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Une tige végétale dans la mosaïque africaine : millet ou roseau ?

Jean-Pierre Darmon et Suzanne Gozlan
p. 81-93

Résumés

Un symbole végétal souvent attesté dans la mosaïque africaine a été interprété, depuis Paul Gauckler, tantôt comme représentant du millet (milium), céréale sèche en effet attestée dans l’Afrique antique, tantôt comme du roseau (harundo), fréquent en milieu humide dans les pays méditerranéens. Dans la littérature archéologique de langues latines, le millet s’est imposé depuis un siècle, et cette lecture est encore donnée comme une certitude dans des publications récentes. Les auteurs ont repris l’ensemble du dossier pour un réexamen approfondi, d’autant plus nécessaire que ce végétal, déjà identifié comme un symbole relatif à certaines factions du cirque, a depuis été identifié aussi comme symbole utilisé par certaines sodalités d’amphithéâtre, en particulier celle des Leontii. Les auteurs concluent qu’en dépit des similarités d’aspect entre certaines variétés des deux familles de végétaux, ce symbole ne représente certainement pas du millet, lié au sec, à l’été et aux plus anciennes pratiques agricoles, mais bien du roseau, ce qui explique son association constante avec l’évocation de l’hiver, des milieux humides et des espaces sauvages de la chasse.

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Texte intégral

1Un motif végétal revient fréquemment dans la mosaïque africaine, soit en bordure, soit isolé, soit en tant qu’élément d’un paysage, soit même en structure de champ géométrique. En dépit de toutes sortes de variations mineures dans sa représentation, il possède toujours les mêmes caractéristiques et se laisse parfaitement reconnaître à l’occasion de ses occurrences, très nombreuses. Il présente toujours une tige fine, droite ou légèrement courbée, terminée la plupart du temps par une panicule, et longée, de part et d’autre, de feuilles alternées, longues et étroites, droites ou retombantes (fig. 1), et dont la couleur, s’il y a polychromie, est toujours le vert. 

Fig. 1 : Dougga, sanctuaire de Tellus

Fig. 1 :           Dougga, sanctuaire de Tellus

Khanoussi 2016 (cl. V. Brouquier-Reddé)

2Or ce motif a été interprété par les nombreux auteurs qui ont eu à en connaître, tantôt comme du roseau, tantôt comme du millet. Nous voudrions ici tenter de régler, une fois pour toutes, la question de son identification.

3L’interprétation qui prévaut depuis les années 1920 est qu’il s’agit de millet. Nous pensons pouvoir démontrer que c’est une erreur, qu’il s’agit de roseau, et que ce motif présente des connotations iconographiques et sémantiques nombreuses et constantes, tout à fait étrangères à celles qui seraient susceptibles de convenir au millet.

  • 1  Musée du Bardo, inv. 3341 : IMT 1910, no 443, p. 149-150 et pl. ; (...)

4Le responsable de cette hésitation est le père de l’archéologie nord-africaine : Paul Gauckler. Sur un pavement isolé d’Oudhna (Uthina) – mosaïque en « T » qui décorait un triclinium fouillé sous sa direction en 1895 – quatre hautes tiges, portant notre motif associé à de la vigne, s’élèvent à partir d’un culot d’acanthe et de deux cratères (fig. 2). Elles sont décrites par lui comme étant du millet dans la notice de l’Inventaire 1 parue en 1910, et il est parti de cette lecture pour nommer « maison du Millet » cette domus d’Oudhna.

Fig. 2 : Oudhna, maison dite « du Millet », triclinium

Fig. 2 :           Oudhna, maison dite « du Millet », triclinium

Musée du Bardo (cl. S. Gozlan)

Fig. 3 : Sousse, maison de l’Arsenal

Fig. 3 :           Sousse, maison de l’Arsenal

Plan Sadoux, 1897 (cl. V. Blanc-Bijon)

  • 2  Juste au Nord de la mosaïque de Didon et Énée (qui faisait peut-être partie de la (...)
  • 3  IMT 1910, no 139 = Foucher 1960, p. 45, no 57.095, pl. XXI.
  • 4  IMT 1910, no 140 = Foucher 1960, p. 46, no 57.097, pl. XXII ; Yacoub 1995, fig. 45, p. 110.
  • 5  IMT 1910, no 138.
  • 6  Ou plutôt une double tresse se terminant en guillochis. IMT 1910, no 137 ; (...)

5Pourtant lorsqu’en 1897 il décrivait les pavements dégagés à Sousse (Hadrumetum) en 1896, sur le terrain de l’Arsenal (fig. 3) 2, Gauckler identifiait le même motif comme du roseau en le rencontrant sur les tapis qui décoraient les accès à un triclinium : la bordure de la scène de pêche dans une eau poissonneuse 3 est décrite par lui comme comportant aux quatre coins « des bouquets de feuilles d’eau d’où jaillissent de longs roseaux qui vont à la rencontre l’un de l’autre » (fig. 4) ; l’abside qui lui fait face « est bordée, elle aussi, de roseaux » 4 (fig. 5) ; le seuil du triclinium est un panneau rectangulaire montrant deux Nymphes debout, encadrées par deux figures de Sources : entre ces personnages, se dressent des tiges de roseau, nous dit Gauckler 5. Mais quand, dans le portique, figure un grand guillochis 6 dont les boucles sont alternativement dessinées par un câble et par ces mêmes tiges sinueuses à feuilles alternées, longues, étroites, il ne semble pas les reconnaître, car il suggère d’y voir, cette fois, des tiges « de blé mûr ».

Fig. 4 : Sousse, maison de l’Arsenal, tapis devant le triclinium : scène de pêche

Fig. 4 :           Sousse, maison de l’Arsenal, tapis devant le triclinium : scène de           pêche

Musée de Sousse, inv. 10.477 (cl. V. Blanc-Bijon)

Fig. 5 : Sousse, maison de l’Arsenal, abside en face du triclinum : xenia

Fig. 5 :           Sousse, maison de l’Arsenal, abside en face du triclinum : xenia

Musée de Sousse, inv. 10.478 (cl. V. Blanc-Bijon)

  • 7  IMA 1911, p. 85, no 350 et pl. ; Doublet 1890, p. 93-96, pl. XV ; Derder 1991, p. 22, fig. 8 (...)

6Néanmoins, en 1911, ce motif a été reconnu par F. G. de Pachtere, à Aumale (Sour El Ghozlane) (fig. 6), comme représentant du roseau : il y voit « une femme coiffée de roseaux, vêtue d’une peau de panthère, tenant une houe et une paire de canards ; cinq [sic] tiges de roseaux dans le champ » 7.

Fig. 6 : Auzia (Sour el Ghozlane, anciennement Aumale), personnification de l’Hiver

Fig. 6 : Auzia (Sour el Ghozlane,           anciennement Aumale), personnification de l’Hiver

(cl. ACRM/MDAA)

  • 8  Poinssot, Lantier 1922 ; cf. Baïrem-Ben Osman 1980, p. 180-181, no 58 ; Mu (...)
  • 9  Acclamation en l’honneur de la faction des Bleus, une des quatre factions concourant (...)

