante comme semblerait l’indiquer la dégradation des bords latéraux.

  • 197 Cf. Hölbl 1986, p. 347-348 et Ruiz Cabrero 2010, p. 871.

209L’habituelle longue théorie de figures décanales a fait place ici à une iconographie particulière (disque solaire entre deux plumes au-dessus du signe mn, deux griffons encadrant l’ensemble). Le rapprochement de cette composition hiéroglyphique avec celle de scarabées égyptiens a conduit G. Hölbl à l’assimiler au symbole divin mn-r’ et ce sont deux alternatives de lecture que propose L.A. Ruiz Cabrero : « grâce à  » ou bien « de la part du serviteur de  » 197.

210Les bandes en argent (TH-Ag) (fig. 83-84)

211Exceptionnellement préservées de l’habituelle oxydation, Tharros nous en a délivré trois d’autant plus rares que deux d’entre elles sont porteuses d’une inscription.

212Bande TH-4Ag (fig. 83)

  • 198 Voir note 81.

213Elle appartenait à un étui léontocéphale fragmentaire198 en argent datable du vie s. (fig. 27).

  • 199 Signalée dans Quillard 1987, p. 93, note 375. Pour l’inscription RES 1591, voir Berger 1900, p. 206 (...)
  • 200 Garbini 1982, p. 462.

214Sur cette bande199 de 146 mm de long et 15 mm de haut ce sont dix figures qui défilent de gauche à droite sur une seule ligne rappelant celles du premier registre de la bande carthaginoise CA-46Au. Entre la première et la seconde de ces figures se trouvent deux inscriptions superposées et de formulation voisine, de lecture difficile. Il en résulte différentes interprétations ; parmi elles G. Hölbl a retenu celle de G. Garbini200 : « Protège, surveille et bénis ‘Šy » qui serait le nom du propriétaire, ce patronyme figurant également dans l’une des inscriptions de la bande carthaginoise CA-44Au.

215Bande TH-5Ag (fig. 84)

  • 201 Voir note 78 (premier étui de l’énumération). Pour M. Martinez (2009), cette bande en argent prov (...)
  • 202 RES 1593. Signalée dans Quillard 1987, p. 93, note 369 (c’est par erreur que nous avons fait réfé (...)
  • 203 Telle est la traduction de Garbini 1994 (reprise par Ruiz Cabrero 2010 mais non suivie par Schmit (...)

216C’est aussi un étui léontocéphale du vie s., également mais en or201 (fig. 25), qui abritait cette bande202 un peu plus petite que la précédente (115 × 11 mm). Son intérêt est double : d’une part, représentation, à l’extrême gauche, de deux figures trônant sur une barque typiquement égyptienne que précédent sept personnages se dirigeant vers la droite ; d’autre part, présence, à l’extrême droite, d’une inscription de lecture en partie incertaine ; source d’interprétations différentes, l’une d’entre elles – ici transcrite – pourrait faire allusion à la sauvegarde du défunt lors du dernier jugement : « Protège ‘Bd ̓ fils de šmšy [des maîtres de la balance] »203.

217Bande TH-6Ag (sans illustration)

  • 204 Dirminti 2018, p. 78 et p. 79, fig. 5 (photographie de l’auteur).

218Restée jusqu’à présent inédite, E. Dirminti204 ne nous donne guère d’informations pour cette bande hormis ses dimensions (146 × 11 mm) et le signalement, dans le défilé processionnaire, d’une barque également notable sur les bandes TH-1Au et TH-5Ag.

  • 205 Gauckler 1915, II, p. 458. Rappelons qu’un étui léontocéphale de Birgi (Sicile) (fig. 36) et qu’u (...)

219Ces trois bandes préservées de la corrosion nous permettent d’imaginer toutes les autres, nombreuses, « tombées en poussière », comme nous le rapporte P. Gauckler205 en évoquant les exemplaires sardes.

2.1.3. Espagne (ES-) (fig. 85-86)

220Bande en or (ES-Au)

221Elle est la seule de son espèce.

222Bande ES-1Au (Moraleda de Zafayona/Granada) (fig. 85)

Fig. 85 : Bande en métal précieux

Fig. 85 : Bande en métal précieux

Moraleda de Zafayona, ES-1Au, 183 × 20 mm (cf. p. 42).

(restitution graphique d’après Ruiz Cabrero 2003, p. 105, fig. 1b)

  • 206 Voir p. 22. Almuñecar, origine supposée de cette bande et reprise par R. Ben Guiza (2005), a pour (...)

223Hors contexte et à l’origine entre des mains privées comme l’étui léontocéphale en or (fig. 40) qui l’abritait, elle a été déposée au Gabinete de Antigüedades de la Real Academia de la Historia de Madrid 206.

224Son état de conservation se trouve altéré par les traces de pliure liées à son enroulement et l’extrémité de sa partie droite accidentée présente une réparation (antique ? moderne ?) sous la forme d’une sorte d’agrafe plate ; sa longueur résiduelle est de 183 mm (190 mm à l’origine) et sa hauteur de 20 mm.

  • 207 Maass-Lindemann, Maass 1994, p. 139-156, fig. 1 et pl. 8-12 ; 1997 (version espagnole), p. 272-28 (...)
  • 208 Amadasi Guzzo 2007, p. 197-206 et Lemaire 2007, p. 53-57. L. Ruiz Cabrero, après avoir renoncé à (...)

225Comme sur les autres bandes, on retrouve une procession décanale207 dont il subsiste ici 52 figures réparties sur deux registres. Le premier porte une inscription de 42 caractères se déployant de la première à la douzième figure. M.G. Amadasi Guzzo et A. Lemaire en ont proposé une traduction convergente qui est la suivante208 : « Protège et garde Eshmunyaton fils de Emmy, (ô) Eshmun prince de jour et de nuit et en tout temps ».

  • 209 Maass-Lindemann, Maass 1997, p. 273, 282-285, 289, fig. 1b et pl. 8, s’appuyant sur nos tout prem (...)

226À plusieurs reprises nous avons noté les emprunts faits à la bande carthaginoise référentielle CA-44Au ce qui est encore le cas ici, les deux premiers registres de la bande ibérique étant quasiment un doublon des deux premiers de la bande carthaginoise. Tant de similitudes entre les deux nous inciteraient à privilégier une datation identique à savoir le vie s. (2e moitié), en accord avec celle envisagée pour l’étui lui-même, tandis que M.G. Amadasi Guzzo et A. Lemaire proposent une vaste séquence chronologique nuancée pouvant s’étendre jusqu’à la fin du ve s. et même jusqu’à la fin du ive s. pour L. Ruiz Cabrero209.

227Bandes en argent (ES-Ag) (fig. 86)

Fig. 86 : Bande en métal précieux

Fig. 86 : Bande en métal précieux

Moraleda de Zafayona, ES-2Ag, 121 × 14 mm (cf. p. 42).

(restitution graphique d’après Maass-Lindemann, Maass 1997, fig. 1b)

228On en compte deux :

229Bande ES-2Ag (Moraleda de Zafayona, Granada) (fig. 86)

230Comme la précédente, elle fut trouvée et remise dans les mêmes circonstances au Gabinete de Antigüedades de la Real Academia de la Historia de Madrid, mais son étui d’origine ne nous est pas parvenu.

  • 210 Maass-Lindemann, Maass 1997, p. 282-285, pl. 8b, 9a-b et fig. 1b (reconstitution graphique du déf (...)

231Fortement endommagée par les méfaits de l’oxydation210, ses dimensions résiduelles sont de 121 mm en longueur avec une hauteur maximale de 14 mm. Deux registres sont identifiables, le supérieur mieux préservé permettant de faire des parallèles entre les figures décanales survivantes et celles de la bande carthaginoise CA-44Au (fig. 73-74).

  • 211 Datation conjecturale en l’absence de l’étui d’origine qui aurait pu nous apporter quelques infor (...)

232Le vie s. nous paraît probable pour cet exemplaire211.

233Bande ES-3Ag (La Algaida/Sanlúcar de Barrameda/Cádiz) (sans illustration)

  • 212 Cádiz 2010, p. 260, no 74. Fouilles de R. Corzo Sánchez. Le sanctuaire de La Algaida a livré un m (...)

234Un catalogue d’exposition212 donne le signalement succinct de cette bande présentée comme une pièce inédite conservée au Museo de Arqueología, Bellas Artes y Etnografía de Cadix. Bien que très endommagée (dimensions résiduelles de 105 × 15 mm), on y reconnaît toutefois un défilé de figures égyptisantes.

  • 213 En effet, nous ne saurions occulter la présence d’un étui carthaginois (notre fig. 20, note 63) d (...)

235La séquence chronologique dans laquelle on la situe sans argumentation – vie-ive s. – nous semble à priori trop vaste ; en effet, hormis le cas isolé de la bande TH-3Au (fig. 82) à l’imagerie singulière bien différente de la caractéristique procession décanale, aucune des bandes imagées en métal précieux parvenues indemnes jusqu’à nous ne nous paraît, en fonction de leurs contenants respectifs, postérieure au vie s. mais la prudence doit rester de mise213.

  • 214 Voir notes 92, 104 et 125. Relevée dans Cádiz 2010, p. 314, no 95 la mention de restes d’une band (...)
  • 215 Voir respectivement notes 95, 105 et 91.

236Pour ces bandes magiques en argent, aujourd’hui quasiment toutes détruites, on en trouve la trace à l’état de résidus signalés dans les comptes rendus de fouilles de divers sites comme Cadix214, Puente de Noy (Almuñecar) et Ibiza215.

  • 216 Voir notes 52 et 62.
  • 217 La campagne de fouilles de 2006 à Ibiza (nécropole de Puig des Molins) a mis au jour, dans la tom (...)

237Notons qu’ont été utilisés des rouleaux-amulettes en bronze216 et même en plomb217 beaucoup moins onéreux que ceux en métal précieux.

2.1.4. Malte (MA-)

238Bande en or (MA-1Au) (fig. 87)

Fig. 87 : Bande en métal précieux

Fig. 87 : Bande en métal précieux

Malte. MA-1Au, 250 × ? mm (cf. p. 44).

(restitution graphique par A. Bulifon [1698] ; d’après Hölbl 1989, fig. 4)

  • 218 Bulifon 1698, p. 16 (pour l’étui voir note 161).

239Comme l’étui (fig. 72) auquel elle appartenait, cette bande, qui atteint une longueur de 250 mm environ, ne nous est connue que par un très ancien document d’A. Bulifon en date de 1698218.

  • 219 Cf. Hölbl 1989, p. 104-112 en particulier et p. 107, fig. 4 (la numérotation de la bande maltaise (...)

240Un long cortège de figures décanales réparties sur deux registres et se dirigeant vers la droite en couvre la surface ; comme l’a souligné G. Hölbl219, cette imagerie présente de grandes similitudes avec les bandes carthaginoises CA-44 et 45Au (fig. 73-76) en particulier avec 52 des figures décanales du premier registre de la CA-44Au, ce qui inciterait à situer l’exemplaire maltais au vie s.

  • 220 Garbini 1994 p. 96, note 30 et fig. 3c, Ruiz Cabrero 2010, p. 871.

241On note par ailleurs, entre les première et huitième figures, la présence d’une inscription de 29 lettres dont la lecture proposée est la suivante220 : « Protège et bénis Pdy fils de lṣb‘l fils de B‘lḥnʼ ».

2.1.5. Méditerranée orientale : Tyr

242Bande en or (TYRAu) (fig. 88)

Fig. 88 : Tyr, TYRAu, 228 × 27 mm (cf. p. 44 et 46)

Fig. 88 : Tyr, TYRAu, 228 × 27 mm (cf. p. 44 et 46)

(restitution graphique d’après Lozachmeur, Pezin 1994, fig. 3)

  • 221 Voir p. 28 et note 134. C’est la seule bande dont le poids est connu : 2,80 g.

243Cette bande est en or très pâle, peut-être en électrum à confirmer par une analyse archéométrique ciblée. Longue de 228 mm et haute de 27 mm, elle se trouvait enroulée à l’intérieur d’un étui hiéracocéphale221 en argent fortement altéré par l’oxydation. Si on fait confiance aux informations concernant cette pièce acquise auprès d’un antiquaire, nous aurions là, dans l’Est méditerranéen, le premier témoignage connu d’un type de phylactère si bien représenté dans l’Ouest du bassin.

  • 222 Lozachmeur, Pezin 1994, p. 362-367 et fig. 2-3 ; voir en particulier le tableau de M. Pezin, p. 3 (...)

244L’intérêt de cette bande222 est d’autant plus grand que la procession décanale – formée de 36 figures marchant vers la droite pour se dérouler sur deux registres – offre un condensé référentiel des multiples sources à l’origine de son iconographie : les bandes carthaginoises CA-44, 45 et 46Au, la bande sarde TH-2Au, la paroi ouest de la chambre du trésor de Denderah en Égypte et enfin le siège d’une statuette du musée du Caire sont à citer.

  • 223 Lozachmeur, Pezin 1994, p. 368-371 et fig. 4. Cette bande correspond à OR-IV de Ben Guiza 2005, p (...)

245La présence d’une inscription223 de 19 lettres entre les figures 11 et 13 du registre supérieur valorise encore davantage cet exemplaire d’autant qu’il est question pour la première fois d’un nom propre féminin, celui de sa propriétaire, les quelques noms relevés sur les bandes préservées se référant jusqu’à présent à des personnages masculins.

246La lecture proposée est la suivante : « Garde ̓Amat ̓amon fille de ̓Himilk ̓Ešmun » (y voir peut-être le nom du dieu qu’on interpelle).

  • 224 C’est « sans hésitation mais sans plus de précision pour l’instant » que l’auteur avance cette da (...)

247Cette inscription – que l’étude paléographique permet de situer au vie s. – présente un autre intérêt, celui d’évoquer un certain Himilk, nom très courant mais uniquement attesté jusqu’ici dans l’épigraphie punique comme le souligne H. Lozachmeur224. Cette constatation conduit l’auteur à envisager une origine ouest méditerranéenne et pourquoi pas carthaginoise pour cet étui et son contenu ; de même, pourrait-on concevoir que son lieu de trouvaille à des milliers de kilomètres de la capitale africaine et précisément dans la région de Tyr, puisse être lié à l’aspiration d’un retour aux sources ancestrales de la part de son détenteur, père ou fille.

248La séduisante hypothèse de la migration de cet étui en terre phénicienne se révèle fondée quand on connaît la géolocalisation occidentale de ce type d’objet comme nous avons pu en faire l’observation au cours de nos investigations.

2.2. Les rouleaux-amulettes en papyrus ou en étoffe

249Éminemment périssables de par la nature de leur matériau, rarissimes sont ceux qui ont échappé à la destruction.

2.2.1. Malte (MA-2pap) (fig. 89)

Fig. 89 : Malte, MA-2pap, 70 × 40 mm (cf. p. 46)

Fig. 89 : Malte, MA-2pap, 70 × 40 mm (cf. p. 46)

(restitution graphique d’après Hölbl 1989, fig. 5)

  • 225 Voir notes 10 et 47 (dans deux étuis tubulaires) et p. 32 (dans une petite figurine hiéracocéphal (...)
  • 226 Voir Quillard 1987, p. 101, note 433.

250Concernant les spécimens en papyrus, on en trouve la mention à Carthage225 dans des contextes archaïques de même qu’en Sardaigne, à Nora et Olbia226.

  • 227 Voir notes 130 et 132.
  • 228 Venezia 1988, p. 665, no 480 ; Hölbl 1989, p. 116-117 et fig. 5 (vie s. pour l’auteur ; l’inscrip (...)

251Le seul exploitable c’est à Malte qu’il fut découvert dans un étui en bronze hiéracocéphale227 (fig. 58) ; ce petit rouleau de papyrus228 est certes fragmentaire mais le plus grand de ses quatre morceaux (70 × 40 mm) est encore lisible.

  • 229 Gouder, Rocco 1975, p. 12 (traduction un peu révisée par G. Hölbl (1989) puis davantage par H.P. (...)

252Le texte de cet unicum, qui se présente sous la forme d’une inscription cursive de 40 lettres sur 5 lignes est, en raison de lacunes importantes à chacune de ces lignes, extrêmement difficile à établir et à traduire engendrant de ce fait des analyses paléographique et chronologique loin d’être concordantes. Nous présentons ici la première des traductions, celle de T.C. Gouder et B. Rocco souvent reprise par les chercheurs, celle revisitée par H.P. Müller et la dernière, minimaliste, sobrement décryptée par Ph.C. Schmitz qui propose par ailleurs pour datation, mais avec beaucoup de prudence, le ve s. au lieu du vie s. envisagé par ses prédécesseurs229.

– Traduction de T.C. Gouder et B. Rocco

1. Ridetevi, o forti d’animo del vostro nemico
2. fatevi beffe, fiaccate ed assalite l’avversario
3. ..?…disprezzate(lo),calpestate(lo) sulle acque
4. ..?...anzi distendete(lo)
5. ..?...sul mare, legate(lo), sospendete(lo)
…..?...

– Traduction de H.P. Müller

1. lacht ihr Herzensstarken über euren Feind
2. verspottet, zerschlagt, vertreibt den Gegner
3. ..?...behandelt (ihn) verächtlich?, zertretet (ihn) über? dem ʽʽQuell’’
4. ..?...auch lenkt (ihn) ab
5. ..? zum Meer bindet
…..?...

– Traduction de Ph.C. Schmitz

1. […to] watch over you (plural) and to protect you (plural)
2. [… right ha]nd, lest [figure] be harmed/pressed (both)
3. [vacat] [figure] the soles of your (singular) two feet
4. [vacat] [figure] caring
5. [vacat] [figure] both day and night

253À l’égal des bandes métalliques précédemment étudiées, ce texte, comme le fait remarquer Ph.C. Schmitz, devait avoir le pouvoir d’une amulette. Dans le cas présent, les exhortations de ce talisman se trouvent associées à une divinité ; il s’agit d’Isis, représentée debout de profil à droite et reconnaissable à ses attributs : l’ankh et le sceptre dans les mains droite et gauche, la ceinture au nœud particulier dit « nœud d’Isis » et le signe du siège comme couronnement.

254Quand on sait que dans la religion égyptienne la magicienne Isis a le pouvoir de repousser les puissances nuisibles incarnées par Apophis, dieu serpent géant et maléfique, et que l’étui lui-même est ici à l’image d’Horus-faucon dont elle est la mère, cette alliance – qui nous paraît non fortuite – jointe aux vigoureuses incitations incantatoires de l’inscription pourrait ne faire, à notre avis et dans le cas présent, qu’en renforcer le caractère protecteur et garantir la sauvegarde de son propriétaire dans son voyage périlleux vers l’au-delà.

  • 230 Delattre 2006, p. 35, note 1. L’un de ces rubans est reproduit dans Vercoutter 1945, no 937, pl.  (...)

255Quant aux spécimens en étoffe, on en repère le signalement dans des contextes tardifs comme celui de la nécropole de Sainte-Monique à Carthage où le R.P. Delattre nous dit avoir trouvé dans plusieurs étuis de tels rubans « portant une procession de dieux égyptiens » 230.

3. Observations et questionnements

256Nous ne reviendrons pas sur l’historique du porte-amulette à Carthage dont le grand avantage, contrairement à Tharros, est de nous apporter de précieux marqueurs chronologiques pour en retracer le parcours au fil des siècles et, de ce fait, nous procurer des éléments comparatifs de datation pour toutes les trouvailles anciennes hors Carthage.

257En effet, quoique bien étrangers à la rigueur scientifique des fouilles archéologiques modernes, les rapports, entre autres, d’un Delattre, d’un Gauckler, d’un Merlin ou d’un Lapeyre nous ont été néanmoins d’une grande utilité pour retrouver l’origine (tombe ou secteur de fouilles) d’un certain nombre de bijoux conservés aux M.N. du Bardo et de Carthage, en l’occurrence ici les étuis porte-amulettes.

  • 231 Certaines d’entre elles ont déjà été argumentées dans la partie catalogue de Quillard 1987, les p (...)

258Mais en l’absence partielle ou totale d’informations pour les exemplaires répertoriés à et hors Carthage, il nous a fallu avoir recours à des analyses comparatives d’ordre technique et/ou stylistique (fil granulé ou perlé utilisé, types de bélière, évolution dimensionnelle du massif au gracile, absence ou recherche décorative granulée ou festonnée, etc.), type d’approche permettant de procéder à la très délicate tâche des attributions chronologiques proposées231. L’apport de quelques rares trouvailles issues de fouilles bien datées en Sardaigne (Bitia) et en Espagne (Ibiza, Jardín, Almuñecar, Puente de Noy, Valdelagrulla) est venu par ailleurs conforter ponctuellement la tentative de mise en place de nos échelles chronologiques.

259C’est donc au terme de la présentation de ce vaste panorama spatio-temporel des différentes catégories d’étuis porte-amulettes et de leurs indissociables contenus, que seront à retenir un certain nombre d’observations suscitant par là même quelques questions fondamentales.

260Notre attention se concentrera sur l’apparition, à côté de l’étui tubulaire très fonctionnel d’un usage courant dès l’époque archaïque et tout au cours des siècles suivants, d’un type d’étui de conception totalement inédite, le zoocéphale – à l’image de divinités empruntées au panthéon égyptien – utilisé encore à la période tardive.

261Nous serons donc amenée à réexaminer l’épineuse problématique liée à l’origine de ce type de porte-amulette d’une grande créativité comme son contenu et qui constitue l’une des caractéristiques du faciès funéraire phénico-punique ; nous en viendrons également au sens de son imagerie comme au rôle apotropaïque que pouvait lui conférer son utilisateur. À ces grandes lignes directives viendront se greffer d’autres questionnements annexes.

3.1. Observations

262Nous les exprimerons au travers de deux bilans chiffrés fondés sur l’étude du matériel carthaginois élargie à l’ensemble des documents répertoriés dans l’Ouest méditerranéen, la carence de l’Est du bassin dans ce domaine étant tout aussi instructive comme nous le verrons, ci-après, dans nos « Questionnements ». Nous sommes bien consciente des limites de cette démarche dont les résultats reposent sur les hasards des découvertes et de la conservation des objets recueillis mais c’est un support utile non négligeable qui reste ouvert aux trouvailles à venir.