7Une communication de L. Poinssot et R. Lantier de 1922, à propos d’une mosaïque dégagée à Carthage dans une salle jouxtant l’Édifice à Colonnes, sur la colline de Junon, a fait basculer majoritairement l’interprétation en faveur du millet 8. Le grand panneau, carré, comporte, dans un médaillon central, octogonal, l’inscription FELIX POPVLVS VENETI 9, l’organisation du champ qui l’entoure étant décrite ainsi : « huit tiges noires à grandes feuilles sinueuses, tantôt dressées, tantôt retombantes, divisent la circonférence [sic] » (fig. 7).

Fig. 7 : Carthage, secteur de l’édifice à Colonnes, mosaïque portant acclamation aux Bleus

Fig. 7 :           Carthage, secteur de l’édifice à Colonnes, mosaïque portant           acclamation aux Bleus

Musée du Bardo, inv. 3632, au sol (dessin d’après Poinssot, Lantier 1922).

  • 10  Ils affirment de façon erronée que « …Les roseaux figurés sur de nombreuses mosaïques afri (...)
  • 11  Cf. infra, note 15 ; encore tout récemment : cf. Ariano 2014.

8Les auteurs refusent explicitement l’identification à du roseau, sans argument pertinent 10, et proposent de voir dans ces tiges du millet, au vu de la lecture faite par Gauckler à propos de la mosaïque d’Oudhna citée supra. Dès lors, ils ont généralement été suivis par les auteurs successifs, notamment par A. Beschaouch lorsqu’il décrit à diverses occasions le symbole de sodalité utilisant ce motif 11.

9C’est qu’en effet, notre végétal n’apparaît pas seulement en connexion avec une faction du cirque, comme dans l’Édifice à Colonnes de Carthage, mais a aussi été utilisé dans la symbolique des sodalités de l’amphithéâtre. À Sousse, sur les mosaïques de l’Arsenal, sa présence insistante était liée à celle d’un signe emblématique : la couronne à quatre pointes. Dans la bordure de la scène marine, cette couronne apparaît au centre de trois côtés, à la rencontre des tiges décrites par P. Gauckler comme étant du roseau ; le quatrième côté, ouvrant sur l’abside, montre la même couronne, mise en évidence dans un champ peuplé de xenia (fig. 8).

  • 12  Gauckler 1897, p. 12.
  • 13  Salomonson 1960.
  • 14  Picard 1961-1962.
  • 15  Beschaouch 1966 ; 1977 ; 1979 ; 2006.

10Ce motif était resté inexpliqué lors de la découverte ; Gauckler le signalait comme n’en connaissant pas d’analogue 12. Depuis, il a été compris par J. W. Salomonson que ce symbole, et toute une série d’autres, étaient des emblèmes de confréries (sodalités) liées aux jeux de l’amphithéâtre 13 ; cette interprétation a été acceptée par G. Ch. Picard 14 et développée par A. Beschaouch 15.

Fig. 8 : Sousse, maison de l’Arsenal, abside aux xenia, détail : la couronne à quatre pointes

Fig. 8 :           Sousse, maison de l’Arsenal, abside aux xenia, détail : la couronne           à quatre pointes

(cl. J.-P. Darmon)

  • 16  Darmon, Gozlan (à paraître).

11Notre végétal, sur les mosaïques de l’Arsenal de Sousse, associé à la couronne à quatre pointes, avait donc, en fait, valeur de symbole de sodalité. C’est cette même symbolique que l’on retrouve dans une maison de Cillium (moderne Kasserine) dite maison des Muses, fouillée dans les années 1946-1947 par Madame H. Desparmet et récemment publiée 16. Quatre pièces ont été dégagées, dont une était pavée d’une mosaïque représentant les Muses. La pièce principale (1) comporte une scène marine peuplée de Néréides, de Tritons, d’Amours et de toute une population aquatique ; elle est bordée d’une sinusoïde formée de notre végétal, interrompue sur l’un des côtés par la même couronne à quatre pointes que l’on trouvait à Sousse (fig. 9).

Fig. 9 : Cillium, maison des Muses, pièce 1 : au fond, se distingue la bordure végétale, interrompue par une couronne à quatre pointes

Fig. 9 : Cillium, maison des Muses,           pièce 1 : au fond, se distingue la bordure végétale, interrompue par           une couronne à quatre pointes

(cl. H. Desparmet)

12Une bordure identique entoure le pavement géométrique d’une pièce voisine (3) (fig. 10).

Fig. 10 : Cillium, maison des Muses, pièce 3 : la bordure végétale

Fig. 10 :           Cillium, maison des           Muses, pièce 3 : la bordure végétale

(cl. H. Desparmet)

13Enfin, autour de la mosaïque des Muses, dans une troisième pièce (2), un autre rinceau, plus ample, à tige fine et à longues feuilles effilées, étroites et retombantes, enferme dans ses enroulements des protomés d’animaux sauvages (tigre, panthère, cerf, oryx, lion) (fig. 11).

Fig. 11 : Cillium, maison des Muses, pièce 2 : la bordure en rinceau

Fig. 11 :           Cillium, maison des           Muses, pièce 2 : la bordure en rinceau

(cl. H. Desparmet)

14On est donc, dans cette maison de Cillium, avec la couronne à quatre pointes associée au choix de notre végétal, répété avec insistance, comme on l’était à Sousse, maison de l’Arsenal, en présence d’une référence très claire aux chasses d’amphithéâtre et aux emblèmes d’une des sodalités qui les commanditaient, celle des Leontii.

  • 17  Picard 1956.
  • 18  Cf. infra, p. 89. G. Ch. Picard n’avait pas correctement identifié cette représentation : (...)

15La mise au jour de deux pavements à El-Jem (Thysdrus) avait été déterminante pour la compréhension du sens de ces motifs. L’un, dit « mosaïque d’Isaona », a été découvert en juillet 1955 17. Dans une composition géométrique, cinq cercles sont illustrés de signes de sodalités, au-dessus de l’acclamation grecque Isaona (eis aiôna : pour l’éternité !). On y voit une couronne à cinq pointes entourant cinq poissons (symbole des Pentasii) ; trois barres verticales surmontées d’une barre horizontale et d’un S (symbole des Sinematii) ; quatre barres verticales accompagnées d’une tige de lierre ; un personnage tenant une hampe surmontée d’un croissant (symbole des Telegenii) ; et, sur un plan d’eau, quatre de nos tiges végétales (symbole des Leontii) (fig. 12) 18.

Fig. 12 : El Jem, mosaïque d’Isaona, musée du Bardo : dessin d’ensemble

Fig. 12 : El           Jem, mosaïque d’Isaona, musée du Bardo : dessin d’ensemble

(cl. V. Blanc-Bijon)

  • 19  Mosaïque publiée par G. Ch. Picard, cf. Picard 1954 ; expliquée par J. W. Salomonson, cf. (...)

16Il en allait de même pour le second, ou mosaïque du « Banquet costumé », découverte l’année précédente (septembre 1954) 19 : elle associait elle aussi notre motif végétal avec les sodalités de l’amphithéâtre. Cinq convives sont en train de boire, assis derrière une table en forme de sigma ; au premier plan, cinq taureaux sont couchés. Sont inscrites les exclamations des buveurs, dont l’une, au centre du tableau : Silentiu dormiant tauri. L’image est encadrée, comme à Sousse, par quatre longues tiges de notre motif et l’un des personnages en tient une aussi (fig. 13).

Fig. 13 : El Jem, mosaïque du Banquet costumé, musée du Bardo

Fig. 13 : El           Jem, mosaïque du Banquet costumé, musée du Bardo

(d’après Picard 1954)

  • 20  Seyrig 1955. L’auteur y avait vu une évocation des Saturnales.

17G. Ch. Picard, publiant cette mosaïque, sans parler des tiges de bordure, identifiait comme du roseau la tige tenue par l’un des personnages ; l’année suivante, Henri Seyrig l’identifiait dans une communication à l’Académie, ainsi que les tiges de bordure, comme du millet 20. D’autres emblèmes de sodalités y sont arborés par différents buveurs : une tige terminée par un croissant ; une couronne à cinq pointes surmontée d’un poisson ; une couronne à trois pointes, la pointe médiane en forme de croix ; une tige de lierre. Ce sont les mêmes confréries qui célèbrent ici une joyeuse fête, avec leurs emblèmes, en particulier notre végétal, dont la présence est ici, une fois de plus, dominante.

  • 21  En particulier dans sa communication récente à l’Académie : Beschaouch 2006 ; voir aussi l (...)

18Le lien de notre motif végétal avec les sodalités de l’amphithéâtre révélées par J. W. Salomonson, est donc solidement attesté, et notamment avec la sodalité des Leontii lorsqu’il est associé au chiffre IIII. A. Beschaouch a montré à diverses reprises 21 que ces associations utilisaient pour s’identifier « une signalétique fondée sur la combinaison de deux éléments : un emblème et un chiffre, une figure animalière pouvant aussi constituer une référence directe au nom d’une sodalité ». Il a également répertorié notre végétal en liaison avec d’autres sodalités : celle des Barasii, où il est associé avec le chiffre X et celle des Fagargi, qui ont le chiffre II.

  • 22  Ben Abed-Ben Khader, Hanoune 2004. Notre symbole végétal, en effet, apparaît à Sidi Jdidi (...)
  • 23  O LEO•PRAE•SVMSISTI•/EXPEDISTI•DEDICASTI• ; Beschaouch 2006, p. 1413, fig. 8.
  • 24  [N]ICA LEONTI : cf. IMT 1910, p. 41-42, no 96 ; Yacoub 1995, p. 271, fig. 136.

19A. Ben Abed et R. Hanoune en ont sans doute découvert une autre à Sidi Jdidi (Aradi), celle des Canneani 22. Celle des Leontii, qui portait le chiffre IIII associé à notre végétal, a souvent été reconnue : à Sousse, à Cillium et à Thysdrus, on l’a vu, mais aussi à Uzitta, sur un pavement où apparaît un lion encadré de quatre tiges de notre végétal et surmonté d’une acclamation (fig. 14) 23, ainsi qu’à Salakta (Sullectum), où un édifice thermal comporte à la fois une représentation colossale d’un lion en mosaïque et une acclamation aux Leontii 24 .

Fig. 14 : Uzitta (Henchir Makhreba), mosaïque en l’honneur des Leontii

Fig. 14 :           Uzitta (Henchir Makhreba), mosaïque en l’honneur des Leontii

(cl. S. Gozlan)

  • 25  Mosaïque de Vénus, IMT 1915, p. 15, no 71 f ; Foucher 1967, p. 26 (Musée de Sousse, inv. 1 (...)
  • 26  Thermes d’Été, CMT II, 4, p. 31, no 157, pl. XIV ; voir aussi la Maison de Bacchus et Aria (...)
  • 27  Cf. supra, note 1 et fig. 2.
  • 28  IMT 1910, p. 274, no 819 ; cf. Rossiter 2005, p. 268 et fig. 6.
    Cf. supra, note 18

20En fait, toute représentation d’un groupe de quatre tiges végétales de ce type constituait par elle-même un emblème de la sodalité des Leontii. C’est le cas à El Jem où une représentation de Vénus à sa toilette montre quatre tiges de notre végétal émergeant de l’onde marine (fig. 15) 25, et où, on s’en souvient, la mosaïque d’Isaona comportait le même motif (cf. fig. 12) ; à Thuburbo Majus (fig. 16) 26, à Oudhna (cf. fig. 2) 27 ; à Carthage aussi sans doute : sur une mosaïque de bassin faisant face au triclinium dans la maison de Scorpianus, un groupe de quatre tiges de notre végétal émerge d’une eau où circulent des barques de pêche 28 (fig. 17). Dans certains cas, où la représentation de notre végétal se fait surabondante, le chiffre IIII est néanmoins signifié par la présence de la couronne à quatre pointes : c’est le cas, on l’a vu, dans la maison de l’Arsenal à Sousse, ainsi que dans la maison de Cillium.

Fig. 15 : El Jem, Vénus à sa toilette, Merlin 1915, no 71f 

Fig. 15 : El           Jem, Vénus à sa toilette, Merlin 1915, no 71f 

musée de Sousse, inv. 10498 (cl. S. Gozlan)

Fig. 16 : Thuburbo Majus, Thermes d’Été, Alexander et alii 1980-1994, no 157

Fig. 16 :           Thuburbo Majus, Thermes d’Été, Alexander et alii 1980-1994, no 157

(cl. S. Gozlan)

Fig. 17 : Carthage, maison de Scorpianus, bassin

Fig. 17 :           Carthage, maison de Scorpianus, bassin

(cl. phototh. H. Stern, no 58.C.08)

  • 29  Parmi les références grecques, Sophocle, frgts 584 et 604 (Les Belles Lettres) ; H (...)

21Mais s’agit-il enfin de millet ou de roseau ? C’est le moment de confronter à nos images ces deux végétaux réels. Les deux plantes appartiennent à la même famille des poacées (graminées). Le millet est connu des anciens (c’est la mélinè des Grecs, le milium des Latins) 29 ; il a été cultivé en Méditerranée. On distingue plusieurs espèces, le millet commun, ou millet blanc (panicum miliaceum) celui qui se rapprocherait le plus de nos images mais présente des panicules nettement moins denses (fig. 18), le millet perlé ou petit mil (panicetum glaucum) ou encore le millet des oiseaux ou sétaire d’Italie (setaria italica).

Fig. 18 : Panicum miliaceum ou Millet blanc

Fig. 18 :           Panicum           miliaceum ou Millet           blanc

(cl. H. Chevallier)

  • 30  Les moissons liées à l’été sont toujours évoquées en Afrique par des tiges ou des épis de (...)
  • 31  » Que le panier de millet accompagne les gâteaux de millet : c’est là le mets favori de la (...)