3.1.1. Bilan chiffré des étuis porte-amulettes recensés dans l’Ouest méditerranéen

263Il s’appuie sur l’analyse de nos tableaux récapitulatifs 1 et 2 groupant les deux catégories les plus représentatives de ces étuis dont il faut souligner, tout d’abord, les petites dimensions à l’inverse de ce que peuvent en laisser supposer les illustrations.

  • 232 E.g. l’étui de Kerkouane à fond et obturateur plats (bélière comprise), voir note 29.
  • 233 E.g. l’étui de Monte Sirai (à fond plat et obturateur en calotte/à degrés) et celui d’Aliseda (fo (...)
  • 234 Gauckler 1915, II, p. 458.

264– Concernant les tubulaires : 20 mm de haut pour les plus petits232 (fig. 7) avec une moyenne de 25/35 mm, quelques exceptions233 pouvant atteindre 50 mm (fig. 12). Nous sommes loin des 100 mm que P. Gauckler234 signale pour un étui de Tharros apparu dans la vente de la collection particulière du juge Spano d’Oristano.

  • 235 Voir notes 95 et 105.
  • 236 Voir notes 102 et 129.

265– Les zoocéphales se situent dans une moyenne plus élevée de 35/45 mm avec un pic de 50 mm pour ceux de Puente de Noy235, l’étui criocéphale no 43 de Carthage et le hiéracocéphale de Jardín (53 mm) en étant les plus grands236 (fig. 41 et 57).

  • 237 E.g. les étuis léontocéphales carthaginois nos 41 et 42 les plus étroits, le no 40 étant le plus (...)
  • 238 Cf. Gauckler 1915, II, p. 448.

266– Soulignons, enfin, le faible diamètre (5/6 mm à – plus rarement – 10/11 mm) de ces étuis237 pourtant conçus pour abriter un phylactère métallique pouvant atteindre 280 mm de long ce qui suppose au préalable un rigoureux enroulement très serré peut-être autour d’une tige selon les témoignages sardes238.

267Ce complément d’informations précisé, abordons le bilan de nos recherches menées tant dans les musées, les comptes rendus de fouilles anciennes ou récentes que les collections privées et les ventes publiques.

268L’état actuel de nos connaissances nous permet d’avancer, pour l’Ouest méditerranéen, le chiffre de 135 exemplaires concrètement recensés, typologies et métaux confondus.

269Nous retiendrons pour notre étude 105 exemplaires : 57 en or, 42 en argent et 6 bimétalliques, les 27 étuis en bronze et en plomb parvenus jusqu’à nous étant trop peu significatifs si ce n’est pour ces derniers l’intéressant constat de leur fréquente présence aux ive et iiie s. au détriment de ceux en or plus coûteux.

270Typologiquement, la répartition est la suivante :

271– pour les tubulaires : 25 ex. en or + 25 ex. en argent = 50 ex.

272– pour les zoocéphales : 32 ex. en or + 17 ex. en argent = 49 ex. ; pour les étuis bimétalliques (or/argent/bronze) de cette catégorie : 6 ex., soit un total de 55 ex.

  • 239 Voir p. 30.
  • 240 Voir p. 32.

273Pour être précis, on ajoutera à ces 105 étuis répertoriés 8 spécimens (hors tableaux) à savoir 3 en or, 4 en argent ainsi qu’un bimétallique en forme d’obélisque239, et enfin deux autres240 en or classés dans la catégorie anthropomorphe, l’ensemble totalisant 115 pièces en bon état pour l’or, hélas le plus souvent défectueux pour l’argent.

274À noter que ces artefacts proviennent en majorité des deux grands centres phare que sont Carthage et Tharros. On compte :

275– pour le premier, 12 ex. tubulaires en or, 2 ex. et x autres non quantifiés en argent ; 8 ex. zoocéphales en or et 3 en argent soit 25 pièces au minimum.

276– pour le second, 6 ex. tubulaires en or et 8 en argent ; 15 ex. zoocéphales en or, 3 en argent et 1 bimétallique soit 33 pièces.

  • 241 Voir note 33.
  • 242 Voir note 52.
  • 243 Voir p. 9 et 21.
  • 244 Voir p. 21.

277L’importante cité sarde comptabilise donc 33 étuis auxquels il faut ajouter les 7 exemplaires – typologies et métaux confondus – provenant de Monte Sirai241, Predio Ibba242, Sulcis243 et Bitia244 soit 40 au total.

  • 245 Voir notes 55, 56-57, 89-91 et 122.
  • 246 Voir notes 18, 19, 45, 54 et 123.
  • 247 Voir notes 35, 93, 104, 125-126, 152 et 154.
  • 248 Voir notes 18, 95, 105 et 155.
  • 249 Voir notes 62 et 129.

278– Pour l’Ibérie les trouvailles, issues de sites aussi divers qu’Ibiza245, Aliseda246, Cadix247, Puente de Noy248 et Jardín249 pour ne citer que les principaux, ne sont pas négligeables. Elles réunissent – typologies et métaux confondus – 32 exemplaires (14 en or, 6 bimétalliques et 13 en argent) parmi lesquels on note la présence de 16 exemplaires tubulaires (8 en or, 1 bimétallique et 7 en argent) ainsi que 17 exemplaires zoocéphales, dont 6 en or, 5 bimétalliques et 6 en argent.

  • 250 Voir respectivement notes 16, 87 et 88.
  • 251 Palermo 1995, p. 371-374, 397-404 et ill. p. 383-387 (Spanò Giammellaro).

279– Pour la Sicile enfin, on remarquera le bilan étonnament pauvre sinon quasi inexistant concernant cette catégorie de pendentifs qui ne semble pas y avoir été en faveur. C’est tout juste si on relève la présence de 3 exemplaires tubulaires à Motyé et de 2 autres zoocéphales à Lilybée et Birgi250 tous en argent, en cela conformes à la bijouterie exclusivement d’argent produite dans l’île. Quand on sait que ce métal ne résiste pas à l’oxydation, on peut alors se demander si une telle carence ne serait pas liée à l’utilisation d’un matériau éminemment périssable, réflexion qui s’étend également au petit nombre de bijoux d’argent parvenus jusqu’à nous comme on a pu le constater lors de l’exposition de Palerme en 1995251.

280Nous observerons en dernier lieu que cet inventaire – établi non sans difficultés et sans aucune prétention exhaustive – peut paraître dérisoire pour une aire géographique et un arc chronologique aussi vastes, mais son intérêt n’est pas proportionnel à son nombre.

281En effet, sur les 135 de ces petits objets rescapés – que l’on trouvait, nous dit-on, en quantité à Tharros et auxquels on ne prêtait guère attention si ce n’est, on a peine à le croire, pour la valeur de leur métal destiné à la fonte – 73 d’entre eux de type zoocéphale continuent de nous interroger. C’est, effectivement, l’originalité et la portée eschatologique de leur typologie égyptisante qui nous interpellent comme celle de leur contenu très particulier, rouleaux formant au développement de longues bandes métalliques imagées au décryptage peu aisé.

282Mais auparavant un court bilan chiffré s’impose pour ces derniers.

3.1.2. Bilan chiffré des rouleaux-amulettes en métal précieux recensés dans tout le bassin méditerranéen

283Sont répertoriés ici les 15 exemplaires qui nous sont parvenus soit 9 en or et 4 en argent, ces derniers exceptionnellement préservés (v. tabl. 3).

284On compte pour :

  • 252 Voir p. 34-37 et fig. 73-79.

285– Carthage252 4 ex. en or (CA-38, 44, 45 et 46)

  • 253 Voir p. 37, 40, 42 et fig. 80-84.

286– Tharros253 6 ex. dont 3 en or (TH-1, 2 et 3) et 3 en argent (TH-4, 5 et 6)

  • 254 Voir p. 42, 44 et fig. 85-86.

287– Espagne254 3 ex. dont 1 en or (ES-1) et 2 autres en argent (ES-2 et 3)

  • 255 Voir p. 44 et fig. 87.

288– Malte255 1 ex. en or (MA-1)

  • 256 Voir p. 44 et fig. 88.

289– Proche-Orient/Tyr256 1 ex. en or (TYR-)

290Comme l’indique le tabl. 2, sont attestés 15 autres spécimens en argent, un seul en bronze, tous fortement corrodés par l’oxydation et donc inexploitables.

  • 257 À fond plat et obturateur en calotte, voir note 28 et tabl. 1.

291Il est à noter que – à l’exception de la très petite feuille d’or rectangulaire CA-38Au et de la bande MA-1Au – tous les rouleaux-amulettes étudiés ici ou répertoriés étaient contenus dans des étuis zoocéphales, intéressante corrélation que nous commenterons ci-après. Toutefois on ne saurait généraliser cette observation dans la mesure où ce sont deux étuis carthaginois de type tubulaire257 qui abritaient chacun un rouleau en argent dont l’oxydation ne permet pas toutefois de savoir s’ils s’apparentaient aux bandes magiques étudiées.

3.2. Questionnements

3.2.1. À la recherche d’un éventuel prototype oriental ?

292L’étui tubulaire, forme la plus simple et intemporelle, ne pose pas de problèmes particuliers. Les plus anciens témoignages précisément datés se situent dans la première moitié du viie s. et sont représentés par deux exemplaires, l’un provenant de Carthage (fig. 1), l’autre d’Espagne (Laurita/Almuñecar, fig. 4). Son utilisation semble perdurer au fil des siècles.

293L’étui zoocéphale soulève, en revanche, bien des questionnements quant à sa genèse et son apparition dans la sphère méditerranéenne.

  • 258 J. L. Blanco Fernández et S. Celestino Pérez (1998, p. 77-82) en particulier ont défini 5 centres (...)

294Si on suit la datation de G. Nicolini, il semblerait que les deux spécimens hiéracocéphales du collier no 3 du trésor d’Aliseda (fig. 55) situés au 1er ou au 2e quart du viie s. soient, pour la partie occidentale du bassin, les plus anciens témoignages de tout notre inventaire. Encore faudrait-il avoir l’assurance de leur vocation en tant que porte-amulette, leur assemblage par rivets (fig. 55) – procédé couramment utilisé dans la catégorie tubulaire archaïque (fig. 1-2, 4) à l’encontre de la catégorie zoocéphale – pouvant susciter l’interrogation. Le faciès très particulier de la bijouterie orientalisante258 pourrait toutefois en être la réponse.

295Qu’en est-il dans sa partie orientale ? Nos recherches s’y révélèrent peu concluantes.

296Nous avions, en effet, tout juste pu localiser 8 spécimens (tabl. 2), plus récents et ainsi répartis :

  • 259 H. 36 et 40 mm ; cf. Quillard 1987, p. 95 (= SCE, 1935, vol. II p. 341, no 38c-d et pl. LXI).

297– Chypre259 (Marion), 5 ex. en argent: 2 léontocéphales et trois hiéracocéphales tous datés de la fin du ve – début ive s.

  • 260 H. 30 mm ; cf. Quillard 1987, p. 95 = Ridder (de) 1911, p. 281 no 1567.

298– Syrie260 (Tartous), 1 ex. léontocéphale en argent ayant appartenu à la Collection L. de Clerc, non photographié, non daté et introuvable, rendant, de ce fait, impossible toute appréciation.

  • 261 Pour ces deux étuis déjà signalés dans les catégories concernées p. 24 et 30, voir notes 107 et 1 (...)

299– Liban261 (Tyr), 2 ex. en or, l’un criocéphale (fig. 45) qui daterait du ve s. et l’autre à double protomé de lionne et faucon (fig. 61) qui semble plus tardif – ive s. – car stylistiquement proche des étuis carthaginois nos 41 et 42 (fig. 20-21).

300Mais, depuis, nous avons pu compléter notre dossier avec 2 autres exemplaires :

  • 262 Signalé p. 28.
  • 263 Voir p. 44.

301– Le premier262 en argent très corrodé, est hiéracocéphale ; issu d’une collection privée et hors contexte, il proviendrait de Tyr et a été daté du vie s. en fonction de l’étude paléographique de l’inscription présente sur le rouleau d’or imagé qu’il contenait (Tyr-Au). Une plausible origine occidentale a été proposée par H. Lozachmeur263 pour ce spécimen que nous ne pouvons donc prendre en compte pour notre argumentation et encore faudrait-il que sa datation puisse s’avérer antérieure aux exemplaires de l’Ouest.

  • 264 H. 33 mm ; cf. Dayagi-Mendel 2002, p. 44-45, fig. 4-5, no 12.
  • 265 Aucune trace évocatrice de cornes de bélier ou de bec de faucon mais un museau rappelant celui d’ (...)

302– Le second264, repéré en Israël et provenant d’une tombe d’Akhziv bien identifiée, a particulièrement attiré notre attention nous donnant l’espoir d’avoir trouvé le fil conducteur qui nous mènerait enfin au prototype oriental. Malgré la forte corrosion de cet objet en bronze nous pouvons confirmer qu’il s’agit bien d’un étui à protomé animal ; sans pouvoir reconnaître formellement la nature du protomé, il nous semble toutefois pouvoir l’apparenter à une tête de lionne265.

  • 266 M. Dayagi-Mendel (2002, p. 45) utilise le mot « glass » pour le pendentif recueilli ; il doit s’a (...)

303La tombe ZR VI d’où provient cette pièce n’étant, selon l’auteur, pas antérieure au viiie s. d’après les céramiques retrouvées, ce sont les viie-vie s. qui sont attribués sans arguments à cet étui. Ce vaste arc chronologique n’est guère satisfaisant pour notre propos d’autant que cette tombe a livré également un petit pendentif en « verre » en forme de vase miniature266 caractéristique des ive-iiie s.

  • 267 Nous sommes en désaccord avec S.F. Bondì (Oristano 1990, p. 74 en particulier) et A. Spanò Giamme (...)

304En fonction de ces dernières données, il est difficile de considérer l’étui d’Akhziv comme un possible prototype oriental267 des étuis zoocéphales qui pour le moment restent une des signatures caractéristiques du mobilier funéraire en sphère occidentale phénico-punique.

  • 268 Voir p. 47 (Observations) pour notre réflexion sur les aléas de nos inventaires.

305La question reste donc toujours ouverte en fonction des trouvailles futures268.

3.2.2. À la recherche d’un éventuel prototype égyptien ?

  • 269 Voir Leclant 1991, p. 7-17 et 1995, p. 41-50 ; Chirpanlieva 2014, p. 29-36.

306La forte et dominante composante égyptienne dans tous les domaines de la culture phénico-punique au cours de son histoire n’est plus à démontrer tant elle y est omniprésente269. Il n’est donc pas étonnant que les étuis porte-amulettes zoocéphales relèvent de ce courant.

  • 270 Dans Quillard 1970-1971, p. 5-32, débat ouvert suscitant l’intérêt de J. Leclant (1980, p. 99-107 (...)

307Ce n’est pas à ce niveau que la question se pose. Ce qui nous interpelle depuis des décennies270 c’est l’identité de l’archétype – égyptien ou non – où se trouverait, associé à un simple cylindre creux, un protomé animal, conception tout à fait inédite de par sa fonction en tant qu’abri amulétique.

308Rappelons la documentation dont nous disposions en faveur d’un prototype égyptien. Elle est minime car seuls sont à mentionner deux comparatifs dont la vocation d’étui est assurée :

  • 271 H. non connue ; cf. Quillard 1987, p. 108 et note 491 (= Vercoutter 1945, p. 312 et pl. XXIX, Ia  (...)

309– le premier271, égyptien, jadis à la Bibliothèque Nationale de Paris, est aujourd’hui perdu mais on en conserve un précieux dessin (fig. 62) ; son cylindre en bois surmonté des têtes de Mout et Khonsou, renfermait un petit rouleau de papyrus inscrit en hiératique de Basse époque (664-332) ;

  • 272 Cf. Quillard 1987, p. 108 (notes 488 et 489 : réf. bibliographiques, y ajouter Martinez 2009, p.  (...)
  • 273 Vercoutter 1945, p. 311-312 et pl. XXIX (nos 925-926, H. 25 mm/Dermech–M.N. du Bardo ; nos 227-22 (...)

310– le second272, de provenance carthaginoise mais d’origine égyptienne assurée pour J. Vercoutter273, se présente sous l’aspect de cinq petits étuis en pâte bleu pâle délicatement ajourée (fig. 63). Deux d’entre eux, recueillis dans une tombe du vie s. de la nécropole de Dermech, sont à double protomé hiéracocéphale, les trois autres, contemporains et provenant de la nécropole de Douïmès, sont également à double protomé mais hiéracocéphale et criocéphale. Sur l’un de ces derniers, l’obturateur encore amovible nous signifie que ce n’est pas par le bas mais par le haut que l’introduction d’une éventuelle amulette pouvait se faire à l’inverse des étuis étudiés.

311Quant aux six autres documents égyptiens retenus à titre comparatif, si on y retrouve certes le principe de composition défini, nous l’avons dit, par l’association d’un protomé animal à un corps tubulaire creux, celui-ci s’avère toutefois être toujours plein, leur ôtant de ce fait toute vocation de porte-amulettes :

  • 274 H. 89 mm ; cf. Quillard 1987, p. 109 et pl. XXIX, fig. 4 (= Dunham 1950, 1, p. 94, no 1436 et pl. (...)
  • 275 H. 60 mm; cf. Quillard 1987, p. 109 (= Dunham, 1950, 1, p. 94 (sans no d’inv.), pl. LX, E, F et G (...)

312– on rappellera tout d’abord les deux exceptionnels pendentifs en cristal de roche et électrum (fin du viiie s.) issus du cimetière d’El-Kurru du royaume de Koush (Soudan) : l’un274 au corps tubulaire facetté surmonté d’une tête de bélier (fig. 64), l’autre275 au corps globulaire coiffé, ici, d’une tête humaine, celle d’Hathor reconnaissable à sa coiffe (disque solaire entre deux cornes de vache).

  • 276 H. 88 mm pour le premier spécimen à glaçure verte (= notre fig. 65), cf. Quillard 1987, p. 109 (n (...)
  • 277 H. non précisée (glaçure verte) ; cf. Quillard 1987, p. 108 et note 492 (= Petrie 1914, p. 44, no(...)

313– les trois autres sont de Basse époque (664-332) et en faïence glaçurée : deux à protomé de lionne276 (fig. 65), le troisième à protomé de bélier277 dépourvu de bélière contrairement aux précédents (fig. 66).

  • 278 H. 42 mm. Leiden 2003, p. 67, no 78.

314– le dernier enfin, que nous avons depuis repéré dans la collection Myers278 (fig. 67), vient compléter cette classe d’objets : plus ancien car daté de la XXIIe dynastie (954-715), en faïence glaçurée d’un bleu intense et sans bélière, c’est ici une tête humaine, celle de la déesse Mout avec sa double couronne de Haute et Basse-Égypte, qui en coiffe le support cylindrique.

315Au terme de ce dossier, il faut convenir que seuls deux documents, non déterminants pour notre propos, sont depuis venus compléter nos travaux.

  • 279 Cf. Quillard 1987, p. 107, note 481 (= Ogden 1973, p. 231-233). Bien que leur fonction de porte-a (...)
  • 280 H. non précisée, en bronze, cf. Petrie 1914, p. 29, no 133, c et pl. XIX ; H. 48 mm, en bois, cf. (...)

316Force est donc de constater que – contrairement aux partisans d’une création égyptienne parmi lesquels on compte J. Vercoutter – jusqu’à ce jour, les étuis à protomé animal puniques ne trouvent aucun équivalent dans la vallée du Nil. Nous avions vu que, depuis la XIIe dynastie jusqu’à Basse époque (664-332), c’est en effet la forme tubulaire à sommet et base plats279 – expression la plus fonctionnelle pour abriter un charme – qui est constamment utilisée soit en métal précieux, soit en bois ou en cuir (fig. 15-16) ; un seul et unique cas échappe à cette pratique, celui du porte-amulette en forme d’obélisque280 utilisé par les Égyptiens à Basse époque et dont relèvent sans ambiguïté les spécimens puniques.

317Si, sur le plan iconographique, la filiation égyptienne est manifeste pour l’importante catégorie zoocéphale, il résulte de notre enquête qu’au vu de la documentation réunie l’existence d’un prototype en ou hors Égypte n’est guère envisageable. L’association, cylindre et tête d’un animal divin, est bien là mais la finalité, à savoir celle d’assurer la sauvegarde d’un talisman, fait défaut.

  • 281 Voir notes 271, 272 et 273.

318Si on ne peut ignorer la présence281 de l’exemplaire égyptien en bois de la Bibliothèque Nationale de Paris et celle des cinq petits étuis en pâte ajourée trouvés à Carthage (fig. 63) – unica du vie s. considérés comme étant de fabrication égyptienne – il faut reconnaître que la séquence chronologique (664-332) dans lequel s’inscrit le spécimen égyptien est bien trop vaste pour lui concéder une éventuelle antériorité par rapport aux étuis zoocéphales étudiés.

  • 282 Nous prions le lecteur de ne pas tenir compte dans Quillard 1987 de la note 498 car, malencontreu (...)

319En toute rigueur, la seule existence de ces petits objets ne devrait pas, pour le moment, permettre d’attribuer en totale certitude la paternité du type zoocéphale à la sphère phénico-punique. Et pourtant, ce type d’étui à protomé animal divin s’inscrit parfaitement dans le processus créatif des artisans puniques héritiers des pratiques culturelles de leurs inventifs ancêtres phéniciens ; leur génie a été, en effet, d’avoir engendré un artisanat original au faciès directement identifiable à partir d’éléments exogènes empruntés à différentes cultures et talentueusement associés282.

  • 283 J. Leclant nous avait confié ses doutes quant à l’existence d’un prototype égyptien pouvant être (...)