22Le millet prospère dans des lieux et sous des climats secs, voire semi-arides ; c’est une céréale qui demande peu d’eau, se sème au printemps et possède un cycle très court, de deux à trois mois, si bien qu’on le récolte dès l’été ou, au plus tard, au tout début de l’automne. Il ne paraît pas avoir fait l’objet d’une culture très répandue dans l’Afrique romaine 30. Il est, d’après les textes, la céréale du pauvre, et fait partie des offrandes faites le 21 avril à la divinité agraire primitive des Romains, Palès, lors de la fête des paysans et des bergers, les Parilia 31. À maturité, comme toutes les céréales, le millet jaunit.

23En face, la notion de roseau renvoie à plusieurs espèces différentes : le phragmites présente lui aussi des inflorescences lâches excluant la panicule dense de nos images ; la massette (typha) est bien trop grêle ; la baldingère faux roseau (phalaris arundinacea) possède un peu l’allure de notre végétal ; mais celle qui s’en rapproche le plus est l’espèce la plus commune en région méditerranéenne, l’arundo donax ou « canne de Provence », qui possède une panicule plus dense, et dont les longues feuilles tantôt se tiennent droites et tantôt retombent (fig. 19).

Fig. 19 : Arundo Donax ou Canne de Provence

Fig. 19 :           Arundo Donax ou Canne           de Provence

(cl. S. Gozlan).

  • 32  Virgile associe constamment, dans les Géorgiques, le roseau aux fleuves : l’harundo est qu (...)

24Il s’agit de plantes liées aux milieux humides 32, qui ont même souvent leurs racines dans l’eau. Roseaux et cannes restent verts en toute saison.

  • 33  De nombreux exemples sont référencés dans Poinssot, Lantier 1922. Cf. (...)

25Comme il existe, on le voit, quelques ressemblances d’aspect entre certains millets et certains roseaux, il conviendra, pour trancher, de passer en revue les différents contextes où notre motif végétal apparaît 33 : on l’identifiera donc, avant tout, par ses connotations, même si c’est la canne de Provence dont l’aspect s’en rapproche le plus.

  • 34  Villa du Nil : Aurigemma 1960, p. 48-49, pl. 91-92.
  • 35  Mosaïque de Diane et Actéon : Germain 1969, p. 19, pl. 7.
  • 36  Musée de Lambèse : IMA 1911, p. 47, no 192 ; Février 1971, pl. LXXI.
  • 37  Germain 1969, p. 113, no 166, pl. LV.
  • 38  Ennaïfer 1976, p. 94-95, pl. XCVII.
  • 39  Lauxerois 1994.
  • 40  Pompéi, maison de la Grande fontaine : Stern 1959, pl. XXII, 1.
  • 41  CMT II, 4, no 375 A et B, cité ci-dessus en note 26.

26Or il est représenté de façon récurrente en liaison avec le milieu aquatique. On le retrouve constamment dans les représentations de Sources et de Nymphes, dont il est l’attribut habituel : ainsi à Sousse, on l’a vu, sur un seuil de la maison de l’Arsenal ; à Leptis Magna 34 dans la villa du Nil, à Timgad 35 sur la mosaïque du Bain de Diane et à Lambèse 36 sur le pavement de la nymphe Cyrène (fig. 20), ces figures féminines tiennent de longues tiges de notre végétal, ou en sont coiffées. Il en va de même des images de dieux Fleuves, à Timgad 37 encore, à Althiburos dans la maison des Asclepieia 38 ou à Vienne (Isère) 39 (fig. 21). Ces images peuvent aussi apparaître dans des espaces de la maison consacrés à l’eau, ainsi à Pompéi 40 ; à Thuburbo Maius, dans la maison de Bacchus et Ariane déjà évoquée 41, des groupes de quatre tiges de ce végétal décorent la partie inférieure de la paroi d’un bassin.

  • 42  Baïrem-Ben Osman 1980, p. 226, no 74 (réserves du Musée du Bardo).
  • 43  Picard 1950 ; Musée du Bardo, inv. 3197 : Yacoub 1969, p. 63 ; Yacoub 1995, p. 107, fig. 4 (...)

27Cette conjonction s’étend aux représentations de chasse au gibier d’eau. On a déjà cité l’exemple de l’image de l’Hiver à Aumale (cf. fig. 6) ; un petit panneau de Carthage montre une poule d’eau picorant au sein d’une touffe de quatre tiges de ce végétal 42 (fig. 22) ; il en va de même d’une case de la mosaïque aux « Joueurs de dés » d’El Jem 43.

Fig. 20 : Lambèse, mosaïque de la Nymphe Cyrène, IMA 1911, n° 192

Fig. 20 :           Lambèse, mosaïque de la Nymphe Cyrène, IMA 1911, n° 192

(cl. ACRM/MDAA)

Fig. 21 : Vienne (Isère), mosaïque des Dieux Fleuves

Fig. 21 :           Vienne (Isère), mosaïque des Dieux Fleuves

(cl. J.-P. Darmon)

Fig. 22 : Carthage, poule d’eau : Ben Osman, n° 74. Musée du Bardo, réserves

Fig. 22 :           Carthage, poule d’eau : Ben Osman, n° 74. Musée du Bardo,           réserves

(cl. V. Blanc-Bijon)

Fig. 23 : El Jem, maison des Mois, le génie de l’Hiver, cf. note 44

Fig. 23 : El           Jem, maison des Mois, le génie de l’Hiver, cf. note 44

(cl. H. Stern)

  • 44  Maison des Mois : Foucher 1963, p. 30-50, pl. XXXIV ; Foucher 2000, p. 63-108, par (...)
  • 45  Villa de Dar Buc Ammera : Aurigemma 1960, p. 60, pl.129.
  • 46  Yacoub 1995, p. 129, fig. 55.
  • 47  Foucher 1962, p. 26, pl. X-XI ; Yacoub 1995, p. 120, fig. 51.
  • 48  Yacoub 1995, p. 188, fig. 97.
  • 49  Gozlan et alii 2001, p. 109, no 95, pl. XXXV (Maison des Colonnes rouges, (...)

28La chasse au gibier d’eau se pratiquant l’hiver, la connexion avec cette saison est constante, et, de fait, de nombreuses représentations de l’Hiver utilisent ce motif comme attribut. Le Génie de l’Hiver sur le calendrier d’El Jem 44 (fig. 23) est un chasseur emmitouflé qui tient d’une main un lièvre et, de l’autre, une paire de canards suspendus à une branche de notre végétal. Sur les pavements montrant les Saisons, l’Hiver, quoique souvent connoté, en Afrique, par l’olivier, peut, à l’occasion, avoir notre motif pour attribut, comme à Zliten 45. Cette double caractérisation est fréquemment attestée à El Jem (mosaïque d’Apollon et Marsyas 46 ; pavement dit du Génie de l’Année et des Saisons 47 ; mosaïque de Diane chasseresse 48) ; elle l’est deux fois à Acholla, dans la maison des Colonnes rouges (fig. 24) et dans l’édifice des Saisons 49.