320Dans le cas présent, il nous est donc difficile de renoncer à envisager ce processus, plausible captation ici d’un modèle égyptien choisi pour sa valeur apotropaïque dans le but de le transformer en abri amulétique, procédé inventif à double efficacité magique283. Si la production des étuis zoocéphales est à l’évidence punique, son concept nous le semble donc tout autant.

3.2.2. Usage et imagerie du rouleau-amulette à et hors Carthage. Copiste égyptien ou punique ? Transcription servile ou libre ? Atelier carthaginois ?

321Usage et imagerie du rouleau-amulette

322– En Égypte, son usage est bien connu mais il est en papyrus ou en étoffe, matières par définition destructibles.

  • 284 Se reporter à Edwards 1960 et plus récemment à Bohleke 1997, p.155-167 et Lucarelli 2009, p. 231- (...)
  • 285 Voir note 271.

323Un certain nombre de papyri – oracles divins censés protéger leur propriétaire dans sa vie terrestre – nous sont toutefois parvenus ; une vingtaine284 d’entre eux proviennent en majorité de Thèbes et semblent tous dater des XXIIe-XXIIIe dynasties (929-730). Ils pouvaient être abrités dans des étuis dont trois ont survécu : deux en cuir et l’autre en bois, unicum285 déjà signalé et aujourd’hui perdu (fig. 62).

  • 286 Pour les nœuds à valeur apotropaïque, cf. Quillard 2013a, p. 122.
  • 287 Vercoutter 1945, pl. XXIX, IIb ; Petrie 1914, p. 29, no 131 et pl. XVII.

324Mais ils pouvaient aussi avoir pour seule protection une simple enveloppe de lin savamment pliée et repliée comme la feuille de papyrus elle-même et être suspendus à une cordelette de lin à multiples nœuds286 que les exemplaires préservés du Petrie Museum287 nous permettent de mieux concevoir.

325Pour en souligner la complexité de fabrication, nous avons choisi de transcrire un intéressant témoignage de S. Sauneron en relation avec la découverte en 1950 à Deir el-Médineh d’un minuscule papyrus :

  • 288 Sauneron 1970, p. 7-18 ; Goyon 1977, p. 45 et note 2 en particulier.

326« …il traînait à terre. Il formait un petit paquet de 2 cm de long, 1 cm d’épaisseur ; il était lié en son milieu par un brin de fil l’entourant 4 fois et l’attachant à droite et à gauche à un collier de chiffon de lin de 50 cm de long et 3 cm de large. Le paquet de papyrus était enveloppé au centre de ce chiffon comme dans un petit sac. Quant au chiffon, il était tordu sur lui-même et pourvu de 7 nœuds, 4 d’un côté et 3 de l’autre. Cette bande de lin une fois déroulée, on vit à l’intérieur un décor à l’encre noire. Quant au papyrus, il avait été 8 fois plié de haut en bas puis 5 fois de gauche à droite et enfin 2 fois à gauche. Déplié, il faisait 21 cm de long et 11,8 cm de haut. Il portait 6 lignes en hiératique horizontales à l’encre noire »288.

327Nous ajouterons que ce texte magique était nominatif puisqu’il était destiné guérir un certain Anikhaté, fils de la dame Oubeknet, d’un rhume accompagné de fièvre dû à la malveillance d’une série de génies de l’enfer dont se trouvait ainsi protégé le porteur du phylactère.

  • 289 Voir notes 225-226.
  • 290 Voir note 228.

328– À Carthage, si l’usage du rouleau-amulette en papyrus est attesté ainsi qu’en Sardaigne, les très rares spécimens mentionnés289le plus souvent à l’état de débris – se trouvaient encore à l’intérieur de leur étui protecteur à l’instar de l’exceptionnel papyrus de Malte290 (fig. 89) mais il n’est pas impossible qu’on les portât, comme en Égypte, tels quels suspendus à des colliers et mêlés à d’autres amulettes sans pouvoir dire si leur fabrication était aussi complexe et minutieuse que celle de leurs homologues égyptiens.

  • 291 Bien qu’ils n’aient pas été trouvés dans un étui, il faut noter – en terre phénicienne et plus pr (...)

329Quant au rouleau-amulette en métal précieux, un des marqueurs de l’espace culturel phénico-punique291, il semblerait bien que l’Égypte ait ignoré ce type de phylactère.

  • 292 Leclant 1980, p. 104.
  • 293 Voir note 183 pour l’origine de cette iconographie.

330Les seuls points communs entre les bandes métalliques puniques et les bandes végétales égyptiennes résident dans leur forme en long ruban étroit et leur finalité protectrice. Mais, comme l’a souligné J. Leclant292, les décrets amulétiques oraculaires de ces dernières n’ont qu’un lointain rapport avec l’imagerie égyptisante des bandes puniques empruntée, nous l’avons vu, à l’iconographie décanale293.

331Copiste égyptien ou punique ? Transcription servile ou libre ?

  • 294 Gauckler 1915 II, p. 510. On retrouve cette conviction chez Harden (1971, p. 205).

332P. Gauckler estimait déjà en 1900, lorsqu’il en fit la découverte, que ces bandes magiques étaient « certainement de fabrication carthaginoise »294.

333Qu’avons-nous comme arguments pour récuser ou étayer cette affirmation qui pose comme corollaire l’origine du copiste ?

  • 295 Voir note 181.

334Nous les trouvons dans la bande carthaginoise la plus complète, CA-44Au (fig. 73-74). Les 36 décans du premier registre nous interrogent en effet, car ils sont, nous l’avons vu, la très fidèle reproduction des 36 décans figurant sur les parois de la chambre de la salle du trésor de Denderah295.

335S’agit-il d’un copiste égyptien ou bien punique contrefaisant à l’évidence un modèle égyptien ? La présence des deux inscriptions puniques au tracé concordant avec celui des figures pourrait être un argument en faveur d’un copiste punique, certes important mais non décisif car toute rigoureuse transcription d’un texte est possible pour un artisan de qualité quelle que soit son origine.

  • 296 Cf. Quillard 1987, p. 102-103. Notre avis diffère de celui de J. Vercoutter (1945, p. 332), pour (...)

336En revanche, les quatre éléments anachroniques que nous avions relevés nous semblent toujours aussi convaincants pour militer en faveur d’un copiste punique296. Il s’agit de :

  • 297 En Égypte le scarabée ailé n’a qu’une seule paire d’ailes horizontales ou retroussées alors que d (...)

337– un scarabée tétraptère propre à l’iconographie phénicopunique297 (second registre, 56e figure)

338– un dieu composite tétraptère à l’égal de certains génies assyriens (4e registre, 215e figure) que l’on retrouve très stylisé sur la bande CA-46Au (2e figure du 1er registre)

339– une sorte de microscopique arbre de vie, palmette phénicienne rudimentaire mais reconnaissable montée sur un stipe (233e figure à la fusion des 3e et 4e registres)

  • 298 Cf. Quillard 1987, note 87 ; pour la note 446 dans laquelle nous énumérons les figures assises su (...)

340– nombreux trônes aux flancs ornés du signe ankh – détail présent également sur le trône de la 13e figure de la bande CA-45Au – et qui est l’une des particularités propres à l’imagerie phénicienne comme l’a mis en évidence É. Gubel298.

341La seule présence de ces petits éléments distinctifs, étrangers au répertoire iconographique égyptien et signatures d’une identité culturelle proche-orientale, viennent confirmer l’affirmation intuitive de P. Gauckler que nous continuons de partager pour les raisons exposées.

342Atelier carthaginois ?

  • 299 C’est le point de vue de R. Ben Guiza (2005, p. 63).
  • 300 Rappel : pour Tharros, TH-1-2-3Au, TH-4-5-6Ag ; pour l’Espagne, ES-1Au et ES-2-3Ag ; pour Malte, (...)
  • 301 Il s’agit des bandes TH-2Au, TH-4Ag, ES-1Au, ES-2Ag, MA-1Au et TYRAu (au total 6 bandes sur 11).

343Bien que tentant, il serait trop imprudent de conclure à un centre de fabrication exclusivement carthaginois299 pour les 11 bandes magiques300 collectées hors la cité africaine (6 pour Tharros, 3 pour l’Espagne, 1 pour Malte et 1 pour Tyr) tout en reconnaissant que nombre d’entre elles301, y compris celle de Tyr, offrent de grandes similitudes avec les 3 exemplaires recueillis à Carthage notamment avec la CA-44Au, bande la plus complète.

  • 302 Cf. Quillard 2013a, p. 133-134.

344Au cours de nos travaux sur la bijouterie carthaginoise nous avons en effet été amenée à dégager l’activité de trois principaux ateliers302 – Carthage, Tharros et Cadix – ce qui laisse une ouverture à une possibilité de production non exclusivement liée à la métropole n’écartant pas pour autant un courant d’échanges entre les ateliers carthaginois et sardes en particulier.

  • 303 Comme à la Renaissance, les artisans de l’Antiquité se déplaçaient beaucoup, cf. Zaccagnini 1983, (...)

345Semble toutefois envisageable le fait que ce furent sans doute les Carthaginois qui, une fois pour toutes, auraient, d’après un prototype égyptien, adopté et adapté une imagerie magique largement diffusée303 et reprise par les ateliers de l’Occident phénicien.

Analyse conclusive

  • 304 Cf. Quillard 1979, 1987 (en particulier p. 344) et 2013. Pour une approche perçue sous un autre a (...)

346Tout bijou est à l’origine une amulette, rôle encore perceptible de nos jours dans la bijouterie d’argent berbère mais depuis longtemps oublié, la fonction du bijou étant devenue avant tout ornementale. Durant toute l’Antiquité, la finalité purement décorative d’un objet de parure était alors un concept inexistant et particulièrement chez les Puniques comme nous nous sommes attachée à le démontrer au cours de notre étude de la parure carthaginoise, les pendentifs de colliers tous chargés d’une valeur apotropaïque ou symbolique en étant une illustration exemplaire304.

  • 305 Ce principe d’accumulation de représentations figurées se retrouve sur toute une série de documen (...)

347Les étuis tubulaires et zoocéphales en faisaient partie et la présence de ces derniers au cou de leurs propriétaires devait revêtir une importance particulière, car ils avaient l’avantage d’offrir une double protection : l’une de par leur couronnement à l’image d’un protomé animal divin emprunté au panthéon égyptien, l’autre de par leur contenu en bandes roulées porteuses de théories protectrices. Cette accumulation305 de divinités, démons et génies était propre à en renforcer la charge salvatrice que la présence d’une inscription individuelle et nominative rendait encore plus efficace.

348À noter que – à l’exception de deux d’entre elles au contenant typologiquement rare – les bandes magiques étudiées ici ont toutes été trouvées dans des étuis de type zoocéphale, observation qui vient étayer le précédent propos (tabl. 3).

349Ce que nous venons d’énoncer soulève plusieurs remarques :

  • 306 Pour Sekhmet, divinité ambivalente et l’une des plus populaires, voir Redissi 1990, p. 163-166 et (...)
  • 307 Leclant 1980, p. 104. Voir aussi note 284.

350– les protomés représentés sont avant tout ceux de Sekhmet (lionne) et Bastet306, d’Horus (faucon) en second lieu, celui d’Amon-Rê (bélier) étant beaucoup plus rare excepté à la période tardive (tabl. 2). J. Leclant a d’ailleurs fait remarquer que « les divinités les plus fréquemment mentionnées sur ces décrets oraculaires amulétiques, à savoir la triade thébaine (Amon, Mout et Khonsou) ainsi que Sekhmet et Bastet sont généralement celles que l’on retrouve sur les étuis puniques à protomé animal »307.

351– On compte au total sept inscriptions sur bandes en métal précieux (tabl. 3) :

3522 à Carthage (CA-44Au), 2 à Tharros (TH-4Ag, TH-5Ag), 1 en Espagne (ES-1Au), 1 à Malte (MA-1Au) et 1 à Tyr (TyrAu). Elles sont toutes nominatives, désignant ainsi leurs propriétaires respectifs. On peut se demander si ces bandes magiques n’étaient pas préalablement ouvrées pour recevoir par la suite la formule choisie par le commanditaire ; comme nous l’avons déjà signalé, ce pourrait être notamment le cas de la bande ibérique (ES-1Au), M. Almagro Gorbea comme L.A. Ruiz Cabrero estimant son inscription postérieure à l’exécution des figures.

  • 308 De toutes les bandes magiques répertoriées, seuls les trois exemplaires carthaginois – CA-44, 45 (...)

353– Les acquéreurs de ces précieuses bandes certainement fort coûteuses devaient appartenir à une certaine élite308, les moins fortunés se contentant vraisemblablement de spécimens peu onéreux, en papyrus ou en étoffe, hélas détruits par le temps.

  • 309 Sont particulièrement concernés les étuis des fig. 18, 20, 30, 32, 38, 41, 51, 59 ; sur de très n (...)

354– L’usage de ces porte-amulettes et de leur contenu aux vertus apotropaïques n’était pas uniquement funéraire. Les traces d’usure309 visibles sur nombre d’exemplaires répertoriés montrent à l’évidence que leurs propriétaires les utilisaient également de leur vivant pour se protéger au quotidien aussi bien des puissances maléfiques que des multiples dangers potentiels – tels les morsures de serpents alors si fréquentes – en les portant au plus près de la peau et cachés sous les vêtements afin d’en assurer l’efficacité.

  • 310 Voir p. 42. Il est à noter que dans la traduction du papyrus de Malte établie par Schmitz 2017, o (...)

355Selon M. G. Amadasi Guzzo310 cette observation trouverait une confirmation dans la teneur de l’inscription de la bande ES-1Au, la requête de protection demandée devant s’exercer « de jour et de nuit et tout le temps », ce qui laisse entendre quotidiennement écartant par conséquent un usage exclusivement funéraire pour ce type de pendentif.

356– Cette détermination à se prémunir des multiples périls terrestres se doublait, chez leurs porteurs, d’une détermination non moins grande à s’assurer la compagnie de théories protectrices au cours de leur périlleux voyage vers l’au-delà que, nous l’avons vu, les quelques bandes exceptionnellement préservées nous permettent d’appréhender.

  • 311 Magie et religion : ceci est un autre débat qui dépasse le cadre de notre article ; à ce sujet on (...)

357J. Vercoutter s’était d’ailleurs demandé si, dans ce domaine311, une partie de la population carthaginoise n’avait pas adopté partiellement les croyances égyptiennes.

  • 312 Fantar 1970, p. 17-23 en particulier.
  • 313 Fantar 1970, p. 12-13. Plus tardives et de contexte hellénique, mentionnons les lamelles d’or orp (...)

358À ce sujet, M. H. Fantar312, en dépit de l’absence de sources littéraires conjuguée à la rareté de textes épigraphiques, a pu toutefois réunir un certain nombre de documents archéologiques particulièrement significatifs sur la croyance des Carthaginois quant à l’existence d’un voyage posthume à travers l’océan établissant de facto celle de l’âme dans leur univers313.

  • 314 Gauckler 1915, II, p. 435. Pour information, à signaler une maquette en terre cuite de bateau pun (...)
  • 315 Ce thème de la barque funéraire se retrouve en Tunisie sur les parois de trois grottes sépulcrale (...)
  • 316 Voir note 203. R. Ben Guiza (2005, p. 58) attire l’attention sur l’interprétation de la représent (...)

359Lorsque P. Gauckler314 recueillit dans la tombe 90 de la nécropole de Dermech un petit rameur en terre cuite assis dans un bachot il se demanda s’il ne fallait pas y voir « un souvenir des croyances religieuses égyptiennes, la représentation du défunt faisant la traversée suprême dans la barque funéraire ». Si cet objet apparaît comme un unicum dans le mobilier funéraire carthaginois, c’est à trois reprises en revanche que l’on note la représentation de la barque315 sur les bandes magiques sardes, TH-1Au, TH-5Ag316 et TH-6Ag (fig. 80 et 84).

  • 317 Voir p. 46.

360– Enfin, en dépit des différentes interprétations qu’elle a suscitées, on peut, nous semble-t-il, retenir de l’inscription du papyrus maltais MA-2pap317 (fig. 89) l’évocation des dangers rencontrés par son porteur sans doute aussi bien de son vivant que post mortem dans sa navigation vers l’au-delà ; elle nous met en effet en présence d’un détenteur qui demanderait l’intercession de la déesse Isis – à moins que ce ne soit celle-ci qui l’interpelle – pour écraser les forces ennemies, Isis alors ici dans le rôle de psychopompe.

  • 318 Par curiosité, on consultera le catalogue d’A. Epelboin (2016), traitant des milliers d’amulettes (...)

361Sur tous les continents, de tout temps et encore de nos jours318, l’homme, persuadé que des forces occultes et surnaturelles régissent le monde dans lequel il vit, a constamment eu besoin de faire appel à toutes sortes de supports magiques – talismans, porte-bonheurs, gris-gris, fétiches, reliques et amulettes en tout genre – pour s’en protéger, tout cet arsenal apotropaïque variant beaucoup en fonction des lieux, de l’époque et des religions. Et dans ce domaine, c’est une place de premier plan qu’occupe Carthage et plus généralement tous les comptoirs et colonies de l’Occident phénico-punique.

362Parmi les pendentifs porte-amulettes étudiés, les zoocéphales et leurs bandes magiques à valeur conjuratoire et régénératrice tiennent une place particulièrement originale et créative au sein de tous les artefacts recueillis mais aussi parmi tous ceux issus d’autres sphères culturelles de toute époque où ils n’ont aucun équivalent.

  • 319 Leclant 1980, p. 107.

363Au terme de cette étude qui vient en complément de nos précédents travaux sur le même sujet et que nous nous sommes efforcée de rendre la plus complète possible tout en ne prétendant pas à un résultat exhaustif, nous rapportons un souhait de J. Leclant319 exprimé en 1980 à la suite de notre première étude pionnière sur cette catégorie de pendentifs, en espérant en toute modestie que nous aurons répondu à son attente :

Pour une mise en place plus précise et une meilleure compréhension de ce matériel, souhaitons que soient signalés bientôt d’autres exemplaires et que soit entreprise une étude d’ensemble de tous les étuis porte‑amulettes et documents apparentés dans le monde punique, au Proche-Orient, dans la vallée du Nil et, qui sait, peut-être ailleurs encore, à travers le monde antique.

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Documents annexes

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Notes

1 Cf. Quillard 1987, p. 1 et 86, pl. I et XXVII, 1-3. Voir maintenant Martinez 2009, p.16 et fig. 1-2. À rectifier l’erreur de l’auteur qui place dans cette variété les étuis de Rachgoun (Algérie), voir p. 11.

2 Cf. Quillard 1987, p. 79. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 188.

3 Cf. Quillard 2013a, p. 116 (type G).

4 H. 27 mm ; cf. Quillard 1987, p. 1, no 35 et pl. I.

5 H. 25 mm ; cf. Quillard 1987, p. 86 et pl. XXVII, 1. Notre fig. 2, sur laquelle la partie supérieure de l’étui se trouve désolidarisée de son corps tubulaire, permet d’en apprécier le montage par rivets aujourd’hui disparus.

6 Rappelons que le pendentif (B) du collier no 1 de notre catalogue reste à ce jour un unicum à rattacher toutefois à la typologie étudiée car constitué de trois très petits cylindres accolés avec bélières individuelles à l’image d’étuis porte-amulettes miniatures sans que l’on puisse en affirmer la vocation, cf. Quillard 1979, p. 1, no 1 (B) et pl. I ; 2013a, p. 15 et p. 217, fig. 1.

7 Quillard 1979, p. 87 note 317. Nous pensons que les « deux pendeloques cylindriques terminées à un bout par un anneau de suspension, fermées à l’autre par une calotte hémisphérique » décrites ainsi par A. Merlin (1918, p. 303 : tombe 8 de la colline de Junon) pourraient relever de la présente typologie. L’une est en argent et l’autre en bronze (viie – début du vie s.).

8 Tous métaux confondus, les bijoux puniques des réserves du M.N. de Carthage ont fait l’objet d’une ébauche d’inventaire inédite à laquelle nous avons eu accès et qui s’est révélée fort utile en dépit de ses faiblesses (Vitali 1992). Effectivement dans le chapitre Jewellery/Objects in Gold, p. 13-14, si on relève une intéressante information qui fait état de 12 étuis porte-amulettes en or, en revanche les descriptifs maladroits ne permettent pas toujours d’identifier la catégorie à laquelle ils appartiennent, ce qui est le cas pour cette première variété.

9 H. 22 mm ; cf. Quillard 1987, p. 1, note 73 et p. 86 (à l’intérieur, petit morceau de fer et poudre noire brillante). Pour le dessin de l’étui publié dans Catalogue musée Lavigerie 1900, p. 232 no 18 et pl. XXXII, voir maintenant Gras, Rouillard, Teixidor 1989, p. 163, no 23. Pour la tombe et les éléments de collier qui y furent recueillis dont l’exceptionnel pendentif inscrit, cf. Quillard 1979, p. 17 no 14 (A), pl. XV et 2013a, p. 50 et note 316 (références bibliographiques).

10 H. 30 mm. Pendant cette visite de courtoisie il nous fut donné de voir brièvement un lot de bijoux qui n’avait pu nous être présenté lors de notre inventaire initial. L’exemplaire endommagé n’y figurait pas. Nous pensons que l’étui intact que nous avons identifié – identique à celui de l’exposition de Paris 2007 – correspond en fait à l’un des deux étuis issus d’un tombeau archaïque de la colline de Byrsa fouillée en 1937 par G.G. Lapeyre, cf. son compte rendu dans CRAI, 1939, p. 301 en particulier où l’auteur précise qu’un papyrus réduit en poussière se trouvait à l’intérieur « d’un étui à faces octogonales ». Dans la mesure où ce type d’étui est fermé par un opercule riveté, on pourrait se demander comment une telle observation a pu se faire sauf si les rivets n’étaient alors plus en place – tel est le cas pour le spécimen exposé à l’IMA que nous avons pu examiner attentivement – permettant, de ce fait, de dégager l’obturateur. Pour l’autre étui recueilli dans cette tombe, voir note 47.