Fig. 24 : Acholla, maison des Colonnes rouges, cf. note 49

Fig. 24 :           Acholla, maison des Colonnes rouges, cf. note 49

(cl. S. Gozlan)

  • 50  Yacoub 1995, p. 151, fig. 70.
  • 51  Baïrem-Ben Osman 1980, no 34 ; Musée du Bardo, inv. no 1 : Yacoub 1969, p. 52, fig. 54 ; cf. Yacou (...)
  • 52  Antioche : Levi 1947, I, p. 231 et II, pl. LVb (Villa constantinienne, musée du Louvre) ; (...)

29On pourrait multiplier les exemples où l’Hiver est relié à l’olivier pour la cueillette et à notre végétal pour la chasse au gibier d’eau, les deux ressources principales de cette saison : ainsi sur la mosaïque de Neptune à la Chebba 50, ou celle du Seigneur Julius à Carthage 51. Dans d’autres provinces, notre motif est couramment utilisé pour connoter l’Hiver, ainsi à Antioche ou encore près d’Argos (fig. 25) 52.

Fig. 25 : L’Hiver

Fig. 25 :           L’Hiver

Thermes de Aghios Taxiarchis, près d’Argos, d’après Akerström-Hougen 1974

  • 53  IMT 1915, p. 47, no 465a.
  • 54  Poinssot, Quoniam 1952, p. 130-143 ; Baïrem-Ben Osman 1980, p. 144, no 49 ; Musée du Bardo (...)
  • 55  Foucher 1960, p. 23, no 57049, pl. 11. Musée de Sousse, inv. 10454.
  • 56  Ci-dessus, p. 87, note 16 et fig. 11.

30On ne le rencontre donc pas dans un contexte de campagne cultivée, mais au sein d’une nature sauvage, où l’on s’adonne à la chasse. C’est parmi des tiges de ce végétal que l’on chasse l’ours à Khanguet El Hadjaj 53, le sanglier à La Chebba (fig. 26), ou les animaux d’amphithéâtre à Carthage 54 (fig. 27) et que l’on pourchasse ou qu’on guette les bêtes sauvages quand elles viennent s’abreuver, comme à Sousse 55. La bordure de la mosaïque des Muses de Cillium montre aussi cette association, puisque le rinceau, fait de ce végétal, contient, comme on l’a vu, des protomés d’animaux d’amphithéâtre 56. Du reste, c’est le fait que ce végétal soit lié aux lieux de la chasse qui explique sa présence dans la symbolique des sodalités de venatores.

Fig. 26 : La Chebba, mosaïque de Neptune

Fig. 26 : La           Chebba, mosaïque de Neptune

(musée du Bardo), détail de l’Hiver (cl. J.-P. Darmon)

Fig. 27 : Carthage, mosaïque des Animaux de l’Amphithéâtre

Fig. 27 :           Carthage, mosaïque des Animaux de l’Amphithéâtre

Musée du Bardo, inv. 2790 (cl. ACRM/MDAA)

  • 57  Autre connotation, dont la signification n’apparaît pas clairement : dans la maiso (...)
  • 58  Ainsi pour Virgile, le Cocyte, fleuve des Enfers, est caractérisé par son roseau, bien sûr (...)

31En résumé, notre motif est intimement relié à l’eau et à sa mythologie, aux personnifications de l’Hiver, aux chasses qui se pratiquent l’hiver, dans des espaces naturels, non cultivés, où les animaux peuvent se cacher, et assez humides pour qu’ils puissent boire 57. Il est clair qu’aucune de ces caractéristiques ne convient au millet, céréale des milieux secs, et liée au printemps, ainsi qu’à l’espace agricole, par sa présence à la fête de Palès. Ces connotations, au contraire, conviennent parfaitement au roseau, dont les liens avec les eaux sont constamment attestés, même lorsqu’il s’agit de l’évocation des fleuves infernaux 58, ainsi qu’avec les lieux de la chasse au gibier d’eau, avec l’hiver et les espaces sauvages de la chasse hivernale au sanglier.

32Il convient donc, désormais, de considérer comme établi que notre végétal est du roseau et non du millet.

  • 59  Nicolet, Beschaouch 1991.
  • 60  Cf. supra, note 8.
  • 61  Cameron 1976, p. 52, 53 et 67.
  • 62  Merlin, Poinssot 1948, en particulier p. 739-742, fig. 1 ; Musée du Bardo, inv. 2749 : Yac (...)
  • 63  Yacoub 1995, p. 343, fig. 170.
  • 64  Musée du Bardo, inv. 2814 : Yacoub 1969, p. 92. Quatre tiges de roseau et de lierre pointe (...)
  • 65  Yacoub 1983 ; 1995, p. 336, fig. 167. Occurrences de conjonction de ces symboles, en liais (...)

33On comprend mieux maintenant son emploi comme décor structurant la mosaïque Felix Populus Veneti (cf. fig. 7) qui pavait le local de la faction des Bleus à Carthage 59. L. Poinssot et R. Lantier étaient dans l’impossibilité de justifier sa présence de façon convaincante 60 en interprétant à tort notre motif comme étant du millet. Au contraire le roseau, organisant la mosaïque, et, de plus, présent sous forme d’une petite couronne au-dessus de l’acclamation elle-même, se justifie pleinement. Il a été montré, en effet, que la couleur bleue était dans l’antiquité associée à l’élément aquatique et à Neptune, et à ce titre on comprend que le roseau, intimement lié à l’eau, puisse avoir été choisi en association avec la faction des Bleus. Mais, on l’a vu, le roseau est également symbole de l’hiver, qui était la saison des Blancs. Or cette dernière faction était traditionnellement associée à celle des Bleus 61 : le roseau pouvait donc servir à connoter l’une et l’autre de ces factions alliées, où les Bleus étaient devenus dominants. La même association se retrouve sur un pavement de Dougga 62, où l’aurige vainqueur à la tunique bleue est entouré à la fois de végétaux liés à l’Automne (le lierre et la vigne) et à l’Hiver (le roseau). Même association de symboles végétaux, à Dougga toujours, sur une mosaïque d’Amours vendangeurs 63 , ainsi qu’à Haïdra, autour de l’acclamation FELIX AMMEDERA 64 ; à Moknine, c’est de nouveau sur une mosaïque d’aurige et de chevaux vainqueurs que se retrouvent associés le roseau et le lierre (fig. 28) 65. Il en allait de même sur notre mosaïque d’Oudhna (cf. fig. 2) montrant le roseau, que Gauckler n’avait pas reconnu, enlacé à la vigne : ce pavement, au centre d’un triclinium, évoquait sûrement, lui aussi, les factions des Bleus et des Blancs, ainsi que les saisons de l’automne et de l’hiver dont elles se réclamaient.