11 H. 30 mm. Paris 2007, p. 245 et 323, no 100.

12 H. 27 mm. Quillard 1987, p. 87 et pl. XXVII, fig. 2. Voir maintenant Moscati 1988, p. 51 et pl. XXVII, 1. À noter que notre interprétation pour cette pièce en tant que porte-amulette diffère sensiblement de celle de l’auteur qui, à la suite de G. Quattrocchi Pisano (1974, p. 105 no 144, pl. XIII et dans Tharros 1987, p. 88, type VIIIa) la considère comme un simple pendentif sans vocation spécifique. Voir aussi Oristano 1990, no 128. Pour les problèmes que pose la datation de ces artefacts, voir note 231.

13 H. 30 mm. Montis 2005, p. 101-102, 107 (urne SATH/U50 n6) et pl. 14, c6 et e6. Campagnes de fouilles 1995 et 1998. Non signalé dans Martinez 2009.

14 Cf. Quillard 1987, p. 79.

15 Cf. Quillard 2013a, p. 116.

16 H. 34 et 27 mm ; cf. Quillard 1987, p. 87 note 322. Dans l’ouvrage collectif Collezione Whitaker 2008, premier volume d’une série qui en prévoit 15 autres (cf. p. 5-8), on note que le volume III doit réunir diverses études concernant différents artefacts de la collection dont les bijoux, travail mené par Rossana De Simone. À notre connaissance cette publication, d’un grand intérêt pour notre propos, n’a toujours pas vu le jour.

17 Dans Culican 1985, p. 126 et pl. 6g, l’auteur en publie un dessin problématique. En effet l’étui, ici facetté avec obturateur en calotte, appartient à une autre typologie (voir p. 11). Son numéro d’inventaire (1779) ne correspondant pas à celui que nous avions relevé sur place (1885), on peut penser qu’il peut s’agir d’un autre étui qu’il ne nous aurait alors pas été donné d’observer.

18 H. 32 mm ; cf. Quillard 1987, p. 87 et pl. XXVII, fig. 3. Voir maintenant Pellicer Catalán 2007, p. 24, 116 fig. 24D, 171 fig. 97B, 187 pl. XIII, D et Karlsruhe 2004, p. 274 no 20.

19 H. 23,5 mm ; cf. Quillard 1987, p. 87. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 438-441, no 205 (collier no 3 artificiellement reconstitué et chronologiquement hétérogène), étuis a et o, pl. 125a et o, 126c. Datation : 1er ou 2e quart du viie s. (voir tableau chronologique du trésor p. 234). L’intérêt de la pl. 126c, où l’on voit l’étui désolidarisé de son opercule, est d’en mettre en évidence le montage par rivets, analogue à celui des exemplaires de Carthage et particulièrement bien illustré par le spécimen du musée du Louvre.

20 H. 30 mm, Menéndez Menéndez, Gibello Bravo, Jiménez Ávila 2015, p. 466, fig. 9 (ils entraient dans la composition d’un collier, p. 461, fig. 5). Fouilles 2012 lors de l’installation d’un gazoduc.

21 H. 30 mm. Bandera Romero, Ferrer Albeda 2014, p. 438, 453, 457, fig. 3, no 5. viie s. (cf. p. 451).

22 Nicolini 1988, p. 78-79.

23 Cf. Quillard 2013a, p. 50 et note 318.

24 Cf. Quillard 1987, p. 88-89. Voir maintenant Martinez 2009, p. 16-17, fig. 3-4 et pl. I, a-b.

25 Cf. Quillard 2013a, p. 118. Bélières en concordance chronologique avec le secteur de découverte.

26 H. 35 et 36 mm. Cf. Quillard 1987, p. 1-2, nos 36-36bis, 37-37bis, pl. I e ; le « bis » se justifie dans la mesure où ces 4 étuis constituent deux paires s’opposant par de légères différences. Voir maintenant l’exposition Paris 1995 (avec précision du poids), p. 94, no 1 : 2,4 g (= n37bis = notre fig. 6) et no 4 : 9,3 g (= n36bis = notre fig. 5) qui renfermait les restes d’une substance noirâtre également présente dans l’étui no 36).

27 H. 35 mm ; cf. Quillard, 1987, pl. XXVII, fig. 5 (à l’intérieur résidu d’une substance noirâtre) ; identique aux nos 37-37bis de notre catalogue. Voir maintenant les expositions : Bruxelles 1986, p. 209, no 229, Venezia 1988, p. 371, 627, no 259 (datation viie-iie s. à rectifier), Karlsruhe 2004, p. 240, no 33 (datation viie-vie s. à rectifier).

28 H. 25 mm. En argent. Cf. Quillard 1987, p. 88 et pl. XXXVII, fig. 4 (= Gauckler 1915, I, tombes 28, viie – 2e moitié, début vie s.) et 122 (fin vie s. d’après Benichou-Safar 1982, p. 427 et 443). À l’intérieur de chacun d’eux, rouleau d’argent oxydé. Par ailleurs, c’est sans certitude que nous signalons dans les réserves du M.N. de Carthage deux étuis en or mais non bagués répertoriés par V. Vitali (1992, chapitre Jewellery. Objects in gold, p. 14) ; et c’est avec tout autant de prudence que nous renvoyons au chapitre Jewellery. Objects in Silver, p. 10, où les trois étuis fragmentaires mentionnés pourraient correspondre aux trois des six spécimens – à vocation toutefois incertaine – recueillis dans un contexte du viie s., cf. Delattre 1897, p. 23, fig. 41, l’un d’eux étant rempli d’une pâte verte (= Quillard 1987, p. 88, note 328).

29 H. 20 mm, ø 4 mm, Drouot Paris 1997, p. 7 no 16 et ill. Légende du bijou contestable quant au fil dit « granulé » et à la datation (vie-ive s.). Traces d’usure. Acquisition B. Quillard.

30 Pour ce type de bélière, voir note 32. Pour le fil perlé, voir note 37.

31 Cf. Quillard 1987, p. 89 et pl. XXVII, 6, 7 et 8 : no 6 (M. N. de Cagliari, H. 24 mm = notre fig. 9) ; pour le no 7 (British Museum, H. 29 mm), voir maintenant Tharros 1987, 22/17 p. 205, pl. 43h et 47g et pl. 117 ; Martinez 2009, pl. I, c. Pour le no 8, cannelé (M.N. de Cagliari, 2 ex., H. 31 mm = notre fig. 8), voir maintenant Pisano 1985, p. 35 et fig. 33 où il est figuré avec son semblable comme chez Martinez 2009, pl. I, d-e. Des exemplaires en argent sont parvenus jusqu’à nous, cf. Quattrocchi Pisano 1974, p. 175-176, nos 438-443 et pl. XXV ; Oristano 1990, no 156. À signaler un spécimen insolite de par son matériau (ivoire) répertorié par E. Acquaro (1977, p. 150, no 1270 et pl. LXI : nécropole de Sant’Avendrace/Cagliari).

32 Type de bélière en usage aux ive-iiie s., cf. Quillard 2013a, p. 116.

33 H. 51 mm, ø 15 mm, Campanella 2002, p. 80-81 no 8, p. 91 et 92 fig. 1 no 8, pl. XII, 5-6. Un fragment de charbon a été trouvé à l’intérieur. Non signalé dans Martinez 2009.

34 Cf. Quillard 2013a, p. 118.

35 H. 35 mm ; cf. Quillard 1987, p. 89 ; voir maintenant Nicolini 1990 (= ci-après note 36).

36 Nicolini 1990, p. 402-403, no 171 et pl. 103f.

37 Nicolini 1990, tableau chronologique p. 228-229 (no 171). Le fil perlé (dit « godronato » dans la terminologie de Quattrocchi Pisano 1974, p. 17), ne semble pas, dans l’état actuel de la documentation et contrairement à Cadix comme peut-être à Tharros, attesté à Carthage avant le ive s. (voir note 102 et Quillard 2013a, p. 91, note 731 et 996). Pour ce type de fil et ses variantes dont le fil bobine (cf. e.g. bélière de l’étui de la fig. 70) voir Nicolini 1990, p. 120-123 et pl. 221-222. La remarquable étude effectuée par l’auteur concernant la technique de la bijouterie ibérique n’ayant pas, hélas à ce jour, d’équivalent pour la bijouterie phénico-punique, nous utiliserons donc le terme global de fil perlé sans autre distinction.

38 H. non précisée. Siret 1909. On trouvera dans Padró i Parcerisa 1983, la reproduction de certaines planches de L. Siret concernant le petit matériel. En ce qui nous concerne, se reporter aux pl. LXVI (étui en haut à droite) et LXVII (étui en haut à gauche). Pour le premier, voir aussi Almagro Gorbea 1984, p. 43, no 4 et p. 43, fig. 18, no 13.

39 Cette variété ne figure pas chez Martinez 2009. Logiquement, les deux variétés à fond hémisphérique devraient se succéder dans notre énumération et par conséquent dans notre tabl. 1 ; cette regrettable erreur a pour origine notre publication de 1987 dont nous n’avons pas voulu modifier l’ordre dans le souci de maintenir les mêmes repères pour le lecteur.

40 Vitali 1992, chapitres Jewellery/Objects in Silver, p. 10 et Jewellery/Objects in Bronze, p. 6-7.

41 H. 22 mm (découvert avec l’étui no 40, note 63), cf. Quillard 1987, p. 2, no 38 et pl. I (pour le très petit rouleau en or CA-38Au qui s’y trouvait, voir p. 34). Les secteurs de Douïmès et celui plus tardif (iiie s.) de Sainte-Monique (Rabs) ont livré deux pièces semblables en cristal de roche pareillement évidé mais dépourvues de leur obturateur initial (= Quillard 1987, p. 90, notes 343 et 344). Dans Martinez 2009, p. 23, nous ne souscrivons pas au signalement d’un autre exemplaire chez Moulard 1924, p. 151 (et non 149) dont la terminologie impropre désigne en fait des montures en fil d’or vides de leur contenu sauf l’une d’entre elles qui retient un pendentif cordiforme en cristal de roche, cf. Quillard 2013a, p. 150, HC38, HC48 et fig. 187-188.

42 On notera la présence de nombreuses amulettes en os, parfois en ivoire, à l’image d’un gland aussi bien à Carthage (cf. Delattre 1901, p. 14 et 23 ; 1905, p. 13 ; Delattre inédit, p. 4 (= Benichou-Safar 2010-2012, p. 39), en Sardaigne (cf. Tharros 1987, p. 224, 28/22 et pl. 68m ; Martini 2004, p. 115-117, nos 193 à 209, pl. XXVII-XXIX) qu’en Espagne (cf. Vives 1917, p. 83, no 478 et pl. XXVIII, nos 12-17/Ibiza ; Venezia 1988, p. 397/Villaricos). Tous ces artefacts ne sont pas antérieurs aux ive-iiie s. Signalons également qu’Ibiza a livré un pendentif en argent en forme de gland contemporain (cf. San Nicolás Pedraz 1986, p. 79-80, no 17 et fig. 15).

43 Popham, Sackett, Themalis 1979-1980, p. 186 et pl. 186 (nécropole de Toumba, tombe 31) ; Coldstream 1982, p. 265 et pl. 26, 9. La comparaison que nous avions faite avec un pendentif kouchite (cf. Quillard 1987, p. 90) n’est plus à retenir, le percement du corps en cristal de roche ne servant qu’au passage d’une tige de fixation en or entre le sommet à tête hathorique et la cupule de la base du pendentif, cf. Müller, Thiem 2000, p. 230, ill. 471. Voir aussi p. 50.

44 Voir note 17.

45 H. 50 mm ; cf. Quillard 1987, p. 90 et note 348. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 438-441, no 205, (collier no 3) étuis e et k, pl. 125 et 127a-b ; collier cité en note 19. Fixation par emboîtement de l’opercule, à ce sujet voir note 168.

46 H. 20 mm ; cf. Quillard 1987, p. 90. Voir maintenant Rouen 2003, p. 73, no 72 et Alger 2011, pl. LIX, 156 (à rectifier la légende faisant état de neuf étuis qui sont seulement au nombre de quatre, les cinq autres étant en fait des perles accolées à 3 passages de type Bêta, cf. Quillard 2013a, p. 87-88 et note 693).

47 Voir note 10. Étui au cylindre très mince que nous n’avons pu mesurer mais à l’intérieur duquel nous avons pu noter les restes d’un petit rouleau végétal, un papyrus sans doute. Cet exemplaire pourrait correspondre au second étui recueilli par G.G. Lapeyre dans un tombeau archaïque de Byrsa au sujet duquel il est spécifié qu’il contenait « un papyrus en bon état », voir cette même note 10.

48 H. 33 mm ; cf. Quillard 1987, p. 91 et pl. XXVII, fig. 9. Voir maintenant Oristano 1990, no 155 ; Martinez 2009, p. 17, 76, fig. 5 et 89, pl. I, f ; Guirguis 2017, p. 474, no 408.

49 Il s’agit de l’étui léontocéphale de la fig. 31 et des deux étuis hiéracocéphales des fig. 47-48, voir notes 79 et 116 ainsi que la note 84.

50 Dans Guirguis 2017 la datation proposée (vie-ve s.) nous paraît beaucoup trop haute en fonction du type de bélière, cf. Quillard 2013a, p. 116.

51 H. 17 mm (bélière manquante). Voir maintenant Tharros 1987, 25/18 p. 215, fig. 38a et pl. 123. Pour les exemplaires en argent, ibid., 9/24 p. 162, fig. 24c et pl. 91 (à l’intérieur, substance pâteuse), 16/25 p. 185, fig. 31c et pl. 105. Pour les exemplaires en bronze, ibid., 5/33 p. 145, fig. 17a et pl. 82 ; 17/19 p. 187 et pl. 107 ; 26/18 p. 218 et pl. 125. D. Martini (2004), assimile les nos 171-173 pl. XXV en os et ivoire à des étuis porte-amulettes, cf. p. 61.

52 Tharros 1987, en argent : 9/24, p. 162 et fig. 24c ; 16/25 p. 185, fig. 31c et pl. 105 ; en bronze : 26/18, p. 218 et pl. 125. La nécropole de Predio Ibba à Sant’Avendrace/Cagliari a livré quelques étuis métalliques très oxydés ; le seul identifiable et correspondant à la variété étudiée est celui de la tombe 52 ; il est en bronze avec un original cylindre annelé à l’intérieur duquel se trouvait encore une feuille de bronze enroulée (ve-ive s.), cf. Taramelli 1912, p. 143, fig. 50 et p. 188.

53 Cf. Quillard 1987, p. 91.

54 H. 21 mm ; voir note 19. L’étui correspond au spécimen h de la pl. 127 de Nicolini 1990.

55 H. 30 mm ; voir maintenant Almagro Gorbea 1986, p. 212, no 270 et pl. LXXXIV (datation proposée : ve s.) et San Nicolás Pedraz 1986, p. 65, no 11 et p. 90, fig. 9.

56 H. 19 mm. Fernandez 1992, p. 345-346 (T. I), fig. 199, no 1143 et pl. CLXXVI (T. III). Datation : fin du ve-début du ive s.

57 San Nicolás Pedraz 1991, p. 1223-1224 et fig. 1, f (H. non précisée).

58 Cf. Quillard 1987, note 357 (= Astruc 1951, pl. XXVII, 10–XXXII, 31–XLII, 31).

59 Cf. Quillard 1987, p. 3-8, nos 39-43, p. 91-98, pl. I et XXVIII-XXIX.

60 Cf. Quillard 1987, p. 91-92 : en dépit de son état très dégradé, c’est une tête de Bastet que Gauckler (1915, II, p. 433 et 446) reconnaît pour l’un des deux étuis en argent (l’autre serait à tête de Sekhmet) trouvés soudés par la sulfuration du métal dans la tombe 90 (h 33 mm, vie s.) ainsi que pour un autre en bronze, également très détérioré, recueilli dans la tombe 196 (ve s.) ; à l’intérieur de chacun d’eux, rouleau d’argent oxydé. Même identification pour un étui tardif en bronze, cf. Delattre 1906, p. 13. Pour illustrer concrètement notre propos, rappelons que P. Gauckler avait considéré le protomé de l’étui en or no 39 de notre catalogue tantôt comme celui d’une chatte, tantôt comme celui d’une lionne, cf. Quillard 1987, p. 4, note 83. Nous-même avons finalement opté pour la deuxième lecture au détriment de la première que nous avions retenue sans conviction, cf. Quillard 1973, p. 10, no 2.

61 H. 31 mm ; cf. Quattrocchi Pisano 1974, p. 114, no 171, fig. 7 et pl. XVI, à compléter avec la note 137.

62 Schubart, Maass-Lindemann 1995, tombe 66a pour ces deux étuis de taille inhabituelle : p. 96, nos 437 et 438 et 149, fig. 25 et pl. XVIII, a-b. H. respectives : 51 et 53 mm. À l’intérieur du premier, trop détérioré pour être identifiable, rouleau en bronze. Pour le second (notre fig. 57), nous ne partageons pas les hésitations des auteurs (chatte ou lionne), le protomé évoquant plutôt celui des spécimens hiéracocéphales, voir classement dans cette catégorie p. 26.

63 H. respectives : 32, 46, 44 et 46 mm ; cf. Quillard 1987, nos 39 à 42, p. 3-8, 92-95 et pl. I. Concernant la datation des nos 39 et 40 et de leurs contenus, nous sommes en désaccord avec celle trop haute (fin du viie – début vie s.) d’É Gubel (1987, p. 160). Voir p. 34-38 et fig. 73-76 pour les bandes CA-44Au et CA-45Au appartenant respectivement aux étuis nos 40 et 39 (fig. 19 et 18) ; rouleau d’argent oxydé dans le no 41 (à corriger le terme klaft utilisé par erreur alors qu’il s’agit d’une simple perruque tripartite dont est coiffée Sekhmet). Pour notre n40 – fig. 19 – (trouvé avec notre no 38 – fig. 11 – cf. note 41), voir maintenant Paris 1982, p. 79, n103 ; 1995, p. 94 (poids spécifié : 11,54 g) ; Martinez 2009, Ca-6, p. 17-18 et pl. II. De tels étuis pouvaient être en argent comme celui qui renfermait la bande en or CA-46Au, voir p. 37, ou bien en bronze (= Delattre 1906, p. 35 fig. 80).

64 Cf. Quillard 1987, p. 197 et pl. XLI, 4 où nous les avions rapprochées de la bague no 311 de notre catalogue au chaton orné de deux déesses léontocéphales (fig. 24) ; à compléter avec note 69. Pour l’exemplaire du M.N. du Bardo – provenance Kerkouane, Inv. no 2840, H. 41 mm – voir maintenant New York 1987, p. 146, no 9 (poids précisé : 4,69 g) ; Redissi 1990, p. 178 et p. 216, pl. IV, 39 ; Marín Ceballos 1995, p. 830, pl. I, 4 et 2002, p. 175 ; Slim, Fauqué 2001, ill. couleur p. 21. Cet étui comme le suivant n’est pas mentionné dans Martinez 2009.

65 H. 28 mm, Drouot Paris 1997, p. 6, no 15. Cet exemplaire ne se trouve pas illustré dans notre ouvrage, P. Cintas, qui nous avait fait l’amitié de le porter à notre connaissance, se proposant de le publier avec d’autres bijoux de cette collection particulière dans son Manuel III qui hélas ne put voir le jour suite au décès de l’auteur en 1974. Ce projet fut repris et élargi par Monique Tillot fille du collectionneur, cf. Tillot 1978, nos 42-43 pour ce très petit spécimen (H. 25 mm) qui proviendrait de Carthage/Bordj Djedid. C’est avec prudence qu’il faut considérer cette information sachant que, pour cinq des bijoux publiés dans cet ouvrage (ill. 17-21, 23 et 44-46), l’origine en est Kerkouane d’où provient la plus grande partie de la collection et non pas Bordj Djedid comme il est indiqué. Ces bijoux furent déposés au musée de Kerkouane en 1987, voir à ce sujet Tillot 1990, p. 120-122 et Quillard 2013a, p. 129, note 1126.

66 Monique Tillot nous confia que subsistait à l’intérieur du socle un agglomérat fossilisé, peut-être résidu d’un petit rouleau de papyrus.

67 D’après le descriptif du catalogue de New York (1987), elle serait parée d’un collier ne correspondant pas à notre observation faite sur place et qui nous semble être une mauvaise interprétation du collier de poils caractéristique de la tête féline ; par ailleurs, sur l’illustration en couleur de l’ouvrage, bleue est la pâte qui remplit une des feuilles de lierre ainsi que les triangles du socle alors qu’elle est en réalité verte ce que confirment le descriptif de la notice comme notre propre examen.

68 Très visible sur le cliché de la figurine vue de dos.

69 Cf. Quillard 1987, p. 66-67, nos 310 et 311 et pl. XXIII. Pour la bague 311 (image frontale de deux déesses léontocéphales = fig. 24) voir maintenant Paris 1995, p. 127, no 6 ; Boardman 2003, p. 133, no 52 et pl. 64 no 52 ; Karlsruhe 2004, p. 235, no 12.

70 Cf. Quillard 1987, p. 194-196 et pl. XLI. Voir maintenant Marín Ceballos 1995, p. 836 et pl. I, 3 et 2010, p. 143.

71 Ces documents sont référencés dans Quillard 1987, p. 195-197. Pour de plus récentes et meilleures illustrations, voir maintenant pour la figurine-canope de la note 1080, Slim, Fauqué 2001, ill. p. 26. Pour la statuette en terre cuite de la note 1084, voir maintenant Karlsruhe 2004, p. 285, no 63. Pour le sarcophage de la note 1078, voir maintenant Venezia 1988, p. 292-293 et ill. p. 297 ; Slim, Fauqué 2001, ill. p. 72 ; López Grande, Trello Espada 2004, p. 345-346 et fig. 9-11.

72 Cf. Quillard 2013a, p. 94-99 et fig. 158-160 ; 2013b, p. 243-255. On remarquera que le nattage de la figurine 1 est identique à celui des étuis nos 41 et 42 datables de la fin du ive-iiie s. (voir note 63).

73 À ce sujet, cf. Melliti 2006, p. 381-394 et Quillard 2013a, p. 135-137 La feuille de lierre ou cordiforme, rehaussée le plus souvent d’émail bleu ou vert, est un motif du répertoire hellénistique très répandu dans la bijouterie grecque, cf. Ogden, Williams 1994, nos 22, 68, 87, 100, 120, 130 (ive-iiie s.). À noter qu’à la même période ce motif est présent sur de nombreuses stèles de Carthage, cf. Quillard 1987, note 1141.

74 Cf. Quillard 2013a, p. 91 et note 731.

75 Quillard 2013a, p. 116 (bélière de type F).

76 Le site a livré un type d’étui zoocéphale tout à fait original caractérisé par un double protomé que nous avions intégré à cette variété mais qu’aujourd’hui nous jugeons plus opportun de classer à part, voir p. 28.

77 D’après G. Spano (1858, p. 36) une cinquantaine d’étuis simples ou zoocéphales auraient été recueillis à l’époque.

78 Cf. Quillard 1987, p. 93 (et notes 369-375), pl. XXVIII, fig. 1-2. Pour l’étui référencé en note 369 (H. 40 mm = notre fig. 25), voir maintenant Hölbl 1986, p. 345-346 et pl. 164, fig. 4 ; Oristano 1990, no 149 ; Martinez 2009, Sa 1 : p. 18, fig. 6 et pl. II ; pour le rouleau d’argent qu’il contenait (et non pas en or comme nous avons pu l’écrire en nous référant par erreur au n155 de Pesce 1961), voir p. 40 et fig. 84 (TH-5Ag). Pour l’étui fragmentaire référencé en note 370 (H. résiduelle : 21 mm = notre fig. 26), la datation qui lui a été attribuée (ve s.) est erronée, la ligne dite perlée de la virole s’avérant relever de la technique de la granulation comme l’anneau médian de sa bélière, indices d’un travail antérieur ; voir maintenant Hölbl 1986, pl. 164, fig. 5 a-b ; Martinez 2009, Sa 2 : p. 18, fig. 7 et pl. II. Pour l’étui référencé en note 372 (H. 30 mm = notre fig. 28), voir maintenant Hölbl 1986, pl. 165, fig. 2.

79 Cf. Quillard 1987, p. 93 et pl. XXVIII, fig. 3-4. Pour l’étui référencé en note 377a (H. 33 mm = notre fig. 29), voir maintenant Tharros 1987, 7/33 p. 153 fig. 20 et pl. 87 ; Martinez 2009, Sa 5 : p. 18 et pl. III. Pour l’étui référencé en note 377b (H. 46 mm = notre fig. 31), voir maintenant London 1976, p. 216, no 353 et Martinez 2009, Sa 7 : p. 18 et pl. III (inexactitude à corriger p. 57 où l’auteur, suite à une interprétation erronée du descriptif de Marshall 1911, no 1560, précise que cet étui abritait une feuille d’or) ; ex-collection Castellani, voir Mezzolani Andreose 2020, p. 134, fig. 20. Pour l’étui référencé note 377c (H. 38 mm = notre fig. 30), voir maintenant Tharros 1987, 24/17 p. 211, pl. 43g, 47e et 121 ; Oristano 1990, n150 ; Martinez 2009, Sa 6 : p. 18 et pl. III.

80 Cf. Quillard 1987, p. 94. Pour l’étui référencé en note 378 (H. 40 mm = notre fig. 32), voir maintenant Martinez 2009, Sa 17 : p. 18 et pl. III.

81 H. résiduelle : 35 mm. M.N. de Cagliari. Cf. Quillard 1987, p. 93 et note 375. Voir maintenant Hölbl 1986, pl. 165, fig. 3a-b ; Oristano 1990, no 152 ; Martinez 2009, Sa 8 : p. 18 et pl. II ; pour le rouleau d’argent qu’il contenait, voir p. 40 et fig. 83 (TH-4Ag). Bélière, variante du type D de notre classement dans Quillard 2013a, p. 116.

82 H. 45 mm. Christie’s New York 2008, Lot 220, p. 14. Provient d’une collection privée française.

83 Dans la catégorie étudiée, voir fig. 31 (ex. du Victoria & Albert Museum ci-dessus mentionné) ; voir aussi note 48 (= fig. 8) et 116 (= fig. 47).

84 H. 43 mm. Voir Hölbl 1986, pl. 165, fig. 1; Venezia 1988, p. 692, no 643 ; Bartoloni 1989, p. 91 et fig. 55 ; Bernardini 1991, p. 195 et pl. IV, 3-4 (les deux exemplaires proviendraient de la tombe 4A mais l’auteur ne donne aucune information sur la fouille elle-même ni même lorsqu’elle eut lieu, dont il précise seulement que le matériel est encore inédit) ; Bartoloni 2007, p. 85, fig. 56. Signalé dans Martinez 2009, p. 19 et 57. Nous n’avons pas trouvé de renseignements complémentaires dans la thèse inédite d’A. Sechi (2005-2006). Hormis les deux étuis-figurines de Kerkouane (fig. 22 et 23), on notera que le disque solaire de cet exemplaire est le seul de tout notre inventaire à être bordé d’un fil perlé ; cette particularité comme celle des festons filigranés évoqués précédemment militent en faveur de l’existence d’ateliers locaux bien différenciés, cf. Quillard 2013a, p. 133-135.

85 H. 39 mm ; Bartoloni et alii 1996, p. 185-186, no 173 et pl. XIV, 4-5 (tombe 23) ; trouvé collé à un étui hiéracocéphale, voir p. 26.

86 H. 45 mm ; cf. Quillard 1987, p. 94 et note 379. Voir maintenant Culican 1985, p. 125-126 et pl. 6, e (hauteur erronée). Pour I. Tamburello (1980, p. 2073), cet étui, ainsi qu’un autre dont nous n’avons pu identifier le protomé très dégradé, aurait été trouvé à Palerme en 1746 dans une des tombes explorées sous l’Albergo dei Poveri, renseignement donné sans autres précisions. Cette hypothétique provenance ne résiste pas à la confrontation avec un étui léontocéphale jusqu’alors inédit, publié par A. Spanò Giammellaro (2008) et rigoureusement identique à celui que nous avions répertorié au musée, voir note 88.

87 H. 40 mm ; cf. Quillard 1987, p. 94 et note 380 (= Bisi 1971-1972, p. 698 et 709, fig. 44b).

88 H. 45 mm ; cf. Spanò Giammellaro 2008, p. 111, fig. 4 et p. 120, no 161 (= fig. 36). Cet étui abritait un rouleau en argent. Nous avons nuancé la datation avancée par l’auteur (viie-vie s.), la nécropole de Birgi ayant été en usage à partir du milieu ou de la fin du viie s., cf. Merlin 1922, p. 226.

89 H. 40 mm, poids : 5 g. À l’intérieur, rouleau de métal oxydé. Cf. Quillard 1987, p. 94, note 381 et pl. XXVIII, fig. 5. Voir maintenant Almagro Gorbea 1986, p. 211 no 269 et pl. LXXXIV (la datation donnée – vie-ve s. – nous paraît trop haute en raison de l’utilisation, en haut et au bas du cylindre, du fil perlé que l’on retrouve sur l’étui plus tardif référencé dans la note suivante) ; San Nicolás Pedraz 1986, p. 64, no 10, p. 76 et p. 90, fig. 8 ; Nicolini 1990, p. 399, note 81 (simple mention) et pl. 207.

90 H. 33 mm ; poids : 2,28 g. Importantes traces d’usure. Cf. Quillard 1987, p. 94, note 382. Voir maintenant Fernández 1981, p. 30, fig. 3836, p. 20 et pl. 7 ; Fernández, Padró 1982, p. 41 et ill. p. 43 et 1986, p. 82, no 252, fig. 6 et pl. XVII ; Fernández 1992, I, p. 117, no 201 et p. 118 pour la lampe attique no 199 (425-400) qui date précisément cet hypogée – en contradiction avec la datation tardive (ive-iiie s.) d’I. Gamer-Wallert (1978, p. 158) – et III, fig. 59, no 201 et pl. LVI ; Pingel 1992, p. 219, no 35, pl. 11, 18 et pl. 71, 16 ; Martinez 2009, Sp 2, p. 19 et pl. II. Le tout début du ive s. n’est pas à exclure en raison des viroles à fil perlé et du type F de la bélière (cf. Quillard 2013a, p. 116).

91 H. 41 mm et traces de dorure pour l’un. H. résiduelle : 32 mm et à l’intérieur présence d’un rouleau en argent pour l’autre. Cf. Quillard 1987, p. 94 et note 383 (erreur à rectifier pour Roman y Ferrer 1925-1926, 91 et non pas 62). Voir maintenant Fernández, Padró 1986, p. 83 nos 253-254 et pl. XVII (respectivement : pour le no 253 voir aussi San Nicolás Pedraz 1991, p. 1224, fig. 1e p. 1223 et Fernández 1992, II, p. 156, n950 fig. 169 et III pl. CLI ; pour le no 254 voir Fernandez 1992, I, p. 304 et III, pl. CLI n o 950). Ces deux étuis sont mentionnés dans Martinez 2009, p. 19 et 59.

92 Ces quatre étuis conservés au musée de Cadix sont respectivement léontocéphale, criocéphale, hiéracocéphale et en forme d’obélisque = fig. 39, 44, 56 et 71 (voir p. 25, 26 et 30). Cf. Quillard 1987, p. 94-96, 99, pl. XXVIII, fig. 6 et pl. XXIX, fig. 2, 6 et 14. Voir maintenant Perea Caveda 1989, p. 67 et ill. ; Nicolini 1990, p. 398-402, nos 167-170 et pl. 102-103 (l’auteur précise qu’à l’intérieur se trouvait un rouleau en argent) ; García Martinez 2001, II, nos 02.25-02.30 pl. IV et XIV ; 2009, Sp 6-7 et 9, pl. VI et VII b ; Cádiz 2010, p. 326 no 104.

93 H. 39 mm ; cf. Quillard 1987, pl. XXVIII, fig. 6 = Nicolini 1990, p. 398, no 167 (descriptif ici reproduit), 399 et pl. 102a-b-c = Martinez 2009, Sp 6, p. 19 et pl. VI.

94 Notre datation s’oppose à celle de García Martinez, référencé en note 92 (début du ve s.). Pour la bélière de type F (fil perlé entre deux joncs), cf. Quillard 2013a, p. 116.

95 H. 50 mm. Molina Fajardo, 1982, p. 56, nos 2-3, fig. 24 et p. 192 avec rouleau en argent à l’intérieur (datation donnée p. 199 : fin vie – début ve s.) ; Padró i Parcerisa 1995, p. 127-129, nos 24.57-24.58, et pl. LXXVII-LXXVIII (ve s. selon l’auteur qui, par ailleurs, hésite à identifier l’une des deux pièces – hiéracocéphale ? – en raison de son mauvais état de conservation) ; García Martinez 2001, p. 40-42 et pl. IV (02.26). Pour l’étui criocéphale, voir note 105 ; pour l’étui en forme d’obélisque, voir note 155.

96 Madrid 2001, p. 223, no 40 (notice de M. Almagro-Gorbea).

97 H. 44 mm, ø 8 mm, poids 7,04 g. Cf. Ruiz Cabrero 2003, p. 86-87 en particulier. Simple signalement pour l’étui dans Martinez 2009, p. 19.

98 Bande ES-1Au, voir p. 42 et fig. 85.

99 Ruiz Cabrero 2003, p. 90-95 en particulier et 2010, p. 873. Dans Amadasi Guzzo 2007, p. 201, affinement de la datation : vie-ve s. À compléter avec la note 208.

100 Ruiz Cabrero 2010, p. 874.

101 H. 32 mm, no inv. 9101. Il est à regretter que cet exemplaire ne figure pas dans le catalogue de la thèse de doctorat d’E. García Benajes (2018), portant sur la bijouterie des viie s. av. J.-C. – iie s. apr. J.-C. de ce musée.

102 H. 53 mm ; poids 16 g. Cf. Quillard 1987, p. 6-8 et pl. I. Voir maintenant Venezia 1988, p. 627, no 258 ; Paris 1995, ill. p. 95 ; Slim, Fauqué 2001, ill. p. 21 ; Martinez 2009, Ca 16, p. 19, 79, fig. 11 et pl. VI. Les dates les plus variées ont été attribuées à cet exemplaire dont on ignore le contexte (viie-vie s., vie ou bien encore ve et même ive s.). La présence au niveau du cou de 4 petites plaquettes, aujourd’hui disparues, couvertes de granulations caractéristiques de la bijouterie archaïque est contradictoire avec celle du fil perlé des joncs d’un emploi courant dans la bijouterie carthaginoise du ive s., ce qui pose problème. Notre ignorance pour le ve s. étant liée à l’extrême rareté des bijoux pour cette période, on pourrait supposer que l’apparition de ce fil très particulier aurait pu naître à la charnière du vie-ve s. ; cet étui pourrait-il alors en être le premier et unique témoignage dans l’état actuel de nos connaissances ? Voir note 37 pour le fil perlé. Traces d’usure importantes.

103 H. résiduelle : 20 mm ; cf. Quillard 1987, p. 96 et pl. XXIX, fig. 1. Voir maintenant Hölbl 1986, pl. 165, fig. 6a-b ; Oristano 1990, no 154 ; Martinez 2009, Sa 16, p. 20, 78, fig. 10 et pl. VI ; Guirguis 2017, p. 473, no 406.

104 H. 40,5 mm ; cf. Quillard 1987, p. 96 et pl. XXIX, fig. 2. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 399-400, no 168 et pl. 102d-f ; Martinez 2009, Sp 7, p. 20 et pl. VI.

105 H. 50 mm. Molina Fajardo 1982, p. 58, no 5, fig. 24 et p. 192 ; Padró i Parcerisa 1995, p. 129, no 24.60 et pl. LXXVII-LXXVIII. Pour l’étui léontocéphale recueilli avec cet exemplaire, voir note 95.

106 H. 32 mm ; PIASA Paris 2005, Lot 449.

107 H. 41 mm ; cf. Quillard 1987, p. 96 et pl. XXIX, fig. 3 (= Müller 1964, p. 118, no A 169 et ill.). Daterait du Ve s. (à ce sujet voir note 260).

108 Voir p. 49-51.

109 Cf. Quillard 1987, p. 96, notes 391-392 ; en note 390 est signalé le seul étui criocéphale – en bronze et très détérioré – trouvé dans une tombe du vie s. ce qui paraît insolite à cette époque.

110 Vitali 1992, chapitre Jewellery/Objects in Lead, p. 5-6. Ils sont décrits comme étant complets et tous de même taille (H. 37/38 mm). On en trouvera une illustration dans Vercoutter 1945, pl. XXIX, no 930 (= notre fig. 63).

111 H. 43 mm ; cf. Quillard 1987, p. 97 (= Vercoutter 1945, pl. XXIX, no 924). Voir maintenant Paris 1995, p. 94, ill. 2 (poids précisé 7,87 g) ; Martinez 2009, Ca 14, p. 20 et pl. V.

112 Pour ce type d’étui apparemment rare, seulement deux signalements relevés dans Delattre 1906, p. 15 et 26 (matière non précisée/bronze ?) ; l’un d’eux contenait un rouleau d’argent. Exemplaires tardifs : iiis.

113 Benichou-Safar 1982, p. 385-393.

114 Nous ne suivons pas Nicolini 1990, p. 440 note 37 où l’auteur fait un rapprochement improbable entre le protomé de l’étui carthaginois et celui de l’étui criocéphale gaditan le conduisant à dater du ve voire du ive s. le spécimen carthaginois. Ce porte-amulette massif n’est pas sans rappeler deux étuis sardes sans doute les plus anciens, voir notes 116 et 118.

115 Nous avons classé dans une catégorie différente le porte-amulette à double protomé (lionne et faucon) recueilli sur ce site, voir p. 28.

116 H. 43 mm (= notre fig. 47) ; cf. Quillard 1987, p. 97, note 401a (proposition d’une datation postérieure au vie s. de par le décor festonné, le fil perlé et la bélière de type F). Voir maintenant Hölbl 1986, pl. 164, 1a-b (cet étui endommagé, et non pas celui référencé par erreur dans notre note 401b, abritait la bande TH-3Au, voir p. 40 et fig. 82) ; Venezia 1988, p. 692, no 640 ; Martinez 2009, Sa 14, p. 20 et pl. V.
H. 43 mm (= notre fig. 48) ; cf. Quillard 1987, p. 97, note 401b et pl. XXIX, fig. 5 (décor festonné et même proposition de datation que le précédent). Voir maintenant Hölbl 1986, 164, 2a-b ; Venezia 1988, p. 388 et 692, no 639 ; Oristano 1990, no 147 ; Martinez 2009, Sa 13a-b, p. 20, 79, fig. 12 et pl. V ; Guirguis 2017, p. 473, no 404.
H. 36 mm (= notre fig. 49). Protomé très détérioré. Cf. Quillard 1987, p. 97, note 402. Voir maintenant Martinez 2009, Sa 15, p. 20 et pl. V.

117 H. 39 mm ; cf. Quillard 1987, p. 92 et notes 362-363, p. 97 et note 400 (on a reconnu dans le protomé de cet étui celui d’une chatte ou celui d’une lionne mais nous persistons à l’identifier à celui d’un faucon). Pour cet étui, voir maintenant Hölbl 1986, pl. 164, fig. 3 et Martinez 2009, Sa 12, p. 20 et 80 fig. 13. Pour la bande en or TH-1Au qu’il abritait, voir p. 37. Le corps massif de l’étui pourvu d’une bélière à deux anneaux jointifs, variante du type D de notre classement (Quillard 2013a, p. 116) comme son contenu nous incitent à proposer le vie s. pour cet exemplaire.

118 H. 41 mm ; cf. Quillard 1987, p. 97 et note 404. Voir maintenant Martinez 2009, Sa 18a-b, p. 20 et pl. IV. Postérieur au vie s de par l’utilisation du fil perlé pour les viroles.

119 H. non précisée dans Antiquarium arborense 1988, p. 29, fig. 22.

120 Culican 1985, p. 126 et pl. 6f (dessin de l’auteur).

121 H. 28 mm. Bartoloni et alii 1996, p. 185-186, no 174 et pl. XIV, 4-5. Pour l’autre étui, voir p. 21.

122 H. 38 mm. Cf. Quillard 1987, p. 97 et note 407. Voir maintenant Nicolini 1990, pl. 207a-c (juste mentionné p. 401, note 95 et p. 574). Pour l’étui léontocéphale mis en comparaison, voir note 89 ; pour le fil perlé et le type de bélière voir aussi la note 90.

123 H. 42,5 mm ; cf. Quillard 1987, p. 97-98 et pl. XXIX fig. 1. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 438, no 205 (collier no 3 cité en note 19), p. 440 en particulier (étuis g et i) et pl. 125g-i, 127c-d, 128c. Pour la présence de rivets latéraux dans l’assemblage protomé/corps de l’étui, voir note 168 ; pour le questionnement que suscitent ces deux spécimens, voir p. 49.

124 Nicolini 1990, tableau chronologique p. 234.

125 H. 39 mm ; cf. Quillard 1987, p. 98 et pl. XXIX, fig. 6. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 401, no 169 et pl. 103a-b-c (pour les deux autres étuis voir p. 22 et 23). Présence d’un rouleau en argent. Signalons que, selon les archives gaditanes, un étui hiéracocéphale très voisin a été acquis auprès d’un ouvrier en 1892, cf. Sánchez Salas 2013, p. 169 et p. 196, fig. 3 (photographie d’époque).

126 H. 38 mm, García Martinez 2001, p. 43-44, pl. IV, 02.29 et XIV. L’auteur précise que le mauvais état de conservation ne permet pas de préciser la nature du protomé qui pour nous s’apparente à celui d’un faucon ce que la fiche du musée confirme (CEO4180). Par ailleurs, selon cette même fiche, ce porte-amulette serait en argent et étain, association peu courante à notre connaissance.

127 Nous avions noté cet étui difficilement lisible sur la très mauvaise photographie de la pl. XI de Cervera, Jiménez-Alfaro 1923, p. 13 (tombe A), cf. Quillard 1987, p. 98.

128 Ce couronnement se retrouve sur un seul étui, à tête de Bastet, d’origine sarde (fig. 17), voir note 61.

129 H. 53 mm, voir note 62.

130 H. 48,5 mm. Conservé au M.N. d’Archéologie de la Valette à Malte. Cf. Quillard 1987, p. 97 (= Gouder, Rocco 1975 et pl. Ia-IIa). Voir maintenant Venezia 1988, p. 664, n479 ; Hölbl 1989, p. 114-116, no 49, p. 193 et pl. 16, 1a-b ; Sister 2012, p. 19 et 52, 2.1 et fig. ; Schmitz 2017, p. 62, fig. 1.

131 Voir p. 46 (MA-2pap).

132 Gouder, Rocco 1975, p. 3 mais, p. 11, il est précisé que l’étude paléographique du papyrus daterait celui-ci du vie s., datation qui est également celle de Hölbl 1989, p. 117 (voir en note 228 l’hypothèse que l’auteur émet quant à l’origine de cet étui et de son contenu). Pour une éventuelle datation basse, voir Schmitz 2017, p. 46.

133 H. 44 mm. Christie’s New York 2005, p. 48, Lot no 52.

134 H. 47 mm. Lozachmeur, Pezin 1994, p. 361 et p. 363, fig. 1. Pour la bande qu’il contenait, voir TyrAu p. 44. Pour les rares étuis zoocéphales recensés dans l’Est méditerranéen, voir p. 49-50 et tabl. 2.