Fig. 28 : Moknine, aurige et chevaux vainqueurs

Fig. 28 :           Moknine, aurige et chevaux vainqueurs

(cl. d’après Yacoub 1995)

  • 66  Cf. supra, note 58.

34Mais ce n’est pas tant du fait de sa liaison avec les jeux du cirque que le roseau est si présent dans le décor de la domus africaine ; c’est son lien avec les images de sodalités et avec les jeux de l’amphithéâtre qui semble surtout avoir assuré sa diffusion. En lui-même, en effet, plante sauvage, étrangère à l’activité agricole et à toute socialisation, chargé de connotations négatives liées au froid, à l’humidité, à la solitude, et même à la mort 66, il pouvait difficilement prendre valeur symbolique, sinon de la seule saison hivernale. C’est son adoption par les sodalités qui explique sa présence récurrente dans les décors, et c’est la découverte de celles-ci qui a attiré l’attention des chercheurs sur ce motif. L’existence de ces associations était inconnue à l’époque de P. Gauckler, et l’on comprend qu’il ait pu hésiter sur certaines identifications. On comprend moins qu’une des interprétations qu’il avait proposées pour ce végétal ait pu être la source d’une erreur qui, contre toute évidence, a perduré pendant des décennies dans la littérature archéologique de langue française (alors que la plupart des publications de langue anglaise utilisent spontanément le mot « reed », roseau, pour désigner notre végétal).

35Dans la maison de l’Arsenal de Sousse comme dans la maison des Muses de Cillium, la présence de la couronne à quatre pointes qui accompagne le roseau, désigne de façon univoque le système des sodalités de l’amphithéâtre, dont l’une, on l’a vu, était celle des Leontii, caractérisée, donc, par le roseau associé à cette couronne et au chiffre IIII. À Sousse comme à Cillium, l’usage insistant de ces motifs dans le décor de la maison signifie manifestement la volonté du commanditaire d’afficher sa préférence pour la sodalité ainsi désignée – celle des Leontii – et sa propre appartenance à ce cercle social, qui semble bien avoir été particulièrement influent dans la Proconsulaire, surtout en Byzacène. Comme à Sousse et à Cillium, il est, en effet, abondamment attesté, on l’a vu, dans les décors de mosaïques à El Jem, à Uzitta, à Salakta, à Thuburbo Maius et même à Carthage.

36Son mécénat, au-delà du patronage de jeux d’amphithéâtre, contribuait assurément aussi au maintien du tissu social en même temps que des valeurs classiques, sans cesse valorisées dans le décor domestique jusqu’à une époque très tardive, et, sous le patronage des Leontii, incarnées à Cillium par l’évocation des Muses, comme elles l’étaient à Sousse par celle de Virgile.

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Notes

1  Musée du Bardo, inv. 3341 : IMT 1910, no 443, p. 149-150 et pl. ; Yacoub 1969, p. 121, fig. 130.

2  Juste au Nord de la mosaïque de Didon et Énée (qui faisait peut-être partie de la même maison), tout près aussi de la mosaïque du Virgile et à l’Ouest de la maison de Sorothus. Ces pavements ornaient les sols d’une domus où ont été mis au jour les décors d’un triclinium et des accès à celui-ci (fragment de portique, « carré » et seuil de triclinium, abside dont le bas des murs portaient les restes d’un décor marin) ; sur une autre aile, subsistait la mosaïque bien connue du Triomphe de Dionysos : Gauckler 1897 (plan par Sadoux, ici fig. 3) ; IMT 1910, p. 52-57, no 132-143 ; Foucher 1960, p. 44 à 49, nos 57092 à 57101, pl. XXI à XXIII.

3  IMT 1910, no 139 = Foucher 1960, p. 45, no 57.095, pl. XXI.

4  IMT 1910, no 140 = Foucher 1960, p. 46, no 57.097, pl. XXII ; Yacoub 1995, fig. 45, p. 110.

5  IMT 1910, no 138.

6  Ou plutôt une double tresse se terminant en guillochis. IMT 1910, no 137 ; Gozlan 1990, p. 1023, fig. 40 (cliché Musée du Bardo, réserves).

7  IMA 1911, p. 85, no 350 et pl. ; Doublet 1890, p. 93-96, pl. XV ; Derder 1991, p. 22, fig. 8 (l’Hiver). La petite touffe située sous le personnage se distingue nettement des quatre grandes tiges végétales qui le flanquent.

8  Poinssot, Lantier 1922 ; cf. Baïrem-Ben Osman 1980, p. 180-181, no 58 ; Musée du Bardo, inv. 3632 ; Yacoub 1969, p. 83.

9  Acclamation en l’honneur de la faction des Bleus, une des quatre factions concourant aux jeux du Cirque.

10  Ils affirment de façon erronée que « …Les roseaux figurés sur de nombreuses mosaïques africaines ne présentent jamais cette caractéristique de porter, de chaque côté de la tige, des feuilles tantôt dressées, tantôt retombantes… », ce qui est, au contraire, la caractéristique même du motif dans tous les cas de figure.

11  Cf. infra, note 15 ; encore tout récemment : cf. Ariano 2014.

12  Gauckler 1897, p. 12.

13  Salomonson 1960.

14  Picard 1961-1962.

15  Beschaouch 1966 ; 1977 ; 1979 ; 2006.

16  Darmon, Gozlan (à paraître).

17  Picard 1956.

18  Cf. infra, p. 89. G. Ch. Picard n’avait pas correctement identifié cette représentation : il la décrit comme « un rectangle de couleur verte prolongé de chaque côté par des lignes minces qui lui donnent l’apparence d’un double peigne ; au-dessus s’élèvent quatre tiges feuillues d’une herbacée ». Notre identification ici proposée a été rendue possible par la comparaison avec deux motifs analogues, l’un figurant dans la Toilette de Vénus d’El-Jem (cf. infra, note 25), l’autre sur une mosaïque de bassin de la maison de Scorpianus à Carthage (cf. infra, note 28).

19  Mosaïque publiée par G. Ch. Picard, cf. Picard 1954 ; expliquée par J. W. Salomonson, cf. Salomonson 1960 ; Yacoub 1995, p. 271, fig. 135.

20  Seyrig 1955. L’auteur y avait vu une évocation des Saturnales.

21  En particulier dans sa communication récente à l’Académie : Beschaouch 2006 ; voir aussi les autres articles de cet auteur sur le sujet, cités supra en note 15.

22  Ben Abed-Ben Khader, Hanoune 2004. Notre symbole végétal, en effet, apparaît à Sidi Jdidi dans 24 médaillons en forme de scutum sur un pavement qui semble être le local d’une sodalité, appelée Canneani par une inscription. Si le symbole est le même que celui qui caractérise les Leontii, le chiffre propre des Canneani, qui reste inconnu, devait nécessairement être différent de IIII.