135 Voir note 112.

136 Cf. Quillard 1987, p. 98 (= Delattre 1906, p. 26).

137 Quattrocchi Pisano 1974, p. 114, no 171, fig. 7 et pl. XVI (chacal) = Quillard 1987, p. 98 (chacal ou lièvre). Voir maintenant Hölbl 1986, pl. 165, fig. 5 (chacal) ; Oristano 1990, no 153 (bélier) ; Karlsruhe 2004, p. 170, no 68 (faucon/renvoi erroné à l’exposition de Venezia 1988) ; Martinez 2009, Sa 9, p. 18 et pl. II (chacal/lièvre) ; Guirguis 2017, p. 473, no 403 (chatte). Suite à la lecture de J. Leclant, nous avons donc classé cet exemplaire dans la catégorie Chatte/Bastet, voir p. 13 et tabl. 2.

138 H. 39 mm ; cf. Quillard 1987, p. 92-93 (note 364) et pl. XXVIII, fig. 7. Voir maintenant Venezia 1988, p. 388 et 692, no 641 ; Hölbl 1986, pl. 165, fig. 4a-b ; Oristano 1990, no 148 ; Martinez 2009, Sa 11, p. 20 et pl. IV ; Guirguis 2017, p. 473, no 405. Pour la bande, voir p. 37.

139 H. 33 mm ; cf. Quillard 1987, p. 93, note 376 (omission involontaire quant à la nature des protomés). Voir maintenant Moscati, Uberti 1987, p. 103, D13 et pl. XXXI ; Oristano 1990, no 151.

140 H. 39 mm ; cf. Quillard 1987, p. 98 et pl. XXVIII fig. 8 (= Müller 1964, p. 118, no A 170, et ill.).

141 Cf. Quillard 1987, p. 108 et pl. XXIX, fig. 8-10. Voir p. 50.

142 Lapeyre 1939, p. 301. Pour cet objet décrit comme étant une « pyramide renfermant une statuette du dieu Bès » nous avions alors envisagé une nouvelle catégorie de porte-amulette qui n’a donc plus lieu d’être, cf. Quillard 1987, p. 99-100. Notre erreur est, hélas, reprise par Martinez 2009, p. 22.

143 H. 20 mm ; cf. Quillard 1987, p. 98-99 (= Vercoutter 1945, p. 292, no 815 et pl. XXII, b : erreur de provenance à rectifier ; la plaquette porte l’image d’un « personnage à tête de bélier (?) tenant à la main deux traits, peut-être des serpents, et piétinant deux crocodiles ». Voir aussi Tore 1971-1972, p. 258 et pl. IV, 1 a-c.

144 Voir p. 33 pour la nature de talismans autres que le rouleau métallique.

145 Vitali 1991, chapitre Jewellery/Objects in Bronze, p. 7.

146 Cf. Quillard 1987, p. 99 (= Musée Alaoui 1922, no 163 et Merlin 1919, p. 202).

147 H. 26 mm ; cf. Quillard 1987, p. 99 et pl. XXIX, fig. 2. Voir maintenant Venezia 1988, p. 693, no 646 ; Oristano 1990, no 157 ; Martinez 2009, p. 22, 81 et fig. 16.

148 H. 25 mm ; cf. Quillard 1987, p. 99. Voir maintenant Oristano 1997, no 159.

149 H. 30 mm ; cf. Quillard 1987, p. 99 et pl. XXIX, fig. 13. Voir maintenant Tharros, 1987, 1/41 p. 129 et pl. 74 ; Oristano 1990, no 158 (sans ill.) ; Karlsruhe 2005, p. 183, no 121 (viie-vie s, datation à corriger) ; Martinez 2009, p. 22, 81, fig. 15 et pl. VII.

150 Nous devons cette précision technique à G. Nicolini (1990, p. 402) ; pour le fil bobine utilisé en Ibérie pas avant la fin du ve s. et de ce fait précieux marqueur chronologique, voir note 37.

151 Les datations autrefois proposées par G. Tore (1972-1973, p. 258) sont aujourd’hui à revoir.

152 H. 24 mm ; cf. Quillard 1987, p. 99 et pl. XXIX, fig. 14. Voir maintenant Nicolini 1990, p. 401-402, no 170, et pl. 103d-e.

153 Voir p. 22, 24 et 26.

154 H. 26 mm. Perdigones Moreno, Muñoz Vicente, Pisano 1990, p. 39, tombe D1.1 et fig. 38, 3 ; p. 74 identifié à un étui en forme d’obélisque par G. Pisano.

155 H. 50 mm. Molina Fajardo, Ruiz Fernández, Huertas Jiménez 1982, p. 58, no 4, fig. 24 et p. 192 ; Padró i Parcerisa 1995, p. 128-129, no 24.59 et pl. LXXVIII. Voir p. 22 et 24 pour les autres étuis.

156 Tore 1971-1972, p. 249-268. Pour exemple, l’amulette carthaginoise de la seconde moitié du vie s. reproduite dans Vercoutter 1945, p. 298, no 851 et pl. XXIII, offre un lien évident avec ses homologues en métal précieux. Voir note 280 pour deux parallèles égyptiens.

157 Voir López-Grande et alii 2019, p. 1427-1428 qui renvoie à Prados Martínez 2006, p. 20-24, à l’origine de cette interprétation.

158 Lapeyre 1939, p. 300 (= Quillard 1987, p. 100). Ce tombeau riche en bijoux a livré deux étuis porte-amulettes tubulaires (voir notes 10 et 47) et un autre en forme d’obélisque (fig. 68, voir p. 30).

159 Dans Quillard 1987, p. 100, note 428, le renvoi à Euting 1871 est une regrettable erreur.

160 H. 38 mm ; Myres 1914, p. 386, no 3283 et ill. p. 385. Accession Number : 74.51.3286 ; www.metmuseum.org/art/collection/search/242717, datation donnée : vie-ive s. Personnage aux bras croisés sur la poitrine, nu sous une tunique transparente laissant visible le sexe. Deux bélières à l’arrière.

161 H. 50 mm. Signalé dans Quillard 1987, p. 100 et note 429. Voir maintenant Gouder, Rocco 1975, p. 4 ; Hölbl 1989, p. 105 et 106, fig. 3 (en note 56 bibliographie très documentée); Vidal Gonzalez 1996, p. 89 et p. 236, fig. 60A ; Martinez 2009, Ma-2, p. 21 et 80, fig. 14 ; Sister 2012, p. 21 et 53, fig. 2.2a. Pour la bande (MA-1Au), voir note 219 et fig. 87.

162 Bulifon 1698, p. 116.

163 Voir p. 44.

164 H. de l’étui : 44 mm. H. de l’amulette : 15 mm ; cf. Oristano 1997, p. 274, no 215.

165 Long. 4 mm. Delattre 1905, p. 15. L’auteur précise que « les Carthaginois déposaient parfois en nombre considérable des osselets à côté de leurs morts : 84 dans un seul tombeau, 47 dans un autre ».

166 Pour la première étude sur ce sujet, cf. Quillard 1973, p. 5-32, pl. I-V; reprise et développement dans Quillard 1987, p. 86-110. À la suite de notre premier article, J. Leclant (1980, p. 102-107), en abordant à son tour la thématique de ces objets alors peu connus, leur donna un intéressant éclairage. En 2009, parut la publication de M. Martinez, reprise par trop conforme à nos travaux (voir notre Introduction) exception faite pour le chapitre des talismans mieux documenté grâce en partie à l’article de R. Ben Guiza (2005).

167 Cf. Quillard 1987, p. 101-103 (limitées alors au matériel de Carthage). Voir maintenant, en note 175, Ben Guiza 2005, et Martinez 2009, p. 33-45 et fig. 17-31 (synthèses des trouvailles à et hors Carthage).

168 Seuls étaient amovibles les protomés de cinq petits étuis en pâte ajourée trouvés à Carthage, voir p. 50 et fig. 63. Les deux étuis hiéracocéphales d’Aliseda (voir note 123) dont les protomés sont rivetés au corps de l’étui (fig. 55) posent toutefois question : ce système serait-il un simple moyen de fixation auquel cas ces étuis n’auraient pas été conçus pour abriter une amulette ou bien aurait-il été prévu à cet effet afin de pouvoir en détacher les deux parties ? En revanche, dans la catégorie des étuis tubulaires, la fonction d’obturateur amovible – celui-ci s’en trouvant actuellement détaché – se trouve bien illustrée à Carthage (rivets/fig. 1-2) et Aliseda (emboîtement/fig. 12) ; voir notes 4, 5 et 45. Pour le mode de suspension des étuis porte-amulettes, voir note 279.

169 Voir notes 9, 26, 27 et 28 (= Quillard 1987, p. 101). C’est un fragment de charbon qui a été identifié dans un étui en bronze de Monte Sirai, voir note 33.

170 Voir supra réf. en notes 143 et 164.

171 J. Vercoutter (1945, p. 313) précise, au sujet de la bande CA-44Au, que « le travail est exécuté au repoussé ». Nous ferons donc remarquer que c’est à tort que le terme gravé est ordinairement utilisé pour cette imagerie égyptisante. Il faut savoir, en effet, que lorsque le trait gravé résulte de l’utilisation d’un outil acéré, il y a de ce fait prélèvement de métal. Un examen direct nous permet d’avancer que ce n’est pas le cas pour l’imagerie des bandes carthaginoises obtenue au moyen du ciselet, instrument non tranchant qui enfonce le métal sans l’entailler (cf. Nicolini 1990, p. 93-94). Nous ne partageons donc pas l’avis de H. Lozachmeur et M. Pezin (1994, p. 362, note 5), qui réfutent notre terminologie en s’appuyant sur la définition du mot graver du dictionnaire Robert où il est pourtant fait état de l’emploi d’un « instrument pointu » ce qui sous-entend l’incision du métal travaillé.

172 Il s’agit du spécimen ibérique ES-3Ag et d’un autre dit « phénicien », voir respectivement p. 44 et p. 28 (note 133).

173 Gauckler 1915, II, p. 426-461, tombes 212, 100 et 90.

174 Vercoutter 1945, p. 311-337.

175 Ben Guiza 2005, p. 49-81 et pl. I-IV (en dépit d’un certain nombre d’erreurs et de lacunes, l’utilité de ce travail récapitulatif est à noter). Mais on retiendra principalement pour la Sardaigne : Amadasi Guzzo 1967, Hölbl 1986 et plus récemment Dirminti 2018 ; pour l’Espagne : Maass-Lindemann, Maass 1994 et 1997, Ruiz Cabrero 2003 et 2010, Amadasi Guzzo 2007 et Lemaire 2007 ; pour Malte : Hölbl 1989, Schmitz 2017 ; pour l’Est méditerranéen : Lozachmeur, Pezin 1994.

176 Voir note 41.

177 Gauckler 1915, II, p. 454 (un croquis en a été fait par l’auteur, ibid., I, pl. LXVI (= Quillard 1987, p. 3, note 76).

178 M.N. du Bardo ; cf. Quillard 1987, 8-11 et pl. II-V. Toutes appartenaient à des étuis léontocéphales.

179 Tombe 212 de la nécropole de Dermech. Voir Vercoutter 1945, bande no 934, p. 313-334 et pl. XXIX ; l’auteur précise, p. 313, que les deux premiers registres ont une hauteur de 7 mm, de 4,5 et 4 mm pour les deux derniers et que « les figures ont une moyenne de 6 à 7 mm de hauteur pour les premiers registres et 4 mm au plus pour les autres ». À compléter avec note 182 et pour les particularités iconographiques de cette bande, voir p. 52. Dans Quillard 1987, p. 8-9, 102-103 et pl. II-III, une regrettable erreur s’est produite au montage de la planche II où la bande illustrée se présente en quatre morceaux : le troisième doit faire suite au premier et inversement pour le second.

180 Pour l’étui, note 63. Nous sommes revenue sur notre première proposition de datation beaucoup trop basse, 1er quart du ve s. (cf. Quillard 1973, p. 11), et à laquelle se réfère E. Dirminti (2018, p. 79). La datation haute dès lors adoptée (2e moitié du vie s.) trouve, par ailleurs, confirmation dans Benichou-Safar 1982, p. 302-303.

181 Vercoutter 1945, p. 319-334. Dans l’analyse de ce long défilé, l’auteur (p. 313) a « pour des raisons de commodité » (?) préféré une lecture de gauche à droite mais elle doit se faire de droite à gauche à l’égal de celle des deux inscriptions puniques.

182 CIS I, 6067 a-b et RES 19-20. Lecture par P. Gauckler (1915, II, p. 456-457) et par Ph. Berger (ibid., p. 458-459 = CRAI 1900, p. 204-205). Voir maintenant Schmitz 2002, p. 823 (nos 3-4), Ben Guiza 2005, p. 68-69 (OR I), Martinez 2009, p. 34-35, Ca 6, fig. 17 et pl. VIII, Ruiz Cabrero 2010, p. 871. Ces deux inscriptions se présentent inversées comme la bande elle-même sur la pl. II de notre publication, Quillard 1987 (pareillement chez Gauckler 1915, II, pl. CCXLCVI, 3 et Vercoutter 1945, pl. XXIX, 934). Les figures décanales se trouvent donc orientées vers la gauche au lieu de regarder, comme il se doit, vers la droite. Cette erreur dont nous faisons état aujourd’hui nous avait alors été signalée par J. Leclant mais trop tardivement pour qu’avant l’impression nous puissions en expliquer au lecteur la raison : il se trouve en effet que, lors de nos recherches dans les années 1970, les bijoux puniques du M. N. du Bardo, alors réunis dans les vitrines d’une petite salle, étaient à l’époque fixés sur un velours de présentation et que cette bande, comme les deux autres, y avait été malencontreusement exposée à l’envers. Concernant les bandes CA-45Au et CA-46Au, voir notes 184 et 186.

183 Cf. Vercoutter 1945, p. 325-326, fig. 33-34, Ben Guiza 2005, p. 55-56 et pl. II, 1-2, Martinez 2009, p. 43-44, 88, fig. 30-31. Sur chacun de ces bracelets, aux décans représentés se trouvent associée une inscription explicite assurant protection au porteur du bijou. R. Ben Guiza (2005), en optant pour l’exploration de cette voie chronologiquement plus proche des talismans dont il est question, s’est démarquée de J. Vercoutter (1945), dont l’étude essentielle repose, nous l’avons dit, sur l’analyse des frises de la chambre du trésor du temple tardif de Denderah d’époque ptolémaïque.

184 Tombe 100 de la nécropole de Dermech. Voir Vercoutter 1945, p. 334-335, fig. 36 et pl. XXIX, 936. Dans Quillard 1987, p. 9-10 et pl. IV, cliché à l’envers comme chez Vercoutter 1945 (à ce propos voir note 182) mais à l’endroit chez Gauckler 1915, II, pl. CCXLV, 2 (p. 436-439 commentaire de cette bande).

185 Pour l’étui, note 63. Voir maintenant, Ben Guiza 2005, p. 69 (Or II) qui suit P. Gauckler pour l’identification du protomé à celui de Bastet, à ce sujet voir p. 13 ; Martinez 2009, Ca 7, p. 35 et fig. 18, pl. VIII.

186 Tombe 90 de la nécropole de Dermech. Voir Vercoutter 1945, p. 333-334, fig. 35 et pl. XXIX, 935. Dans Quillard 1987, p. 10-11 et pl. V, cliché à l’envers comme chez Gauckler 1915, II, pl. CCXLV, 1 (commentaire de la bande p. 430-433) et chez Vercoutter (1945, à ce sujet voir note 182). Voir maintenant Ben Guiza 2005, p. 69-70 (Or – III) et Martinez 2009, Ca 10, p. 35, 83, fig. 19 et pl. VIII.

187 Affinement de notre datation grâce à Benichou-Safar 1982, p. 300.

188 Voir note 28.

189 Voir respectivement notes 63 et 102.

190 Voir note 60 (tombes 90 et 196).

191 Voir notes 112 et 136.

192 Étui référencé note 117. Pour la bande, voir maintenant Hölbl 1986, p. 351 et p. 349, fig. 59 (publiée dans le mauvais sens comme chez Martinez, 2009, v. infra) ; Ben Guiza 2005, p. 72-73 (Or-VI) : nous sommes en désaccord avec l’auteur quant à l’identification du protomé à celui de Bastet (voir note 117) et par ailleurs, d’après l’auteur « les figures 19 à 27 seraient une réplique des groupes 2 et 3 » de la CA-44Au, assimilation qui nous échappe ; Martinez 2009, Sa 12 (et non pas Sa 11, erreur à corriger), p. 37 et 84, fig. 21. En dernier lieu voir Dirminti 2018, p. 78 et p. 77, fig. 2 (la longueur de 188 mm indiquée par l’auteur est sensiblement différente de celle de Ben Guiza 2005 qui est de 198 mm ; les dimensions que nous donnerons pour toutes les bandes sardes seront celles indiquées par E. Dirminti (2018). Pour la symbolique de la barque voir p. 54. Nous attirons l’attention sur le fait que cette bande de même que les 3 autres bandes sardes – TH-1Au, TH-2Au et TH-4Ag – se trouvent reproduites graphiquement dans le bon sens de lecture (défilé de gauche vers la droite) chez G. Cara (1875, pl. face p. 16) ce qui n’a guère été respecté par la suite ; même difficulté pour les bandes carthaginoises et ibériques, à ce sujet voir notes 182 et 207.

193 Étui référencé note 138.

194 Hölbl 1986, p. 348-349 et p. 350, fig. 57. Le relevé graphique respecte le sens du défilé, de la gauche vers la droite. Voir aussi Ben Guiza 2005, p. 74-75 (Or VIII) : erreur à rectifier concernant le double protomé de l’étui identifié par l’auteur à deux têtes de Bastet et, par ailleurs, la datation tardive (ive s.) attribuée à cet étui et son contenant nous paraît très contestable ; Martinez 2009, Sa 11 (et non pas Sa 12 à rectifier), p. 37 et 85, fig. 24. En dernier lieu Dirminti 2018, p. 78 (lecture un peu différente de celle de Hölbl 1986, p. 347-348) et p. 77, fig. 1 (photographie de l’auteur et non l’habituelle et ancienne restitution graphique du xixe s.).

195 Pour l’étui voir 116 (le premier cité). Pour la bande voir Hölbl 1986, p. 347-348 ; Ben Guiza 2005, p. 73-74 (Or VII) ; Martinez 2009, Sa 14 (et non pas Sa 13, à rectifier), p. 37.

196 Seul nous est parvenu un relevé graphique, cf. Spano 1858, pl. 1, 24, reproduit dans Hölbl 1986, p. 349, fig. 56 (commentaire p. 347) et Martinez 2009, p. 84, fig. 23.

197 Cf. Hölbl 1986, p. 347-348 et Ruiz Cabrero 2010, p. 871.

198 Voir note 81.

199 Signalée dans Quillard 1987, p. 93, note 375. Pour l’inscription RES 1591, voir Berger 1900, p. 206 (= Gauckler 1915, II, p. 458-460), Lidzbarski 1900-1915, I, p. 174, Amadasi Guzzo 1967, p. 96-97, no 15 (Sard 15), pl. XXXII et maintenant Hölbl 1986, p. 349, 351 et fig. 58 ; Ben Guiza 2005, p. 66-67 (Argent II) ; Martinez 2009, Sa 8, p. 36-37 et 84, n20 ; Schmitz, 2002, p. 821 (no 1) ; Ruiz Cabrero 2010, p. 871. En dernier lieu, pour la bande elle-même, voir Dirminti 2018, p. 78 et fig. 3 (photographie de l’auteur et non l’habituelle restitution graphique du xixe s.).

200 Garbini 1982, p. 462.

201 Voir note 78 (premier étui de l’énumération). Pour M. Martinez (2009), cette bande en argent proviendrait de cet étui.

202 RES 1593. Signalée dans Quillard 1987, p. 93, note 369 (c’est par erreur que nous avons fait référence à Pesce 1961, n155, la longueur de la bande ne correspondant pas à celle-ci). Voir Amadasi Guzzo 1967, p. 108, no 31 (Sard 31), pl. XXXIX et maintenant Hölbl 1986, p. 352-353 et fig. 60 ; Ben Guiza 2005, p. 65-66 (Argent I) ; Martinez 2009, Sa 1 : p. 18, 36, 57 (= tableau, erreur à corriger : en argent et non pas en or) et p. 84, fig. 22 (bon sens de lecture comme chez Hölbl 1986) ; Garbini 1994, p. 93-96 ; Schmitz 2002, p. 821 (no 2) et Ruiz Cabrero 2010, p. 871. En dernier lieu voir Dirminti 2018, p. 78 et fig. 3 (photographie de l’auteur et non l’habituelle restitution graphique du xixe s. ; rappelons la présence d’un rare et ancien cliché de cette bande dans Gauckler 1915, II, CCXLVI, 4).

203 Telle est la traduction de Garbini 1994 (reprise par Ruiz Cabrero 2010 mais non suivie par Schmitz 2002 lequel, comme le souligne S. Ribichini (2003, p. 276, note 130), voit dans cette inscription une forte influence de la religion égyptienne sur l’eschatologie phénicienne, la formule évoquant le Livre des Morts. M.G. Amadasi Guzzo (1967) est beaucoup plus prudente et réservée dans sa lecture. Voir aussi note 316 pour un éclairage différent.

204 Dirminti 2018, p. 78 et p. 79, fig. 5 (photographie de l’auteur).

205 Gauckler 1915, II, p. 458. Rappelons qu’un étui léontocéphale de Birgi (Sicile) (fig. 36) et qu’un autre à double protomé de Tharros (fig. 60), renfermaient les débris d’un rouleau d’argent, voir notes 88 et 139.

206 Voir p. 22. Almuñecar, origine supposée de cette bande et reprise par R. Ben Guiza (2005), a pourtant été rectifiée au profit de Moraleda de Zafayona par G. Maass-Lindemann et M. Maass (1997, p. 271). Ces deux provenances ont donc engendré une confusion chez M. Martinez (2009, p. 38) amenant l’auteur à croire à l’existence de deux bandes en or bien distinctes.