23  O LEO•PRAE•SVMSISTI•/EXPEDISTI•DEDICASTI• ; Beschaouch 2006, p. 1413, fig. 8.

24  [N]ICA LEONTI : cf. IMT 1910, p. 41-42, no 96 ; Yacoub 1995, p. 271, fig. 136.

25  Mosaïque de Vénus, IMT 1915, p. 15, no 71 f ; Foucher 1967, p. 26 (Musée de Sousse, inv. 10437) ; Yacoub 1995, p. 189, fig. 98. Cf. supra, note 18.

26  Thermes d’Été, CMT II, 4, p. 31, no 157, pl. XIV ; voir aussi la Maison de Bacchus et Ariane, ibid., p. 44, nos 375A et B, pl. XVI (décor de bassin).

27  Cf. supra, note 1 et fig. 2.

28  IMT 1910, p. 274, no 819 ; cf. Rossiter 2005, p. 268 et fig. 6.
Cf. supra, note 18.

29  Parmi les références grecques, Sophocle, frgts 584 et 604 (Les Belles Lettres) ; Hérodote, 3, 117 (Les Belles Lettres) ; Xénophon, An., 2, 4, 13 (Les Belles Lettres). Pour les références latines, elles sont nombreuses chez Columelle, aux livres II (7, 1 ; 9, 17-19 ; 10, 18 ; 12, 4 ; 13, 3), VI (3, 3 ; 12, 4 ; 24, 5) et VIII (4, 1 ; 5, 2 ; 8, 6 ; 9, 3 ; 10, 5 ; 14, 8 ; 15, 6) (Les Belles Lettres) ; voir aussi Plin., nat., XVIII, 52.1, 54.1, 55.1 (Les Belles Lettres) ; on le trouve cité par l’ensemble des botanistes latins. Nous devons beaucoup ici à l’amitié de Jean‑Christian Dumont.

30  Les moissons liées à l’été sont toujours évoquées en Afrique par des tiges ou des épis de blé, comme on peut le voir sur les mosaïques des Saisons, en particulier à La Chebba, mosaïque de Neptune ; cf. Parrish 1984, passim.

31  » Que le panier de millet accompagne les gâteaux de millet : c’est là le mets favori de la champêtre déesse » (rituel des Parilia dans Ov., Fast., IV, 721-746 [Les Belles Lettres]).

32  Virgile associe constamment, dans les Géorgiques, le roseau aux fleuves : l’harundo est qualifié de fuvialis (II, 214 [Les Belles Lettres]) ; les rives des cours d’eau sont frangées de tenera…harundine (III, 15) ; les canaux sont peuplés de roseaux (harundineis…canalibus, IV, 265).

33  De nombreux exemples sont référencés dans Poinssot, Lantier 1922. Cf. également Seyrig 1955.

34  Villa du Nil : Aurigemma 1960, p. 48-49, pl. 91-92.

35  Mosaïque de Diane et Actéon : Germain 1969, p. 19, pl. 7.

36  Musée de Lambèse : IMA 1911, p. 47, no 192 ; Février 1971, pl. LXXI.

37  Germain 1969, p. 113, no 166, pl. LV.

38  Ennaïfer 1976, p. 94-95, pl. XCVII.

39  Lauxerois 1994.

40  Pompéi, maison de la Grande fontaine : Stern 1959, pl. XXII, 1.

41  CMT II, 4, no 375 A et B, cité ci-dessus en note 26.

42  Baïrem-Ben Osman 1980, p. 226, no 74 (réserves du Musée du Bardo).

43  Picard 1950 ; Musée du Bardo, inv. 3197 : Yacoub 1969, p. 63 ; Yacoub 1995, p. 107, fig. 42.

44  Maison des Mois : Foucher 1963, p. 30-50, pl. XXXIV ; Foucher 2000, p. 63-108, part. p. 70, fig. 7 ; Musée de Sousse, inv. 10579 ; Yacoub 1995, p. 123, fig. 53.

45  Villa de Dar Buc Ammera : Aurigemma 1960, p. 60, pl.129.

46  Yacoub 1995, p. 129, fig. 55.

47  Foucher 1962, p. 26, pl. X-XI ; Yacoub 1995, p. 120, fig. 51.

48  Yacoub 1995, p. 188, fig. 97.

49  Gozlan et alii 2001, p. 109, no 95, pl. XXXV (Maison des Colonnes rouges, notre fig. 24) ; p. 108, no 84, pl. XXVI (Édifice des Saisons) ; voir Yacoub 1995, p. 116, fig. 48.

50  Yacoub 1995, p. 151, fig. 70.

51  Baïrem-Ben Osman 1980, no 34 ; Musée du Bardo, inv. no 1 : Yacoub 1969, p. 52, fig. 54 ; cf. Yacoub 1995, p. 217, fig. 112.

52  Antioche : Levi 1947, I, p. 231 et II, pl. LVb (Villa constantinienne, musée du Louvre) ; cet auteur, ibid. I, p. 233, cite Jean de Gaza, II, 253-313, lequel associe le roseau à sa description de l’hiver. Près d’Argos : Akerström-Hougen 1974, t. I, p. 128-129 et t. II, pl. X (thermes de Hagios Taxiarchis).

53  IMT 1915, p. 47, no 465a.

54  Poinssot, Quoniam 1952, p. 130-143 ; Baïrem-Ben Osman 1980, p. 144, no 49 ; Musée du Bardo, inv. 2790 : Yacoub 1969, p. 116.

55  Foucher 1960, p. 23, no 57049, pl. 11. Musée de Sousse, inv. 10454.

56  Ci-dessus, p. 87, note 16 et fig. 11.

57  Autre connotation, dont la signification n’apparaît pas clairement : dans la maison de l’Arsenal à Sousse, où ce végétal est bien le symbole d’une sodalité, il est utilisé en bordure d’une abside où figurent non seulement la couronne à quatre pointes, mais aussi un décor de xenia. Également, une mosaïque d’origine inconnue, conservée dans les réserves du musée du Bardo, montre notre végétal compartimentant un quadrillage à décor de xenia : Ennaïfer 1990, p. 26-27, pl. VII ; Gozlan 2001, p. 55-56, fig. 67.

58  Ainsi pour Virgile, le Cocyte, fleuve des Enfers, est caractérisé par son roseau, bien sûr monstrueux (deformis harundo Cocyti : georg., IV, 478).

59  Nicolet, Beschaouch 1991.

60  Cf. supra, note 8.

61  Cameron 1976, p. 52, 53 et 67.

62  Merlin, Poinssot 1948, en particulier p. 739-742, fig. 1 ; Musée du Bardo, inv. 2749 : Yacoub 1969, p. 128, fig. 137 ; Yacoub 1995, p. 318, fig. 160.

63  Yacoub 1995, p. 343, fig. 170.

64  Musée du Bardo, inv. 2814 : Yacoub 1969, p. 92. Quatre tiges de roseau et de lierre pointent vers une couronne de laurier renfermant l’inscription, elle-même surmontée d’une hedera et soulignée d’une petite tige de roseau schématique.