207 Maass-Lindemann, Maass 1994, p. 139-156, fig. 1 et pl. 8-12 ; 1997 (version espagnole), p. 272-285, fig. 1 et pl. 8a, 10-11 (figures tournées vers la gauche) ; cette bande, comme toutes les autres, étant réversible, les auteurs, p. 273, soulèvent le problème de l’orientation et le sens de lecture de cette procession laquelle, selon l’affirmation de J. Leclant, se développe toujours de la gauche vers la droite et non pas inversement (à ce sujet voir note 182). À consulter également Almagro-Gorbea et alii 2003, p. 83-86 (mauvaise orientation vers la gauche), Ruiz Cabrero 2003, p. 85-105, fig. 1a-b (restitution graphique à l’exception de l’extrémité droite accidentée = notre fig. 85) et 2010, p. 868-874, Ben Guiza 2005, Or-IX, p. 75 et Martinez 2009, Sp 1, p. 38 et 85 fig. 25.

208 Amadasi Guzzo 2007, p. 197-206 et Lemaire 2007, p. 53-57. L. Ruiz Cabrero, après avoir renoncé à son interprétation de 2003 (p. 91-95 principalement), adhérera en 2010 à celle des deux épigraphistes (p. 871 en particulier). D’un grand intérêt, nous reviendrons sur cette bande (p. 54). Cette inscription a été tracée à l’avers de la bande selon Almagro-Gorbea et alii 2003, p. 85 et Ruiz Cabrero 2003, p. 91 qui estiment son exécution postérieure à celle des figures.

209 Maass-Lindemann, Maass 1997, p. 273, 282-285, 289, fig. 1b et pl. 8, s’appuyant sur nos tout premiers travaux (cf. Quillard 1973, p. 11 et fig. 11) reprennent notre datation basse – vie – ier quart du ve s. – que nous avons depuis révisée (cf. Quillard 1987, p. 5 et ici note 180). La datation de M.G. Amadasi Guzzo (1967, p. 201) oscille entre le vie et le ve s. et celle de A. Lemaire (2007, p. 56), se place à la fin du vie-début du ve s. en opposition à celle de L.A. Ruiz Cabrero (2010, p. 872), beaucoup trop large (2e moitié du vie – fin du ive s.).

210 Maass-Lindemann, Maass 1997, p. 282-285, pl. 8b, 9a-b et fig. 1b (reconstitution graphique du défilé dans le mauvais sens). Correspond à Argent III chez Ben Guiza 2005, p. 67-68 (à corriger la provenance erronée d’Almuñecar). Non répertoriée par M. Martinez (2009).

211 Datation conjecturale en l’absence de l’étui d’origine qui aurait pu nous apporter quelques informations d’ordre chronologique. Pour les bandes à imagerie décanale ici répertoriées voir plus bas et note 213.

212 Cádiz 2010, p. 260, no 74. Fouilles de R. Corzo Sánchez. Le sanctuaire de La Algaida a livré un matériel surabondant en attente de publication, cf. Corzo Sánchez 2000, p. 150-151.

213 En effet, nous ne saurions occulter la présence d’un étui carthaginois (notre fig. 20, note 63) de datation tardive (ive – début iiie s., trouvé dans la nécropole d’Ard el-Kheraib) et à l’intérieur duquel se trouvait un rouleau d’argent totalement oxydé mais on ne saurait affirmer à son sujet que, à cette époque, le recours à l’imagerie décanale était encore en vigueur ; cette réserve concerne également d’autres étuis hors Carthage (Cadix, Almuñecar et Ibiza, voir notes 214-215 et tabl. 2). Mais il est vrai aussi que des étuis tardifs ont livré des bandes roulées en tissu ornées de figures égyptisantes en file, voir note 230.

214 Voir notes 92, 104 et 125. Relevée dans Cádiz 2010, p. 314, no 95 la mention de restes d’une bande d’argent dans deux étuis « cylindriques » (typologie non précisée) trouvés à Cádiz/Solar de « Los Chinchorros » ; datation attribuée : viie s. Pour d’autres bijoux recueillis avec ces étuis, cf. Quillard 2013a, p. 141.

215 Voir respectivement notes 95, 105 et 91.

216 Voir notes 52 et 62.

217 La campagne de fouilles de 2006 à Ibiza (nécropole de Puig des Molins) a mis au jour, dans la tombe 40 datable de la fin du ve s., 4 rouleaux en plomb dont on peut supposer qu’ils ont pu appartenir à des étuis, cf. Mezquida Orti 2017, p. 831-832.

218 Bulifon 1698, p. 16 (pour l’étui voir note 161).

219 Cf. Hölbl 1989, p. 104-112 en particulier et p. 107, fig. 4 (la numérotation de la bande maltaise, établie par l’auteur, renvoie à celle des décans du 1er registre de la bande carthaginoise CA-44Au coté par nous-même); Vidal Gonzalez 1996, p. 236 fig. 60B ; Ben Guiza 2005, OR V, p. 71-72 ; Martinez 2009, Ma 2, p. 39 et 86, fig. 26 ; Sister 2012, p. 21-22 et 53, fig. 2.2b.

220 Garbini 1994 p. 96, note 30 et fig. 3c, Ruiz Cabrero 2010, p. 871.

221 Voir p. 28 et note 134. C’est la seule bande dont le poids est connu : 2,80 g.

222 Lozachmeur, Pezin 1994, p. 362-367 et fig. 2-3 ; voir en particulier le tableau de M. Pezin, p. 366.

223 Lozachmeur, Pezin 1994, p. 368-371 et fig. 4. Cette bande correspond à OR-IV de Ben Guiza 2005, p. 70-71.

224 C’est « sans hésitation mais sans plus de précision pour l’instant » que l’auteur avance cette datation, cf. Lozachmeur, Pezin 1994, p. 368-371.

225 Voir notes 10 et 47 (dans deux étuis tubulaires) et p. 32 (dans une petite figurine hiéracocéphale en or), bijoux recueillis à Byrsa dans le même tombeau. Hypothèse de la présence de débris d’un rouleau de papyrus dans l’étui-figurine léontocéphale de Kerkouane (fig. 23), voir note 66.

226 Voir Quillard 1987, p. 101, note 433.

227 Voir notes 130 et 132.

228 Venezia 1988, p. 665, no 480 ; Hölbl 1989, p. 116-117 et fig. 5 (vie s. pour l’auteur ; l’inscription présentant d’importants éléments en commun avec la cursive éléphantine plaiderait – tant pour l’étui que le papyrus – en faveur d’une origine localisée dans l’Est du bassin au sujet de laquelle nous incitons à la prudence) ; Ben Guiza 2005, p. 63-65 (très haute datation donnée – seconde moitié du viie-vie s.) ; Martinez 2009, Ma 1, p. 39-40, 86, fig. 27 et pl. VII (la traduction de la 5e ligne fait défaut) ; Sister 2012, p. 19-21 et fig. 3, p. 52, fig. 2.1 ; Schmitz 2017, p. 61-71 et fig. 2.

229 Gouder, Rocco 1975, p. 12 (traduction un peu révisée par G. Hölbl (1989) puis davantage par H.P. Müller (2001, p. 251-265), reprise telle quelle par R. Ben Guiza (2005), M. Martinez (2009 cf. note 228) et L.A. Ruiz Cabrero (2010, p. 871). Pour la plus récente traduction en totale opposition aux précédentes, cf. Schmitz 2017, p. 61-71 (datation p. 67). Afin d’éviter faux-sens ou contresens, nous avons privilégié de reproduire les trois lectures dans la langue originale de leurs auteurs. Voir p. 54, notre commentaire, sur la portée finale de cette inscription.

230 Delattre 2006, p. 35, note 1. L’un de ces rubans est reproduit dans Vercoutter 1945, no 937, pl. XXIX ; l’auteur précise, p. 313 note 2, que les figures qui y étaient représentées ont totalement disparu rendant d’autant plus regrettable l’absence de relevé de la part de son découvreur.

231 Certaines d’entre elles ont déjà été argumentées dans la partie catalogue de Quillard 1987, les propositions chronologiques du tabl. III de synthèse, p. 296-297, se trouvant sensiblement affinées dans les présents tabl. 1 et 2. Pour le traitement d’un sujet singulier que représentait dans les années 1970 l’étude de la bijouterie carthaginoise et par extension punique, on trouvera, p. XVII-XXVIII, un exposé détaillé de la méthode suivie (que nous avons conservée) et des difficultés rencontrées qui aujourd’hui seraient aisément surmontées grâce à l’assistance d’une bibliographie pléthorique. Sur la complexité des fouilles pratiquées à Carthage (classement notamment des différents secteurs avec mise en perspective chronologique), on retiendra les travaux essentiels de H. Benichou-Safar (1982, p. 13-60 en particulier) et d’A. Ennabli (2020), imposant recueil des recherches et découvertes de 1831 à 2016. On soulignera également l’importance de l’étude technique des ors ibériques de G. Nicolini (1990) pour nos propres observations dans ce domaine comme dans celui de la comparaison chronologique et stylistique. Concernant la datation des bijoux issus des anciennes fouilles de Tharros, la situation est beaucoup plus fâcheuse qu’à Carthage (à l’exception des rapports de G. Spano, voir ci-après, absence de tout comptes rendus, pratique courante de pillages et de ventes à diverses institutions dont le British Museum ou bien encore à des particuliers en l’occurrence à des orfèvres pour être fondus, cf. Spano, 1856, p. 36, etc.). Se reporter à Quattrocchi Pisano 1974, p. 13-14, pour un bref historique des fouilles anciennes et à celui plus exhaustif de R.D. Barnett dans Tharros 1987, p. 30-37 à compléter avec Del Vais, 2006, p. 5-42 et Mezzolani Andreose 2020, p. 119-141. Voir également dans Tharros 1987, p. 90-91, la synthèse de G. Pisano portant sur les étuis porte-amulettes en possession du British Museum et issus des fouilles de 1850 menées, méthodiquement pour l’époque, par G. Spano ; il est à regretter que les larges séquences chronologiques définies ne soient pas affinées comme on aurait pu l’espérer. Quant aux bijoux conservés au M.N. de Cagliari, objet d’un travail alors majeur de la part de G. Quattrocchi Pisano (1974), si l’auteur a bien tenté de répertorier les spécimens similaires existant dans tout le bassin méditerranéen (p. 62-64 pour les étuis), son inventaire n’a pas abouti pour autant à une proposition de datation pour chacun des bijoux catalogués ce qui aurait été d’un grand intérêt pour nos propres démarches comparatives. Pour l’historique de l’étui porte-amulette à Carthage, cf. Quillard 1987, p. 104-105.

232 E.g. l’étui de Kerkouane à fond et obturateur plats (bélière comprise), voir note 29.

233 E.g. l’étui de Monte Sirai (à fond plat et obturateur en calotte/à degrés) et celui d’Aliseda (fond hémisphérique et obturateur en calotte, fig. 12), voir notes 33 et 45.

234 Gauckler 1915, II, p. 458.

235 Voir notes 95 et 105.

236 Voir notes 102 et 129.

237 E.g. les étuis léontocéphales carthaginois nos 41 et 42 les plus étroits, le no 40 étant le plus large ainsi que le criocéphale no 43, voir notes 63 et 102 (respectivement fig. 20, 21, 19 et 41).

238 Cf. Gauckler 1915, II, p. 448.

239 Voir p. 30.

240 Voir p. 32.

241 Voir note 33.

242 Voir note 52.

243 Voir p. 9 et 21.

244 Voir p. 21.

245 Voir notes 55, 56-57, 89-91 et 122.

246 Voir notes 18, 19, 45, 54 et 123.

247 Voir notes 35, 93, 104, 125-126, 152 et 154.

248 Voir notes 18, 95, 105 et 155.

249 Voir notes 62 et 129.

250 Voir respectivement notes 16, 87 et 88.

251 Palermo 1995, p. 371-374, 397-404 et ill. p. 383-387 (Spanò Giammellaro).

252 Voir p. 34-37 et fig. 73-79.

253 Voir p. 37, 40, 42 et fig. 80-84.

254 Voir p. 42, 44 et fig. 85-86.

255 Voir p. 44 et fig. 87.

256 Voir p. 44 et fig. 88.

257 À fond plat et obturateur en calotte, voir note 28 et tabl. 1.

258 J. L. Blanco Fernández et S. Celestino Pérez (1998, p. 77-82) en particulier ont défini 5 centres de production pour la bijouterie orientalisante péninsulaire. Pour G. Nicolini (1990, p. 217), les bijoux d’Aliseda dans la province d’Extrémadure n’ont aucun lien avec ceux recueillis dans cette même région et seraient à rattacher à la production gaditane archaïque. Pour le moment, les découvertes effectuées à Cadix entre 1983 et 1989 ne semblent pas stylistiquement devoir confirmer cette hypothèse, cf. Quillard 2013a, fig 15, 16, 52, 67 et XIX.

259 H. 36 et 40 mm ; cf. Quillard 1987, p. 95 (= SCE, 1935, vol. II p. 341, no 38c-d et pl. LXI).

260 H. 30 mm ; cf. Quillard 1987, p. 95 = Ridder (de) 1911, p. 281 no 1567.

261 Pour ces deux étuis déjà signalés dans les catégories concernées p. 24 et 30, voir notes 107 et 140. En dépit de la médiocrité du cliché original de l’étui criocéphale, on décèle la présence d’un fil perlé bordant les cornes de l’animal ce qui nous inciterait à ouvrir sur le ive s. la datation supposée (ve s.).

262 Signalé p. 28.

263 Voir p. 44.

264 H. 33 mm ; cf. Dayagi-Mendel 2002, p. 44-45, fig. 4-5, no 12.

265 Aucune trace évocatrice de cornes de bélier ou de bec de faucon mais un museau rappelant celui d’un félidé.

266 M. Dayagi-Mendel (2002, p. 45) utilise le mot « glass » pour le pendentif recueilli ; il doit s’agir en fait de pâte vitreuse, terme plus approprié à ce type de pendeloque, cf. Quillard 2013a, p. 119, note 1027 et fig. 179 (HC34).

267 Nous sommes en désaccord avec S.F. Bondì (Oristano 1990, p. 74 en particulier) et A. Spanò Giammellaro (2008, p. 111), qui soutiennent l’origine orientale du type zoocéphale en s’appuyant sur les exemplaires proche-orientaux précités lesquels, nous l’avons vu, ne peuvent être retenus dans cette perspective.

268 Voir p. 47 (Observations) pour notre réflexion sur les aléas de nos inventaires.

269 Voir Leclant 1991, p. 7-17 et 1995, p. 41-50 ; Chirpanlieva 2014, p. 29-36.

270 Dans Quillard 1970-1971, p. 5-32, débat ouvert suscitant l’intérêt de J. Leclant (1980, p. 99-107).

271 H. non connue ; cf. Quillard 1987, p. 108 et note 491 (= Vercoutter 1945, p. 312 et pl. XXIX, Ia ; Edwards 1960, p. XVIII-XIX et fig. ; Leclant 1980, p. 103 et fig. 1) ; concernant le rouleau de papyrus qui se trouvait dans cet étui, cf. Edwards 1960, p. 89-91 et pl. XXXV-XXXVA. Voir maintenant Martinez 2009, signalement p. 63 et ill. pl. XI, b.

272 Cf. Quillard 1987, p. 108 (notes 488 et 489 : réf. bibliographiques, y ajouter Martinez 2009, p. 48 et pl. XI, a) et pl. XXIX, fig. 8, 9 et 10.

273 Vercoutter 1945, p. 311-312 et pl. XXIX (nos 925-926, H. 25 mm/Dermech–M.N. du Bardo ; nos 227-229, H. 25,5 mm/Douïmès–M.N. de Carthage). À la base de chaque protomé, trou d’enfilage pour un fil de suspension. Sur la partie cylindrique, présence, entre deux déesses (Maât), de deux cartouches royaux de Mykerinos en association avec celui de Thoutmosis III sur le no 929.

274 H. 89 mm ; cf. Quillard 1987, p. 109 et pl. XXIX, fig. 4 (= Dunham 1950, 1, p. 94, no 1436 et pl. LXI, A, B et C).

275 H. 60 mm; cf. Quillard 1987, p. 109 (= Dunham, 1950, 1, p. 94 (sans no d’inv.), pl. LX, E, F et G. Le vocabulaire employé par l’auteur (gold tube), nous avait fait penser à tort que sa présence dans le corps de l’objet pouvait l’apparenter à un cylindre creux destiné à abriter un talisman, cas de notre n38 (fig. 11). Il s’agit en fait d’une tige de fixation reliant la tête à la base de l’objet, cf. Müller, Thiem 2000, p. 230, no 471.

276 H. 88 mm pour le premier spécimen à glaçure verte (= notre fig. 65), cf. Quillard 1987, p. 109 (note 494) et pl. XXVIII, fig. 9. Nous ne sommes pas en mesure d’indiquer si cet objet, alors inédit et que nous avions découvert à l’Ashmolean Museum d’Oxford, a depuis été publié. L’inscription qu’il porte fait référence non pas à Sekhmet mais à Mout.

H. 39 mm pour le deuxième spécimen, à glaçure bleue, conservé au Petrie Museum de Londres et que nous avons identifié sur le tard en raison de la difficile lisibilité de l’illustration frontale, cf. Petrie 1914, p. 41, no 194v et pl. XLVII. Voir maintenant Martinez 2009, signalement p. 49 et pl. XId.

277 H. non précisée (glaçure verte) ; cf. Quillard 1987, p. 108 et note 492 (= Petrie 1914, p. 44, no 212, t et pl. XXXVIII, t ; inscription hiéroglyphique avec le nom d’Amon). Voir maintenant Martinez 2009, p. 49 et pl. XIc.

278 H. 42 mm. Leiden 2003, p. 67, no 78.

279 Cf. Quillard 1987, p. 107, note 481 (= Ogden 1973, p. 231-233). Bien que leur fonction de porte-amulette ne soit pas certaine, il est d’usage d’évoquer, pour les plus anciens, les exceptionnels étuis de la Reine Mereret/Dahchour/XIIe dynastie (réf. dans notre note 482 : = e.g. Aldred 1971, pl. 46) dont l’un, en or, est orné de granulations en chevrons (= notre fig. 15, H. 50 mm). Pour les plus tardifs de Basse époque, nous renvoyons à notre note 484 : 2 ex. en or conservés au musée du Louvre et destinés à abriter un papyrus roulé (= notre fig. 16, H. 50 et 56 mm / ancienne collection Margnier, Thèbes ?) porteurs d’inscriptions hiéroglyphiques gravées avec proscynèmes, l’un à Amon-Rê, l’autre à Isis pour le même personnage dénommé Shaka ; depuis ces informations communiquées par Ch. Desroches Noblecourt, ces deux pièces ont fait partie de deux expositions, pour l’une (E 3316) cf. Paris 1982, p. 302 no 257, pour l’autre (E 3317) cf. Paris 2000, p. 107, no 138 et ill. p. 55. Dans notre note 485, mention d’un troisième exemplaire, très voisin, conservé au Fitzwilliam Museum de Cambridge – H. 52 mm ; inscription hiéroglyphique gravée avec proscynème à Khonsou pour le même Shaka (= Ray 1972, p. 251-253 et pl. XLIII, 2). Voir maintenant Martinez 2009, p. 61-63 et pl. X, abc. À noter que tous ces étuis se portaient verticalement mais à la période méroïtique apparaît une forme tubulaire novatrice car pourvue à chaque extrémité d’un anneau de suspension en permettant le port horizontal (cf. Dunham 1963, p. 41, fig. 27e et 28a, et p. 54, fig. 39 C, 1 / dans des tombes du viie-vie s.). Ce mode de suspension sera utilisé à l’époque hellénistique (une ou deux bélières sur le long côté) et adopté à l’époque romaine (le port vertical n’est pas abandonné pour autant comme en témoignent les nombreux Temple Boys chypriotes qui portent en bandoulière de longs colliers ornés de plusieurs étuis tubulaires, cf. Beer 1994, e. g. pl. 45 no 213, pl. 92 no 187 et pl. 176, no 194). À Carthage, le port sera toujours vertical à l’exclusion d’un exemplaire (importé ?), étui tubulaire tardif, facetté, en or et à double bélière longitudinale, unicum de son espèce conservé au M.N. de Carthage, cf. Paris 1995, p. 94 no 9 = notre fig. 46 ; (L. 6 mm, ø 10 mm, poids 2,09 g ; ive-iiie s.) ; il pourrait correspondre à l’étui trouvé par le R.P. Delattre (1906, p. 36, à l’intérieur soufre). Pour un aperçu plus général de la question, voir Schienerl 1984, p. 45-54. Pour quelques informations concernant la manière dont on pouvait les porter, cf. Quillard 1987, p. 105.

280 H. non précisée, en bronze, cf. Petrie 1914, p. 29, no 133, c et pl. XIX ; H. 48 mm, en bois, cf. Woldering 1958, p. 80-81, no 80 et ill. 80 (à l’intérieur, petite figurine nue).

281 Voir notes 271, 272 et 273.

282 Nous prions le lecteur de ne pas tenir compte dans Quillard 1987 de la note 498 car, malencontreusement rédigée, elle exprime le contraire de nos réflexions dans ce domaine.

283 J. Leclant nous avait confié ses doutes quant à l’existence d’un prototype égyptien pouvant être à l’origine de l’étui porte-amulette zoocéphale punique – même incertitude chez Redissi 1990, p. 192 – et les considérait comme puniques, Redissi 1991, p. 45.

284 Se reporter à Edwards 1960 et plus récemment à Bohleke 1997, p.155-167 et Lucarelli 2009, p. 231-239.

285 Voir note 271.

286 Pour les nœuds à valeur apotropaïque, cf. Quillard 2013a, p. 122.

287 Vercoutter 1945, pl. XXIX, IIb ; Petrie 1914, p. 29, no 131 et pl. XVII.

288 Sauneron 1970, p. 7-18 ; Goyon 1977, p. 45 et note 2 en particulier.

289 Voir notes 225-226.

290 Voir note 228.

291 Bien qu’ils n’aient pas été trouvés dans un étui, il faut noter – en terre phénicienne et plus précisément à Ketef Hinnom (sud-ouest de Jérusalem) – la découverte, lors de la fouille de 1979, de deux rouleaux-amulettes en argent exceptionnels de par la teneur de leurs inscriptions en paléo-hébreu d’une grande portée historique et religieuse (datation vers 600/controversée mais confirmée) ; l’axe creux de ces amulettes enroulées permettant l’introduction d’un cordon de suspension comme leurs dimensions réduites laissent à penser qu’elles étaient destinées à être attachées autour du cou de leur propriétaire pour le protéger ainsi que semble l’indiquer le sens des inscriptions, cf. Barkay 1992, p. 139-192 ; Barkay et alii 2004, p. 41-71 (mise à jour).

292 Leclant 1980, p. 104.

293 Voir note 183 pour l’origine de cette iconographie.

294 Gauckler 1915 II, p. 510. On retrouve cette conviction chez Harden (1971, p. 205).

295 Voir note 181.

296 Cf. Quillard 1987, p. 102-103. Notre avis diffère de celui de J. Vercoutter (1945, p. 332), pour qui « sur les 240 figurations, pas une seule qui ne soit égyptienne ».

297 En Égypte le scarabée ailé n’a qu’une seule paire d’ailes horizontales ou retroussées alors que dans la sphère phénicienne et punique le scarabée est toujours pourvu de quatre ailes retroussées dites en « faucille ». C’est en Phénicie une des images les plus populaires largement exportée pendant le début du 1er millénaire, cf. Quillard 2019, p. 787-802 (à signaler, imputable aux éditeurs, une regrettable erreur de concordance entre texte et figures).

298 Cf. Quillard 1987, note 87 ; pour la note 446 dans laquelle nous énumérons les figures assises sur un trône de ce type, un oubli est à réparer – le trône de la 4e figure étant concerné – et une erreur est à corriger, celui de la 17e figure n’en portant pas. Notre collègue É. Gubel qui nous avait, à l’époque, signalé cette particularité iconographique, l’a depuis abordée dans son ouvrage de 1987 (p. 137-138, no 85, 160-161 et pl. XXVIII, fig. 85). Signalons au lecteur qu’il y a un décalage d’une unité dans chacune de nos numérotations respectives des décans : la nôtre – qui suit celle de Vercoutter – tenant compte de l’absence accidentelle du 1er décan (présent sur la CA-45Au), la première figure de la bande porte donc le chiffre 2 et non pas 1 comme chez É. Gubel.

299 C’est le point de vue de R. Ben Guiza (2005, p. 63).

300 Rappel : pour Tharros, TH-1-2-3Au, TH-4-5-6Ag ; pour l’Espagne, ES-1Au et ES-2-3Ag ; pour Malte, MA-1Au ; pour le Proche-Orient, TYRAu. Voir tabl. 3.

301 Il s’agit des bandes TH-2Au, TH-4Ag, ES-1Au, ES-2Ag, MA-1Au et TYRAu (au total 6 bandes sur 11).

302 Cf. Quillard 2013a, p. 133-134.

303 Comme à la Renaissance, les artisans de l’Antiquité se déplaçaient beaucoup, cf. Zaccagnini 1983, p. 245-265 ; Moorey 2001, p. 1-14.

304 Cf. Quillard 1979, 1987 (en particulier p. 344) et 2013. Pour une approche perçue sous un autre angle, voir aussi Benichou-Safar 1996, p. 523-534.

305 Ce principe d’accumulation de représentations figurées se retrouve sur toute une série de documents égyptiens (ivoires magiques du Moyen Empire, cippes ou stèles d’Horus-sur-les-crocodiles, hypocéphales), cf. Vercoutter 1945, p. 314-315.

306 Pour Sekhmet, divinité ambivalente et l’une des plus populaires, voir Redissi 1990, p. 163-166 et Marín Ceballos 1995, p. 827-843. Quant à Bastet, nous avons souligné la difficulté d’identifier les étuis à son image, voir note 60. Curieusement, les courbes graphiques établies par J. Vercoutter (1945, dépliant face p. 276) pour les amulettes figurant Sekhmet et Bastet recueillies à Carthage, ne témoignent d’aucun engouement particulier au vie s. alors que par la suite elles connaîtront une grande popularité. Par ailleurs I. Gamer-Wallert (1978, p. 76) invite à la prudence quant à l’identification des divinités, la tête de félin pouvant correspondre aussi bien à Sekhmet qu’à Bastet, Mehyt, etc., le faucon à Horus qu’à Khonsou, Rê ou Montou, etc., et le bélier à Amon qu’à Khnoum, Bâ ou Kherty, etc.

307 Leclant 1980, p. 104. Voir aussi note 284.

308 De toutes les bandes magiques répertoriées, seuls les trois exemplaires carthaginois – CA-44, 45 et 46Au – sont issus de contextes connus, voir notes 180, 185 et 186. Il s’agit respectivement des tombes 212, 100 et 90 au mobilier funéraire diversifié en particulier celui des tombes 212 et 90 par ailleurs riches en bijoux (l’étui no 38 en forme de gland de notre catalogue, classé dans la catégorie à « fond hémisphérique et obturateur en calotte » – fig. 11 – provient de cette même tombe 212).

309 Sont particulièrement concernés les étuis des fig. 18, 20, 30, 32, 38, 41, 51, 59 ; sur de très nombreuses amulettes des traces d’usure ont été constatées par J. Vercoutter (1945, p. 359). Dans l’ignorance de la période de son intervention (antique ou moderne), nous hésitons à prendre en compte comme argument la réparation dont a fait l’objet la bande ibérique ES-1Au, voir p. 42.

310 Voir p. 42. Il est à noter que dans la traduction du papyrus de Malte établie par Schmitz 2017, on retrouve cette notion temporelle, voir p. 46.

311 Magie et religion : ceci est un autre débat qui dépasse le cadre de notre article ; à ce sujet on trouvera quelques pistes dans Benichou-Safar 1994, p. 95-105 et 97-98 en particulier et en dernier lieu Benichou-Safar 2022, p. 73-86 ; précisons que pour J. Vercoutter (1945, p. 285-287) toutes les amulettes trouvées à Carthage avaient un pouvoir magique précis montrant que les Carthaginois connaissaient très bien la magie égyptienne.

312 Fantar 1970, p. 17-23 en particulier.

313 Fantar 1970, p. 12-13. Plus tardives et de contexte hellénique, mentionnons les lamelles d’or orphiques recueillies tant en Grande Grèce, qu’en Grèce (Thessalie, Macédoine), en Crète, etc., elles aussi chargées d’instructions pour le voyage d’outre-tombe des initiés grecs, voir Pugliese Carratelli 2003. Voir aussi l’étude de C. López Ruiz (2015) sur les liens entre les lamelles orphiques et les bandes phénico-puniques.

314 Gauckler 1915, II, p. 435. Pour information, à signaler une maquette en terre cuite de bateau punique, sans doute votive, conservée à Paris au musée national de la Marine et provenant de Carthage (Feddan el-Behim), cf. Laporte 2008, p. 37-40 et 43 en particulier, ainsi qu’une autre d’origine phénicienne (collection privée), cf. Lemaire 2009, p. 341-346, aucune des deux, précisons-le, n’étant liée à un contexte funéraire comme la trouvaille de P. Gauckler.

315 Ce thème de la barque funéraire se retrouve en Tunisie sur les parois de trois grottes sépulcrales (haouanet) et également à Kef el-Blida (fresque de datation incertaine, sans doute tardive comme les précédents exemples, mais de signification eschatologique d’ascendance phénicienne), cf. Fantar 1970, p. 26-31 en particulier.

316 Voir note 203. R. Ben Guiza (2005, p. 58) attire l’attention sur l’interprétation de la représentation figurée et sur celle de l’inscription en citant la thèse d’habilitation de J. Quack (2003) où l’auteur estime que l’un des deux personnages assis sur la barque ne serait pas le défunt et que le lien avec le tribunal et la pesée des âmes du Livre des Morts n’est pas établi. N’ayant pas eu accès à ce travail, nous nous garderons de tout commentaire.

317 Voir p. 46.

318 Par curiosité, on consultera le catalogue d’A. Epelboin (2016), traitant des milliers d’amulettes et objets magiques du Musée de l’Homme collectés dans les ordures du Sénégal.

319 Leclant 1980, p. 107.

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Titre Tabl. 1 : Pendentifs porte-amulettes tubulaires
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Titre Pl. 1 : Étuis porte-amulettes tubulaires (voir tableau 1)
Légende Variété 1 : à fond hémisphérique et obturateur plat. Fig. 1 : Carthage, H. 27 mm (cf. p. 6) (cliché Cl. Perron) ; fig. 2 : Carthage, H. 25 mm (cf. p. 6) (cliché Cl. Perron) ; fig. 3 : Tharros, H. 27 mm (cf. p. 9) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 4 : Almuñecar, argent. H. 32 mm (cf. p. 9) (d’après Blasquez, 1968, pl. 44a).Variété 2 : à fond plat et obturateur en calotte, fig. 5 : Carthage. H. 35 mm (cf. p. 10) (cliché Cl. Perron) ; fig. 6 : Carthage. H. 36 mm (cf. p. 10) (cliché Cl. Perron) ; fig. 7 : Kerkouane, H. 20 mm (cf. p. 10) (collection B. Quillard) ; fig. 8 : Tharros, H. 31 mm (cf. p. 10) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 9 : Tharros, H. 24 mm (cf. p. 10) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 10 : Cadix, H. 35 mm, bimétallique (cf. p. 10) (d’après Nicolini, 1990, pl. 103f).
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Titre Pl. 2 : Étuis porte-amulettes tubulaires (voir tableau 1)
Légende Variété 3 : à fond hémisphérique et obturateur en calotte : fig. 11 : Carthage, H. 22 mm (cf. p. 11) (cliché Cl. Perron) ; fig. 12 : Aliseda, H. 50 mm (cf. p. 11) (d’après Nicolini 1990, pl. 127a-b.). Variété 4 : à fond et obturateur plats : fig. 13 : Tharros. H. 53 mm (cf. p. 13) (cliché M.N. de Cagliari) ;fig. 14 : Ibiza. H. 30 mm (cf. p. 13) (d’après Almagro Gorbea 1986, pl. LXXXIV, 270).Documents comparatifs : fig. 15 : Égypte/Dahchour : étui orné de granulations en chevrons, H. 50 mm (cf. note 279) (d’après Aldred 1971, p. 196 et pl. 46) ;fig. 16 : Égypte, étuis à décret oraculaire amulétique, H. 50 et 56 mm (cf. note 279) (https://www.louvre.fr, nᵒˢ inv. E3316 et 3317).
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Titre Tabl. 2 : Pendentifs porte-amulettes zoocéphales
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Titre Pl. 3 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)
Légende À protomé de chatte : fig. 17 : Tharros, H. 31 mm (cf. p. 13) (cliché M. N. de Cagliari). À protomé de lionne/léontocéphale : fig. 18 : Carthage, H. 32 mm (cf. p. 16) (cliché Cl. Perron) ; fig. 19 : Carthage, H. 46 mm (cf. p. 16) (cliché Cl. Perron) ; fig. 20 : Carthage, H. 44 mm (cf. p. 16) (cliché Cl. Perron) ; fig. 21 : Carthage, H. 42 mm (cf. p. 16) (cliché Cl. Perron).
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Titre Pl. 4 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)
Légende À protomé de lionne/léontocéphale : fig. 22 : Kerkouane, H. 41 mm (cf. p. 16 et 18), étui-figurine 1, face (d’après Slim, Fauqué 2001, p. 21), dos (d’après Redissi 1990, pl. IV, 39) ; à protomé de lionne : fig. 23 : Kerkouane, H. 25 mm (cf. p. 16 et 18) étui-figurine 1, face et dos (clichés de M. Tillot, don) ; fig. 24 : Carthage, chaton de bague et son empreinte (cf. note 64) (cliché Cl. Perron).
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Titre Pl. 5 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)
Légende À protomé de lionne/léontocéphale : fig. 25 : Tharros, H. 40 mm (cf. p. 18) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 26 : Tharros, H. 21 mm (cf. p. 18) (d'après Hölbl 1986, pl. 164, 5) ; fig. 27 : Tharros, H. 35 mm, argent (cf. p. 18) (d'après Hölbl 1986, pl. 165, 3) ; fig. 28 : Tharros, H. 30 mm (cf. p. 18) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 29 : Tharros, H. 33 mm (cf. p. 15) (d'après Marshall 1911, pl. XXIV, 1560) ; fig. 30 : Tharros, H. 38 mm (cf. p. 18) (d'après Oristano 1990, no 150) ; fig. 31 : Tharros, H. 46 mm (cf. p. 18) (d'après London 1976, p. 216, no 253) ; fig. 32 : Tharros, H. 40 mm (cf. p. 18) (https://collections.vam.ac.uk, no inv. 8836-1863) ; fig. 33 : Tharros (?), H. 45 mm (cf. p. 21) (d'après Christie's N.Y. 2008, no 220).
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Titre Pl. 6 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)
Légende À protomé de lionne/léontocéphale : fig. 34 : Sulcis, H. 43 mm (cf. p. 21) (d'après Bernardini 1991, pl. IV, 3-4)  ; fig. 35 : Bitia, H. 39 mm, argent (cf. p. 21) (d'après Bartoloni 1996, pl. XIV, 4-5) ; fig. 36 : Birgi, H. 45 mm, argent (cf. p. 21) (d'après Spano Giamellaro 2008, p. 120, no 161) ; fig. 37 : Ibiza, H. 40 mm (cf. p. 21) (d'après Nicolini 1990, pl. 207) ; fig. 38 : Ibiza, H. 33 mm (cf. p. 22) (d'après Fernández 1981, pl. 7, 3836) ; fig. 39 : Ibiza, H. 39 mm, bimétallique (cf. p. 17) (d'après Nicolini 1990, pl. 102) ; fig. 40 : Moraleda de Zafayona, H. 44 mm (cf. p. 22) (d'après Madrid 2001, p. 223, no 40).
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Titre Pl. 7 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)
Légende À protomé de bélier/criocéphale : fig. 41 : Carthage, H. 53 mm (cf. p. 22) (cliché Cl. Perron)  ; fig. 42 : Carthage, H. 37 mm, plomb (cf. p. 24) (d'après Vercoutter 1945, pl. XXIX, 930) ; fig. 43 : Tharros, H. 20 mm (cf. p. 24) (cliché M.N. de Cagliari)  ; fig. 44 : Cadix, H. 40,5 mm, bimétallique (cf. p. 24) (d'après Nicolini 1990, pl. 102a-f) ; fig. 45 : Tyr, H. 41 mm (cf. p. 24) (d'après Müller 1964, no A169).
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Titre Pl. 8 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)
Légende À protomé de faucon/hiérocéphale : fig. 46 : Carthage, H. 43 mm (cf. p. 24) (d'après Paris 1995, p. 94, ill. 2)  ; fig. 47 : Tharros, H. 43 mm (cf. p. 26) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 48 : Tharros, H. 43 mm (cf. p. 26) (clichés M.N. de Cagliari, profil et face)  ; fig. 49 : Tharros, H. 36 mm (cf. p. 26) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 50 : Tharros, H. 39 mm, bimétallique (cf. p. 26) (d'après Hölbl 1986, pl. 164, 3) ; fig. 51 : Tharros, H. 41 mm (cf. p. 26) (https://collections.vam.ac.uk, no inv. 8836-1863) ; fig. 52 : Tharros, H. ?, argent (cf. p. 26) (d'après Antiquarium Arborense 1988, p. 29, fig. 22) ; fig. 53 : Bitia, H. 38 mm (cf. p. 26) (d'après Bartoloni 1996, pl. XIV, 4-5).
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Titre Pl. 9 : Étuis porte-amulettes zoocéphales (voir tableau 2)
Légende À protomé de faucon/hiérocéphale : fig. 54 : Ibiza, H. 38 mm (cf. p. 26) (d'après Nicolini 1990, pl. 207a-c)  ; fig. 55 : Aliseda, H. 42,5 mm (cf. p. 26) (d'après Nicolini 1990, pl. 127c) ; fig. 56 : Cadix, H. 39 mm, bimétallique (cf. p. 26) (d'après Nicolini 1990, pl. 103)  ; fig. 57 : Jardín, H. 53 mm, bimétallique (cf. p. 26) (d'après Schubart, Maass Lindemann 1995, fig. 25, no 438) ; fig. 58 : Malte, H. 48,5 mm, bronze (cf. p. 28) (d'après Hölbl 1989, pl. 16, 1a-b). À double protomé : fig. 59 : Tharros, H. 39 mm (cf. p. 28) (cliché M.N. de Cagliari) ; fig. 60 : Tharros, H. 33 mm (cf. p. 28) (d'après Moscati 1987, pl. XXXI, D13 et Oristano 1990, no 151, détail) ; fig. 61 : Tyr, H. 39 mm (cf. p. 30) (d'après Müller 1964, no A170).
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Titre Pl. 10 : Étuis porte-amulettes zoocéphales
Légende Documents comparatifs : fig. 62 : Égypte, H. ?, étui en bois (cf. p. 50) (d'après Edwards 1960, fig. p. XIX) ; fig. 63 : Carthage, H. 25 à 25,5 mm (cf. p. 50) (d'après Vercoutter 1945, pl. XXIX, nos 925 à 929) ; fig. 64 : Égypte/Soudan, El Kurru, H. 89 mm, pendentif criocéphale en cristal de roche et électrum (cf. p. 50) (d'après Dunham 1950, pl. LXI, A-C)  ; fig. 65 : Égypte, H. 88, pendentif léontocéphale en faïence émaillée (cf. p. 50) (cliché Ashmolean Museum d'Oxford) ; fig. 66 : Égypte, H. ?, spécimen criocéphale sous bélière en faïence émaillée (cf. p. 51) (d'après Petrie 1975, pl. XXXVIII, 212, t) ; fig. 67 : Égypte, H. 42 mm, spécimen androcéphale sans bélière en faïence émaillée (cf. p. 51) (d'après Leiden 2003, p. 67, no 78).
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Titre Pl. 11 : Étuis porte-amulettes en forme d'obélisque
Légende Fig. 68 : Carthage, H. 20 mm (cf. p. 30) (d'après Vercoutter 1945, pl. XXII, 815) ; fig. 69 : Tharros, H. 26 mm (cf. p. 30) (d'après Oristano 1990, nos 157) ; fig. 70 : Tharros, H. 30 mm (cf. p. 30) (https://www.britishmuseum.org, no inv. 133155) ; fig. 71 : Cadix, H. 24 mm, bimétallique (cf. p. 30) (d'après Nicolini 1990, pl. 103). Étui porte-amulette anthropomorphe (apparenté). Fig. 72 : Malte, H. 50 mm (cf. p. 32) (d'après Hölbl 1989, p. 106, fig. 3).
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Titre Tabl. 3 : Bandes en métal précieux et papyrus fragmentaire
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Titre Fig. 73 : Bande en métal précieux
Légende Carthage, CA-44Au ; 280 × 25 mm, cf. p. 34.
Crédits (clichés Cl. Perron)
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Titre Fig. 74 : Bande CA-44Au
Légende Carthage, restitution graphique.
Crédits (d’après Vercoutter 1945, p. 318, fig. 30)
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Titre Fig. 75 : Bande en métal précieux
Légende Carthage, CA-45Au. 136 × 15 mm ; cf. p. 37
Crédits (clichés Cl. Perron)
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Titre Fig. 76 : Bande CA-45Au
Légende Carthage, restitution graphique.
Crédits (d’après Vercoutter 1945, p. 335, fig. 36)
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Titre Fig. 77 : Bandes en métal précieux
Légende Carthage, CA-44Au, CA-45Au et CA-46Au.
Crédits (cliché Cl. Perron)
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Titre Fig. 78 : Bande en métal précieux
Légende Carthage. CA-46Au. 205 × 21 mm ; cf. p. 37.
Crédits (clichés Cl. Perron)
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Titre Fig. 79 : Bande CA-46Au, restitution graphique
Crédits (d’après Vercoutter 1945, p. 334, fig. 35)
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Titre Fig. 80 à 84 : Bandes en métal précieux
Légende Tharros, TH-1Au, 188 × 15 mm ; TH-2Au, 199 × 18 mm ; TH-3Au dim. ? ; TH-4Ag, 146 × 15 mm, cf. p. 40 ; TH-5Ag, 119 × 13 mm. Restitutions graphiques.
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Titre Fig. 85 : Bande en métal précieux
Légende Moraleda de Zafayona, ES-1Au, 183 × 20 mm (cf. p. 42).
Crédits (restitution graphique d’après Ruiz Cabrero 2003, p. 105, fig. 1b)
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Titre Fig. 86 : Bande en métal précieux
Légende Moraleda de Zafayona, ES-2Ag, 121 × 14 mm (cf. p. 42).
Crédits (restitution graphique d’après Maass-Lindemann, Maass 1997, fig. 1b)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/5941/img-24.jpg
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Titre Fig. 87 : Bande en métal précieux
Légende Malte. MA-1Au, 250 × ? mm (cf. p. 44).
Crédits (restitution graphique par A. Bulifon [1698] ; d’après Hölbl 1989, fig. 4)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/5941/img-25.jpg
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Titre Fig. 88 : Tyr, TYRAu, 228 × 27 mm (cf. p. 44 et 46)
Crédits (restitution graphique d’après Lozachmeur, Pezin 1994, fig. 3)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/5941/img-26.jpg
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Titre Fig. 89 : Malte, MA-2pap, 70 × 40 mm (cf. p. 46)
Crédits (restitution graphique d’après Hölbl 1989, fig. 5)
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Pour citer cet article

Référence papier

Brigitte Quillard, « Les pendentifs porte-amulettes puniques : une mise à jour »Antiquités africaines, 59 | -1, 5-60.

Référence électronique

Brigitte Quillard, « Les pendentifs porte-amulettes puniques : une mise à jour »Antiquités africaines [En ligne], 59 | 2023, mis en ligne le 15 décembre 2023, consulté le 06 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/5941 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/antafr.5941

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Auteur

Brigitte Quillard

UMR 8167, Orient & Méditerranée/Mondes sémitiques, Paris
brigitte.quillard[at]free.fr

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Le texte seul est utilisable sous licence CC BY 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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