65  Yacoub 1983 ; 1995, p. 336, fig. 167. Occurrences de conjonction de ces symboles, en liaison avec le monde du cirque, rassemblés dans Ennaïfer 1983, notamment p. 835-836 et note 98.

66  Cf. supra, note 58.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1 : Dougga, sanctuaire de Tellus
Crédits Khanoussi 2016 (cl. V. Brouquier-Reddé)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 545k
Titre Fig. 2 : Oudhna, maison dite « du Millet », triclinium
Crédits Musée du Bardo (cl. S. Gozlan)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 658k
Titre Fig. 3 : Sousse, maison de l’Arsenal
Crédits Plan Sadoux, 1897 (cl. V. Blanc-Bijon)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 1,8M
Titre Fig. 4 : Sousse, maison de l’Arsenal, tapis devant le triclinium : scène de pêche
Crédits Musée de Sousse, inv. 10.477 (cl. V. Blanc-Bijon)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-4.jpg
Fichier image/jpeg, 314k
Titre Fig. 5 : Sousse, maison de l’Arsenal, abside en face du triclinum : xenia
Crédits Musée de Sousse, inv. 10.478 (cl. V. Blanc-Bijon)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 1,4M
Titre Fig. 6 : Auzia (Sour el Ghozlane, anciennement Aumale), personnification de l’Hiver
Crédits (cl. ACRM/MDAA)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-6.jpg
Fichier image/jpeg, 527k
Titre Fig. 7 : Carthage, secteur de l’édifice à Colonnes, mosaïque portant acclamation aux Bleus
Crédits Musée du Bardo, inv. 3632, au sol (dessin d’après Poinssot, Lantier 1922).
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 805k
Titre Fig. 8 : Sousse, maison de l’Arsenal, abside aux xenia, détail : la couronne à quatre pointes
Crédits (cl. J.-P. Darmon)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 133k
Titre Fig. 9 : Cillium, maison des Muses, pièce 1 : au fond, se distingue la bordure végétale, interrompue par une couronne à quatre pointes
Crédits (cl. H. Desparmet)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 1,2M
Titre Fig. 10 : Cillium, maison des Muses, pièce 3 : la bordure végétale
Crédits (cl. H. Desparmet)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-10.jpg
Fichier image/jpeg, 610k
Titre Fig. 11 : Cillium, maison des Muses, pièce 2 : la bordure en rinceau
Crédits (cl. H. Desparmet)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-11.jpg
Fichier image/jpeg, 872k
Titre Fig. 12 : El Jem, mosaïque d’Isaona, musée du Bardo : dessin d’ensemble
Crédits (cl. V. Blanc-Bijon)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-12.jpg
Fichier image/jpeg, 1,5M
Titre Fig. 13 : El Jem, mosaïque du Banquet costumé, musée du Bardo
Crédits (d’après Picard 1954)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-13.jpg
Fichier image/jpeg, 909k
Titre Fig. 14 : Uzitta (Henchir Makhreba), mosaïque en l’honneur des Leontii
Crédits (cl. S. Gozlan)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-14.jpg
Fichier image/jpeg, 367k
Titre Fig. 15 : El Jem, Vénus à sa toilette, Merlin 1915, no 71f 
Crédits musée de Sousse, inv. 10498 (cl. S. Gozlan)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-15.jpg
Fichier image/jpeg, 650k
Titre Fig. 16 : Thuburbo Majus, Thermes d’Été, Alexander et alii 1980-1994, no 157
Crédits (cl. S. Gozlan)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-16.jpg
Fichier image/jpeg, 741k
Titre Fig. 17 : Carthage, maison de Scorpianus, bassin
Crédits (cl. phototh. H. Stern, no 58.C.08)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-17.jpg
Fichier image/jpeg, 48k
Titre Fig. 18 : Panicum miliaceum ou Millet blanc
Crédits (cl. H. Chevallier)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-18.jpg
Fichier image/jpeg, 460k
Titre Fig. 19 : Arundo Donax ou Canne de Provence
Crédits (cl. S. Gozlan).
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-19.jpg
Fichier image/jpeg, 840k
Titre Fig. 20 : Lambèse, mosaïque de la Nymphe Cyrène, IMA 1911, n° 192
Crédits (cl. ACRM/MDAA)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-20.jpg
Fichier image/jpeg, 641k
Titre Fig. 21 : Vienne (Isère), mosaïque des Dieux Fleuves
Crédits (cl. J.-P. Darmon)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-21.jpg
Fichier image/jpeg, 546k
Titre Fig. 22 : Carthage, poule d’eau : Ben Osman, n° 74. Musée du Bardo, réserves
Crédits (cl. V. Blanc-Bijon)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-22.jpg
Fichier image/jpeg, 261k
Titre Fig. 23 : El Jem, maison des Mois, le génie de l’Hiver, cf. note 44
Crédits (cl. H. Stern)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-23.jpg
Fichier image/jpeg, 371k
Titre Fig. 24 : Acholla, maison des Colonnes rouges, cf. note 49
Crédits (cl. S. Gozlan)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-24.jpg
Fichier image/jpeg, 1,3M
Titre Fig. 25 : L’Hiver
Crédits Thermes de Aghios Taxiarchis, près d’Argos, d’après Akerström-Hougen 1974
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-25.jpg
Fichier image/jpeg, 196k
Titre Fig. 26 : La Chebba, mosaïque de Neptune
Crédits (musée du Bardo), détail de l’Hiver (cl. J.-P. Darmon)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-26.jpg
Fichier image/jpeg, 617k
Titre Fig. 27 : Carthage, mosaïque des Animaux de l’Amphithéâtre
Crédits Musée du Bardo, inv. 2790 (cl. ACRM/MDAA)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-27.jpg
Fichier image/jpeg, 668k
Titre Fig. 28 : Moknine, aurige et chevaux vainqueurs
Crédits (cl. d’après Yacoub 1995)
URL http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/docannexe/image/370/img-28.jpg
Fichier image/jpeg, 548k
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Pour citer cet article

Référence papier

Jean-Pierre Darmon et Suzanne Gozlan, « Une tige végétale dans la mosaïque africaine : millet ou roseau ? »Antiquités africaines, 52 | 2016, 81-93.

Référence électronique

Jean-Pierre Darmon et Suzanne Gozlan, « Une tige végétale dans la mosaïque africaine : millet ou roseau ? »Antiquités africaines [En ligne], 52 | 2016, mis en ligne le 24 avril 2020, consulté le 08 février 2025. URL : http://0-journals-openedition-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/antafr/370 ; DOI : https://0-doi-org.catalogue.libraries.london.ac.uk/10.4000/antafr.370

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Auteurs

Jean-Pierre Darmon

Directeur de Recherche honoraire, l’UMR 8546, « Archéologie d’Orient et d’Occident » (AOROC, ENS/CNRS), Paris.

Articles du même auteur

Suzanne Gozlan

Centre de Recherche sur la mosaïque, Paris.

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Droits d’auteur

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Le texte seul est utilisable sous licence CC BY 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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